PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE SOCIAL ET CULTUREL (2018- 2022) DE LA COMMUNE RURALE DE SIMBY (CERCLE DE NIORO DU SAHEL)
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MINISTERE DE LA DECENTRALISATION ET , COMMUNE RURALEDE SIMBY
DE LA FISCALITE LOCALE
Direction Générale des Collectivités
Territoriales (DGCT)
PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE SOCIAL ET CULTUREL (2018-
2022) DE LA COMMUNE RURALE DE SIMBY
(CERCLE DE NIORO DU SAHEL)
Version Provisoire
Juillet 2017
1
2
Table de matière
Sigles et Abréviation
Résumé
I- Introduction
II- Présentation de la commune
2.1 Historique
2.2 Situation géographique et administrative
2.3 Traits physiques
III- Situation de référence de la commune
3.1- Démographie
3.2- Accessibilité
3.3- Ressources naturelles
3.4- Activités socio- économiques
3.4.1 Agriculture
3.4.2 Elevage
3.4.3 Pêche
3.4.4 Commerce et Artisanat
3.5- Infrastructures et équipements sociaux
3.5.1 Education
3.5.2 Santé
3.6- Conseil communal
3.7- Mobilisation des ressources (financières, humaines et matérielles)
3.8- Partenariat
3.9- Potentialités/atouts et contraintes de développement
IV-Les Orientations Stratégiques de développement
4.1- Axes d’orientations stratégiques
4.2- Articulation entre les politiques sectorielles et les politiques de développement à l’échelle locale et communale
4.3-Le Plan d’Investissement Pluriannuel (PIP)
4.4-Le Plan d’Investissement Annuel (PIA)
4.5- Le cadre institutionnel de mise en œuvre et suivi évaluation
3
Résumé
La Décentralisation est l’option choisie par la République du Mali pour donner un nouvel élan à son développement
Le présent Programme de Développement, Economique, Social et Culturel (PDESC) de la commune rurale de Simby, est le parachèvement d’un
processus participatif, inclusif, représentatif et itératif. Il est aussi un document de référence pour soutenir le développement économique social et
culturel de la commune de rurale de Simby.
L’élaboration de ce Programme de développement a été une occasion offerte aux acteurs communaux (élus, leaders communautaires, STDE,
représentants des organisations de la société civile, etc.) lors des rencontres d’échanges de dresser l’état des lieux succinct de la commune,
d'identifier les contraintes/problèmes majeurs et de dégager les alternatives de solutions possibles de façon démocratique et consensuelles.
Les actions consignées dans ce Programme quinquennal 2018-2022 s’articulent autour des priorités communales de développement des secteurs
clés notamment l’éducation, la Santé, l'élevage, l’agriculture, l’économie, l’environnement, le changement climatique, le genre et le
développement social, etc. Ce plan de Développement, Economique, social et Culturel inspire un mécanisme réel d'identification des problèmes
majeurs de la commune aussi une grande opportunité d'envisager des solutions idoines.
Au regard des contraintes au développement de la commune la levée des grands défis passe par l'atteinte des objectifs suivants :
Améliorer l’accès à l’eau potable des populations de la commune
Assurer l’autosuffisance alimentaire,
Appliquer les mesures de résilience au changement climatique par des actions d'atténuation et s'adaptation; ,
Renforcer le taux de couverture socio sanitaire dans la commune,
Promouvoir l’éducation pour tous avec un enseignement de qualité;
Accroître les sources de revenus et de l'économie solidaire des populations,
promouvoir l'artisanat, les sports, la culture,
promouvoir le tourisme par la valorisation des patrimoines touristiques;
Améliorer l’accès au service de l’énergie,
Renforcer la protection et la gestion de l’environnement et la lutte contre le changement climatique,
Renforcer la couverture communicationnelle;
Œuvrer pour une coopération décentralisée au service du développement.
Le présent outil est un document cohérent, complet issu des démarches participatives qui donne une vue d'ensemble sur les problématiques
réelles de la commune, leurs causes, les conséquences liées, les alternatives de solutions idoines.
4Le Cout total du présent Programme de Développement Economique Social (PDESC) de la commune rurale de Simby 2018-2022 est estimé à :
2120 118 000 F FCFA
I. Introduction
Le processus de décentralisation affirme les Collectivités Territoriales (CT) comme maîtres d’ouvrage de leur développement. Elles sont
chargées de la planification à travers l’élaboration et la mise en oeuvre du Plan de Développement Economique, Social et Culturel (PDESC) qui
devrait traduire une vision du développement en actions concrètes pour les 5 ans d’un mandat électoral.
Pour accompagner les CT dans cet exercice de planification, de nombreux guides ont été proposés (MDRI, DNCT, PTF). Cependant, les
expériences des précédentes mandatures en matière de planification par les CT montrent que des difficultés d’appropriation et d’utilisation par les
acteurs locaux subsistent.
Parmi les insuffisances constatées dans les précédents PDESC, on peut noter :
• Leur caractère irréaliste faisant du PDESC un outil de captation des opportunités plutôt qu’un document de cadrage des actions de
développement local ;
• La faible prise en compte des aspects de développement économique local par la valorisation des potentialités de la commune. Le PDESC est
souvent perçu comme un répertoire de contraintes à lever, plutôt qu’une stratégie de développement ;
• L’incohérence des PDESC communaux avec les autres niveaux de planification, notamment sectorielle et régionale. En effet, la mise en oeuvre
des actions de développement au niveau local doit contribuer à la définition
d’une vision régionale et, plus globalement, aux orientations de développement national (CSCRP, OMD/ODD, Plan décennal pour la réalisation
des OMD
2005 – 2015, EPM 2025, etc.).
Avec l’avènement de la démocratie et de la décentralisation, l’Etat a transféré certaines compétences aux Collectivités Territoriales. Elles sont
chargées de la planification de leur développement notamment à travers l’élaboration et la mise en œuvre du plan de développement économique
social et culturel.
Dans ce cadre, le Conseil Communal de Simby, conformément aux textes a bien voulu se doter d’un Programme de Développement Economique
Social et Culturel (PDESC) 2018/2022. Elle a bénéficié de l’accompagnement technique du Syndicat Inter collectivité de Nioro (SYCOTEN) à
travers la mise à disposition de son service commun.
