RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS - UQAC

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RÉSUMÉS DES COMMUNICATIONS
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                                           Pratiques du plein air
BLOC 1 / PÔLE 1 - États des lieux et développement des pratiques
Avis sur le plein air : Au Québec, on bouge en plein air!
Camille V. Lefebvre*
*Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Faisant preuve de leadership en matière de promotion des activités de plein air, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a
publié le premier avis sur le plein air en novembre 2017. Réalisé par la Direction du sport, du loisir et de l’activité physique, Au Québec, on
bouge en plein air! vise à outiller les intervenantes et les intervenants de divers milieux pour favoriser le développement et la promotion des
activités de plein air au Québec.
Issu de la collaboration d’un comité de suivi et d’un comité d’experts, cet avis est fondé sur une revue de la littérature scientifique
documentant les bienfaits de la nature, les politiques et les pratiques en matière d’activités de plein air. Il présente notamment plusieurs
initiatives inspirantes et des défis liés au plein air au Québec de même que des constats et des pistes d’action à envisager. Il est possible de
télécharger la version PDF de l’avis sur le plein air : Au Québec, on bouge en plein air! ainsi que les faits saillants sur le site Web du
ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur.

BLOC 1 / PÔLE 1 - États des lieux et développement des pratiques
État des lieux sur les pratiques et la recherche en plein air dans les milieux universitaires au Québec
Tegwen Gadais* & Christian Mercure**
*Université du Québec à Montréal / **Université du Québec à Chicoutimi
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Le plein air (PA) connait un fort développement actuellement au Québec. Il est possible de recenser plusieurs initiatives ancrées autour
d’activités de PA ou qui se déroulent plus simplement en PA. Ces initiatives découlent de multiples intentions notamment récréatives,
éducatives, thérapeutiques ou psychosociales. Si ce phénomène est observable autant dans les milieux scolaires, communautaires,
institutionnels ou ceux de la santé, de nouvelles problématiques émergent en lien avec ces nombreuses initiatives. Dès lors, il devient
difficile de s’orienter à travers la multitude d’approches et d’intentions.
La communication proposée est basée sur un article présentement en cours de rédaction. L’intention derrière l’article est de donner des
pistes de réflexions scientifiques et des ancrages théoriques afin d’aider à structurer le milieu, mais surtout à bâtir de grandes lignes
directrices pour faciliter et guider les interventions en PA au Québec. L’objectif est double : 1) ouvrir un dialogue entre les chercheurs
québécois sur les approches et les concepts en lien avec le plein air au Québec; 2) appuyer les intervenants, éducateurs et autres acteurs
qui intègrent le plein air à leurs pratiques respectives en leur permettant de mieux diriger leurs intentions ou se positionner en fonction des
courants actuels.

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 1 / PÔLE 1 - États des lieux et développement des pratiques
Développement du plein air dans le milieu scolaire collégial : avenues de soutien sur les ressources humaines et matérielles
disponibles
Tegwen Gadais*, Patrick Daigle* & Joanne Grenier*
*Université du Québec à Montréal
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Cette étude visait à dresser un portrait du plein air dans le réseau collégial au Québec, du matériel disponible et des ressources humaines
qualifiées dans le réseau. Elle porte aussi sur la situation de l’enseignement de l’éducation physique au collégial en contexte de plein air, et
enfin sur les enseignants qui interviennent dans ce contexte. Cette recherche visait à répondre plus spécifiquement à cinq objectifs : a)
Mettre à jour les données sur l’offre de plein air et les enseignants impliqués sur les cours d’éducation physique offerts en plein air au
collégial (Daigle, 2012); b) Identifier les institutions collégiales qui offrent des activités de plein air en parascolaire; c) Dresser l’inventaire des
ressources matérielles spécifiques au plein air disponible dans les institutions collégiales. Les résultats de la recherche ont permis
d’observer une évolution du plein air au collégial entre 2010 et 2018.

BLOC 1 / PÔLE 2 - Pratiques émergentes et cultures sportives de nature
Camping-carisme : Le choix de ceux qui ont tout compris?
Bruno Elisabeth*
*Université Rennes 2
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Cette communication propose d’examiner les relations qu’entretiennent les camping-caristes avec le littoral breton, et leur rapport aux
pratiques associées, à la temporalité et aux espaces parcourus. Elle repose sur une recherche photographique documentaire plasticienne,
actuellement menée dans le cadre du projet IMTERPED.
J’examinerai en quoi une photographie documentaire critique (Philippe Bazin, 2017), pratiquée dans une visée de recherche-création (Pierre
Gosselin, Eric Le Coguiec, 2007), entendue au sens de production artistique qui n’a pas pour unique finalité la visée esthétique mais tend
également à alimenter divers champs de la connaissance dans une logique collaborative d’interdisciplinarité, alliant les sciences humaines
et sociales (ethnographie, sociologie,… et arts plastiques) parvient, en s’appuyant sur documents, prises de vues et entretiens, à dresser un
portrait sensible mais néanmoins rigoureux d’une pratique récréative de plein air et à en dessiner certains enjeux et ambivalences. La
relation de porosité mise en œuvre entre images et textes permet ainsi par montages, rapprochements, télescopages, contradictions de
rendre lisible cette mobilité dans le loisir qui, si elle s’avère un compromis très avantageux entre confort et mobilité et permet de vivre
pleinement la route en maintenant un lien direct à la nature, facilitant d’autres pratiques douces (randonnée, pêche à pied, vélo…), soulève
néanmoins de problématiques questions, notamment d’ordre environnementale et paysagère, tout en générant de complexes relations,
fondées sur des responsabilités partagées.

