ACADÉMIE DU FESTIVAL D'AIX - CHANTS DU VOYAGEUR - Festival-aix.com

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ACADÉMIE
                           DU FESTIVAL D'AIX

CHANTS DU VOYAGEUR

Lauréats HSBC de l’Académie
Jonathan Abernethy & Hélio Vida

Avec le soutien de

                                  Vendredi 13 juillet | 19h
                                  SAINT-VICTORET – L’ODÉON
Jonathan ABERNETHY                ténor
Lauréat HSBC 2015 de l’académie

Hélio VIDA                        piano
Lauréat HSBC 2014 de l’académie
Chants du voyageur

• Ralph Vaughan Williams (1872-1958)
Songs of Travel
The Vagabond
Let Beauty Awake
The Roadside Fire
Youth and Love
In Dreams
The Infinite Shining Heavens
Whither Must I Wander?
Bright is the Ring of Words
I Have Trod the Upward and the Downward Slope

• Franz Schubert ( 1797-1828 )
Gesänge des Harfners I
Gesänge des Harfners III
Gesänge des Harfners II
Der Musensohn
Ganymed
Im Walde
Wandrers Nachtlied I
Wandrers Nachtlied II
Nachtstück

Durée : 1h
Ralph Vaughan Williams (1872-1958)
Songs of Travel [ Chants de voyage ]
(composées entre 1901 et 1907, créé en tant que cycle le 21 mai 1960)

Formidable métaphore de la vie, Songs of Travel est aussi le voyage solitaire du compositeur
Vaughan Williams ayant pour point de départ l’Angleterre à l’orée du XXe siècle. Tandis que
l’Allemagne et la France n’ont de cesse de faire recours au chant solo pour exprimer désespoir,
nostalgie et résignation, le pays de Purcell peine à établir un répertoire vocal digne de ce nom.
Qu’à cela ne tienne, Vaughan Williams endosse le costume de storyteller de Schubert pour
concocter un Winterreise aux saveurs d’outre-Manche. Il en résulte un cycle de neuf mélodies
chatoyantes sur des textes de Stevenson, plus connu comme étant l’auteur de L’Île au trésor.
Réunis sous un titre qui balance significativement entre Chants de voyage et Underwoods
[Sous-bois], les poèmes de Stevenson sont autant de tribulations dans la vie d’un homme dont
le regard rétrospectif ne verse jamais dans le regret.
Composées entre 1901 et 1907, les Songs of Travel révèlent l’originalité du langage musical de
Vaughan William. Chanson d’ouverture, The Vagabond plante le décor et donne le ton. Une
présence renforcée des basses vient nous rappeler que le voyageur emprunte avec hardiesse les
sentiers de la vie. Mélancolie et lyrisme sont au rendez-vous dans l’ode à la nature que constitue
Let Beauty Awake. Prenant les apparences d’un hymne à l’amour, la chanson The Roadside Fire
finit par parler d’elle-même et se présente comme étant [« La belle chanson à chanter, la rare
chanson à entendre ! »]. C’est l’art du contraste qui caractérise le plus Youth and Love. Oscillant
entre binaire et ternaire, l’accompagnement pianistique ne transmet pas tant un sentiment
d’instabilité qu’une sensation de douceur aérienne. Une grande mélancolie traverse aussi bien
In Dreams que The Infinite Shining Heavens. La première laisse entendre un accompagnement
syncopé aussi discret qu’obsédant et tend vers le morendo final ; la seconde déploie une
voix plus ample, un phrasé plus soutenu et un accompagnement constitué d’accords molto
legato. Première chanson publiée, Whither Must I Wander? reste la plus imprégnée de couleur
locale ; piano et voix n’y font qu’un. Solennelle, Bright is the Ring of Words précède la marche
finale, épilogue posthume d’un aller sans retour rappelant plusieurs thèmes entendus dans les
mélodies précédentes.

                                                                                Aurélie Barbuscia
• Ralph Vaughan Williams (1872-1958)
Songs of Travel [ Chants de voyage ]
Poèmes de Robert Louis Stevenson (1850-1894)

The Vagabond                           Le Vagabond

Give to me the life I love,            Qu’on me donne la vie que j’aime,
Let the lave go by me,                 Que passe le reste loin de moi,
Give the jolly heaven above,           Qu’on me donne le ciel sur la tête,
And the byway nigh me.                 Et le chemin près de moi.

Bed in the bush with stars to see,     Un lit dans le taillis, les étoiles à voir,
Bread I dip in the river –             Du pain à tremper dans la rivière –
There's the life for a man like me,    Voilà la vie pour un homme comme moi,
There's the life for ever.             Voilà la vie pour toujours.

Let the blow fall soon or late,        Que le coup tombe tôt ou tard,
Let what will be o'er me;              Que le sort s’abatte sur moi ;
Give the face of earth around,         Qu’on me donne la surface de la terre alentour,
And the road before me.                Et la route devant moi.

Wealth I seek not, hope nor love,      Je ne cherche pas l’or, l’espoir ni l’amour,
Nor a friend to know me;               Ni un ami qui pense à moi ;
All I seek, the heaven above,          Tout ce que je cherche, c’est le ciel sur la tête,
And the road below me.                 Et la route au-dessous de moi.

