Les premiers résultats devraient apparaître après 15 jours mais il est probable que le confinement dure plus longtemps que les 15 jours initiaux ...

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Les premiers résultats devraient apparaître après 15 jours mais il est probable que le confinement dure plus longtemps que les 15 jours initiaux ...
INFORMATIONS TELEPHONIQUES A DONNER AUX PATIENTS PSYCHIATRIQUES
       RELATIVES AU CORONAVIRUS COVID-19 ET AU CONFINEMENT (2)

                                     Docteur Thierry Bottai
                           Pôle de Psychiatrie Générale de Martigues

Informations générales complémentaires :

La diffusion de la maladie – gestes barrières et confinement

La contamination par une personne infectée dépend : de la charge virale, du nombre de contacts qu'a la
personne, du pouvoir de contamination du virus, et de la durée de la contamination en jours (durée
durant laquelle la personne infectée porte le virus). Une personne infectée peut donc contaminer
plusieurs personnes par jour dans la vie quotidienne. Donc l'infection peut s'étendre très vite.
Le confinement vise à réduire la diffusion de la maladie et à ne pas dépasser les capacités du système de
soins.
Les premiers résultats devraient apparaître après 15 jours mais il est probable que le confinement dure
plus longtemps que les 15 jours initiaux décidés.

L'idée est la suivante :
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Un exemple de taux d'équipement

A titre d'exemple, l'Italie durant ces 5 dernières années a fermé 70 000 lits d'hospitalisation et a fermé
359 hôpitaux.

Le portage viral

Une étude publiée dans le Lancet le 11 mars montre que le portage viral est plus long qu'estimé
initialement.
C'est le temps entre la contamination et la fin de l'infection, donc le temps de contamination. Il n'est pas de
14 jours mais plutôt en moyenne de 20 jours.

La dangerosité de l'infection

Sur le Diamond Princess, navire de croisière mis en quarantaine au Japon après que des cas positifs au
coronavirus aient été diagnostiqués, très peu de gens ont été malades alors qu'ils étaient âgés et pouvaient
donc être fragiles. Il faut donc relativiser.
700 personnes au final sur le navire ont été contaminées. Seulement 7 personnes sont décédées. La
mortalité n'a été que de 1 %.

Sur les pays ayant fait beaucoup de tests diagnostiques, seulement très peu de gens ont eu une maladie
sévère. La mortalité a été d'environ 1 %. (Corée, Allemagne). Cependant, le dépistage ne concerne pas
toute la population et il est probable qu'à terme, la mortalité sera inférieure à ce taux de 1%.

Les chiffres épidémiologiques européens actuels ne sont pas exacts.
Par exemple, si on ne teste que les personnes décédés du covid-19 : on obtient 100 % de mortalité. Si on
teste les personnes en réanimation pour le covid-19 et qu'on en sauve ½, la mortalité est de 50 %. Si on
teste toute la population, on diagnostique alors l'infection asymptomatique ou pauci-symptomatique, on
s'aperçoit que la mortalité ne touche qu'environ 1 % de la population infectée.

Il faut se méfier des effets de loupe donnés par les médias.
La mise en scène médiatique et le décompte des victimes peuvent sembler inquiétants, mais si le même
traitement médiatique était fait pour la grippe saisonnière, ou les cancers, ou encore la pollution, il serait
encore plus terrifiant.
Par exemple, le 6 mars, les médias annonçaient 3 morts par covid-19 à Munich. Le même jour sont morts
3000 personnes en Allemagne.

2 600 000 personnes décèdent chaque année dans le monde d'infections respiratoires.
Les premiers résultats devraient apparaître après 15 jours mais il est probable que le confinement dure plus longtemps que les 15 jours initiaux ...
En hiver en France, la mortalité concerne 60 000 personnes avec des infections respiratoires (autres virus
et bactéries) sur les 500 000 personnes qui décèdent chaque année.
Il faudra voir à terme si ce chiffre global est modifié par cette épidémie ou non. Pour mémoire, la dernière
surmortalité hivernale était en 2017 avec 10 000 morts supplémentaires et on ne sait pas pourquoi (cela
n'a pas été imputé à la grippe saisonnière).

La mortalité

Exemple italien au 17 mars 2020 : l'âge moyen des victimes décédées était entre 79 et 80 ans. Ils avaient
des comorbidités : diabète, hypertension, maladies pulmonaires, maladies cardio-vasculaires, cancers …
Il y a eu très peu de morts en dessous de 65 ans.

Ce n'est pas le virus qui tue, ce sont les comorbidités et les pathologies chroniques associées.

Il peut y avoir cependant sûrement des cas graves car on ne connaît pas encore tout. Les personnes jeunes
qui décèdent pourraient peut-être avoir une comorbidité méconnue ou subir un mécanisme infectieux
méconnu encore. C'est peut-être le cas des 7 personnes seulement qui sont décédées sur les 2500
premiers morts en Italie qui avaient moins de 60 ans.
Actuellement la moitié des gens qui entrent en hospitalisation en France ont moins de 60 ans.

L'infection

Probablement dans l'immense majorité des cas elle est pauci-symptomatique voire asymptomatique.
Chez certaines personnes infectées se développe un syndrome d'infection virale.
Les premiers signes n'apparaissent qu'en moyenne 5 jours après la contamination :
Céphalées, courbatures, fatigue.
Anosmie et agueusie peuvent également apparaître.
Puis fièvre modérée en général inférieure à 39°.
Rhinite ou rhinopharyngite.
Dans la plupart des cas, les signes ne s'aggravent pas et progressivement disparaissent.
Eventuellement pneumonie avec gène respiratoire, toux, difficultés respiratoires.
Il semble qu'il existe des formes atypiques avec plutôt des signes digestifs avec diarrhée.

La clinique témoigne d'une infection virale à tropisme respiratoire.
Seul, le test diagnostique biologique peut confirmer l'infection à covid-19.
Le traitement

Une maladie infectieuse est présente lorsque l'agent infectieux est présent. SI cet agent disparaît de
l'organisme, on est guéri de la maladie infectieuse. Cependant on peut avoir des signes séquellaires qui
mettent plus de temps à disparaître (séquelles pneumologiques par exemple).
L'idée devrait donc être de faire disparaître le plus rapidement le virus.
Parallèlement il faut traiter bien sûr les comorbidités.
Il faut éviter les AINS et les corticoïdes.

Le traitement spécifique du virus

A l'étude :
Remdesivir (antiviral non commercialisé anti Ebola et anti SARS-Cov-2)
Kaletra - association ritonavir/lopinavir (antiviral anti HIV)
Kaletra + inteféron beta
Favipinavir (antiviral antigrippe ) en Asie – Chine et Japon

Et bien sûr :
Chloroquine (Nivaquine*) et surtout hydroxy-chloroquine (Plaquenil*)
Azithromycine (Zithromax)
Travaux en Chine et cohorte marseillaise IHU du Pr Didier Raoult

Résultats de l'étude pilote

NB Didier Raoult et son équipe font parie des meilleures équipes mondiales (classement expertscape).

La logique est dépister tout le monde (Corée du Sud, > 15 000 tests/j) et traiter.
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