BLOC 1 / PÔLE 2 - Pratiques émergentes et cultures sportives de nature
L’Udeskole à l’école montréalaise pour les élèves immigrants
Yannick Lacoste*
*Université du Québec à Montréal
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Udeskole, terme danois signifiant « hors de l’école » (Bentsen, Peter et al., 2018), est un mouvement pédagogique récent en provenance
des écoles scandinaves (Waite et al., 2016). Il s’agit de pratiquer des journées ou demi-journées régulières d’activités scolaires en contexte
naturel durant l’année scolaire; par exemple, une sortie à la ferme, faire la classe dans la cour d’école, au parc ou dans la forêt. Depuis
plusieurs années, on observe une augmentation du nombre d’études sur l’Udeskole qui démontrent ses effets positifs sur des déterminants
de la réussite éducative tels que la motivation intrinsèque, la capacité d’attention, les relations sociales, la motivation des enseignants ou la
pratique de l’activité physique (Bølling et al., 2018; Mygind, 2016; Schneller et al., 2017).
Les élèves immigrants font face à de nombreux défis face à la réussite éducative (Mc Andrew et al., 2015) et surtout à la pratique de
l’activité physique (Kukaswadia et al., 2014). Ce projet souhaite évaluer l’impact de l’implantation d’un programme basé sur l’Udeskole
comme une pratique pédagogique innovante pour aider les jeunes issus de l’immigration à être plus actifs et mieux réussir à l’école. Cette
proposition présentera les résultats préliminaires et le protocole de recherche mis en place.

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 1 / PÔLE 2 - Pratiques émergentes et cultures sportives de nature
Les figures de la nature en contexte ludique : imaginaire, dépendance et activisme
Johnny Lourtioux*
*Université catholique de Louvain
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Cette communication se fonde sur une ethnographie de plusieurs jeux de rôles « grandeur nature », enquête que nous menons depuis
2016. Mobilisant souvent un cadre naturel détourné de sa fonction initiale -et ce, pour actualiser le monde fictionnel-, ce loisir est en plein
essor tant en Amérique du Nord qu’en Europe. Il consiste à interpréter un personnage pour l’amener à vivre physiquement des aventures
fictives. En Belgique francophone, ce type de jeu s’est implanté comme un outil d’expérimentation et de conscientisation employé par une
génération de jeunes joueurs engagés notamment écologiquement. L’objectif de notre intervention est, d’une part, d’analyser les relations de
ces acteurs politiques alternatifs avec la nature et, d’autre part, de souligner l’éducation informelle à l’oeuvre sur deux échelles de réalité, à
savoir le ludique et l’ordinaire. De fait, nous examinerons initialement la manière de mettre en scène cette nature dans le contexte ludique et
en déterminerons les fonctions. Ordinairement, celle-ci est mobilisée dans la fantasy comme un support à la rêverie. Menacée ou
menaçante, elle implique également des compétences (de récolte, de chasse et d’artisanat), des récits et scénarios, etc. liées à son
exploration, son exploitation voire sa préservation. Ensuite, nous nous attacherons aux enjeux et conséquences liés à l’usage effectif des
lieux (quid des campements si le site est labélisé « agriculture biologique » ou « natura 2000 »), et à la symbolique que revêt cette
immersion éco-récréative, ce retour à la nature, pour les participants.

BLOC 1 / PÔLE 3 - La notion de plein air : fondements, philosophies et épistémologies
Vers une épistémologie des pratiques récréatives de pleine nature à contre-courant (en visioconférence)
Ludovic Falaix*
*Université Clermont Auvergne
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local P2-4140 (Visioconférence)
"Positionné à contre-courant des postures dogmatiques et des prophéties autoréalisatrices de la sociologie déterministe, cette
communication entend démontrer qu’il est possible de promouvoir une épistémologie à contre-courant fondée sur l’analyse des relations
signifiantes et créatrices qui se tissent entre l’individu et le milieu récréatif. Dans ce contexte, les pratiques récréatives de nature ne sont
qu’un prétexte pour ouvrir la voie à des sciences humaines et sociales réincarnées où l’incorporation de l’objet par le chercheur occupe une
place prépondérante afin que l’intuition et la connaissance tacite soient réinvesties dans le dispositif méthodologique. L’ethnographie
énactive, la participation observante et la phénoménographie sont alors considérées comme fécondes car elles permettent au chercheur de
saisir le caractère intime, sensible, et charnel des relations que les individus engagent avec le milieu de pratique. La reconfiguration de ces
relations au milieu de pratique caractérisent le désir existentiel d’individus conscients du caractère dystopique, disruptif, de l’anthropocène.
En se nourrissant de « chair et de sang », les sciences humaines et sociales peuvent alors mettre un terme au fait que de battre leurs cœurs
se soient arrêtés sur l’autel de la rationalité. Se dessine alors l’hétérotopie scientifique d’une épistémologie relationnelle qui étudie le
caractère ontologique propre à la manière dont les individus, à travers leurs pratiques récréatives, expérimentent leur présence au monde et
dont l’intensité est corrélative à la profondeur des relations à la Nature, au Corps, à Soi, à l’Autre, à l’Espace, au Temps..."