Or let autumn fall on me               Que l’automne tombe sur moi
Where afield I linger,                 Dans les champs où je m’attarde,
Silencing the bird on tree,            Faisant terre l’oiseau sur l’arbre,
Biting the blue finger.                Mordant le doigt bleui.

White as meal the frosty field –       Blanc comme farine le pré givré –
Warm the fireside haven –              Chaud le havre du foyer –
Not to autumn will I yield,            À l’automne point ne céderai,
Not to winter even!                    Ni même à l’hiver !

Let the blow fall soon or late,        Que le coup tombe tôt ou tard,
Let what will be o'er me;              Que le sort s’abatte sur moi ;
Give the face of earth around,         Qu’on me donne la surface de la terre alentour,
And the road before me.                Et la route devant moi.

Wealth I ask not, hope nor love,       Je ne demande pas l’or, l’espoir ni l’amour,
Nor a friend to know me;               Ni un ami qui pense à moi ;
All I ask, the heaven above,           Je ne demande que le ciel sur la tête,
And the road below me.                 Et la route au-dessous de moi.
Let Beauty Awake                               Que s’éveille au matin la beauté

Let Beauty awake in the morn from              Que s’éveille au matin la beauté de beaux
          [ beautiful dreams,                             [ rêves,
Beauty awake from rest!                        Que s’éveille la beauté du repos !
Let Beauty awake                               Que s’éveille la beauté
For Beauty's sake                              Pour l’amour de la beauté
In the hour when the birds awake               À l’heure où les oiseaux s’éveillent
          [ in the brake                                  [ dans le taillis
And the stars are bright in the west!          Et les étoiles brillent à l’Ouest !

Let Beauty awake in the eve                    Que s’éveille au soir la beauté du sommeil
          [ from the slumber of day,                      [ du jour,
Awake in the crimson eve!                      Qu’elle s’éveille dans le soir pourpre !
In the day's dusk end                          Quand le jour se fait sombre
When the shades ascend,                        Et que montent les ombres,
Let her wake to the kiss of a tender friend,   Que s’éveille au baiser d’un tendre ami,
To render again and receive!                   Pour rendre et recevoir !

The Roadside Fire                              Le Feu au bord de la route

I will make you brooches and toys              Je ferai pour ton plaisir des broches
          [ for your delight                             [ et des jouets
Of bird-song at morning and star-shine         Avec le chant des oiseaux le matin
          [ at night,                                    [ et le scintillement des étoiles la nuit,
I will make a palace fit for you and me        Je ferai un palais digne de toi et de moi
Of green days in forests, and blue days        Avec les jours verts en forêt, les jours bleus
          [ at sea.                                      [ en mer.

I will make my kitchen, and you shall keep     Je me ferai une cuisine et tu garderas
            [ your room,                                  [ ta chambre,
Where white flows the river and bright blows   Où coule la rivière blanche et fleurit le genêt
            [ the broom;                                  [ brillant ;
And you shall wash your linen and keep         Et tu laveras ton linge et garderas blanc ton corps
            [ your body white                  Avec la pluie le matin et la tombée de la rosée
In rainfall at morning and dewfall at night.              [ la nuit.

And this shall be for music when no one        Et ceci sera notre musique dans l’intimité,
          [ else is near,
The fine song for singing, the rare song       La belle chanson à chanter, la rare chanson
          [ to hear!                                     [ à entendre !
That only I remember, that only you admire,    Dont seul je me souviens, que seule tu admires,
Of the broad road that stretches and           Avec le feu au bord de la grand-route
          [ the roadside fire.                           [ qui s’étire.
Youth and Love                                 Le Jeune Homme et l’Amour

To the heart of youth the world is             Pour le coeur d’un jeune, le monde est comme
          [ a highwayside.                                 [ le bord d’une route.
Passing forever, he fares; and on either       À jamais passant, il voyage ; et de chaque
          [ hand,                                          [ côté,
Deep in the gardens golden pavilions hide,     Caché profondément dans les jardins dorés,
Nestle in orchard bloom, and far               Au sein d’une fleur d’orchidée, et lointain
          [ on the level land                              [ sur une large étendue
Call him with lighted lamp in the eventide.    Il l’appelle le soir venu, d’une lampe incandescente.

Thick as stars at night when the moon          Aussi dense que les étoiles, par une nuit
          [ is down,                                      [ de basse lune,
Pleasures assail him. He to his nobler fate    Les plaisirs l'assaillent. Il poursuit son noble destin
Fares; and but waves a hand as he passes on,   Et salue seulement de la main alors qu’il passe,
Cries but a wayside word to her at             Crie, mais un mot en passant à la porte
          [ the garden gate,                              [ du jardin,
Sings but a boyish stave and his face is       Chante, mais une mélodie d’enfant et
          [ gone.                                         [ son visage disparu.

In Dreams                                      Dans les rêves

In dreams unhappy, I behold you stand          Malheureux dans les rêves, je vois que tu te tiens
As heretofore:                                 Comme auparavant :
The unremember'd tokens in your hand           Dans tes mains, des gestes d’amour oubliés
Avail no more.                                 Désormais inutiles.

