Plan autisme Limousin 2014-2017 - LIMOUSIN REGION EXPERTE EN AUTISME

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Plan autisme Limousin 2014-2017 - LIMOUSIN REGION EXPERTE EN AUTISME
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              Plan autisme
              Limousin 2014-2017

LIMOUSIN REGION EXPERTE EN AUTISME   Plan autisme Limousin 2014-2017
Plan autisme Limousin 2014-2017 - LIMOUSIN REGION EXPERTE EN AUTISME
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    SOMMAIRE

   1. LE PROGRAMME : « LE LIMOUSIN REGION EXPERTE EN AUTISME »
         A. UNE GOUVERNANCE LOCALE S’APPUYANT SUR DES EXPERTISES RECONNUES
         B. LA MISE EN PLACE D’UN CENTRE EXPERT AU CHU DOTE DE LARGES PREROGATIVES
         C. L’EXPÉRIMENTATION DE L’EARLY START DENVER MODEL
         D. UNE FILIERE SUR LA PSYCHO EDUCATION

   2. LES CONDITIONS DE DEPLOIEMENT DU TRIPTYQUE DANS LA REGION
         A. UN RESEAU D’ALERTE ET DE REPERAGE ULTRA PRECOCE
         B. LE DIAGNOSTIC DOIT S’ACCOMPAGNER RAPIDEMENT D’UNE INTERVENTION INTENSIVE

   3. UN ACCOMPAGNEMENT TOUT AU LONG DE LA VIE DANS UNE LOGIQUE DE PARCOURS
         A. LES CONDITIONS DE SCOLARISATION POUR LES ENFANTS SOUFFRANT                         DE       TSA
                PERSPECTIVE
                      LA SCOLARISATION EN MILIEU ORDINAIRE
                      LA CREATION D’UNITES D’ENSEIGNEMENT
           B. LA MISE EN PLACE DE SERVICES INNOVANTS ADAPTES A LA PROBLEMATIQUE DE L’AUTISME
                      AUTISME RECOURS
                      LE SERFA
                      L’EVALUATION DES SERVICES EXPERIMENTAUX

           C. L’ADAPTATION    DE   L’OFFRE   MEDICO-SOCIALE   :   UN   VERITABLE    ENJEU    POUR        UN
                ACCOMPAGNEMENT PERTINENT
                      UNE MISE EN CONFORMITE DES ESMS AVEC LES RECOMMANDATIONS HAS ANESM
                      LES MESURES NOUVELLES

   4.   LA PLACE DES FAMILLES
           A.   LES NOUVELLES MISSIONS DU CENTRE DE RESSOURCES AUTISME
           B.   LE SOUTIEN ET L’AIDE AUX FAMILLES DOIT SE DECLINER DE MANIERE CONCRETE

   5. LES ENJEUX EN MATIERE DE SENSIBILISATION ET DE FORMATION DES ACTEURS DE L’AUTISME
         A. UNE CAMPAGNE D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION DU GRAND PUBLIC
         B. UNE SENSIBILISATION EN DIRECTION DES PROFESSIONNELS DE LA PETITE ENFANCE
         C. LA PRISE EN COMPTE DES RECOMMANDATIONS HAS ANESM DANS LES FORMATIONS
                INITIALES ET CONTINUES
           D.   DES FORMATIONS UNIVERSITAIRES

LIMOUSIN REGION EXPERTE EN AUTISME                                Plan autisme Limousin 2014-2017
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       INTRODUCTION

       Madame la Ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion a
       présenté le 2 mai 2013 le troisième plan autisme 2013-2017.

       Ce plan réaffirme, dans le prolongement des deux précédents, que l’autisme constitue un
       véritable enjeu de santé publique qui impose une mobilisation de tous les acteurs concernés.

       Mais il marque aussi une rupture.

       D’abord par la reconnaissance de la prévalence de l’autisme.

       En effet, la Haute Autorité de Santé estime que 1 nouveau né sur 150 est concerné par l’autisme.
       Certaines études épidémiologiques internationales indiquent des taux de prévalence encore plus
       importants (Jancarik taux de 1% 2010 …).

       Ensuite, par l’importance accordée à la mise en place d’une véritable stratégie de repérage de
       diagnostic et d’accompagnement des personnes concernées.

       La France au sein des pays ayant un système de santé développé, accuse un retard dans le
       diagnostic et l’accompagnement des personnes concernées par l’autisme et les troubles
       envahissants du développement.

       En 2010 seulement, au plan national, 75 000 personnes avec autisme étaient diagnostiquées et
       accompagnées et moins de 20 % d’entre elles bénéficiaient d’un accompagnement adapté au
       sein d’une structure dédiée.

       Or, une prise en charge très précoce, dès les premiers signes d’alerte dans le cadre d’une
       intervention éducative intensive constitue le meilleur moyen d’optimiser les compétences
       développementales de l’enfant et donc les chances d’une inclusion sociale.

       Il faut donc agir vite pour éviter tout risque de perte de chance.

       L’évolution majeure de ce plan se fonde sur cette approche globale et coordonnée entre
       dépistage, diagnostic et intervention éducative intensive précoce et cela de manière cruciale et
       urgente.

       Enfin, ce 3ème plan marque aussi une rupture en reconnaissant sans ambiguïté que l’autisme
       constitue un trouble neuro-développemental nécessitant des interventions appropriées telles que
       préconisées par les recommandations de bonnes pratiques de la HAS et de l’ANESM de 2012
       qui ne sont que trop lentement diffusées et mises en œuvre.

       Lors de la présentation de ce plan, Madame la Ministre déléguée aux personnes handicapées et
       à la lutte contre l’exclusion a déclaré : « Avec ce 3ème plan autisme nous prenons enfin la
       direction d’un accompagnement respectueux des personnes autistes et de leur famille ».

       Il importe de traduire cette volonté nationale au sein de la région Limousin.

