Monitoring Brexit Note de synthèse Mars 2019
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Monitoring Note de synthèse Brexit Mars 2019 Note commune de la BNB, du SPF Economie et du BFP Version trilingue / drietalige versie
Table des matières Introduction ........................................................................................................................... 4 1. Etat des lieux des négociations ....................................................................................... 5 1.1. Etat actuel des négociations .................................................................................................. 5 1.2. Prochaines étapes .................................................................................................................. 6 2. Evolutions économiques ................................................................................................. 7 2.1. Principaux messages.............................................................................................................. 7 2.2. Indicateurs économiques du Royaume-Uni ........................................................................ 11 2.3. Marchés financiers et de change ......................................................................................... 20 2.4. Prévisions de croissance à moyen terme............................................................................ 25 2.5. Commerce extérieur de la Belgique avec le Royaume-Uni ............................................... 26 2.6. Importance des secteurs pour les exportations belges vers le Royaume-Uni dans les flux multilatéraux ..................................................................................................................................... 33 2.7. Valeur ajoutée des Etats membres dans la demande finale totale britannique ............... 34 3. Analyse d’impact et droits tarifaires éventuels ............................................................. 36 3.1. Analyse d’impact du Brexit sur l’activité économique........................................................ 36 3.2. Voorlopige Britse invoerrechten bij een “no deal” brexit: impact voor de Belgische uitvoer naar het VK ........................................................................................................................... 40 4. Brexit Impact Scan & Road Show .................................................................................. 42 5. Annexes ........................................................................................................................ 45 Liste des graphiques Graphique 1. PIB en volume ................................................................................................................... 7 Graphique 2. Cours de change bilatéraux de la livre sterling, de l’euro et du dollar ......................... 8 Graphique 3. Echanges de biens entre la Belgique et le Royaume-Uni, 2014-2018 ......................... 10 Graphique 4. PIB en volume au Royaume-Uni..................................................................................... 11 Graphique 5. Royaume-Uni : Contribution des composantes de la demande à la croissance du PIB ........................................................................................................................................................ 12 Graphique 6. Indicateurs de conjoncture PMI pour le Royaume-Uni ................................................. 13 Graphique 7. Indicateurs de conjoncture pour l’industrie manufacturière ....................................... 14 Graphique 8. Confiance des consommateurs : comparaison internationale..................................... 15 Graphique 9. Conjoncture dans l’industrie au Royaume-Uni : I 2012-IV 2018 ................................... 16 Graphique 10. Marché du travail au Royaume-Uni.............................................................................. 17 Graphique 11. Inflation au Royaume-Uni, dans la zone euro et en Belgique .................................... 18 Graphique 12. Marché immobilier au Royaume-Uni ........................................................................... 19 Graphique 13. Cours de change ............................................................................................................ 20 Graphique 14. Taux de change effectif nominal .................................................................................. 21 Graphique 15. Taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans ............................................................. 22 Graphique 16. Taux directeurs des banques centrales....................................................................... 23 Graphique 17. Marchés boursiers : principaux indices ....................................................................... 24 Graphique 28. Intégration dans la chaîne de valeur britannique, 2015 .............................................. 34 2
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Figure 29. Only certain countries are expected to endure severe Brexit losses in a WTO scenario (ppt of GDP/welfare deviation from an EU-like scenario, classification in terms of their median losses) ............................................................................................................................................ 38 Graphique 30. Effets sur le PIB britannique de différents scénarios de Brexit ................................. 39 Liste des tableaux Tableau 1. Croissance en % du PIB en volume ........................................................................... 9 Tableau 2. Perspectives de croissance en % du PIB en volume ................................................. 25 Tableau 4. Parts relatives du Royaume-Uni en tant que débouché des exportations belges de l’industrie manufacturière .............................................................................................. 33 Tableau A1. Parts relatives du Royaume-Uni en tant que débouché des exportations belges de l’industrie manufacturière .............................................................................................. 45 Tableau A2. Valeur ajoutée créée dans l’industrie manufacturière en 2016 ................................ 46 Tabel A3. Algemeen overzicht van de Belgische uitvoer getroffen door de voorlopige VK invoerrechten bij een “no deal” brexit .............................................................................. 47 Tabel A4. Detailoverzicht van de Belgische uitvoer getroffen door de voorlopige VK invoerrechten bij een “no deal” brexit ................................................................................................... 48 3
