PLAN LOCAL D'URBANISME - RAPPORT DE PRÉSENTATION - Mairie de Port-La-Nouvelle
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PLAN LOCAL D’URBANISME RAPPORT DE PRÉSENTATION 1.3. Évaluation environnementale PLU approuvé en Conseil Municipal du
1. Avant propos .................................................................................................................... 3 2. L’environnement dans le projet de territoire .................................................................. 4 2.1. Le projet de territoire .................................................................................................................... 4 2.2. Enjeux environnementaux du territoire ....................................................................................... 10 3. Analyse thématique des incidences ............................................................................... 11 3.1. Milieux naturels, littoral et biodiversité ...................................................................................... 11 3.2. Cadre de vie ................................................................................................................................. 25 3.3. Les ressources en eau .................................................................................................................. 27 3.4. Le climat et la question énergétique ........................................................................................... 30 3.5. Les pollutions et les nuisances ..................................................................................................... 33 3.6. Les risques ................................................................................................................................... 34 3.7. Bilan général des incidences........................................................................................................ 35 4. Analyse des incidences NATURA 2000 ........................................................................... 39 4.1. Etangs du narbonnais .................................................................................................................. 39 4.2. Etangs de la Palme ...................................................................................................................... 41 4.3. Côtes sableuses de l’infralittoral languedocien ........................................................................... 43 4.4. Côte languedocienne ................................................................................................................... 44 4.5. Bilan des incidences sur les sites NATURA 2000 .......................................................................... 46 5. Mesures mises en oeuvre ............................................................................................... 46 6. Indicateurs de suivi ......................................................................................................... 46
1. AVANT PROPOS La nécessité d’une évaluation environnementale découle de l’application de la Directive européenne n°2001/42 du 27 juin 2001 relative à l’évaluation des plans et programmes susceptibles d’avoir une incidence sur l’environnement et transposée en droit français entre 2004 et 2006. Le champ d’application de l’évaluation environnementale est étoffé par les lois Grenelle, puis complété par le décret n° 2012-995 du 23 août 2012 relatif à l’évaluation environnementale des documents d’urbanisme pris pour l’application de l’article L121-10 du CU. Port la Nouvelle dans sa démarche d’élaboration de PLU est concernée par les dispositions du-dit décret : Art 1 « II. ― Font également l'objet d'une évaluation environnementale les documents d'urbanisme suivants, à l'occasion de leur élaboration : 1° Les plans locaux d'urbanisme dont le territoire comprend en tout ou partie un site NATURA 2000 ; 2° Les plans locaux d'urbanisme couvrant le territoire d'au moins une commune littorale… » er Néanmoins l’application de ce décret n’est effective qu’au 1 février 2013., en raison de l’article 11 du même décret et du fait que le PADD a déjà été débattu en conseil municipal, Port la Nouvelle reste soumise à l’évaluation environnementale de son projet d’urbanisme au titre de l’article L-414-4 du code de l’environnement, car il est concerné par six sites NATURA 2000. L’évaluation environnementale a pour objectif d’apprécier la cohérence entre les objectifs et les orientations du PLU et les enjeux environnementaux du territoire, identifiés par l’état initial de l’environnement. Elle doit mettre en évidence les incidences prévisibles de la mise en œuvre du PLU, en apprécier l’importance et proposer, le cas échéant, des mesures pour les supprimer, les réduire ou les compenser. Elle fait l’objet d’un suivi et d’une évaluation de la mise en œuvre du plan afin d’éclairer sur sa portée réelle et sur son efficacité notamment du point de vue de l’environnement. Elle doit enfin contribuer à informer les citoyens sur les enjeux et les résultats des politiques mises en œuvre. L’évaluation environnementale est partie intégrante du rapport de présentation et comprendra conformément à l’article R123-1-2 du Code de l’Urbanisme, une analyse des incidences notables prévisibles de la mise en œuvre du plan sur l'environnement. Elle expose par ailleurs les conséquences éventuelles de l'adoption du plan sur les sites NATURA 2000. Elle présentera les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser s'il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en œuvre du plan sur l'environnement. Enfin seront précisés les indicateurs qui devront être élaborés pour l'analyse des résultats de l'application du plan dans un délai de 6 ans après l’approbation du PLU. Un résumé non technique et une description des méthodes d’évaluation seront réalisés.
