QUAND LA CRISE ÉCLATE - Camil Sanfaçon - CQJDC
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QUA ND LA CRISE ÉCLAT E Camil Sanfaçon c.sanfacon@videotron.ca Consultant en éducation inc. (418) 622-1593
De quoi l’on parle • La colère: est un état affectif violent et passager suite à une agression, un désagrément, une frustration…Souvent accompagné de réactions excessives. Elle situe nos limites, un peu comme un système d’alarme. • La violence: par des gestes malveillants, elle porte atteinte à l’intégrité physique ou psychologique d’une personne • L’agressivité: c’est une énergie vitale, une pulsion instinctive et naturelle en réponse à une émotion forte. Elle pousse à s’exprimer, à se protéger à assurer notre survie et sert de « véhicule » aux émotions. (combativité) • La colère est une émotion vécue par à peu près tout le monde. Le problème ce n’est pas de ressentir la colère, ce sont les gestes posés une fois en colère…
SITUATION DE CRISE Travailler auprès des jeunes qui manifestent des comportements violents, demande un bon contrôle de soi, une procédure bien établie et une démarche claire. La crise, peut dégénérer, créant des situations dangereuses pour soi et les autres. Si l’enfant ou l’ado s’aperçoit que l’adulte a de la difficulté à contrôler ses émotions, il présumera qu’on ne peut le calmer ou l’apaiser. Manifester de la peur, de la colère, n’aidera pas à maîtriser la situation.
S I T U AT I O N D E C R I S E v Que pouvons-nous faire pour désamorcer une crise et apporter du support? Parmi les solutions envisagées, il faut: être prêt à établir des limites; éliminer l’audience si nécessaire;. utiliser un langage simple et direct; éviter la lutte de pouvoir.
La crise Quatre étapes dans le processus d’une crise n L'apparition: incidents critiques, frustration, vulnérabilité, agressivité ou anxiété. n Le développement: manifestation d'attitudes défensives et agressives à l'égard des gens qui l'entourent. n La désorganisation: la perte de contrôle de son comportement qui peut compromettre sa sécurité et celle des autres. n La décompression: la crise diminue en intensité et c'est le retour au calme.
Reconnaître et agir LES DÉCLENCHEURS : Des conflits non réglés - des frustrations, des refus à leur demande, des conséquences appliquées suite à une infraction face à une règle… : Un changement de routine - certains jeunes ont besoin de stabilité, de sécurité et toute modification des habitudes peut provoquer de l'angoisse et une perte de contrôle. : Des provocations - être la cible de sarcasmes, de taquineries, de surnoms, d'intimidation amèneront un comportement agressif. : De la pression - les exigences, les demandes, les règles, les insuccès sont également sources de frustration et d'opposition. Il faut ajouter à cela les influences extérieures telles que: famille en difficulté, problèmes de pauvreté, de santé, manque de sommeil, rejet, phénomène de gang…
PERTE de contrôle PRISE de contrôle Élève en détresse Élève qui interagit sur psychologique un mode antisocial < Processus de la maladie mentale ; < Faible capacité à établir une relation interpersonnelle durable avec un < Perte d’estime de soi ; adulte ; < Causes diverses : < Peu de capacité d’introspection ; - maladie physique - intoxication < Demande une réponse rapide et immédiate à ses demandes (le seuil de - sentiment de perte tolérance à la frustration est faible) ; -souffrance -incompréhension d’une situation < Très grande difficulté à entrer en -etc. contact avec sa souffrance ignorée.
PERTE de contrôle PRISE de contrôle CARACTÉRISTIQUES CARACTÉRISTIQUES < Incohérence ; < Cohérence ; < Perte de sensibilité physique ; < Provocateur ; < Perd contact avec la réalité : < Stimulé par un public ; lorsqu’il en est conscient, il y a un < Menaces directes, donne des sentiment de panique ; ordres ; < Souffre, veut avoir de l’aide ; < Bris de matériel «contrôlé». < PERTE D’ESTIME DE SOI.
PERTE de contrôle PRISE de contrôle OBJECTIF DE L’INTERVENTION OBJECTIF DE L’INTERVENTION ÉVALUER CONTRÔLER LA SITUATION STABILISER OFFRIR DE L’ENCADREMENT OFFRIR DE L’AIDE
La décompression et la relation d’aide § L’élève peut ressentir de la culpabilité, de la peur, de la gêne ou de l’agressivité. C'est un temps critique dans le processus d'intervention. § Il faut rétablir la communication et s’engager dans une relation d’aide. Il est important de garder le lien avec l’élève.
La décompression et la relation d’aide RECOMMANDATIONS § Revenir sur l'incident. § Renforcer les comportements appropriés. • Éviter de négocier. • Compléter le rapport d'intervention.
