Rapport d'activités 2011 - Coopaname
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Ce rapport est cofinancé par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Île-de-France avec le Fonds social européen. Rapport d’activités 2011
Sommaire Photographie p.4 Gouvernance p.6 Idées et utopies p.8 Vie démocratique p.10 Événements p.12 Collectifs économiques p.14 Vie des établissements p.16 Accompagnements p.18 Communication p.20 Comptes p.22 Et puis aussi… p.23 2
2011 fut une année riche et paradoxale pour la coopé- pleine page dans Le Monde, ont donné à chacune rative. Elle aura notamment vu le rétablissement des et chacun le sentiment que Coopaname parvenait comptes de la Structure après deux années consé- à un moment particulier de son histoire, après sept cutives de sous-financement de l’accompagnement ; années d’existence : sans doute pas encore tout à elle laissera aussi une curieuse sensation d’incomplé- fait l’âge de raison (que Fourier nous en préserve !), tude, beaucoup d’énergie ayant été dépensée pour mais le début d’un changement d’envergure. Au final, faire avancer des chantiers essentiels engagés dès ce sera sans doute ce que nous retiendrons de 2011 : 2010, mais qui n’aboutiront, au final, qu’en 2012. Après un moment privilégié où tout-à-coup, nos paroles deux ou trois ans de fonctionnement, les quatre prin- et nos actes sur le pouvoir, la propriété, le travail, la cipales instances de gouvernance (conseil d’adminis- protection sociale, la citoyenneté économique ont tration, délégation unique du personnel, commissions trouvé de l’écho ; où tout à coup, l’hétérodoxie a pris d’associés, direction générale) ont chacune pris un des allures de bon sens. Heureusement pour nous, temps de respiration démocratique, de distanciation du bon sens à l’orthodoxie, il y a du chemin, et nous et de reconfiguration, qui était nécessaire pour ac- avons encore quelques idées dans nos tiroirs pour compagner nos intrépidités à venir. Car l’entrée dans continuer de secouer les cocotiers et faire avancer la les murs de la Salamandre, cinq fois plus spacieuse réflexion collective. Mais cela sera pour 2012… que la boutique de la rue Saint-Blaise, mais aussi une Anne Chonik-Tardivel, présidente du conseil d’administration 3
Photographie Les coopanamien·ne·s Les activités économiques représentées à la Saint-Sylvestre 2011 Genre Lieu d’habitation Tentative de représentation simple 62+37+1A de la complexité des activités coopanamiennes Filles : 62 % Garçons : 37 % 16 Ni l’un, ni l’une, ni l’autre : 1 % 31 8 31 Âge -20 20-30 30-40 40-50 50-60 +60 ans 171= 151= 45 128= 224 30= 18= 0= 66 0 39 176 155 132 20 64 La plus jeune : Le plus âgé : Ana Jel, responsable d’une François Moisson Frankhauser, activité de commercialisation salarié d’une activité de conseil d’objets de déco artisanaux, en relocalisation, 75 ans +Hors Île-de-France : 37 23 ans ⊲ 80 % étaient demandeurs d’emploi ⊲ 522 coopanamien·ne·s à leur entrée dans la coopérative ⊲ 381 bulletins de salaire ⊲ 62 % ont au moins bac+3 en décembre 2011, ⊲ 90 sont nés à l’étranger ⊲ représentant 136 ETP 4
Évolution du chiffre d’affaires de la coopérative Quelques ratios pour celles et ceux Retour sur investissement pour (source : liasses fiscales) qui aiment cela la collectivité nationale 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Indice 100 en 2007 x 4,58 200 900 = 767 = 628 = 532 = € 100 310 = 160 = 85 = 22= 5= 0 45 68 9 3 4 8 7 2007 2008 2009 2010 2011 03 34 2 0 9 2 64 189 54 765 70 601 27 36950 Pour chaque euro d’argent public 29 5 129 50 8 954 1 86 3 3 4 5 versé à Coopaname, la coopéra- tive restitue 4,58 € de versements Nombre Ratio : chiffre Ratio : financements fiscaux et sociaux. De ce point de coopanamien·ne·s d’affaires réalisé par publics versés par accompagné·e·s coopanamien·ne coopanamien·ne de vue, chaque coopanamien·ne dans l’année équivaut à 3 auto-entrepreneurs Chiffre d’affaires le plus important : 393 028 €, (déduction faite de ce qu’il coûte Georges&Rosalie, création, fabrication et commercialisation à la puissance publique, bien sûr) d’objets de décoration et de puériculture 5
Gouvernance Renouveler le conseil Attiser la démocratie d’administration est pourtant lourd : au moins une réunion du Cette année, le renouveau carac- conseil chaque mois, deux séminaires annuels, Une cuvée de 22 nouveaux associé·e·s cette année. Enfin le sociétariat de térise le conseil d’administration. l’animation d’une commission, la participation notre coopérative ouvrière commence-t-il à ressembler « à quelque chose » ! Le « premier » CA, élu en 2008, était à différents groupes de travail, ainsi que le sui- Mais 83 associés au 31 décembre, c’est encore trop peu. L’objectif pour les vi des relations avec les différents partenaires parti tambour battant sur des bases années qui viennent est d’intégrer, chaque année, au moins une trentaine de Coopaname : CAE amies, institutionnels, minimales de fonctionnement. CJDES, Atelier, Cap Berriat, Minga, Coopérer d’associé·e·s supplémentaires. À l’image de Coopaname, c’est en pour entreprendre, Union Régionale des SCOP, avançant qu’il s’est construit. etc. À chaque fois, c’est bien au détriment de Michel Abhervé, chercheur, enseignant et consultant en économie sociale sa propre activité ou de sa vie personnelle Emmanuel Antoine, accompagnement de projets équitables, solidaires et de proximité que chacun.e choisit de s’investir — investis- Après deux ans, il s’était avéré nécessaire Frank Banchereau, commercial pour designers et fabricants d’accessoires musicaux sement heureusement compensé par un vrai de poser la réflexion sur la gouvernance en gé- Marie-Anne