Profils des symptômes dissociatifs et Troubles Dissociatifs du DSM-5 (APA, 2014)
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© TADS-I – STED-I Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD Profils des symptômes dissociatifs et Troubles Dissociatifs du DSM-5 (APA, 2014) Le trouble dissociatif de l’identité (TDI) est un trouble poly-symptomatologique. La recherche sur la phénoménologie clinique montre que les patients atteints d’un TDI présentent habituellement un ensemble cohérent de symptômes dissociatifs sévères et souffrent de nombreuses plaintes liées au traumatisme. Le DSM-5 ne répertorie pas tous ces symptômes comme critères. Il est souhaitable d’avoir un aperçu d’un plus grand nombre de symptômes que ceux indiqués dans le DSM-5 (voir le récapitulatif des profils de symptômes liés au traumatisme). Trouble dissociatif de l’identité 300.14 A. Perturbation de l’identité caractérisée par deux ou plusieurs états de personnalité distincts, ce qui peut être décrit dans certaines cultures comme une expérience de possession. La perturbation de l’identité implique une discontinuité marquée du sens de soi et de l’auto-organisation, accompagnée d’altérations, en rapport avec celle-ci, de l’affect, du comportement, de la conscience, de la mémoire, de la perception, de la cognition et/ou du fonctionnement sensorimoteur. Ces signes et ces symptômes peuvent être observés par les autres ou bien rapportés par le sujet lui-même. B. Fréquents trous de mémoire dans le rappel d’événements quotidiens, d’informations personnelles importantes et/ou d’événements traumatiques, qui ne peuvent pas être des oublis ordinaires. C. Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. D. La perturbation ne fait pas partie d’une pratique culturelle ou religieuse largement admise. N.B. : Chez l’enfant, les symptômes ne s’expliquent pas par la représentation de camarades de jeu imaginaires ou d’autres jeux d’imagination.
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD E. Les symptômes ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. les trous de mémoire ou les comportements chaotiques au cours d’une intoxication par l’alcool) ou à une autre affection médicale (p. ex. des crises comitiales partielles complexes). Trouble de dépersonnalisation/déréalisation 300.6 A. Expériences prolongées ou récurrentes de dépersonnalisation, de déréalisation, ou bien des deux : 1. Dépersonnalisation : Expériences d’irréalité, de détachement, ou bien d’être un observateur extérieur de ses propres pensées, de ses sentiments, de ses sensations, de son corps ou de ses actes (p.ex. altérations perceptives, déformation de la perception du temps, impression d’un soi irréel ou absent, indifférence émotionnelle et/ou engourdissement physique). 2. Déréalisation : Expériences d’irréalité ou de détachement du monde extérieur (p. ex. les personnes ou les objets sont ressentis comme étant irréels, perçus comme dans un rêve, dans un brouillard, sans vie ou bien visuellement déformés). B. Pendant les expériences de dépersonnalisation ou de déréalisation, l’appréciation de la réalité demeure intacte. C. Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. D. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p.ex. une drogue donnant lieu à un abus, un médicament) ou à une autre affection médicale (p. ex. des crises comitiales). E. La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental, comme une schizophrénie, un trouble panique, un trouble dépressif caractérisé, un trouble stress aigu, un trouble stress post-traumatique ou un autre trouble dissociatif. Autre trouble dissociatif spécifié 300.15 2 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD Cette catégorie s’applique aux tableaux cliniques où prédominent des symptômes caractéristiques d’un trouble dissociatif, entraînant une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, sans toutefois remplir complètement les critères de l’un des troubles de la classe des troubles dissociatifs. La catégorie « autre trouble dissociatif spécifié » est utilisée dans des situations où le clinicien choisit de communiquer la raison particulière pour laquelle le tableau clinique ne remplit les critères d’aucun trouble dissociatif spécifié de cette classe. Cela se fait en enregistrant « autre trouble dissociatif spécifié » suivi de la raison particulière (p. ex. « transe dissociative »). Des exemples de tableaux cliniques qui peuvent être qualifiés par la désignation « autre trouble spécifié » sont les suivants : 1. Syndromes chroniques et récurrents de symptômes dissociatifs mixtes : Cette catégorie inclut des perturbations de l’identité associées à des failles non graves dans le sens du soi et de l’auto-organisation, ou à des altérations de l’identité ou à des épisodes de possession chez une personne qui ne rapporte pas d’amnésie dissociative. 