Le présent document est le fruit d’un long processus auquel l’ensemble des acteurs de développement de la commune ont pris part et de façon
active à son élaboration notamment la population, les partenaires techniques et financiers, les services techniques déconcentrés et les élus.
Le Programme de Développement Economique culturel et Social de Simby s’inscrit aussi dans les orientations nationales, régionales et locales
notamment :
5 Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP)
Le Cadre Stratégique pour la relance économique et le développement durable au Mali,
Plan stratégique de développement régional de Kayes,
Schéma régional d’aménagement du territoire de Kayes,
Schéma local d’aménagement du territoire du cercle de Nioro du Sahel
II. Présentation de la commune
2.1 Historique
L’histoire de la commune rurale de Simby se confond avec celle du Kaarta, et des villages qui la compose.
Ainsi la situation d'ensemble de la commune est partie depuis les premières heures des indépendances, avec la loi N° 65-20/AN-RM du 1er Avril
1965 relative à la création et à l'aménagement des arrondissements, depuis Simby avec 20 autres villages ont été proposé et érigé comme
arrondissement avec comme chef lieu le village de Simby.
Après les évènements du 26 mars 1991, il a été inscrit dans la constitution malienne une option de décentralisation administrative soutenue par la
loi N° 96-059 du 04 novembre 1996 portant création des communes en république du Mali.
Cette loi porte la commune de Simby comme 12ème commune rurale dans le cercle de Nioro du Sahel regroupant 21 villages avec comme chef-
lieu : Simby.
2.2 Situation administrative et géographique
La Commune Rurale de Simby est l’une des seize communes du cercle de Nioro du Sahel, située au Sud-Ouest de son chef lieu de cercle. Elle est
composée de vingt un villages dont Simby, le chef-lieu. (voir tableau)
6Tableau: villages, populations, ethnies
Village Population Ethnies Situation géographique par
rapport à Simby
Soninké Peulh Maure Bambara
SIMBI 2 784 x Est
BOULOUYEL 773 x Sud-est
BOUYIGUEL 605 x Ouest
DIABIDIALA 2 265 x Sud-est
DIADIELA 756 x Ouest
DIAKORO x Nord-Ouest
356
MARENA
x Nord
48
DIAMINANKARE
DIASSINGOUFA 1 637 x Nord6ouest
DINDINAYE 392 x Est
DIONGOI 493 x Nord
FOLONKIDE x Sud
455
DIAWAMBE
GASSA 1 017 x Sud
7GUEMOU x Ouest
1 885
MALINKE
KOFOULABE 1 783 x Sud
x Est
1 229
KOUKOUROUME
LEWA x Nord
1 372
DIARISSO
MADINA x x Sud
457
MALINKE
MORO MORO 912 x x Sud
WINDEBOBALI 874 x Est
SIMBI 2 784 x x x
BOULOUYEL 773 x
Total 27 190
Sources: RGPH 2009 et communes
La commune rurale de Simby est limitée :
Au Nord par les communes de Gadiaba Kadiel et Guétèma, au Nord Ouest par la commune de Gavinané, au Sud par les communes de Lakamané
et Diangounté Camara, à l’Ouest par la commune de Sandaré et à l’Est par la commune de Béma.
82.3 Traits physiques
Relief
Le relief du territoire de la commune est très peu accidenté. Il appartient à la zone agro écologique Soudanien nord. Cependant, on rencontre des
plaines et des plateaux peu importants au Sud- Ouest, à l’Ouest et au Nord.
Climat
Le climat est de type soudanien Nord avec une alternance de deux (2) saisons : la saison pluvieuse qui dure 3 à 4 mois selon les années (juillet à
septembre) et une saison sèche qui se divise en deux (2) périodes : la période froide (Novembre février) et la période chaude avec le soufflement
d'un vent chaud et sec (harmattan) qui s’étend sur les mois de mars à juin.
Sols et végétation
La commune de Simby située au sud-ouest du cercle de Nioro du Sahel s’apparente à un climat soudanien nord caractérisé par une savane boisée
avec des essences de valeur telles que : Cordylapinnata (dougoura), Anogeissusleiocarpus (N’galama), Diospyrosmespiliformis (sounsoun fin),
Prosopis africana (N’guélé), GuiéraSenegalensis (Kùnjè) Adeniumobesum (kungosiranin), et des peuplements plus ou moins importants de
baobab (Adansoniadigitata) et de gomme arabique (acacia senegal).
Il n’existe pas de domaine forestier protégé dans la commune.
De nos jours, cette végétation est en nette dégradation, eu égard au processus de désertisation avancée qui menace dangereusement la zone
résultant des effets combinés du climat et des facteurs anthropiques.
Les sols du territoire de la commune sont à vocation agricole et pastorale. Les types de sols dominants dans la commune sont les sols sablo
limoneux et limono-argileux qui couvrent plus des 85% de la superficie de la commune. Les sols argileux se localisent essentiellement dans le lit
des cours d’eau, les mares et quelques glacis d’épandage. Les sols occupés par les glacis d’érosion sont les moins répandus, également les
collines et des affleurements rocheux sont très rares dans la commune.
Les activités agricoles de la zone sont essentiellement conduites au niveau des sols limono sableux et argileux pour le maraîchage et la
riziculture. Les zones gravillonnaires et les flancs des collines sont exploités pour les activités pastorales.
9 Faune
Elle est variée mais peu abondante, dominée par la faune aviaire. Les mammifères sont rares et presque tous en voie de disparition. Les plus
fréquents sont, l’hyène, lapin, chacal et beaucoup d’autres petits gibiers. Pour la faune aviaire, on peut noter la présence, des pintades, des
perdrix….
Réseau hydrographique
Les ressources en eau de surface de la commune sont constituées essentiellement par les eaux des marigots et des mares notamment la mare de
Torrida.
Le problème d’approvisionnement en eau potable se pose avec acuité dans la commune. La commune ne dispose que de peu d'adduction d’eau
potable à Simby. Celle-ci connait des insuffisances dans la fourniture de l’eau.
Le tableau ci-dessous donne l’état des lieux des infrastructures hydrauliques de la commune.
