Pathologie du cheveu africain - JIRD

La page est créée Anthony Cohen
 
CONTINUER À LIRE
Pathologie du cheveu africain - JIRD
réalités Thérapeutiques en Dermato-Vénérologie n° 267_Décembre 2017 – Cahier 1

   Mises au point interactives – Peau noire

Pathologie du cheveu africain

                                               La densité moyenne des cheveux est             cheveux sont plus secs, le sébum ne par-
                                               inférieure à celle de la peau blanche dite     venant pas à monter correctement le long
                                               d’origine européenne (sur peau asia-           de la tige pilaire.
                                               tique, la densité est aussi inférieure) :
                                               le nombre total de cheveux est de fait         3. La flore du cuir chevelu
                                               moindre (90 000 en moyenne contre
                                               110 000 à 150 000) [1, 2].                     De manière encore mal déterminée,
                                                                                              considérant les caractéristiques de la
                                               La vitesse moyenne de croissance des           forme des cheveux et du sébum, la flore
                                               cheveux sur peau noire est inférieure          du cuir chevelu est probablement dif-
                                               (256 ± 44 µm/jour) comparée à celle de         férente de celle de la peau blanche ou
                                               la peau blanche (396 ± 55 µm/jour). La         asiatique. La très fréquente dermatite
Ph. ASSOULY                                    longueur des cheveux en est réduite,           séborrhéique peut en être une consé-
Centre de Santé Sabouraud,                     mais surtout du fait de la casse des tiges     quence. Les soins particuliers effectués
Hôpital Saint-Louis, PARIS.
                                               pilaires et des nœuds (trichonodose).          pour graisser les cheveux modifient pro-
                                                                                              bablement aussi cette flore.
                                               Souvent groupés par paires, les bulbes

P
      our plusieurs raisons, le cheveu         pilaires sont asymétriques et le cheveu        4. Difficultés pour les sujets
      dit “africain” ou mieux “affec-          pousse de manière incurvée dans une            concernés… et pour le médecin
      tant les personnes d’ascendance          direction initialement opposée à sa sor-
africaine”, mérite une considération           tie du cuir chevelu [3]. La tige pilaire est   La mode, les habitudes familiales, le
spécifique. Ce type de cheveu a des            plus sèche : sa capacité à absorber l’eau      désir de marquer son appartenance
caractéristiques évidentes, le cuir che-       est inférieure, ce qui augmente sa fragi-      à une communauté, des contraintes
velu également, les habitudes de coiffage      lité en climat à faible hygrométrie. Le        professionnelles mais aussi, bien sûr,
sont particulières et des pathologies dis-     coiffage, qui participe à l’emmêlement         les difficultés de coiffage sous des cli-
tinctes existent.                              des cheveux, est ainsi facilité par une        mats où l’hygrométrie est plus réduite
                                               humidification.                                poussent les femmes noires ou afro-
                                                                                              antillaises à adopter des styles de coif-
  Les particularités du cheveu                 Pour ce qui concerne la composition            fures particuliers. Une très grande pro-
  africain                                     de la kératine, aucune différence bio-         portion d’alopécies chez la femme noire
                                               chimique n’a été mise en évidence entre        en est la conséquence, traction et défri-
1. Les cheveux                                 les origines ethniques mais il se peut que     sage, même s’ils sont chacun suffisants,
                                               des différences dans la composition en         formant dès lors “une association de mal-
La tige pilaire du cheveu crépu présente       lipides entre en ligne de compte [3].          faiteurs” : les facteurs de prédisposition
une section transverse d’ovale aplati (ou                                                     génétique et les soins néfastes apportés
en “D”, en forme de rein, de ruban). Cette     L’âge moyen de début du blanchiment est        aux cheveux s’allient probablement dans
forme confère au cheveu des boucles ser-       plus tardif (milieu de la quarantaine) sur     bon nombre d’alopécies [4].
rées. Des différences de calibre le long de    peau noire que sur peau asiatique (tren-
la tige pilaire sont également présentes,      taine tardive) ou sur peau d’ascendance        Outre les difficultés pour le patient
avec des torsions dans divers sens le long     européenne (milieu de la trentaine).           (souvent une patiente), existent bien sûr
de son trajet hélicoïdal. En comparaison                                                      des difficultés diagnostiques et théra-
à un cheveu raide, la résistance est plus      2. La sécrétion sébacée                        peutiques pour le médecin : les critères
faible, l’épaisseur de la cuticule est plus                                                   diagnostiques sont différents de ceux de
fine. Ainsi, le cheveu est fragilisé en par-   Elle serait supérieure sur une peau noire      la peau blanche. Ainsi, certains critères
ticulier dans les courbures externes, la       par rapport à une peau blanche, mais ce        diffèrent par rapport à la peau blanche
perte en eau est plus importante.              fait reste discuté. Quoiqu’il en soit, les     comme, par exemple, la couleur de l’in-