Bire, conseillère en relocalisation plaisir de se retrouver autour d’échanges tou- néral, et sur les rôles respectifs de la direction jours animés et constructifs, pour promouvoir Sébastien Bloc, développeur et chef de projet informatique générale et du CA en particulier, en reposition- l’intérêt commun. Lionel Boyé, formateur multimédia et internet nant ce dernier au cœur de la stratégie de la Anne Chonik-Tardivel, coach, formatrice coopérative. Le CA a été renouvelé pour moi- Jean Colladon, artiste plasticien, consultant et touche-à-tout et présidente du conseil d’administration tié sur ces bases clarifiées et a accueilli cinq Marie Crugnola, créatrice d’accessoires de mode nouvelles têtes – les femmes restant majori- Chapeau bas et merci aux administrateurs Stéphane Cutxan, spécialiste du bricolage pour les particuliers et les entreprises taires. C’est une belle énergie qui est insufflée sortants : Françoise Claustres, Nathalie Blan- Edith Dupont Six, consultante, coach et accompagnatrice d’équipes à la coopérative par ses administratrices et ad- chard-Hamel, Damien Lopez et Alain Dubois. ministrateurs. Pour chacun.e, l’investissement Carole Durand , psychologue Pascale Hayter, rédactrice et attachée de presse spécialisée dans l’environnement et l’ESS « Aujourd’hui, je suis associé Marie-Rachel Jolivet, coach et spécialiste de ludopédagogie et administrateur, et je crois que Hervé Landecker, traducteur anglais / français Catherine Lesnes, graphiste et maquettiste print c’est exactement ce que je vou- Dominique-Anne Michel, journaliste et réalisatrice lais en entrant à Coopaname : Claire Mollard, coordinatrice des programmes Coopaname à destination des jeunes m’engager, pour prendre ma Jean-Luc Perdereau, formateur, dépanneur et développeur informatique et web part à la réflexion, à la décision Françoise Pouchin, grande facturière de la coopérative commune, et à l’action. » Maëlle Ranoux, sociologue au service des collectivités et du développement durable Emmanuel Gradt, consultant, formateur, Laurent Sainmont, webmaster et créations web médiateur, et… administrateur Pierre Stemmelin, journaliste et rédacteur, spécialiste du son et de la high-tech 6
Représenter tous les coopanamien·ne·s « L’esprit d’ouverture, Dans les coopératives ouvrières où En raison des dif férentes at tentes des Big bang conceptuel membres élus, un séminaire de réflexion la qualité des débats les salariés sont les associés (et vice a été conduit à l’automne 2011, dont il est sorti et le volet solidaire versa), et a fortiori dans Coopaname que, au vu de la croissance de Coopaname, il Outre l’assemblée générale annuelle, où les travailleurs sont économique- devenait impératif de procéder à de nouvelles de Coopaname m’ont élections qui distingueraient la délégation du les associés se réunissent deux jours ment autonomes, le rôle d’institutions tout de suite séduit. par an, en mars et octobre, à l’occasion personnel du comité d’entreprise. Elles auront représentatives du personnel interroge. de séminaires de travail extrêmement lieu au printemps 2012. Je souhaite maintenant denses et à haute teneur de réflexion Dotée d’une représentation unique du per- franchir un pas de plus stratégique. Ces deux journées ont été sonnel depuis juin 2009, la coopérative a « L’année 2011 a connu de belles et conforter mon implica- consacrées à la conjonction de problé- expérimenté, avec cette institution, de nou- matiques juridiques et économiques, avancées mais aussi des lourdeurs velles modalités de gouvernance. En 2011, tion dans la vie de aux articulations coopérative / activités nous avons progressé presque exclusivement et des difficultés. Coopaname la coopérative. / coopérateurs. dans la production d’accords (plan de forma- est une entreprise complexe tion, plan séniors, parité hommes-femmes, Si j’ai réussi à pérenniser Au final, un big bang conceptuel sur etc.). Nous avons aussi abordé la question qui grandit très vite et nous mon activité, c’est grâce les notions de propriété, de pouvoir d’une mutuelle complémentaire ou encore des et de statut des personnes au sein de partions incontestablement nouveaux contrats de travail. Les chantiers en à Coopaname. Coopaname. Ces évolutions mèneront, cours restent nombreux : nous devons bien de loin ! Au-delà de nos obligations C’est à moi désormais en 2012, à une refonte complète des sûr améliorer notre action en faveur de la pré- documents juridiques circulant dans la légales, il nous faut inventer vention des risques (en particulier les risques d’aider Coopaname coopérative (avec notamment l’abandon psychosociaux, les risques de précarité, etc.), une représentation du personnel à grandir ! » de la convention d’accompagnement), arriver à définir des grilles tarifaires pour cer- mais aussi des méthodes de traitement ambitieuse, chaleureuse Hervé Landecker, tains métiers, harmoniser les statuts entre des résultats ou d’appréhension des l’ensemble des salariés de Coopaname, etc. et imaginative en tenant compte traducteur produits et des charges collectives. Il serait par ailleurs souhaitable de renforcer de la spécificité coopanamienne. » l’éducation populaire et la culture coopérative, Betty Serman, correctrice, rédactrice à la fois pour consolider les connaissances de chacun mais aussi pour favoriser la coopéra- et transcriptrice, secrétaire du comité tion entre les coopanamiens. Les sujets ne d’entreprise manquent pas ! 7