2. L’ENVIRONNEMENT DANS LE PROJET DE TERRITOIRE 2.1. Le projet de territoire 2.1.1. RAPPEL DES OBJECTIFS DU PADD Objectif I – Tirer parti de la structure physique du territoire I-1 – Appliquer la Loi Littorale Affirmer la coupure d’urbanisation au Nord de l’extension portuaire Définir des espaces remarquables Fixer les Espaces Proches du Rivage (EPR) I-2 – Protéger et mettre en valeur les espaces remarquables Maitriser la cabanisation Reconnaître les habitations isolées et les constructions à usage agricole Pérenniser les aires d’accueil de loisirs Canaliser les aires de stationnement I-3 – Gérer les risques Préserver les capacités d'alimentation en eau potable de la population nouvelloise Améliorer la gestion des eaux pluviales dans l'aménagement Poursuivre la mise en protection des espaces résidentiels vis-à-vis des risques technologiques Objectif II – Optimiser l’occupation du sol des espaces urbanisés II-1 – Inciter l'urbanisation des dents creuses de propriété privée II-2 – S'engager dans la reconquête urbaine Intégrer les contraintes de dépollution des sols pour les sites industriels Objectif III – Prévoir le développement économique de demain III-1 – Développer les activités portuaires Prévoir l'accessibilité future du site industrialo-portuaire Développer les ports de pêche et de plaisance Gérer les nuisances et les pollutions induites par les activités portuaires III-2 – Développer les activités économiques sur des sites de reconquête urbaine Objectif IV – Prévoir le développement démographique et urbain de demain IV-1 – Prévoir le rythme d’accroissement démographique Anticiper l’accueil des nouveaux habitants Favoriser la mixité urbaine et sociale Lutter contre la vacance de logements, notamment au sein du parc de logements saisonniers IV-2 – Utiliser les zones d'extensions urbaines déjà inscrites au POS
IV-3 – Compléter l'offre de services et d’équipements Centraliser les services et d’équipements en cœur de bourg Connecter le nouveau pôle d’équipements situé au Sud de l’espace communal avec le bourg Veiller à la capacité des équipements liés à la gestion de l’eau Objectif V – Améliorer l’accessibilité et la déserte du territoire V-1 – Améliorer l'organisation viaire Poursuivre le maillage du réseau viaire Réaliser un nouveau franchissement de la voie ferrée V-2 – Développer les transports publics et multimodalité de la gare Réduire l’usage de la voiture et développer les échanges entre les différents secteurs de la commune Créer un pôle multimodal à proximité de la gare SNCF Objectif VI – Vers une qualité urbaine des espaces publics VI-1 – Poursuivre le maillage de cheminements doux VI-2 – Traiter qualitativement les espaces publics et les entrées de ville Cartes : Présentation des objectifs de préservation de la composante naturelle et de développement de la composante urbaine du territoire.
2.1.2. LES ZONES D’OUVERTURE À L’URBANISATION Il est à noter que le PLU de Port la Nouvelle, à travers son plan de zonage, n’ouvre pas de nouvelles zones à l’urbanisation par rapport à son POS, et reprend les zones précédemment urbanisables. L’évaluation environnementale s’attache à évaluer les incidences, négatives ou positives, de la mise en œuvre du PLU par rapport au document d’urbanisme existant. Elle prendra néanmoins en considération les espaces non encore urbanisés qui seront maintenus à l’urbanisation par le PLU, à minima pour exposer les mesures en cours sur ces zones. Zones de projet : Le port Chemin du Calvaire Les Estagnols
Le port – AUk En rose : extension primaire inscrite au plan de zonage En vert : extension à long terme inscrite au PADD Milieux concernés par l’extension du port : milieux humides littoraux
Les Estagnols – 1AU Aménagements et études règlementaires et naturalistes en partie réalisés. Milieux concernés : milieux humides littoraux Zone 1AU « chemin du calvaire » Zone vouée à l’urbanisation pour l’habitat exclusivement. Milieux concernés : milieu en partie anthropisé et en partie boisé.
2.2. Enjeux environnementaux du territoire Rappel des enjeux environnementaux définis suite à la réalisation du diagnostic : > Respecter les modalités de préservation des espaces agricoles et naturels, et particulièrement des espaces littoraux. > Localiser des coupures d’urbanisation et des espaces remarquables. > Identifier des espaces proches du rivage (E.P.R.) et de la limitation de l’urbanisation sur ces espaces. > Prendre en considération les politiques de gestion et les stratégies de la Région Languedoc- Roussillon, liées au SRADT, au PNR de la Narbonnaise, au RNR de Sainte-Lucie et la Stratégie Régionale portuaire… > Limiter l’impact du développement urbain sur les espaces remarquables. > Accorder la préservation des espaces remarquables avec une politique de développement touristique. > Prévoir un développement urbain respectueux des caractéristiques paysagères de la commune (ex. urbanisation du massif des Corbières peu opportune). > Lutter contre le phénomène de cabanisation. > Prendre en considération les projets de développement des énergies renouvelables. > Accompagner et prendre en considération l’avancement du PPRT et du PPI dans les réflexions du PLU, notamment en termes d’utilisation et d’occupation du sol, mais aussi vis-à-vis de l’amélioration de la desserte viaire.