       Dans une très forte volonté d’avancer rapidement et efficacement sur ce qui constitue un
       véritable enjeu de santé publique, l’ARS a souhaité positionner le Limousin en région experte.

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       Cette ambition a été rendue possible par une très forte mobilisation de tous les acteurs
       concernés, représentants des usagers, partenaires institutionnels, professionnels de tous
       horizons qui doivent être ainsi collectivement remerciés pour leur engagement.

       De même, 2 éléments décisifs confortent le Limousin en région experte :

          •   une gouvernance du plan autisme conjuguant une expertise scientifique reconnue (le
              Comité scientifique), avec une instance exécutive rassemblant tous les acteurs
              significatifs de la région (le Comité de pilotage),

          •   la mobilisation de tous les outils financiers à la disposition de l’ARS pour financer les
              actions prévues par le Plan. Le FIR est évidemment un instrument essentiel mais aussi
              l’utilisation dès 2014 de la possibilité de fongibilité de 1% de la DAF Santé Mentale. Ces
              moyens (FIR et Fongibilité) permettent l’affectation au Plan Autisme de crédits allant bien
              au-delà des seuls financements prévus par le Plan National et affectés au Limousin.

       Ce plan est avant tout une démarche globale, allant de la détection, du repérage dés le plus
       jeune âge à l’accompagnement tout au long de la vie et dans les différents environnements de la
       personne.

       Il procède d’une démarche de parcours, c'est-à-dire d’une prise en charge globale et continue en
       prévenant et remédiant aux différents points de rupture qui peuvent altérer les soins et
       l’accompagnement des usagers.

       Cette approche par parcours est actuellement au cœur de la stratégie nationale de santé portée
       par les pouvoirs publics.

       Elle s’inscrit sous une volonté de refonder le système français jusqu’à présent trop centré sur le
       soin en vue de favoriser son évolution vers une prise en charge plus complète.

       La mise en œuvre de ce plan doit ouvrir une période nouvelle au profit des personnes avec
       autisme en Limousin.

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 Le programme : « Limousin
   région experte en autisme »

           La question de l’Autisme est dans la région une cause ancienne. De nombreux acteurs s’y sont
           impliqués en vue de remédier aux carences importantes altérant les conditions de prise en
           charge des enfants et des adultes.

           Avec le 3ème plan, les familles, à l’origine de fortes attentes et la mobilisation des pouvoirs publics
           permettent d’envisager de réelles perspectives d’amélioration.

           De par son expérience et la volonté des différentes parties prenantes, ce plan ambitionne de
           positionner le Limousin en qualité de région experte et cela sur au moins trois secteurs :

               •   la mise en place d’un centre expert au CHU en charge des fonctions diagnostiques,
                   d’accompagnement et de recherche,
               •   l’expérimentation de l’Early Start Denver Model (EDSM) dont la pertinence est reconnue,
               •   la création d’une filière de formation novatrice : la psychoéducation.

      A.           Une gouvernance locale s’appuyant sur
                   des expertises reconnues
           Le positionnement de la région Limousin en région experte implique la mise en place d’un
           dispositif de gouvernance qui mobilise les acteurs locaux mais qui fasse aussi appel à des
           experts reconnus au plan national voire international.

           Ceci a conduit l’ARS du Limousin à instaurer deux instances complémentaires : un comité de
           pilotage et un conseil scientifique. Ces deux instances ont des attributions propres et doivent
           fonctionner en synergie.

           Parallèlement, le comité technique régional autisme est conforté dans ses missions.

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        Le comité de pilotage est composé des différentes autorités locales et acteurs de santé qui
       sont impliqués à différents titres dans la déclinaison opérationnelle du parcours des enfants et
       adultes concernés.

       Ce comité comprend des responsables politiques (conseil régional, conseils généraux,
       représentants des communes, les autorités académiques et universitaires, des représentants des
       organismes de formation et OPCA, des représentants des professionnels de santé et du secteur
       social, des institutions sanitaires et sociales via notamment les fédérations et des usagers, etc...).
       Sa composition est présentée en annexe 1.

       Ce comité est détenteur d’une responsabilité exécutive. Il valide les projets proposés par le
       conseil scientifique et s’assure dans le champ de compétences de chacun de ses membres, de
       leur mise en œuvre effective.

       Cette responsabilité opérationnelle n’est effective que si le comité de pilotage dispose d’un
       niveau de représentation décisionnaire, ce qui est le cas en Limousin.

       Installé le 17 avril 2013, il se réunit au rythme de deux réunions par an.

       Il peut également saisir le conseil scientifique sur la manière de procéder.

        Le conseil scientifique regroupe des experts locaux                        et   nationaux   reconnus
       internationalement. La liste des membres figure en annexe 2.

       La présidence de ce conseil a été confiée à Madame Bernadette ROGÉ Enseignant, membre de
       l’institut universitaire de France, chercheur à l’Université de Toulouse Le Mirail, Directrice de
       l’UFR de psychologie, spécialité psychopathologie développementale, Responsable du diplôme
       d’Université "Autisme et autres troubles envahissants du développement", Vice-présidente de
       l’Association pour la Recherche sur l’Autisme et la Prévention des Inadaptations (ARAPI) et Vice-
       présidente de l’Association Française de Thérapie Comportementale et Cognitive (AFTCC).

       Les membres de ce conseil formulent des recommandations, eu égard à leurs connaissances,
       leurs travaux de recherche ou encore leur pratique professionnelle.

       Saisi sur différents sujets par l’ARS et/ou par le comité de pilotage, il guide les choix de ce
       dernier. Ses avis et ses recommandations demeurent consultatifs.

       Au-delà de la dimension technique, le conseil scientifique apprécie également les conditions de
       mise en œuvre opérationnelle. Il est saisi sur la « manière de faire ».

       Ce conseil a été réuni à quatre reprises depuis le 19 juin 2013 et quatre réunions sont également
       prévues en 2014.

