Rapport d'activités 2021 - IRAM

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Rapport d'activités 2021 - IRAM
Rapport d’activités 2021
Rapport d'activités 2021 - IRAM
institut de recherches et d’applications
                   des méthodes de développement

                                  Iram Paris (siège social)
                            49, rue de la glacière — 75013 Paris
                               téléphone : + 33 (0)1 44 08 67 67
                                      iram@iram-fr.org
                                     Iram Montpellier
           Parc scientifique Agropolis — Bâtiment 3 — 34980 Montferrier-sur-Lez
                               téléphone : + 33 (0)4 99 23 24 67
                                     www.iram-fr.org

    Sommaire
             Éditorial                                                  3
             Présentation                                               4
             Axes structurants                                         12
             Démarche apprenante                                       49
             Tableau de bord                                           55
             Partenaires                                               61

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Éditorial

2021
                           a vu la situation sécuritaire, huma-       logique a pris une importance croissante ces dernières années.
                           nitaire et politique se dégrader en-       En 2021, les activités de l’Iram se sont multipliées sur cette thé-
                           core davantage dans de nombreuses          matique et un groupe de travail sur l’agroécologie a été consti-
régions du monde. Celles où l’Iram mène ses principales acti-         tué afin de capitaliser les acquis de nos actions sur ce thème.
vités sont particulièrement affectées. En République centra-             Dans ce contexte incertain et volatil, et marqué par des en-
fricaine (RCA), la crise électorale de fin 2020 a alimenté une        jeux de long terme qui nous questionnent, poursuivre nos enga-
reprise du conflit dans un contexte déjà très précaire. En Haï-       gements d’organisation apprenante s’avère essentiel, que ce soit
ti, 2021 a été marquée par la poursuite de fortes tensions so-        pour préserver la qualité de nos interventions ou pour continuer
ciales et politiques, alors que le pays était frappé par un nouveau   à nourrir le sens de nos actions. À ce titre, trois chantiers, mo-
séisme. Au Sahel, les attaques des mouvements djihadistes se          bilisant salariés et membres de l’Iram, ont été lancés en 2021.
sont multipliées contre les populations et les autorités, condui-        Le premier porte sur l’histoire et les mémoires de l’Iram.
sant à la déstabilisation et parfois au renversement des pouvoirs     Plusieurs thématiques et périodes seront réinvesties au cours
civils par les militaires. Face à l’ampleur de ces crises, au-delà    des prochaines années, à commencer par la prise en compte
de l’adaptation et de la poursuite d’actions présentées dans ce       des questions de genre dans le développement ; nos actions de
rapport d’activités, l’Iram a engagé une réflexion avec ses par-      développement local dans les zones de crises ; et l’évolution de
tenaires sur la mise en œuvre d’actions d’appui au développe-         l’Iram et du métier d’« expert en développement ».
ment en zone de crise.                                                   Le second porte sur la recherche à l’Iram. Pour structurer
   Cette réflexion a été approfondie lors d’une demi-journée or-      davantage cette mission, nous avons commencé en 2021 à tra-
ganisée en 2021 autour des projets menés par l’Iram en RCA :          vailler à la définition d’un projet de recherche pluriannuel, étroi-
« Questionner les interventions de développement rural dans un        tement articulé aux grands axes structurants de nos activités.
pays fragmenté ». Ce temps d’échanges interne doit être prolon-       Dès 2022, des moyens du budget du Projet Iram seront enga-
gé en 2022 par une journée d’étude consacrée au développement         gés pour soutenir sa mise en œuvre.
économique et à la cohésion sociale en période de turbulence.            Enfin, un travail de prospective a été initié afin de réfléchir au
   L’Iram s’est également engagé à participer à la coordination       devenir de l’Iram, mais aussi au sens de nos actions et à l’évolu-
de la journée d’étude du Groupe Initiatives qui aura lieu à l’au-     tion de nos métiers compte tenu des enjeux climatiques, envi-
tomne 2022, portant sur les pratiques et positionnements des ac-      ronnementaux, économiques, politiques et sociaux, mais aus-
teurs de développement sur les terrains en situation de conflits et   si des évolutions de nos contextes d’intervention.
dans des contextes militarisés et politiquement instables, à partir      L’année 2021 a donc été riche en réflexions. Celles-ci s’ap-
d’expériences au Sahel, en Haïti, en Afghanistan et au Myanmar.       puient sur une très bonne santé économique de l’Iram, fruit
   Ces crises politiques et sécuritaires ne nous font pas perdre      d’une activité croissante soutenue par le travail des équipes,
de vue d’autres enjeux environnementaux, sociaux et écono-            permettant d’imaginer et de se projeter sereinement vers les
miques, notamment associés aux changements climatiques. Si            nécessaires adaptations aux défis qui se présentent.
l’Iram travaille depuis sa création au renforcement de la durabi-
lité des systèmes de production, l’appui à la transition agroéco-        Isabelle Droy, Présidente de l’Iram

