DOSSIER D'ENQUETE PUBLIQUE PREALABLE A DECLARATION D'INTERET GENERAL - smabvgr
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DOSSIER D’ENQUETE PUBLIQUE PREALABLE A DECLARATION D’INTERET GENERAL Programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la végétation 2011 – 2015 Sous bassins versant du Nizon-Galet Juin 2011 Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - Juin 2011 1
Sommaire A CONTEXTE ................................................................................................................................................. 3 B MEMOIRE JUSTIFIANT L’INTERET GENERAL DE L’OPERATION ................................................ 6 C OBJECTIFS, NATURE ET INCIDENCE DES TRAVAUX ................................................................... 15 D MEMOIRE EXPLICATIF ET CALENDRIER PREVISIONNEL DES TRAVAUX .............................. 21 E CARTOGRAPHIE ..................................................................................................................................... 35 F ANNEXES .................................................................................................................................................. 37 Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 2
A CONTEXTE Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 3
1 / Présentation du maître d’ouvrage 1.1 Nom du maitre d’ouvrage Nom: Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien (SMABVGR) Nom et qualité du responsable : Patrick VACARIS, Président Adresse : Mairie 30126 St Laurent des Arbres E-mail : laurysohier@smabvgr.fr 1.2 Historique du SMABVGR Suite aux inondations de septembre 2002, le préfet du Gard avait encouragé l’ensemble des communes et des syndicats intercommunaux de gestion de cours d’eau à se fédérer dans un syndicat de bassin versant. Après divers épisodes et discussions pour sa création, le Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien a été créé, selon l’arrêté préfectoral du Gard n° 2005-346-24 en date du 12 décembre 2005. 1.3 Périmètre d’intervention 2 Le SMABVGR intervient sur un territoire délimité par un bassin versant de 180km décomposé en 4 systèmes : • Le système du Nizon Galet • Le système de Islons-Truel • Le système des anciens étangs • Le système de la Chartreuse Ce bassin versant englobe intégralement ou en partie le territoire 14 communes du Gard Rhodanien. Les adhérents du SMABVGR sont des communes isolées (Pujaut, Sauveterre, St Genies de Comolas, Laudun L’ardoise, Tavel, Domazan), la Communauté de Commune des Cotes du Rhône gardoise (Lirac, St Laurent des Arbres, Roquemaure, Montfaucon), la communauté d’agglomération du Grand Avignon (Saze, Rochefort du Gard, Villeneuve les Avignon, Les angles) et le Conseil Général du Gard. 1.3 Compétences L'objet du syndicat est la contribution à une gestion « amont-aval » des cours d’eau pour en assurer au mieux la cohérence à l’échelle du bassin versant. Cet objet se décline suivant les items mentionnés ci-après : • La prévention des inondations sur le territoire • L’amélioration de la qualité environnementale des cours d'eau • La sensibilisation et l'information du public sur le risque inondation et • La qualité environnementale des cours d'eau la gestion durable de la ressource en eau Afin de satisfaire à son objet le syndicat : • Apporte un avis simple sur la manière avec laquelle est pris en compte le risque inondation dans tout projet d’aménagement du territoire et d’urbanisme menée sur son périmètre. • Programme des opérations liées à la prévention des inondations et la gestion des cours d’eau. • Mène des études et opérations de prévention ou de réduction du risque inondation, d’entretien et de restauration issus de plans pluriannuels de gestion de cours d’eau, relatives à la gestion équilibrée de la ressource en eau. 2 / Programme pluri annuel et DIG 2.1 Le programme pluri annuel L’activité dynamique des cours d’eau est importante sur les systèmes du Nizon-Galet. Les évolutions constatées, sont étroitement liées aux conditions anthropiques et morpho structurales (topographie et géologie) du système. La majorité des incisions ou érosions recensées sur le système Nizon-Galet sont liées à des interventions humaines à l’origine de perturbations ponctuelles. La sensibilité à l’érosion est renforcée par l’absence de végétation ripicole à la fois soumise à la pression de l’activité agricole et aux conditions environnementales peu favorables (cours d’eau intermittents, berges abruptes, nature des sols) pour l’installation et le développement d’un cordon ripicole dense et Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 4
pluristratifié. Face à ce constat, le Syndicat Mixte pour l’Aménagement des Bassins versants du Gard Rhodanien (SMABVGR) s’est engagé dans la mise en œuvre d’un programme pluriannuel d’entretien et de restauration de lit, de berge et de la végétation sur le système du Nizon-Galet afin de favoriser un fonctionnement plus naturel des ruisseaux tout en tenant compte des enjeux présents. 