Idées et utopies Inventer une Mutuelle Diffuser nos idées de travail citoyennes et citoyens peuvent choisir de faire Et si l’innovation sociale majeure des société et de reconstituer, par eux-mêmes, et à Tout au long de l’année, Coopaname a été invitée à intervenir lors prochaines années était d’essence une échelle significative, des cadres collectifs de colloques, séminaires, débats, salons, tables-rondes. Voici une liste mutualiste ? pour y gérer démocratiquement de nouvelles de quelques-unes de ces interventions. solidarités, de nouvelles protections sociales et de nouvelles organisations de la production. La forme juridique mutualiste peut-elle être Salon des Entrepreneurs – Paris, 3 février Ce projet est celui de la « Mutuelle de travail » : utilisée opportunément dans d’autres champs « Démocratiser l’économie : les nouveaux modèles d’entrepreneuriat », une organisation économique émancipatrice que ceux de l’assurance, de la prévoyance table-ronde avec Hugues Sibille, Seybah Dagoma et Stéphane Veyer que construisent ensemble des personnes et de la protection sociale complémentaire ? afin d’y protéger mutuellement leur volonté de Conférence internationale de recherche en économie sociale (CIRIEC) A priori, le Code de la mutualité le permet. vivre dignement de leurs métiers. Coopaname Valladolid, du 6 au 8 avril Au moment où les mutuelles « classiques » se en porte l’idée depuis 2008. « De l’auto-emploi à la coopération : le cas des coopératives d’activités et d’emploi », banalisent, rendant illisible et invisible l’idée même de mutualité, réinvestir la forme la plus intervention de Catherine Bodet et Noémie de Grenier ancienne d’économie sociale pour innover en matière de travail et d’emploi peut sembler « En 2011, un pas important Collège des Bernardins – Paris, le 28 avril « Les entrepreneurs associés, ou comment repenser le travail », conférence de lancement une gageure. a été franchi. Avec le soutien, du séminaire « Économie et sens » par Stéphane Veyer Le jeu en vaut pourtant la chandelle ! Devant la relative impuissance des politiques notamment, de la Fondation Colloque de l’ESPER – Paris, le 20 mai publiques comme du marché à juguler le chô- La Mondiale, Coopaname a lan- « Pour une meilleure prise en compte de l’économie sociale dans l’éducation et les formations », mage de masse, l’économie sociale – et plus intervention de Claire Mollard précisément l’idée d’une auto-organisation cé une recherche-action visant XIe rencontres du RIUESS – Poitiers, du 15 au 17 juin économique et sociale d’individus dans le à inscrire ses développements « Coopératives d’activités et d’emploi : des éléments de réponse de l’économie sociale au cadre de sociétés de personnes – n’a cer- tainement pas encore exprimé toutes ses juridiques, méthodologiques délitement du rapport salarial fordien », intervention de Catherine Bodet et Noémie de Grenier capacités d’innovation. À ce titre, il est sans et techniques dans les pas Cercle du Leadership – Paris, le 5 juillet doute fécond d’appréhender les questions du « La gouvernance partagée, l’exemple des sociétés coopératives : modèle d’hier et travail, de l’emploi ou de la formation continue mutualistes. Cette démarche, de demain ? », dîner-débat avec Jacques Landriot (Chèque Déjeuner), Anne Chonik-Tardivel sous l’angle des risques qu’ils font courir à l’ex- accompagnée par un comité et Stéphane Veyer pression des capacités humaines. Il s’agit bien ici de se réapproprier la démarche mutualiste scientifique de haute tenue, Fondation de France – Paris, le 22 septembre « Coopératives d’activités et d’emploi : où en sommes-nous ? », intervention devant afin d’organiser la prévention et la protection devrait mener en 2012 le comité d’engagement « Emploi » de la Fondation réciproque des personnes contre des risques professionnels, économiques et sociaux ; de à une publication sur le sujet. » Institut d’Aménagement et d’Urbanisme – Paris, le 17 mai remettre de la démocratie dans l’idée même Noémie de Grenier, administratrice « Innovation, réseaux de travail et territoires », intervention de Stéphane Veyer sur le thème de sécurité sociale ; de montrer que des et coordinatrice de la recherche-action « Les coopérations et organisations collectives » 8
Fêtons le Printemps Le Printemps pour une économie équi- Chaire amie table, por té par l’association Minga, est organisé chaque année par un collectif de douze organisations, dont Coopaname, soucieuses d’équité dans le commerce. Il s’agit dans ce Créée en 2010, la Chaire d’écono- cadre d’interpeller les citoyens, pendant les mie sociale et solidaire de l’université trois mois du printemps et dans toute la France, Paris-Est Marne-la-Vallée a commencé en proposant des rencontres, projections, à développer cette année ses actions tables rondes, portes ouvertes, et ce afin d’ou- de recherche, de formation et de sen- vrir le débat et faire découvrir au plus grand sibilisation. Aux côtés d’Alternatives Économiques, de l’Atelier, de Chorum, « Le monde du travail reste nombre l’économie équitable et ses enjeux. de l’Irup, de l’Ugem, du Conseil Général Cette année, pour sa 4e édition, le thème en grande partie un monde a porté sur la question cruciale de l’alimenta- de Seine-et-Marne et de la Macif, Coo- paname a eu le plaisir de s’engager dans de féodalité, régi par d’anachro- tion : Démocratisons l’alimentation. Alimentons cette aventure en tant que partenaire la démocratie. niques liens de subordination opérationnel et financeur. Cette année, ce sont plus d’une centaine d’étudiants et dirigé par des hommes. qui ont bénéficié des enseignements Préparer la société de demain, de la filière ESS à Marne-la-Vallée. Pour nous, cette implication fait écho à une c’est aussi permettre l’émergence série d’autres interventions de la coo- de nouveaux rapports pérative dans les grandes écoles ou les universités, à Reims, Nanterre, HEC, IUP au travail, davantage basés Charles Gide, ESCP, etc. sur la confiance, la réciprocité, la décision collective ou l’apprentissage mutuel. » Joseph Sangiorgio, directeur général délégué 9