3. ANALYSE THÉMATIQUE DES INCIDENCES Par soucis de clarté les mesures prises pour supprimer, réduire ou compenser les incidences liées à la mise en œuvre du projet communal sont explicitées en suivant. 3.1. Milieux naturels, littoral et biodiversité 3.1.1. ARTIFICIALISATION DES SOLS L’accroissement de la population sur le territoire ainsi que le développement de l’activité économique et notamment portuaire est de nature à augmenter la consommation d’espace et l’artificialisation des sols. Le projet communal ne prévoit pas d’autres extensions pour l’habitat que celles qui sont déjà inscrites à son POS. La plus importante, la zone Sud des Estagnols (1AU), a été validée par une révision simplifiée en 2009. L’autre zone d’extension, précédemment inscrite au POS et reconduite, est d’un petit périmètre et située face à la zone industrielle du Canalet (1AU). En complément, le projet communal affiche une importante volonté politique à combler ses dents creuses et à réinvestir des sites industriels en voie de cessation d’activité. De ce fait, il réduit l’artificialisation de nouveaux espaces. En effet, le site du DDPLN, à proximité de la gare est un site prioritaire de réinvestissement urbain de 10 ha, soumis néanmoins à une dépollution des sols. Il en va de même pour les sites SOFT-MELPOMEN qui auront pour vocation d’accueillir : Pour le site SOFT : des activités industrielles ; Pour le site MELPOMEN : vocation indéterminée. On note également le déclassement d’une vaste zone à urbaniser dans le POS qui redevient naturelle à l’Est des Estagnols et à proximité des sites NATURA 2000 lié au complexe lagunaire de La Palme. Concernant les activités économiques et notamment portuaires, le port industriel fait l’objet de deux projets d’extension : Une déjà inscrite au POS et reprise par le PLU (AUk) ; Une autre, reposant sur le projet régional et qui devra faire l’objet d’une modification du PLU. Le PLU n’affiche pas dans son plan de zonage d’extension autre que celle existant au POS et de ce fait n’augmente pas l’artificialisation des espaces par rapport à son document d’urbanisme antérieur. Néanmoins, la commune fait référence aux projets régionaux d’extension du port dans le PADD qui concernent donc une emprise bien plus large et qui induira une consommation d’espace très importante, retiré aux écosystèmes humides et littoraux. 1 Le bilan de la consommation foncière entre le POS et le PLU est le suivant : 1 Source : pièce « justification des choix du projet »
Superficies urbanisées, en Superficies à urbaniser dans le PLU, en extension, durant la vie du POS extension du tissu urbain. Habitat 69.1 hectares 14.3 hectares Économie 53.9 hectares, dont 51.9 hectares liés à 13.6 hectares l’extension portuaire Équipement 6.2 hectares 0 TOTAL 88.9 hectares 68.2 hectares Le PLU engendre donc une réduction de l’artificialisation des sols de 23% comparativement à la quantité d’espace à urbaniser permise par le POS. Les incidences sur l’artificialisation des sols sont donc considérées comme faibles. 3.1.2. FRAGMENTATION DES ESPACES On note que le territoire vise à se développer en son sein et en continuité d’urbanisation, réduisant ainsi le phénomène de fragmentation des milieux. De plus, la politique de la commune en termes de réduction de la cabanisation au Sud du territoire est de nature à diminuer la perturbation des milieux. En effet, un inventaire précis a été mené pour mieux qualifier cette cabanisation (cabane en dure, précaires…) et une politique foncière est en cours à des fins d’acquisition communale et de contrôle du phénomène. Par ailleurs, aucune nouvelle infrastructure routière hors périmètre urbain existant n’est prévue, n’entrainant ainsi pas de nouvelle fracture au sein du territoire. Les incidences sur la fragmentation des espaces apparaissent donc comme faibles. 3.1.3. APPLICATION DE LA LOI LITTORAL Les espaces remarquables de la Loi Littoral permettent de préserver les principaux milieux d’intérêt écologique du territoire. Aucun des projets inscrits au plan de zonage n’a d’incidences sur ces espaces. Les incidences sur les espaces remarquables de la Loi Littoral sont nulles. Il est à noter néanmoins que le projet à long terme du port inscrit au PADD intersectera une petite superficie des espaces remarquables du Nord.
3.1.4. INCIDENCES SUR LES DIFFÉRENTS MILIEUX NATURELS DU TERRITOIRE 3.1.4.1. Les milieux de garrigues Situés sur les contreforts des Corbières, ils ne sont pas impactés par le projet de développement de la commune. Aucune nouvelle zone à urbaniser n’y est prévue. La zone 1AU d’environ 1.6ha le long de la RD709 maintenue à l’urbanisation mais non encore aménagée, est de petite taille, située sur une ancienne zone de stockage de produits polluants et en continuité d’urbanisation, elle est d’une part arborée de pins, de tamaris et d’oliviers et sur sa partie haute complètement rudéralisée, parsemée de divers déchets et gravats. Il est à noter que l’aménagement de cette zone n’a pas d’incidences significatives sur les milieux de garrigues du territoire. Les zonages pour l’exploitation de carrières, réalisée sur ces espaces, n’ont pas fait l’objet de modification. La commune a seulement pris en compte l’exploitation située à l’extrême Sud, qui est aujourd’hui inclue dans son territoire suite aux échanges de parcelles réalisées avec la commune de La Palme. 3.1.4.2. Les milieux boisés La commune classe en Espace Boisé Classé les boisements de l’île Sainte Lucie, leur accordant ainsi une protection supplémentaire et augmente de fait sa superficie d’EBC de 46.52 hectares. 3.1.4.3. Les milieux agricoles Les espaces agricoles de l’Ouest et aux pieds des Corbières ne sont pas touchés par les projets communaux. 3.1.4.4. Zones humides, cours d’eau et milieu marin Port la Nouvelle étant située sur la frange littorale composée de milieux intermédiaires entre mer et terre que sont les lagunes, les marais les zones humides, sont les premiers exposés à la pression urbaine. Aucune nouvelle zone n’est ouverte à l’urbanisation sur ces milieux comparativement au POS, le PLU n’a pas d’incidences quant à l’artificialisation de milieux humides. Le projet des Estagnols On notera que le projet d’habitat des Estagnols, au Sud de la commune et situé au sein d’un complexe humide, prévoit d’ores et déjà des mesures de réduction, d’accompagnement et des mesures compensatoires vis-à-vis des milieux et de la biodiversité, à mettre en œuvre par les porteurs de projet suite à deux arrêtés de dérogation relatifs à la destruction d’espèces protégées (n°2011314-0030 et n°2011096-0014). > Mesures Éléments inspirés de l’arrêté n° 2011096-0014 de dérogation aux interdictions de destruction de deux espèces végétales protégées sur la commune de Port la Nouvelle : Les mesures de réduction consistent en l’accompagnement de la maîtrise d’ouvrage (démarche de qualité environnementale pendant les travaux, suivi du chantier par un écologue compétent, information du personnel de chantier, contrôle de la mise en place et du respect des mesures...), en la limitation de l’emprise du chantier et le balisage des stations limitrophes d’habitats naturels et d’habitats d’espèces patrimoniales, en l’éloignement des plates-formes de chantier des zones d’eau afin d’éviter un risque de pollution, en la réduction des pollutions chroniques par le traitement des rejets des eaux du projet et en évitant leur rejet dans le milieu naturel, en limitant le dérangement des espèces en réalisant le terrassement aux périodes les moins sensibles pour la faune (c’est-à-dire hors période de reproduction) et enfin, afin de réduire les impacts du projet des Estagnols, des précautions seront prises afin d’éviter l’apparition ou l’extension de plantes envahissantes.