2. Perturbations de l’identité dues à des environnements de persuasion coercitive intense et prolongée : Les personnes qui ont été soumises à des environnements de persuasion coercitive intense (p. ex. lavage de cerveau, rééducation idéologique, endoctrinement chez des prisonniers, torture, emprisonnement politique prolongé, recrutement par des sectes/cultes ou par des organisations terroristes) peuvent présenter des modifications durables ou des questionnements conscients concernant leur identité. 3. Réactions dissociatives aiguës à des événements stressants : Cette catégorie s’adresse à des situations aiguës et transitoires qui durent typiquement moins d’un mois, et parfois seulement quelques heures ou quelques jours. Ces situations sont caractérisées par une restriction du champ de conscience, de la dépersonnalisation, de la déréalisation, des perturbations des perceptions (p. ex. ralentissement du temps, macropsie), des micro-amnésies, une stupeur transitoire et/ou des altérations du fonctionnement sensori- moteur (p. ex. analgésie, paralysie). 4. Transe dissociative : Cette situation est caractérisée par une restriction aiguë ou une perte complète de la conscience de son environnement immédiat, ce qui se manifeste par un manque profond de réactivité ou une insensibilité aux stimuli environnementaux. 3 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD Ce manque de réactivité peut être accompagné par des comportements stéréotypés mineurs (p. ex. mouvements des doigts) dont la personne n’est pas consciente ou qu’elle ne peut pas contrôler, ainsi que par des paralysies ou une perte de connaissance transitoire. La transe dissociative ne fait pas partie des pratiques religieuses ou culturelles collectives généralement admises. Amnésie dissociative 300.12 A. Incapacité de se rappeler des informations autobiographiques importantes, habituellement traumatiques ou stressantes, qui ne peut pas être un oubli banal. P.S. : L’amnésie dissociative consiste en une amnésie localisée ou sélective pour un ou plusieurs événements spécifiques ; ou bien en une amnésie globale de son identité et de son histoire. B. Les symptômes sont à l’origine d’une détresse cliniquement significative ou d’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants. C. La perturbation n’est pas imputable aux effets physiologiques d’une substance (p. ex. l’alcool ou d’autres drogues donnant lieu à un abus, un médicament) ou à une autre affection neurologique ou médicale (p. ex. des crises comitiales partielles complexes, une amnésie globale transitoire [ictus amnésique], les séquelles d’un traumatisme crânien ou cérébral fermé, une autre maladie neurologique). D. La perturbation ne s’explique pas mieux par un trouble dissociatif de l’identité, un trouble stress post-traumatique, un trouble stress aigu, un trouble à symptomatologie somatique, un trouble neurocognitif majeur ou léger. Note de codage : Le code de l’amnésie dissociative sans fugue dissociative est 300.12. Le code de l’amnésie dissociative avec fugue dissociative est 300.13. Trouble dissociatif non spécifié 300.15 4 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD Cette catégorie s’applique aux tableaux cliniques où prédominent des symptômes caractéristiques d’un trouble dissociatif, entraînant une détresse cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, sans toutefois remplir complètement les critères de l’un des troubles de la classe des troubles dissociatifs. La catégorie « trouble dissociatif non spécifié » est utilisée dans des situations où le clinicien choisit de ne pas spécifier la raison particulière pour laquelle les critères d’aucun trouble dissociatif spécifique ne sont remplis, et inclut des tableaux cliniques où l’information est insuffisante pour porter un diagnostic plus spécifique (p. ex. aux urgences). 5 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD Profils des symptômes dissociatifs et troubles de la CIM-11 (OMS, 2019) Troubles spécifiquement associés au stress Les troubles spécifiquement associés au stress sont directement en lien avec une exposition à un événement stressant ou traumatique, ou une série de tels événements ou expériences négatives. Pour chacun des troubles de ce groupe, il est nécessaire qu’il y ait un agent stressant identifiable, mais pas un facteur causal suffisant. Bien que tous les individus exposés à un agent stressant identifié ne développent pas un trouble, les troubles de ce groupe n’auraient pas apparu sans la présence de l’agent stressant. Les événements stressants sont, pour certains troubles de ce groupe, dans l’éventail normal des expériences de vie (p.ex. un divorce des problèmes socio-économiques, le deuil). D’autres troubles nécessitent l’expérience d’un agent stressant de nature extrêmement menaçante et terrifiante (c’est-à-dire des événements potentiellement traumatiques). Pour tous les troubles de ce groupe, c’est la nature, le pattern, et la durée des symptômes qui émergent en réponse aux événements traumatiques – associés à la dégradation du fonctionnement – qui distinguent ces troubles. 