Introduction A la suite des résultats du référendum du 23 juin 2016, les Britanniques ont choisi de quitter l’Union européenne. Si la sortie du Royaume-Uni n’est pas immédiate, elle ne sera pas sans répercussions économiques même si les effets sont difficiles à chiffrer compte tenu des incer- titudes qui entourent encore les modalités concrètes de sortie. La Belgique, de par sa proximité et ses relations étroites avec le Royaume-Uni, ne restera pas indemne au Brexit. En effet, le Royaume-Uni est l’un des plus importants partenaires com- merciaux de la zone euro et de la Belgique. Entre 2016 et 2018, la part du Royaume-Uni dans le total des exportations de l’industrie manufacturière de la Belgique s’est élevée en moyenne à 7,5 % (concept national) et celle des importations à 4,7 %. Au cours de la période 2015-2017, la part du Royaume-Uni, dans le total des flux commerciaux de services de la Belgique, s’est élevée en moyenne à 8,7 % pour les exportations et à 9,0 % pour les importations. Outre la question des exportations et des importations, il apparaît que les intérêts réciproques des deux pays sont étroitement liés, notamment en ce qui concerne les stocks d’investissements directs étrangers qui sont très importants en Belgique mais également au Royaume-Uni. Le Royaume-Uni constitue une terre d’investissements importante pour la Belgique. Pourtant, le lien financier (part du RDT issue du RU) entre la Belgique et le Royaume-Uni est plus faible qu’avec les autres pays voisins. Considérant la valeur ajoutée qui découle de la demande finale britannique, il apparaît néanmoins que le Royaume-Uni est plus important pour la Belgique que pour les pays voisins. Le Brexit aura par conséquent un impact sur le commerce extérieur, mais aussi sur les investissements directs étrangers ainsi que sur les marchés financiers. C’est pourquoi, il a été décidé de mettre sur pied une « Task force » permettant de répondre aux préoccupations des acteurs de la vie économique belge mais également d’informer le mi- nistre via le développement et le recueil d’analyses économiques pertinentes pour les intérêts belges. Dans le droit fil de cette « Task Force », un Monitoring Brexit, projet commun de la Banque nationale de Belgique, du Bureau fédéral du Plan et du SPF Economie a été réalisé en vue d’examiner l’impact du Brexit sur les économies des deux pays. La présente note comporte quatre parties. La première partie donne un état des lieux des né- gociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. La deuxième partie reprend les faits saillants issus de l’analyse des évolutions économiques au Royaume-Uni à partir des derniers indicateurs de court terme de nature économique, financière et commerciale ainsi que pour la Belgique principalement au travers des échanges commerciaux et des échanges en valeur ajoutée. La troisième partie met en exergue l’impact économique du Brexit tant pour le Royaume-Uni que pour les pays européens ainsi que l’impact en termes de tarifs douaniers pour la Belgique d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne sans accord. Enfin, la dernière partie aborde le Brexit Impact Scan ainsi que le Road Show mis en place pour prépa- rer les entreprises au Brexit. Cette note fera l’objet d’une actualisation trimestrielle pour transmission au ministre Peeters. La présente analyse a été clôturée le 26 mars 2019. 4
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 1. Etat des lieux des négociations 1.1. Etat actuel des négociations 1 • De onderhandelingen tussen de Europese Unie (EU) en het Verenigd Koninkrijk (VK) over een Terugtrekkingsakkoord (TA) en een politieke verklaring betreffende de toekomstige relatie (PV) zijn sinds november 2018 afgerond. • Op 15 januari 2019 vond in het Britse Lagerhuis een eerste stemming (“meaningful vote” of MV) plaats over het uittredingspakket (TA + PV), maar dit werd met een his- torische meerderheid verworpen. • Eerste Minister May vroeg daarop extra garanties aan de EU dat de ‘backstop’, het verzekeringsmechanisme voorzien in het terugtrekkingsakkoord dat een harde grens tussen Ierland en Noord-Ierland moet vermijden, slechts tijdelijk bedoeld is, en dat de EU en het VK ‘naar bestvermogen’ zullen samenwerken om spoedig een toekomstige relatie te onderhandelen die de ‘backstop’ overbodig moet maken. • Het VK kreeg deze bevestiging op 11 maart 2019 onder de vorm van twee documen- ten: een juridisch bindende ‘interpretatieovereenkomst’ betreffende de ‘backstop’ waarin beide partijen hun engagement benadrukten om hierover te goeder trouw te onderhandelen, en een ‘gezamenlijke verklaring’ ter aanvulling van de PV waarin het engagement van beide partijen om tot een duurzame toekomstige relatie te komen wordt benadrukt. Daarnaast was er ook nog een unilaterale Britse verklaring waarin het land zich het recht voorhoudt om onder de Weense Conventie uit een eventuele ‘backstop’ te stappen als blijkt dat geen toekomstige relatie kan worden gevonden die de ‘backstop’ kan vervangen. • In