  30
Pathologie du cheveu africain - JIRD
réalités Thérapeutiques en Dermato-Vénérologie n° 267_Décembre 2017 – Cahier 1

flammation ou la rareté des cheveux en       2. Les alopécies traumatiques                    (soude) ou de l’hydroxyde de guani-
point d’exclamation dans la pelade. Les                                                       dine. Les applications se font parfois
renseignements apportés par l’examen         >>> La casse des cheveux est le problème         de manière artisanale avec des produits
dermatoscopique sont également plus          majeur chez les personnes d’ascendance           dont la composition n’est pas toujours
difficiles à analyser [5]. L’ajout de pro-   africaine. Celles-ci consultent en consi-        fiable, notamment dans ses concentra-
duits gras modifie l’aspect clinique des     dérant que les cheveux ne poussent pas.          tions. Le temps de pose n’est également
dermatoses en réduisant la visibilité des    Cela est lié aux fractures de la tige pilaire,   pas toujours parfaitement respecté et il
squames ; ces produits peuvent aussi         à la trichorrhexie noueuse acquise (TNA)         varie selon le mode d’application au sein
induire l’apparition d’une folliculite       qui en découle. Les méthodes de coif-            de la chevelure. Une alopécie brutale (par
surajoutée. L’association de pathologies     fure, le grattage, le frottement sur les         brûlure chimique) peut parfois survenir
alopéciantes, et notamment les facteurs      vêtements et l’oreiller en sont les facteurs     dans les suites du soin (erreur humaine
traumatiques surajoutés, complique           favorisants. Le test par tiraillement entre      ou liée au produit) mais le plus souvent
aussi la démarche diagnostique, que ce       nos deux pouces et deux index permet             la consultation concerne une alopécie
soit dans une pelade, une alopécie andro-    de juger du degré de fragilité acquise des       chronique. La casse est alors importante,
génétique (AAG) ou un lupus. La teigne,      cheveux.                                         liée à de nombreuses lésions sur la tige
même devant des petites plaques alopé-                                                        pilaire consécutives au réarrangement
ciques traînantes sans grande spécificité,   >>> Les alopécies par traction n’ont             des ponts disulfures de la kératine.
doit être évoquée. La présence d’une         aucune spécificité d’origine ethnique
hyperpilosité mentonnière a moins de         mais sont une cause très fréquente de            >>> Les traumatismes thermiques par le
valeur que sur une peau blanche en tant      chute de cheveux chez la femme noire             biais de peignes chauffants, de plaques,
que critère d’un hyperandrogénisme.          [7]. Les nattes, les tresses plaquées (dites     de sèche-cheveux chauds sont autant de
                                             “en rang de maïs”) ou non, les enroule-          causes de “bubble hair” et de TNA (tri-
La carence ferrique est plus fréquente       ments divers, les dreadlocks, la colle ou        chorrhexie noueuse acquise).
chez les femmes à peau noire par rapport     les clips d’un postiche… sont autant de
aux femmes à peau blanche ou asiatique.      facteurs traumatisants sur les cheveux.          >>> L’alopécie marginale (fig. 1) : il
Les myofibromes utérins seraient plus        Les extensions ou ajouts majorent par            s’agit là d’une conséquence classique
fréquents, ce qui pourrait, dans certains    le poids ces facteurs tensionnels délé-          des alopécies d’origine traumatique
cas, ne pas être étranger à un effluvium     tères. Une douleur peut être présente et         qui affectent tout particulièrement la
télogène.                                    exprime une forme de souffrance follicu-         périphérie du cuir chevelu, en particu-
                                             laire, même si elle n’est pas systématique.      lier la zone antérieure. Que ce soient les
                                                                                              tractions, les extensions, les défrisages,
  Prédispositions pathologiques              Une inflammation périfolliculaire                ces zones subissent en première ligne et
  chez les sujets d’ascendance               (mieux observée en dermatoscopie [8]),           de façon répétée les traumatismes. Cette
  africaine                                  des pustules peuvent être visibles en            alopécie est de type biphasique. L’arrêt
                                             phase aiguë. Des gaines coulissantes péri-       des traumatismes est nécessaire, des
1. Certaines alopécies sont plus             pilaires peuvent être notées à distance          greffes de cheveux peuvent être envi-
fréquentes dans cette population (sans       de l’émergence des cheveux. La persis-
être l’apanage de la peau noire)             tance, la répétition de la tension font
                                             évoluer l’alopécie vers un stade cicatri-
Parmi elles, on citera le lupus érythé-      ciel (processus biphasique). Les plaques
mateux chronique (dépigmentation             alopéciques progressent de proche en
secondaire fréquente associée) et la sar-    proche, tirant les cheveux en bordure,
coïdose dont l’aspect peut être trompeur.    donc de façon centrifuge au sein du cuir
Certains champignons anthropophiles          chevelu, ou centripète en périphérie
à l’origine d’une teigne affecteront avec    (cf. infra : alopécie marginale). Peuvent
prédilection les peaux noires. La derma-     persister en zones temporales anté-
tite séborrhéique affecterait plus de 80 %   rieures, symétriquement, des cheveux
des peaux noires, favorisée par l’hyper-     un peu plus longs hors de portée de la
séborrhée relative et par le rythme réduit   traction ; il s’agit là du signe de la frange.
des shampooings. La cellulite dissé-
quante du cuir chevelu affecte dans 48 à     >>> Les défrisages sont une source fré-
65 % des cas des hommes d’ascendance         quente d’alopécie chez la femme noire.           Fig. 1 : Alopécie marginale chez une femme d’as-
africaine [6].                               Ils sont réalisés avec des thioglycolates        cendance africaine.