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 1 / PÔLE 3 - La notion de plein air : fondements, philosophies et épistémologies
Origines des interventions éducatives et psychosociales en contexte de nature et d’aventure : quelles contributions de la
francophonie?
Christian Mercure*
*Université du Québec à Chicoutimi
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local P2-4140 (Visioconférence)
Les interventions aux portées éducatives, développementales et thérapeutiques en plein air connaissent présentement un essor significatif à
l’échelle internationale. S’inscrivant dans bien des cas dans les mouvements d’ « outdoor adventure education » et d’ « aventure therapy »
la plupart des chercheurs évoquent une littérature anglo-saxonne lorsque vient le temps d’aborder les fondements et philosophies à l’origine
de telles approches. En effet, on fera généralement référence aux travaux et initiatives de penseurs et éducateurs tels Kurt Hahn, Robert
Baden-Powell, Lloyd Burgess Sharp et John Dewey, on évoquera l’émergence d’institutions comme Outward Bound, NOLS et Project
Adventure et l’on retiendra les premières initiatives de « tent therapy » aux États-Unis comme moment fondateur.
Mais qu’en est-il des contributions de la francophonie ? Quels penseurs, approches ou mouvements ont pu contribuer au développement de
modalités d’interventions éducatives et psychosociales en contexte de nature et d’aventure ? Cette présentation permettra dans un premier
temps d’exposer une synthèse de la perspective anglo-saxonne des fondements des interventions en contexte de nature et d’aventure.
Dans un deuxième temps, nous souhaitons engager les participants dans un dialogue qui à terme permettra de préciser, de reconnaître et
de valoriser la contribution de la francophonie.

BLOC 1 / PÔLE 3 - La notion de plein air : fondements, philosophies et épistémologies
Spécificités de la pratique de l’intervention plein air au Québec : considérations géographiques, techniques et socio-
historiques
Manu Tranquard*
*Université du Québec à Chicoutimi
Mercredi 23 octobre 2019, 13 h 30 / Local P2-4140 (Visioconférence)
Au Québec, il existe du point de vue des sciences humaines et sociales deux principaux référents qui influencent et balisent une conception
et une pratique de l’intervention plein air distinctes du reste de la francophonie. Un premier est d’ordre géographique et technique. Le
territoire québécois est marqué par une grande superficie, l’omniprésence de la nature, un réseau routier limité et une faible densité de
population. En pratique, bon nombre des activités de plein air se déroulent donc en région isolée (Mepham, 2013). Ce contexte conduit à
une exposition accrue des usagers à certains dangers spécifiques (Curran-Sills et al., 2013), et impose un corolaire technique : celui de faire
de l’autonomie avancée en milieu naturel un prérequis commun à l’ensemble des intervenants plein air professionnels. Le second référent
est d’ordre socio-historique et concerne le lien viscéral à la nature et constitutif de l’identité québécoise. Analysé d’un point de vue
ethnobiologique, il existerait un lien assez unique entre l’omniprésence de la nature et l’édification historique du peuple québécois, son
développement en tant que communauté distincte, et les valeurs et les modes de vie qui le caractérisent encore aujourd’hui. Ce lien
identitaire et patrimonial, serait de nature, en habitant les intervenants, à teinter et à singulariser la conduite des interventions en milieu
naturel qui sont opérées dans la province.

         SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
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Droit, développement territorial, gestion et marketing
BLOC 2 – PÔLE 4 / Droit, conflits et gouvernance
Les sports de pleine nature dans les espaces patrimoniaux protégés français : des activités «contre nature» régulées par un
droit concerté de l’environnement
Arnaud de Lajartre*
*Université d'Angers
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Le développement des pratiques sportives dans certains espaces de nature questionne un enjeu collectif essentiel : malgré leur valeur
touristique et récréative, une part importante de ces sites sont des espaces protégés au titre de leur patrimoine naturel. Parcs nationaux,
réserves naturelles, sites Natura 2000, E.N.S. (espaces naturels sensibles des Départements) constituent avant tout des formes de
sanctuaires pour la biodiversité qu’ils abritent. Les zones concernées sont donc protégées par des outils juridiques différents, cherchant
principalement à interdire, restreindre ou contrôler les activités humaines. Dans cette optique, certaines pratiques sportives (quads/motos)
peuvent se trouver interdites en raison des pollutions qu’elles génèrent ; mais, s’il ne s’agit que de perturbations des milieux, le droit de
l’environnement peut aussi se contenter de les encadrer par des réglementations locales. Les gestionnaires de ces espaces doivent alors
redoubler d’inventivité juridique afin d’affiner les règles de droit pour les adapter aux usages sportifs des zones protégées. Une simple police
répressive de l’environnement ne suffit pas. Le droit va servir à découper l’espace (sous-zones) et le temps (calendrier annuel ou horaires)
pour concilier sports et biodiversité. Sous cet angle, le recours à la concertation avec les associations de pratiquants permet de passer d’une
réglementation unilatérale à des conventions partenariales.
La communication reposera sur les résultats d’un programme de recherche (géographie-droit) portant sur plusieurs grandes zones humides
littorales françaises, largement marquées par les sports de nature (kite surf, planche à voile, randonnée, course à pied, kayak) ; seront
mobilisés pour le propos la baie de Somme (nord France) et les étangs de la Narbonnaise (sud France).

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 2 / PÔLE 4 - Droit, conflits et gouvernance
Pratiques, modalités d’accès et protection de la nature : un triptyque consensuel ou conflictuel?
Camille Girault*
*Université Savoie Mont Blanc
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
À partir d’observations dans les Alpes françaises et en Europe du Nord, cette proposition consiste à questionner les liens entre pratiques,
modalités d’accès et protection de la nature. En abordant diverses activités et usages au sein ou aux alentours d’espaces protégés
(randonnée, trail, parapente, cueillette, contemplation…), l’objectif est non seulement de faire ressortir des écarts et des traits communs
entre ces deux contextes culturels et spatiaux, mais aussi d’aborder de manière transversale les formes et les pratiques d’accès à la nature.
En effet, alors que dans les pays nordiques il existe un droit d’accès à la nature qui garantit certains usages et qui affirme certaines valeurs,
en France seules des servitudes permettent d’assurer l’accès à des itinéraires ou des espaces de montagne. Les politiques de protection
complexifient ces cadres réglementaires, tantôt en les élargissant, tantôt en les restreignant, et elles modulent ainsi les pratiques de nature
et les valeurs associées à cette dernière. L’accès à la nature étant une condition sine qua non de sa pratique, les pratiquants qui souhaitent
y accéder pour des motifs variés s’accommodent plus ou moins bien de ces dispositifs. En somme, au-delà d’une approche comparative des
rapports à la nature, ce seront bien des enjeux culturels et politiques qui seront soulevés.