Vie démocratique Tisser la démocratie Échauffer les débats Cet automne, à l’occasion du séminaire des 2011 a vu la naissance d’une nou- associé·e·s du 18 novembre, les « commis- velle commission d’associé·e·s : « Vie sions », « chantiers » et groupes ad-hoc (les démocratique, éducation populaire « nadocs ») qui structurent le tissu démocra- tique de la coopérative ont été entièrement et communication interne ». repensés. Objectifs : améliorer le fonctionne- ment, l’organisation, l’accompagnement ou Son rôle se situe à un niveau stratégique – comme encore la communication au sein de la coop en laboratoire d’idées. Au regard de l’augmenta- veillant en permanence à la cohérence du pro- tion constante du nombre de coopanamien·ne·s, jet politique sous-jacent ; mais aussi : travailler l’enjeu démocratique est plus que jamais collectivement à des sujets transversaux, crucial. La commission se fixe donc comme réfléchir à des pistes de progrès pour sécu- premiers objectifs de définir les notions de riser davantage les parcours professionnels vie démocratique, d’éducation populaire et de des coopérateurs, et favoriser l’appropriation communication interne en soulignant leurs in- constante, par tous, du projet coopanamien. teractions, et d’organiser des débats dans les Au cœur du dispositif, quatre commissions lieux où se retrouvent les coopanamien·ne·s permanentes, pérennes, ouvertes à toustes afin d’impliquer et de sensibiliser le plus grand les associé·e·s, et coordonnées par un ou nombre à ce processus de réflexion. À ce jour, plusieurs administratrices-teurs : Recherche, la commission réunit huit personnes. Relations extérieures, Modèle économique et Vie démocratique. Au-delà, l’exigence de « En travaillant à l’élaboration d’un porter partout dans la coopérative, dans ses état des lieux, nous souhaitons moindres recoins, sans délais et sans se- cret, l’ensemble des questions qui engagent identifier les enjeux, les problèmes, l’entreprise collective, qui l’animent, qui la pour faire des propositions opéra- bousculent. La démocratie n’est pas une tionnelles. » donnée : c’est une construction de tous les Aurélie Jallut, graphiste, administratrice instants. ⊲ 49 réunions mensuelles dans l’année ⊲ 93 kg de café consommés (soit environ 9000 tasses) ⊲ Des milliers d’heures gastrosophiques 10
Universités d’Automne Questionner les revenus Se distancier de son travail Le 2 décembre s’est tenue la cinquième édi- Organiser une « journée de la qualité de vie au « Nous nous sommes retrouvés Les travaux de recherche ont été orientés tion des Universités d’Automne (UA), dont cette année par les résultats de l’étude du ca- travail (QVT) » dans le cadre de la semaine du le vendredi 10 juin à Jenner. le thème cette année était : « Ah ! Si j’étais binet Plein Sens sur la faiblesse des revenus même nom organisée par l’ANACT (Agence Et comme nous aimons les méta- riche… Gagner plus pour partager plus. dans la coop. Un papier, présenté par Noémie Nationale pour l’Amélioration des Conditions Et vice versa ». Une centaine de coopanamiens de Travail), voilà l’idée lancée par l’équipe No- phores, c’est une vision pâtissière de Grenier au colloque du Ciriec de Vallado- et quelques invités, étudiants et compagnons lid, a tenté de replacer cette réflexion dans véquilibres au début de l’année ! Idée reçue de la QVT que nous avons propo- de route de Coopaname, se sont retrouvés le contexte actuel de dégradation du rapport 5/5 par les coopanamien·ne·s, malgré l’ex- sée. Nous avons émis l’idée que rue Jenner pour réfléchir collectivement à la salarial, et d’aborder les ressorts profonds trême diversité de leurs contextes de travail. création et au partage de richesse au sein de Une enquête préalable a été menée en amont la QVT n’était pas la cerise sur de la coopérative, en particulier la mobilisa- la coopérative. Après une matinée de cogi- tion d’un patrimoine immatériel constitué de de cette journée pour connaître la vision des le gâteau, mais le gâteau tation intense, Jean-Baptiste de Foucauld et confiance, de reconnaissance, de création de coopanamien·ne·s sur le concept de QVT. La lui-même... et que chacun devrait Nadine Richez-Battesti, dans le rôle des deux droit, de démocratie. Au colloque du Riuess journée s’est articulée autour d’une plénière Grandes Oreilles, se sont employés avec suc- mettant en débat ce thème dans le cadre de la avoir sa part ! » de Poitiers, Catherine Bodet a prolongé cette cès, lors du débat de l’après-midi, à éclairer coop, et d’ateliers abordant les enjeux, notam- Olivier Hoeffel, consultant QVT idée, montrant en quoi ce patrimoine commun nos lanternes, pointer nos manques et ouvrir favorise créativité, innovation et résistance – ment sous l’angle de la communication ou du et gestion des risques psychosociaux des pistes de réflexion. autant de réflexions au cœur des Universités temps. d’Automne (UA) ou de la recherche-action sur la Mutuelle de travail. Composée de huit associé·e·s, la commission a également à son actif une nouvelle coopération avec Mélissa Boudes, doctorante en sciences de gestion, qui a choisi Coopaname comme sujet de thèse, et l’organisation d’une soirée spé- ciale avec Jacques Ion afin de poursuivre les débats des UA 2010. « L’objet de la commission Recherche est d’accompagner l’innovation coopanamienne, de la conceptualiser, de l’expliquer » Catherine Bodet, consultante en RSE, administratrice 11