de daaropvolgende stemming van 12 maart 2019 (MV2) echter, werd dit pakket (TA, PV + de drie hogergenoemde documenten) opnieuw met een zeer ruime meer- derheid verworpen door het Britse Lagerhuis. • Eerste Minister May vroeg daarop met een brief van 20 maart uitstel van art. 50 (dus ‘brexit-dag’) aan President Tusk, tot 30 juni 2019. De Europese Raad stelde haar ech- ter op haar vergadering van 21-22 maart 2019 twee alternatieve scenario’s voor, waar May vervolgens mee akkoord ging: o als het Lagerhuis het huidige terugtrekkingspakket alsnog goedkeurt voor 12 april 2019, krijgt het vervolgens tot 22 mei 2019 (de dag voor de start van de Europese verkiezingen) om de nodige wetgeving door te voeren voor de implementatie van het terugtrekkingspakket, en stapt het land die dag uit de EU. o Lukt dat niet, dan verwacht de Europese Raad dat het VK vóór 12 april een te volgen koers ter overweging voorlegt. Behoudens andere beslissing tegen 12 april, stapt het VK op 12 april 2019 zonder akkoord uit de Unie. Als het VK op het moment van de Europese verkiezingen nog lid zou zijn van de EU, moet het die verkiezingen ook houden. 1 Tekst afgesloten op dinsdag 26 maart 2019. 5
1.2. Prochaines étapes • Door de extreme volatiliteit van de Britse politiek is het bijzonder moeilijk om te voor- spellen wat er de volgende weken zal gebeuren. • Het Lagerhuis stemde op 25 maart in met een reeks ‘indicatieve stemmingen’, tegen de wil van de regering in. Dit wil zeggen dat het Parlement wellicht in de loop van deze week, een reeks niet-bindende stemmingen over verschillende vormen van Brexit zal houden. Welke dit zullen zijn is nog niet bekend, maar het ligt in de lijn van de verwachtingen dat ook verschillende vormen van een ‘zachte Brexit’ (douane unie, Noorwegen-model…) ter stemming zullen worden gebracht, en mogelijks ook een tweede referendum. In elk geval zou het resultaat van deze indicatieve stemmingen’ de regering niet zou binden. Voorlopig is het niet duidelijk of er een MV3 komt. • Ook het ontslag van Eerste Minister May, een tweede referendum, nieuwe verkiezin- gen in het VK, blijven theoretisch mogelijk. • Deze acties veranderen ook niets aan het algemene tijdskader, dat zoals hoger ge- steld voorschrijft dat, zonder goedkeuring van het terugtrekkingsakkoord en zonder een aanvaard voorstel voor een andere koers of een volledige intrekking van het brexit-proces, het VK op 12 april 2019 zonder akkoord uit de EU stapt (= “no-deal” brexit). • Het blijft daarom van het grootste belang om op alle scenario’s voorbereid te zijn. 6
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 2. Evolutions économiques 2.1. Principaux messages Après s’être graduellement érodée depuis 2015, et être revenue sous celle de la zone euro à partir de 2016, la croissance annuelle du PIB du Royaume-Uni s’est stabilisée autour de 1,5 % au cours de l’année 2018. Dans le même temps, la conjoncture s’est assombrie plus nettement dans la zone euro dans le courant de 2018. Soutenue par des impulsions de politique monétaire et un desserrement des objectifs budgé- taires, la croissance trimestrielle du PIB du Royaume-Uni avait plutôt bien résisté dans la seconde moitié de 2016, juste après le référendum. La croissance à un an d'écart a décéléré de 2 % au troisième trimestre de 2017 à 1,3 % au premier trimestre de 2018. Elle a légèrement rebondi par la suite, s’établissant à 1,6 % au troisième trimestre en raison notamment d’un été particulièrement chaud qui a incité les ménages à consommer, avant de fléchir à nouveau au quatrième trimestre plombée par un mauvais mois de décembre. Pour sa part, la zone euro a accusé un ralentissement de l’activité à partir de la fin 2017, en raison notamment du ralentis- sement de la demande extérieure et de difficultés intrinsèques au secteur automobile. Parmi les pays européens, l’Allemagne et l’Italie ont été particulièrement touchés. Graphique 1. PIB en volume (pourcentages de variation par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente) Source : Eurostat. L’effet le plus notable du résultat du référendum sur le Brexit a été la dépréciation de la livre sterling. Après avoir atteint un niveau élevé en novembre 2015 (1,43 EUR pour 1 GBP), la monnaie britannique s'est dépréciée. Elle avait déjà perdu 8,5 % le 22 juin 2016 à la veille du référendum. Ce mouvement s'est intensifié immédiatement après le référendum. Elle ne s’élevait plus qu’à 1,08 EUR pour 1 GBP fin août 2016. Depuis l’automne 2017, la livre a oscillé le plus souvent entre 1,1 et 1,15 euro, ses mouvements reflétant des changements dans la perception par les marchés quant à l’état d’avancement des négociations sur le Brexit et quant aux actions de la politique monétaire britannique. Elle s’est quelque peu appréciée depuis le début de 2019, les investisseurs internationaux jugeant que la probabilité d’un no-deal avait diminué, d’autant plus que le Parlement britannique s’est exprimé contre ce scénario. 7
Graphique 2. Cours de change bilatéraux de la livre sterling, de l’euro et du dollar (données journalières) Source : Thomson Reuters. Sous l'effet du renchérissement des importations, l'inflation a remonté au Royaume-Uni jus- qu'à dépasser temporairement les 3 % en novembre 2017, érodant le pouvoir d'achat des mé- nages. A mesure que les effets de la dépréciation de la livre britannique s’estompaient, elle est revenue en-deçà de 2 % en janvier 2019. Comme dans les autres économies européennes, le recul marqué des prix de l’énergie à la fin de 2018 a également contribué à ce ralentissement marqué de l’inflation. Les facteurs domestiques (dont les tensions sur le marché du travail) ont dans le même temps contribué à des hausses plus significatives des salaires. Compte tenu de la vigueur du marché du travail (voir aussi infra), la Banque d’Angleterre a relevé début août son taux directeur de 