       Les réunions ont porté sur les sujets suivants :

             La mise en place d’un centre expert,

             Les conditions du repérage et du dépistage précoce,

             Les actions de sensibilisation et de formation des professionnels et des non
              professionnels,

             La scolarisation,

             L’adaptation de l’offre médico-sociale et la création d’Autisme Recours.

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       Ce choix d’organisation repose sur les principes suivants :

       Une mobilisation forte des différents acteurs locaux dont l’implication et la contribution sont des
       conditions impératives pour la réussite de la mise en œuvre locale du 3ème plan autisme.

       Une place reconnue aux usagers dont la parole doit être entendue et suivie d’effet et cela après
       des années d’errements qui se sont traduites par une absence de dialogue constructif avec les
       différentes autorités concernées.

       Une culture commune. Le comité de pilotage et le conseil scientifique sont avant tout des lieux
       d’échange qui permettent une appropriation du sujet par les acteurs ainsi qu’une bonne
       appréciation des enjeux. Cette vision d’ensemble partagée favorise la construction d’une culture
       commune.

       Une garantie scientifique et d’expertise grâce au concours du conseil scientifique dont la
       contribution légitime les options retenues.

        Le comité technique régional autisme (CTRA)

       Le CTRA est l’instance de concertation régionale. Il a vocation à être une force de proposition et
       de mobilisation en matière de politique menée en faveur des personnes souffrant d’autisme et à
       faciliter l’organisation de réseaux.

       Il constitue également un lieu de rencontre entre les différents partenaires et de formulation de
       constats et de réflexions partagés.

       Institué par le premier plan autisme, cette instance est déjà ancienne et régulièrement réunie
       sous la responsabilité des services de l’Etat en lien direct avec le centre de ressources autisme.

       Elle a toute sa place dans le suivi de la mise en œuvre du plan autisme au niveau régional et
       sera régulièrement informée des avancées de celui-ci.

       Sa composition est précisée en annexe 3.

       Enfin, il convient de préciser que les travaux de mise en œuvre du plan en région s’inscrivent
       dans une concertation régionale plus large avec les instances de démocratie sanitaire créées par
       la loi Hôpital Patients Santé Territoires du 21 juillet 2009, notamment la Conférence Régionale
       de Santé et de l’Autonomie (CRSA) et sa commission spécialisée pour les prises en charge
       et accompagnements médico-sociaux.

       A cet effet, la CRSA a été consultée. Les observations qu’elle a émises et qui ont été présentées
       lors de sa séance du 03 juin 2014, ont été intégrées dans le plan d’action.

       Il en va de même de la Commission de coordination des politiques publiques pour les
       prises en charge et accompagnements médico-sociaux.

       A l’identique du niveau national, la mise en œuvre du plan devra se réaliser en concertation avec
       les associations représentant les personnes handicapées ainsi que les différents acteurs
       concernés afin d’instaurer un suivi transparent et interactif de l’ensemble des actions du plan.

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   B.        La mise en place d’un centre expert au
             CHU doté de larges prérogatives
        En sa qualité de région experte, le Limousin souhaite se doter d’un centre expert.

        Il s’agit de mettre en place un dispositif innovant, d’envergure régionale, s’inscrivant dans la
        politique globale de l‘autisme en Limousin.

        Les missions du centre expert

        Ce centre a pour vocation :

        de construire et piloter la politique de repérage et de dépistage en lien avec les acteurs de la
        petite enfance,

        d’assurer des activités cliniques : Diagnostic précoce pour tous les enfants de 18 mois à 6 ans
        de la région (cohorte annuelle évaluée à 50 - 60) et intervention intensive précoce dans le milieu
        de vie des enfants pour les deux ans suivant les diagnostics faits précocement (avant 4 ans),

        de constituer un pôle de référence en matière d’autisme en participant au développement de la
        formation en autisme pour les professionnels de la Santé, de l’Education et au sein de
        l’Université,

        de développer la recherche dans un contexte interuniversitaire et en lien avec la Fondation
        Fondamental.

        L’organisation du centre expert

        Rattaché au pôle neurosciences du CHU de Limoges, ce centre sera sous la responsabilité d’un
        praticien hospitalier spécialiste du neurodéveloppement et engagé dans une pratique
        d’« Evidence Based Medecine » en matière de diagnostic précoce de l’autisme et d’intervention
        intensive précoce.

        Ce praticien sera amené à diriger l’équipe pluridisciplinaire de diagnostic, d’évaluation, de
        supervision et d’accompagnement. Il aura également à animer et encadrer l’équipe de
        supervision et devra développer le lien entre la clinique et la recherche avec les partenaires
        médicaux du C.H.U, du Centre Hospitalier Esquirol et avec les autres structures sanitaires et
        médico-sociales de la région.

        Il se verra aussi confier la direction de l’équipe pluridisciplinaire du centre ressources autisme
        (CRA) de la région, sur une partie de son temps de travail, afin d’assurer la coordination
        indispensable entre cette structure et le centre expert.

        De même, il devra se charger de la construction du partenariat avec les professionnels de la
        petite enfance (dépistage) et avec le secteur sanitaire, médico-social, éducatif et associatif pour
        assurer la continuité de l’action au-delà de l’intervention intensive précoce.

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       Enfin, il favorisera la complémentarité entre le Centre Expert et l’enseignement universitaire
       conformément aux orientations prévues par le présent plan s’agissant du volet universitaire
       (chapitre V).

       L’équipe pluridisciplinaire sera composée de médecins, de personnels paramédicaux
       d’évaluation et de supervision (experts dans l’approche neuro-développementale de l’autisme :
       Psychologue, orthophoniste, psychomotricien, infirmière, éducateur, assistant social …).

       Il encadrera également l’action des professionnels de terrain assurant l’intervention intensive
       précoce dans les milieux de vie de l’enfant en coopération avec les aidants familiaux et
       professionnels de l’enfant.

       Afin de disposer d’une équipe de professionnels de terrain, il est prévu de lancer un appel à
       candidatures, principalement mais non exclusivement, auprès des établissements et services
       sanitaires et médico-sociaux.

