PROJET D'AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE - AGGLOMÉRATION LYONNAISE - Apur
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0 Documen 01 ta écembre 2 pp AGGLOMÉRATION LYONNAISE rouv é par le 6d Co ns eil Syndical du 1 PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE syndicat mixte d'études et de programmation de l'agglomération lyonnaise
SOMMAIRE UN PROJET D’AMENAGEMENT OUVERT SUR L’ESPACE METROPOLITAIN Un projet qui s’inscrit dans une histoire mais qui marque une inflexion 4 Les acquis de l’Organisme régional d’étude des aires métropoliatines (Oream) et de Lyon 2010 4 Le Scot 2030 : une inflexion nécessaire dans le discours et dans les actes 5 L’ambition d’une grande métropole européenne 6 Une compétition mondiale de plus en plus forte 7 L’ambition européenne de Lyon 7 Positionner la métropole lyonnaise parmi les plus attractives d’Europe 8 Garantir les fondements de la performance de la métropole 9 La maison commune métropolitaine 10 Des orientations métropolitaines communes 10 Un Scot conçu pour être mis en œuvre 14 1. LES CHOIX FONDATEURS 17 1.1 Développer l’attractivité économique 18 Développer les fonctions clés du rayonnement métropolitain 19 Conforter et rénover la base productive 22 Accompagner le développement des emplois de services 24 1.2 Développer l’attractivité résidentielle 26 Pouvoir accueillir plus de 150 000 habitants 26 Une politique de logement ambitieuse 27 Une qualité urbaine à la hauteur des attentes des habitants 29 1.3 Faire de l’environnement un facteur de développement 30 Une ville de la proximité et un modèle de sobriété énergétique 30 Réduire les risques et les nuisances dans un objectif d’amélioration de la santé publique 32 Une ville économe de ses espaces et de ses ressources 34 1.4 Le choix de la solidarité 36 Une politique sociale du logement 36 Construire le «vivre ensemble» dans l’agglomération 38 2. L’ARCHITECTURE DU PROJET 41 2.1 L’organisation multipolaire : nouveau cadre de référence pour les politiques d’urbanisation, d’équipement et de transport 43 Les échelles vécues 44 Organisation multipolaire et commerce 45 2
2.2 L’armature verte : un réseau maillé d’espaces naturels et agricoles 46 Pérenniser le réseau maille comme un élément constitutif de la métropole multipolaire 46 Favoriser l’ancrage de l’agriculture périurbaine 49 Développer des aménagements de loisirs compatibles avec les enjeux de préservation du réseau maillé 49 2.3 Une politique globale pour les fleuves 50 Un patrimoine naturel et paysager 50 Une infrastructure de transport durable 51 2.4 Structurer une offre de transport autour d’un réseau express métropolitain 52 Constituer à l’horizon 2030 un véritable RER lyonnais 53 Urbaniser prioritairement autour des gares 53 3. LA GEOGRAPHIE DU PROJET 55 3.1 Un mode de développement de grande qualité pour l’Est lyonnais 56 Le choix du développement 56 Le choix de la solidarité 58 Le choix d’une organisation urbaine multipolaire 59 Faire de l’environnement un facteur de développement 60 Les territoires de projet 61 3.2 Le Sud : un territoire réconcilié avec ses vallées 64 Le choix du développement 64 Le choix de la solidarité 66 Le choix d’une organisation urbaine multipolaire 66 Faire de l’environnement un facteur de développement 67 Les territoires de projet 68 3.3 L’Ouest : participer à la dynamique de l’agglomération avec les territoires voisins 70 Le choix du développement 70 Le choix de la solidarité 71 Le choix d’une organisation multipolaire 72 Faire de l’environnement un facteur de développement 73 Les territoires de projet 74 3.4 Le Nord : participer pleinement au choix de la croissance 76 Le choix du développement 76 Le choix de la solidarité 77 Le choix d’une organisation multipolaire 78 Faire de l’environnement un facteur de développement 78 Le territoire de projet 79 3.5 Le Centre : pour un rayonnement métropolitain et une attractivité locale 80 Le choix du développement 80 Le choix de la solidarité 81 Une organisation du territoire multipolaire 82 Le réseau maillé, élément constitutif de la métropole multipolaire 83 Les sites de projet 84 LISTE DES CARTES ET SCHEMAS 86 3
PROJET D’AMENAGEMENT Un projet qui s’inscrit dans une histoire mais qui marque une inflexion Le diagnostic a montré combien les choix d’aménagement effectués pour l’agglomération lyonnaise au début des années 1970 dans le cadre des études de l’Oream, puis à la fin des années 1980 dans le cadre de Lyon 2010, étaient constitutifs de son développe- ment actuel. Mais les études de l’Oream datent d’il y a 35 ans. Quant aux orientations de Lyon 2010, leur application a été limitée au territoire de la Communauté urbaine de Lyon. Le Projet d’aménagement et de développement durable (PADD) LES ACQUIS DE L’OREAM du Scot de l’agglomération lyonnaise vise à dépasser le mode de ET DE LYON 2010 développement autocentré de ces deux dernières décennies afin de s’accorder avec les Scot voisins sur une logique d’aménagement L’Oream : une vision qui prenne en compte la réalité d’un bassin de vie de près métropolitaine de 2 000 000 habitants. avant l’heure Dès le début des années 1970, le schéma de l’Oream (Organisation régionale d’étu- de des aires métropolitaines) Lyon / Greno- Le Scot prend acte du changement de civilisation urbaine ble / Saint-Etienne a eu le mérite d’insérer qui s’annonce, ce qui le conduit à faire des choix audacieux le réseau urbain des trois villes dans une en matière de développement durable pour relever les même perspective. C’était la première fois grands défis du futur (énergie, logements, santé, emploi.) que l’on pensait l’aménagement du terri- Un nouveau modèle urbain s’esquisse avec la fin annoncée toire de l’agglomération lyonnaise en lien de l’énergie abondante, du transport