0,25 point de pourcentage pour le porter à 0,75 %. Dans ce contexte, le ralentissement de l’économie britannique qui avait initialement princi- palement touché les branches et les composantes de la demande domestique en 2016 et 2017 s’est étendu aux branches et composantes exposées à la demande mondiale au cours des derniers mois. Parmi les branches d'activité, dans un premier temps, les activités qui ont marqué le pas ont été celles orientées vers l’économie domestique comme les services, ces derniers représen- tant 80 % de l’économie britannique. Par contraste, l’industrie manufacturière est le secteur qui s'est le mieux comporté en 2017 : les entreprises exportatrices ont profité à la fois de l’ex- pansion de la demande étrangère, spécialement celle de la zone euro, dont la conjoncture est favorable, et des gains de compétitivité engendrés par la baisse de la livre sterling. Depuis le début de 2018, l’industrie manufacturière marque le pas tandis que les services forment le socle d’une croissance peu vigoureuse. Plus récemment, les indicateurs de confiance se sont détériorés dans la plupart des secteurs du fait des incertitudes autour du Brexit tandis que les données effectives faisaient preuve de davantage de résilience. 8
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Du côté des moteurs de la demande, la consommation des ménages et les investissements des entreprises s’étaient d’abord affaiblis. Désormais, la consommation des ménages soutient quelque peu une croissance faiblarde grâce aux créations d’emplois toujours importantes et à un pouvoir d'achat accru des salariés résultant à la fois d'une légère accélération des salaires et de l'inflation moins élevée. Un autre facteur de soutien de la croissance est l’accumulation des stocks (même si une partie est importée) en vue du Brexit. L’année 2018 a été marquée par un ralentissement progressif des exportations et par une baisse continue des investisse- ments des entreprises. Selon les enquêtes auprès des chefs d'entreprise, les intentions d’in- vestissement des entreprises exposées au Brexit sont freinées par l’incertitude (et par les moindres perspectives de long terme) dues au Brexit. Le ralentissement de la demande exté- rieure, notamment de la zone euro, a également pesé sur les exportations de biens (et de ser- vices) et sur les investissements. Malgré le ralentissement de l'activité, la situation du marché du travail est restée vigou- reuse. Depuis juin, le taux de chômage est revenu à un plancher historique de 4 %, et le nombre de personnes occupant un emploi était encore en hausse au deuxième semestre de 2018. Les enquêtes de la Banque d’Angleterre font d’ailleurs ressortir un niveau de difficultés de recrutement dans le chef des entreprises plus élevé qu’avant la crise financière de 2008. Les entrées nettes de migrants qui avaient nettement ralenti après le referendum ont repris depuis la mi-2017, les arrivées de migrants non européens, qui ont atteint fin 2018 leur point haut depuis 2004 ayant compensé le recul continu des entrées nettes de migrants en prove- nance de l’UE, spécialement ceux en provenance de l’Europe de l’Est. Les prévisions établies en ce début d’année par les principales institutions britanniques et internationales tablent sur une poursuite du ralentissement de l’économie britannique pour l’année 2019, même sous l’hypothèse d’une sortie en douceur de l’UE permise par une période de transition allant jusqu’à la fin de 2020, comme envisagé dans l’accord de retrait. La prévision moyenne passant de 1,4 % en 2018 (chiffre encore provisoire) à 1,2 % en 2019, et ce malgré l’impulsion donnée en novembre par la politique budgétaire dans le budget 2019. Tableau 1. Croissance en % du PIB en volume 2016 2017 2018 2019 2020 Royaume-Uni FMI (janvier 2019) 1,8 1,8 1,4 1,5 1,6 CE (février 2019) 1,8 1,8 1,4 1,3 1,3 Bank of England (février 1,3 1,2 1,8 1,8 1,4 2019) Office for Budget Respon- 1,2 1,4 1,8 1,8 1,4 sibility (mars 2019) OCDE (mars 2019) 1,8 1,8 1,4 0,8 0,9 p.m. Zone euro CE (février 2019) 2,0 2,4 1,9 1,3 1,6 Note : fin décembre, l’ONS a révisé la croissance 2017 à la hausse à 1,8 %. En ce qui concerne les échanges commerciaux de la Belgique avec le Royaume-Uni, de- puis 2016, l’incertitude suscitée par le référendum sur le Brexit s’est essentiellement reflétée dans les mouvements de la monnaie britannique et dans le ralentissement de la demande in- térieure de ce pays. 9
Même si ces évolutions ont affecté les conditions de marché des exportateurs belges, les don- nées du commerce extérieur ne suggèrent à ce stade pas de rupture dans les échanges de marchandises entre la Belgique et le Royaume-Uni. Leur croissance annuelle apparaît toute- fois moins dynamique que vis-à-vis d’autres pays. Au-delà d’un possible effet lié de manière générale au Brexit, cette situation peut cependant également résulter d’une spécialisation par produit ou d’un effet de prix particuliers. L’excédent commercial de la Belgique vis-à-vis du Royaume-Uni reste par ailleurs important, atteignant environ 6,4 milliards d’euros en 2018 contre quelque 6,8 milliards en 2017. Graphique 3. Echanges de biens entre la Belgique et le Royaume-Uni, 2014-2018 (indices en valeur (2010=100) ; moyenne mobile sur trois mois; dernières données : décembre 2018) Source : ICN. 10