6B40 Trouble de Stress Post-traumatique Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble qui peut se développer après l’exposition d’une série d’événements extrêmement menaçants et terrifiants. Il est caractérisé par les symptômes suivants : 1) réviviscences du ou des événements traumatiques dans le présent sous la forme de souvenirs intrusifs intenses, des flashbacks ou des cauchemars. Ceux-ci sont généralement accompagnés par des émotions fortes et débordantes, particulièrement de la peur ou de la terreur et de fortes sensations corporelles. 2) évitement de pensées et de souvenirs du ou des événements, ou évitement d’activités, de situations ou de personnes rappelant le ou les événements. 3) des perceptions persistantes de menace actuelles augmentées, par exemple de l’hypervigilance ou une réaction de sursaut augmentée à des stimuli comme des bruits inattendus. Les symptômes persistent pendant au moins plusieurs semaines et produisent une dégradation significative dans des domaines personnel, familial, social, à l’école, professionnel, ou dans d’autres domaines de fonctionnement. 6B41 Trouble Post-Traumatique Complexe Le trouble post-traumatique complexe (TSPT-C) est un trouble qui peut se 6 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD développer après l’exposition à un événement ou une série d’événements de nature extrêmement menaçants ou terrifiants, généralement répétitifs ou de manière prolongée desquels il est impossible ou difficile d’échapper (p.ex. de la torture, de l’esclavage, des campagnes génocidaires, des violences domestiques prolongées, des agressions sexuelles ou physiques répétées). Toutes les conditions diagnostiques pour le TSPT sont remplies. De plus le TSPT Complexe est caractérisé des symptômes persistants et sévères de : 1) problèmes dans la régulation de affects. 2) de croyances sur soi comme étant diminué, vaincu ou sans valeur, accompagnées de sentiments de honte, de culpabilité ou d’échec, en lien avec l’événement traumatique. 3) des difficultés dans le maintien des relations aux autres. Ces symptômes causent une dégradation importante dans les domaines personnel, familial, social, à l’école, professionnel ou d’autres domaines importants de fonctionnement. Troubles Dissociatifs Les troubles dissociatifs sont caractérisés par une rupture involontaire ou une discontinuité dans l’intégration normale d’une ou plusieurs des dimensions suivantes : identité, sensations, perceptions, affects, pensées, mémoire, contrôle des mouvements corporels ou comportement. La rupture ou la discontinuité peuvent être complets, mais elles sont plus généralement partielles, et elles peuvent varier d’un jour à l’autre, ou même d’une heure à l’autre. Les symptômes de troubles dissociatifs ne sont pas dus aux effets d’une médication ou d’une substance, y compris des effets de sevrage. Ces symptômes ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, comportemental ou neuro-développemental, un trouble du sommeil et de l’éveil, une maladie du système nerveux ou une autre affection de la santé et ils ne font pas partie d’une pratique culturelle, religieuse ou spirituelle largement acceptée. Les symptômes dissociatifs de ces troubles dissociatifs sont suffisamment sévères pour mener à une détérioration significative dans les domaines personnel, familial, social, à l’école, professionnel ou d’autres domaines importants de fonctionnement. 6B60 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques Les trouble dissociatifs à symptômes neurologiques sont caractérisés par la présentation de symptômes moteurs, sensoriels ou cognitifs, qui impliquent une discontinuité involontaire dans l’intégration normale des fonctions motrices, sensorielles ou cognitives. Ils ne sont pas compatibles avec une maladie reconnue du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou une autre maladie. Les symptômes n’émergent pas exclusivement lors d’un autre trouble 7 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD dissociatif et ne sont pas dus aux effets d’une substance ou d’une médication avec effet sur le système nerveux central, y compris des effets de sevrage ou un trouble du sommeil et de l’éveil 6B60.0 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec des Perturbations de la Vue Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec des perturbations de la vision est caractérisé par des symptômes comme la perte de la vue, une vision tunnel, de la diplopie, des distorsions visuelles et des hallucinations qui ne sont pas compatibles avec une maladie reconnue du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.1 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec des Perturbations de l’Audition Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec des perturbations de l’audition est caractérisé par des symptômes de perte de l’audition ou des hallucinations auditives, qui ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.2 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec Vertiges et Étourdissements Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec vertiges et étourdissements est caractérisé par une sensation de rotation à l’arrêt (vertiges) ou des étourdissements qui ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.3 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec d’autres perturbations sensorielles Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec d’autres perturbations sensorielles est caractérisé par des symptômes sensoriels pas identifiés dans les autres catégories spécifiques de ce groupe, comme de l’engourdissement, un serrement, un picotement, une brûlure, une douleur ou d’autres symptômes liés au toucher, à l'odorat, au goût, à l'équilibre, à la proprioception, à la kinesthésie ou à la perception de la température. Les symptômes ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou 8 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.4 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec des Crises Non-Épileptiques Psychogènes (CNEP) Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec des crises non-épileptiques psychogènes est caractérisé par une présentation symptomatique de crises convulsives qui ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.5 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, des Perturbations du Langage Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec des perturbations du langage est caractérisé par des symptômes comme la difficulté de locution (dysphonie), la perte de la capacité à parler (aphonie) ou une articulation difficile et peu claire du flux de parole (dysarthrie), qui ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.6 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, des Parésies ou de la Faiblesse musculaire Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec des parésies et des faiblesses musculaires est caractérisé par la difficulté ou l’incapacité à mouvoir intentionnellement des parties du corps ou de coordonner les mouvements, qui ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.7 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec une Perturbation de la Marche Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec une perturbation de la marche est caractérisé par des symptômes impliquant la capacité ou la manière de l’individu de marcher, y compris l’ataxie, l’incapacité à se tenir debout sans aide, qui ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils 9 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.8 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec une Perturbation du Mouvement Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec une perturbation du mouvement est caractérisé par des symptômes comme la chorée, la myoclonie, les tremblements, la dystonie, un spasme facial, le parkinsonisme ou la dyskinésie, qui ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.9 Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec des Symptômes Cognitifs Le trouble dissociatif à symptômes neurologiques, avec des symptômes cognitifs est caractérisé par des symptômes de mémoire, de langage ou d’autres domaines cognitifs ou incohérences internes, qui ne sont pas compatibles avec un trouble reconnu du système nerveux, d’autres troubles mentaux ou comportementaux, ou un autre état de santé, et ils n’apparaissent pas exclusivement au sein d’un autre trouble dissociatif. 6B60.Y Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec d’autres symptômes spécifiques Cette catégorie est une autre catégorie ‘autrement spécifié’. 6B60.Z Trouble Dissociatif à Symptômes Neurologiques, avec des symptômes non- spécifiques Cette catégorie est une autre catégorie ‘non-spécifiée’. 