La décompression et la relation d’aide SE RAPPELER: que mon attitude qu'il peut que nous devons que notre rôle positive est arriver qu'un faire comprendre au est d'apprendre importante lors de jeune ne jeune qu'il n'a pas le au jeune à se cette étape. Je ne veuille rien choix, qu'il devra contrôler, à dois pas prendre savoir de réparer son geste, acquérir de la crise comme discuter, de qu'il aura à vivre avec bonnes une attaque réparer son les conséquences; habitudes. personnelle sinon geste, de que vous auriez Alors, c'est à j'aurai peu de collaborer préféré qu'il le fasse nous de décider chance d'être en avec nous; suite à sa décision; s'il ne collabore véritable relation pas. d'aide;
L A C R I S E
PROTOCOLE D’INTERVENTION GUIDE D’ÉLABORATION 1. Identifier les personnes qui joueront un rôle de soutien lors de situation de crise 2. Procéder au choix d’un code: ex. code jaune, code 80 3. Choix d'un local 4. Déterminer quand et qui informera les parents. 5. Prendre le temps d'analyser le fil des événements.
PROTOCOLE D’INTERVENTION GUIDE D’ÉLABORATION 6. Prévoir un retour sur les événements avec le groupe et préparer le retour du jeune en classe: 7. Rencontrer les intervenants 8. Informer les autres intervenants concernés, si nécessaire. 9. Prévoir les conséquences et le suivi. 10. Évaluer périodiquement le protocole d’intervention en situation de crise.
SE RAPPELER • Que le maintien physique est une mesure exceptionnelle, c’est une décision de dernier recours. • Que l’objectif est d’empêcher un individu de se blesser ou de blesser les autres. • Prendre la mesure la moins contraignante avec la durée la plus courte. • L’intervention doit se faire dans le respect, la dignité et la sécurité pour l’individu.
RETOUR SUR LA CRISE AVEC LE JEUNE • Revoir avec lui, le déroulement de la situation dans une perspective de responsabilisation et de prévention; • renforcer ses bons comportements lors du retour au calme; • lui faire savoir que vous voulez l'aider; • l'inciter à établir un plan pour prévenir d'autres incidents; • expliquer et appliquer la suite des séquences prévues suite à son comportement. • Probablement qu'il faudra attendre un certain temps avant de rencontrer le jeune, surtout s'il n'est pas accessible
Suggestions pour l’entrevue LES FAITS • Éviter les pourquoi, les reproches ou la morale: qu'est-il arrivé? - comment as-tu réagi? • Aider l'élève à raconter les événements en lui donnant des indices. • Faire décrire ce que les autres lui reprochent: si je demandais aux élèves témoins, que me raconteraient-ils? • L'inciter à employer le je. LES EFFETS DE SON COMPORTEMENT • Sur lui. (physiques et psychologiques) • Sur les autres.
Suggestions pour l’entrevue • LES INTENTIONS Ce qu'il désirait vraiment par son comportement (faire rire, éviter un travail, avoir le ballon, qu'on cesse de rire de lui, qu'on s'occupe de lui). • L'EXPLORATION DES MOYENS • Trouver des nouvelles façons d'agir la prochaine fois, ex.: prévenir un adulte, demander de l’aide, prendre de grandes respirations, ignorer l’autre, compter dans ma tête, développer des habiletés sociales, essayer de contrôler mon comportement. • LES INCIDENCES DE SON COMPORTEMENT • Procéder selon ce qui est prévu aux règlements. Sauf exceptions… • Évaluer son engagement à réparer et à rétablir la situation. • Prévoir les suivis à la rencontre. • Convenir d'un temps afin de refaire le point. • Le remercier et le féliciter de sa collaboration.
Retour avec l’adulte • Les émotions fortes, vécues lors d'une crise, laissent souvent des sentiments de gêne, de peur, d'essoufflement, de culpabilité et d'insécurité. C'est pourquoi le retour sur les événements est essentiel. (Avec un collègue ou la direction) • L’intervenant a besoin: • De sentir le soutien des collègues; • La reconnaissance, qu’il a fait de son mieux dans les circonstances; • prévoir la suite des événements; les parents, le retour en classe, les incidences, la réparation… • Se sentir soutenu.
Retour avec le groupe • Assister à la désorganisation d'un élève qui est en crise n'est jamais une expérience facile. Les événements sont interprétés de différentes façons par les autres jeunes. Ils peuvent manifester de la peur, de la crainte, de l'angoisse, de l’incertitude, de l'incompréhension. • Il est essentiel que l'on prenne le temps de bien leur faire comprendre la situation et les interventions faites, dans le but d'assurer la sécurité de tous. • Stéphane a vécu un moment difficile • Nous sommes intervenus pour vous protéger et le protéger • Ce n’est pas facile pour personne • Comment vous sentez vous? • En connaissez-vous des moyens pour agir quand on a de la peine ou que l’on est fâché?
SUGGESTIONS DE LECTURE
QUA ND LA CRISE ÉCLAT E Merci de votre attention. Camil Sanfaçon
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