BLOC 2 / PÔLE 5 - Tourisme, développement et gestion des territoires de pratique
Les sports de nature comme vecteurs de développement territorial : le cas de la vallée d’Aspe dans les Pyrénées
Olivier Bessy*
*Université de Pau et des Pays de l’Adour
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H0-1110
En pleine transition, les territoires montagnards et ruraux sont aujourd’hui confrontés à de nouveaux enjeux en matière de stratégie de
développement. Dans ce contexte, les équipements sportifs et touristiques centrés autour des sports de nature constituent des outils de
structuration particulièrement importants qui dépassent les simples enjeux de consommation pour les usagers/clients, pour concerner des
enjeux de valorisation des territoires. Le concept de « station sport de nature » développé en Vallée d’Aspe dans les Pyrénées, nous semble
être un bon exemple d’innovation territoriale car il repose sur un diagnostic et un projet de territoire partagé, favorise la construction d’un
écosystème partenarial et permet le passage de la ressource initiale à la ressource construite qui devient, de facto, une « ressource
territoriale ».

BLOC 2 / PÔLE 5 - Tourisme, développement et gestion des territoires de pratique
Émergence, structuration et diffusion de la randonnée pédestre en Bretagne (1975-2007)
Michaël Attali*, Doriane Gomet*, Yohann Fortune* & Yohann Rech*
*Université Rennes 2
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H0-1110
La randonnée pédestre constitue aujourd’hui l’activité physique la plus pratiquée en France. Inégalement organisée à travers le territoire,
elle connaît un développement considérable à partir des années 1970 dans la région Bretagne. D’abord en zone intérieure, les marcheurs
s’aventurent sur le littoral, notamment avec le déploiement du GR34. S’appuyant sur l’Association Bretonne des Relais et des Itinéraires
(ABRI), les bénévoles du Comité national de randonnée pédestre jouent un rôle structurant tant dans l’organisation que dans la philosophie
attachée aux loisirs pédestres. Patrimonialisation, souci environnemental, attention sanitaire, sociabilité et valorisation rurale sont quelques-
uns des éléments qui vont structurer un véritable projet social, éducatif et culturel. Si les conflits entre les principaux acteurs de ce projet
sont notables, il n’en demeure pas moins que, profitant d’aides publiques et d’une appétence des autochtones comme des touristes, l’ABRI
d’une part et les représentants régionaux de la fédération française de randonnée pédestre d’autre part, contribuent à dynamiser les loisirs
pédestres sur le territoire breton. Leur implication passe entre autres, par le défrichage des sentiers, la progressive cartographie des
cheminements (balisage, etc.) et la production de topo-guides. Leur implication contribue à l’émergence d’une littoralité par les loisirs
pédestres marquant durablement le territoire ainsi que la naissance d’une multitude d’associations de randonnée fréquentées par une
population locale en quête de sociabilité.
Afin de saisir les dynamiques sociales et culturelles liées aux loisirs pédestres, nous étudierons les archives de l’ABRI de 1975 à 2007 en
les croisant avec les documents produits à l’occasion des assises nationales de la randonnée ainsi que celles du comité régional de
randonnée pédestre. Nous mènerons également plusieurs entretiens avec les acteurs ayant contribué à cette histoire.

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 2 / PÔLE 5 - Tourisme, développement et gestion des territoires de pratique
Les pratiques physiques de plein désert. Des représentations de l’environnement aux constructions de territoire
Christophe Gibout*
*Université du Littoral Côte d'Opale
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H0-1110
Partant d’enquêtes réalisées sur les pratiques physiques de pleine nature (randonnées dans le Sahara et en Asie Centrale) et prenant
également appui sur une revue de littérature questionnant aussi d’autres pratiques de désert (Sibérie, Grand Nord, etc.) ainsi que sur une
analyse du matériau publicitaire destiné aux usagers, la présentation entend questionner les représentations de l’environnement et la
construction des territoires à l’oeuvre. Dans cette double optique, il s’agira d’abord de mettre au jour les perceptions et projections de
l’environnement ou du rapport homme/nature qui traversent les différentes catégories de personnes mobilisées dans la cadre de ces
activités désertiques (touristes sportifs, accompagnateurs, autochtones, entrepreneurs de services sportifs touristiques etc.). Comment, par
exemple, s’y côtoient des imaginaires divergents voire antagoniques ou concurrentiels ? Ensuite, nous montrerons comment, et dans
quelle(s) mesure(s) au regard d’activités qui sont passagères pour les usagers et d’un faible nombre de permanents, ces représentations
participent de systèmes d’acteurs en interrelations qui permettent aux systèmes territoriaux de conserver une relative stabilité et d’y
organiser un vivre-ensemble durable. Sera donc finalement posée la question de l’équilibre instable entre les piliers environnemental,
économique, sociétal et politique du développement local durable ainsi que des transactions à l’oeuvre pour les concilier.