No more the morning glow, no more              La lumière du matin ne brille plus, pas plus
         [ the grace,                                     [ que la grâce,
Enshrines, endears.                            Te protège, ma chère.
Cold beats the light of time upon your face    Glaciale est la lumière qui frappe ton visage
And shows your tears.                          Et laisse entrevoir tes larmes.

He came and went. Perchance you wept           Il est venu et reparti. Peut-être auras-tu
         [ awhile                                         [ pleuré un moment
And then forgot.                               Puis fini par oublier.
Ah me! but he that left you with a smile       Ah ! Mais celui qui t’a quittée avec le sourire
Forgets you not.                               Ne t’a jamais oubliée.
The Infinite Shining Heavens                      Les Cieux étincelants et infinis

The infinite shining heavens                      Les cieux étincelants et infinis
Rose, and I saw in the night                      Se sont déployés, et j’ai vu dans la nuit
Uncountable angel stars                           D’innombrables étoiles-anges
Showering sorrow and light.                       Répandant tristesse et clarté.

I saw them distant as heaven,                     Elles étaient lointaines comme le ciel,
Dumb and shining and dead,                        Muettes, brillantes et mortes,
And the idle stars of the night                   Et ces étoiles vaines de la nuit
Were dearer to me than bread.                     M’étaient plus chères que du pain.

Night after night in my sorrow                    Nuit après nuit dans ma tristesse
The stars looked over the sea,                    Les étoiles regardaient la mer,
Till lo! I looked in the dusk                     Mais un jour, je scrutai l’obscurité
And a star had come down to me.                   Et vis qu’une étoile était descendue vers moi.

Whither Must I Wander?                            Où m’en aller ?

Home no more home to me, whither must             Puisque chez moi n’est plus chez moi,
          [ I wander?                                        [ où m’en aller ?
Hunger my driver, I go where I must.              La faim est mon guide, j’irai où il faudra.
Cold blows the winter wind over hill              Froid souffle le vent d’hiver sur mont
          [ and heather:                                     [ et bruyère :
Thick drives the rain and my roof is              Drue tombe la pluie, mon toit est
          [ in the dust.                                     [ dans la poussière.
Loved of wise men was the shade of                L’ombrage de mon arbre était aimé
          [ my roof-tree,                                    [ des sages,
The true word of welcome was spoken               À la porte on souhaitait la sincère
          [ in the door –                                    [ bienvenue –
Dear days of old with the faces                   Chers jours d’antan, visages à la lueur
          [ in the firelight,                                [ de l’âtre,
Kind folks of old, you come again no more.        Aimables gens d’antan, vous ne reviendrez plus.
Home was home then, my dear, full of              Chez moi était alors chez moi, mon cher,
          [ kindly faces,                                    [ plein de gentils visages,
Home was home then, my dear, happy for            Chez moi était alors chez moi, mon cher,
          [ the child.                                       [ pour la joie de l’enfant.
Fire and the windows bright glittered             Feu et fenêtres illuminées brillaient
          [ on the moorland;                                 [ sur la lande ;
Song, tuneful song, built a palace in the wild.   Le chant, le chant mélodieux, y bâtissaient un palais.
Now when day dawns on the brow                    Aujourd’hui, quand le jour point sur le dos
          [ of the moorland,                                 [ de la lande,
Lone stands the house, and the chimney-stone      La maison se dresse solitaire, et froide
          [ is cold.                                         [ est la cheminée.
Lone let it stand, now the friends are            Qu’elle reste ainsi, à présent que tous
          [ all departed,                                    [ les amis sont partis,
The kind hearts, the true hearts, that loved      Les coeurs vrais, les coeurs bons, qui jadis
          [ the place of old.                                [ l’aimaient.
Spring shall come, come again, calling up           Le printemps viendra, à nouveau, appelant
          [ the moorfowl,                                     [ les oiseaux de la lande,
Spring shall bring the sun and rain, bring          Il ramènera le soleil et la pluie, les abeilles
          [ the bees and flowers;                             [ et les fleurs ;
Red shall the heather bloom over hill and valley,   La bruyère pourpre fleurira sur monts et vallées,
Soft flow the stream through the even-flowing       Le ruisseau coulera doucement dans le cours
          [ hours.                                            [ égal des heures.
Fair the day shine as it shone                      Le jour clair brillera comme il brillait
          [ on my childhood –                                 [ dans mon enfance –
Fair shine the day on the house with open           Le jour clair brillera sur la maison à la porte
          [ door;                                             [ ouverte ;
Birds come and cry there and twitter                Les oiseaux viendront chanter, ils pépieront
          [ in the chimney –                                  [ dans la cheminée –
But I go for ever and come again no more.           Mais moi je m’en vais pour toujours
                                                    [ et ne reviendrai plus.