6B61 Amnésie Dissociative L’amnésie dissociative est caractérisée par l’incapacité à se rappeler d’importants souvenirs autobiographiques, typiquement des événements stressants ou traumatiques récents, qui ne sont pas compatibles avec l’oubli ordinaire. L’amnésie n’apparaît pas exclusivement lors d’un autre trouble dissociatif et n’est pas mieux expliqué par un autre trouble mental, comportemental ou neuro-développemental. L’amnésie n’est pas due à des effets directs d’une substance ou d’une médication 10 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD sur le système nerveux central, y compris des effets de sevrage, et n’est pas imputable à une maladie du système nerveux ou à un trauma crânien. L’amnésie résulte en une dégradation importante dans les domaines personnel, familial, social, à l’école, professionnel ou d’autres domaines importants de fonctionnement. 6B62 Le trouble de Transe Les troubles de transe sont caractérisés par des états lors desquels il y a une altération marquée de l’état de conscience de l’individu ou une perte du sentiment habituel de l’identité, dans laquelle la personne vit une réduction du champ de conscience pour les stimuli de l’environnement, ou bien une concentration inhabituelle et sélective sur des stimuli de l’environnement avec une restriction de mouvements, de la posture et du langage, qui se réduit à la répétition d’un répertoire amoindri, et qui est vécu comme étant hors du contrôle de l’individu. L’état de transe n’est pas caractérisé par l’expérience de remplacement d’une identité alternative. Les épisodes de transe sont répétitifs ou, si le diagnostic est basé sur un épisode unique, ce dernier a duré pendant au moins plusieurs jours. L’état de transe est involontaire et non souhaité et il n’est pas accepté comme une pratique collective culturelle ou religieuse. Les symptômes n’apparaissent pas exclusivement lors d’un autre trouble dissociatif et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, comportemental ou neuro-développemental. Les symptômes ne sont pas dus aux effets directs d’une substance ou d’une médication sur le système nerveux central, y compris des effets de sevrage, d’épuisement ou d’états hypnagogiques ou hypnopomphiques, et ils ne sont pas dus à une maladie du système nerveux, d’un trauma crânien ou d’un trouble du sommeil et de l’éveil. Les symptômes entraînent une détresse importante ou une altération significative du fonctionnement personnel, familial, social, éducatif, professionnel ou dans d'autres domaines importants. 6B63 Trouble de Transe et de Possession Le trouble de transe et de possession est caractérisé par des états de transe lors desquelles il y a une altération marquée de l’état de conscience de l’individu et où son sentiment personnel d’identité habituel est remplacé par une identité externe ‘possédante’, et où les comportements et les mouvements de la personne sont vécus comme étant contrôlés par l’agent possédant. Les épisodes de transe et de possession sont répétitifs ou, si le diagnostic est basé sur un épisode unique, ce dernier a duré pendant au moins plusieurs jours. L’état de transe est involontaire et non souhaité et il n’est pas accepté comme une pratique collective culturelle ou religieuse. Les symptômes n’apparaissent pas exclusivement lors d’un autre trouble dissociatif et ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, comportemental ou neuro- 11 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD développemental. Les symptômes ne sont pas dus aux effets directs d’une substance ou d’une médication sur le système nerveux central, y compris des effets de sevrage, d’épuisement ou d’états hypnagogiques ou hypnopomphiques, et ils ne sont pas dus à une maladie du système nerveux ou d’un trouble du sommeil et de l’éveil. Les symptômes entraînent une détresse importante ou une altération significative du fonctionnement personnel, familial, social, éducatif, professionnel ou dans d'autres domaines importants. 6B64 Le Trouble Dissociatif de l’Identité (TDI) Le trouble dissociatif de l’identité est caractérisé par la rupture de l’identité dans laquelle il y a deux ou plusieurs états de personnalité distincts (identités dissociatives), associées par des discontinuités marquées dans le sentiment de Soi et de l’agentivité. Chaque état de personnalité contient son propre pattern d’expérience, de perception, de conception et de relation avec Soi, le corps et l’environnement. Au moins deux états de personnalité distincts prennent répétitivement le contrôle exécutif de la conscience et du fonctionnement dans les interactions avec autrui ou avec l’environnement, comme par exemple dans l'exécution d'aspects spécifiques de la vie quotidienne tels que le rôle parental ou le travail, ou en réponse à des situations spécifiques (p. ex. celles qui sont perçues comme menaçantes). Les changements des états de personnalité sont accompagnés par des altérations liées dans les sensations, la perception, de l’affect, des cognitions, de la mémoire, le contrôle moteur et le comportement. Il y a généralement des épisodes d’amnésie, qui peuvent être sévères. Les symptômes ne sont expliqués par un autre trouble mental, comportemental ou neuro-développemental et ne sont pas dus aux effets directs d’une substance ou d’une médication sur le système nerveux central, y compris des effets de sevrage et ils ne sont pas dus à une maladie du système nerveux ou d’un trouble du sommeil et de l’éveil. Les symptômes entraînent altération significative du fonctionnement personnel, familial, social, éducatif, professionnel ou dans d'autres domaines importants. 