       Les modalités de mises à disposition des personnels seront arrêtées en lien avec l’ARS et
       pourront ouvrir droit à des compensations financières.

       Ces professionnels de terrain devront couvrir l’ensemble du territoire régional. Une étude sur la
       prévalence de l’autisme au regard des données démographiques par territoire permettra de
       cibler le nombre de professionnels requis.

       Des formations seront proposées aux professionnels chargés de l’accompagnement.

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                 Le schéma ci-dessous présente l’organisation du centre expert

                             DEPISTAGE/DIAGNOSTIC/INTERVENTION PRECOCE
                                     SCHEMA DE FONCTIONNEMENT

    Repérage                            Diagnostic et Education                    Organisation d’un réseau
                                              Intensive Précoce

                                     CENTRE EXPERT Régional TSA
                                      au CHU – Pôle neurosciences                     CRA (décret en attente)
                                                                                  Diagnostic des plus des + 6 ans
                                            DIAGNOSTIC
       GRAND PUBLIC                                                             Complémentarité avec le centre expert
                                    Diagnostic initial et confirmation
                                                                                 Animation du réseau médico- social
                                    Composition de l’équipe                             en matière d’autisme
         Campagne de
                                     •  Psychologue
         communication               •  Pédiatre développemental et/ou
            large                       pédopsychiatre
                                     •  Orthophoniste                                    Education Nationale
                                     •  Psychomotricien et/ou
                                        ergothérapeute                                Convention de partenariat
                                     •  Assistante Sociale…
                                     TOTAL : 2 ETP pluridisciplinaires

                                   EDUCATION INTENSIVE PRECOCE
                                          (2 ans minimum)
. Médecins généralistes et           Elaboration du projet personnalisé
                                                                                               MDPH
spécialistes                                            et
                                     supervision      de      l’intervention
. Professionnels de la               intensive précoce
petite enfance                    Désignation d’un professionnel référent
                                                                                  Mise en place d’un réseau médico -
                                  par enfant (maximum le même pour 10
                                                                                  social (charte autisme respect des
. MDPH                            enfants) issu de l’équipe composée de                recommandations HAS)
                                        •    Psychologues
                                        •    Orthophonistes
                                        •    Educateurs
                                        •    Psychomotricien
                                        •    Assistantes Sociales…                        Services Hospitaliers
                                  Ce référent assure la Supervision de
                                                                                           CHU – CH - CHS
                                  l’équipe dédiée de professionnels de
                                  terrain entre 7 et 14 ETP et entre 40 et               (Partenariat à préciser)
                                  80 professionnels.
                                  Prévoir     lieu    d’intervention     des
                                  professionnels      crèche,      SESSAD,
                                                                                        Professionnels libéraux
                                  domicile, assistantes maternelles….

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   C.        L’Expérimentation de l’Early Start
             Denver Model (ESDM)
        L’Early Start Denver Model (ESDM), créé aux Etats-Unis en 2009, réside en une approche
        développementale et comportementale qui met l’accent sur l’apprentissage dans un contexte
        socio-émotionnel positif qui correspond bien au fonctionnement d’enfants très jeunes. Il constitue
        une approche très attendue des familles françaises.

        L’efficacité de cette méthode a été démontrée avec un niveau de preuve élevé grâce à des
        évaluations contrôlées et randomisées. A ce titre, l’ESDM fait l’objet des recommandations par
        l’HAS. A ce jour, sa pratique et son enseignement ne sont pas encore développés en France.

        Un centre national de référence devrait cependant être créé, sous l’égide du Professeur
        Bernadette ROGẺ, présidente du conseil scientifique qui est actuellement la seule
        professionnelle française en cours d’habilitation l’autorisant à former des équipes de mise en
        place de ce dispositif.

        Ce centre de référence sera implanté à Toulouse grâce à la présence du CEntre Régional
        d’Education et des Services pour l’Autisme (CERESA), du pôle de psychopathologie
        développementale spécifique autisme de l’Université de Toulouse et du laboratoire de recherche
        Octogone/Cerpp dans lequel le Professeur Bernadette ROGẺ mène ses recherches avec son
        équipe sur les indicateurs de diagnostic précoce et sur les effets de l’intervention précoce.

        Dans ce contexte, l’ARS du LIMOUSIN veut s’associer à cette démarche en vue de déployer
        L’Early Start Denver Model en direction des très jeunes enfants suivis par le centre expert.

        Pour ce faire, les équipes en charge de l’accompagnement des jeunes enfants en Limousin, au
        sein de ce centre, devront répondre aux obligations de formation théoriques et pratiques
        dispensées par le CEntre Régional d‘Education et des Services pour l’Autisme (CERESA) et
        l’Université de TOULOUSE. Ces équipes devront également s’engager dans une démarche de
        coopération en matière de recherche clinique.

        Une convention sera signée à cet effet entre les deux Agences Régionales de Santé du Limousin
        et de Midi Pyrénées en vue de formaliser leur collaboration dans le cadre de la création du
        Centre National de Référence ESDM à Toulouse.

        De même, un partenariat entre l’Université de Limoges et celle de Toulouse pourra être envisagé
        afin d’établir les conditions du déploiement ultérieur de formation au sein de l’Université de
        Limoges.

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       Les deux Agences Régionales de Santé et les deux Universités seront amenées à préciser les
       modalités de leur coopération en matière d’enseignement théorique et de recherche concernant
       ce programme d’expérimentation, d’évaluation et de diffusion de l’ESDM.

       Un dispositif de suivi sera mis en place prévoyant des rencontres régulières au sein d’un comité
       de pilotage composé :

       des deux directeurs généraux des ARS concernées,

       des deux présidents d’universités et du CERESA ou leurs représentants,

       de la responsable scientifique du programme ESDM,

       du directeur général du CHU ou son représentant,

       du directeur du centre expert Limousin.