                                                                                                                                       31
Pathologie du cheveu africain - JIRD
réalités Thérapeutiques en Dermato-Vénérologie n° 267_Décembre 2017 – Cahier 1

   Mises au point interactives – Peau noire

sagées car le minoxidil présente ici un                  folliculaire, voire des pustules en phase
intérêt très limité.                                     très inflammatoire.

Cesser ces facteurs traumatiques est                     Plus rarement, l’ACCCV peut apparaître
difficile pour une femme d’ascendance                    sous forme de plaques multiples [13]. Le
africaine. Une “transition” est mise en                  diagnostic est clinique. L’aspect derma-
balance avec un “big chop” (coupe sévère                 toscopique élimine d’autres pathologies
en attente de la repousse). Sont néces-                  mais est peu spécifique. Une confirma-
saires l’utilisation de peignes à dents                  tion histologique peut être utile afin d’ai-
larges, un rythme de shampooings limité                  der à la différencier le cas échéant d’un
mais au moins toutes les 2 semaines, en                  lichen plan pilaire, voire d’une follicu-
alternance avec l’utilisation de condi-                  lite décalvante. Une classification a été
tionneurs (“co-washing”, “low poo”…),                    proposée [5].
de produits siliconés, une protection
nocturne de la chevelure.                                La discussion reste ouverte quant aux
                                                         origines de cette pathologie : cause           Fig. 3 : Folliculite fibrosante occipitale étendue.
3. L’alopécie centrale centrifuge                        purement traumatique [9, 14-17], cause
cicatricielle du vertex                                  précise non encore connue sur un terrain       comme dans la pseudo-folliculite de la
                                                         génétique spécifique [18] (mais il semble      barbe (dans ce cas favorisée par le poly-
L’alopécie centrale centrifuge cicatri-                  que son apparition soit davantage liée à       morphisme A12T du gène K6hf [20] qui
cielle du vertex (ACCCV) [9-11] est la                   des habitudes de coiffage qu’à des causes      confère un risque relatif multiplié par 6).
première cause d’alopécie cicatricielle                  génétiques). Quoiqu’il en soit, un terrain     Le traitement classique associe avant tout
chez les femmes noires américaines. Elle                 particulier et des facteurs traumatiques       un arrêt du rasage ainsi que des cyclines
touche beaucoup plus fréquemment les                     délétères entrent en ligne de compte           per os en phase inflammatoire, des injec-
femmes afro-américaines que sud-afri-                    dans l’apparition et/ou la pérennisa-          tions in situ de corticoïdes retard, parfois
caines [12]. Elle a été nommée successi-                 tion de l’alopécie. L’arrêt de tout facteur    l’emploi d’un laser épilatoire.
vement syndrome du peigne chaud, puis                    traumatique (défrisage, traction, chaleur)
syndrome de dégénérescence folliculaire                  est le point le plus important pour tenter     5. L’alopécie lipœdémateuse
qui sont des appellations inadaptées et                  d’en cesser l’évolution.
obsolètes. Elle affecte presque exclusive-                                                              Cette entité est discutée : il n’est pas
ment les femmes adultes à peau noire et                  Outre l’arrêt des traumatismes induc-          certain que le caractère lipœdéma-
est assez bien définie par son nom (fig. 2) :            teurs, le traitement repose classiquement      teux – ou plutôt simplement lipoma-
début sur le vertex, évolution centrifuge,               sur les tétracyclines per os, les dermocor-    teux – du cuir chevelu, c’est-à-dire
cicatricielle (primaire, de type lympho-                 ticoïdes, sans que la preuve de leur effi-     l’épaississement hypodermique qui
cytaire). En bordure, peuvent être notées                cacité n’ait cependant été établie [19].       rend le cuir chevelu épais (> 1 cm) et
une inflammation, principalement péri-                   Nous n’avons pas de recul sur la péren-        de consistance cotonneuse (fig. 4),
                                                         nité des implants capillaires.