2.2 L’objectif de la DIG Afin de légitimer les travaux préconisés dans le programme pluri annuel, l’obtention d’arrêtés de Déclaration d’Intérêt Général (DIG) est nécessaire. Ainsi des DIG seront lancées : • Annuellement pour les travaux de réhabilitation et de restauration du lit et de berges • Pluri annuellement pour les travaux d’entretien et de restauration de la végétation existante L’objet de cette enquête est le lancement d’une DIG pluri annuelle pour la réalisation des travaux d’entretien et de restauration de la végétation existante sur le système du Nizon Galet Selon l’article L.211-7 du code de l’environnement, hormis les actions sous maitrise d’ouvrage privée, la réalisation des actions du programme pluriannuel sont soumises à un arrêté de DIG. Cette déclaration est indispensable dès que les collectivités publiques souhaitent entreprendre des travaux, actions ou ouvrages présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence visant (entre autres) : • l’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau (…) ; • la maîtrise des eaux pluviales et du ruissellement ou la lutte contre l’érosion des sols ; • la défense contre les inondations… ; • les aménagements hydrauliques concourant à la sécurité civile ; • l’exploitation, l’entretien et l’aménagement d’ouvrages hydrauliques existants. Les riverains gardent la propriété des terrains sur lesquels sont effectués les travaux et laissent un droit de passage pour toutes les interventions. 2.3 Les étapes permettant d’aboutir à une DIG La DIG est précédée d'une enquête publique dans les communes sur lesquelles s'étendent les travaux. A l'issue de l'enquête publique en mairies, le dossier d'instruction accompagné du registre de l'enquête, de l'avis du commissaire enquêteur, du mémoire en réponse du pétitionnaire sera transmis au Préfet (service Police de l'Eau). Un arrêté préfectoral, ou un arrêté conjoint des préfets intéressés lorsque les travaux s'étendent sur plus d'un département, statue sur le caractère d'intérêt général. 3 / Les Communes concernées par la DIG Les Communes concernées par la DIG sont celles dont une partie du territoire s’inscrit dans le système du Nizon Galet et adhérant au Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien à titre individuel ou par le biais d’une Communauté de Commune. En l’occurrence, il s’agit des Communes de Lirac, St Laurent des Arbres, St genies de Comolas, Montfaucon et Laudun L’ardoise Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 5
B MEMOIRE JUSTIFIANT L’INTERET GENERAL DE L’OPERATION Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 6
1 / La notion d’intérêt général La notion d'Intérêt Général est citée dans le Code de l'Environnement aux articles L.110-1 et L.210-1 relatif à la loi sur l'Eau du 3 janvier 1992 : Article L.110-1 du Code de l 'Environnement : « Les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualité de l'air, les espèces animales et végétales, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation. Leur protection, leur mise en valeur, leur restauration, leur remise en état et leur gestion sont d'Intérêt Général ». Article L.210-1 du Code de l 'Environnement : « L'eau fait partie du patrimoine commun de la nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d'Intérêt Général ». 2 / Droits et devoirs des riverains Propriétaires jusqu’au milieu du cours d’eau, les riverains disposent de droit et de devoirs. Plus spécifiquement, on parle de droit de riveraineté, de restrictions à l’exercice du droit de riveraineté et de restrictions visant à satisfaire l’intérêt général. 2.1 Les droits des riverains Le droit de riveraineté regroupe : • le droit de propriété • le droit d’usage préférentiel Le droit de propriété est réglementé par l’article L215-2 du code de l’environnement : « Le lit des cours d'eau non domaniaux appartient aux propriétaires des deux rives. Si les deux rives appartiennent à des propriétaires différents, chacun d'eux a la propriété de la moitié du lit, suivant une ligne que l'on suppose tracée au milieu du cours d'eau, sauf titre ou prescription contraire. (…) chaque riverain a le droit de prendre, dans la partie du lit qui lui appartient, tous les produits naturels et d'en extraire de la vase, du sable et des pierres, à la condition de ne pas modifier le régime des eaux et d'en exécuter le curage (…) » Ces travaux sont susceptibles d’être contrôlés par le préfet selon l’article L215-7 à13 du code de l’environnement. La propriété des alluvions, relais, atterrissements, îles et îlots qui se forment dans les cours d'eau non domaniaux est et demeure régie par les dispositions des articles 556, 557, 559, 561 et 562 du code civil. Tout propriétaire peut clôturer son terrain sous réserve de ne pas perturber l’écoulement naturel des eaux. (art 647 Code Civil). Le droit d’usage préférentiel est un droit enfermé dans des limites de plus en plus étroites liées aux objectifs légaux de préservation des écosystèmes aquatiques. Selon l’article 644 du code civil et L 215-1 du code de l’environnement, les propriétaires riverains peuvent utiliser les eaux courantes pour un usage personnel (irrigation de propriété, usage domestiques, à des fins récréatives) à la condition de la rendre à la sortie de ses fonds à son cours ordinaire. « celui dont cette eau traverse l'héritage peut même en user dans l'intervalle qu'elle y parcourt, mais à la charge de la rendre, à la sortie de ses fonds, à son cours ordinaire » Selon l’article R214-5 du code de l’environnement « En tout état de cause, est assimilé à un usage domestique de l'eau tout prélèvement inférieur ou égal à 1 000 m3 d'eau par an, qu'il soit effectué par une personne physique ou une personne morale et qu'il le Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 7