Bright is the Ring of Words                         Claires sonnent les paroles

Bright is the ring of words                         Claires sonnent les paroles
When the right man rings them,                      Quand le bon sonneur les sonne,
Fair the fall of songs                              Belles s’égrènent les chansons
When the singer sings them,                         Quand le chanteur les entonne,
Still they are carolled and said -                  On les dit, on les chante encore –
On wings they are carried -                         sur des ailes on les porte –
After the singer is dead                            Après que le chanteur soit mort
And the maker buried.                               Et le poète enterré.
Low as the singer lies                              Aussi profond que gise le chanteur
In the field of heather,                            Dans le champ de bruyères,
Songs of his fashion bring                          Les chansons de son cru
The swains together.                                Réunissent les amants.
And when the west is red                            Et quand le couchant est rouge
With the sunset embers,                             Des braises du soleil,
The lover lingers and sings                         L’amoureux s’attarde et chante
And the maid remembers.                             Et la fille se souvient.

I Have Trod the Upward                              J’ai parcouru la pente en montée
and the Downward Slope                              comme en descente

I have trod the upward and the downward             J’ai parcouru la pente en montée comme
          [ slope;                                             [ en descente ;
I have endured and done in days before;             J’ai agi ainsi et j’ai souffert ces derniers jours ;
I have longed for all, and bid farewell to hope;    J’ai tout désiré, puis j’ai dit adieu à l’espérance ;
And I have lived and loved, and closed the door.    J’ai vécu et aimé, puis j’ai fermé la porte.
FRANZ SCHUBERT (1797-1828)
Lieder

Les lieder de Schubert constituent une incomparable porte d’entrée sur les principales
thématiques qui taraudent le Romantisme allemand. Aucune ne manque à l’appel : le désir
de ne faire qu’un avec la nature, de se fondre dans le cosmos, l’exploration de soi poussée à
l’extrême, l’amour idéalisé allant du drame paroxystique à l’euphorie mystique, l’ivresse des
sens, les visions fantastiques, la déformation de la réalité… Mais, les choix poétiques opérés
par le musicien viennois témoignent de son obsession de la mort, hantise que les mystères du
monde nocturne tendent à révéler. Que le trépas se présente sous les traits d’un personnage
familier ou sous ceux plus inquiétants d’un spectre en cavale, les contours de sa silhouette se
dessinent plus aisément à la faveur de la nuit. Dans cet espace de l’entredeux où fiévreuses
aspirations diurnes et songes nocturnes s’amalgament, se trouve la Sehnsucht ; lieu brumeux
des états d’âme vers lequel Schubert tend à nous conduire.
En s’emparant des poésies de Goethe pour soixante-dix de ses lieder, Schubert fait le choix
d’une écriture on ne peut plus musicale. Goethe lui-même préconise de ne pas aborder ses
poésies par le biais de la lecture, mais de les chanter : « Surtout ne lis pas ! Chante, chante ! »
recommandera-t-il (An Lina, 1806). Il n’en restera pas moins méfiant à l’égard des compositeurs…
Schubert qui s’est toujours montré sensible au thème du voyageur trouve en Goethe une
formidable source d’inspiration. L’errance hante les cycles Voyage d’hiver, La Belle Meunière,
mais aussi Wandrers Nachtlied qui rappelle qu’un voyageur peut se décourager en chemin,
puis reprendre vigueur et confiance pour poursuivre sa route. Sorte de méditation solennelle,
le premier Chant du voyageur la nuit montre un être solitaire à bout de souffle, mais fort d’une
grande paix intérieure. Dans le second chant, le voilà qui place sa confiance dans les forces de
la nature, complices du succès de son ascension. Les syncopes y sont autant de souffles d’air
prodigués par la nature : « Patience : le repos n’est pas si loin ! ».

                                                                                Aurélie Barbuscia
Gesänge des Harfners I [ Chants du harpiste I ]
Poème de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Wer sich der Einsamkeit ergibt,                 Celui qui s'adonne à la solitude,
Ach! der ist bald allein;                       Ah, il sera bientôt seul ;
Ein jeder lebt, ein jeder liebt                 Chacun vit, chacun aime
Und lässt ihn seiner Pein.                      Et laissez-le à ses peines.
Ja! Lasst mich meiner Qual!                     Oui ! Laissez-moi mon tourment !
Und kann ich nur einmal                         Et si pour une seule fois
Recht einsam sein,                              Je pouvais être tout à fait solitaire,
Dann bin ich nicht allein.                      Alors je ne serais pas seul.

Es schleicht ein Liebender lauschend sacht,     Un amoureux se glisse doucement, il écoute,
Ob seine Freundin allein?                       Son amie est-elle seule ?
So überschleicht bei Tag und Nacht             Ainsi jour et nuit s'insinue
Mich Einsamen die Pein,                         En moi, solitaire, la peine,
Mich Einsamen die Qual.                         En moi, solitaire, le tourment.
Ach, werd ich erst einmal                       Ah, si j'étais juste une fois
Einsam in Grabe sein,                           Solitaire en mon tombeau,
Da lässt sie mich allein!                       Alors elle me laisserait seul !

Gesänge des Harfners III [ Chants du harpiste III ]
Poème de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

An die Thüren will ich schleichen,             Je vais me glisser de porte en porte,
Still und sittsam will ich stehn;               Je me tiendrai modeste et silencieux ;
Fromme Hand wird Nahrung reichen;               Une pieuse main me tendra de la nourriture ;
Und ich werde weiter gehn.                      Et je poursuivrai mon chemin.