Le projet prévoit 3 mesures compensatoires : - L’expérimentation de la recolonisation d’une parcelle communale : elle vise à une recolonisation de 2200m² minimum pour la Saladelle de Girard (Limonium girardianum) et de 1100m² minimum pour le Grand statice (Limoniastrum monopetalum) par bouturage et ensemencement. Cette mesure sera suivie par le Conservatoire Botanique de Porquerolles et fera l’objet d’un plan de gestion et d’un suivi sur 30 ans. - Engagement de la commune à ne pas construire la zone adjacente (à l’Est de celle du projet) : il s’agit d’une zone IINa du POS, les parcelles concernées représentent environ 14 ha et présentent un intérêt écologique certain. - Lutter activement contre le phénomène de cabanisation sur le secteur Sud de Port la Nouvelle : la commune s’engage à poursuivre jusqu’à leur terme les opérations de réappropriation et de restauration de zones dégradées par la cabanisation dans les secteurs Sud de la commune. Enfin, une mesure d’accompagnement est prévue, consistant en la poursuite de l’implication de la commune dans la protection et la gestion conservatoire de la réserve de Sainte-Lucie, notamment vis-à-vis de ka Saladelle de Girard et du Grand statice, bien présents au sein de la réserve. Le projet d’extension industrialo-portuaire Éléments inspirés de l’étude d’impact valant document d’incidence au titre des articles L.214-1 à L.214-6 du code de l’environnement relative à l’aménagement du parc logistique portuaire à Port la Nouvelle : Dans son PADD, la commune soutient l’extension portuaire portée par la région qui sera consommatrice de milieux humides par rapport au zonage du POS. Le projet d’extension de la zone industrialo-portuaire touche directement ces milieux, particulièrement favorables à l’avifaune pour la nidification et l’alimentation et aux plantes halophiles. Il recoupe de plus le périmètre des ZNIEFF des Salins de Sainte Lucie (I) et du Complexe de l’étang de Bages Sigean (II), de la ZICO des étangs du narbonnais et se trouve en bordure de la réserve naturelle régionale de Sainte Lucie. Pour l’enveloppe maximale d’extension, le projet intéresse aussi le périmètre de la ZPS des étangs du narbonnais, les sites NATURA 2000 en mer et les espaces remarquables au titre de la Loi Littoral et le périmètre du PNR de la narbonnaise. Zone d’extension industrialo- portuaire maximale Les incidences prévisibles liées à la mise en œuvre de l’extension sont les suivantes : Destruction de milieux humides et d’espèces protégées ou d’intérêt patrimonial par remblaiement des zones humides et par extension du projet en mer ;
Augmentation des rejets polluants vers les milieux aquatiques ; Dérangement et éventuellement destruction d’individus faunistiques ; Perturbations indirectes sur les milieux périphériques (pollution chimique et sonore, modification des conditions hydrologiques locales, anthropisation…) ; Face à cet intérêt écologique reconnu, le projet d’extension du port a fait l’objet d’études réglementaires tant relatives à la loi sur l’eau, notamment pour la destruction de zones humides, qu’à la législation relative aux sites Natura 2000 et à la destruction des espèces protégées. Les mesures proposées pour éviter, réduire ou compenser ces incidences sont présentées ci-dessous. Elles sont issues de l’étude d’impact du projet et du dossier de demande de dérogation de destruction d’espaces et d’espèces protégés qui en a fait suite. > Mesures En ce qui concerne la première phase du projet d’extension du port, afin de réduire le risque de pollution des eaux superficielles et de limiter les rejets polluants, il est envisagé d’imperméabiliser et de confiner les zones de stockage des engins et produits de chantier mais aussi de mettre en place un drainage hydraulique dès le début des travaux pour maîtriser l’écoulement des eaux. La réalisation des bassins de rétention dès le début permettra aussi de rabattre la pollution chronique et maîtriser le risque de pollution accidentelle. De plus, ces bassins sont intégrés directement dans la conception du projet et leur dimensionnement est conforme à la réglementation relative à la gestion des eaux de surface. Afin de réduire le dérangement des espèces faunistiques et principalement de l’avifaune, les travaux de terrassement ne se réaliseront pas lors de la période de présence de l’espèce sur le site, soit au printemps et en été (période de reproduction de la majorité des espèces). Pour ce qui est de la destruction d’espèces et d’habitats d’espèces protégées par le projet, ce dernier a été adapté en évitant d’aménager ou en réservant pour l’aménagement paysager les zones à fort enjeu écologique. L’aménagement paysager du projet prévoit donc la re-création de talus au sein de ces zones afin de laisser les Grands statices s’installer naturellement ou par expérimentation. En effet, une transplantation expérimentale des grands statices sera envisagée avec le Conservatoire Botanique National et un suivi régulier sera réalisé sur plusieurs années. Ces ajustements du projet permettent de réduire de plus de 30% la surface détruite de sansouire et de réduire de