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 2.2. Indicateurs économiques du Royaume-Uni Graphique 4. PIB en volume au Royaume-Uni (pourcentages de variation par rapport au trimestre correspondant de l’année précédente) • Depuis le deuxième trimestre de 2016, la croissance du PIB en zone euro a été supérieure à celle du Royaume-Uni, en glis- sement annuel. L’écart de crois- sance, encore en faveur de la zone euro au premier trimestre de 2018, s’est réduit depuis, de sorte qu’au quatrième tri- mestre, la croissance britan- nique (1,3 %) a été supérieure à celle enregistrée en zone euro (1,1 %), en glissement annuel. • Alors qu’au premier trimestre de 2018, la croissance du PIB britannique a été plus faible que celle observée en Allemagne, en France et en Belgique, la situa- tion s’est inversée au quatrième trimestre de 2018, où la crois- sance du PIB britannique est su- périeure à celle des autres éco- nomies. • Au premier trimestre de 2018, le Royaume-Uni a atteint son plus faible taux de croissance écono- mique depuis le deuxième tri- mestre de 2012. L’amélioration de la croissance économique britannique au cours des tri- mestres suivants n’aura été que de courte durée, la croissance du PIB du quatrième trimestre de 2018 retombant au même taux que celle enregistrée au premier trimestre 2018. Source : Eurostat. 11
Graphique 5. Royaume-Uni : Contribution des composantes de la demande à la croissance du PIB (en glissement annuel, en points de pourcentage) • Sur l’ensemble de la période d’analyse, la demande inté- rieure (hors stocks) tire la crois- sance du PIB britannique vers le haut (en glissement annuel), et a tenu le rôle de moteur de cette croissance, exception faite du troisième trimestre de 2017 où ce rôle est joué par les exporta- tions nettes. • Au sein de la demande inté- rieure, la consommation privée est d’ailleurs le principal moteur de la croissance économique sur l’ensemble de la période sous revue, tout en perdant peu à peu de son dynamisme. • Au quatrième trimestre de 2018, les investissements ont am- puté la croissance économique britannique pour la troisième fois consécutive, à hauteur de 0,2 point de pourcentage, alors que ceux-ci y avaient contribué positivement jusqu’au premier trimestre de 2018. • Il en est de même pour les ex- portations nettes qui ont à nou- veau freiné la croissance écono- mique aux deuxième, troisième, et quatrième trimestres de 2018, et ce de manière de plus en plus significative, mettant ainsi fin à trois trimestres de contributions positives consécutives obser- vées depuis le troisième tri- mestre de 2017. Source : Eurostat. 12
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 6. Indicateurs de conjoncture PMI pour le Royaume-Uni (Données mensuelles) • Après avoir connu une tendance haussière sur près de deux ans, avec un pic observé en novembre 2017, l’indice PMI des directeurs d’achat britanniques, traduisant l’activité dans l’industrie manu- facturière, a connu un renverse- ment de tendance tout au long de 2018 jusqu’en 2019, exception faite d’un sursaut en fin d’année 2018. L’indice PMI reste toutefois supérieur à 50, donc synonyme d’expansion • L’indice PMI des directeurs d’achat dans les services a évo- lué en dents de scie pendant la première partie de 2018. Néan- moins, celui-ci a chuté dans la deuxième partie de l’année et s’est rapproché dangereusement du seuil de la récession écono- mique (soit une valeur inférieure à 50). Il semble toutefois repartir à la hausse en début d’année 2019, mais il est encore trop tôt pour parler de retournement de tendance. • Après être passé sous la barre des 50 en mars 2018, l’indice PMI des directeurs d’achat dans la construction est remonté dès avril et a atteint un nouveau pic en juillet 2018 (55,8) avant de se dé- tériorer par la suite et repasser sous les 50 en février 2019. Source : Thomson Reuters (Markit – PMI). 13
Graphique 7. Indicateurs de conjoncture pour l’industrie manufacturière (Données mensuelles, indicateurs ESI) • La confiance des entrepre- neurs britanniques dans l’in- dustrie, mesurée par l'indica- teur ESI (données standardi- sées), a reculé durant l'été 2016. Elle s'est par la suite re- dressée de manière quasi inin- terrompue, atteignant un « sommet » en juillet 2017. De- puis lors, la confiance des en- trepreneurs britanniques dans l’industrie s’est repliée, et de façon encore plus marquée en 2018 et au début de 2019. • Le niveau de confiance moyen, mesuré depuis les ré- sultats du référendum jusqu’à février 2019, reste supérieur à celui de 2015, bien que les en- trepreneurs britanniques se montrent davantage inquiets à l’approche de la date effective de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. • La confiance des entrepre- neurs en zone euro a connu une tendance similaire à celle observée au Royaume-Uni. Ainsi, alors que la tendance était orientée à la hausse en 2017, celle-ci a chuté de ma- nière quasi ininterrompue de- puis février 2018. Source : Thomson Reuters, Ecfin. 14
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 8. Confiance des consommateurs : comparaison internationale (Données mensuelles, indicateurs ESI) • La confiance des consomma- teurs au Royaume-Uni (ESI, données standardisées) reste depuis le référendum a des ni- veaux relativement faibles. Par ailleurs, alors que la confiance des consommateurs britan- niques est moins élevée que précédemment, celle-ci a en- core marqué un recul important fin 2018, où elle est passée sous son niveau moyen enregistré depuis le référendum. Cette perte de confiance s’est pour- suivie en janvier et février 2019 et s’explique essentiellement par les préoccupations écono- miques générales et les craintes de chômage plus éle- vées pour les 12 prochains mois. • Reflétant une conjoncture moins favorable, la confiance des consommateurs s’est re- pliée en 2018, tant dans la zone euro qu’en Belgique, après le pic observé respectivement en décembre et octobre 2017. Les craintes relatives à la détériora- tion de situation économique des 12 prochains mois sont éga- lement présentes. Source : Thomson Reuters, Ecfin. 15