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   D.        Une filière sur la psycho éducation
        La psychoéducation est une discipline née au Québec au milieu des années 50 et qui fait partie
        des recommandations internationales de prise en charge. Elle a pour finalité le rétablissement de
        l’équilibre entre la personne et son environnement par l’accompagnement d’une personne dans
        un contexte de vécu partagé, au moyen d’activités quotidiennes ou d’activités d’apprentissage
        spécifiquement planifiées. L’intervention psycho éducative considère l’adaptation optimale de la
        personne et de son milieu de vie.

        Les activités professionnelles du psychoéducateur sont :

        - une observation avec des outils pertinents et une évaluation de la situation (faits probants,
          portant sur la personne, son environnement et l’interaction entre les deux),
        - le choix d’un plan ou d’un programme d’intervention (approches validées : neurologiques,
          développementales et comportementales),
        - la mise en place d’un programme visant une généralisation des capacités adaptatives de la
          personne différentes situations,
        - le soutien et le conseil,
        - l’intervention auprès de la personne et de son milieu,
        - une évaluation de l’action, réajustée en fonction des mesures et de critères objectifs,
        - un rôle-conseil auprès d’autres acteurs.

        Le psychoéducateur intervient auprès des personnes dans leurs différents contextes de vie. Son
        action porte à la fois sur la personne et son environnement.

        Disposer de personnels formés à la psychoéducation constituerait un véritable atout pour un
        accompagnement pertinent des personnes quel que soit leur âge.

        Ces formations existent au Québec. Elles sont au programme du baccalauréat.

        De même, il existe une maîtrise en psychoéducation dont le diplôme permet d’accéder à l’ordre
        des psycho- éducateurs et psycho-éducatrices du Québec.

        Sur ce modèle, il est envisagé de développer la psychoéducation en Limousin en introduisant
        cette formation dans les études pré-universitaires et en créant une filière universitaire
        spécialisée.

        En partenariat avec l’Université de Limoges et le conseil régional, il sera expertisé les conditions
        de création de cette filière en associant tous les partenaires intéressés.

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14

Les
    conditions de déploiement
              LES CONDITIONS DE DEPLOIEMENT DU TRIPTYQUE

   du triptyque dans la région

        Les connaissances récentes apportées par les neurosciences et en particulier concernant la
        plasticité cérébrale plaident pour la mise en place de stratégies diagnostiques et
        d’accompagnement précoce chez l’enfant autiste. L’intervention intensive précoce est de nature
        à modifier considérablement la trajectoire spontanée du TSA et de limiter les conséquences du
        handicap.

        Plusieurs études randomisées confirment une amélioration clinique très significative des jeunes
        enfants avec autisme, en termes de fonctionnement cognitif, de capacités de communication et
        d’adaptation sociale après 3 ans d’intervention comportementale intensive et ce dès l’âge de 18-
        24 mois.

        Il y a donc un véritable enjeu à mettre en œuvre les conditions d’un repérage dès les premiers
        signes d’alerte.

       A. Un réseau d’alerte et de repérage ultra
          précoce
        Le plan autisme prévoit la création d’un réseau d’alerte avec le repérage des troubles par les
        professionnels de la petite enfance.

        Ce réseau d’alerte repose sur une mobilisation des acteurs de la petite enfance. Ceux-ci sont
        nombreux et exercent soit dans des structures collectives (crèches, haltes garderies, services de
        PMI…) soit à titre individuel et/ou libéral.

        Dans ce cadre, au regard des compétences dévolues aux conseils généraux dans le domaine de
        la petite enfance, des conventions seront prévues fixant leurs modalités d’intervention.

        Un tel dispositif pourra être envisagé avec d’autres collectivités publiques (communes…).

        Les établissements scolaires (écoles maternelles et primaires) de même que certaines
        institutions médico-sociales accueillent des jeunes enfants notamment les CAMSP.

        La mobilisation des médecins et pédiatres est également tout à fait déterminante.

        Enfin, les familles ont également un rôle à jouer dans cette détection pouvant conduire à une
        suspicion de troubles du spectre autistique.

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       Les préconisations nationales plaident pour un repérage des troubles développementaux dès la
       naissance étant entendu qu’en matière d’autisme la confirmation du diagnostic ne peut être
       posée qu’à partir de 18 mois.

       Dans ce contexte, le dispositif conçu à l’échelle du Limousin est le suivant :

       Un réseau d’alerte relatif aux structures collectives d’accueil du jeune enfant (crèches,
       haltes garderies, jardins d’enfants…)

       Il repose sur deux niveaux

       1er niveau : la constitution d’un réseau de professionnels ressources

       Il s’agit d’identifier un panel de professionnels qui pourront suivre des formations d’une journée
       sur les conditions du repérage des jeunes enfants et notamment l’utilisation de l’outil CHAT
       (Checking for Autism in Todlers) et M CHAT.

       Ces formations seront proposées par l’ARS. Elles ont pu démarrer en février 2014 et seront
       poursuivies d’ici la fin de l’année (deux autres sessions sont prévues en septembre et décembre
       2014). Elles sont assurées par le CERESA de Toulouse.

       Par la suite, l’ARS organisera ces formations avec le CRA à raison d’au moins deux sessions par
       an regroupant au moins 25 professionnels.

       Ces formations portent sur la connaissance des signaux d’alerte (troubles des interactions
       sociales, de la communication verbale et non verbale et les comportements stéréotypés ou
       répétitifs) selon les tranches d’âge 0-6 mois, 6-12 mois, 12-24 mois et après 24 mois.

       2ème niveau : la sensibilisation de l’ensemble des professionnels en contact avec les
       jeunes enfants

       Cette sensibilisation sera rendue possible par l’intermédiaire de personnes ayant suivi la
       formation susmentionnée.

       La liste des structures concernées est jointe en annexe 4.

       Ce dispositif est complété par des orientations particulières évoquées ci-après :

       Les services de protection maternelle et infantile

       La démarche est similaire : identification de personnes ressources et sensibilisation de
       l’ensemble de professionnels en contact avec les jeunes enfants.