BLOC 2 / PÔLE 5 - Tourisme, développement et gestion des territoires de pratique
L’application de la notion de tourisme scientifique au Brésil: un inventaire préliminaire des projets et initiatives
Michel Bregolin*, Laura Rudzewicz**, Fabien Bourlon*** & Pascal Mao****
*Universidade de Caxias do Sul / **Universidade Federal de Pelotas / ***Centro de Investigación en Ecosistemas de la Patagonia /
****Université Grenoble Alpes
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H0-1110
À partir de la notion de Tourisme Scientifique proposé par Bourlon et Mao (2011; 2016) cette recherche interroge les liens entre pratiques
touristiques et la recherche scientifique au Brésil. Il propose de caractériser l’offre du point de vue des pratiques proposées, par l'analyse de
certains projets et initiatives de tourisme scientifique au Brésil recensées sur internet. Il discute ensuite les similitudes et les divergences
avec les quatre formes proposées : 1) du tourisme d’exploration et d’aventure à dimension scientifique ; 2) du tourisme culturel à contenue
scientifique ; 3) de l’écovolontariat scientifique ; et 4) du tourisme de recherche scientifique (Mao et Bourlon, 2011; 2016). Il s’agit
d'interroger la pertinence de ces projets et initiatives dans la dynamique touristique des territoires. Cette contribution permet de présenter un
inventaire préliminaire des pratiques et produits de tourisme scientifique au Brésil. Il présente les résultats d'une première étape d'une
recherche visant à comprendre les conditions d’émergence et les défis du développement du tourisme scientifique au Brésil.

BLOC 2 / PÔLE 5 - Tourisme, développement et gestion des territoires de pratique
Les pistes de ski de randonnée : quelles perspectives de renouveau?
Dominique Kreziak*, Véronique Reynier** & Philippe Bourdeau**
*Université Savoie Mont Blanc / **Université Grenoble Alpes
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H0-1110
La pratique du ski de randonnée est en pleine évolution. Parallèlement à l’augmentation du nombre de pratiquants la pratique se diversifie,
s’éloignant parfois de l’idée d’une activité libre en pleine nature. Ainsi, la pratique au sein même des domaines skiables se développe,
entraînant à son tour aménagements et balisages. Nombreuses sont les critiques remettant en cause la légitimité de cette forme de pratique
encouragée par une recherche de rentabilité économique et de contrôle des circulations des pratiquants de la part des stations. Si cette
évolution peut être perçue comme un détournement de la pratique de ses valeurs originelles, n’est-elle pas également susceptible de
participer au renouvellement des contours du tourisme sportif (AlpNet 2016) ? C’est sur la base d’une quarantaine d’entretiens menés
auprès de différents acteurs de la pratique (qu’il s’agisse de gestionnaires ou de pratiquants) que nous tenterons de répondre à cette
question.

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 2 / PÔLE 5 - Tourisme, développement et gestion des territoires de pratique
Enjeux et concrétisation du tourisme scientifique aux confins des Amériques, une étude comparée entre le nord du Québec
et la Patagonie chilienne
François de Grandpré* & Fabien Bourlon**
*Université du Québec à Trois-Rivières / **Centro de Investigación en Ecosistemas de la Patagonia
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H0-1110
La présente recherche, financée par le ministère des Relations internationales de la Francophonie du Québec (MRIF) et le fonds de
recherche chilien programa regional CONICYT R17A10002-CIEP (Chili) s'inscrit dans le cadre d'une collaboration internationale entre le
Québec et le Chili, qui vise à favoriser les échanges en matière de développement touristique et la recherche de nouvelles avenues pour les
confins de nature du nord du Québec et de la Patagonie chilienne. Les deux extrémités des Amériques ont des enjeux communs sur le plan
du tourisme. L’offre aussi comporte ses similitudes. Les deux destinations attirent des visiteurs de longue distance, hors des sentiers battus,
prêts à assumer le coût élevé de leurs séjours pour vivre des voyages d'aventure à la fois continentaux et océaniques liés à la découverte
d'une « nature sauvage » en présence de cultures qui habitent aux confins du monde.
Les résultats préliminaires montrent des similitudes entre le potentiel de développer le tourisme scientifique au nord du Québec et en
Patagonie chilienne, mais les structures de gouvernance des destinations restent distinctes. Bien que la Patagonie chilienne ait amorcé très
tôt la mise en place du tourisme scientifique, le Québec pourrait se révéler mieux positionné sur le marché international grâce à la présence
de ces organismes territoriaux.

BLOC 2 / PÔLE 6 - Marketing, réseaux sociaux et e-consommation
Stratégies innovantes dans l’événementiel sportif de nature dans une perspective de développement de produits
touristiques sportifs : le cas de l’ultra-trail Harricana du Canada
Marc Vaillancourt*
*Université du Québec à Trois-Rivières
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Cette proposition de communication vise à présenter la problématique, le contexte théorique, la revue de littérature et la méthodologie de ce
projet de recherche. Celui-ci s’articule autour de l’engouement envers les sports d’endurance en pleine nature et la création de nombreux
événements touristiques sportifs à vocation participative. La problématique de cette étude met en relation le développement de la stratégie
de marque d’une organisation événementielle sportive innovante dans une optique de développement de produit touristique sportif. Afin de
répondre à cette problématique, l’étude de cas d’un événement de course en sentier « trail running » particulièrement prolifique a été
préconisée en s’appuyant sur les cadres conceptuels de Richelieu (2018) et de Bessy et Suchet (2017). L’analyse de l’efficacité de la «
stratégie marketing territoriale » de l’événement l’Utra-Trail Harricana du Canada permettra de mieux comprendre l’influence du processus
d’innovation et du développement stratégique de l’organisation événementielle dans la conception d’un produit touristique événementiel
participatif suscitant le développement d’une région du Québec. Plus précisément, la recherche vise à démontrer que l’évaluation de la
stratégie marketing territoriale d’un événement spécifique permettra de fournir des recommandations à l’organisation événementielle ainsi
qu’aux acteurs territoriaux de la région.

         SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 2 / PÔLE 6 - Marketing, réseaux sociaux et e-consommation
Les sentiers numériques du littoral français : en transition vers l’éco-tourisme? L’analyse de consommations des
randonneurs pédestres
Noemi Garcia-Arjona* & Orsolya Czegledi*
*Université Rennes 2
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Pour répondre aux dynamiques récréatives contemporaines et à l’amplification des demandes ludiques et touristiques des visiteurs, les
gestionnaires des sites naturels font face à un dilemme de s’investir dans des technologies digitales ou de se recentrer vers les pratiques les
plus emblématiques, en réduisant les consommations futiles et superflues (Corneloup et al, 2018).
Souvent, les projets autour d’innovation des sentiers pédestres proposent des informations numériques le long du parcours ; cependant, les
modalités d’utilisation par les visiteurs sont très peu étudiées.
Notre étude vise à comprendre les raisons des consommations des visiteurs des sentiers numériques au travers l’analyse des trajectoires
personnelles. Une enquête par questionnaire (n=589) et des entretiens semi-directifs (n=34) ont été réalisés sur deux sentiers littoraux
français.
Nos premières conclusions révèlent que les amis et Internet constituent les sources majeures d’information. Bien que le 79% des français se
servent tous les jours de leur smartphone, ces appareils sont rarement utilisés lors des randonnées. L’âge moyen des répondants (53,62
ans) et la mauvaise réception du réseau peuvent expliquer ces résultats, bien que les entretiens les nuancent et révèlent que l’utilisation des
outils numériques lors de la randonnée les empêche de profiter pleinement de la nature.

BLOC 2 / PÔLE 6 - Marketing, réseaux sociaux et e-consommation
La transition numérique dans les sports de Nature
Pascal Mao*
*Université Grenoble Alpes
Jeudi 24 octobre 2019, 8 h 30 / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Cette intervention interroge les modalités d’entrée des sports de nature dans une nouvelle ère numérique. L’hypothèse est que les modes
de sociabilités et les formes d’organisation territoriales vont être très largement impactés par cette transition. Cette contribution se concentre
sur l’émergence de sites communautaires et collaboratifs qui s’affirment comme une logique alternative aux deux autres tendances
observables au sein de notre nouvelle société numérique, la première est qualifiée d’étatique et normative, la seconde d’ultra libérale.
Toutes les pratiques sportives et récréatives de nature sont concernées. Sont abordés les conditions et principes fondateurs de la création
de ces nouveaux communs informationnels ainsi que leurs impacts sur les dynamiques des activités.

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC
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  Transition récréative et encadrement des pratiques
BLOC 3 / PÔLE 7 - La transition récréative
L’expérience de l’Yeu de vie : illustration d’un monde en transition
Maxence Cordonnier*, Lilian Nobilet* & Ludovic Falaix*
*Université Clermont Auvergne
Jeudi 24 octobre 2019, 14 h / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Le CE Michelin de Clermont-Ferrand dispose d’un patrimoine immobilier (villages vacances et centres de colonies) vieillissant. A l’aune
d’une décision importante (vendre ou restaurer) concernant l’un de ces centres, le CEM a fait le choix d’une troisième voie, celle de la
transition.
A partir d’une démarche fondée sur une ethnographie énactive a alors émergé un projet de laboratoire récréatif. Ce nouvel espace, qui
prend nécessairement en compte les dynamiques sociales locales et qui met en place un véritable Système Culturel Localisé, requestionne
les dimensions de participation, de politique publique, d’aménagement ou encore de gouvernance. L’Yeu de Vie ne se conçoit pas comme
un produit touristique ou culturel que des clients viendraient consommer mais comme un espace inscrit dans une écologie du milieu et qui
propose une expérience complète fondée sur la question de l’habiter.
Le projet de L’Yeu de Vie met en exergue le fait que la transition que connaissent les espaces récréatifs dépassent le seul champ des loisirs
et met en lumière de possibles projets politiques qui émergent de nouvelles cosmogonies localisées/territorialisées. L’homme habite de
nouveau le monde en poète et la compréhension de cette poésie participe d’un réenchantement de sociétés en manque de résonance qui,
par la transition globale qu’elles connaissent, cherchent à sortir de l’hypermodernité et retrouver des utopies en actes, des hétérotopies.

         SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 3 / PÔLE 7 - La transition récréative
Spatialités et modalités de la transition touristique en territoire de montagne. Territoires, espaces et réseaux autour des
activités d’itinérance dans le Queyras
Yann Borgnet*
*Université Grenoble Alpes
Jeudi 24 octobre 2019, 14 h / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Cette communication vise à interroger les leviers et les ressors de la transition, grâce aux apports théoriques de la sociologie pragmatique.
Plus spécifiquement, nous exposerons la composition progressive d’un réseau d’acteurs et d’actants autour du développement des activités
d’itinérance dans la vallée du Queyras (Hautes-Alpes). Ce contre-modèle de développement se base sur un implicite différent de celui qui a
présidé à la création des « stations-villages » du Queyras, et permet de concevoir le développement territorial non comme le fruit d’une
planification, mais comme un processus improvisé. L’implication principale réside dans une temporalité ouverte sur l’imprévisibilité.
Le concept d’innovation par retrait permet ainsi de comprendre le cheminement conduisant à transformer progressivement des liens
informels en un acteur de promotion et de mise en visibilité du territoire au travers des activités d’itinérance. La particularité de cette
innovation a été de se développer en marge des acteurs institutionnels de promotion du tourisme, en développant d’abord des liens
permettant de conserver de grands degrés de liberté, puis en s’inscrivant a posteriori dans un cadre institutionnel par le truchement d’un
principe supérieur commun territorial issu des cités civiques et écologiques.