Tableau N°1:Situation des infrastructures hydrauliques
Types d’infrastructures Nombre Localisations Etat
Adduction d’eau 1 Simbi bon
Forages équipés avec une pompe 24 Diassigounfa, Dialakoro-Maréna, Kofoulabé, Koukroumé, Guémou Dont 16 en bon
manuelle Malinké, Gassa, Boulouyél, Diadiéla, Madina Malinké état et 08 en
mauvais état
Puits à grand diamètre
Source : Mairie
10Situation des points d'eau potable sans les puits modernes de la Commune rurale de Simby fin 2016
Nbr Nbr de
Nbr Nbr Total Taux Nbr
RGPH Nbr de Nbr PMH Nbr Nbr Total PMH Villag
de PMH de PD PND desser Villages
Villages Actualisé hameau de en de de EPEM antérie e sans
village Fonc EPE 2016 2016 te sous
en 2015 x PMH pann BF/BA BP fonct ures à PEM
s t M 2016 équipés
e 1994
BOULOUYE
1 950 0 1 0 1 0 0 1 0 0 0 0 950 0,00 1
L
BOINGUEL 1 744 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 744 0,00 1
DIABIDIALA 1 2784 0 2 2 0 0 0 2 2 1 0 800 1984 28,73 1
DIADIELA 1 929 0 1 0 1 4 12 5 4 3 0 929 0 100,00 0
DIALAKORO
1 438 0 1 1 0 0 0 1 1 0 0 400 38 91,40 1
MARENA
DAMINANK
1 59 2 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 59 0,00 1
ARE
DIASSINGO
1 2012 1 3 3 0 0 0 3 3 3 0 1200 812 59,63 1
UFA
DINDINANE 1 482 2 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 482 0,00 1
DIONGOI 1 606 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 606 0,00 1
FOLONKIDE
1 559 0 0 0 0 4 10 4 4 0 0 559 0 100,00 0
DIAWAMBE
GASSA 1 1250 0 3 2 1 0 0 3 2 1 0 800 450 63,99 1
GUEMOU
1 2317 3 3 2 1 0 0 3 2 1 0 800 1517 34,53 1
MALINKE
KOFOULAB
1 2192 4 4 2 2 0 0 4 2 2 0 800 1392 36,50 1
E
KORE
1 816 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 816 0,00 1
FOULBE
KORONE 1 203 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 203 0,00 1
11KOUKOURO
1 1511 1 2 1 1 0 0 2 1 1 0 400 1111 26,48 1
UME
LEWA
1 1687 1 2 1 1 0 0 2 1 0 0 400 1287 23,72 1
DIARISSO
MADINA
1 562 1 1 1 0 0 0 1 1 0 0 400 162 71,20 1
MALINKE
MORO
1 1121 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1121 0,00 1
MORO
SIMBI 1 3422 1 1 1 0 13 6 14 14 0 0 3422 0 100,00 0
WINDEBOB
1 1074 1 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1074 0,00 1
AL
1091 1480
TOTAL 21 25718 17 24 16 8 21 28 45 37 13 8 42,42 18
0 8
III. Situation de référence
3.1- Démographie
La population de la commune rurale de Simby est estimée à 27 190 habitants composée de 13 243Hommes et de 13 947 Femmes. Elle est
constituée de soninké, malinké, peulh, bambara et maure.Cette population est majoritairement Jeune. L’exode rural est très pratiqué par les
jeunes, surtout de sexe masculin. Le mouvement migratoire se fait vers la France, l’Espagne, la RCI, la Guinée, le Congo, le Sénégal et les
villes comme Bamako, Kayes, etc.
12Tableau N° 2:Structure par sexe
Population Taux d’accroissement Nombre de Nombre de
Hommes Femmes Total Ménage concession
13 243 13947 27 190 1% 3195 1021
Source : RGPH 2016
densité 13,95 Sup: 1447Km2
A l’analyse du tableau, on constate que les femmes sont les plus nombreuses par rapport aux hommes avec 60%.La population est surtout rurale
avec un taux de migration plus de 10% de la population.
3.2- Accessibilité
Le réseau routier au niveau de la commune de Simby est constitué d’un certain nombre de routes et de pistes. La route régionale NIORO –
Lakamané assure le désenclavement extérieur de la Commune et les pistes Simby et les autres villages assurent le désenclavement interne. L’état
des routes et des pistes est très mauvais, ce qui constitue un obstacle majeur à l’approvisionnement et l’écoulement des produits locaux et des
denrées de première nécessité.
Tableau N°3: Distance entre les villages et le chef-lieu de la Commune
N° Villages Distance par rapport au chef-lieu de Etat des pistes (Praticabilité)
la commune (Km) Bon Passable Mauvais
1 Simby Chef-lieu de Commune
2 Boulouyel 15 X
3 Daminankaré 03 X
4 Diabidiala 22 X
135 Diadiéla 25 X
6 Dialakoro 07 X
7 Diassoungoufa 08 X
8 Dindinané 08 X
9 Dionghoï 12 X
10 Folonkidé- 18 X
Diawambé
11 Gassa 23 X
12 Guémou-Malinké 25 X
13 Kofoulabé 3 X
14 Koukroumé 15 X
15 Koré-Foulbé 30 X
16 Koroné 18 X
17 Lewa-Diarisso 26 X
18 Madina-Malinké 30 X
19 Moromoro 8 X
20 Boïnguel 20 X
1421 Windébobal 18 X
Source : Mairie
3.3- Ressources naturelles
La commune dispose d’énormes ressources naturelles, en dépit de la présence de nombreux marigots et mares. La commune est traversée par
d’importants cours d'eau qui par endroit forment des mares. Les sols fertiles sont disponibles. Il convient de signaler que les ressources fauniques
et ligneuses sont très dégradées sous le poids des activités de l'homme. Cette dégradation est accentuée par des coupes abusives de bois, avec ou
sans permis, le plus souvent par des exploitants venus d’ailleurs.
Pour ce qui concerne l’utilisation des terres, le zonage est difficile pour la simple raison que la commune de Simby ne dispose pas d‘un Schéma
d’aménagement du territoire. L’étendue du territoire de la commune est mal organisée ce qui occasionne des remous incessants entre les
paysans et éleveurs.
3.4- Activités socio- économiques
Dans la commune de Simby, les activités économiques sont largement dominées par celles du secteur primaire notamment l’agriculture,
l’élevage et l’exploitation forestière. Elles occupent plus de 90% de la population active de la commune. Cette situation s’explique par
l’existence de grandes potentialités hydro agricoles et des échanges établis autour des produits. Dans la commune de Simby d’autres secteurs non
moins importants comme le secteur informel tel que l’artisanat, le commerce et la pêches ont en train d’émerger.