plus de 60 % le nombre de pieds de Grand statice détruits. Pour ce qui est des autres habitats et de la zone de sansouires hors zone d’évitement, la destruction est inévitable. Afin de compenser cette perte, des mesures compensatoires ont été présentées dans un dossier de demande de dérogation. Ainsi, le Maître d’Ouvrage s’engage à acquérir et/ou contractualiser des zones présentant des habitats équivalents aux zones impactées et de mettre en gestion ces dernières afin de leur garantir un bon état de conservation. Une zone a d’ores et déjà été identifiée à l’Ouest de la zone du projet mais sa superficie n’est pas suffisante, une ou des zone(s) supplémentaire(s) sont à rechercher afin de compenser à 200% les habitats détruits (taux nécessaire pour la compatibilité avec le SDAGE). La commune si elle n’est pas maître d’ouvrage, soutient ce projet. Outre les réglementations et obligations auxquelles est assujetti le projet du port, la commune s’assure également du maintien d’un accès correct à la réserve de Sainte Lucie et d’une gestion du stationnement pour l’accès aux plages Nord, via une aire de stationnement. Elle souhaite également une insertion paysagère du projet en cohérence avec les éléments patrimoniaux à proximité que sont la Réserve Sainte Lucie et le Canal du Midi. > Avis de l’autorité environnementale L’autorité environnementale a émis des observations concernant la première phase du projet d’extension du port dans l’avis du 28 août 2012. Elle considère en effet que l’analyse des impacts reste trop générale et qu’il manque une réflexion par espèce, considérant que les inventaires naturalistes n’ont pas été suffisamment exploités.
De plus, elle met en avant le fait qu’une étude d’impact détaillée devra être produite ultérieurement lors des demandes d’autorisation concernant la réalisation du projet d’avant-port. Notamment la qualification de faible de l’impact du projet maritime sur la dynamique sédimentaire ne peut être affirmée en l’état actuel de la définition du projet et en l’absence d’études détaillées. Enfin, l’autorité environnementale met en avant le fait que même si les mesures compensatoires sont bien envisagées notamment au titre de Natura 2000, de la destruction de zones humides et de la destruction d’espèces protégées, elles sont néanmoins, en l’état, insuffisantes car elles ne touchent que la flore et en partie l’avifaune, et ne sont pas décrites. Les incidences de la mise en œuvre du PLU sur les milieux aquatiques, de par l’extension du port, sont fortes, le Maître d’Œuvre s’engage néanmoins à minimiser ces impacts par la mise en œuvre de mesures et moyens adaptés et par le respect des prescriptions réglementaires. 3.1.5. LA TRAME VERTE ET BLEUE Les continuités écologiques terrestre et aquatiques d’un territoire sont traduites à travers le concept de Trame Verte et Bleue, précisé par le décret 2012-1492 du 27 décembre 2012. « La Trame Verte et Bleue contribue à l’état de conservation favorable des habitats naturels et des espèces et au bon état écologique des masses d’eau » La Trame Verte et Bleue (TVB) se décline à toutes les échelles de l’aménagement du territoire, et donc à celle du PLU, tout en prenant en compte la trame définies aux échelles supérieures ; c’est-à-dire pour Port la Nouvelle, à l’échelle du SCoT de la narbonnaise et de la région (Schéma Régional de Cohérence Ecologique – SRCE – en cours) Elle doit définir les continuités écologiques d’un territoire donné, qui sont composées : des réservoirs de biodiversité : espaces dans lesquels la biodiversité est la plus riche ou la mieux représentée, où les espèces peuvent effectuer tout ou partie de leur cycle de vie et où les habitats naturels peuvent assurer leur fonctionnement en ayant notamment une taille suffisante, qui abritent des noyaux de populations d'espèces à partir desquels les individus se dispersent ou qui sont susceptibles de permettre l'accueil de nouvelles populations d'espèces des corridors écologiques : qui assurent des connexions entre les réservoirs, offrant aux espèces les conditions favorables à leur déplacement et à l’accomplissement de leur cycle de vie. Ils permettent donc l’échange, le brassage génétique et la dispersion des espèces. Un corridor peut également être un réservoir, comme les cours d’eau ou certaines zones humides La fonctionnalité des continuités écologiques est appréciée notamment au regard : de la diversité et de la structure des milieux qui leur sont nécessaires et de leur niveau de fragmentation des interactions entre milieux, entre espèces et entre espèces et milieux de la densité nécessaire à l’échelle du territoire concerné. A travers la Trame Verte et Bleue, il ne s’agit pas uniquement de préserver les espèces emblématiques, rares ou protégées d’un territoire, mais également de prendre en compte la biodiversité ordinaire, commune, qui elle aussi est la base, le fondement des écosystèmes dont nous faisons tous intégralement partie. La Trame Verte et Bleue de la commune est définie sur la base des milieux naturels et agricoles qui forme la matrice sur laquelle existe la biodiversité du territoire.
