Mythe contemporain - À partir de 12 ans - Bardaf Cie * Compagnie lénaic eberlin
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Création 2019 - France / Guyane Mythe contemporain - À partir de 12 ans « La vraie question n’est pas de savoir si l’on souhaite ou pas devenir « civilisé », nous n’avons plus le choix. La vraie question est de savoir comment ne pas se perdre en chemin. » Albert Mifsud (1951-2017) Chef coutumier de la communauté Wayãpi de Camopi (2013-2017) Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 1 sur 25
Brésil-Guyane, la frontière la plus longue de France, à l’embouchure du fleuve Oyapock et de la rivière Camopi : Lénaïc Eberlin a rencontré des adolescents amérindiens et les mythes de cette forêt. Dans cette Amazonie en chantier - terre pillée, orpaillée, décharges à ciel ouvert, pirogues filant sur le fleuve - il voltige autour de sa platine à manioc, partage les rires et la détresse de cette jeunesse oubliée et recueille à travers le mythe de Zawa-Pnim, l'homme Jaguar, la survivance d’une oralité saisissante. Un récit fait de jeux de guerre et d'amour, de magie irrévérencieuse et de ruse désopilante. Conception et récit : Lénaïc Eberlin Complices artistiques : Myriam Pellicane et Julien Tauber Création sonore : Philippe Rieger Création lumière : Mathieu Lionello Costume : Léa Magnien et Quentin Chantrel (Collectif Lova Lova - Cayenne) Scénographie : Création collective Cie Bardaf! Conception illustration : Lou Amoros Augustin Chargée de production et régie : Odile Kerckaert Chargée de diffusion : Marta Carrillo Accompagnement savoirs culturels et cuisine amérindienne : Les familles du village de Camopi Consultant : Éric Navet, Professeur émérite d’ethnologie à l’université de Strasbourg, chercheur auprès des amérindiens Teko, Guyane Française Construction de la platine à manioc : Régis Graff - Chaudronnier, Muttersholtz Production : Compagnie Bardaf! Coproductions : Centre des Arts du Récit , Scène conventionnée (38) / La Laverie, St-Etienne (42) / SYCOPARC, syndicat de coopération pour le Parc naturel régional des Vosges du Nord (67) Soutiens : À la résidence : DAC de Guyane À la création : DRAC Grand Est / Région Grand Est / Département du Bas-Rhin/ La Ville de Strasbourg / L’Espace Périphérique, La Villette, Ville de Paris À la diffusion sur le territoire Guyanais : DAC de Guyane / Ministère des Outre-mer / Collectivité Territoriale de Guyane Partenaires : L’Asbl Chiny Cité des Contes (BE) / La Bouilloire (67) / L’Illiade (67) / LaCuisine (67) / Le Labo M (68) / Commune de Muttersholtz, Capitale de la biodiversité 2017 (67) Spectacle seul en scène 70 minutes Public Adolescent / Tout Public Le spectacle peut être joué en salle ou hors les murs, notamment dans des espaces naturels et patrimoniaux ou dans des lieux insolites type friches industrielles, usines désaffectées … La programmation peut être ponctuée et renforcée d’autres propositions artistiques ou documentaires. Nous pouvons également proposer des actions d’éducation artistique et culturelle à destination d’un public adolescent. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 2 sur 25
SOMMAIRE SYNOPSIS p.4 Un mythe fondateur en Amazonie Un hommage à la résistance des peuples Amérindiens ZAWA-PINIM, L’HOMME JAGUAR p.6 Origines L'homme Jaguar : un mythe post-apocalyptique Cuisine : la geste d'un conteur Musique Costume Scénographie NOTE D’INTENTION p.11 CRÉATION « LES SINGES HURLEURS » p.14 Avec 11 jeunes Teko-Makan & l'équipe de la création de Zawa-Pinim L’ÉQUIPE ARTISTIQUE p.17 LA COMPAGNIE BARDAF! p.20 PRODUCTION ET DIFFUSION p.22 LA PRESS EN PARLE p.23 RESSOURCES BIBLIOGRAPHIQUES p.24 CONTACTS COMPAGNIE p.25 Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 3 sur 25
SYNOPSIS Un mythe fondateur en Amazonie Les Amérindiens appellent L'homme Jaguar ZAWA-PINIM lorsqu'il est sous sa forme de Jaguar et Chimbé lorsqu'il est sous sa forme de Chauve-Souris Géante. Lénaïc Eberlin, depuis plusieurs années explore le répertoire amazonien des traditions orales à travers ses rencontres auprès des chercheur(e)s, des hommes et femmes de paroles et des anthropologues. Le Mythe de « L’homme Jaguar » l’accompagne depuis une dizaine d’année. Il a découvert différentes versions dans des recueils sur les traditions orales d’Amazonie. Ses dernières investigations de terrain auprès des peuples Teko et Wayãpi en forêt guyanaise transforment véritablement son approche du mythe. Au contact des jeunes et de leur famille, Lénaïc Eberlin l’a dépoussiéré, nourri de nos expériences et transposé dans la Guyane d’aujourd’hui - celle que nous côtoyons. Le spectacle Zawa Pinim est notre façon de rendre hommage à nos amis amérindiens. Un hommage à la résistance des peuples Amérindiens Les mythes de tradition orale dans les sociétés amérindiennes sont des repères lors des rites initiatiques. Ils intègrent la réalité, ils sont vivants, ils débusquent les pièges, les peurs, interrogent la communauté. Pour un conteur de Muttersholtz en immersion dans les villages du fleuve auprès des familles sous le carbet cuisine, c'est une prise de conscience d'observer à quel point les aventures de L'homme Jaguar témoignent encore aujourd'hui d'une réalité et d'un art de vivre hors du commun. Le mythe se révèle et lui permet un regard attentif sur ces "oubliés de la