Événements Il était une fois une Salamandre… La Salamandre, c’est le nouveau siège La pièce secrète de la coopérative. Après sept années de bons et loyaux services, Coopa- name a quitté ses locaux historiques Il y a une pièce cachée dans la Salamandre, presque un mais exigus de la rue Saint-Blaise, ses peu secrète : une salle blanche qui accueille les serveurs caves et ses coffres, pour s’installer à informatiques de Liazo et qui sera aussi prochainement la tête de pont d’un réseau de fibre optique. Liazo ? quelques encablures seulement, au Un groupe de jeunes, très jeunes, spécialistes de réseaux 3/7 rue Albert Marquet. informatiques complexes, parmi lesquels quelques coopanamien·ne·s ou ex-coopanamien·ne·s, qui après Ce local, lové contre la petite ceinture, a immé- avoir squatté les coins de table de la rue Saint-Blaise, ont diatement été surnommé « La Salamandre », eu suivi la coop dans son nouvel antre. Ils sont aujourd’hui égard à la bestiole accrochée sur le mur d’en quatre animés par une même volonté : travailler diffé- face. Depuis avril, il est, sur plus de 500 m², remment, en affirmant notamment le choix de grandir le siège social de la coopérative. Sont regrou- au sein d’un cercle affinitaire restreint (amis et proches). pées ici les fonctions comptables, administra- Les clients, eux, sont des opérateurs, des fournisseurs tives et de direction mutualisées à échelle de la d’accès à Internet ou encore des hébergeurs de sites coop, mais aussi les locaux des différentes ins- web. tances de gouvernance. Une première tranche des travaux a d’ores et déjà permis à une petite vingtaine de personnes d’installer leurs barda « Nous partageons les locaux du siège de professionnels. Une seconde tranche, en 2012, Coopaname qui accompagne notre trans- permettra l’ouverture d’une salle de formation et de vidéoconférence de 60 places, ainsi formation en Scop afin de pérenniser notre qu’un espace de co-working de 100 m² pouvant activité mais aussi formaliser nos affirma- accueillir 20 personnes et une (vraie) cafétéria. Coopaname a confié la réalisation des travaux tions politiques » à l’entreprise d’insertion APIJBAT (que nous Arthur Fernandez, gérant et cofondateur de Liazo recommandons chaudement). Karine Mazeau, coopanamienne de talent, a assuré la direction des travaux, la déco et les achats de meubles suédois bizarres des années 60. 12
Citoyenneté économique à cultiver Dans l’année, nous avons accueilli plus de 60 « Sous le nom de code mystérieux nouveaux jeunes porteurs de projets ; 20 ont Coopàprendre de « projet jeunes », été intégrés au sein de Coopaname, même si leurs compétences métier doivent encore être Coopaname démultiplie depuis affinées et leurs projets définis. Ils ont ainsi pu Résultat d’un partenariat entre 2009 les actions visant à promou- s’immerger dans le bain entrepreneurial de la Coopaname et la Chaire ESS de coopérative tout en bénéficiant d’un accom- l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, voir la citoyenneté économique pagnement renforcé en lien avec d’autres Coopàprendre permet à un groupe auprès des jeunes franciliens acteurs économiques et sociaux. La mise en d’étudiants de créer dans un cadre lien systématique avec des coopanamien·ne·s sécurisé une réelle activité écono- de 16 à 30 ans, et à permettre plus expérimentés a posé les prémices d’un mique sous forme coopérative le temps l’émergence et l’accompagnement « compagnonnage coopératif ». Par ailleurs, d’une année universitaire. En lien avec l’organisation à la Salamandre d’un Slow-dating des acteurs du territoire, les étudiants de leurs projets. » en partenariat avec l’Ur-Scop et la Mairie du choisissent collectivement un projet Claire Mollard, 20e a permis d’engager une dynamique collec- économique et le mettent en œuvre en responsable des programmes tive entre jeunes coopanamien·ne·s et autres bénéficiant de l’accompagnement de de citoyenneté économique jeunes coopérateurs (ou futurs coopérateurs) Coopaname lors d’un atelier hebdoma- du territoire. Enfin, l’ESS des métiers, en par- daire. Ainsi, les étudiants construisent Cette action spécifique à destination des jeunes tenariat avec Minga, permet, à partir d’une ensemble une entreprise coopéra- poursuit trois objectifs interconnectés : d’abord réflexion sur les métiers, d’intervenir auprès tive, de l’idée à la gestion quotidienne l’éducation active des jeunes aux logiques de de lycéens de Seine-Saint-Denis, de jeunes en en passant par l’entretien de l’affectio l’économie sociale, coopérative et équitable ; service civique ou encore d’habitants de foyers societatis. Expérimentée depuis octobre ensuite, l’amorçage de projet ; enfin, l’émer- de jeunes travailleurs, sous la forme d’interven- 2011, Coopàprendre réunit cinq étu- gence et l’incubation dans une dynamique coo- tions-formations en classe, de rencontres avec diants de première et deuxième année pérative des projets portés par des jeunes. En des professionnels, de visites d’entreprises ou de sociologie, qui développent un pro- 2011, ces programmes, désormais bien ancrés de participation de jeunes à des événements jet de café coopératif sur le campus. en Seine-Saint-Denis, ont été lancés à Paris. dédiés. 13
Collectifs économiques Des collectifs pour se connaître, s’épauler et pourquoi pas coopérer ! Studioscop La décision de créer un collectif de photographes date de 2009. Dans un premier temps pour échanger autour de notre métier et de nos savoir-faire, puis pour répondre à des appels d’offres de marchés publics qui semblaient surdimensionnés pour cha- cun d’entre nous. « Nous nous connaissons bien à présent et nous avons mis en place des prestations communes. Notre dernier projet concerne la création d’un studio de photo itinérant, mensuel, et partagé. Le but est de rapprocher les demandes spécifiques des coopanamien·ne·s (et autres) tout en permettant aux photographes de booker leurs journées de prises de vues studio. Des projets d’expositions collectives sont également à l’étude. » Cyril Ananiguian, photographe et élu au comité d’entreprise 14