peu coûteux et avec avec sa région urbaine mais aussi avec l’avènement du temps libre. les régions voisines : une approche qui a C’est pourquoi le devenir des métropoles se joue désormais permis de bâtir le centre décisionnel de la autant dans la performance sociétale et environnementale Part-Dieu, l’aéroport de Lyon - Saint Exupé- que dans la compétition économique. ry ou encore les zones de développement de la plaine de l’Ain et de l’Isle d’Abeau. Lyon 2010 : OREAM 1970 une affirmation Agglomération tripolaire Développement vers l’Est des ambitions lyonnaises Vision régionale Lyon 2010, le Schéma directeur de l’ag- glomération lyonnaise (SDAL), approuvé en 1992, a cherché à retrouver ce souffle métropolitain. Fondé sur une ambition de rayonne- ment international (sites stratégiques de développement) alliée à une recherche de qualité du cadre de vie (mise en valeur des fleuves, politique d’embellissement urbain), Lyon 2010 a anticipé sur bien des aspects la loi Solidarité et renouvellement SDAL Lyon 2010 urbains (SRU). Il a constitué un document L’arc et la flèche de référence pour les politiques d’urba- Vision autocentrée nisme et de développement de la Commu- sur l’agglomération nauté urbaine, cependant insuffisamment Développement vers l’Est relayé au delà du Grand Lyon. 4 I Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain
LE SCOT 2030 : Tirant le bilan de la faible appropriation du Répondre aux lacunes Schéma directeur au delà du Grand Lyon, du Schéma en vigueur UNE inflexion NECESSAIRE le Scot vise a développer une conscience DANS LE DISCOURS notamment en matière d’agglomération et à renforcer la cohé- ET DANS LES ACTES rence des politiques publiques au sein de environnementale l’agglomération. Il traduit la volonté, pour Marqué par son époque, le volet environne- Effectuer les choix difficiles les communes du Sepal n’appartenant mental du schéma directeur a surtout traité pas au Grand Lyon, d’inscrire leur territoire qu’exigent les mutations la question du paysage. dans une dynamique et une solidarité d’ag- annoncées glomération (cf. Charte CCEL - décembre L’approche environnementale de la pla- 2004, actualisée en mai 2009; Projet de dé- nification s’est considérablement enrichie Depuis la fin des années 1980, l’aggloméra- et impose au Scot l’intégration de toutes veloppement et d’aménagement du bassin tion lyonnaise, comme toutes les métropo- les dimensions du développement durable, de vie de l’Ozon - septembre 2009) et, pour les françaises, a connu des transformations en particulier les questions du maintien de le Grand Lyon, de fonder une gouvernance insuffisamment anticipées. Le chômage, la la biodiversité, de la préservation des res- d’agglomération ouverte et respectueuse paupérisation de certains quartiers, l’indivi- sources naturelles, de la maîtrise de l’éner- de l’identité des territoires et des collectivi- dualisation croissante des comportements gie, de la prévention des risques, du rôle de tés qui la composent. ont renforcé les phénomènes de repli sur l’agriculture et de la place des loisirs nature soi et de ségrégation. Le développement sur un territoire à dominante urbaine com- de la périurbanisation, l’éloignement des me celui de l’agglomération lyonnaise. actifs de leur lieu d’emploi et la progres- sion des déplacements en voiture ont ren- du peu prégnant le modèle prôné par Lyon 2010 de « maîtrise de l’étalement urbain ». Dans le même temps, la demande pour un environnement de qualité et un modèle de développement plus respectueux de l’être humain s’est accrue. Le Scot est l’occasion de répondre à ces défis et d’effectuer les choix qu’ils exigent, notamment en termes de politique foncière, de construction de lo- gements, de solidarité, de préservation des espaces et des ressources, et de maîtrise des déplacements. Élargir le cadre de référence des réflexions et des décisions Constatant l’inadéquation croissante du périmètre du Sepal aux réalités de fonc- tionnement du territoire, le Scot se place résolument dans une dynamique métropo- SCOT 2030 litaine. Il rejoint sur ce point le diagnostic et Vision multipolaire les objectifs de la DTA (Directive territoriale Développement autour d’aménagement), même s’il ne partage pas des axes ferroviaires toutes les orientations qui s’imposeront au Echelle métropolitaine Scot. Il s’inscrit dans la démarche inter- Scot qui offre la possibilité de construire des analyses avec les autres Scots cou- vrant l’aire métropolitaine et de concevoir les solutions « à la bonne échelle ». Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain I5
PROJET D’AMENAGEMENT L’ambition d’une grande métropole européenne Dans une compétition mondiale exacerbée, la métropole lyonnaise, vaste territoire comprenant les agglomérations de Lyon mais aussi de Saint-Etienne, de Porte de l’Isère, de Vienne et de Villefranche- sur-Saône, a des atouts pour compter en Europe parmi les métropoles les plus attractives. Elle doit s’engager dans la compétition, à travers quelques axes stratégiques de changement lui permettant de franchir un cap significatif, tout en garantissant durablement les fondements de sa performance. 6 I Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain
UNE COMPÉTITION MONDIALE L’AMBITION EUROPEENNE DE PLUS EN PLUS FORTE DE LYON Les métropoles au cœur Lyon 2010 de la compétition mondiale Depuis le Schéma directeur Lyon 2010, La compétition entre les territoires est l’ambition de l’agglomération lyonnaise très forte à l’échelle mondiale. Après avoir vise à devenir une métropole de dimen- d’abord mis en scène les états nations qui sion européenne. Cette ambition a donné cherchaient à s’imposer aux autres par la le coup de départ à la transformation de puissance politique, militaire ou économi- l’agglomération. que, c’est aujourd’hui à l’échelle des mé- tropoles que la compétition se joue de plus en plus, essentiellement aux plans écono- Des réalisations mique et technologique. importantes Ces transformations se déclinent dans des Lyon à la 19e place équipements majeurs comme la Cité inter- nationale, le métro et le tramway qui ont Les études de la Délégation à l’aména- doté l’agglomération des grands standards gement du territoire et à l’action régionale européens. Elles sont liées à la reconquête (Datar), décembre 2003, ont bien mis en urbaine du coeur de l’agglomération - mais évidence à quel point les métropoles fran- aussi dans les autres communes - recon- çaises, en dehors de Paris, étaient faibles quête qui s’est traduite par la reconnais- en Europe. sance du site historique de Lyon comme Lyon, la mieux classée des métropoles patrimoine mondial de l’humanité. françaises, n’apparaît en 2009 qu’à la 19e Ces transformations sont également place des classements basés sur le res- dues à la politique de développement senti des grands investisseurs internatio- économique, tournée vers la création de naux. richesse et l’innovation, qui a permis d’ac- Depuis la chute du mur de Berlin et compagner la mutation du tissu économi- l’élargissement de l’union européenne, que de l’agglomération et de consolider les grandes villes de l’est rentrent dans la les grands pôles d’excellence et de com- compétition avec l’atout d’être des capita- pétitivité (santé, chimie et environnement, les d’État. système de transport, loisirs numériques, textiles techniques et fonctionnels). Ces transformations sont illustrées en- fin par le développement de l’événementiel culturel et grand public avec la Biennale de la danse, la Biennale d’art contemporain, la Fête des lumières, qui ont conduit à une nouvelle appropriation de la ville par les habitants et ont ouvert l’agglomération sur le monde. Cité internationale, Lyon 6e Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain I7
PROJET D’AMENAGEMENT POSITIONNER Des axes stratégiques LA METROPOLE LYONNAISE de changement qui tirent PARMI LES PLUS ATTRACTIVES parti des atouts lyonnais D’ EUROPE Pour anticiper les changements qui s’an- noncent dans les règles de la compétition La compétition entre les métropoles euro- internationale, les métropoles doivent sor- péennes s’accélère. La métropole lyonnai- tir de la seule performance économique se relève ce défi en misant sur l’excellence pour rechercher l’excellence globale du globale du territoire et en faisant valoir ses territoire, la créativité et le développement atouts. humain. Lyon atteindra ses objectifs en va- lorisant ses atouts et en mobilisant toutes Relever le défi ses forces vives autour d’une vision mé- de la compétition tropolitaine. Cette conviction s’appuie sur l’histoire, la situation et les talents de la S’inscrire dans la compétition que se livrent métropole lyonnaise : les métropoles, c’est faire le choix d’atti- - des savoir-faire nombreux dans des rer les investisseurs internationaux, les domaines aussi vastes que la santé, la grandes entreprises créatrices de riches- mode... qui répondent à de fortes pré- ses ; c’est offrir aux entreprises existantes occupations sociétales, agrégeant de les meilleures conditions pour se déve- multiples secteurs industriels et s’ap- lopper en restant dans la métropole ; c’est puyant sur des formes d’entrepreneu- aussi développer la culture de l’entrepre- riat dynamiques, nariat. Dans le contexte de la mondialisa- - un certain art de vivre qui se déploie tion, c’est en se renouvelant, en attirant de dans les grands rassemblements fes- nouveaux talents et en produisant des ri- tifs, une offre culturelle de qualité, une chesses que les métropoles pourront conti- gastronomie renommée. Ces atouts nuer à offrir des emplois et des conditions répondent aux besoins de loisirs des de vie favorables au plus grand nombre. La habitants de l’agglomération et consti- DTA de l’aire métropolitaine lyonnaise met tuent les ingrédients d’une attractivité en évidence l’idée que cette ambition euro- touristique à développer, péenne se joue désormais à l’échelle d’un - un « humanisme » qui a su combiner vaste territoire, comprenant les aggloméra- les idées de progrès et l’engagement tions de Lyon mais aussi de Saint-Etienne, social pour une société plus juste, de Porte de l’Isère, de Vienne, de Villefran- che-sur-Saône et d’Ambérieu-en-Bugey. - un positionnement exceptionnel dans la région Rhône-Alpes au sein d’un ré- Forte de ses compétences dans le do- seau de villes qui permet des alliances maine des sciences humaines et sociales fructueuses ; au cœur d’un grand Sud- et des sciences de la ville, l’agglomération est où les coopérations avec Marseille lyonnaise affiche sa volonté d’expérimenter et Genève sont toujours à l’ordre du de nouvelles pratiques territoriales suscep- jour ; et enfin, dans une Europe où les tibles de la faire progresser et d’améliorer liaisons TGV ont totalement redessiné la qualité de vie de ses habitants. la carte des espaces-temps. C’est dans ce sens que la Communau- té urbaine de Lyon a mené une démarche de réflexion sur la vision métropolitaine à long terme appelée «Lyon 2020». 8 I Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain
GARANTIR LES FONDEMENTS La responsabilité du Scot DE LA PERFORMANCE Le Scot est l’outil adapté pour doter l’agglo- DE LA METROPOLE mération au sein de la métropole du cadre cohérent de développement des politiques Cet objectif repose surtout sur la capacité publiques et des services dont elle a besoin de l’agglomération lyonnaise à garantir les pour faire face aux grands défis auxquels fondements de sa performance, vécus au elle va être confrontée d’ici 2030. Ce cadre quotidien par les citoyens et les entrepri- de développement, par sa dynamique pro- ses. Ceux-ci relèvent clairement de la res- pre de mise en œuvre et par ses effets ju- ponsabilité du Scot à l’échelle de l’agglo- ridiques sur les documents sectoriels, doit mération, et de l’inter-Scot à l’échelle de la permettre la création de richesses et d’em- métropole. plois, le dynamisme démographique, les solidarités sociales et territoriales, le cadre de vie respectueux de l’environnement et la maîtrise de l’énergie qui conditionnent la compétitivité de l’agglomération. Trois démarches, un même objectif Schéma directeur de l’agglomération lyonnaise Horizon 2010 Démarche « Lyon 2020 » Les axes du changement Scot de l’agglomération lyonnaise Horizon 2030 Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain I9
PROJET D’AMENAGEMENT La maison commune métropolitaine Les dynamiques économiques et sociales se jouent aujourd’hui DES ORIENTATIONS dans des cadres territoriaux de plus en plus vastes. METROPOLITAINES COMMUNES Les aires métropolitaines polarisent les fonctions économiques Les dix Scot de l’aire métropolitaine lyon- et culturelles, la transmission des savoirs, les flux des marchandi- naise s’accordent sur une vision partagée ses et des personnes et le potentiel de connectivité avec le monde. de l’évolution de ce territoire. Cette vision Dans une économie globalisée, inscrite dans une compétition est articulée autour d’une organisation mul- internationale et européenne, elles sont motrices du développement. tipolaire visant à concentrer la croissance dans des pôles existants ou en devenir, Mais en corollaire s’y accroissent déplacements, consommation bien dotés en équipements et en services, spatiale et disparités sociales. et connectés efficacement aux transports C’est d’ores et déjà dans l’espace de l’aire métropolitaine lyonnaise collectifs. Cette vision se décline en six que s’inscrivent les stratégies des entreprises et des ménages en grands objectifs constituant une ligne di- rectrice pour les orientations d’aménage- termes de localisation, de parcours professionnels ou résidentiels, ment des Scot. de pratiques de loisirs, etc. Ces stratégies s’affranchissent des limites administratives mais sont empreintes par les identités Une métropole accueillante territoriales. La métropole lyonnaise dispose du potentiel pour être une métropole durable : compétitive et respectueuse de la qualité de La métropole lyonnaise pourrait accueillir entre 300 000 et 500 000 habitants d’ici vie et de l’environnement. 2030. Ce chiffre n’est pas un objectif en A travers la démarche de l’inter-Scot, les collectivités ont soi, l’ambition étant plutôt de réunir les souhaité reconnaître l’espace de l’aire métropolitaine lyonnaise conditions d’attractivité les plus favorables comme un « bien commun », qui repose à la fois sur un sentiment à cet accueil. Les Scot s’entendent donc sur l’identification de pôles ayant vocation, d’appartenance partagé et le respect des identités territoriales. à l’échelle métropolitaine, de contribuer à A travers un chapitre commun à leurs dix Scot, les collectivités cette croissance. Les agglomérations lyon- fondent le principe d’une coresponsabilité du développement naise et stéphanoise, ainsi que l’agglomé- et de l’aménagement durable de l’aire métropolitaine lyonnaise. ration Porte de l’Isère, ont à cet égard un rôle crucial à jouer. Les pôles secondaires doivent aussi y contribuer pour une bonne part. Cette coresponsabilité dans l’ac- cueil démographique contribuera à la lutte contre la diffusion et l’étalement urbain, source de dilution des moyens investis et de consommation abusive de l’espace. 10 I Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain
Une attractivité métropolitaine Une métropole nature Une attractivité économique fondée sur un développement qui protège et valorise conçue sur la complémentarité cohérent du réseau ferroviaire son environnement Deuxième pôle économique français, la et de l’habitat La volonté d’attirer de nouvelles popula- métropole lyonnaise dispose de nombreux Amélioration de l’attractivité urbaine, ré- tions s’accompagnera inéluctablement de atouts pour s’imposer à l’échelle euro- duction des coûts individuels et collectifs pressions accrues sur les espaces naturels péenne. induits par la voiture, rentabilisation accrue et agricoles. Pour limiter les incidences de Le renforcement de sa structure multi- des transports collectifs, tout concourt à cette ambition démographique sur l’en- polaire est indéniablement l’une des clefs une organisation urbaine autour des axes vironnement, les dix Scot métropolitains de cette réussite, en lui permettant d’at- structurants de transports collectifs. protègeront et valoriseront les grands es- teindre une taille critique tout en évitant les paces verts métropolitains (Pilat, Monts effets de thrombose. La recherche d’une Aussi, afin d’offrir une alternative, les du Lyonnais, Monts du Beaujolais, plateau étroite complémentarité entre les pôles dix territoires s’engagent à asseoir la multi- Dombiste, plateau de l’Isle Crémieu, Bu- économiques de la métropole (Techno polarité de la métropole sur des réseaux de gey, Balmes viennoises, collines du Nord Parc, Pôle économique ouest, Salaise- transport collectifs et reconnaissent le rôle Dauphiné). Ils identifieront aussi des péri- Sablons, Saint-Etienne nord-est…) consti- moteur de l’étoile ferroviaire lyonnaise dans mètres d’intervention pour préserver leur tue, sans conteste, l’un des leviers de cet- la réalisation de cette ambition commune. agriculture. te dynamique économique et est affichée, La constitution d’un RER à la lyonnaise, à tarification combinée et cadencement de à ce titre, comme une priorité par les Scot desserte, sera, à cet égard, essentielle et métropolitains. demandera une coopération étroite entre politiques régionales de transport et poli- tiques locales d’urbanisme. L’amélioration Chapitre commun inter-Scot, réseau ferroviaire des connexions entre le réseau TER et les réseaux urbains et interurbains sera égale- ment déterminante. Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain I 11