                                                                                                                                              3
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Présentation

                                      L’Iram,
                                      une expertise indépendante
                                      pour un monde plus solidaire

            L’Institut de recherches et d’applications des méthodes de déve-
            loppement (Iram) se définit comme un bureau d’études associa-
            tif travaillant dans le domaine de la coopération internationale.
            À travers ce terme s’exprime un des traits forts de l’identité de
            l’Iram : la volonté d’associer une expertise indépendante, éthique
            et exigeante pour un monde plus juste et solidaire.

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Notre identité

Depuis 1957, année de sa création, l’Iram est intervenu dans          particulier par :
plus de 40 pays, principalement dans les champs du dévelop-           – Des bases économiques viables porteuses d’intérêts parta-
pement rural et du développement local. Composé de deux en-             gés entre les acteurs d’un territoire donné ;
tités, l’association Iram et sa filiale Iram Développement (so-       – Des modalités pérennes d’exploitation des ressources repo-
ciété de droit commercial), le groupe Iram est une structure            sant sur une juste répartition des droits (et pratiques) d’ac-
indépendante qui combine :                                              cès ;
– L’implication concrète dans des opérations de développement         – Un cadre politique favorable s’appuyant sur une gouvernance
  via des projets de long terme et des missions courtes d’exper-        transparente et partagée, des institutions (publiques et pri-
  tise, en tant qu’opérateur direct ou structure de conseil ;           vées) solides et une société civile plurielle informée et orga-
– La production, à partir de ces expériences concrètes, de dé-          nisée.
  marches, méthodes, outils et connaissances ;                           Cet engagement amène de fait l’Iram à positionner prioritai-
– L’établissement de partenariats de longue durée avec des or-        rement ses activités en appui aux groupes sociaux les plus vul-
  ganisations du Sud ;                                                nérables dans les pays du Sud.
– La contribution à des actions de plaidoyer à différentes               La recherche d’une cohérence d’analyse et d’action impose
  échelles ;                                                          d’articuler nos activités à différentes échelles. Ainsi, nous tra-
– L’enseignement et la contribution à des initiatives de re-          vaillons à la fois à la consolidation des organisations, des insti-
  cherche.                                                            tutions et des politiques aux niveaux local, national et régional
   L’Iram inscrit son action dans le sens de la promotion de so-      ainsi qu’à la cohérence des politiques de coopération.
ciétés moins inégalitaires, du niveau local à l’échelle interna-         La diversité et la complexité des dynamiques en cours ain-
tionale et pouvant définir librement leurs propres voies de dé-       si que l’évolution permanente des cadres d’analyse utilisés
veloppement.                                                          conduisent l’Iram à reconsidérer chaque fois que possible les
   Notre travail vise à rechercher et promouvoir, en co-construc-     problématiques de façon à proposer des solutions adaptées. La
tion avec tous les groupes sociaux concernés, des solutions en        production d’innovations (de portée locale ou susceptibles de
faveur d’un développement humain durable et d’une cohé-               devenir des références plus larges) s’inscrit dans cette perspec-
sion sociétale renforcée. Ces solutions sont caractérisées en         tive. Elle répond à une exigence d’utilité sociétale.