Koumbit tradikté yo* Relations humaines Une Bouffée d’Art Frais ! Une vingtaine de coopanamien·ne·s sont traducteurs, dans dix Le collectif RH permet aux professionnels dont le métier est lié à Il y a plusieurs années, Dominique Chehwan, créatrice de bi- langues différentes. Le collectif des traducteurs, c’est d’abord des « la relation à l’autre » d’échanger, de se découvrir mutuellement, joux et d’accessoires de mode, rencontre au sein de la coopé- contacts, des échanges d’avis et des conseils entre ses membres de s’entraider, de proposer des prestations collectives, et plus rative une créatrice de bijoux textiles. Ensemble, elles essaient réguliers. Et cela est déjà très important pour des professionnels largement de penser et créer des synergies. de trouver et louer un espace parisien pour présenter leur tra- en général isolés ! Les réunions ont été fréquentées de façon ir- RH pour Relations Humaines et non pas Ressources Humaines ! vail et celui d’autres créateurs. Ainsi, depuis 2009, plusieurs régulière en 2011. Néanmoins, nous avons organisé une journée Pour ce collectif, l’année 2011 a été thématique. Plusieurs de coopanamien·ne·s investissent régulièrement, en groupe, le de présentation, par deux membres du collectif, d’outils d’aide ses membres ont partagé leurs savoir-faire sur des sujets liés prestigieux Viaduc des Arts. C’est autour de cette organisation à la traduction. Cette première étape a débouché sur la mise au thème de la violence (causes, prévention, affrontement des que s’est créée « Une Bouffée d’Art Frais », collectif de prospec- en place de deux journées de formation à l’un de ces outils par difficultés de la communication interpersonnelle, etc.). C’est de tion-action pour les artisans d’art, animé, outre Dominique, par une intervenante extérieure. Cela a certainement convaincu les cette première phase de rencontres et d’imagination de syner- Aurélie Martini et Guillaume Deroeux. participants que lorsque l’on fait des choses ensemble, il est fort gies possibles qu’est aussi née l’activité commerciale collective probable que le résultat soit positif pour chacun ! Et cela ouvre Novéquilibres. En 2010, une série de rencontres sur le thème la voie à de nombreuses bonnes idées pour 2012… Car on de- du stress, des risques psychosociaux et de la qualité de vie au vient vite accro au travail en équipe et au partage d’expériences. travail avait en effet montré l’intérêt partagé à mettre en œuvre Stéphanie Fortucci, traductrice une prestation collective. Novéquilibres a vocation à devenir un * Jeu concours : en quelle langue cette expression est-elle acteur de premier plan dans ce champ. rédigée ? Envoyez vos réponses à coop@coopaname.coop. Olivier Hoeffel, consultant QVT et gestion des RPS Collectif déco « Dès mon entrée à Coopaname, j’ai éprouvé le besoin de constituer un réseau dans un métier qui était nouveau pour moi, et pour lequel j’avais un carnet d’adresses de fournisseurs et d’artisans très restreint. Découvrant que la coopérative regrou- pait des métiers très différents, certains étant complémentaires de mon activité, j’ai eu envie de rencontrer ces personnes afin de partager nos expériences, faire connaissance, et peut-être envisager de collaborer. J’ai donc créé ce groupe qui reunit à présent tapissières, menuisiers, mosaïstes, paysagistes, peintres en décors, créateurs de mobilier en béton, décoratrices etc. Le groupe s’est aussi étendu à la coopérative Alter-Bâtir, même si nous ne nous sommes jusqu’ici pas réunis de façon régulière. » Liza Lena, décoratrice 15
Vie des établissements Aubervilliers Paris-Sud Nanterre Chevilly-Larue Ils ont embarqué « Malgré l’ouverture de la « L’année a été compliquée « Depuis mon arrivée en avril, Mounia Kessaci et Luc Mboumba ont Salamandre, le local de la par ma prise de responsabi- je suis frappé par l’intérêt rejoint l’équipe au printemps, dans la rue Jenner demeure le lieu lités à Scop276. Mais Mou- des acteurs départementaux. perspective du départ de Simon Careil de rencontre privilégié des nia a pris le relais et la belle Je récolte les fruits de l’impli- (parti faire le tour du monde…) et du coopanamien·ne·s, à la fois dynamique de l’établissement cation active, longue et ap- passage à mi-temps de Lydie Mendes le plus vaste, le plus pratique n’est pas retombée. La vie de préciée de Véronique Bous- sur Scop276 dont elle est devenue et le plus central à échelle de Coopaname à Nanterre est quet. La prochaine étape est cogérante en septembre. « Ça déménage aussi en l’Ile-de-France. C’est ce bras- toujours aussi riche de très de faire en sorte que nos lo- « J’ai pu mettre en pratique la fameuse Seine-Saint-Denis ! Après des sage de situations variées, belles initiatives collectives, à caux de Chevilly-Larue consti- devise coopanamienne « apprendre en années à nous côtoyer sur illustrant parfaitement la no- la fois ancrées sur le territoire tuent un lieu de travail partagé faisant » ! Au programme : observation, le territoire, à développer des tion de coopérative, qui fait et originales à échelle de la pour les coopanamien·ne·s du apprentissage puis assistance admi- réflexions et des positionne- la vie et la densité de cet éta- coopérative. » territoire. » nistrative à la Salamandre. J’ai ensuite ments communs, ici et ailleurs, blissement. » Lydie Mendes, Luc Mboumba, commencé à animer des ateliers et nous avons décidé avec Minga Vincent Jacquin, coordinatrice coordinateur préparer les mensuelles nanterriennes. de mutualiser nos moyens coordinateur Paris-Sud Hauts-de-Seine Val-de-Marne Enfin, quelques mois plus tard : accom- et d’accueillir leurs bureaux et pagnement des coopérateurs ! » leur centre de ressources au Mounia Kessaci, sein de notre établissement. » chargée d’accompagnement Noémie de Grenier, coordina- trice Seine-Saint-Denis nombre de personnes 272 114 96 accueillies : 92 nombre de porteurs de projet ayant bénéficié 95 52 53 d’entretiens individuels : 64 nombre de coopéra- 33 23 30 teurs intégrés : 32 nombre de coopéra- 18 12 10 teurs sortis : 14 16