3.4.1 Agriculture
Grenier du cercle de Nioro du Sahel, l’agriculture à Simby constitue un élément fondamental dans l’économie locale, elle joue un rôle important
dans l’atteinte des objectifs de la sécurité alimentaire et contribue à la création de richesse et d’emploi. En effet, la commune de Simby dispose
de terres cultivables et fertiles.
L’agriculture fait vivre plus de 90% de la population de la commune. Appartenant à la zone sahélienne, la commune produit les spéculations
suivantes : le mil, le sorgho, le fonio, le maïs, le niébé, le pastèque, le riz et l’arachide.
15Tableau N° 4: Les spéculations des productions agricoles au cours des trois dernières années
Spéculations Superficie mise en valeur Rendement / ha
2014 2015 2016 2014 2015 2016
Sorgho 5350 5450 5625,5 1100 1100 619Kg/Ha
Mil 3200,5 3430,2 3624,4 880 885 446Kg/Ha
Maïs 60 72 95 1200 1000 700Kg/Ha
Riz de bas et Riz Nerica 85 97,5 128,3 2500 2500 510Kg/Ha
Arachide 1550 1570 1614,9 1000 1000 814Kg/Ha
Woandzou 36 42 40 850 850 655
Niébé associé etNiébé pur 350 402 437,7 400 350 250Kg/Ha
Dah (oseille de guinée) 25 21 25 400 400 350
Source : Service d’agriculture de Nioro du Sahel
Spéculation Productions Superficie Rendement / Intrants agricoles Zones Principale utilisation des productions
totales mise en ha /villages de agricoles en quantité
valeur production
Type et source Consommation Vente
mil 1620,2t 3624,8Ha 446Kg/Ha semence par les STDE Commune 100%
et CAEB
Sorgho 3485,4 5625,5 619Kg/Ha semence par les STDE Commune 100%
et CAEB
Maïs 2891 413 700Kg/Ha semence par les STDE Commune 100%
et CAEB
16Riz 65,3 128,3 510Kg/Ha ONG KARED, STDE Simbi, 100%
Koukroumé,
Gassa
Arachide 1314,8 1614,9 814Kg/Ha Commune 97%
Nièbé 363,2 1437,7 250Kg/Ha semence par les STDE Commune 100%
source : service d'agriculture Nioro 2016
Au regard des superficies emblavées des trois dernières années, l’espace emblavé et ensemencé est en net augmentation pour les spéculations de
riz de bas fond, de l'arachide et du nièbé, cependant pour le mil, le sorgho, le maïs leurs superficies de production sont en légère réduction. Les
rendements à l’hectare sont stables ou connaissent de légère diminution sauf pour les spéculations riz.
Le changement climatique est une réalité au sahel, d'année en année les effets négatifs sont plus perceptibles sur l'agriculture.
Malgré les nouvelles techniques innovantes introduites par les STDE, les paysans ont tendance d'aller vers une agriculture sélective, avec un
choix de spéculation plus lié à la production, la rentabilité, le milieu, plus au cycle court, moins attractif par les ennemis de culture, parmi ces
spéculations on peut citer le riz, le pastèque, le Nièbé, le Dah, l'arachide, le Wandzou.
Le maraîchage est pratiqué dans tous les villages et joue sa partition dans la sécuritaire alimentaire. La faible valorisation de ce sous-secteur
d’activité s’expliquerait par le fait que les femmes sont presque les seules pratiquantes de cette activité économique dans la commune. Certains
périmètres maraîchers ne sont pas très bien sécurisés, les dégâts des animaux font fléchir la volonté des productrices. Les principales cultures
sont : les légumes à feuilles, la laitue, le choux, l’aubergine, l’échalote, le gombo, la carotte, la pomme de terre etc.
Les groupements de femmes qui s’occupent de cette activité sont confrontés à des difficultés d'équipements, d’encadrement technique et
d’insuffisance d'intrants agricoles adaptés et surtout de l’eau d'arrosage.
Spéculation Productions Superficie Rendement / Intrants agricoles Zones /villages de
totales mise en ha production
valeur
Type et source
piment 1882,1 0,3 6281Kg/Ha local acheté par les Simbi, Koukroumé,
exploitantes Guémou Malinké, Gassa,
Kofilabé, Lewa Diarisso
17laitue 1760 1,5 1400KG/Ha Semences améliorées achetées Simbi, Koukroumé,
aux points de vente par les Guémou, Gassa, Kofilabé,
exploitants Lewa Diarisso
choux 1950 1,5 2500KG/Ha Semences améliorées achetées Simbi, Koukroumé,
aux points de vente par les Guémou, Gassa, Kofilabé,
exploitants Lewa Diarisso
Aubergine 2750 0,3 9166Kg/Ha améliorée et locale achetées Simbi, Koukroumé,
par les exploitantes Guémou Malinké, Gassa,
Kofilabé, Lewa Diarisso
Courge et 14000 2 7000Kg/Ha local acheté par les commune
courgette exploitantes
Melon 2250 0,3 7500Kg/Ha améliorée achetée par les Simbi,
exploitantes
Gombo 178500 21 8500Kg/Ha améliorée et locale achetées commune
par les exploitantes et fournies
par les STDE et les ONG
Pomme de 175003 0,3 5833Kg/Ha améliorées fournies les ONG Simbi, Koukroumé,
terre et souvent achetées par les Guémou Malinké, Gassa,
exploitants Kofilabé, Lewa Diarisso
source: service d'agriculture communal et local
3.4.2 Elevage
L’élevage joue un rôle essentiel dans l’économie locale et constitue le principal moyen d’épargne pour la population. La présence de marché à
bétail bien que non aménagé offre à ce secteur d’activités un moyen d’échanges dans la commune.
Le sous-secteur de l’élevage à travers ses principales filières bétail- viande, lait, volaille, cuir non valorisées constituent nécessairement un
créneau porteur d’emplois. La mise en valeur de la filière constituera un appui au développement économique. Le rôle des femmes dans l’élevage
est notoire. Elles pratiquent l’embouche ovine.