BLOC 3 / PÔLE 7 - La transition récréative
De l’après-tourisme à la transition récréative : chantiers en cours et pistes programmatiques
Philippe Bourdeau*
*Université Grenoble Alpes
Jeudi 24 octobre 2019, 14 h / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
La grille de lecture « imparfaite et provisoire » de l’après-tourisme a été proposée au début des années 2010 afin de rendre compte de façon
la moins normative possible du changement du statut des pratiques récréatives et de leurs représentations dans la modernité tardive, dans
un contexte de recomposition « critique » (au double sens de « crise » et de mise en cause) » des relations entre l’Ici et l’Ailleurs. Elle se
présente comme une notion composite destinée à articuler entre elles trois modalités mutantes du tourisme moderne : post-tourisme(s),
trans-tourisme et hyper-tourisme.
La communication examinera comment elle s’articule avec la notion de transition récréative, qui revêt quand à elle une dimension plus
normative, définie comme un ensemble de processus, démarches et actions à différentes échelles sociales, spatiales et temporelles par
lesquels les pratiques et politiques récréatives se transforment en cohérence avec les enjeux des changements culturels, climatiques,
énergétiques et économiques.
Cette démarche sera illustrée par des exemples issus de travaux en cours qui portent sur l’agir créatif dans le tourisme et les sports de
montagne, ainsi que sur l’intégration croissante du fait récréatif à des références à l’habiter et à l’art de vivre. Elle pointera aussi un volet
plus programmatique autour de questions montantes et de chantiers à investir comme l’intelligence climatique des pratiques récréatives, les
verrouillages socio-techniques dans le secteur touristique, et la prégnance du modèle de l’hypermodernité récréative.

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 3 / PÔLE 7 - La transition récréative
Le plein air et le travail : un enjeu de positionnement pour le comité d’entreprise français
Lilian Nobilet*, Maxence Cordonnier* & Jean Corneloup*
*Université Clermont Auvergne
Jeudi 24 octobre 2019, 14 h / Local H1-1110 (Salon André Desgagné)
Le comité d’entreprise en France a la particularité d’avoir une double compétence : le dialogue social et les activités sociales et culturelles.
Ces dernières, très marquées par les difficultés d’approvisionnement de l’après-guerre ont, au tournant des années 60, été le lieu
d’expérimentations et d’engagements progressistes dans le champ des loisirs et de la culture. À partir du milieu des années 80, s’est
progressivement installée une logique gestionnaire (ROSANVALLON). Il s’agit alors de gérer des flux, pour améliorer le pouvoir de
consommer du sport, de la culture. Cela se fait en échos à un affaiblissement du discours culturel des organisations syndicales, au profit
d’une centration quasi exclusive sur la négociation du prix de la force de travail : un syndicalisme fordiste.
A contrario, les approches managériales de l’entreprise peu à peu se sont émancipées d’une vision qui réduit le travail au contrat fordiste. Le
passage des économies d’échelle (produire en grand nombre un nombre réduit de produits) aux économies d’envergure (produire souvent
un nouveau produit, le Toyotisme) reconfigure le pouvoir managérial (ALTER, COUSIN). Le plus marquant est la place que prend la notion
de culture d’entreprise, vectrice supposée de l’engagement des salariés. C’est néanmoins toujours dans une visée instrumentale : la finalité,
ce n’est pas faire culture, c’est mieux produire. Le sport dans l’entreprise se sont des salles qui s’adressent au corps, dans une perspective
essentiellement hygiéniste et productiviste.
La question qui se pose est alors pour le CE est de se ressaisir de la question culturelle et sportive pour une reconfiguration politique de la
représentation du personnel. L’incongruité de la double compétence du CE, devient alors un potentiel.
Ainsi les activités de pleine nature, elles peuvent être un des lieux de re-politisation et, par là-même, une réponse à l’objectif du CE de faire
société : l’objet de l’activité sportive ce n’est plus l’homme et son corps, mais le monde, c’est-à-dire l’espace entre les hommes. (Arendt). La
nature devient l’espace transitionnel (Winnicott), dans lequel l’homme reconfigure son rapport à la pluralité des hommes.

BLOC 3 / PÔLE 8 - Professionnalisation des intervenants et encadrement des pratiques
De la nécessité d’un tronc commun des compétences transdisciplinaires pour un encadrement professionnel et sécuritaire
des interventions en plein air au Québec. Exploration
Nicholas Bergeron*
*Université du Québec à Montréal
Jeudi 24 octobre 2019, 14 h / Local H0-1110
Le domaine du plein air connait un fort essor actuellement au Québec, et un besoin de plus en plus important existe quant à la formation des
différents intervenants professionnels qui encadrent des groupes en contexte de plein air. Sur le plan scientifique, peu de travaux nous
permettent d’établir les bases de l’élaboration d’une telle ressource. Le projet de recherche sur lequel repose cette communication vise à
regrouper le maximum de données et de résultats possibles afin de permettre la mise en place éventuelle d’un programme pertinent,
réaliste, transversal et surtout, qui réponde aux besoins des milieux visés. Ce travail de structuration et de réflexion permettrait de répondre
aux nombreux défis rencontrés actuellement par les différentes professions impliquées. Dans un premier temps, la communication abordera
la problématique motivant ce projet de recherche et l’identification des besoins, en matière de développement et d’évaluation des
compétences, des différents milieux et professions qui utilisent le plein air comme outil ou contexte d’intervention au Québec. Dans un
deuxième temps, la communication se concentrera principalement sur l’identification des ensembles de compétences suggérées par
différents auteurs. L’objectif principal étant de stimuler la réflexion et les échanges sur la pertinence d’établir un tel programme
transdisciplinaire au Québec.