république". Cette grande saga nous invite à nous connecter à tout ce que nous avons mis de côté. Émerge alors le rêve d'un changement de cap, d'une écologie subtile, joyeuse et sacrée à réinventer. Animaux, végétaux, minéraux, humains, entretiennent avec leur environnement naturel et surnaturel des relations extravagantes. Ils provoquent des tremblements, nous plongent dans le noir, aiguisent nos sens, nous font découvrir un ailleurs où il faut aller, nus et authentiques. Zawa-Pinim est un récit fait de jeux de guerre et d'amour, de magie irrévérencieuse et de ruse désopilante. Un voyage où tous les contraires, tous les paradoxes s'harmonisent pour confondre nos arrogances et nos certitudes. Un récit tel une danse faite des gestes quotidiens qui nous emmène vers une apocalypse édifiante. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 4 sur 25
Depuis la colonisation, les fléaux successifs ravagent les Amérindiens de Guyane : missions religieuses, épidémies, orpaillages, pollution des mines, pollution mentale, francisation, suicides, école inadaptée... Dans le coeur des Amérindiens, une tristesse profonde cohabite avec le courage et la connaissance. Lénaïc Eberlin a choisi de se fondre dans leur histoire où le rire, la poésie, l'innocence, la lucidité, l'insolence sont des qualités irréductibles. Depuis longtemps, dans les rêves des jeunes "Makan"(Guerriers) de la forêt guyanaise, une voix se fait entendre : « un grand guerrier légendaire est de retour, il vient pour nous mettre en garde, nous prévenir de grands dangers. Il va falloir se battre, être fort, pour sauver notre corps et aimer notre terre… » Extrait du spectacle du collectif Les Singes Hurleurs, Cie Bardaf!, création 2018. Création et photo : Miquel Dewever-Plana Extrait de l’ouvrage « d’une rive à l’autre » Edward Jean-Baptiste, 27 ans, Wayãpi-Teko, Commune de Camopi « J’ai encore fait un mauvais rêve, Un jaguar feulait : … C’était mon fils. » Tatu, 1976 Et l’homme devint jaguar univers imaginaire et quotidien des indiens Wayãpi de Guyane, Françoise Grenand - Edition L’Harmattan, collection Amérindienne. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 5 sur 25
Zawa-Pinim l’homme Jaguar Dans ce spectacle le panorama sensoriel s'élargit : la voix, la parole suivent les gestes archaïques du chasseur, du pêcheur, du cuisinier, du danseur, du guerrier. Tel un Cendrillon égaré dans la jungle amazonienne, le corps en jeu de Lénaïc Eberlin piste les traces de Chimbé. Origines Zawa-Pinim est une « splendeur volante » parce qu'il est tout à la fois : Chimbé, homme Jaguar et Chauve-Souris Géante. C'est un Dieu dans la tradition orale amazonienne. Comme tout un chacun, Hommes, Femmes, Esprits, Animaux et Dieux mutualisent leurs pouvoirs, vivent en guerre dans une harmonie perpétuelle, une équité parfaite. Comment un homme blanc ou une femme blanche, enfants de la civilisation industrielle peut arriver à comprendre ceci ? Le secret réside dans la double essence, dans le jeu des correspondances, dans la poétique des Dieux sauvages originels : « « Tu veux tout savoir toi ! Faut fermer tes yeux pour voir le monde invisible. » Extrait de Zawa-Pinim, Lénaïc Eberlin Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 6 sur 25
L'homme Jaguar : un mythe post-apocalyptique Le Mythe de L'homme Jaguar, une alternative : le retour à un rite de passage pour nos sociétés adolescentes. Pour en révéler la force et la beauté, Lénaïc Eberlin entrechoque le mythe ancestral à la réalité, aux expériences vécues, et aux témoignages. « Il faut ré-inventer sans cesse, soit les choses disparaissent soit elles prennent une nouvelle forme. La tradition n’est pas quelque chose de fixe, elle a toujours évolué ». Eric Navet, ethnologue, France Inter dans l’émission Voyage en terre d’Outre mer du 30/07/2017 Les protagonistes du mythe reprennent possession de la forêt amazonienne. Ils émergent des blessures profondes de la jungle entre décharges et bidonvilles, ils ont muté, il se sont transformés. Sous un masque de Jaguar qu'ils vissent à l'arrière de leurs têtes, comme les enfant des cités mettent leurs casquettes sur le côté, ils nous montrent à travers leurs corps tatoués leurs identités envoûtantes. « Il faut être fort pour aimer notre terre Il faut être fort pour entrer dans nos rêves Je n'ai pas peur, je suis le héros légendaire Teko-Makan » Mouro Remy Sillele, Teko, 14 ans, Collectif des Singes Hurleurs Cuisine : La geste d'un conteur Confrontant sa geste de conteur à la cuisine traditionnelle Amérindienne, Lénaïc Eberlin retrouve le lien tissé sous le carbet cuisine avec les femmes Teko de Camopi. Autour de sa platine à manioc, une humeur singulière apparaît. Détente, rires, fantaisie c'est pour lui une posture en décalage qui lui confère une autre façon de dire : confidences, anecdotes, autant de parenthèses qui lui permettent de tomber les masques et de se recueillir avec le public dans ces gestes quotidiens qui font la vie des villages en Guyane. Le manioc amer, racine tubéreuse cyanurée toxique avant préparation, est la base de l’alimentation des peuples d’Amazonie. Pour le spectacle - et afin d’éviter tout empoisonnement - nous utilisons du manioc doux. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 7 sur 25