                                       Nos principes et domaines d’action

L’action de l’Iram porte sur trois grands enjeux : la durabilité et      Notre priorité est de renforcer les capacités des acteurs et
la résilience des systèmes alimentaires, la réduction des inéga-      des institutions que nous accompagnons. Aussi nous attachons
lités et des discriminations et la participation des acteurs des      une importance majeure à l’appui aux processus d’élaboration
territoires aux processus de décision du local au global.             et de mise en œuvre des stratégies et des politiques publiques,

                                                                                                                                            5
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Nos principes et domaines d’action (suite)

    ainsi qu’à la construction de dispositifs de services au profit des     et mutations ensemble : l’Iram recherche systématiquement
    acteurs locaux. L’Iram agit selon trois grandes modalités pour          la collaboration avec des structures nationales ou régionales,
    accompagner les acteurs locaux :                                        telles que des bureaux d’études ou des ONG, à travers des
    – À la demande de divers acteurs, l’Iram fournit des conseils           partenariats privilégiés. Le développement d’une telle straté-
      et de l’appui méthodologique sur ses différentes thématiques          gie d’alliances vise à mieux appréhender les réalités locales, à
      d’intervention et tout au long du cycle du projet. Les réponses       renforcer la pérennité des actions entreprises et à étendre la
      faites aux sollicitations se concrétisent par la mise à dispo-        portée politique des résultats obtenus dans le cadre des pro-
      sition d’expertise court terme (diagnostics, études de faisa-         jets et travaux auxquels contribue l’Iram.
      bilité, évaluations…), d’assistance technique permanente ou         – L’intégration du meilleur des innovations technologiques :
      par un accompagnement à distance.                                     l’Iram engage une réflexion stratégique et opérationnelle sur
    – L’Iram s’investit dans la mise en œuvre d’actions de dévelop-         l’intérêt et les limites des différents usages des outils numé-
      pement sur le long terme (projets de terrain), à la demande           riques dans le cadre de ses activités (formation et accompa-
      de partenaires techniques et financiers ou sur la base d’ac-          gnement à distance, outils de suivi-évaluation, numérisation
      tions qu’il a lui-même défini.                                        de services, participation citoyenne).
    – L’Iram travaille également, en relation étroite avec ses par-          Afin de guider nos décisions en termes de priorités d’activi-
      tenaires, avec la recherche et au sein des réseaux dont il est      tés ou d’allocation de ressources financières et humaines, de-
      membre, à la capitalisation de ses expériences et au partage        puis 2011 nous structurons l’activité de l’Iram autour de plu-
      des connaissances tirées de ses activités.                          sieurs « axes structurants » de travail. Six axes ont été identifiés
       Pour mettre en œuvre cet accompagnement, l’Iram s’appuie           pour la période 2021–2024 :
    sur trois grands principes fondamentaux :                             – Contribuer au renforcement de la durabilité et de la rési-
    – Le sur-mesure pour s’ajuster au contexte et aux acteurs : il          lience des systèmes de productions agricoles et animales ;
      s’agit de privilégier une analyse fine du contexte, à travers       – Contribuer au renforcement de la durabilité et la résilience
      des diagnostics initiaux fondés sur les techniques de l’ana-          des systèmes pastoraux ;
      lyse agronomique, économique, financière et sociale et per-         – Contribuer à protéger les populations vulnérables des
      mettant de proposer des méthodes d’intervention adaptées              risques alimentaires et nutritionnels ;
      aux besoins des acteurs et des territoires. L’Iram prend ainsi      – Contribuer à un développement et un aménagement plus
      en considération, au-delà d’une approche technique, la na-            durable et concerté des territoires ;
      ture des rapports sociaux, économiques, environnementaux            – Soutenir la viabilité de filières porteuses de progrès sociaux,
      et politiques à différents niveaux, du local au mondial.              économiques et environnementaux ;
    – L’ancrage à un réseau de partenaires pour affronter les crises      – Lutter contre les inégalités liées au genre et à l’âge.