soit au moyen d'une seule installation ou de plusieurs, ainsi que tout rejet d'eaux usées domestiques dont la charge brute de pollution organique est inférieure ou égale à 1,2 kg de DBO5. » Les usages non domestiques sont soumis à autorisation selon l’art. 10 de la Loi sur l’Eau. Des pénalités très fortes sont prévues par l’art. 23. Les propriétaires riverains bénéficient également d'un droit de pêche qui s'exerce jusqu'au milieu du cours d'eau, sauf droits contraires établis pour possession ou titres (article L.435-4 du Code de l’Environnement). 2.1 Le devoir des riverains Le devoir d’entretien régulier des cours d’eau non domaniaux par les propriétaires riverains est définit aux articles L 215.2 et L 215.14, le Code de l’Environnement Selon l’article 215-14 du code de l’environnement « le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d'eau. L'entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. » L’article R215-2 du CE précise la définition d’entretien régulier réalisé par le propriétaire riverain : « celui- ci est assuré par le seul recours à l'une ou plusieurs des opérations cités ci-dessus et au faucardage localisé ainsi qu'aux anciens règlements et usages locaux* relatifs à l'entretien des milieux aquatiques (…) et sous réserve que le déplacement ou l'enlèvement localisé de sédiments auquel il est le cas échéant procédé n'ait pas pour effet de modifier sensiblement le profil en long et en travers du lit mineur. » Les interventions d’entretien doivent être réalisées dans le respect des milieux aquatiques et des mesures réglementaires. Le non respect de ces obligations est répréhensible. Certaines interventions, a priori plus lourdes, sont susceptibles d’être soumises à déclaration ou à autorisation Loi sur l’eau, au titre de l’une des rubriques du titre III de la nomenclature (article R214-1 du CE), en particulier : • La modification du profil en long ou du profil en travers du lit mineur d’un cours d’eau • La protection de berges • La destruction de frayères Le devoir de protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques Selon l’article 432-1 du code de l’environnement ou l’article 232-1 du code rural: « Tout propriétaire d'un droit de pêche, ou son ayant cause, est tenu de participer à la protection du patrimoine piscicole et des milieux aquatiques. A cet effet, il ne doit pas leur porter atteinte et, le cas échéant, il doit effectuer les travaux d'entretien, sur les berges et dans le lit du cours d'eau, nécessaires au maintien de la vie aquatique. Avec l'accord du propriétaire, cette obligation peut être prise en charge par une association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique ou par la fédération départementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique qui, en contrepartie, exerce gratuitement le droit de pêche pendant la durée de la prise en charge de cette obligation. Cette durée peut être fixée par convention. » Servitudes de passage Le riverain est tenu de respecter les servitudes décidées pour des raisons d'intérêt général ou d'utilité publique. D’autres dispositions sont réglementées par le Code de l’Environnement, articles L.215.15 à 215.24. 3 / L’intervention de la collectivité Pour compenser l’abandon d’entretien des riverains sur les cours d’eau non domaniaux, l’application combinée de l’article 31 de la loi sur l’Eau permet aux collectivités d’intervenir si elles le souhaitent. Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 8
Ainsi, selon l’article L 211-7 du Code de l’Environnement et des articles L151.36 à 40 du Code Rural,: « Les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les syndicats mixtes (…) sont habilités à (…) entreprendre l'étude, l'exécution et l'exploitation de tous travaux, ouvrages ou installations présentant un caractère d'intérêt général ou d'urgence visant : (…) l'entretien et l'aménagement d'un cours d'eau non domanial, y compris les accès à ce cours d'eau; (…) la protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines (…) » Puisqu'elle concerne en majorité des terrains privés, la prise en charge de l'entretien par les collectivités publiques nécessite une procédure administrative obligatoire et préalable de Déclaration d'Intérêt Général de l'opération. Cette procédure est définie dans le décret d'application 93-1182 du 21 octobre 1993. Le projet est soumis à une enquête publique effectuée dans les conditions prévues par les articles R. 11-4 à R. 11-14 du Code de l'Expropriation. Au terme de la procédure, un arrêté préfectoral de Déclaration d’Intérêt Général autorise la collectivité à engager des fonds publics sur des propriétés privées et à pénétrer sur ces mêmes propriétés comme le précise l'article L215.18 du Code de l’Environnement : « Pendant la durée des travaux, les propriétaires sont tenus de laisser passer sur leurs terrains les fonctionnaires et agents chargés de la surveillance, les entrepreneurs et ouvriers, ainsi que les engins mécaniques strictement nécessaires à la réalisation des travaux, dans la limite d'une largeur de six mètres. Les terrains bâtis ou clos de murs à la date du 3 février 1995 ainsi que les cours et les jardins attenant aux habitations sont exempts de la servitude en ce qui concerne le passage des engins. La servitude instituée s'applique autant que possible en suivant la rive du cours d'eau et en respectant les arbres et les plantations existants. » Toutefois, dans un souci de concertation, une convention d’accès aux parcelles privées pour l’exécution des travaux sera établie entre le SMABVGR et les propriétaires riverains. Elle précisera les modalités d’application de la servitude de passage, la nature et la fréquence des travaux. (cf annexe 1 : modèle de convention) Rendu possible par l’article 5 du décret 93-1182, il ne sera demandé aucune participation financière aux propriétaires riverains concernés par la DIG. Le financement des travaux sera assuré par le SMABVGR qui sollicitera des subventions auprès des partenaires financiers. 4 / La complémentarité avec le SDAGE et la Directive Européenne 4.1 Le SDAGE Rhône Méditerranée Corse Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) est un document de planification décentralisé instauré par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992. Il est élaboré sur le territoire du grand bassin hydrographique du Rhône (partie française), des autres fleuves côtiers méditerranéens et du littoral méditerranéen. Le SDAGE définit pour une période de 6 ans les grandes orientations pour une gestion équilibrée de la ressource en eau ainsi que les objectifs de qualité des milieux aquatiques et de quantité des eaux à maintenir ou à atteindre dans le bassin. Son contenu a fait l’objet de 2 arrêtés ministériels en date du 17 mars 2006 et du 27 janvier 2009. Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 9