       Chaque conseil général doit prévoir un plan d’action en ce sens.

       Ce plan pourra intégrer une mission de dépistage systématique et devra prévoir l’application des
       dispositions réglementaires concernant la réforme du carnet de santé prévue en 2015 (cf. fiche
       action n°3 du plan autisme 2013-2017 en particulier pour les certificats des 3ème et 24ème mois).

       Dans l’attente de cette réforme, il est proposé d’intégrer une fiche qui permettrait de repérer les
       troubles sociaux communicatifs (modèle de fiche en cours d’élaboration).

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       Les établissements scolaires

       Les formations au repérage des troubles du spectre autistique seront ouvertes aux personnes de
       l’Education Nationale.

       La liste des personnels concernés sera arrêtée par les autorités académiques.

       Toutefois, ces sessions de formation ne seront pas exclusives d’autres actions de formation
       organisées par l’Education Nationale.

       Les Centres d’action médico-sociale précoce

       Leur rôle est majeur dans cette politique de dépistage.

       Dans le cadre de la stratégie régionale mise en place, ils constituent des acteurs de proximité
       qui s’insèrent dans l’organisation territoriale fonctionnelle coordonnée et graduée ;

       A ce titre, il assurent les fonctions de repérage et d’orientation grâce notamment à l’utilisation de
       outils CHAT et M CHAT et également en, s’appuyant sur les recommandations de la Haute
       autorité de Santé de 2005 et de l‘état des connaissances de 2010 qui permettent d’avoir des
       signes d’alerte adaptés en fonction de l’avancée en âge des jeunes enfants (voir supra).

       Les CAMSP assurent une mission de dépistage d’une manière générale. Ils doivent engager des
       formations de leur personnel. Leur plan de formation sera transmis à l’ARS et aux Conseils
       Généraux.

       Ils sont invités à généraliser la démarche de dépistage pour tous les enfants qu’ils reçoivent.

       Les CAMSP seront amenés à passer une convention avec le centre expert pour préciser les
       conditions de leur complémentarité et notamment pour les situations de diagnostics simples.

       Dans le cadre d’une démarche contractuelle avec les autorités locales, sur la base
       d’engagements fixés au préalable, ils pourront être éligibles à des moyens nouveaux afin
       d’assurer ces missions nouvelles.

       Les professionnels de santé

       S’agissant des professionnels médicaux (médecins généralistes, pédiatres hospitaliers et
       libéraux, pédopsychiatres) des réunions d’information et de sensibilisation au repérage des
       troubles seront organisées à l’initiative de l’ARS dans chaque département.

       Des actions plus ciblées seront également prévues auprès des cabinets des professionnels (voir
       chapitre 5). Le dispositif sera calé avec l’Union Régionale des Professionnels de Santé.

       Pourront être également associés les psychologues dans la mesure où ils sont amenés à
       rencontrer des jeunes enfants.

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       Les MDPH

       Les professionnels de l’équipe pluridisciplinaire seront formés au dépistage, ce qui leur permettra
       de repérer parmi les enfants qui leur sont adressés des suspicions de TSA non diagnostiquées.

       Ce dispositif donnera lieu à une convention avec le Centre Expert.

       Les crèches et les haltes garderie

       Les responsables de crèches et haltes garderie seront formés au dépistage.

       Les conditions de ces formations pourront donner lieu à des conventions avec les organismes
       gestionnaires ; l’objectif étant de former l’ensemble des responsables de ces crèches et haltes
       garderie.

       Les familles

       Elles pourront bénéficier des formations organisées par l’ARS.

       Dans le cadre de ces nouvelles missions, il appartiendra au CRA de prévoir des sessions
       d’information régulières pour toutes les personnes qui souhaiteront disposer d’actions de
       sensibilisation sur le repérage des troubles du spectre autistique.

       Cette mission de repérage doit très vite déboucher sur un diagnostic (ou un pré diagnostic) dans
       le cadre d’une orientation vers le centre expert et cela dès les 12 à 18 mois.

       Ce travail de repérage s’accompagnera d’une action d’information régulière grand public prévue
       par l’ARS et le CRA.

       La stratégie de repérage vise à prendre en compte dans les meilleurs délais les signes
       évocateurs d’un trouble envahissant du développement chez un jeune enfant qui doit conduire à
       une orientation en vue de poser un diagnostic fonctionnel et à engager au plus tôt des
       interventions comportementales et développementales recommandées ;

       Aussi les professionnels susmentionnées doivent contribuer à la surveillance du développement
       des enfants et cela sur tous les domaines (sensorialité, motricité, langage, socialisation et
       communication

       Le repérage peut être facilité par un renseignement systématique des carnets de santé de
       l’enfant pour les examens des 2ème mois, 4ème mois, 9ème mois, 24ème mois et au cours de la 3ème
       année.

       En complément, les recommandations de la HAS de 2005 sur le diagnostic des TED et l’état des
       connaissances publié par la HAS en 2010 peuvent être aussi d’un appui important.

       Ils concernent par ordre chronologique

          •   A partir du 4ème mois, l’absence de mobilisation du regard
          •   A partir du 6ème mois, l’absence de poise d’initiative d’interaction sociale
          •   A partir du 7ème mois, l’absence de réponse discriminative, adaptée aux expressions
              faciales positives et négatives ou aux expressions vocales de l’émotion

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           •   A partir du 12ème mois, l’absence de réponse à l’appel de son prénom et une hyper : hypo
               réceptivité sensorielle
           •   A partir du 15ème mois, l’absence de pointage en direction des objets
           •   A partir du 18ème mois la présence de mouvement atypiques et répétitifs avec les mains
               ou d’autres parties du corps.