PROJET D’AMENAGEMENT Une métropole ouverte de projets ferroviaires et aéroportuaires européens. Positionnée au cœur d’une La métropole est d’abord ouverte sur les économie régionale puissante, reliée aux espaces régionaux. Entourée d’une ceintu- principales agglomérations rhônalpines, re d’agglomérations importantes, Roanne, la plateforme multimodale de Lyon - Saint Mâcon, Bourg-en-Bresse, Annecy, Cham- Exupéry a vocation à devenir un pôle éco- Prospective inter-Scot 2005 – béry, Grenoble, Valence et Genève, voire nomique de la métropole. Conscients de Figure de la « métropole intégrée » Clermont-Ferrand, l’aire métropolitaine se l’enjeu majeur que représente Lyon - Saint doit de nouer des liens à l’échelle régionale Exupéry pour leurs territoires, les Scot et de considérer cet espace comme à la métropolitains directement concernés par fois son hinterland et son avant-pays pri- le développement de la plateforme conce- maire. C’est, à l’échelle européenne, l’es- vront, ensemble, un projet fort d’aménage- pace de la région métropolitaine lyonnai- ment autour de cet équipement stratégi- se. que. La métropole est ensuite ouverte sur ses voies naturelles de communi- cation que sont le Rhône et la Saône. Inscrire cette démarche Ces fleuves permettent des liaisons aisées métropolitaine dans une entre l’Europe du nord et celle du sud et gouvernance renforcée au-delà, l’Afrique, et vers le centre euro- péen. Ils constituent un enjeu majeur pour Définir en commun des axes de dévelop- l’aménagement des territoires traversés pement de la métropole lyonnaise est déjà, (transport, réserves en eau, communica- en soi, un acte politique fort. tion,…) mais aussi comme corridor écolo- Étendre cette démarche à la mise en gique majeur. œuvre des Scot l’est encore plus. C’est Enfin, la métropole est ouverte sur le dans cette voie que s’engagent les Scot reste du monde, au travers de Lyon - Saint en envisageant, à terme, une pérennisa- Exupéry qui doit devenir un pôle économi- tion de l’inter-Scot en articulation avec les que de dimension européenne. Porte d’en- démarches initiées par la Région urbaine trée internationale du sud-est de la France, de Lyon (Rul). Lyon-Saint Exupéry se trouve au centre Rencontre des présidents des syndicats mixtes porteurs de Scot de l’aire métropolitaine lyonnaise - 10 février 2005 12 I Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain
Chapitre commun inter-Scot, axes de développement Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain I 13
PROJET D’AMENAGEMENT Un Scot conçu pour être mis en œuvre Le Sepal fait sienne une lecture de la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU), qui considère le Scot, au-delà d’un outil de planification, comme un projet destiné à être mis en œuvre, et un instrument de mise en cohérence, dans la durée, de l’ensemble des politiques publiques sur son territoire. Les Scot de l’aire métropolitaine lyonnaise 14 I Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain
Une méthode de travail Une gouvernance élargie collective pour un projet Dans la continuité de la méthode élabo- partagé Agglomération lyonnaise : territoire rante, il est prévu que le dispositif de suivi correspondant au périmètre du Scot de Cette conception a présidé au choix d’une et d’évaluation en continu de la mise en l’agglomération lyonnaise. méthode élaborante, associant très lar- oeuvre des orientations du Scot complète Aire métropolitaine lyonnaise : gement les élus communaux, les autres le document de telle sorte qu’il puisse être territoire correspondant à l’aire d’influence collectivités locales et les acteurs du ter- utilisé au-delà de son approbation comme de l’agglomération lyonnaise s’étendant ritoire, à l’élaboration de son contenu pour un outil de résolution des problèmes à ve- jusqu’à Saint - Etienne, au Nord - Isère, à fabriquer de la « conscience d’aggloméra- nir, appuyé sur de nouvelles scènes de Villefranche - sur - Saône et à Ambérieu - en tion » et instituer de nouvelles méthodes gouvernance : Bugey. de travail collectif, conjuguant respect des Une gouvernance à l’échelle de l’agglo- identités et acceptation du principe de so- mération qui pourrait prendre la forme de lidarité. conférences d’agglomération constituant Pour le Sepal, l’exigence d’un projet une scène de mise en convergence des partagé au stade de l’élaboration doit créer politiques publiques sur ce territoire.; les conditions de son partage au stade de la Une gouvernance à l’échelle de l’aire- mise en œuvre qui constituera un élément métropolitaine, à travers l’inter-Scot en déterminant de son efficacité. articulation avec la Région Urbaine de Lyon (Rul) et le dispositif de suivi de la Des indicateurs DTA, qui pourrait s’appuyer sur l’ensemble des analyses nécessaires pour proposer pour mesurer le chemin des orientations et des actions en mobili- parcouru sant un dispositif d’observation et de veille pérenne et partagé. Cette conception sous-tend de bâtir un dis- positif de suivi et d’évaluation en continu de la mise en oeuvre des orientations du Scot intégrant notamment une batterie d’indicateurs « donnant de la valeur aux choses ». La fonction de ces indicateurs serait double : simplifier, à usage du grand public, des données nombreuses et des phénomènes complexes ; les quantifier, pour évaluer dans la durée, l’atteinte des objectifs initiaux. Un projet d’aménagement ouvert sur l’espace métropolitain I 15