Dans la commune de Simby l’élevage est de type sédentaire et transhumant. Le mode sédentaire est pratiqué essentiellement par les Soninkés,
Bambaras,
18Le mode transhumant se traduit par un mouvement pendulaire et régulier (Sahel-Baoulé) qui demeure la pratique la plus courante. Les
populations occupées par cette forme sont les peulhs, les Maures, dans certains casles Soninkés.
Pour assurer la couverture sanitaire des animaux, il existe une pharmacie vétérinaire. Les principales maladies rencontrées sont la pasteurellose,
les maladies diarrhéiques, la galle dermatose et le trypanosome.
Le coté néfaste de cette activité se résume aux vols de bétails et à la divagation des animaux qui provoquent souvent des querelles ou des conflits
résiduels entre agriculteurs et éleveurs.
Tableau N°5 : Effectif de l’élevage
Cheptel Nombre estimatif
2015 2016 2017
Bovins 15868 17374 17 895
Ovins 9702 10187 10696
Caprins 12422 13043 13695
Asins 1083 1191 1310
Equins 671 691 712
Volaille 14890 17126 19 695
Source : Service d’élevage et SLPIA
Commentaires: A vocation agropastoralisme, la commune de Simby connait de plus en plus un essor en matière d'élevage, avec un
accroissement de son cheptel d'année en année.
3.4.3 Pêche
La pêche est une activité peu pratiquée par la population à cause de l’absence des ressources d’eau permanente. Cependant, des initiatives
piscicoles sont prises et sont insérées dans le nouveau PDESC et elles s'articulent par la réalisation des étangs piscicoles et des aménagements des
mares.
3.4.4 Commerce et Artisanat
19L’artisanat est modeste. Il est pratiqué par les hommes et les femmes fortement attachés à la culture, notamment les forgerons qui fabriquent les
matériels agricoles, les bijoutiers s’adonnent au travail de l’argent métal et de l’or tandis que les cordonniers et les tisserands s’occupent de la
maroquinerie et du tissage des bandes de cotonnade.
Les échanges commerciaux s'effectuent autour des céréales, du bétail, des denrées alimentaires et des produits de premières nécessités avec
l’existence des foires de Simbi, de Diabidiala, de lewa Diarisso et de Guémou Malinké. Les produits sont acheminés à travers les véhicules, les
charrettes, à dos d'ânes, etc. La foire de Simby fait partir des foires les plus fréquentées du cercle. Les forains viennent de l'intérieur, des
communes voisines et même de la Mauritanie.
3.5- Infrastructures et équipements sociaux
3.5.1 Education
Avec l’avènement de la décentralisation de grands changements ont été observés au niveau de l’éducation. Ceux ci ont abouti à augmenter le
nombre des infrastructures scolaires et à améliorer le taux de scolarisation. Cependant, malgré les efforts consentis par les autorités politiques et
administratives le taux brut de scolarisation (TBS) est faible dans la commune, il est 14, 72% au niveau du premier cycle en 2017 soit 1672
enfants scolarisés sur 11 317 scolarisables. Ces taux sont parmi les plus faibles du cercle. Comparativement à la valeur actuelle du cercle, qui est
22,54%, le TBS à Simby est loin en déca. Le même constat est à noter au niveau de la scolarisation des filles. Ainsi, comparativement au nombre
de filles scolarisables dont les âges sont compris entre 7-12 ans seulement 781 filles fréquentent le premier cycle, le TBSF de la commune de
Simby est de 32,01% , un taux largement au-dessous de la valeur actuelle du cercle qui est de 52,89% et de la valeur cible qui est de 60,60%.
Le tableau suivant présente la situation des infrastructures scolaires et leurs localisations
Tableau N°6: Situation des infrastructures scolaires
Nom de Cycles Etat Comité de Nombre Nombre Nombre Nombre
Village l’établissemen (primaire, Bon/ En gestion et de classes d’élèves de de
t secondaire, dégradation fonctionnalité ? maîtres tablesba
d'enseignemen supérieur) nc
t Nbre Nbre filles
garçons
20Diaye Coura 2 écoles 1 er et 2sd bon CGS, APE 1er cycle: 06 1er 1er 1er 1er
publiques cycle fonctionnalité 2 second cycle: cycle=109 cycle= 04 cycle=
Bonne cycle: 03 =133 Second Second 102
Second cycle=09 cycle= 05 Second
cycle= cycle=
28 20
1 école primaire banco état CGS, APE 3 107 100
passable fonctionnalité
Bonne
Centre Alpha primaire banco état bonne 1 salle 50 75
passable fonctionnalité
Diaye 1 école Primaire dégradé APE 03 57 60 02 25
Tougouné publique (hangars et
banco)
Siringo 1 primaire bon CGS, APE 6 classes 41 61 03 42
Ecolecommna fonctionnalité pour 03
utaire Bonne salles
1 Medersa primaire bon CGS, APE 07 classes 150 110
fonctionnalité pour 07
Bonne salles
Koriga 1 école primaire bon CGS, APE 05 classes 57 56 03 42
publique fonctionnalité pour 03
Bonne salles
21M'Boya 1 école primaire Bon CGS, APE 06 classes 62 40 03 42
Kassé communautair fonctionnalité pour 06
e Bonne salles
TOTAL 557 413 25 422
Source : CAP de Nioro du Sahel, mairie de Simby
Au regard de ce tableau et ce qui le précède la commune doit réaliser des salles de classe et recruter des enseignants pour scolariser les 1420 qui
ne sont pas allés à l'école pendant la rentrée 2016-2017.
3.5.2 Santé
La couverture sanitaire de la commune est assurée par les centres de santé communautaire et des centres secondaires de santé. Le personnel est
insuffisant. Le cahier du personnel qualifié enregistre seulement un médecin. On note l’absence de sage-femme dans les centres de santé. Le
CSCOM de Simby est exiguë et faiblement équipé. Cette situation nécessite la construction et équipement d’un nouveau centre de santé
communautaire (CSCOM). Les maladies les plus fréquentes dans la commune sont: le paludisme, les maladies diarrhéiques, la fièvre typhoïde,
etc. Elles sévissent surtout pendant l’hivernage.
Le tableau ci-dessous donne les caractéristiques des infrastructures socio sanitaires de la commune.