Musique Lénaïc Eberlin, depuis 2017, collecte des sons en forêt amazonienne et dans les villages Amérindiens. Vaste terre peuplée de mille et unes voix... À son retour, Philippe Rieger (GSTN) Beatmaker et créateur sonore écoute les harmoniques, détache certains chant, repère telle singularité qu'il découpe, mixe, compose en tableaux sonores. À l'automne 2019, Philippe Rieger suit la Compagnie Bardaf! en Guyane, où nous présentons la première maquette à Camopi, l’occasion de confronter le Mythe à la réalité et pour Philippe, d’affiner ses intentions sonores et de finaliser sa création. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 8 sur 25
Costumes « Le déguisement est une affaire sérieuse que j’assimile à un rituel, un syncrétisme de la fascination pour l’altérité et de l’affirmation identitaire. On choisit bien souvent les attributs de son déguisement en opposition à sa propre identité, on construit par ce biais un personnage qui n’a rien de réaliste et qui est une ré- interprétation de notre vision de l’Autre avec les éléments que l’on a à sa portée. » Léa Magnien Bad gal go fast, 2017, Collectif LovaLova (Léa Magnien & Quentin Chantrel) La costumière et photographe Léa Magnien et son partenaire Quentin Chantrel résident en Guyane. Leurs représentations de l’exotisme décomplexé, leur hommage à la tradition, leur univers absurde, décalé, leur quincaillerie, nourrissent l’univers visuel de la création. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 9 sur 25
Scénographie Le plateau est épuré. Sur scène deux ilots de pneus matérialisent une pirogue. Un troisième ilot, le carbet cuisine. La platine à manioc est appréhendée comme un dispositif scénographique. Elle permet le jeu, la cuisine, la surprise, des dégagements de fumées de cuissons, de vapeurs, des changements de postures, la production de sons... Les éléments de vannerie, objets usuels amérindiens ont été confectionnés par les habitants de Camopi. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 10 sur 25
NOTE D’INTENTION Collectages et investigations en Guyane Mythologie amazonienne : Héritages et transmissions La création de Zawa-Pinim est le fruit de voyages successifs en Guyane. Entre immersions, collectages et créations in-situ, Lénaïc Eberlin pose un point de vue d'artiste conteur pour témoigner de la survivance des mythes amazoniens. Une démarche d'apprenti auprès des Amérindiens lui donne un autre éclairage sur ce que les anthropologues ont consigné dans les livres. Le mythe de L'homme Jaguar se renouvelle avec l’actualité épineuse de ce peuple légendaire. En 2013, suite à la visite d’une délégation Amérindienne Teko de Camopi dans le village natal de Lénaïc Eberlin, Muttersholtz, un projet de jumelage se tisse entre les deux communes. 2017, un premier voyage le long du fl euve Oyapock pour Lénaïc Eberlin et Odile Kerkcaert, pose les premiers jalons de leurs aventures en Guyane. Au contact des jeunes Teko, ils prennent conscience des problèmes majeurs dont sont victimes les peuples premiers de Guyane et mesurent l'intensité du mythe de L'homme Jaguar que Lénaïc retrouve en échos éparpillés dans telle danse, tel masque, tel regard, telle façon de cuisiner. Ensemble, ils se livrent aux jeux de la rencontre, des pistes s'ouvrent, autour de la platine à manioc où les Teko cuisent les galettes, où s'échange une parole qui a du coeur, celle qui réanime les héros légendaires, icônes de la dignité et de la résistance Amérindienne. La mémoire collective et la tradition orale sont des repères agissants pour ces peuples confrontés à l'orpaillage dévastateur, aux garimperos, à la pollution, aux suicides des jeunes. Les garimperos sont des chercheurs d'or clandestins. Il y a un millier de sites illégaux au cœur de la forêt amazonienne. Déforestation, destruction du sol, utilisation du mercure pour agglomérer l'or et former des pépites. Tous ces travaux déversent boue et mercure dans les criques et les cours d’eau. Cette pollution infeste les poissons et contamine les populations autochtones, particulièrement les enfants. S’ajoute à ceci l'orpaillage légal. Aujourd’hui, apparaissent les projets de méga-mines sur les terres sacrées des Amérindiens, la forêt est défigurée par les bassins de rétention de boues toxiques et dont les digues risquent de céder. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 11 sur 25
En Guyane, sur la trentaine de tribus Amérindiennes recensées au début de la colonisation, il n'en reste que six. Actuellement, les 6 nations Amérindiennes de Guyane sont les Kali'na, les Teko, les Lokono, les Paykweneh, les Wayana, les Wayãpi. Ces premières nations se mêlent aux autres populations : métropolitains, Créoles, Bushinenges, Hmongs, migrants (Brésil, Guyana, Surinam, Haïti, Chine, Inde, Syrie, Liban, Afrique de l'Ouest, Pérou…). Les premiers colons avaient pour mission d'acculturer, « tuer l'Amérindien et garder l’homme », de « transformer l'animiste en bon sauvage évangélisé ». Aujourd’hui, les amérindiens sont souvent méconnus et parfois méprisés. Il arrive qu’on parle souvent d'eux comme de chômeurs qui perçoivent le R.S.A. Mais que veut dire « chômage » pour un autochtone ? Vaincus, sans jamais avoir perdu, relégués au rang de minorité sur leur propre terre, la survivance de leurs mythes représentent une puissance immatérielle qui continue d'opérer spirituellement comme un rempart à