                                                         4. La folliculite fibrosante occipitale

                                                         Cette pathologie fréquente (fig. 3)
                                                         apparaît en particulier sur les peaux
                                                         d’ascendance africaine, mais pas néces-
                                                         sairement. Elle survient plus volontiers
                                                         chez l’homme du fait du rasage mais
                                                         peut aussi apparaître chez la femme. Les
                                                         papules, plus ou moins étendues (parfois
                                                         jusqu’au vertex), ont tendance à devenir
                                                         pustuleuses et peuvent parfois donner
                                                         naissance à des chéloïdes. L’appellation
                                                         “acné chéloïdienne” paraît doublement
                                                                                                        Fig. 4 : Alopécie lipœdémateuse apparue sur une
Fig. 2 : Alopécie centrale centrifuge cicatricielle du   obsolète et inadaptée. Une prédispo-           ACCCV. Noter l’aspect dépressible “cotonneux” du
vertex (ACCCV).                                          sition génétique semble à suspecter,           cuir chevelu.

  32
Pathologie du cheveu africain - JIRD
réalités Thérapeutiques en Dermato-Vénérologie n° 267_Décembre 2017 – Cahier 1

soit la cause de l’alopécie [21-23].            3. Miteva M, Tosti A. ‘A detective look’ at         hair follicle morphology and follicular
Il semble plus probable que cette évolu-           hair biopsies from African-American              penetration. Skin Pharmacol Physiol,
                                                   patients. Br J Dermatol, 2012;166:               2012;25:182-191.
tion soit la conséquence d’une inflam-             1289-1294.                                   18. Dlova NC, Jordaan FH, Sarig O et al.
mation ou d’un traumatisme et s’associe         4. Petit A, Reygagne P. Alopécies particu-          Autosomal dominant Inheritance of
ainsi à diverses pathologies [24] : alopé-         lières aux femmes noires. Ann Dermatol           central centrifugal cicatricial alopecia
cie traumatique, ACCCV, trichotilloma-             Venereol, 2006;133:891-898.                      in black South Africans. J Am Acad
nie, lupus érythémateux chronique, etc.         5. Olsen EA, Callender V, Sperling L et al.         Dermatol, 2014;70:679-682.
C’est beaucoup plus souvent sur une                Central scalp alopecia photographic          19. Eginli A, Dothard A, Bagayoko CW et al.
                                                   scale in African American women.                 A Retrospective Review of Treatment
peau noire (homme ou femme) que sur                Dermatol Ther, 2008;21:264-267.                  Results for Patients With Central
peau blanche qu’apparaît ce caractère           6. Badaoui A, Reygagne P, Cavelier-Balloy B         Centrifugal Cicatrical Alopecia. J Drugs
lipomateux. Il n’existe pas de traitement          et al. Dissecting cellulitis of the scalp:       Dermatol, 2017;16:317-320.
spécifique à cette pathologie.                     a retrospective study of 51 patients         20. Winter H, Schissel D, Parry DA et al.
                                                   and review of literature. Br J Dermatol,         An unusual Ala12Thr polymorphism
                                                   2016;174:421-423.                                in the 1A alpha-helical segment of the
Nous ne pouvons négliger le fait que
                                                7. Kluger N, Cavelier-Balloy B, Assouly P.          companion layer-specific keratin K6hf:
le cheveu africain constitue également                                                              evidence for a risk factor in the etiology
                                                   Alopécie par traction. Ann Dermatol
un marché financier important auquel               Venereol, 2013;140:304-314.                      of the common hair disorder pseudo-
industriels, magazines et instituts s’in-       8. A ssouly P. Dermatoscopie des che­               folliculitis barbae. J Invest Dermatol,
téressent de très près (par exemple, 70 à          veux et du cuir chevelu. Ann Dermatol            2004;122:652-657.
80 % des femmes noires défrisent leurs             Venereol, 2012;139:652-667.                  21. C oskey RJ, F osnaugh RP, F ine G.
                                                9. Gathers RC, Jankowski M, Eide M et al.           Lipedematous alopecia. Arch Dermatol,
cheveux aux États-Unis). Or la douceur,                                                             1961;84:619-622
                                                   Hair grooming practices and central
la qualité des produits et des soins mises                                                      22. Garn SM, Selby S, Young R. Scalp