Jeder wird sich glücklich scheinen,            Chacun semblera heureux,
Wenn mein Bild vor ihm erscheint;               Lorsque mon image lui apparaîtra ;
Eine Thräne wird er weinen,                     Il versera une larme,
Und ich weiß nicht was er weint.                Et je ne sais ce qu'il pleurera.

Gesänge des Harfners II [ Chants du harpiste II ]
Poème de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Wer nie sein Brod mit Thränen aß,               Celui qui n'a jamais mangé son pain avec des larmes,
Wer nie die kummervollen Nächte                 Celui qui au cours de nuits pleines de chagrins
Auf seinem Bette weinend saß,                   Ne s'est jamais assis sur son lit en pleurant,
Der kennt euch nicht, ihr himmlischen Mächte!   Ne vous connaît pas, vous célestes puissances !

Ihr führt ins Leben uns hinein,                Vous nous faites entrer dans la vie,
Ihr laßt den Armen schuldig werden,             Vous faites culpabiliser le pauvre,
Dann überlaßt ihr ihn der Pein:                Ensuite vous l'abandonnez à ses peines :
Denn alle Schuld rächt sich auf Erden.          Car toute faute se paie sur terre.
Der Musensohn [ Le fils des muses ]
Poème de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Durch Feld und Wald zu schweifen,         Vagabondant à travers champs et bois,
Mein Liedchen wegzupfeifen,               Jouant mes chansons sur mon pipeau,
So gehts von Ort zu Ort!                  Ainsi je vais de place en place !
Und nach dem Takte reget,                 Et la cadence bouge,
Und nach dem Maaß beweget                 Et la mesure agite
Sich alles an mir fort.                   Tout à me suivre.

Ich kann sie kaum erwarten,               Je peux à peine les attendre,
Die erste Blum' im Garten,                Les premières fleurs dans le jardin,
Die erste Blüt' am Baum.                 Le premier bourgeon sur l'arbre.
Sie grüßen meine Lieder,                 Ils saluent mes chants,
Und kommt der Winter wieder,              Et quand l'hiver vient à nouveau,
Sing' ich noch jenen Traum.               Je chante encore sur ce rêve.

Ich sing' ihn in der Weite,               Je le chante au loin,
Auf Eises Läng' und Breite,               À travers la longueur et la largeur de la glace,
Da blüht der Winter schön!               Alors l'hiver fleurit magnifiquement !
Auch diese Blüte schwindet,              Cette fleur disparaît aussi,
Und neue Freude findet                    Et un nouveau bonheur se trouve
Sich auf bebauten Höhn.                   Sur les hauteurs cultivées.

Denn wie ich bei der Linde                Car quand, près du tilleul
Das junge Völkchen finde,                 Je rencontre la jeunesse,
Sogleich erreg' ich sie.                  Aussitôt je les excite.
Der stumpfe Bursche bläht sich,           Le garçon morne se gonfle,
Das steife Mädchen dreht sich             La fille sans grâce se met à tourner
Nach meiner Melodie.                      En suivant ma mélodie.

Ihr gebt den Sohlen Flügel               Vous donnez des ailes à mes pieds
Und treibt, durch Thal und Hügel,        Et conduisez à travers vallées et collines,
Den Liebling weit von Haus.               Votre favorite loin de la maison.
Ihr lieben holden Musen,                  Vous chères, gracieuses muses,
Wann ruh' ich ihr am Busen                Quand pourrai-je trouver le repos sur son sein
Auch endlich wieder aus?                  à nouveau enfin ?
Ganymed
Poème de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Wie im Morgenglanze                       De quelle manière dans la lumière matinale
Du rings mich anglühst,                  Tu resplendis autour de moi,
Frühling, Geliebter!                     Bien-aimé printemps !
Mit tausendfacher Liebeswonne             Avec quelle précieuse félicité, milles fois,
Sich an mein Herz drängt                  À mon coeur se pressent
Deiner ewigen Wärme                       La chaleur éternelle
Heilig Gefühl,                           Des sentiments sacrés
Unendliche Schöne!                        Et de l'infinie beauté !

Daß ich diesen fassen möcht'              Comme je voudrais te serrer
In diesen Arm!                            Dans ces bras !

Ach an deinem Busen                       Ah, en ton sein
Lieg' ich schmachte,                      Je m'étends et me languis,
Und deine Blumen, dein Gras               Et tes fleurs, ton herbe,
Drängen sich an mein Herz.                Se pressent sur mon coeur.
Du kühlst den brennenden                 Tu apaises l'incandescente
Durst meines Busens,                      Soif de ma poitrine,
Lieblicher Morgenwind!                    Douce bise matinale !
Ruft drein die Nachtigall                 Le chant pur du rossignol m'appelle
Liebend nach mir aus dem Nebelthal.       Affectueusement depuis la vallée brumeuse.

Ich komm', ich komme!                     Je viens, je viens !
Wohin? Ach, wohin?                        Mais où ? Où donc ?