tous les outrages. Pour nombre d'Amérindiens et Amérindiennes, ils et elles sont les petits enfants de grands guerriers farouches qui ont combattu et résisté face à l'envahisseur européen. Lorsque les Amérindiens en parlent, Lénaïc Eberlin entend ces récits comme on écoute un mythe ou une grande Saga familiale. Il s'étonne de la qualité de ces histoires, du feu qui brille dans les yeux des grands-mères ou de la grande tragédie qu'elles rapportent comme si c'était hier. Il constate que ces chefs légendaires en rébellion contre l'oppresseur ont rejoint les héros irrévérencieux que l'on retrouve dans leurs mythes fondateurs. Ainsi, les traditions orales ont conservé un état de perception originel, où toutes les valeurs sont intactes et transmises avec l'exigence d'une haute considération. Lénaïc Eberlin emprunte la piste de l'homme Jaguar pour se fondre dans ce langage propre au mythe, il se libère de tous les carcans du bien-pensant, de tous les codes pour s'attacher à l'expérience sensible. Teko : Comme beaucoup de noms des différentes tribus de la planète, Teko veut dire tout simplement "humains" ou "vrais hommes". Plus tard les colons français leur donnent le nom d’Émérillons. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 12 sur 25
Les Teko sont un peuple constitué de la tribu « Couchili » et du clan des « Singes Hurleurs »,. Éloignés en forêt, ils ont été plus préservés des maladies apportées par la colonisation. « Avant que vous arriviez sur nos terres, on vivait dans l'abondance, on avait pas besoin de travailler, c'était la guerre permanente entre les différentes tribus d'Amazonie mais nos peuples de guerriers avaient des valeurs. »* C'est précisément cet esprit « Makan » contenu dans les mythes qui fait qu'aujourd'hui les jeunes Amérindiens peuvent retrouver la fierté d'être des Teko-Makan. « Notre monde est fait de plusieurs mondes et aucun n'est une marchandise. »* * Paroles collectées dans les villages le long de la Camopi Leurs mythes leur transmettent un discours ferme, mâtiné de sagesse. Il y a urgence à redonner des espaces pour que ces mythes et ces pratiques se réactivent chez les autochtones en recherche de références et surtout d'actions. « Pourquoi les blancs savent tout et nous on ne sait rien?... Avant je partais me coucher après avoir écouté les histoires de mon grand-père et de ma grand-mère. Maintenant c'est la télé qui me raconte des histoires.... » Derrick Jubitaba Opaya, Tukanu / Wayana-Arawak-Kali’na / Village Taluen Dans le passé, face au fer de la servitude, les Amérindiens ont souvent préféré la fuite ou la mort. Cependant, aujourd’hui dans le silence et l'indifférence sévit une terrible épidémie de suicides : parents, adolescents, grands-parents se donnent la mort avec une bouteille de désherbant ou une corde... Les mythes amazoniens nous racontent que l'homme à la peau cuivrée n'a pas peur de la mort, comme le Jaguar bondissant, la mort est un jeu. Les peuples d'Amazonie possèdent le vrai courage. Pourtant, sans le chaman et ses rituels liés aux étapes de la vie et aux maladies, l'ombre d'un proche qui s'est donné la mort les fait trembler de peur. « Même si cela a toujours existé, depuis quelques années, les suicides dans les territoires Amérindiens ont beaucoup augmenté. Des associations, des médecins ou des sociologues essaient de faire de la prévention, mais il y en a toujours autant. Peut être notre problème résulte du fait qu'il n'y a plus de grands chamanes à Camopi. Le dernier est mort quand j'avais 7 ans. À cette époque, il y avait peu de suicides car il nous protégeait des mauvais esprits.. . » Edward Jean-Baptiste, Anôgog, Wayâpi-Teko / Village de Camopi Lénaïc Eberlin consacre beaucoup de temps à être témoin, sur les pas d'Eric Navet son ami ethnologue, qui lui même suivait l'injonction de Jean Malaurie : « La situation de témoin impose des devoirs ». Au contact de la J.A.G. (Jeunesse Autochtone de Guyane) et quelques un(e)s de leurs porte- paroles, il réalise que les peuples premiers s'organisent, et que leur parole et leurs actes ont l'éloquence et le talent de leurs ancêtres. Il existe d'autres voix, celles qui montrent le chemin de l'équité, vers une culture oubliée qui pourrait nous aider à rêver et à construire un monde meilleur. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 13 sur 25
CRÉATION « LES SINGES HURLEURS » 11 jeunes Teko-Makan & l'équipe de la création de Zawa-Pinim Dès 2017 et en parallèle de la création de Zawa-Pinim, L’homme Jaguar, Lénaïc Eberlin et Odile imaginent un projet avec, et à destination de jeunes de Camopi. Rappelons que la situation des jeunes Amérindiens de Guyane est trop souvent marquée par le suicide de leurs proches, la déforestation, la pollution. Ils ont un besoin de rencontres, d'espaces de paroles pour s'exprimer sur les sujets sensibles. Février 2018, Lénaïc Eberlin, Odile Kerckaert et la compagnie Bardaf! organisent une résidence de création à Camopi, un projet de spectacle mettant en scène des collégien(ne)s volontaires, Teko et Wayapi. Anaconda, Tapir, Tamanoir, Tortue, Toucan, Perroquet, Caïman noir, Singes Hurleurs, Jaguar, Chauve-Souris autant de singularités et de tempéraments dans lesquels les jeunes se reconnaissent. Des repères qui valorisent leur identité culturelle tel un bestiaire amazonien. Ces adolescents