Dans la pratique, le SDAGE formule des préconisations à destination des acteurs locaux du bassin. Il oblige les programmes et les décisions administratives à respecter les principes de gestion équilibrée, de protection ainsi que les objectifs fixés par la directive cadre sur l’eau de 2000. Le SDAGE est opposable à l'administration dont les décisions et les programmes doivent lui être compatibles. Il s'agit là d'assurer la cohérence des politiques de l'eau menées à l'intérieur des différents bassins, les comités de bassin et l'État étant garants de cette cohérence. Le SDAGE Rhône-Méditerranée traduit concrètement la directive cadre sur l’eau et détermine des objectifs de qualité (bon état, bon potentiel écologique, …) que devront atteindre les « masses d’eau » (rivières, lacs, eaux souterraines, …) d’ici à 2015. Il définit également les orientations fondamentales à retenir pour atteindre ces objectifs et est accompagné d’un programme de mesures à mettre en œuvre (2010-2015). Adopté et approuvé en octobre 2009, le SDAGE a arrêté des objectifs clairs de reconquête et de préservation des milieux aquatiques et de la réserve en eau. Il s'appuie sur 8 orientations fondamentales : - Orientation fondamentale n°1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité - Orientation fondamentale n°2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques - Orientation fondamentale n°3 : Intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux - Orientation fondamentale n°4 : Renforcer la gestion locale de l’eau et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau - Orientation fondamentale n°5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé - Orientation fondamentale n°6 : Préserver et re-développer les fonctionnalités naturelles des bassins et des milieux aquatiques - Orientation fondamentale n°7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’Avenir - Orientation fondamentale n°8 : Gérer les risques d’inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des cours d’eau Plus précisément, l’orientation fondamentale n°6 du SDAGE préconise que « soient élaborés des plans de gestion pluriannuels des boisements alluviaux, en s'attachant en particulier à : - restaurer des corridors alluviaux sur des linéaires significatifs en assurant l’interconnexion entre les réservoirs biologiques et d’autres tronçons de cours d’eau ; - mettre en œuvre des modalités de gestion de la végétation des berges adaptées aux caractéristiques propres à chaque rivière en s'appuyant sur les références techniques disponibles, notamment en faisant appel à des structures pérennes d'intervention sur le terrain; - améliorer les capacités d'accueil pour la faune piscicole. » Sur le système Nizon Galet, le SDAGE RM a identifié : • Une masse d’eau superficielle : « Le ruisseau du Nizon » sous le N° FRDR , compris dans le sous bassin versant N°AG14-10 : « affluents du Rhône entre la Cèze et le Gard » • Deux masses d’eaux souterraines :« calcaires urgoniens des Garrigues du Gard et du bas Vivarais dans les BV de la Cèze et de l’Ardèche » sous le N°FRDO129, pour la partie amont du bassin versant et «Formations tertiaires cotes du Rhône »sous le N°FRDO518 Les travaux préconisés sont conformes dans leurs principes au SDAGE RMC, ainsi qu’à la loi sur l’Eau du 3 janvier 1992 (à l’article 2 relatif à la gestion équilibrée de la ressource en eau). 4.2 La directive cadre Européenne Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 10
La Directive 2000/60/CE, appelée également Directive Cadre sur l'Eau, a été adoptée le 23 octobre 2000. Elle concerne les eaux de surface continentales (cours d'eau et lacs), les eaux de transition qui correspondent aux estuaires, les eaux côtières et les eaux souterraines. Elle instaure pour ces différents types d'eaux des objectifs environnementaux ambitieux : • parvenir d'ici 2015 à atteindre le bon état écologique et chimique pour les eaux superficielles et le bon état chimique et quantitatif pour les eaux souterraines ; • empêcher toute dégradation de l'état des eaux ; • réduire les rejets des substances classées comme "prioritaires" et supprimer progressivement celles classées comme "dangereuses prioritaires" ; • respecter les objectifs particuliers assignés aux zones protégées. Pour parvenir à ces objectifs, la Directive Cadre a défini des "districts hydrographiques" qui doivent permettre de gérer l'eau. Les limites de ces derniers doivent correspondre aux contours des grands bassins-versants européens et non aux limites administratives (pays, régions…). Au sein de ces districts hydrographiques, les milieux aquatiques sont désignés par des masses d'eau. La notion de masse d'eau désigne une portion de cours d'eau ou de canal avec son bassin-versant associé, un compartiment d'aquifère, une portion de plan d'eau ou de zone côtière. Ce sont des unités homogènes délimitées en fonction de critères scientifiques pour en faciliter la caractérisation (définir leur état, les pressions qui s'exercent…) et mettre en place des plans de mesures. Elle fixe comme principales échéances, dans chacun de ces districts hydrographiques, l'élaboration : • d'un état des lieux établi depuis fin 2004 ; • d'un plan de gestion d'ici 2009, qui fixera notamment les objectifs à atteindre pour 2015. En France, le plan de gestion consistera en une révision du SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) ; • d'un programme de mesures à définir d'ici 2009 également. 