LES CHOIX FONDATEURS 16 I Les choix fondateurs
1. LES CHOIX FONDATEURS Pour renforcer le positionnement de la métropole en France et en Europe, l’agglomération lyonnaise, en tant qu’agglomération centre, affirme son rôle de locomotive dans la dynamique d’une aire métropolitaine confrontée à la concurrence internationale et son engagement dans la promotion d’un modèle durable de fonctionnement de ce territoire. Il en résulte des choix fondateurs : - le choix du développement économique, - le choix du développement résidentiel, - le choix de faire de l’environnement un facteur de développement, - le choix de la solidarité. Ces choix donnent au projet son sens, sa valeur et sa singularité. Ils sont pensés comme complémentaires et s’inscrivent dans l’objectif de durabilité assigné au Projet d’aménagement et de développement par la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU). Ils expriment une conviction profonde que le développement de l’agglomération - évidemment nécessaire au plan économique et démographique - n’est bénéfique que s’il préserve les espaces et les ressources naturelles. Ces derniers sont considérés comme un capital inaliénable, indispensable à la qualité de vie des habitants et à l’attractivité de l’agglomération. Le développement doit profiter à toutes les catégories de population et contribuer effectivement à une amélioration du « vivre ensemble ». Les choix fondateurs I 17
le CHOIX DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE 1.1 Développer l’attractivité économique Confrontées à la compétition internationale, les métropoles doivent répondre aux nouveaux standards de la mondialisation et aux besoins croissants des firmes dont les exigences débordent les grandes infrastructures d’échange (le « hard ») pour interpeller le rayonnement universitaire, la performance scientifique, les politiques événementielles et culturelles, la créativité et l’intensité relationnelle des milieux locaux (le « soft »). Dans ce contexte où le virtuel devient omniprésent, la métropole lyonnaise ne se détourne pas d’une histoire singulière qui a fait d’elle un territoire plus industriel que la moyenne des aires urbaines françaises. Elle décline ses ambitions sur deux registres. Tout d’abord elle souhaite faciliter le rebond de sa base productive en misant sur l’innovation, la connaissance, et ses nombreux savoir-faire. Elle affirme ici son rôle de métropole tertiaire de la deuxième région industrielle de France, et la force du triptyque industrie-recherche-formation pour le conforter. Ensuite, elle souhaite permettre la construction des grandes fonctions-clés du rayonnement métropolitain. Au premier rang de ces fonctions, le Scot affiche l’importance de faire de Lyon une véritable grande ville universitaire. Il redit la nécessité de favoriser le développement de la plateforme aéroportuaire Lyon- Saint Exupéry, mais aussi de grands équipements comme Eurexpo. C’est à ce prix que Lyon pourra attirer des cadres et conforter son rang de second pôle tertiaire français tout en se positionnant comme une métropole tertiaire de niveau européen. Enfin, le Scot souligne l’importance de l’économie domestique com- me moteur du développement territorial. En se donnant des objectifs ambitieux en matière d’attractivité résidentielle, en voulant garder un nombre croissant de ménages dans l’agglomération, en recherchant une augmentation tant du nombre de touristes que de leur durée de séjour, le Scot fait le pari de capter des revenus générateurs de consommation donc d’emplois. Ces emplois créés dans le secteur de l’économie de services et du tourisme sont por- teurs d’insertion et de lien social. La plateforme multimodale de Lyon-Saint-Exupéry 18 I Les choix fondateurs
DEVELOPPER Le Scot s’associe à cette démarche de dé- veloppement de l’enseignement supérieur LES FONCTIONS CLES DU qui doit également contribuer à l’animation RAYONNEMENT METROPOLITAIN de la cité et à son rayonnement culturel : Pour progresser dans la hiérarchie des - en appuyant la mise en place d’un Attractivité économique et attractivité villes européennes, l’agglomération lyon- Schéma de développement de l’Uni- résidentielle forment pour toutes les gran- naise doit jouer pleinement son rôle de versité de Lyon à 2020 qui identifiera des métropoles un couple d’enjeux indisso- locomotive économique de l’aire métropoli- les espaces nécessaires à son exten- ciables que l’agglomération fait résolument taine et de la région. Pour y parvenir, l’offre sion, le choix d’assumer. de grands équipements métropolitains de- - en fournissant aux établissements En effet, les performances et le dynamisme vra être complétée dans de multiples do- d’enseignement supérieur les moyens du tissu économique sont indispensables maines (culture, spectacles, loisirs, sports, de leur développement sur des sites pour procurer à l’agglomération les ressour- etc.). adaptés et bien desservis où, par la ces nécessaires à une politique ambitieuse L’accroissement du rayonnement mé- qualité de leur inscription territoriale, ils du logement et de renforcement de son tropolitain passe aussi par la qualité urbai- contribuent au développement de nou- attractivité résidentielle. De la même façon, ne de l’agglomération qui constitue un élé- velles polarités au sein de l’aggloméra- cette offre et cette qualité résidentielles ment fort de son attractivité économique. tion. devraient constituer à l’avenir, un atout Il passe enfin par la reconnaissance - en faisant de l’accueil des étudiants et concurrentiel majeur en terme d’attractivité et l’attention accordées à quatre fonctions chercheurs étrangers, et du développe- économique. majeures : le savoir et