discrets et introvertis au premier abord révèlent tout à coup leurs talents innés d'artistes. Une prédisposition à exprimer tous les paradoxes, tous les mystères et la grande complexité de la Guyane actuelle. Dans leur jeu en scène se dessine une présence où se manifeste leur condition sociale souvent précaire et leur sens corporel ultra développé qui les inscrit dans un univers prédateur naturel, harmonieux mais dangereux, qui leur confère la ruse de L'homme Jaguar, le flegme de la Tortue- Makan et la fulgurance de la Chauve-Souris. Se dévoilent chez eux une parole infiniment douce et délicate, qui sait équilibrer l'instinct et la maîtrise, la détente et la rapidité à l'image des êtres vivants en forêt amazonienne. Août/Septembre 2018, la compagnie Bardaf! invite les 11 adolescents pour une résidence lors du festival L'Avide Jardin à Muttersholtz. À cette occasion, la Guyane est mise à l'honneur : tables rondes, droits des autochtones, projections, expositions, spectacles, concerts. L'équipe artistique de Zawa-Pinim est investie pour mettre en oeuvre le spectacle des Singes Hurleurs qui se jouera deux fois pendant le festival. Pour toute l'équipe et le public du festival, ce fut une aventure inoubliable. Dans le cadre joyeux, ludique et sécurisant de la compagnie Bardaf! les jeunes amérindiens retrouvent leurs capacités ancestrales à se construire collectivement, grâce à un projet de citoyenneté sans frontière et de fraternité entre les peuples. À travers les enjeux de la représentation, ils prennent conscience de l'intérêt de leur culture en exprimant leur talent inné de conteurs en lien avec les grandes questions de la défense des valeurs universelles de liberté et de justice. Un souffle poétique d'une qualité exceptionnelle voit le jour dans le collectif des Singes Hurleurs. Aux travers des mythes, les adolescents prennent conscience du trésor de leur langue Teko, de l'intérêt de bien parler français, de l'importance de leur culture comme moyen d'épanouissement. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 14 sur 25
À les écouter, à les regarder raconter leur histoire, raconter leurs mythes, Lénaïc Eberlin constate que notre langue en métropole a perdu ses repères corporelles, organiques. Quand le jeune Teko-Makan raconte, il intègre le grésillement du monde, il évolue dans une double attention entre lui et le spectateur comme en forêt entre lui et la faune environnante. « En t'écoutant, j'ai l'impression de voir germer les contes à l'oeil nu. La langue dans laquelle tu me plonges est bien plus vaste que l'homme, un verbe palpitant et contagieux dont je pressens qu'il fut aussi le nôtre, avant l'invention de l'écriture. Ici les mots trottent encore en liberté, comme s'ils venaient à peine de surgir, ou que leur sens en mutation, leur vibration diffuse n'appartenaient pas seulement à l'homme mais à tout ce qui l’entoure. » Anne Sibran – l'Enfance de l'homme tigre Sur le terrain de jeux des jeunes Amérindiens, Lénaïc Eberlin se met à l'écoute de leur gestion du mouvement (grimper aux arbres, conduire une pirogue à travers les sauts, viser un fruit très haut avec un bâton, bondir et courir en pleine forêt) et est attentif à leur leur énergie qui varie selon les évènements (la nuit, le jour, la pluie, la brume, le silence, l’invisible). Il constate une disponibilité au plaisir du théâtre multidisciplinaire (invention dans le phrasé musical d'un récit, vivacité de l'oeil, puissance dramatique et capacité d'écoute incommensurable quand on leur raconte un mythe). Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 15 sur 25
Des expériences sensibles cumulées pour affûter la parole lors de la création de Zawa-Pinim Plongé dans l'aventure des Singes Hurleurs, c'est l'occasion de travailler en miroir : Improvisations autour des grandes figures du bestiaire amazonien, pratique du DJOKAN (art martial guyanais), tambour, tulé (flûte Teko), peintures corporelles, des expériences qui prouvent que le mythe s'intègre dans notre époque avec jubilation. Les adolescent(e)s Teko ont la grâce des héros légendaires Makan, ils portent le sacré de façon naturelle sans se priver de l'émancipation qu'offre la société d'aujourd'hui. Par exemple, la vision d'une décharge sur le chemin de l'abatis (parcelle itinérante cultivée) ne gênera pas l'intensité du voyage. Les Teko harmonisent dans leur univers ritualisé et sacré les esprits de la forêt et le moteur d'une débroussailleuse rotofil, la folie d’un SoundSystem ou d’un Hip-Hop local et le silence du Caïman Noir sans jamais introduire d'opinion ou de jugement, c'est la réalité, tout est bon pour renaître. Lénaïc Eberlin mesure l'inconcevable boucan naturel que produit la forêt amazonienne et qui fait partie intégrante de la vie des adolescents Teko : Le chahut de millions d'insectes qui stridulent un son métallique à intervalles réguliers, l'étrange cohorte de grillons qui émettent une espèce de sirène aiguë continue, trompettes, vrombissements, hennissements des oiseaux, ricanements, lamentations, bruissements et craquements des arbres, crécelles des grenouilles, rugissements et beuglements des sons gutturaux des Singes Hurleurs. La posture du corps devient posture vocale. La nature des liens que Lénaïc Eberlin tisse avec le mythe de L'homme Jaguar est indissociable du rapport