Graphique 9. Conjoncture dans l’industrie au Royaume-Uni : I 2012- I 2019 (janvier-février) (Variable centrée réduite, 1985) • Si les entrepreneurs britan- niques ont fait preuve d’un opti- misme certain dans l’industrie manufacturière, qui a profité de la reprise économique de la zone euro ainsi que des gains de compétitivité engendrés par la dépréciation de la livre sterling, ils font preuve d’un pessimisme grandissant quant aux prévi- sions de la demande. L’appré- ciation du carnet de commandes total est également moins favo- rable. • Le graphique montre que les en- trepreneurs britanniques s’at- tendent à entrer dans une phase de ralentissement conjonctu- rel. Source : Ecfin. 16
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 10. Marché du travail au Royaume-Uni (données trimestrielles) • Compte tenu d’un durcissement at- tendu des règles en matière d’im- migration au Royaume-Uni pour les travailleurs, même pour ceux issus de l’UE, les flux entrants de travail- leurs en provenance de l’Est de l’Europe se sont taris et des entre- preneurs britanniques relèvent des difficultés de recrutement dans un certain nombre de branches d’acti- vité. L’emploi a connu une décélé- ration de sa progression depuis le référendum, exception faite du troi- sième trimestre de 2017, jusqu’au premier trimestre de 2018. Il a en- suite connu un raffermissement dans son rythme de progression durant les trois derniers trimestres de 2018, enregistrant un taux de croissance de 1,19 % au quatrième trimestre de 2018, à un an d’écart, soit la plus forte croissance obser- vée depuis le deuxième trimestre de 2017. • Le taux de chômage au Royaume- Uni a globalement poursuivi sa ten- dance baissière initiée au premier trimestre de 2012, atteignant même son niveau le plus bas, de- puis 1975, au quatrième trimestre de 2018 (3,9 %). Ce reflux du taux de chômage au Royaume-Uni peut s’expliquer par la hausse des con- trats précaires, notamment de con- trats dits « zéro heure », qui ne ga- rantissent aucun horaire et donc aucune rémunération fixe à l'em- ployé. Source : Thomson Reuters (sur la base de l'ONS). 17
Graphique 11. Inflation au Royaume-Uni, dans la zone euro et en Belgique (IPCH, données mensuelles) • Dans un contexte de déprécia- tion de la livre sterling (par rap- port au dollar et à l’euro), amorcée depuis la fin 2015 et encore plus prononcée au len- demain du référendum, l’infla- tion s’est accélérée au Royaume-Uni à partir de no- vembre 2015. • Après avoir atteint un pic en no- vembre 2017 (3,2 %), l’inflation britannique s’est réduite pro- gressivement pour atteindre 1,8 % en janvier 2019. • Après un pic de 2,4 % en oc- tobre 2018, l’inflation a ralenti nettement pour s’établir à 1,2 % en zone euro en janvier 2019. • L’inflation belge a ralenti éga- lement sur les derniers mois de 2018 mais reste à un niveau plus élevée que dans la zone euro (+1,8 % en janvier 2019). Source : Eurostat. 18
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 12. Marché immobilier au Royaume-Uni (données trimestrielles) • Entre le moment du vote sur le Brexit et la fin 2016, le nombre de transactions immobilières est resté à peine supérieur à sa moyenne sur 10 ans (2005-2015). On observe une diminution de 2,8 % du nombre de transactions immobi- lière en 2018 par rapport à 2017, poursuivant ainsi la baisse observée en 2017 par rapport à 2016 (-0,7 %). • Le nombre de transactions immobi- lières a diminué de 0,6 % si l'on compare le quatrième trimestre de 2018 au quatrième trimestre de 2017. • Les prix de l’immobilier poursui- vent quant à eux leur mouvement haussier initié au deuxième tri- mestre de 2013 et atteignent des ni- veaux record au troisième trimestre de 2018, ravivant les craintes d’une possible bulle immobilière. Bien que les prix de l’immobilier mar- quent un certain recul au quatrième trimestre de 2018 par rapport au troisième trimestre de la même an- née (-0,6 %), il est encore trop tôt pour parler d’un renversement de tendance. • Ainsi, malgré le recul observé en glissement trimestriel, le prix de l'immobilier a connu une croissance de 2,7 % si l'on compare le qua- trième trimestre de 2018 avec le quatrième trimestre de 2017. • In het inflatierapport van de Bank of England van februari 2019 werd gemeld dat de vertraging van de vastgoedmarkt het sterkst was in Londen door veranderingen van de regelgeving en belastingen, gecom- bineerd met een lagere migratie vanuit de EU. Source : Thomson Reuters. 19
2.3. Marchés financiers et de change Graphique 13. Cours de change Données journalière jusqu'au 11.01.2019 • Après une forte dépréciation de la livre ster- ling à la suite du résultat du référendum (chute des cours de 8,1 % et 5,8 % respective- ment par rapport au dollar et à l’euro, au len- demain du référendum), le taux de change de la livre est resté orienté à la baisse jusqu’en août 2016. Après les mesures prises par la Banque d'Angleterre début août, la livre est restée relativement stable. • Par rapport à l’euro, à partir d’octobre 2016, hormis certaines pauses ou rebonds tempo- raires, la livre sterling s’est détériorée davan- tage et a atteint un point bas le 29 août 2017 en raison des incertitudes relatives au Brexit, tandis que l’euro s’est raffermi spécialement en 2017 (même par rapport au dollar améri- cain) en raison d’une reprise plus vigoureuse qu’attendu de l’économie européenne. • Depuis lors, la livre s’est raffermie grâce aux accords engrangés avec l’UE en décembre 2017 sur les conditions du divorce et en mars 2018 sur la période de transition. La livre s’est ensuite affaiblie à l’été compte tenu des diffi- cultés rencontrées au sein du gouvernement britannique sur la voie à suivre pour les rela- tions futures avec l’UE, ce qui a causé des dé- missions de plusieurs ministres. L’accord en- grangé en novembre a redonné de l’allant à la livre mais il est apparu en décembre que la Première ministre était loin d’avoir une majo- rité au Parlement pour le soutenir. A la suite du rejet de l’accord par la House of Commons en janvier, la livre a très légèrement aug- menté, les marchés estimant que la probabi- lité d’un report de la sortie de l’UE avait aug- menté. • Au début de 2018, la livre sterling avait récu- péré l’essentiel des pertes subies face au dol- lar au moment du référendum et en partie à cause de la dépréciation de la devise améri- caine depuis le début 2017. Celle-ci s’est en- suite raffermie, face à la livre et à l’euro. Source : Thomson Reuters. 20