                                                   centrifugal cicatricial alopecia. J Am
en avant ne correspondent pas toujours             Acad Dermatol, 2009;60:574-578.                  thickness and the fat-loss theory of
à la réalité. Par ailleurs, la modifica-       10. Gathers RC, Lim HW. Central centrifu-            balding. AMA Arch Derm Syphilol,
tion de la forme des cheveux destinée              gal cicatricial alopecia: past, present,         1954;70:601-608.
à les rendre raides n’est pas sans consé-          and future. J Am Acad Dermatol, 2009;        23. Martín JM, Monteagudo C, Montesinos
                                                   60:660-668.                                      E et al. Lipedematous scalp and
quence. La gestion de la coiffure n’est
                                               11. Mahé A. Scarring alopecia and ethnic-            lipedematous alopecia: a clinical and
pas facile chez la femme d’ascendance                                                               histologic analysis of 3 cases. J Am
                                                   ity. Arch Dermatol, 2001;137:374-375.
africaine et aboutit parfois à trouver un                                                           Acad Dermatol, 2005;52:152-156.
                                               12. Khumalo NP, Gumedze F. Traction: Risk
compromis avec les patientes.                      Factor or Co-incidence in Central            24. High WA, Hoang MP. Lipedematous
                                                   Centrifugal Cicatricial Alopecia? Br J           alopecia: an unusual sequela of dis-
                                                   Dermatol, 2012;167:1191-1193.                    coid lupus, or other co-conspirators at
Un autre point important relevé par plu-
                                                                                                    work? J Am Acad Dermatol, 2005;53
sieurs études est le risque d’obésité accru    13. Miteva M, Tosti A. Central Centrifugal
                                                                                                    (2 Suppl 1):S157-161.
chez la jeune fille d’ascendance africaine :       Cicatricial Alopecia Presenting with
                                                   Irregular Patchy Alopecia on the Lateral     25. Woolford SJ, Woolford-Hunt CJ, Sami A
elle peut en effet considérer le temps             and Posterior Scalp. Skin Appendage              et al. No sweat: African American
passé et le coût à réaliser des soins pour         Disord, 2015;1:1-5.                              adolescent girls’ opinions of hairstyle
sa chevelure et son altération liée à la                                                            choices and physical activity. BMC
                                               14. Kéïta S, Faye O, Kané BDM et al. Hair
                                                                                                    Obes, 2016;3:31.
sudation engendrée par le sport [25, 26].          care and hair styles in women in
                                                   Bamako, Mali. Int J Dermatol, 2005;44        26. Huebschmann AG, Campbell LJ, Brown CS
                                                   Suppl 1:26-29.                                   et al. “My hair or my health:”
                                                                                                    Overcoming barriers to physical activ-
BIBLIOGRAPHIE                                  15. Suchonwanit P, Hector CE, Bin Saif GA
                                                                                                    ity in African American women with
                                                   et al. Factors affecting the severity of
                                                                                                    a focus on hairstyle-related factors.
 1. Sperling LC. Hair density in African           central centrifugal cicatricial alopecia.
                                                                                                    Women Health, 2016;56:428-447.
    Americans. Arch Dermatol, 1999;135:            Int J Dermatol, 2016;55:e338-343.
    656-658.                                   16. Olsen EA. Female pattern hair loss
 2. Loussouarn G, Lozano I, Panhard S et al.       and its relationship to permanent/cic-
    Diversity in human hair growth, diame-         atricial alopecia: a new perspective.
    ter, colour and shape. An in vivo study        Investig Dermatol Symp Proc, 2005;
    on young adults from 24 different eth-         10:217-221.                                  L’auteur a déclaré ne pas avoir de conflits
    nic groups observed in the five conti-     17. Luther N, Darvin ME, Sterry W et al.         d’intérêts concernant les données publiées
    nents. Eur J Dermatol, 2016;26:144-154.        Ethnic differences in skin physiology,       dans cet article.

                                                                                                                                        33
Vous pouvez aussi lire