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
BLOC 3 / PÔLE 8 - Professionnalisation des intervenants et encadrement des pratiques
Les professionnels de l’encadrement et de l’accompagnement de randonnée pédestre en France : spécificités des logiques
professionnelles, organisationnelles et commerciales
Elodie Paget*
*Université Rennes 2
Jeudi 24 octobre 2019, 14 h / Local H0-1110
Cette communication s’intéresse aux spécificités du métier et aux logiques d’action des professionnels qui commercialisent de la randonnée
accompagnée, et qui participent à structurer l’offre en matière de loisirs pédestres sur un territoire. L’étude repose sur une enquête
qualitative menée en France, s’appuyant sur dix-huit entretiens semi-directifs et sur l’analyse des sites Internet et des brochures des
professionnels étudiés. En se situant à la croisée de la sociologie des organisations, du travail et des agencements marchands, nos travaux
de recherche mettent en évidence une hétérogénéité du métier lié à l’encadrement et à l’accompagnement de randonnée pédestre. Les
logiques professionnelles et organisationnelles des guides apparaissent en effet multiples. Nous montrerons que le cas de la randonnée
pédestre est particulier et complexe. L’activité renvoie à diverses qualifications, issues de pratiques et d’usages diversifiés et d’un statut
juridique spécifique qui en découle. Par ailleurs, la pluralité des statuts et des structures d’exercice et l’hétérogénéité des qualifications des
guides, se traduisent par une offre commerciale d’encadrement et d’accompagnement de loisirs de nature pédestres diversifiée, renvoyant à
différents champs d’intervention des professionnels et visant des clientèles variées.

BLOC 3 / PÔLE 8 - Professionnalisation des intervenants et encadrement des pratiques
Soutenir la transformation de la posture d’étudiant vers celle d’intervenant par l’utilisation de l’intervention psychosociale
par la nature et l’aventure
Sébastien Rojo*
*Université du Québec à Trois-Rivières
Jeudi 24 octobre 2019, 14 h / Local H0-1110
Le domaine de la relation d’aide n’a eu de cesse de se transformer au même rythme que le contexte sociétal et législatif (Cinq-Mars, 2009).
Face aux défis complexes du métier de la relation d’aide, l’intervenant doit souvent faire face à de nouvelles situations où ses capacités
d’adaptation sont souvent mises à l’épreuve et ses aptitudes à intervenir adéquatement sont cruciales face à des personnes vivant avec de
grandes difficultés d’adaptation. Afin de mieux former les futurs intervenants psychosociaux à la réalité du terrain, une méthodologie
expérientielle et axée sur l’utilisation de situations problématiques complexes et décontextualisées (nature) semble intéressante à explorer.
L’intervention psychosociale par la nature et l’aventure (IPNA) s’impose ici comme un processus qui permet de soutenir la transformation de
la posture d’étudiant vers celle d’intervenant (Rojo et Beaudry, 2016). Ainsi, l’IPNA facilite le processus d’émergence basé sur la création de
sens et concevant le changement comme un soutien à l’adaptation des pratiques face au défi de l’interdépendance des différents savoirs qui
permettent l’actualisation des compétences. L’utilisation de l’IPNA dans un contexte de formation peut-elle faciliter une meilleure
construction du soi professionnelle auprès de futurs intervenants face au défi de la relation à l’autre?

BLOC 3 / PÔLE 8 - Professionnalisation des intervenants et encadrement des pratiques
Les intervenantes en plein air au Québec
Joanie Beaumont*
*Université du Québec à Montréal
Jeudi 24 octobre 2019, 14 h / Local H0-1110
Au Québec, l’histoire du plein air est encore jeune, mais un changement est à l’œuvre et la pratique d’activités de plein air est en hausse
(MEES, 2017 ; Chaire de tourisme Transat, 2017). Des auteurs ont recensé certains aspects historiques du plein air au Québec (Bélec &
Larue, 2016). Il est, cependant, difficile de voir si la hausse des pratiquants a une influence sur les emplois rattachés. Des domaines
d’intervention semblent se dessiner : l’éducation, l’intervention psychosociale, le tourisme et le loisir. Ces domaines rassemblent plusieurs
types d’intervenants dont nous ne savons presque rien, surtout sur les femmes. Pourtant l’implication des femmes apparait de plus en plus
essentielle. La littérature anglo-saxonne expose les raisons pour lesquelles les femmes quittent les domaines d’intervention en plein air : la
conciliation travail-famille (Allin, 2004), le sentiment d’efficacité personnel (Loeffler, 1995), les rôles stéréotypés entre l’homme et la femme
(Emilsen et Koch, 2010). Nous ne sommes pas en mesure de savoir ce qui fait qu’elles y restent. Cette recherche souhaite cerner qui sont
les femmes qui interviennent en plein air au Québec ? Les objectifs sont de déterminer l’origine de leur intervention, de décrire qu’est-ce
qu’elles font à présent et d’identifier vers quoi elles aspirent.

          SYMPOSIUM FRANCOPHONE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE PLEIN AIR – UQAC – 23 AU 25 OCTOBRE 2019
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