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 14. Taux de change effectif nominal (indices 2014=100) Source : BRI (à partir de Thomson Reuters). Une hausse représente une appréciation de la devise. 21
Graphique 15. Taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans (pourcentages) • Après l’annonce d’un résultat fa- vorable au Brexit lors du référen- dum britannique, les taux d’intérêt à long terme ont plongé de ma- nière plus ou moins importante selon les devises. • Ce mouvement s'est retourné en octobre 2016, lorsque les taux longs se sont inscrits à la hausse. Une telle augmentation synchroni- sée suggère que des facteurs mondiaux sont efficaces, tels que l'impact des élections améri- caines. • Après avoir atteint partout un point haut au début de 2018, les taux ont baissé, les investisseurs délais- sant quelque peu les actions pour des obligations dans un contexte d’attente de normalisation de la politique monétaire américaine et d’incertitudes (géo)politiques, en ce compris en matière de politique commerciale. Source : Thomson Reuters. 22
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 16. Taux directeurs des banques centrales (en pourcentages) • Après les réactions sur les mar- chés financiers et de change à la suite de la surprise liée au résultat du référendum, la Banque d’Angle- terre a pris différentes mesures d'assouplissement le 3 août 2016. En particulier, elle a diminué son taux directeur de 0,25 point de pourcentage, elle a étendu son pro- gramme d’achat d’obligations sou- veraines, elle a introduit un pro- gramme d’achats d’obligations d’entreprises et elle a lancé un « Term Funding Scheme » visant à faciliter la transmission de la baisse des taux directeurs vers les taux des crédits bancaires. • Le 2 novembre 2017, elle a rétabli son taux directeur à son niveau d’avant référendum, soit 0,50 %. Elle a tenu compte, notamment, de l’inflation qui avait largement dé- passé sa cible de 2 %. Dans le même temps, l'ampleur du « Term Funding Scheme » a été majorée. • De son côté, dans un contexte de vi- gueur persistante de l'économie, la Réserve fédérale a procédé à plu- sieurs hausses des taux directeurs, ouvrant le chemin d'une normalisa- tion de sa politique. • La Banque d’Angleterre a de nou- veau relevé ses taux directeurs en août 2018. Source : Thomson Reuters. 23
Graphique 17. Marchés boursiers : principaux indices (indices 01/06/2015 = 100) • Bien que les grandes places bour- sières mondiales aient enregistré des baisses d’ampleurs différentes de leurs indices au moment du ré- férendum, ce choc a rapidement été absorbé. • Les cours ont poursuivi sur leur lancée dans un contexte d’expan- sion économique. • Les marchés boursiers ont été se- coués au début de 2018, d’abord, par les craintes d’une normalisa- tion plus rapide de la politique mo- nétaire américaine et ensuite par l’impact négatif de menaces de po- litiques protectionnistes, surtout sur le plan commercial. • Dans un contexte d’incertitudes ac- crues, les marchés boursiers se sont fortement repliés depuis la mi-2018 avant de reprendre des couleurs en janvier 2019. Source : Thomson Reuters. 24
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » 2.4. Prévisions de croissance à moyen terme Tableau 2. Perspectives de croissance en % du PIB en volume 2016 2017 2018 2019 2020 Royaume-Uni FMI (janvier 2019) 1,8 1,7 1,4 1,5 1,6 CE (février 2019) 1,8 1,8 1,4 1,3 1,3 Bank of England (fév. 2019) 1,8 1,7 1,4 1,3 1,2 Office for Budget Responsibil- 1,2 1,4 1,8 1,8 1,4 ity (mars 2019) OCDE (mars 2019) 1,8 1,7 1,4 0,8 0,9 Belgique FMI (janvier 2019) n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. CE (février 2019) 1,5 1,7 1,4 1,3 1,2 OCDE (mars 2019) 1,5 1,7 n.d. n.d. n.d. Bureau du Plan (mars 2019) 1,5 1,7 1,4 1,3 1,4- Banque nationale (déc. 2018) 1,5 1,7 1,5 1,4 1,3 Zone euro FMI (janvier 2019) 1,9 2,4 1,9 1,6 1,7 CE (février 2019) 2,0 2,4 1,9 1,3 1,6 OCDE (mars 2019) 1,9 2,5 1,8 1,0 1,2 25
2.5. Commerce extérieur de la Belgique avec le Royaume-Uni 2.5.1. Vue d’ensemble Graphique 18. Echanges de biens entre la Belgique et le Royaume-Uni Données en valeur (millions d'euros) • Au cours de l’année 2018, la valeur des exportations belges de biens à destination du Royaume-Uni s’est inscrite en très légère hausse par rapport à 2017, avec une croissance de l’ordre de 0,1 %. • Les importations belges de biens en provenance du Royaume-Uni se sont également inscrites en hausse d’une façon légèrement plus soutenue avec une crois- sance annuelle en valeur de quelque 2,7 % en 2018. • A noter que tant les exportations que les importations ont enregistré un recul important au mois de dé- cembre 2018. Un mouvement similaire avait déjà été observé l’année précédente et se marque aussi au ni- veau des échanges totaux de la Belgique vis-à-vis du reste du monde (voir graphique 19). • Cependant, même s’il est encore trop tôt pour impu- ter les évolutions observées à un « effet Brexit », il s’agit néanmoins de noter que la croissance des échanges commerciaux exprimés en valeur avec le Royaume-Uni apparait moins dynamique en compa- raison avec l’évolution globale du commerce belge, et notamment à l’égard de certains pays tels que l’Alle- magne ou les Pays-Bas. • Ceci peut notamment s’expliquer par le type de pro- duits exportés (exemple : croissance importante des produits de la catégorie « produits chimiques et phar- maceutiques » vers l’Allemagne notamment) mais aussi par un effet valeur (exemple : renchérissement du prix des produits énergétiques qui présentent un poids important dans les échanges avec les Pays-Bas et donc gonfle les échanges exprimés en valeur vis-à- vis de ce pays). Et ce, même s’il convient de noter que la croissance des biens « véhicules routiers », qui compte pour près de 30 % dans les exportions belges vers le Royaume-Uni a enregistré une baisse plus im- portante que celle enregistrée vis-à-vis d’autres par- tenaires commerciaux. • Exprimés via un indice de quantité, les échanges avec le Royaume-Uni apparaissent cependant en baisse de façon plus marquée en 2018 par rapport à 2017 au re- gard d’autres pays partenaires de la Belgique. • L’excédent commercial de la Belgique vis-à-vis du Royaume-Uni reste toutefois important, atteignant environ 6,4 milliards d’euros en 2018 contre quelque 6,8 milliards en 2017. Note : * moyenne mobile sur trois mois. Source : ICN (concept national). 26