      La prise en compte de ces différentes étapes conduit à privilégier une attention particulière pour
      les enfants de moins de 3 ans. En effet le respect des préconisations est de nature à limiter tout
      risque de perte de chance durant la période ou la capacité du cerveau à remodeler ses connexions
      synaptiques est plus importante ;

      B. Le diagnostic doit                                           s’accompagner
         rapidement   d’une                                              intervention
         intensive
       L’élaboration du diagnostic doit s’accompagner d’un projet individualisé en vue d’une intervention
       intensive conformément aux préconisations de la Haute Autorité de Santé.

       Il convient de distinguer la situation des jeunes enfants, c'est-à-dire de moins de 5 ans, pour
       lesquels un projet spécifique est prévu en vue d’une intervention le plus précocement possible,
       de celle des autres enfants, adolescents et adultes qui doivent également bénéficier d’une prise
       en charge mais dont les modalités seront différentes.

       Ainsi, le centre expert aura la mission de diagnostiquer et d’accompagner les plus jeunes
       enfants. Cette fonction sera assurée par le centre de ressources autisme pour les plus âgés (à
       partir de 6 ans) en lien avec les autres acteurs reconnus pour assurer cette mission.

       Diagnostic et intervention intensive précoce pour les enfants de 18 mois à 5 ans révolus :
       une mission confiée au centre expert

       Les recommandations HAS ANESM prévoient l’élaboration de projets personnalisés fondés sur
       des interventions précoces, globales et coordonnées débutées avant 4 ans, dans les 3 mois
       suivant le diagnostic de TED, pour tous les enfants avec TED, qu’il y ait ou non retard mental
       associé.

       Ces interventions globales visent le développement du fonctionnement de l’enfant et l’acquisition
       de comportements adaptés en priorité dans les domaines suivants : sensoriel et moteur,
       communication et langage, interactions sociales, émotions et comportements.

       Le centre expert sera ainsi amené à poser les diagnostics pour les enfants qui lui seront orientés
       par les différents acteurs du réseau d’alerte précédemment évoqué.

       Au regard du taux de prévalence retenu par le plan autisme soit 1 pour 150 naissances, le
       nombre d’enfants potentiellement concernés par an serait de l’ordre de 50 enfants (compte tenu
       du nombre de naissances soit un peu plus de 7000 par an pour la région).

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       Ces diagnostics doivent être suivis d’un projet d’accompagnement fondé sur une approche
       éducative, comportementale et développementale. Cet accompagnement repose sur des
       interventions globales, précoces et personnalisées.

       Le projet d’accompagnement individuel associera naturellement les familles.

       Ces interventions seront mises en œuvre dans les milieux de vie (famille, assistantes
       maternelles, crèches, écoles maternelles…).

       Les interventions seront effectuées par une équipe de professionnels de terrain formée sous la
       responsabilité du praticien hospitalier, responsable du centre expert.

       Elles seront adaptées à chaque situation individuelle.

       Cette équipe sera encadrée et accompagnée par les superviseurs du centre expert.

       Les interventions seront organisées avec un taux d’encadrement d’un professionnel par enfant à
       un rythme hebdomadaire moyen de 25 heures d’interventions/semaine.

       Si les parents le souhaitent, ces interventions pourront être d'au moins 20 heures/semaine
       auxquelles s'ajoutent au moins 5 heures/semaine d’interventions effectuées par les parents eux-
       mêmes, après une formation leur permettant d’assurer la cohérence des interventions au
       domicile.

       Dans le cadre de ses interventions, le centre expert sera amené à utiliser l’Early Start Denver
       Model (ESDM (cf. Infra chapitre1).

       L’organisation prévue pour les enfants de plus de 5 ans, les adolescents et les adultes

       Les missions de diagnostic et d’accompagnement pour les enfants de plus de 5 ans et les
       adultes relèvent d’une pluralité d’acteurs.

          o   Les missions de diagnostic

       Le Centre de Ressources Autisme (CRA) sera investi d’une mission de diagnostic, d’évaluation
       et de réévaluation pour les enfants de plus de 5 ans et les adultes conformément aux orientations
       du 3ème plan.

       Il sera amené à passer une convention avec le centre expert pour préciser les conditions de leur
       complémentarité et notamment pour les situations complexes.

       Le CRA pourra être également sollicité par l’ARS pour des missions de diagnostic dans des
       établissements ou services sanitaires et/ou médico-sociaux. Ces missions pourront être
       complétées par une évaluation de la situation individuelle et une action de diffusion des
       recommandations de l’HAS et des bonnes pratiques.

       De même, le CRA pourra être sollicité par des MDPH en vue d’établir des expertises dans le
       cadre de leurs missions d’évaluation de situations individuelles.

       Le CRA, avec le concours de l’équipe hospitalière pluridisciplinaire du Centre Expert,
       développera un réseau de diagnostic auquel il apportera appui et expertise.

       Ce réseau sera composé de structures : établissements ou services sanitaires et médico sociaux
       dont le niveau de compétences apprécié par le responsable médical du centre expert et du CRA
       permettra de considérer qu’elles sont en mesure de poser des diagnostics.

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       Ce réseau ainsi établi devra garantir une couverture optimale du territoire. Il sera l’équivalent
       d’antennes départementales et servira de relais avec le centre expert et le CRA. Il permettra aux
       familles éloignées d’avoir facilement accès au diagnostic. La liste des services agréés sera
       arrêtée par l’ARS après avis du responsable du centre expert et donnera lieu à une publication
       officielle.

          o   Les missions d’accompagnement

       Elles relèvent également d’acteurs multiples (sanitaires, médico-sociaux, sociaux) permettant la
       mise en œuvre des projets individuels d’accompagnement.

       La capacité à assurer un accompagnement pertinent et en phase avec les recommandations
       nationales doit être appréciée et reconnue par l’ARS, avec l’appui technique du Centre expert et
       du CRA, dans le cadre d’une décision d’agrément ou de labellisation.

       Cet agrément sera délivré sur la base de la conformité de l’intervention avec les
       recommandations nationales de la Haute Autorité de Santé.