Tableau N°7 : Caractéristiques des services socio – sanitaires
Villages Service de Fonctionnali Nombre de Existe structure de Si oui, est-ce Personnel disponible
santé té consultations gestion ? fonctionnel
Oui/ non annuelles
Simbi CSCom oui 1100 ASACO oui 01 DTC, 2matrones, 01
infirmier (le DTC), 1 IOB
un aide soignant, un gérant
de la pharmacie, deux
accoucheuses
traditionnelles,
22Diabidiala CSCOM Oui ASACO Oui 01 DTC, 01 aide soignant,
01 matrone, 01 gérante, 01
gardien
Diadiéla centre oui 150 ASACO bonne 01 infirmier, 01 matrône,
secondaire 02 accoucheuses
tradionnelles
Koukroumé case de santé oui 100 UNICEF/commune bonne/ 01 Agent SEC (soins
essentiels de la
communauté)
Lewa Diarisso centre oui 120 ASACO Bonne 01IOB,
secondaire
Source : CSCOM Simby
Il est important de signaler qu’une tranche importante de la population fait recours aux services des tradi-thérapeutes et d'auto médication. Ces
tradi-thérapeutes sont sollicités pour le traitement de diverses maladies : la jaunisse, le paludisme chronique, l’impuissance sexuelle, la folie, les
luxations et fractures des os, les maux de ventre.
3.6- Conseil communal
Les partis politiques présents dans la commune sont : RPM, ADEMA, CNID, URD, MPR, PDES, MPLUS-RAMATA, CODEM, CNID-FYT,
YELEMA, etc..Les élections communales de novembre 2016 ont abouti à la mise en place du Conseil Communal de dix-sept (17) conseillers
dont quatre femmes. Le taux de renouvellement est de 71% soit 12 nouveaux élus. Les anciens conseillers reconduis sont au nombre de 5.
Tableau n° 8 :Liste des membres du conseil communal
Fonction dans le Age Niveau d’instruction Appartenance
N° conseil communal conseiller Sexe conseiller conseiller politique
Bakary CISSE Maire 1959 M Formateur alpha r RPM
Mamadou COULIBALY 1er Adjoint 1964 M cultivateur MPR
Soungoutou TRAORE 2è Adjointe au 1970 F Ménagère RPM
23Maire
Mamadou TRAORE 3è Adjoint 1981 M cultivateur ADEMA-PASJ
Bakary OUATTARA conseiller 1957 M cultivateur MPLUS-RAMATA
Aissata TOUNKARA Conseillère
1977 F Ménagère MPLUS-RAMATA
Moussa N’DJIM conseiller
Vers 1971 M cultivateu MPLUS-RAMATA
Abdoulaye SOUKOUNA conseiller
1957 M cultivateur RPM
Ibrahima DIARRA conseiller
1969 M cultivateur RPM
Fatoumata FOFANA Conseillère
1965 F Ménagère RPM
Hadi KONATE conseiller
1962 M cultivateur RPM
Amadou N’BAYE conseiller
1977 M cultivateur RPM
Mamadou SIDIBE conseiller
1957 M Attaché adm PDES
Elhadji SY conseiller
1959 M
Commerçant PDES-ADPAssa SIDIBEconseillère1962FAnimatrice PDESMody
DIARRAconseiller1973Mcultivateur PDESOumar CISSEconseiller1975MCommerçant PDESSource : Préfecture de Nioro du Sahel
Potentialités/opportunités, contraintes et alternatives de développement
Les diagnostics ont fait l’état des potentialités et d’atouts non négligeables mais également de nombreuses contraintes à l’épanouissement
économique, social et culturel. Les potentialités et les atouts sont entre autres:
24Tableau: contraintes, potentialités et solutions locales envisageables
Domaines potentialités contraintes Solutions/actions préconisées
a) Hydraulique Disponibilité de l'état et des Nappe profonde; Installation des AEP AES
partenaires; Irrégularité des pluies; Extension des bornes des AEP
Engagement des autorités Sécheresse; Réalisation des forages
communales, faiblesse des ressources, Réalisation des retenue d’eau
Disponibilité des communautés; Insuffisance d'opportunité Renforcement de capacité des
comités de gestion
IEC/CCC
Ouverture d'un dépôt de vente
de pièces de rechange
a) Domaine de Existence de foire Insuffisance d’espaces - création des AGR;
l’Economique importante, aménagés, - Identification du potentiel fiscal
Existence d’un marché à Insuffisance des artisans de la commune;
bétail, qualifiés (corporations), - création des marchés et foires;
Existence d’équipements Faible taux de mobilisation - Renforcement des services de la
marchands aménagés, des ressources fiscales, micro finance;
Existence d’opportunités -création des réseaux d'échanges
génératrices de revenus, commerciaux;
Existence des
commerçants
a) Domaine de la production Existence d’un potentiel Dégradation des terres et - aménagement des espaces
agro-pastorale de terres cultivables, baisse de la fertilité; pastoraux;
Existence d’un potentiel Exode rurale, - renforcement des compétences
forestier ligneux et non Faible pratique des des sociétés coopératives;
ligneux, nouvelles techniques - aménagement des pistes
Disponibilité d’un culturales et intrants, pastorales;
potentiel énergétique Personnel d’encadrement - ouverture des dépôts des
notamment en matière insuffisant, produits vétérinaires;
25d’énergie solaire, Piste pastorale non - construction des parcs de
éolienne, respecté, vaccination;
Existence de population Insuffisance dans la gestion - renforcement des nouvelles
vouée à l’agriculture, d’infrastructures pastorales, techniques d'élevage dans la
Existence de matériels Coopératives d'élevage peu commune;
d’intrants agricoles, fonctionnelles… - renforcement du personnel
Existence de cheptel vétérinaire et zootechnique;
important,
Existence
d’infrastructures
pastorales,
Existence de techniciens
d’encadrement,
Existence de coopérative
d’éleveurs,
Existence de banque de
céréale.