4.2.1. L'état des lieux (2004) Les pressions principales s’exerçant sur les milieux aquatiques sur le système Nizon-Galet sont représentés par des prélèvements en eaux souterraines à usage industriel et pour l’alimentation en eau potable. Le risque de non atteinte du bon état en 2015 est à préciser pour le Rhône, il n’est pas indiqué pour le Nizon. Les facteurs de risques de non atteinte des objectifs « de bon état » n’ont pas été établis pour le Nizon dans le cadre de l’état des lieux. Seules les masses d’eaux souterraines sont renseignées. A sa confluence avec le Nizon, le Rhône est considéré comme Masse d’Eau Fortement Modifiée. 4.2.2. Le SDAGE (2010-2015) Quatre objectifs principaux sont visés par le SDAGE, conformément au texte de la directive cadre européenne sur l'eau : 1. assurer la non dégradation des milieux aquatiques, 2. supprimer ou réduire à l'horizon 2020 les substances dangereuses prioritaires et les substances dangereuses, objectif traité dans l'orientation fondamentale n° 5-C "Lutter contre les substances dangereuses" ; 3. assurer la préservation des zones protégées au titre de réglementations préexistantes, auxquelles sont déjà attachés des objectifs rappelés dans le registre des zones protégées, dont la version abrégée fait l'objet d'un document d'accompagnement du SDAGE ; 4. atteindre le bon état des eaux. Une des innovations majeures consiste à fixer des obligations de résultats pour tous les milieux aquatiques : cours d'eau, lacs, eaux souterraines, eaux côtières… : atteindre le bon état en 2015, à Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 11
l'échelle de la masse d'eau.Toutefois, la directive cadre sur l'eau admet aussi que tous les milieux ne pourront pas atteindre le bon état en 2015. Des adaptations de délai sont possibles. • l'objectif de bon état résulte, pour une masse d'eau donnée, de la prise en compte de l'échéance la moins favorable retenue entre l'objectif d'état écologique (ou quantitatif pour les eaux souterraines) et l'objectif d'état chimique (élaboré pour les eaux superficielles en application de la circulaire du 21 décembre 2006 relative à la définition du "bon état" pour les eaux souterraines) ; • le bon état écologique a été fixé en fonction du type auquel appartient la masse d'eau, conformément à la circulaire du 29 avril 2005 relative à la typologie nationale des eaux de surface ; pour certains cours d'eau, l'évaluation future de cet objectif tiendra compte, non seulement des conditions de référence propres à chacun des types mais aussi des caractéristiques spécifiques de leur fonctionnement (ex : fond géochimique, charge solide, régime naturel d'assecs…) qui sont à l'origine de fortes variations inter saisonnières ou interannuelles des paramètres biologiques notamment. Pour le Nizon (masse d’eau superficielle FRDR 10221): l’objectif de bon état est fixé à 2027:. Les causes de non atteinte sont la faisabilité technique pour les paramètres suivants : nutriments et/ou pesticides et morphologie du cours d’eau. En ce qui concerne les masses d’eaux souterraines et pour les raisons vues précédemment, l’objectif global de bon état doit être atteint en 2015 pour la masse d’eau souterraine 129 et en 2021 (faisabilité technique au regard des pesticides) pour la masse d’eau souterraine 518. Le système du Nizon Galet est compris dans le "Territoires vallée du Rhône". Le programme de mesures (2010-2015) approuvé le 16 octobre 2009, s’attache à rétablir la continuité biologique, restaurer le fleuve et ses annexes et accentuer la lutte contre les substances dangereuses. Les mesures intéressant plus particulièrement le Nizon concernent la restauration de la diversité morphologique des milieux. Les actions de restauration restent à définir. 5 / Enjeux écologiques et socio-économiques liés à la gestion de la ripysilve 5.1 Les enjeux écologiques A l’interface entre milieux aquatique et terrestre, la ripisylve forme une mosaïque végétale présentant de nombreuses fonctions : • Piégeage des sédiments et apports de matière organique : Proches du cours d’eau, les formations végétales arborées contrôlent la chaîne alimentaire aquatique à sa base en injectant dans le système des détritus organiques. • Epuration des eaux : Par leur système racinaire, les formations végétales agissent sur le cycle des nutriments en jouant le rôle filtration des nutriments et d'épuration des eaux (élimination des nitrates et fixation des phosphates). • Ombrage du cours d’eau :Par l’ombre qu’elle engendre, la ripisylve permet de limiter le développement de la végétation aquatique et donc de réguler l’eutrophisation. La régulation de la lumière qui pénètre dans le cours d’eau joue un rôle dans la prévention du réchauffement des eaux. • Protection des berges : La végétation présente une aptitude à stabiliser les berges. Elle permet la protection physique des sols grâce à la fixation rapide du sol par les réseaux racinaires particulièrement développés et efficaces chez certaines espèces. • Protection contre les crues : La végétation, en augmentant les forces de rugosité du lit, diminue les vitesses moyennes et la force d’érosion du courant et ralentit la propagation des crues. La strate arborée quand elle est suffisamment dense provoque le blocage des flottants par effet peigne. • Habitats aquatiques et terrestres :En influençant les conditions morphologiques et hydrologiques, la ripisylve (systèmes racinaires et débris ligneux) contribue à diversifier les habitats pour la faune aquatique. La forte biodiversité au sein des ripisylves est assurée par l’interface entre le milieu aquatique et terrestre : l’effet de lisière ripisylve /milieux alentours est à l’origine du maintien de nombreuses espèces. Par effet corridor, le déplacement de certaines espèces est favorisé par la ripisylve. Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 12