Hinauf! Hinauf strebt's.                  En haut, en haut je voudrais tant !
Es schweben die Wolken                    Les nuages planent
Abwärts, die Wolken                       En bas, les nuages
Neigen sich der sehnenden Liebe.          S'inclinent vers mon ardent amour.
Mir! Mir!                                 Vers moi ! Vers moi !
In euerm Schoße                           Dans ton giron
Aufwärts!                                 Plus haut !
Umfangend umfangen!                       Enlaçant, enlacé !
Aufwärts an deinen Busen,                 Plus haut en ton sein,
Alliebender Vater!                        Père, universel amour !
Im Walde [ Dans les bois ]
Poème de Friedrich Schlegel (1772-1829)

Windes Rauschen, Gottes Flügel,          Le grondement du vent, aile de Dieu,
Tief in kühler Waldesnacht;              Au fond de la nuit froide de la forêt ;
Wie der Held in Rosses Bügel,            Comme le héros dans les étriers de son cheval,
Schwingt sich des Gedankens Macht.        Le pouvoir des pensées s'agite.
Wie die alten Tannen sausen,              Comme le sifflement des vieux sapins,
Hört man Geistes Wogen brausen.           On entend mugir les vagues des esprits.

Herrlich ist der Flamme Leuchten          La lueur de la flamme est glorieuse
In des Morgenglanzes Roth,                Dans le rouge du matin radieux,
Oder die das Feld befeuchten,             Où, illuminant la prairie,
Blitze, schwanger oft von Tod.            Comme l'éclair qui souvent est plein de mort.
Rasch die Flamme zuckt und lodert,        Vite la flamme jaillit et brûle,
Wie zu Gott hinaufgefodert.               Comme appelée en haut vers Dieu.

Ewig's Rauschen sanfter Quellen           Le murmure éternel des sources calmes
Zaubert Blumen aus dem Schmerz,           Charme les fleurs de la peine,
Trauer doch in linden Wellen              L'affliction pourtant dans les doux sons
Schlägt uns lockend an das Herz;          Nous frappe au coeur ;
Fernab hin der Geist gezogen,             L'esprit est attiré loin d'ici,
Die uns locken, durch die Wogen.          À travers les vagues qui nous attirent.

Drang des Lebens aus der Hülle,          Le désir de la vie hors de l'enveloppe,
Kampf der starken Triebe wild,            Le combat sauvage de l'instinct puissant,
Wird zur schönsten Liebesfülle,          Se changent en un plus bel amour débordant,
Durch des Geistes Hauch gestillt.         Apaisé par le murmure des esprits.
Schöpferischer Lüfte Wehen               Le souffle de l'air créateur
Fühlt man durch die Seele gehen.         Peut être senti comme traversant l'âme.

Windes Rauschen, Gottes Flügel,          Le grondement du vent, aile de Dieu,
Tief in dunkler Waldesnacht,              Au fond de la nuit froide de la forêt,
Frei gegeben alle Zügel                  Libéré de toute bride
Schwingt sich des Gedankens Macht,        Le pouvoir des pensées s'agite,
Hört in Lüften ohne Grausen              On entend dans l'air sans peur
Den Gesang der Geister brausen.           Le chant des esprits se déchaîner.
Wandrers Nachtlied I [ Chant du voyageur la nuit I ]
Poème de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Der du von dem Himmel bist,                     Toi qui es du ciel,
Alles Leid und Schmerzen stillest,              Tu calmes peines et souffrances,
Den, der doppelt elend ist,                     Celui qui est deux fois plus misérable,
Doppelt mit Erquickung füllest,                Tu le réconfortes doublement,
Ach, ich bin des Treibens müde!                Ah, je suis fatigué de courir !
Was soll all der Schmerz und Lust?              Pourquoi tous ces tourments et plaisirs ?
Süßer Friede,                                  Douce paix,
Komm, ach komm in meine Brust!                  Viens, ah viens en mon coeur !

Wandrers Nachtlied II [ Chant du voyageur la nuit II ]
Poème de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832)

Ueber allen Gipfeln                             Par-dessus les sommets
Ist Ruh',                                       Il y a la paix,
In allen Wipfeln                                Au-dessus des cimes
Spürest du                                     Tu sens
Kaum einen Hauch;                               À peine un souffle ;
Die Vögelein schweigen im Walde.                Les petits oiseaux font silence en forêt.
Warte nur, balde                                Attends un peu, bientôt
Ruhest du auch.                                 Toi aussi tu te reposeras.