avec les adolescent(e)s Teko des Singes Hurleurs. Un nouveau voyage d'investigation et de recherche en forêt amazonienne a eu lieu en février 2019. Il a permis de préparer la suite du projet avec Les Singes Hurleurs. En juillet 2019, les jeunes ont été en résidence de création 3 semaines à l’Association pour la Découverte de la Nature Guyanaise et au Camp de la Transportation à St-Laurent du Maroni où ils ont joué face à un public conquis avant une représentation à domicile, chez eux à Camopi le 28 juillet. A noter, qu’en octobre - novembre 2019, la compagnie était en tournée en Guyane afin de présenter la création aux premiers concernés et de recevoir l’approbation de la population avant toute diffusion dans l’hexagone. En 2020-21, la compagnie poursuit ses aventures aux côtés des jeunes amérindiens. A chaque représentation de « Zawa-Pinim, l’homme Jaguar » nous reversons 10% du coût de cession aux projets avec le collectif des Singes Hurleurs. www.helloasso.com/associations/bardaf/collectes/le-collectif-les-singes-hurleurs-2019 Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 16 sur 25
L’ÉQUIPE ARTISTIQUE Lénaïc Eberlin - Conception et récit Lénaïc Eberlin associe l’art de la parole et le conte à sa première vocation de « cuisinier éducateur nature ». Il fait partie de la nouvelle génération de conteurs. Lénaïc favorise le travail en équipe et croise les disciplines artistiques pour créer des formes de spectacle très personnelles : conte, récit, théâtre d’objet, performance culinaire, musique … Il élabore une parole simple et universelle en poursuivant ses explorations avec la compagnie Bardaf, au sein de collectifs d’artistes chercheurs ou encore avec des musiciens. Il propose des ateliers éco-artistiques, des balades contées, des visites spectacles et co- organise le festival L’Avide Jardin à Muttersholtz. Depuis deux ans, son goût du voyage et du terrain le conduisent en Guyane en compagnie d’Odile Kerckaert. Ensemble, ils fondent le collectif « Les Singes Hurleurs » et ébauchent la création de « L’Homme jaguar ». Myriam Pellicane – Complice artistique Directriceartistique de la Cie Izidoria depuis 2005 à Lyon, Myriam Pellicane conteuse, performeuse explore le mythe et les arts de la parole dans des formes traditionnelles, innovantes et pluridisciplinaires. Ses partenaires artistiques sont des conteurs et des chercheurs tel Didier Kowarsky. Avec Myriam Pellicane, la tradition orale est métissages, hybridations, métamorphoses, il s'agit de provoquer la rencontre à travers ses voyages et d'inventer des projets audacieux qui donnent à voir des mondes inconnus et exorcisent nos peurs à travers la magie du spectacle vivant. Ses investigations au coeur du public adolescent en rupture, la culture manga, le légendaire actuel et les nouvelles technologies ouvrent des chemins pertinents de créations qui racontent et poétisent sur les sujets brûlants de nos sociétés en crise. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 17 sur 25
Julien Tauber– Complice artistique Le conteur Julien Tauber aime trouver le récit qui correspond au moment et à l'endroit, quitte à l'inventer. Il s'amuse souvent à confronter des mythes anciens à des œuvres contemporaines, à détourner l'Histoire pour y faire entrer ses fictions, à s'appuyer sur un détail du lieu, sur une réaction du public ou sur une inspiration subite pour déjouer la frontière entre le spectacle et la conversation. Il se forme auprès des conteurs Charles Piquion, Pepito Matéo et Jean-Claude Desprèz. Il travaille à mixer ses récits avec des artistes issus d'autres disciplines au sein du collectif le Bonhomme sans tête. Il entre au labo de la Maison du Conte de Chevilly- Larue en 2003 où il plonge dans la pratique expérimentale du conte, dont il reste depuis toujours proche. Odile Kerckaert - Complice, chargée de production et régie Après un passage aux Formations d’Issoudun Odile s'oriente vers le spectacle vivant, notamment le conte et les arts de la rue. Elle travaille pour divers festivals (La Fête des Vendanges, festival des Arts de la Rue à Bagneux (92),, Musiques Métisses à Angoulême (16), L’Avide Jardin à Muttersholtz (67), Festival Charivarue à Sélestat (67). Odile rencontre Lénaïc Eberlin au Nombril du Monde à Pougne-Hérisson, en 2013, à l’occasion de « Kilomètres aux Conteurs », projet issu d’un partenariat entre le Nombril du Monde et La Maison du Conte de Chevilly-Larue dont elle est responsable de l’accompagnement des artistes durant leur semaine de tournée dans le département des Deux-Sèvres. Très rapidement, elle intègre la compagnie Bardaf! et accompagne Lénaïc dans la construction et la réalisation de ses projets. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 18 sur 25