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   Un       accompagnement
    tout au long de la vie
    dans une logique de
    parcours

    A.         Les conditions de scolarisation pour
               les enfants souffrant de TSA
         Les conditions de scolarisation des enfants souffrant de troubles du spectre autistique doivent
         être en conformité avec les recommandations HAS ANESM. Elles sont fortement dépendantes
         du projet individuel des enfants.

         Elles s’inscrivent aussi pleinement dans la loi du 8 juillet 2013, la loi pour la refondation de l'Ecole
         de la République qui a consacré pour la première fois le principe d’inclusion scolaire. La scolarité
         en milieu ordinaire y est promue : scolarisation individuelle en classe ordinaire ou collective en
         dispositifs (CLIS, ULIS).

         Le décret et l’arrêté de 2009 portant sur la coopération entre le milieu scolaire et les structures
         médico-sociales par le biais d’unités d’enseignement sert de cadre à la mise en œuvre d’unité
         d’enseignement         autisme      conformément        à       l’instruction     interministérielle
         n°DGCS/SD3B/SDR4/DGESCO/CNSA/2014/52 du 13 février 2014 relative à la mise en œuvre
         des plans régionaux d’action, des créations de places et des unités d’enseignement prévus par le
         3ème plan autisme (2013-2017).

         Afin de sceller cette coopération, le Recteur de l’Académie de Limoges et le Directeur Général de
         l’ARS du Limousin ont signé conjointement une convention sur cette question, le 4 février 2014.

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       Actuellement, les modalités de scolarisation retenues sur le fondement de ces orientations sont
       les suivantes :

    Département         Classes ordinaires          Dispositifs         Unités              TOTAL
                                                    CLIS/ULIS       d’enseignement         effectifs
      Corrèze        1er degré         51               13
                     2nd degré         7                10                11                  92
                       Total           58               23
    Haute Vienne     1er degré         29               22
                     2nd degré         17               17                19                 104
                       Total           46               39
                      er
      Creuse         1 degré           18                1
                     2nd degré         8                 0                11                  38
                       Total           26                1

            TOTAL                     130               63                41                 234

       Données Ministère Education Nationale : Recensement élèves TSA sur l’Académie de Limoges

       De l’analyse de ces données, il ressort que la majorité des élèves TSA diagnostiqués sont
       scolarisés en milieu ordinaire (82,47 %) et seulement 17, 5 % sont orientés en établissement
       médico-social.

       55,5 % sont scolarisés en classe ordinaire (41,8 % dans le 1er degré, 13,6 % dans le second
       degré),

       26,9 % suivent leurs parcours de scolarisation en dispositifs collectifs de scolarisation : 15,3 % en
       CLIS et 11,5 % en ULIS.

       La scolarisation en milieu ordinaire
       Les élèves inclus en classe ordinaire sont majoritairement accompagnés par un AVS (de 8 à 20 h
       par AVSi ou AVSm). Seulement 8 élèves sur 98, dans le 1er degré, ne bénéficient pas d’un
       accompagnement par un AVS, 10 élèves sur 32, dans le 2nd degré.

       Afin de mettre en œuvre des adaptations pédagogiques en lien avec les besoins des élèves, les
       enseignants bénéficient de l’appui de l’équipe EDEIS (équipe d’enseignants pour l’inclusion
       scolaire) en Corrèze. 32 élèves sur 51 sont scolarisés dans une classe qui accueille en co-
       intervention ce type d’enseignant. Tous bénéficient d’un suivi par un, voire plusieurs services
       spécialisés (SESSAD, CMPP, HJ, CATTP….).

       L’orientation vers un dispositif collectif : CLIS – ULIS :

       Dans le 1er degré, les élèves devant bénéficier de l’appui d’un dispositif sont :

       •    scolarisés en CLIS 1 (27),
       •    en CLIS TSA sur Limoges (9 à l’école Louise de Marillac, 10 à l’école du Roussillon),
       dispositifs dédiés à la spécificité des TSA,

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       •     au sein d’un dispositif alliant CLIS et IME à l’école Jean Macé sur Guéret (présence de
       l’éducatrice de l’IME au sein de la CLIS).
       De même, dans le second degré :
       •     19 sont scolarisés en ULIS TFC,
       •     8 en ULIS TSA au collège Ozanam sur Limoges.

       L’orientation vers                                    un           établissement
       médico-social
       41 jeunes orientés en EMS sont scolarisés à l’IME de Puymaret (ADAPEI) dont 7 en unité
       d’enseignement externalisée au collège Cabanis à Brive.

       L’approche unique se concrétise par la mise en œuvre de parcours partagés L’inclusion se
       décline selon des modalités plurielles appuyées sur des principes de base :
                    réponse aux besoins de chaque élève,
                    adaptabilité et souplesse dans la réponse formulée.
       La création d’unités d’enseignement, dispositif pérenne implanté en milieu ordinaire, adossées à
       des plateaux techniques formés de services ou structures médico-sociales, en est une
       illustration.

 La création d’unités d’enseignement

       Ce déploiement se fera de manière progressive à raison d’une unité à la rentrée 2014 et de deux
       unités à la rentrée 2015 dans chacun des départements de la région.

       Ces unités d’enseignement s’adressent aux tous jeunes enfants : prioritairement ceux ayant 3
       ans durant l’année civile.

       Elles constituent un dispositif pérenne implanté en milieu ordinaire.

       Elles bénéficieront d’un financement identifié sur la partie médico sociale soit 280 000 € par
       unité, étant entendu que celui-ci est accordé pour la 1ère année sur 4 mois de septembre à
       décembre et ensuite sur une année pleine.

       Le fonctionnement est le suivant :

          •   Un poste d’enseignant spécialisé dédié sur profil spécifique,
          •   Des interventions pédagogiques, éducatives et thérapeutiques réalisées par une équipe
              associant l’enseignant et les professionnels médico-sociaux,
          •   Localisation au sein d’une école,
          •   Age des enfants concernés : 3-6 ans,

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