Nachtstück [ Nocturne ]
Poème de Johann Mayrhofer (1787-1836)

Wann über Berge sich der Nebel breitet,        Quand au-dessus des montagnes la brume s'étend,
Und Luna mit Gewölken kämpft,                   Et la lune se bat contre les nuages,
So nimmt der Alte seine Harf', und schreitet,   Alors le vieil homme prend sa harpe et s'avance,
Und singt waldeinwärts und gedämpft:            Et chante vers la forêt et à voix basse :
"Du heil'ge Nacht!                              « Toi, sainte nuit !
Bald ist's vollbracht.                          Bientôt ce sera fini.
Bald schlaf ich ihn                             Bientôt je dormirai
Den langen Schlummer,                           Du long sommeil,
Der mich erlöst                                 Qui me libèrera
Von jedem Kummer."                              De toute peine. »

Die grünen Bäume rauschen dann,                Les arbres verts murmurent alors :
"Schlaf süß du guter alter Mann";              « Dors doucement, toi, bon et vieil homme » ;
Die Gräser lispeln wankend fort,                Les herbes chuchotent en vacillant :
"Wir decken seinen Ruheort";                    « Nous couvrirons l'endroit de ton repos » ;
Und mancher traute Vogel ruft,                  Et maint oiseau appelle :
"O laßt ihn ruh'n in Rasengruft!"               « Oh, qu'il se repose dans sa tombe engazonnée ! »

Der Alte horcht, der Alte schweigt              Le vieil homme entend, le vieil homme se tait ;
Der Tod hat sich zu ihm geneigt.                La mort s'est inclinée devant lui.
JONATHAN ABERNETHY
                                     NOUVELLE-ZÉLANDE

Le ténor néo-zélandais Jonathan Abernethy intègre en 2012 le programme pour jeunes artistes
de l’Opéra de Sydney où il a l’opportunité d’aborder plusieurs rôles : Normanno (Lucia di
Lammermoor, Donizetti), Tamino (La Flûte enchantée, Mozart), Don Ottavio (Don Giovanni,
Mozart), Ruiz (Le Trouvère, Verdi) et Fenton (Falstaff, Verdi), ainsi que Lensky (Eugène
Onéguine, Tchaïkovski) et le Remendado (Carmen, Bizet) en tant que doublure. Lauréat des
Australian Opera Awards en 2014 et Lauréat HSBC 2015 de l’Académie du Festival d’Aix-en-
Provence, il bénéficie encore aujourd’hui du soutien et des conseils de Dame Kiri Te Kanawa
et de la Kiri Te Kanawa Foundation. Ses prises de rôle à l’Opéra de Sydney sont nombreuses
(Nadir dans Les Pêcheurs de perles, Tamino dans La Flûte enchantée et Ferrando dans Così fan
tutte). Il se produit en concert dans le Messie de Haendel ; le Requiem de Mozart et la Passion
selon saint Matthieu au Concert Hall de l’Opéra de Sydney avec l’Orchestre et les Choeurs du
Sydney Philharmonia. On le retrouve dans Spectacular de Gilbert & Sullivan ; dans Carmen avec
le Tasmanian Symphony Orchestra et dans La 9e Symphonie de Beethoven avec le Dunedin
Symphony Orchestra. Plus récemment, il se produit dans The Mikado de Gilbert & Sullivan à
l’Opéra de Nouvelle-Zélande, dans Erismena de Cavalli lors de l’édition 2017 du Festival d’Aix.
Cette saison, il rejoint l’International Opera Studio, programme pour jeunes chanteurs de l’Opéra
de Zurich. Parmi ses engagements récents et à venir, citons Vent du soir ou l’horrible festin
d’Offenbach, Salomé de Strauss, Fidelio de Beethoven, La Fille du Far-West de Puccini et
Grandeur et décadence de la ville Mahagonny de Weill à Zurich, Ariane à Naxos de Strauss
au Festival d’Aix, au Théâtre des Champs-Élysées et à Dijon, La Passion selon saint Jean et le
Requiem de Mozart avec Insula Orchestra à Paris et en tournée.
HÉLIO VIDA
                                     BRÉSIL

Originaire de Patos de Minas au Brésil, Hélio Vida travaille comme chef de chant au sein de
l’Internationales Opernstudio de l'Opéra de Zurich. Après avoir étudié au Conservatoire régional
du Grand Nancy, il s’est formé auprès de Michael Uhde et de Markus Stange à la Hochschule für
Musik de Karlsruhe, où il a obtenu un master en piano en 2012, suivi d'un master en musique
de chambre trois ans plus tard. Parallèlement, il étudie le lied et suit également plusieurs
formations d’accompagnateur à l’Opéra national des Pays-Bas, au Grand Théâtre de Varsovie,
au Dutch National Opera, à la Georg Solti Accademia de Venise et à l’Opéra national de Lettonie
avec notamment Fabio Luisi, Richard Bonynge, Brigitte Fassbaender ou encore Julia Varady.
Il remporte plusieurs concours parmi lesquels le Premier Prix du 23e Concours international
de piano Claudio Arrau au Chili en 2007 et le Prix de pianiste accompagnateur au Concours
de chant Felix Mendelssohn de Berlin en 2014. Nommé Lauréat HSBC 2014 par l’Académie du
Festival d’Aix-en-Provence, il est aussi accompagnateur officiel du Concours international de
chant « Voix wagnériennes » à Bayreuth. Il a joué dans plusieurs productions comme Le Comte
Ory avec Diego Fasolis, Cecilia Bartoli et Laurence Brownlee, La finta giardiniera avec Gianluca
Capuano et Tatjana Gürbaca, L'Enfant et les Sortilèges ou encore L'Heure espagnole avec Pavel
Baleff. Prochainement, on le retrouve notamment dans Le Barbier de Séville avec Diego Fasolis
à Lugano en Suisse, en récital avec l'Ensemble Stanislas et Huw Montague Rendall à Nancy,
avec Evan Hughes dans la série Les Grands Interprètes à Toulouse, avec Gemma Ní Bhrian à
l'auditorium de l'Opéra national de Paris. À partir de la saison 2018-2019, il travaillera comme
chef de chant à l'Opéra de Graz en Autriche.
I L S S O U T I E N N E N T L ' AC A D É M I E D U F E S T I VA L D ' A I X