Il est également défini dans ce cadre les éléments de fragilisation, de perturbation des continuités, qui peuvent être des éléments polluants ou des ruptures dans les continuités par la présence d’obstacles : routes, voie ferrée, zones d’urbanisation denses ou diffuses… Les éléments composant les caractéristiques verte ou bleue de la trame sont définis à l’article L371-1 du Code de l’Environnement. 3.1.5.1. Réservoirs de biodiversité La définition des réservoirs de biodiversité sur le territoire nouvellois est la suivante : Des cœurs de biodiversité qui regroupent les espaces à forte protection réglementaire et qui n’ont pas vocation à être urbanisés, sauf aménagements légers de mise en valeur, gestion de la fréquentation, sensibilisation et sous réserve des incidences qu’ils peuvent potentiellement générer. Ils ne doivent pas être isolés et doivent être maintenus connectés avec les milieux adjacents, voire entre eux. Il s’agit : Trame Verte Trame Bleue Les sites NATURA 2000 du complexe lagunaire de Bages Les sites NATURA 2000 en mer : Côte sableuse et Sigean (Etangs du narbonnais) – ZPS et ZSC côte languedocienne – SIC et ZPS Les sites NATURA 2000 du complexe de La Palme – ZPS et ZSC Des pôles d’intérêt écologiques qui regroupent les espaces naturels à forte valeur environnementale, souvent concernés par un ou plusieurs zonages d’inventaire. Leur fonctionnement écologique, la biodiversité et la circulation des espèces doivent y être maintenus. Une attention particulière doit être accordée aux franges de ces espaces qui sont souvent en contact avec les zones d’activités anthropiques. Il s’agit : Trame Verte Trame Bleue Les ZNIEFF du Cap de Romarin sur les Corbières Les ZNIEFF des salins au Nord du Port 3.1.5.2. Corridors écologiques Les espaces remarquables sont reliés entre eux via des espaces plus communs, des espaces de liaison. Ils peuvent être agricoles, en friche, urbains… Ils comportent des éléments naturels ou aménagés permettant plus ou moins bien la circulation des espèces. Ils peuvent être linéaires, discontinus ou paysagers. Sur le territoire, les principaux corridors sont les cours d’eau et les canaux qui quadrillent notamment la bande littorale et dont le plus important est le Canal de la Robine ou qui proviennent des terres comme le Rieu de Roquefort, les espaces agricoles de l’Ouest et leurs réseaux relictuels d’éléments linéaires, de haies et de bosquets favorisant le déplacement des espèces à travers les espaces agricoles. Le Canal de la Robine, axe important reliant les étangs à la mer est largement artificialisé et pollué réduisant ainsi sa fonctionnalité écologique. 3.1.5.3. Les composantes urbaines de la Trame verte et bleue La trame urbaine la commune ne présente que peu d’espaces verts. On note la présente d’une large coulée verte au droit de l’avenue du Général de Gaulle, traversant la commune d’Est en Ouest, composée de pelouse et de pins et reliant les stades et campings municipaux à un parc urbain. Elle a surtout une fonction pour le cadre de vie des nouvellois mais une fonctionnalité écologique réduite. De même, la commune présente des
lagunes artificielles au Sud, témoins du passé humide de la zone ; mais leur aménagement les rend peu propices à une certaine richesse écologique. Le Canal Antichar, traversant la zone d’aménagement des Estagnols est une des liaisons importantes restantes permettant de relier les zones humides à l’Ouest de la RD709 et de la voie ferrée (résurgences karstiques) avec les milieux humides littoraux. 3.1.5.4. Obstacles aux continuités écologiques La zone urbaine de Port la Nouvelle est relativement condensée et présente un obstacle unique pour les échanges entres les milieux humides du Nord et du Sud du territoire. La connexion terrestre qu’il pouvait y avoir il y a longtemps entre les complexe lagunaires de La palme et de Bages – Sigean n’existe plus. La zone de cabanisation au Sud du territoire ainsi que la fréquentation touristique de la frange littorale représente une menace pour l’équilibre des écosystèmes littoraux dans le sens où la pression est diffuse et fragmente les milieux, réduisant l’espace disponible « non dérangé » tant pour la nidification que pour l’alimentation des différentes espèces en présence. Enfin, la route et la voie de chemin de fer représentent des obstacles forts aux échanges entre les différentes zones humides qui se trouvent de part et d’autres de ces infrastructures mais aussi potentiellement pour l’avifaune nichant dans le massif des Corbières et venant chasser dans les milieux ouverts du littoral. Pour les espèces terrestres et aquatiques, divers ouvrages hydrauliques traversant plus ou moins fonctionnels existent, notamment le Canal Antichar. Enfin, dans les Corbières au Nord, l’activité des carrières et la présence d’une ligne haute tension représentent une source de nuisances (bruit, poussière) et des dangers de collisions pour l’avifaune. Carte : Trame Verte et Bleue du territoire
Canal de la Robine Canal Antichar