6B65 Trouble Dissociatif de l’Identité Partiel Le trouble dissociatif de l’identité partiel est caractérisé par la rupture de l’identité dans laquelle il y a deux ou plusieurs états de personnalité distincts (identités dissociatives), associés avec des discontinuités marquées dans le sentiment de Soi et de l’agentivité. Chaque état de personnalité comprend son propre pattern d’expérience, de perception, de conception, et de relation à Soi, au corps et à l’environnement. Un état de personnalité est dominant et fonctionne normalement dans la vie quotidienne, mais est intrusé par un ou plusieurs états de 12 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD personnalité non-dominants (intrusions dissociatives). Ces intrusions peuvent être cognitives, affectives, perceptuelles, motrices ou comportementales. Elles sont vécues comme venant interférer avec le fonctionnement de l’état de personnalité dominant, généralement de manière négative. L’état de personnalité non-dominant ne prend pas le contrôle exécutif sur la conscience et le fonctionnement de l’individu, mais il peut y avoir des épisodes limités et transitoires lors desquels un état de personnalité distinct assume le contrôle exécutif pour adopter des comportements circonscrits, par exemple en réaction à des états émotionnels extrêmes ou lors d'épisodes d'automutilation ou de remises en acte de souvenirs traumatisants. Les symptômes ne sont n’est pas mieux expliqués par un autre trouble mental, comportemental ou neuro- développemental et ne sont pas dus aux effets directs d’une substance ou d’une médication sur le système nerveux central, y compris des effets de sevrage, et n’est pas imputable à une maladie du système nerveux ou ou d’un trouble du sommeil et de l’éveil. Les symptômes entraînent altération significative du fonctionnement personnel, familial, social, scolaire, professionnel ou dans d'autres domaines importants. 6B66 Trouble de la Dépersonnalisation-Déréalisation Le trouble de la dépersonnalisation-déréalisation est caractérisé par des expériences persistantes et répétées de dépersonnalisation, de déréalisation ou les deux. La dépersonnalisation est caractérisée par le vécu de Soi comme étrange et irréel, ou le sentiment d’être détaché de Soi, comme si on était un observateur extérieur de ses pensées, ses sentiments, ses sensations, son corps ou ses actions. La déréalisation est caractérisée par le fait d’expérimenter d’autres personnes, des objets ou le monde environnant comme étrange et irréel (p.ex. comme dans un rêve, à distance, dans le brouillard, sans vie ou sans couleur ou défromé), ou bien le sentiment d’être détaché de l’environnement. Lors des expériences de dépersonnalisation ou déréalisation l’appréciation de la réalité demeure intacte. Les expériences de dépersonnalisation ou de déréalisation n’apparaissent pas exclusivement lors d’un autre trouble dissociatif et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, comportemental ou neuro-développemental. Les expériences de dépersonnalisation et déréalisation ne sont pas dus aux effets directs d’une substance ou une médication sur le système nerveux central, y compris les effets de sevrage, et ils ne sont pas dus à une maladie du système nerveux ou d’un trauma crânien. Les symptômes produisent une détresse significative et une détérioration dans les domaines personnels, familiaux, sociaux, scolaires, professionnels ou d’autres domaines importants de fonctionnement. 6B6Y Autres Troubles Dissociatifs Spécifiés Cette catégorie est une autre catégorie ‘autrement spécifié’. 13 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
TADS-I - Manuel – Suzette Boon, PhD, Helga Matthess, MD 6B6Z Troubles Dissociatifs Non-Spécifiés Cette catégorie est une autre catégorie ‘non-spécifiée’. Bibliographie American Psychiatric Association (2014): Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, 5th Edition, Washington, DC: Author. World Health Organization (2019): The ICD-11 classification of mental and behavioral disorders, Clinical descriptions and diagnostic guidelines. Geneva: World Health Organization, Division of Mental Health. 14 Coter la fréquence: 1 :rarement/ 2 : récurrent/ 3 : mensuellement/ 4 : hebdomadairement/ 5 : quotidiennement/ 0 : incertain
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