la connaissance, ment du parc de logements étudiants l’accessibilité internationale, le pouvoir de et des services associés, une des priori- décision et d’influence, la culture. tés, dans une agglomération qui devrait compter plus de 150 000 étudiants en 2030. Le Scot pourrait viser un rythme Le savoir d’environ 1 000 logements étudiants et la connaissance par an pour la période 2010 - 2030. Dans une économie de la connaissance où le modèle de formation de la valeur est de plus en plus lié à la maîtrise et au trai- tement de l’information, à la capacité de transformation rapide des idées en inno- vation de services ou de produits, l’agglo- mération lyonnaise fait le choix de mettre le système de formation, et notamment l’enseignement supérieur, au cœur de son projet de développement. C’est sur lui en effet que repose la responsabilité de for- mer les femmes et les hommes capables d’apporter l’intelligence et l’innovation né- cessaires dans l’industrie et les services, et de développer ou de créer les activités à haute valeur ajoutée de demain. Le Pôle de recherche et d’enseigne- ment supérieur (Pres) a pour objet de ras- sembler au sein de l’Université de Lyon la communauté universitaire et scientifique afin de la rendre visible au niveau interna- L’Université de Lyon, Claude Bernard à Gerland tional. Les choix fondateurs I 19
le CHOIX DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE L’accessibilité plémentarité avec Lyon Part - Dieu et Lyon internationale de Lyon Perrache, la troisième gare de l’agglomé- ration, à laquelle elle est reliée par Rhô- En matière d’accessibilité de l’aire métro- nexpress (ligne ferroviaire express entre politaine lyonnaise, de grands réseaux Lyon - Saint Exupéry et Lyon Part - Dieu). et d’équipements, la Directive territoriale Il prend acte de la nécessité de localiser d’aménagement (DTA) approuvée le 9 jan- au droit de l’agglomération les plateformes vier 2007, fixe les objectifs à atteindre. Si le de transfert modal (chantier de transport Scot de l’agglomération lyonnaise assume combiné, chantier de ferroutage) dont l’amélioration de son accessibilité routière l’aire métropolitaine a besoin pour inscrire au travers des projets inscrits dans la DTA son développement économique dans une (A45, A89, contournement ouest de Lyon), perspective de report modal et dans une il donne clairement la priorité, pour l’avenir, politique européenne durable de dévelop- au développement de son accessibilité au pement du fret ferroviaire. travers des autres modes que constituent Concernant le transport aérien, l’aé- le fluvial, le ferroviaire et l’aérien. roport Lyon-Saint Exupéry doit porter les Concernant le transport fluvial, l’agglo- ambitions que la région et la métropole mération lyonnaise, désormais réconciliée lyonnaise se donnent elles-mêmes dans avec ses fleuves, s’inscrit résolument dans l’espace régional, interrégional, national la réalité du développement du trafic avec et européen. La vocation interrégionale Marseille et dans la perspective éventuelle de la plateforme aéroportuaire de Lyon- du développement d’une voie navigable Saint Exupéry et son ambition de devenir européenne Saône-Moselle au-delà de la deuxième porte d’entrée aérienne en Pagny. Le Scot envisage la création d’une France après Paris impliquent un dévelop- nouvelle plateforme portuaire au nord de pement des lignes vers les grandes villes l’agglomération. européennes et des lignes intercontinenta- les. Concernant le transport ferroviaire, le Scot soutient le projet d’un grand contour- Au-delà, le Scot considère que la pla- nement ferroviaire de l’agglomération teforme de Lyon - Saint Exupéry, à l’instar lyonnaise, ainsi que les projets de ligne des autres aéroports européens et des à grande vitesse vers Strasbourg, Turin grandes gares, n’a pas vocation à être Immobilier de bureaux, Villeurbanne et le doublement de la ligne à grande vi- seulement une infrastructure de transport. tesse Lyon - Paris. Des solutions devront Dans le respect du cadre fixé par la DTA être trouvées pour permettre à la gare de qui s’impose au Scot, l’espace interdépar- la Part-Dieu, et plus largement au noeud tement autour de Lyon - Saint Exupéry a ferroviaire lyonnais, d’accueillir cette aug- aussi vocation à devenir un pôle économi- mentation de l’offre et la fréquentation gé- que à l’échelle métropolitaine. Le Scot doit nérée. Il souhaite qu’un développement de contribuer, avec tous les acteurs concer- l’offre ferroviaire indispensable au dévelop- nés, à en définir le niveau d’ambition et pement du trafic aérien, contribue à faire le positionnement en lien avec les autres de la gare de Lyon - Saint Exupéry, en com- sites d’importance métropolitaine. De la recherche à l’innovation, laboratoire à Gerland 20 I Les choix fondateurs
Le pouvoir La culture comme accélérateur de décision et d’influence de développement L’agglomération lyonnaise entend renfor- Forte d’un potentiel exceptionnel d’équi- cer son rôle de métropole tertiaire. Sans pements, d’activités et de création dans prétendre à l’exclusivité dans le cadre d’un de nombreux domaines (opéra, danse, art fonctionnement multipolaire, elle se donne contemporain, musées, planétarium, etc..), comme objectif d’attirer plus de centres l’agglomération lyonnaise mise sur la cultu- de décisions et de sièges sociaux en ac- re pour accroître son rayonnement, étoffer croissant l’offre d’accueil de bureaux, et de l’offre touristique et améliorer la cohésion séduire les talents et les cadres en faisant sociale sur l’ensemble de son territoire. le choix de la qualité urbaine et environ- Cette ambition se décline à travers nementale. L’offre d’accueil de bureaux plusieurs objectifs : poursuivre d’abord le devra être accrue en surface