a) Domaine de l’éducation Existence des enfants Insuffisance du personnel - création et construction de
scolarisables, enseignant qualifié ; nouvelles salles de classe;
Existence des structures Faible taux de scolarisation, - renforcement des campagnes
de gestions des écoles, particulièrement les filles ; d'information et de
Existence d’une Insuffisance des structures sensibilisation (IEC/CCC);
politique communale éducatives - Renforcement des capacités des
pour l’éducation, (alphabétisation) ; organes de gestion scolaires;
Existence d’un Taux de déperdition trop - Réhabilitation des salles de
gouvernement d’enfants élevé, classe en ruine;
pour l’école, Faible organisation des - sécurisation des domaines
Existence d’ONG pour associations des parents scolaires (clôtures)
l’éducation. d’élèves, - Réalisation des points d'eau
26 Insuffisance de cantine dans les cours d'école;
scolaire, - renforcement en équipements
Insuffisance des points scolaires;
d’eau potable dans les - renforcement du personnel
écoles, d'enseignants;
Insuffisance des
équipements et de
matériels didactiques,
Méconnaissance des droits
des enfants.
b) Domaine de la Santé Existence des structures Mal nutrition des - construction de centres de saté,
de Santé, populations en particulier - renforcement des compétences
Existence d’une les enfants ; du personnel sanitaire;
politique communale Insuffisance de structures - renforcement en matériels et
sanitaire, socio – sanitaires ; équipements sanitaires;
Existence d’organes de Insuffisance du personnel - renforcement du dispositif
gestion des centres de médical qualifié d'assainissement et d'hygiène
santé, Faible fréquentation des dans les centres de santé;
Existence d’une structures sanitaires ; -- réalisation des points d'eau
mutuelle de santé, Insuffisance du dispositif dans les centres de santé;
Existence de partenaires d’assainissement ; - Renforcement des capacités
techniques et financiers, Insuffisance de des organes de gestion de santé;
Existence de fonctionnement de certains
pharmacie… centres de santé,
Insuffisance des partenaires
d’accompagnement de
santé,
Insuffisance d’eau dans les
centres de santé,
27 Centre de santé non
sécurisé,
c) Domaine de transport et Existence d’axes Enclavement de la - Aménagement des routes et
communication routiers, commune, pistes;
Existence de réseau Insuffisance de la - réalisation des ouvrages de
téléphonique, couverture téléphonique, franchissement;
Existence de radio - renforcement des réseaux de
communautaire, communication;
Existence de syndicat - traitement des passages
des transporteurs, difficiles
Existence d’une gare
routière…
d) Domaine artisanal et Existence de matières Artisans non organisés, - renforcement de l'organisation
touristique premières artisanales, Absence et de structuration des artisans;
Existence de sites d’accompagnement des - accès aux services de la micro
touristiques. artisans, finance;
Difficulté d’accès aux - aménagement des sites
crédits bancaires ; touristiques de la commune;;
Sites touristiques non
valorisés…
e) Domaine de Existence d’importantes L’ensablement. - aménagement des mares;
l’environnement mares, Ensablement des points - surcreusement des mares;
Existence des matériaux d’eau et agression par les - aménagement des bas fonds;
de construction plantes aquatiques - reboisement;
(graviers, sables, Réduction quantitative et - renforcement de capacité des
moellons, argiles et qualitative de la micro - acteurs;
latérite), faune et de la micro – flore
L'existence de nombreux Dégradation du couvert
petits bas-fonds fertiles végétal (ligneux et
28favorables aux cultures herbacé) : brûlis,
de contre saison… déboisement accéléré ;
défrichement anarchique ;
mutilation des arbres dans
le but de nourrir les
animaux ;
Dégradation des sols
(érosion, latérisation,
usures);
Insuffisance dans le
fonctionnement des
brigades de surveillance,
VII- Programmation des actions de développement de la Commune
7.1 Détermination des actions réalisables pour la résolution des contraintes
Dans le souci d’impliquer l’ensemble des acteurs de développement du cercle, élus, techniciens, OSC dans les travaux d’identification des besoins et à la
recherche des solutions pour résoudre les contraintes de développement de la commune, il a été organisé deux ateliers, un atelier d'analyse et de
programmation des actions et un atelier de planification. Ces journées ont permis d'évaluer et de prioriser les grands axes de développement et de retenir
les actions idoines pour chacun des axes stratégiques de développement de la commune.
La synthèse de données se présente comme suit
Tableau : Analyse des causes et effets des problèmes majeurs de la commune
29DOMAINES PROBLEMES CAUSES CONSEQUENCES SOLUTIONS
ANTERIEURES PROPOSEES
HYDRAULIQUE Insuffisance Rareté des pluies Fréquence des maladies Creusement des Réalisation des AEP
d’approvisionneme hydriques puisards et puits
nt en eau potable Baisse des nappes phréatiques extension du réseau AEP
La corvée des femmes Démarche auprès
Insuffisance des ressources des partenaires Réhabilitation des PMH
financières Querelles/Conflits autour
des points d’eau Réparation et Réhabilitation des forages
Faible renforcement de
Réhabilitation des Réalisation des retenues
capacité
pompes d’eau
Mauvaise gestion des
Existence de comité Renforcement de capacité
infrastructures hydrauliques de gestion des comités de gestion
IEC /CCC IEC/CCC
SANTE Faible taux de Insuffisance d’infrastructures Fréquence des maladies Consultation Réalisation de CSRéf
couverture sanitaires CPN/CPON
sanitaire et des Mortalité maternelle et Recrutement des agents
Insuffisance d’équipements et infantile Automédication
soins de santé de Dotation en matériels et
personnels sanitaires
qualité Augmentation des IEC/CCC équipements sanitaires
Faible organisation charges sociales des
Formation du personnel
communautaire ménages
sanitaire, IEC/CCC
Maladies récurrentes
Appui aux relais
communautaires et recyclage
des accoucheuses
30traditionnelles
EDUCATION Faible taux de Insuffisance d’infrastructures Délinquance juvénile Création d’écoles et Création ; Construction et
scolarisation et éducatives centres alpha Equipement des salles de
d’enseignement Analphabétisme/Ignorance classe
Insuffisance d’enseignants de Cours du soir ;
de qualité Insuffisance de ressources
qualité Cours à domicile Création de centre alpha
humaines compétentes
Abandon précoce qualifiées IEC/CCC Création ; Construction et
équipement de Medersa
Faible implication des parents Retard de développement Cours de rattrapage