Selon les enquêtes réalisée et l’observation de photographie aériennes ancienne, le ruisseau du Nizon était bordé d’un cordon ripicole pluristratifié du Rhône jusqu’au village de Lirac. Certains tronçon actuellement existant vers le moulin de l’aze, le château de Beauprès, et en amont de la 580 donnent un aperçu de la composition de la ripisylve : Peupliers blancs et noir, aulne glutineux, saule, frêne. Cette ripisilve bordait également le ruisseau du Gissac dans sa partie avale. Ces boisements inféodés aux milieux aquatiques remplissaient les fonctions énoncées ci dessus 5.2 Les enjeux socio économiques Parallèlement à ces enjeux écologiques, les rivières du bassin versant concentrent de nombreux enjeux socio-économiques: • elles sont aménagées ponctuellement pour réduire les risques de crue ou d’inondation, • elles permettent l’alimentation en eau pour différents usages • récepteur des dispositifs d’assainissements, • elles participent à la qualité du cadre de vie des habitants • elles structurent le paysage et valorise le territoire 5.3 Conséquences et facteurs de dégradation de la rypisilve 5.3.1. Etat de la ripisylve En 2009, à l’exception de quelques bosquets vieillissant, la ripislve a entièrement disparue et la végétation en bord du linéaire se réparti entre une strate herbacée et la Canne de Provence. Les conséquences sont graves : • Erosion importante des berges (Perte important de terres arables pour les agriculteurs et menace d’enjeux urbains) • Ruissellement plus important à la rivière • Lessivage des terres agricoles et un apport de polluants à la rivière ; • Diminution notable de toute potentialité piscicole (plus de poissons blanc dans le Nizon) • Disparition de faune (oiseaux migrateurs, les petits mammifères) Les ruisseaux du Nail et des Rats fonctionnent essentiellement à la faveur d’évènements météorologiques importants et se trouvent ainsi à sec la plupart du temps. De ce fait, le développement d’une végétation se réduit à quelques herbacées en touffes éparses et sporadiques ; il n’y a pas d’écosystèmes aquatiques associés à ces cours d’eau. Sur le ruisseau du Galet, le cordon rivulaire n’existe plus exceptée la ripisylve associée au Rhône borde le Galet dans sa partie avale. Seule la canne de provenance colonise les berges qui se révèlent très fragile face à l’érosion. An amont du bassin versant la végétation n’a pas trop évolué et reste constituée de broussaille. 5.3.2. Les facteurs de dégradation La dégradation du cordon ripicole pluristratifiée sur la partie avale du Nizon, de Lirac à la confluence sont principalement liés: • au contexte climatologique marqué par des périodes de sécheresse importantes au cours de ces 10 dernières années; • à l’exploitation des terres agricoles au plus près de la berge qui empêche l’extension latérale des boisements ou qui élimine les boisements par gain de surface et d’ensoleillement • à l’urbanisation dense des berges allant jusqu’à l’artificialisation complète des berges par chenalisation (exemple du ruisseau de Nail et du ruisseau des Rats). • aux anciennes politiques d’entretien des cours d’eau accès sur l’amélioration des écoulements sur tout le linéaire et privilégiant les coupes à blanc, le curage, le recalibrage et la formation de merlons. Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 13
5.4 Les enjeux d’une meilleure gestion La réhabilitation des ruisseaux ainsi que la restauration et l’entretien de la ripisylve existante est donc d’un intérêt crucial pour les citoyens des communes, qu’ils soient riverains ou non. Pourtant, si l’ensemble des populations est tributaire des milieux aquatiques, seuls les propriétaires riverains possèdent le droit (et le devoir) de rétablir l’écoulement naturel des eaux et d’entretenir les berges et lits des rivières non domaniales (cf. § 2.1). Les carences d’entretien s’expliquent par le fait que : • les propriétaires sont rarement au fait de leurs devoirs d’entretien et certains propriétaires ne résident pas à proximité de leurs parcelles et ne les entretiennent donc pas, • l’entretien et la restauration des cours d’eau nécessitent des connaissances, des compétences et parfois des moyens que peu de citoyens possèdent. • Les notions d’entretien de chaque riverain diffèrent en fonction de l’idée qu’ils en ont, des enjeux présents sur leur parcelle, de l’image qu’ils ont de la rivière, des habitudes d’entretien menées ces dernières décennies. Plusieurs dangers sont ainsi susceptibles d’heurter à court terme les populations locales, si les berges et le lit ne sont pas réhabilitée, et si la ripisylve existante n’est pas restaurée et entretenue d’une manière plus adaptée: • le risque de crue peut être augmenté sur certains secteurs à forts enjeux suite à la formation d’embâcles, • des érosions des berges et du lit peuvent endommager des enjeux forts en zone urbaines ou peuvent être favorisées par des interventions ponctuelles peu judicieuses, • certaines pollutions sont susceptibles de toucher dégrader l’état écologique (aggravation des phénomènes d’eutrophisation par manque