et mieux renforcement des équipements culturels segmentée. La Part-Dieu doit être renfor- de niveau métropolitain en complémenta- cée dans son rôle-clé de pôle tertiaire de rité avec les territoires voisins ; développer niveau international (notamment via des en parallèle les équipements culturels de opérations de requalification) en lien avec niveau bassin de vie dans les polarités ur- Presqu’île - Confluence, Gerland et la Cité baines ; consolider et mettre en cohérence internationale ; au delà de la ville centre, une offre d’évènements culturels foison- il importe d’accroître quantitativement et nante et diffuse ; valoriser les éléments qualitativement l’offre d’accueil de bureaux majeurs du patrimoine urbain, architectu- dans les nouveaux pôles de l’aggloméra- ral, industriel et paysager qui participent tion (notamment Carré de Soie, Porte des autant à l’attractivité de l’agglomération Alpes, Lyon - Saint Exupéry et Pôle écono- qu’à la constitution de la ville. mique Ouest). L’objectif de faire de l’agglomération Tout en recherchant la complémentarité lyonnaise une véritable métropole culturelle avec les équipements des autres pôles mé- suppose également de conférer une forte tropolitains et régionaux, l’agglomération dimension culturelle aux projets urbains lyonnaise doit poursuivre, autour d’Eurex- qui marqueront l’agglomération dans les po et de la Cité internationale, son effort vingt prochaines années. en matière d’équipement de salons et de congrès. Il s’agit d’atteindre la taille critique nécessaire à l’échelon de la compéti- tion mondiale, pour valoriser ses savoir faire et ses compétences et conquérir de nouveaux marchés. Elle accompagnera cette offre nouvelle, d’une politique ambi- tieuse et adaptée en matière d’équipement hôtelier et d’offre touristique. Par ailleurs, le déploiement de réseaux à très haut débit (THD) sur le territoire de l’agglomération lyonnaise apparaît comme un élément indispensable à l’attractivité économique et résidentielle. Le Scot af- firme comme nécessaire l’équipement de toutes les zones d’activités en réseaux THD. Il considère que les quartiers d’ha- bitation doivent être progressivement des- servis et qu’une plus grande mutualisation des infrastructures doit être recherchée. Quartier de la Part-Dieu, Lyon 3e Les choix fondateurs I 21
le CHOIX DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE CONFORTER ET RENOVER Par ailleurs, le Scot affirme la nécessité de préserver les emplois industriels de la Val- LA BASE PRODUCTIVE lée de la chimie dont il souhaite accompa- gner la mutation des activités. A cette fin, Le Scot souscrit au choix de conforter un le projet d’aménagement s’oriente vers un système productif local encore très indus- maintien des capacités d’accueil économi- triel : il s’agit de préserver une base de ri- que de la vallée en tirant parti des remar- chesses importante, d’enraciner des activi- quables atouts de ce territoire (desserte tés qui s’inscrivent dans l’histoire de la cité tri-modale, réseaux de pipes interconnec- (chimie, mécanique, bâtiments et travaux tés avec les grandes platesformes de pro- publics) et de procurer des emplois diversi- duction de la région Provence - Alpes - Côte fiés à toutes les catégories de populations. d’Azur). Il inscrit cet objectif dans la double Cette stratégie trouve sa traduction dans perspective d’une maîtrise accrue des ris- le Scot au niveau de la recherche et de l’in- ques et d’une amélioration qualitative de la novation d’une part et au niveau de l’acti- vallée tant au plan urbanistique qu’environ- vité logistique d’autre part. nemental. Le Scot retient le scénario d’un développement progressif de la chimie de Le potentiel d’innovation spécialités et des éco-industries, scénario au cœur du rebond industriel lié pour partie aux transformations et aux projets qui naîtront du pôle de compétitivité La recherche et l’innovation jouent un rôle Chimie-environnement Axelera. décisif dans les capacités de rebond des Le Scot soutient également la création activités industrielles lyonnaises, comme de l’Université de lyon, pôle de recherche le montrent les projets mis en oeuvre dans et d’enseignement supérieur (PRES) re- le cadre des pôles d’excellence et de com- groupant à ce jour vingt établissements de pétitivité. Lyon et Saint-Etienne. Dans un contexte La labellisation de cinq pôles de compé- de montée en puissance de l’économie de titivité (Lyon Biopôle, pôle Chimie Environ- la connaissance, il s’associe à l’élabora- nement Axelera, Lyon Urban Truck&Bus, tion d’un Schéma de développement uni- Loisirs numériques, Imaginove, Techtera) versitaire (SDU), en mettant l’accent sur la est une chance pour l’agglomération lyon- place de l’université dans la ville dans les naise. Parmi ces pôles, l’enjeu de l’émer- vingt prochaines années. gence d’un Biopôle mondial doit être Enfin, le Scot veut affirmer et soutenir particulièrement souligné au regard des la montée d’une industrie nouvelle, celle de objectifs de rayonnement international et l‘« immatériel », liée à la culture et à toutes Atelier de mécanique, Corbas des préoccupations sociétales concernant les activités créatives en général (mode, la santé. Le Scot souhaite que les capacités design, loisirs numériques, cinéma, musi- d’entraînement des pôles de compétitivité que, édition, décoration, etc.), à la fois gé- soient optimisées: ceux-ci doivent pouvoir nératrice de richesses et porteuse d’image irriguer les territoires de l’agglomération et et de positionnement à l’international. fertiliser le riche tissu de PME que compte la région lyonnaise, et créer les conditions d’un meilleur maillage entre grands grou- pes et PME. 22 I Les choix fondateurs
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