Philippe Rieger - Création sonore Philippe envisage la musique comme une matière vivante, il sculpte les sons pour mieux retranscrire et inspirer les émotions qui nous traversent. Il débute le saxophone dès l’enfance puis se passionne pour le hip hop et les musiques électro. La découverte des premiers logiciels de musique informatique lui révèle un vaste champ d’exploration sonore. On le retrouve dans des spectacles vivants mêlant musique et théâtre, tel « Izanami et Izanagi » aux côtes de la conteuse Pauline Menesclou. Collectif Lova Lova - Costumes Costumière et photographe, diplômée de l’ENSAT, Léa Magnien s’associe à Quentin Chantrel, machiniste et créent le Collectif Lova Lova. Leur enfance passée en Guyane est probablement à l’origine de leurs préoccupations quant aux problématiques de la représentation de l’Autre. Ensemble, ils questionnent notre façon de représenter l’Autre à travers des mises en scènes photographiques. En 2018, tous deux participent au tournage de la saison 2 de la série « Guyane ». Marta Carrillo - Chargée de diffusion Diplômée en management culturel spécialité arts vivants, Marta a été chargée de production et de diffusion de Lanónima Imperial, compagnie de danse contemporaine en Espagne. En France, elle a collaboré avec les compagnies Olga Mesa/Hors Champs, Somebody, le Collectif Autre Direction, avant de rejoindre les équipes de Via Verde, des Naz et Bardaf en tant que chargée de diffusion. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 19 sur 25
LA COMPAGNIE BARDAF! Le travail de la compagnie Bardaf, implantée en Alsace s’appuie principalement sur les créations de Lénaïc Eberlin et ses rencontres avec d’autres artistes (Christian Carrignon, Yannick Jaulin, Magali Rousseau, Abbi Patrix, Olivier Villanove, Myriam Pellicane, Camille Momper…) S’adressant à tous les publics, ses créations mettent en valeur les rencontres entre arts de la parole, théâtre d’objet, musique … et cuisine. La cuisine est une thématique universelle. Ce beau et vaste sujet, nous offre un large choix d’actions à développer en incorporant cette discipline aux Arts de la Parole. Nos dernières créations : * « Les Mains à la Pâte » Conte et cuisine, tout public, 2013 Soutiens : DRAC Alsace / Festival des Kilomètres aux Conteurs et Le Nombril du Monde (Deux-Sèvres) / La Maison du Conte de Chevilly-Larue / ESAT Évasion, (Sélestat - 67) Cette création est toujours diffusée notamment hors les murs ou dans des festivals. (120 représentations) Lien vidéo : https://youtu.be/njFNyaoxKWU Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 20 sur 25
* « Les Yeux plus gros que le Ventre ou la véritable histoire d’Hansel et Bretzel » Conte et cuisine, tout public, 2016 Coproducteurs : Festival Rumeurs Urbaines / Le Parc du haut-fourneau U4 Soutiens : DRAC Grand Est / Conseil Départemental du Bas-Rhin / Ville de Strasbourg / L’Espace Périphérique, Parc de la Villette et Maire de Paris / Le Vaisseau à Strasbourg Depuis sa création, le spectacle compte une cinquantaine de représentations. Lien vidéo : https://youtu.be/ImUR6r4RCG8 * « Les Singes Hurleurs » Une plongée au coeur des mythes amazoniens avec le collectif Les Singes Hurleurs, 11 adolescents de Camopi, Guyane, tout public, 2018 Mise en scène : Lénaïc Eberlin, Myriam Pellicane Costumes : Léa Magnien, Quentin Chantrel (Collectif Lova Lova) / Régie générale : Odile Kerckaert Soutiens : La Fondation de France « Grandir en Culture », La Direction des Affaires Culturelles et le Rectorat de Guyane, Le Parc Amazonien de Guyane, Le Ministère des Outre-Mer, L’Archipel des Utopies Lien vidéo : https://youtu.be/kDp25vyoMMo Nos spectacles sont diffusés en région et au niveau national, dans des lieux équipés ou hors les murs, dans des festivals des Arts de la Parole : La Maison du Conte de Chevilly-Larue (94) / Festival Mon Mouton est un Lion (67) / Festival Grandes Marées (29) / Festival MIMA, Mirepoix (09) / La Bouilloire, Marckolsheim (67) / L’Espace Culturel de Vendenheim (67) / La Margelle, Staffelfelden (68) / Temps Fort Marionnettes, Espace Lézard (68) / Le Vaisseau - Centre de découverte des sciences et des techniques à Strasbourg (67) / Le CINE de Bussierre à Strasbourg (67) / Festival Rumeurs Urbaines (92 et 94) / Parc du haut-fourneau U4 à Uckange (57) / Paye ton Noël - Association Pelpass,(67) / Centre Culturel d’Etain (55) / L’Evasion - Sélestat (67) / Tournée Département Bas-Rhin - Sarre-Union - Souffl enheim - Gesrtheim / Le Champs de Foire - Saint-Andrés-de-Cubzac (33) / Le Théâtre Octobre - Lomme (59) / Salle Coluche - Loon-Plage (59) / La Grange Rouge - La Chapelle Naude (71) / ETC… Nos créations sont accompagnées d’actions pédagogiques et culturelles en lien avec la thématique et l’univers des spectacles. Depuis 10 ans, les spectacles de la compagnie rencontrent leurs publics, et bénéficient d’une reconnaissance tant des tutelles que des programmateurs. Très active sur son territoire, la compagnie co-organise entre autres, le festival L’Avide Jardin avec l’association Azimutt. Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 21 sur 25
PRODUCTION ET DIFFUSION La création est co-produite par : - Les Arts du Récit en Isère (38) - La Laverie, St-Etienne (42) - Le SYCOPARC, le syndicat de coopération pour le Parc naturel régional des Vosges du Nord (67) Est soutenue par : - La DAC Guyane (Soutien à la résidence) - La DRAC Grand Est - La Région Grand Est - Le Département du Bas-Rhin - La Ville de Strasbourg - L’Espace Périphérique, La Villette, Ville de Paris Ils nous ont accueilli en résidence de novembre 2018 à décembre 2019 : - L’Illiade, Illkirch-Graffenstaden (67) - La Bouilloire, Marckolsheim (67) - L’asbl Chiny Cité des Contes, Belgique - La Laverie, St-Etienne (42) - Espace Périphérique, Paris (75) - Le Labo M, Oberlarg (68) - La commune de Muttersholtz (67) Nos partenaires en Guyane sont : - La Direction des Affaires Culturelles (DAC) de Guyane - Le Ministère des Outre-mer - La Collectivité Territoriale de Guyane - Le PAG, Parc Amazonien de Guyane (Parc National) - L’association pour la Découverte de la Culture Guyanaise, Saint-Laurent du Maroni - Le Art Pasi Festival de Saint-Laurent du Maroni - La commune de Camopi *** Diffusion 20-21 Le festival Vos Oreilles ont La Parole (67) - La Bouilloire, Marckolsheim (67) - La Maison des Pratiques Artistiques Amateurs de Paris, St-Germain - L’ESAT Evasion, Sélestat (67) - La Villa Marguerite Yourcenar (59) - Les Arts du Récit en Isère, Grenoble (38) -- L’Illiade, Illkirch-Graffenstaden (67) - La Margelle, Staffelfelden (68) - Théâtre Octobre, Lomme (59) - Festival L’Avide Jardin, Muttersholtz (67) - L’Espace ATHIC (67) - Festival Conti Conta, Nouméa, Nouvelle-Calédonie … En Guyane : Le Festival Art Pasi à St-Laurent-Maroni, Sinnamary, Cayenne, Kourou, Régina, Camopi, St-Georges-de-l’Oyapock … Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 22 sur 25
LA PRESSE EN PARLE « … Entre mythe et légende, actualité et dégâts de la mondialisation et de la colonisation, Zawa-Pinim conte le quotidien des peuples autochtones de Guyane … » 7/01/20 - DNA « … A travers un récit initiatique, une musique et une mise en lumière ensorcelante, Zawa- Pinim - mythe contemporain et observation ethnographique - invite à la découverte et au franchissement des frontières, du rêve à la réalité, un cri pour l’humanité … » 8/01/20 L’Alsace « Lénaïc Eberlin a livré une histoire sombre et grave mais aussi lumineuse et porteuse d’espoir… » 30/08/19 - L’Alsace Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 23 sur 25
RESSOURCES BIBLIOGRAPHIQUES - Mythe de l’ancêtre chauve-souris, Yucuna, Colombie, Mario Matapi (conteur), Laurent Fontaine, ethnologue, linguiste (transcription Yucuna, traduction française et notes) - Chimbe, extrait de Les Letuamas Gens de l’Eau, Mythes et légendes de l’Amazonie, Milagros Palma - (édition côté-femmes) et autres ouvrages et articles. - Contes Amérindien de Guyane, Odile Renault-Lescure, Françoise Grenand, Eric Navet (édition Fleuve etFlamme CILF - Centre International de la Langue Française). - Contes des Indiens Émerillons (Teko), Ti’Iwan Couchili, Didier Maurel, Eric Navet (Centre International de la Langue Française). - Et l’homme devint jaguar, Françoise Grenand (édition L’Harmattan). - Ainsi parlait nos ancêtres, Philippe Grenand (Essai d’ethnohistoire Wayãpi). - Les écrits, les photos, les articles parus ou non, les dessins et textes d’enfants, les nombreux documents sur l’étude des Teko transmis par Eric Navet. - Guerriers de la Paix, Les Teko de Guyane, Eric Navet, 40 ans d’ethnologie, Collectif, sous la direction de Colette Riehl Olivier (Borealia). - La Parole Générative, de la mythologie des indiens Yukuna, Pierre-Yves Jacopin (Thèse). - Petit Guerrier pour la Paix, Alexis Tiouka, Hélène Ferrarini, (édition Ibis Rouge). - Exposition Les expressions orales et graphiques des Wayãpi d’Amazonie (CFPCI, Vitré 2017). - Mythes Wayãpi racontés par les enfants de Trois-Sauts et transmis par le CFPCI - Centre Français du Patrimoine Culturel Immatériel - MCM - Maison des Cultures du Monde de Vitré. - Amazonie, les 12 travaux des civilisations précolombiennes, Stéphen Rostain (édition Belin) - D’une rive à l’autre, Photo-reportage, Guyane Miquel Dewever-Plana (édition Blume). - Cartes Postales de Guyane Léa Magnien et Parade Tropicale, Collectif LovaLova - Cayenne. - Boni, origines d’un peuple, Serge Bilé (les éditions Rymanay) - François Susky, le pilote qui dessinait la Guyane et autres documentaires de Bernard Collet. - Fricassée de maris, Betty Mindlin (édition Métailié). - Aventures en Guyane, Raymond Maufrais et À la recherche de mon fils Edgar Maufrais. - Le vieux qui lisait des romans d’amour et autres récits de Luis Sepulveda (édition Métailié). - Anthologie des mythes, légendes et contes populaires d’Amérique, Benjamin Péret (édition Albin Michel). - La Tête Dedans, Mythes, récits, contes, poèmes des Indiens d’Amérique Latine, Jacqueline Baldran et Ruben Bareiro-Saguier (édition François Maspero). - Collection L’Aube des peuples (Gallimard). - Le magazine Une Saison en Guyane (Atelier Ayamara). - Le Jaguar et La Loutre Guillaume Feuillet, Benoit de Thoisy (association Kwata - WWF) Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 24 sur 25
CHARGÉE DE PRODUCTION : Odile Kerckaert +33(0)6 16 42 35 83 prod.ciebardaf@gmail.com __________________________________________________________________ CHARGÉE DE DIFFUSION : Marta Carrillo +33(0)6 26 43 31 19 diffusion.ciebardaf@gmail.com __________________________________________________________________ CONTACT ARTISTIQUE : Lénaïc Eberlin +33(0)6 74 20 51 42 lenaic.eberlin@gmail.com __________________________________________________________________ Compagnie BARDAF! ATELIER DE FABRICATION / BUREAU 6 rue de Baldenheim - (ancienne école maternelle) - 67600 Muttersholtz Représenté par DUHAA Marie, Présidente Siège Social : Maison des associations, 1a Pl. des Orphelins 67000 STRASBOURG N° SIRET : 528 007 420 00029 - APE : 9001Z - Licences : 2-1040549 et 3-1040550 https://www.facebook.com/bardaf.cie/ __________________________________________________________________ Cie Bardaf! - Zawa-Pinim 25 sur 25
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