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique. » Graphique 19. Echanges de biens entre la Belgique et le reste du monde Données en valeur (millions d'euros) • En 2018, les exportations belges en valeur ont enregistré une croissance de quelque 8,8 % par rapport à l’an- née 2017, soit une croissance nette- ment plus soutenue que celle enre- gistrée pour le Royaume-Uni unique- ment (0,1 %). Cette situation s’ex- plique notamment par l’importante croissance des exportations de « pro- duits chimiques et connexes », qui re- présentent plus de 30 % des exporta- tions belges de biens, en particulier à destination de l’Allemagne, mais aussi du renchérissement des prix des biens énergétiques. • De manière similaire, les importa- tions belges de biens en valeur en provenance du reste du monde ont été marquées par une croissance positive et plus soutenue que celle enregis- trée uniquement en provenance du Royaume-Uni, de l’ordre 7,3 % en 2018 par rapport à l’année 2017. Cette importante augmentation des impor- tations de biens de la Belgique s’ex- plique notamment par l’alourdisse- ment de la facture nette des produits énergétiques par rapport au reste du monde au cours de cette période. Note : * moyenne mobile sur trois mois Source : ICN (concept national). 27
2.5.2. Par catégories de biens Cette section présente une décomposition entre les principales catégories de biens (ventilation CTCI), mettant l'accent sur des catégories identifiées comme prioritaires pour le suivi, à savoir les produits alimentaires et les boissons, les produits chimiques et pharmaceutiques, les ma- chines et le matériel de transport. A ce stade, les évolutions ne permettent pas d'identifier des effets généralisés du Brexit. Tableau 3. Echanges de biens de la Belgique vers le Royaume-Uni, par catégorie de produits Echanges de biens de la Belgique vers le Royaume-Uni par catégories de produits 2015-2016 2016-2017 2017-2018 Taux de croissance (en %) Exportations Importations Exportations Importations Exportations Importations Total 3,1 -8,9 3,5 8,3 0,1 2,7 0 - Produits alimentaires et animaux vivants 1,1 10,7 1,2 22,9 1,6 9,2 1 - Boissons et tabacs -24,4 -3,4 23,9 0,0 12,4 33,8 2 - Matières brutes non comestibles, à l'exception des carburants -6,5 29,3 -0,7 -7,1 7,9 2,7 3 - Combustibles minéraux, lubrifiants et produits annexes -12,2 -36,2 39,7 45,0 21,1 8,2 4 - Huiles, graisses et cires d'origine animale ou végétale 3,7 48,3 6,0 83,3 2,1 4,8 5 - Produits chimiques et produits connexes, n.d.a. 26,4 2,3 9,8 4,0 4,5 4,8 6 - Articles manufacturés classés principalement d'après la matière première -7,1 -7,2 3,0 2,6 -1,0 3,3 7 - Machines et matériel de transport 0,5 -8,5 -4,2 -2,2 -4,7 1,3 8 - Articles manufacturés divers -4,4 15,3 0,1 1,9 3,1 -17,8 9 - Articles et transactions non classés ailleurs dans la CTCI 16,2 -68,3 -26,8 118,9 -99,7 -56,4 Source: ICN. Il ressort cependant de ces données que la faible croissance des exportations vers le Royaume-Uni résulte essentiellement de la catégorie « machines et matériel de transport » qui enregistre une baisse de quelque 4,7 % entre 2017 et 2018 alors que cette catégorie de biens représente près de 30 % des exportations de la Belgique vers le Royaume-Uni. Au sein de cette catégorie de biens, c’est l’évolution de la catégorie « véhicules routiers » qui explique ce recul. A contrario, à l’instar de l’évolution enregistrée au niveau de l’ensemble des exporta- tions de la Belgique à travers le monde, la catégorie de biens « produits chimiques et con- nexes » enregistre également une croissance importante à l’égard du Royaume-Uni de quelque 4,5 % alors qu’elle représente la seconde catégorie de biens exportés vers ce pays (environ 25 %). Les importants mouvements constatés au niveau de certaines autres catégories de produits telles que « boissons et tabacs » doivent être remis en perspective du fait que cette dernière catégorie ne représente qu’une part relativement limitée des exportations (1 %) et des impor- tations (1 %) dans le total des échanges de biens entre la Belgique et le Royaume-Uni pour lesquels des variations de montants en valeur de quelques millions seulement engendrent d’importantes variations en termes de taux de croissance. De façon plus spécifique, si les deux classes de produits qui composent cette dernière catégorie ont vu leur exportations et impor- tations augmenter, il s’agit essentiellement des produits liés au tabac qui ont enregistré une évolution importante en termes de croissance. Par ailleurs, la croissance importante des ex- portations de la Belgique vers le Royaume-Uni des biens de la catégorie « combustibles miné- raux, lubrifiants et produits annexes » s’explique principalement par la hausse des exporta- tions des produits gaziers et pétroliers – notamment à la suite de la hausse des prix de ces produits –, ces derniers constituent en outre le facteur majeur de l’augmentation des impor- tations en provenance du Royaume-Uni au cours de cette année. 28
Vous pouvez aussi lire