de ripisylve), • la dégradation de certains habitats peut conduire à des pertes de diversité écologique. • L’image de la rivière chez les riverains et la population demeurera celle d’un simple fossé d’assainissement et non un milieu vivant offrant de nombreuses fonctionnalités 5.5 La nécessité d’un programme pluri annuel de restauration et d’entretien de la végétation Le programme pluriannuel de restauration et d’entretien de la végétation existante, complémentaire du programme de réhabilitation des ruisseaux du Nizon et Galet doit permettre : • de rompre avec les pratiques de coupe drastique de la végétation • de compenser la défaillance des riverains en matière d'entretien • de proposer une gestion cohérente et globale du lit et des berges des ruisseaux. • de mener des actions adaptées de restauration et d’entretien sur la base d’objectifs concertés par tronçons homogène et non individuellement à la demande du riverain ou par le riverain lui-même. • de planifier et prioriser les interventions sur 5 ans en fonction des objectifs fixés, des tronçons identifiés, du type d’action et fréquences définies mais aussi en fonction de la planification des actions de réhabilitations La prise en charge des travaux par le SMABVGR témoigne de la volonté forte à valoriser le patrimoine naturel, notamment en assurant une gestion adaptée de la ripisylve qui permettra d'améliorer sa fonctionnalité écologique, la qualité générale des eaux et de limiter les inondations et les érosions dans les secteurs à enjeux forts. Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 14
C OBJECTIFS, NATURE ET INCIDENCE DES TRAVAUX Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 15
1/ Orientations et Objectifs 1.1 Le programme global Le programme pluri annuel de restauration et d’entretien des ruisseaux sur le bassin versant du Nizon et Galet devra favoriser un fonctionnement plus naturel des ruisseaux tout en tenant compte des enjeux présents. Il intègre à la fois: • Un programme de réhabilitation des ruisseaux • Un programme de restauration et d’entretien de la végétation faisant l’objet de l’actuel DIG Pour ce faire, l’état des lieux et le diagnostic des ruisseaux restitué en comité de pilotage et en groupe de travail a permis de définir 4 orientations principales. Ces orientations sont déclinées en objectifs qui seront affectés aux différents tronçons homogènes des différents ruisseaux composant le réseau hydrographique de bassin versant Nizon-Galet en fonction des enjeux présents. Orientation et objectifs prennent en compte les préconisations du SDAGE, les réglementations en vigueur et les politiques d’accompagnement des différents partenaires concernant la préservation et la restauration des milieux aquatiques. Finalité F AVO RISER UN FO NCT IO NNEM ENT PL US NAT UREL ET PLUS ADEQ U AT DES RUISSE AUX T OUT EN T EN ANT COMPT E DES ENJEUX PRESENT S Orientations A A / Dim in u t io n d u ri s q u e in o n d at i o n d a n s le s z o n es à en j eu x h u ma in s B B / Am é l io rat io n d e l’ ét a t d e s b e rg es d ég r ad ée s au d ro it d ’ en j e u x f o rt s e t mo d ér é s C C / Am é l io rat io n d e l a q u a lit é é co lo g iq u e d e s ru is s ea u x D D / Dév elo p p e r l a co n sc i en c e et l e r e sp ect d e l a v a l eu r f o n ct io n n el l e d e s ru i s s eau x Objectifs 1 / Réduction des vitesses d’écoulements en lit mineur et majeur 2 / Amélioration des écoulements dans les zones à enjeux forts 3 / Restauration du lit mineur fortement incisé 4 / Restauration des berges fortement dégradées 5 / Diversification des milieux et reconstitution d’une ripisylve 6 / Amélioration de l’intégration des ruisseaux en milieu urbain et périurbain 7 / Sensibilisation et Information des populations et riverains sur la gestion des cours d’eau 1.2 Le programme pluri annuel de restauration et d’entretien de la végétation Le programme pluri annuel de restauration et d’entretien de la végétation ripicole des ruisseaux du sous bassin versant du Nizon-Galet intervient uniquement dans la gestion des boisements existants et Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - août 2010 16
du bois mort. Il répond à des orientations de réduction du risque inondation dans les zones à enjeu et de l’amélioration de la qualité écologique des ruisseaux. Pour cela 4 objectifs ont été définis puis déclinés en 9 actions présentées dans le tableau ci-joint : OBJECTIFS ACTIONS DE RESTAURATION ACTIONS D’ENTRETIEN 1 / Réduction des vitesses E.1.1 / Entretien en « Non d’écoulements en lit mineur et intervention contrôlée » majeur E.2.1 / Entretien sélectif : améliorer 2 / Amélioration des les écoulements écoulements dans les zones à enjeux forts E.2.2 / Entretien sélectif : limiter la production d’embâcles E.2.3 / Enlever les embâcles E.5.1 / Restauration de la végétation : diversification et 5 / Diversification des milieux et rajeunissement des boisements reconstitution d’une ripisylve E.5.2 / Lutte contre la canne de Provence E.6.1/ Entretien sélectif : 6 / Amélioration de l’intégration valorisation paysagère des ruisseaux en milieu urbain et périurbain E.6.2 / Enlèvement des détritus et déchets Les actions de restauration de la végétation doit permettre de diversifier et rajeunir les milieux, de favoriser la reconstitution d’une ripysilve équilibrée sur le Nizon et l’aval du Gissac. Pour cela la lutte contre le développement de la Canne de Provence sera nécessaire après des actions de replantation du programme de réhabilitation. et d’améliorer l’intégration des ruisseaux en milieu urbain et peri- urbain sur le Nizon, le rat et le Galet. La non intervention contrôlée permettra de favoriser un développement naturel de la végétation ou de pérenniser des actions de réhabilitation. En rompant avec un débroussaillement systématique, la végétation ripicole contribuera à réduire les vitesses d’écoulement en lit mineur et majeur. Toutefois au droit des zones à enjeux et ponctuellement sur des ouvrages limitant, un entretien sélectif et l’enlèvement d’embâcle sera nécessaire pour améliorer les écoulements, limiter les risques de débordement et d’érosion. Pour améliorer l’intégration des ruisseaux en milieu urbain et périurbain des actions entretien mettant en valeur le paysage et l’enlèvement de tout déchet et détritus sont nécessaires. 