Coopératifs! Le Mans Paris-Est Carnet rose : Communauté Esscoop de coopérateurs « Malgré les incertitudes sur le « En avril, un peu plus d’un Le cœur battant de Coopa- L’histoire commence par une La naissance d’Esscoop a renforcé régime des Services à la per- an après leur intégration à la name demeure l’est parisien. rencontre en février 2010 l’idée d’association entre coopératives sonne et un certain reflux des coop, les Coopanamanceaux La grande affaire de 2011 res- avec des élus de la Commu- et sa traduction en matière aspirations à se lancer sur ce sautent un grand pas en choi- tera le déménagement d’avril nauté d’Agglomération des de gouvernance : le sociétariat croisé. secteur, Coopératifs!, filiale de sissant d’ouvrir un local en à la Salamandre. En chan- Lacs de l’Essonne (CALE), qui Outre sa filiale Coopératifs!, Coopa- Coopaname juridiquement plein centre du Mans, à deux geant de locaux, Coopaname regroupe les communes de name est désormais intimement liée indépendante, continue son pas de la gare. Créé en 2010 ambitionne aussi de fédérer Grigny et Viry-Châtillon. Le à sa marraine (Vecteur Activités, bonhomme de chemin. La plu- pour accueillir une quinzaine autour d’elle d’autres activités courant passe, nous sommes à Grenoble) et à ses filleules (Scop276 part des activités relèvent de de rescapés du naufrage de coopératives, dont Liazo, les sur la même longueur d’onde. à Rouen et Esscoop à Viry-Châtil- la maintenance informatique, Clés en Mains 72, l’établisse- espaces d’incubation et de co- La CALE a une ambition forte lon), au travers notamment d’une du petit bricolage, du jardi- ment est en train de tourner la working, et les programmes pour l’économie sociale et mutualisation complète des services nage et des cours à domicile. page. Prochaines étapes de de citoyenneté économique Coopaname donne un coup comptables. Les cinq coopératives 90 % des membres de Coo- ce renouveau : donner une ne sont que les prémices. de main, notamment en forment surtout ensemble une seule et pératifs! sont également sala- visibilité à Coopaname dans « La Salamandre, c’est d’abord matière de sensibilisation/ même communauté de coopérateurs, riés de Coopaname. » la Sarthe et nouer quelques une activité intense, mais aus- formation des personnels et qui partagent les mêmes réseaux Véronique Bousquet, partenariats avec des acteurs si un va-et-vient permanent et des élus. Très vite, la CALE sur extranet, les mêmes moments coordinatrice Coopératifs! locaux. » beaucoup de convivialité. » souhaite l’ouverture d’un éta- de réflexion et de recherche, le même Omar Benouaret, Aurore Vandenbilcke, blissement Coopaname sur projet politique, et qui se soutiennent chargé d’accompagnement secrétariat général place, ce qui n’est pas réali- mutuellement quand le besoin s’en fait sable. La solution déterminée sentir. ensemble est celle de l’essai- mage : Coopaname et la CALE 55 0 131 recrutent ensemble un(e) por- teur de projet qui incubera la future SCOP au sein de Coo- 35 2 67 paname en partageant pen- dant près de cinq mois non seulement le quotidien de 19 1 24 l’ensemble de l’équipe, mais aussi celui de n’importe quel entrepreneur en CAE. Ainsi est née Esscoop, portée par 8 2 13 Goénael Lebrault. 17
Accompagnements Un Cercle des Possibles Histoire de pairs Quel est le point commun Le réseau Coo’Pairs, c’est l’histoire entre Caroline Rome, soph- d’un entrepreneur qui se pose des rologue, Jean-Marie Chauvin, musicothérapeute, Sophie questions d’entrepreneur et fait appel Courmont et Nathalie Golliet, à d’autres entrepreneurs, ses pairs, professionnelles de la communication, Cathe- pour l’écouter, l’éclairer et l’aider à rine Lesnes, graphiste, Marie-Rachel Jolivet et trouver SA solution. Philippe Martin, coachs ? Sans aucun doute, l’envie de partager pour En mai 2011, confrontés à un questionnement progresser ! Partager son savoir-faire et son ex- concernant leur activité professionnelle, deux périence avec d’autres coopanamien·ne·s. Par- coopanamiennes organisent une « réunion tager aussi l’envie d’oser. Sept parcours, sept de pairs », sur une idée de Lydie Mendès. Très personnalités regroupées en un cercle ouvert vite, l’envie est forte d’aller plus loin. Un groupe à tous : Le Cercle des Possibles. Créé en 2010, de sept coopanamien·ne·s majoritairement ce collectif propose au sein de Coopaname, Nanterriens, se compose et une véritable dy- Accéler’Action, une série d’ateliers répartis en namique créative émerge. Chacun, à l’écoute cinq journées et organisés en trois thématiques de l’autre, apporte ses compétences et ses ex- où chacun est invité à travailler sur ses capa- périences, nourrissant en permanence le travail cités de communication personnelles : Osez collectif. Pendant plus de sept mois, au cours de entreprendre – Maîtrisez votre communication quelques soixante-dix heures de rencontres, – Approchez vos clients avec aisance. ils ont réfléchi aux potentiels et implications Les ateliers, aux contenus parfois inattendus, de cette pratique dans leur coopérative. permettent de gagner en autonomie, d’ouvrir « Le groupe se prépare maintenant à déployer des possibilités d’actions dans de nouvelles la pratique dans Coopaname et à la développer situations concrètes à un moment ou certains commercialement sous une marque commune. » peuvent être en recherche d’un second souffle Alexandrine Mounier, après plusieurs mois d’activité à Coopaname. conseil en implications humaines En 2011, six groupes, soit environ une cinquantaine de personnes, ont participé à Acceler’Action. 18