3.1.5.5. Incidences du projet d’urbanisme sur la trame verte et bleue du territoire Vis-à-vis des réservoirs de biodiversité La zone 1AU, à l’Ouest de la commune, reprise du POS, se trouve sur la frange Est du pôle d’intérêt écologique du Cap romarin. On notera qu’il s’agit, en partie, d’un ancien site pollué entouré par l’urbanisation, des bassins de rétention maçonnés et la RD709. Les milieux en présence ne sont pas caractéristiques des milieux de garrigues ; en effet on y trouve une moitié de secteur rudéralisée (gravat, zone en stabilisé…) et une autre moitié se trouve boisée de pins et d’oliviers. Ces zones ne présentent pas, à priori, d’intérêt écologique majeur. On notera enfin que les réservoirs sont principalement zonés en espaces N ou Ner assurant ainsi leur protection vis-à-vis de l’urbanisation. L’extension du port dans un premier temps (extension primaire inscrite au plan de zonage) impactera le pôle d’intérêt écologique lié aux écosystèmes de la frange littorale, du lido et des salins. Les incidences concerneront bien sûr la destruction de milieux et potentiellement d’espèces protégées, mais le projet expose aussi de manière plus conséquente le cœur de biodiversité, actuellement mieux préservé par cet effet tampon du pôle d’intérêt écologique, aux nuisances générées par l’activité du port : bruit, pollutions aériennes et aqueuses… L’extension à long terme du port inscrite dans le PADD, risque de faire disparaître le pôle d’intérêt écologique « tampon » et donc d’exposer directement le cœur de biodiversité aux nuisances portuaires. > Mesures Les mesures concernant les impacts du projet du port sont les mêmes que celle évoquées au chapitre 3.1.4.4 sur les milieux humides. Elles permettront d’éviter, de réduire ou compenser les nuisances liées aux activités du port et la destruction des milieux et des espèces protégées sur le pôle d’intérêt écologique et le cœur de biodiversité. Les incidences de la mise en œuvre du PLU sur les réservoirs de biodiversité, de par l’extension du port à long terme, sont fortes, les mesures prescrites par l’étude d’impact permettent néanmoins de les éviter, les réduire ou les compenser en dernier recours. Vis-à-vis des connexions écologiques La politique d’aménagement de la commune a, en ce sens, des effets plutôt positifs sur la fonctionnalité des continuités écologiques du territoire. En effet : Aucune nouvelle infrastructure routière ne vient fragmenter le territoire. La commune a réalisé un inventaire et mène une politique d’acquisition foncière afin de tendre vers une résorption de la cabanisation au Sud du territoire. De plus, le plan de zonage permet d’identifier clairement l’état de la cabanisation. Le PADD indique également que la commune sera vigilante vis-à-vis de la gestion des rejets polluants au niveau de la zone d’activité du port afin de préserver la qualité des masses d’eau environnantes et donc leur fonctionnalité écologique. Néanmoins, le projet d’aménagement de la zone des Estagnols va engendrer l’enclavement d’une zone naturelle entre des zones urbanisées et le canal antichar, impactant ainsi les connexions écologiques possibles avec le réservoir de biodiversité situé à l‘Ouest (Garrigues du Cap romarin et Corbières).
> Mesures La commune souhaite préserver la fonction de corridor écologique du Canal Antichar en le prenant en compte et en le valorisant au sein de l’aménagement de la zone des Estagnols. En effet, ce canal est l’un des derniers permettant les passages sous route et voie ferrée, reliant ainsi les zones humides à l’Ouest et à l’est des infrastructures de transport. Les orientations d’aménagement du secteur prévoient également la mise en place d’une voie douce en bordure de canal, jouant ainsi un rôle tampon vis-à-vis des perturbations liées à l’urbanisation et à la circulation des voitures. En ce qui concerne la zone naturelle enclavée, le document d’orientation d’aménagements du PLU communal prévoit la conservation ou la création de boisements (haies, alignements d’arbres…) au sein du projet de la zone des Estagnols, notamment en limite Nord, le long du lotissement voisin, le long de la voie ferrée et en limite Est à proximité d’un plan d’eau. Cela permet d’augmenter la trame verte urbaine au niveau de la zone de projet et ainsi de maintenir la connexion de cette zone naturelle enclavée avec les zones naturelles remarquables environnantes. Afin d’augmenter la trame verte urbaine, ne présentant que peu d’espaces verts actuellement, les berges des lagunes artificielles situées au Sud de la commune devraient être végétalisées. Cela permettrait, de plus d’augmenter la fonctionnalité écologique de ces plans d’eau artificiels enclavés au sein de lotissements pour la plupart et ainsi d’augmenter leur richesse spécifique. Cette végétalisation devra se faire avec des espèces adaptées aux zones humides et au climat méditerranéen, elle permettra de surcroit d’améliorer la qualité paysagère. Les incidences de la mise en œuvre du PLU sur les corridors écologiques du territoire sont positives. 3.1.5.6. Prise en compte du SCoT et SRCE Le SCoT de la Narbonnaise a élaboré sa trame verte et bleue, inscrite dans son Document d’Orientations Générales :
La Trame Verte et Bleue de la commune de Port la Nouvelle est compatible avec celle du SCoT de la Narbonnaise. Concernant le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, il est en cours d’élaboration et ne permet pas aujourd’hui d’être pris en compte.