et remédiation Recrutement des enseignants
Faible structuration
qualifiés
communautaire
Dotation en matériels et
équipements scolaires
Construction de logement
des enseignants
Création des cantines
scolaires
IEC/CCC
Formation / recyclage
AGRICULTURE Insécurité Rareté des pluies et leur Conflits entre agriculteurs Mise en place des Réalisation de retenue d’eau
alimentaire et mauvaise répartition dans et éleveurs magasins céréaliers
Réalisation des banques de
malnutrition l’espace et dans le temps
Démarche auprès
31Faible équipements agricoles Exode rural et migration des partenaires céréales et leur dotation
Pauvreté des sols ; Famine Structuration Aménagement des
Ensablement communautaire permettras maraichers
Eclatement des grandes
Faible performance des familles Application des Renforcement/Réhabilitation
semences techniques
Baisse de revenu des périmètres maraichers
DRS/LAE/CES
Attaque des ennemis de
Cherté des prix de Dotation en matériels et
culture Dotation en
denrées alimentaires intrants agricoles
matériels et
Faible renforcement de intrants agricoles
Diminution des terres Renforcement de capacité
capacité des exploitants
agricoles agricoles IEC/CCC des exploitants agricoles
Divagation des animaux Micro barrages Intensification des
techniques DRS/LAE/CES
Insuffisance et sous-
Vulgarisation des techniques
équipement du personnel
agricoles
d’encadrement
Convention de gestion des
RN
Aménagement globale de la
plaine
Aménagement des bas-fonds
Installation d’unité de
transformation
32ELEVAGE-PECHE- Insuffisance Rareté des pluies Transhumance, Exode Automédication Création de banque d’aliment
PISCICULTURE d’infrastructure rural bétail
d’élevage, Faible Pauvreté des pâturages Vaccination des
Perte de têtes animaux Création et aménagement de
taux de couverture Faible organisation des marché à bétail
zootechnique éleveurs Cherté de la viande Embouche
Création et aménagement des
Fréquence des maladies Peste des animaux Magasins d’aliment
espaces pastoraux
d’animaux bétails
Baisse de revenus des
Mise en place des comités de
Faible renforcement de éleveurs Création de marché
veille et alerte
capacité des éleveurs à bétails
Mauvaise qualité de la
Application des techniques
Mauvaise appréhension de viande Organisation d’insémination
l’élevage (élevage extensif/ communautaire
élevage de prestige) Intoxication/Contamination Aménagement des mares
des consommateurs
Surpâturage Renforcement de capacité des
Vol de bétails
éleveurs
Feu de brousse
Affectation d’agents
Divagation des animaux
vétérinaires
Aménagement des étangs
Construction et dotation d’une
pharmacie vétérinaire
CHANGEMENT Dégradation des Rareté des pluies Pollution de l’atmosphère Reboisement Reboisement
CLIMATIQUE ressources
Erosion/Eau et Vent Vent chaud ; sec Régénération Aménagement des bas-fonds
naturelles
naturelle
Mise en place des comités de
33Sécheresse Risque d’inondation Dotation en foyers et vigilance (brigade)
matériels solaires
Coupe abusive des bois Pauvreté des sols Renforcement de capacité des
IEC/CCC/Formations acteurs
Mécanisation Exode/migration
IEC/CCC/Formations
Faible implication des politiques Augmentation des
maladies Application des techniques
Passivité des acteurs DRS/LAE/CES
Agroforesterie
Mise en défont
Mise en œuvre du plan
d’aménagement de la foret
adjacent de
TRANSPORT – Difficulté Dégradation des routes Cherté des prix de Traitement des Appui à l’installation des
COMMUNICA d'accessibilité et de transport et de passages difficiles réseaux téléphoniques
Insuffisance des partenaires
communication communication
TION financiers Démarche auprès Renforcement des antennes
Difficulté de Faibles échanges des partenaires de la chaine ORTM
Faible organisation
communication commerciaux
communautaire Communication Appui à l’aménagement des
Retard d’information et traditionnelle pistes et routes
Manque de réseaux d'internet d’éducation
Abonnement multi Installation des radios FM
Insuffisance de moyens de canal
communication
COMMERCE Insuffisance des Pauvreté de la population Ralentissement des Fréquentation des Création des marchés et foires
marchés et foires marchés
34et faible Mauvais état des pistes activités commerciales hebdomadaires Aménagement des marchés et
organisation des foires
échanges Augmentation du prix des Existence des
produits sur le marché magasins
commerciaux
communautaires
Baisse de revenu des
commerçants
GENRE ET Disparité entre les Pauvreté Conflits ; Banditisme, Appui aux couches Création d’emploi et AGR
DEVELOPPE couches sociales et Prostitution ; Criminalité ; vulnérables
Faible organisation sociale IEC/CCC
affectation des Alcoolisme
MENT SOCIAL couches IEC/CCC
Pesanteur sociale Appui aux indigènes et aux
Retard de développement
vulnérables Renforcement des autres couches vulnérables
de la commune
capacités (handicapes physiques et
mentaux
Appui à la prise en charge des
calamités naturelles
Formations
Implication des femmes dans
les instances de prise de
décision
ARTISANAT-SPORT- Insuffisance de Manque de financement Abandon du métier au Recherche de micro - Création des points de vente
CULTURE ET ressources profit d’autres finance
Manque de matériels et Aménagement des terrains de
TOURISME financières
équipements Ralentissement des Démarche auprès sport
Faible promotion activités artisanales des autorités
de l’artisanat de la Faible organisation Dotation en matériels et
Organisation des
35culture du sport et communautaire Baisse de revenu manifestations équipements sportifs
du tourisme sportives, culturelles
Faible promotion des produits Mévente et touristiques Organisation des semaines
artisanaux culturelles et sportives
Démobilisation de la
Faible réseau de jeunesse /Paresse Valorisation des sites
commercialisation touristiques
Délinquance juvénile
Manque de valorisation des Organisation des foires
Exode/migration
sites touristiques d’exposition
Organisation des artistes
ENVIRONNEMENT- Faible application Insuffisance de partenaires Pollution/Nuisance de Organisation des IEC/CCC, hygiène autour des
HYGIENE ET des mesures financiers l’atmosphère journées de salubrité points d’eaux
ASSAINISSE d’hygiène et
Faible organisation Augmentation des IEC/CCC Création de dépotoir, de
d’assainissement
MENT communautaire maladies caniveaux
Plantation d’arbres
Dégradation de
Changement climatique Insuffisance de lieux de Renforcement de capacité des
l’écosystème
divertissement acteurs
Elaboration des PSA/SAT
(latrines ; aires d’abattage)
Appui en matériels
d’assainissement
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