2/ Terminologie Les interventions de restauration et d’entretien se rapportent à la végétation, vivante ou morte, située dans le lit ou sur les rives du ruisseau. Elles doivent tenir compte de la diversité du milieu biologique et physique du ruisseau, mais aussi de sa dynamique avec son environnement. La définition des notions de restauration et d’entretien est importante à préciser. 2.1 La restauration La restauration est une notion introduite dans le code rural par la loi n° 95-101 du 02 février 1995 sur le renforcement de la protection de l’environnement. Elle vise : • à restaurer (remettre en état) les fonctions de la ripisylve vers un état souhaité, en fonction des attentes et des objectifs actuels, • à arrêter une dégradation, • à retrouver un état de référence antérieur après une longue période sans intervention, ou ou après un évènement exceptionnel (tempête crue étiage prononcé). • à améliorer l'état de la végétation rivulaire et des formations aquatiques en place. Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 17
Les actions de restauration peuvent être relativement importantes à un moment donné et sont obligatoirement suivi de travaux d’entretien. 2.2 L’entretien L’entretien est une intervention visant : • à maintenir la ripisylve dans un état donné lorsque cet état correspond à l’état souhaité.Les actions d’entretiens correspondent à l’ensemble des travaux légers, sélectifs et réguliers sur la végétation et le bois mort. La restauration puis l'entretien de la végétation ripicole permettront de favoriser des boisements riverains équilibrés, assurant pleinement leurs fonctions écologiques adaptées aux enjeux localisés et s'inscrivant dans le long terme. 3/ Nature des travaux 3.1 La restauration Les travaux de restauration comprendront : Les coupes sélectives et non systématique d'arbres et arbustes. Les coupes sélectives comprendront l’abattage, l’élagage et le recepage et sont regroupées dan l’action E 5.1 • L’abattage consistera à couper intégralement les sujets sélectionnés ; une priorité sera donnée aux sujets morts, dépérissant, déstabilisés ou indésirables. Elles seront réalisées en respectant la diversité et la densité des strates végétales ; • L’élagage consistera à couper les branches des arbres déséquilibrés et rétablir leur port mais aussi éclaircir la bande de végétation afin de stabiliser la berge, éviter les risques de chute sur d’éventuels enjeux et favoriser le développement de jeunes plants • Le recépage aura pour objectif de favoriser un meilleur éclairement de la lame d’eau mais aussi de favoriser la pluristratification des boisements ripicoles La lutte contre la canne de Provence (action E5.2) se fera par un débroussaillement sélectif seulement sur les tronçons aval du Nizon. Il sera donc spatialement limité pour répondre à des objectifs de diversification de boisement. Les tronçons concernés sont ceux réunissant des conditions pédologiques, climatiques et hydrologiques acceptables permettant le développement de jeunes plants en rejet ou plantation. Cette action sera menée uniquement sur les tronçons ayant fait l’objet de réhabilitation (plantation et végétalisation de berge) et devra limiter le développement de la canne jusqu’à ce qu’une strate arborée et arbustive reprennent leur place. 3.2 L’entretien On pourra distinguer 2 types d’entretien : L’entretien régulier correspondant à des interventions fréquentes : • Le débroussaillement sélectif (et non l’éradication des arbustes, buissons, broussailles) sera spatialement limité pour répondre à des objectifs d’amélioration des écoulements, paysagers. Ils concerneront principalement les espèces indésirables ronciers, canne de Provence. Ainsi les jeunes plants préservés assureront le renouvellement des strates arbustive et arborescente. Il regroupe les actions E 2.1 et E 6.1 • Des coupes ponctuelles ou l’élagage de branches basses ou de branches mortes risquant de retenir des éléments flottant ou former des embâcles au droit de zones à enjeu. (action E 2.2) • L’enlèvement d’embâcles, de détritus et de déchets accumulés dans le lit. (E 2.3 et E 6.2) La « non intervention contrôlée » (action E 1.1) Les tronçons non concernés par un entretien régulier ne seront pas débroussaillés pour maintenir volontairement arbustes et buissons favorable au maintien écologique et au maintien de berge lorsque la ripisylve est peu développée. La non intervention permettra de conserver le tronçon à l’état naturels ou pérenniser les actions de réhabilitation (plantations, végétalisation de berge). Un minimum d’intervention permettra de favoriser le retour vers un bon fonctionnement du milieu. Toutefois une surveillance régulière sera assurée pour anticiper sur d’éventuels dysfonctionnement par et des interventions ponctuelles et exceptionnelles (abattage ou façonnage d’arbre générant des risques d’érosion … Dossier d’enquête publique - Syndicat Mixte d’Aménagement des Bassins Versants du Gard Rhodanien - juin 2011 18
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