Parcourir sa vie Ratés ⊲192 ateliers formels organisés Expérimentée par Henri Desroches et ensei- « Il m’est apparu comme une Il y a les succès – mais il y a aussi les gnée au CNAM par Jean-François Draperi, évidence que je devais axer flops ! Les quelques projets ratés de dans l’année l’autobiographie raisonnée s’est installée à mon activité sur une par- 2011 auront, pour certains, simplement Coopaname au rang des outils d’émancipa- tie jusqu’à présent négligée déçu les espoirs qu’on avait placés tion. Carole Durand, psychologue, Céline Bou (la formation). J’ai aussi pris en eux. Parfois, les pilules furent plus ⊲77 rencontres professionnelles de Séjean, coach, et Nathalie Delvolvé, rédactrice conscience de ma capacité à compliquées à avaler et à digérer. Ce groupes sectoriels ou thématiques et biographe, proposent depuis deux ans aux entraîner les autres dans des fut d’abord l’histoire de cet énôôôrme coopanamien·ne·s de revisiter leurs parcours projets collectifs. » financement tant espéré qui a fini en afin de mieux y inscrire leurs activités, leurs Isabelle Obiols, consultante peau de chagrin, après avoir mobi- ⊲539 heures de formation dispen- projets, leurs envies de coopérations. En 2011, en systèmes d’impression lisé tant d’énergie. Ce fut aussi la ils sont 38 à avoir emprunté ce chemin exi- difficulté de rompre le lien avec ISH, sées dans le cadre du plan de geant afin, le plus souvent, d’affiner leurs idées « Cet exercice m’a permis d’in- établissement de Coopaname devenu formation professionnelle ou d’en mesurer la cohérence. Au final, c’est tégrer la solidité de mes fon- indépendant (mais on a appris, on ne toujours une prise de conscience de toute la dations, la cohérence de mon refera pas les mêmes erreurs). 2011 ce richesse de son propre parcours de vie. parcours y compris de ses fut encore ce nouvel extranet arlésien ⊲Quelques milliers d’heures L’atelier, qui concerne un groupe de quatre à “blancs”. J’ai pris conscience qui accumula des mois, et des mois, et six personnes, nécessite un investissement in- d’acquis sur lesquels je peux des mois de retard de développement. d’épaulement réciproque dividuel et collectif : pour dérouler son parcours capitaliser avec confiance. » Ce fut enfin un projet ambitieux de coo- en entretien, y réfléchir, en présenter les res- Dominique Poisson, consul- pérative transnationale à destination sorts et fils conducteurs et les affiner ensemble. tante formatrice en nutrition des porteurs de projets immigrés qui a Étalé sur environ deux mois, il s’articule autour été remis dans les cartons en attendant de trois réunions obligatoires, espacées de des jours meilleurs. Pas le temps. Pas le quatre à six semaines, laissant ainsi à chacune moment. Pas la force. et chacun le temps de pratiquer les entretiens et rédiger sa propre notice de parcours. 19
Communication Se donner à voir Se donner à entendre Jusqu’à récemment, Coopaname communi- « Le nouveau logo « La notoriété de Coopaname a maintenant quait relativement peu à l’extérieur, hormis à dépassé les frontières du petit monde de ses partenaires, aux pouvoirs publics et au exprime le caractère l’économie sociale et solidaire. Les médias monde universitaire. Cette année, grand chan- vivant de Coopa- s’intéressent de plus en plus à notre belle gement. Après sept ans d’existence, nous nous name. Une coopé- aventure utopique, qu’il s’agisse de son or- dotons enfin de quelques supports de com- rative faite d’êtres ganisation, de son fonctionnement, ou des munication. Coopaname se refait une beauté questions de fond qu’elle pose. Et c’est tant en créant logo, plaquette, affiches, papete- humains où chacun mieux ! Le travail engagé depuis deux ans rie et kakémono. C’est l’œuvre de nombreux a la parole, mais aussi auprès de la presse écrite, web ou audiovi- coopanamien·ne·s créateurs ou acteurs qui ont une coopérative qui suelle est donc très encourageant. Merci à tous eu beaucoup de plaisir à prendre part à la souhaite porter un toutes celles et ceux qui, au cours de l’année, nouvelle image de la coopérative. La charte ont donné de leur temps pour participer aux graphique a été choisie lors d’un concours nouveau message et interviews dans nos locaux ou dans les studios interne après que 13 coopanamien·ne·s ont une alternative dans d’enregistrement ! Et surtout, n’hésitez pas présenté leurs projets pour la coop. Quant à l’économie d’au- à nous tenir au courant de votre actualité. » la plaquette, elle a été réalisée avec la partici- jourd’hui. La typogra- Pascale Hayter, rédactrice et attachée pation de coopérateurs qui se sont gentiment de presse de Coopaname prêtés au jeu du shooting photo. phie ronde et épurée accentue l’idée de souplesse, d’ouver- ture et de simplicité de Coopaname. Ce logo évoque le débat d’idées qui vit chez Coopamane, la liberté de parole entre les individus. Mais aussi la parole engagée. » Sophie Courmont, chef de projets de communica- tion interne et externe 20
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