LAURÉATS HSBC DE L’ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX

Attaché à l’accompagnement des jeunes talents, HSBC s’associe depuis 2006 à l’Académie du Festival
d’Aix-en-Provence. Chaque année, la direction artistique du Festival sélectionne une nouvelle promotion de
chanteur·ses, un·e pianiste chef·fe de chant et un ensemble de musique de chambre. HSBC France soutient
ces jeunes artistes – les Lauréats HSBC – choisis parmi les talents les plus prometteurs de l’Académie, qui
poursuivent l’expérience acquise pendant le Festival en se produisant lors de récitals et concerts aussi bien
en France qu’à l’étranger.

FONDATION D’ENTREPRISE LA POSTE

La Fondation d’entreprise La Poste favorise le développement humain et la proximité à travers l’écriture, pour
tous, sur tout le territoire, et sous toutes ses formes.

                      L’association des Amis du Festival soutient l’Académie du Festival d’Aix

Depuis 2014, des entreprises choisissent de verser une partie ou l’intégralité de leur taxe d’apprentissage à
l’Académie du Festival d’Aix. Le Festival d'Aix les remercie pour leur engagement.
Allopneus, Allopneus Point Service, Ambulances Cristal, AMG-Féchoz, Amicale Zibeline, Archipel 21, ASS. Entracte, Audiens,
Axon International, Balade en France, Banque Lazard Frères, Bel Air Média, Bucephale Finance, Butard Enescot, Cardalis, CG
Immobilier, Culture Espaces SA, Distri Scènes, Diversité TV France, Dr Denjean Jean-Pierre, Dr Recipon et Associés, Edenred
France, Ensemble Pygmalion, Euridice Opéra, Finopsys, Fondation Royaumont, Fonds Libres / Label Campus Eco, François
Roussillon et Associés – Fraprod, FS Loisirs SARL, Getic / Gestion et transactions immobilières et commerciales, Groupe
Cargo – Cargo, Groupe Cargo - Centrakor Stores, Groupe Cargo – Cogex, Groupe Veolia, H3G, Hevea, Hôtel La Caravelle, Hôtel
Les Lodges Sainte-Victoire, IMG Artists, JR Consultant, La Compagnie Humaine - Éric Oberdorff, L'Argonaute, Les Coquillages
du Roy René, Log for you, LPC, Magau, Maison du nougat, Media Mesures Centre Est, MG International, Musiques Échanges,
Opéra de Dijon, Opéra de Lille, Opéra de Lyon, Opéra et orchestre national de Montpellier, Orchestre de Paris, Petit Futé, Pink
TV, Premières Loges - L'Avant-Scène Opéra, Primosud SAS, RPB Concept, Semepa-Epage, Texen, UGIP Assurances / Sologne
Finances, VAL Productions Conseil

L’ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX, membre du Label Campus Éco
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> CONCERT • L’ALTO À L’HONNEUR
Tabea Zimmermann en compagnie d’Andrea Hill & Edwige Herchenroder
Œuvres de Charles Martin Loeffler, Franz Listz, Zoltan Kodály, Johannes Brahms
et création d'une commande de l’Académie à la compositrice Charlotte Bray
Vendredi 13 juillet • 20h | AIX-EN-PROVENCE – Conservatoire Darius Milhaud
(auditorium Campra)

> TÊTE-À-TÊTE • RÉSIDENCE L’ART DU RÉCITAL
Rencontre avec Stéphane Degout & Alain Planès
Samedi 14 juillet • 18h | AIX-EN-PROVENCE – Cour du presbytère

> CONCERT • RÉSIDENCE L’ART DU RÉCITAL
Chanteurs de la résidence
Répertoire de mélodies françaises
Lundi 16 juillet • 21h30 | AIX-EN-PROVENCE – Hôtel Maynier d’Oppède

                                                                               RÉSERVATIONS
TARIFS
                                                                      LA BOUTIQUE DU FESTIVAL
PASS : 20€
GRATUIT POUR LES MOINS DE 30 ANS                                     Palais de l’Ancien Archevêché
                                                                 Place des martyrs de la résistance
Laissez-passer nominatif qui donne accès                                 13100 AIX-EN-PROVENCE
à la plupart des manifestations publiques d'Aix en juin
(dans la limite des places disponibles) et à toutes celles de     Tél : 08 20 922 923 (12 cts /min.)
l’Académie du Festival d'Aix, ainsi qu'à un tarif préférentiel             www.festival-aix.com
sur l'ensemble de la programmation de concerts.

BILLET UNIQUE : 5€ par spectacle

Conception graphique : Laurie Wagner
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