3.1.6. BILAN DES INCIDENCES SUR LES MILIEUX NATURELS ET LA BIODIVERSITÉ Le projet ayant le plus d’incidences sur le cadre naturel de la commune est le projet d’extension du port. Il est à noter toutefois qu’un projet portuaire, est de fait situé en zone littorale et dans le contexte de Port la Nouvelle, impactera nécessairement des milieux humides. Les études inhérentes à ce projet sont en cours. Concernant les autres zones à urbaniser, aucune n’est nouvellement définie, toutes sont reprises du POS. Elle concerne des milieux périurbains présentant peu d’enjeu ou ayant déjà fait l’objet de mesures dans le cadre de la révision simplifiée (Les Estagnols). Enfin, certains projets ou orientations amèneront des effets positifs sur la composante environnementale de la commune : amélioration de la fonctionnalité écologique des voies d’eau urbaine (Canal Antichar, Robine), réduction et contrôle de la cabanisation, gestion des aires de stationnement et de la fréquentation du littoral… Composante Action/projet/objectif naturelle Incidences Intensité communal du PLU concernée Artificialisation des sols, incidences Ecosystèmes de réduites sur les écosystèmes de garrigues Zone 1AU «Rue du Calvaire » garrigues d’intérêt de par le caractère anthropisé de la zone écologique et sa faible taille. Zones précédemme Etudes naturaliste et réglementaire nt inscrites Ecosystèmes humides réalisées dans le cadre de la révision au POS Les Estagnols littoraux d’intérêt simplifiée du POS > mise en place de écologique mesures compensatoires Artificialisation des sols, destruction de milieux et/ou d’espèces, destruction et Ecosystèmes humides pollution chronique ou accidentelle des Extension du port littoraux d’intérêt zones humides. Etudes réglementaires écologique réalisées ou en cours d’approbation > mise en place de mesures compensatoires Préserve d’une artificialisation des sols Réinvestissement urbain supplémentaire Pas de nouvel aménagement Préserve de la fragmentation des espaces hors pôle urbain existant Milieux naturels Application de la Loi Littoral Préservation des milieux naturels Ecosystèmes de Préserve de la fragmentation des espaces Réduction/contrôle de la garrigues d’intérêt et améliore la qualité des milieux cabanisation écologique Préserve les milieux littoraux de la fréquentation anarchique pédestre et Gestion des stationnements Ecosystèmes littoraux motorisée
Maintien/restauration d’une certaine Prise en compte du canal fonctionnalité écologique des voies d’eau Corridor aquatique et Antichar aux Projet du canal Antichar et maintien ou création Trame verte d’aménagement des Estagnols de boisements au sein de la zone naturelle enclavée afin de maintenir une connexion écologique avec les zones naturelles remarquables 3.2. Cadre de vie 3.2.1. PAYSAGE La ville est encadrée par trois ensembles paysagers : > Le Golfe de Narbonne au Nord ; > La plaine littorale et le piémont des Corbières à l’Ouest ; > Le littoral de Leucate au pied des Corbières au Sud. Depuis le golfe de Narbonne, où se trouvent les sites inscrits de l'île de Sainte-Lucie et de l'île de la Nadière ainsi que le site inscrit du Canal de la Robine, l'impact paysager de l'extension industrialo-portuaire sera fort, surtout depuis les abords du canal. Le projet des Estagnols engendre également un impact paysager modéré depuis la RD 709, le chemin des vignes et l’Avenue du Général de Gaulle. >Mesures La commune demande l'intégration paysagère du futur site industrialo-portuaire à travers les orientations d’aménagement notamment en limitant le gabarit des constructions, en favorisant la mise en valeur du canal et en traitant les franges. Cependant, l’autorité environnementale donne pour avis que des compléments mériteraient d’être apportés concernant le parc logistique portuaire qui est situé sur sa partie Ouest en bordure du canal de la Robine qui est un site classé et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Une réflexion plus poussée devra être menée quant à l’insertion paysagère du parc, et en particulier, il faudra s’assurer de la compatibilité du projet avec le canal de la Robine. Concernant le projet des Estagnols, la commune a prévu l’intégration paysagère du projet via la création et la conservation de boisement en bordure de la voie ferrée à l’Ouest, en bordure des lotissements au Nord et au niveau de la pointe Nord donnant sur le chemin des Vignes. Le projet bénéficiera également du traitement de l’interface espace bâti/non bâti. Globalement, sur la commune, les espaces d'activités et industrielles marquent fortement le paysage. Ainsi, la requalification du DDPLN et de SOFT MELPOMMEN permettra une meilleure intégration paysagère de la commune au sein de son environnement. Les perceptions depuis les axes routiers et le massif des Corbières seront améliorées. L’aspect paysager sera également pris en compte dans chaque projet et l’intégration paysagère est reprise comme principe d’aménagement. Les aménagements de la zone d’extension au Sud prendront en compte les points de vue depuis la voie ferrée et l’avenue Général De Gaulle ainsi que depuis les plages et les espaces humides alentours. Une parcelle arborée sera aussi préservée et mise en valeur dans ce secteur. Les entrées Nord et Sud de la ville ainsi que les futures constructions visibles depuis la RD 709 seront aussi valorisées afin de mieux s’intégrer dans le paysage.
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