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Domaines d’intervention

Au regard des enjeux prioritaires retenus dans le projet Iram,       – Formation et insertion des jeunes ;
les principaux domaines d’intervention sont :                        – Élevage, pastoralisme et hydraulique pastorale ;
– Filières, marchés et petites entreprises ;                         – Ressources naturelles et changement climatique ;
– Systèmes ruraux d’activités et organisations de producteurs ;      – Sécurité alimentaire et nutritionnelle ;
– Systèmes de financement et microfinance ;                          – Protection sociale ;
– Agriculture irriguée ;                                             – Genre ;
– Développement local et décentralisation ;                          – Politiques agricoles et d’intégration régionale.

                                                  Domaines d’expertise

– Diagnostics et études de faisabilité ;                             – Actions de développement ;
– Conseil et appui méthodologique ;                                  – Dispositifs de suivi-évaluation ;
– Évaluation ;                                                       – Capitalisation ;
– Formation ;                                                        – Séminaires-colloques.
– Animation de réseaux ;

                                                    Pays d’intervention

En 2021, l’Iram est principalement intervenu en :                    – Asie du Sud-Est (Cambodge, Laos, Myanmar) ;
– Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte            – Afrique australe et Océan Indien (Madagascar, Maurice, Mo-
  d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Liberia,             zambique, Seychelles, Comores) ;
  Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Togo) ;   – Amérique centrale et Caraïbes (Haïti, Costa Rica) ;
– Afrique centrale (Cameroun, Congo, République centrafri-           – Europe (France) ;
  caine, République démocratique du Congo, Tchad) ;                  – Pacifique et Océanie.
– Méditerranée (Tunisie) ;

                                                                                                                                    7
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Sources de financement

      L’Iram met en œuvre son projet selon deux modalités :              lectivités territoriales, des fondations ou encore des ONG.
    – Prestations de services pour des partenaires techniques et fi-   – Définition et mise en œuvre d’actions de développement avec
      nanciers : l’Iram intervient à la demande d’administrations        nos partenaires : les financements combinent des ressources
      publiques, d’organisations de la société civile ou d’institu-      propres (affectation d’une partie des résultats d’exploitation,
      tions privées. Selon les cas, ces interventions sont financées     mobilisation d’expertise bénévole) et des fonds alloués par
      par les demandeurs eux-mêmes ou par des agences de coo-            des entités publiques ou privées.
      pération bilatérales, des organismes multilatéraux, des col-

       Mozambique

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Gouvernance et équipe

Le groupe Iram a pris la forme d’une structure duale depuis          ont fait l’objet de réflexions en 2021, qui aboutiront à sa réno-
2000, date de la création d’une société par actions simplifiée       vation en 2022.
unipersonnelle, Iram Développement, dont l’actionnaire unique
est l’association Iram. Le groupe Iram fonde son identité sur un        Les membres du CA de l’Iram
modèle de gouvernance collective et participative, impliquant
les membres de l’association et les salariés.                         – Présidente : Isabelle Droy ;
                                                                      – Trésorière : Jacqueline Vilayphonh ;
L’association                                                         – Secrétaire : Pascal Babin ;
                                                                      – Membres associés : Étienne Beaudoux, Olivier Jenn-
   L’association Iram porte le projet associatif du Groupe et           Treyer, Benoît Lallau et Jean-Michel Sourisseau ;
veille à sa mise en œuvre. Elle est composée de trois instances.      – Membres professionnels : Gilles Goldstein, Laurent Liagre
L’Assemblée générale, rassemblant 95 membres, se réunit an-             et Laure Steer, suppléés par Ferroudja Aber et François
nuellement pour définir les orientations stratégiques et adop-          Doligez.
ter les rapports statutaires. En 2021, trois personnes ont rejoint
l’assemblée générale de l’Iram : Gaëlle Perrin, chargée de mis-
sion Éducation au Centre Hubertine Auclert et anciennement           Le bureau d’études et ses salariés
salariée de l’Iram, ainsi que Julie Erceau et Liora Stührenberg,
salariées de l’Iram.                                                   Iram développement est l’entité économique qui emploie
   Un Conseil d’administration est élu par l’AG tous les quatre      l’ensemble de l’équipe, et ainsi soutient la mise en œuvre du
ans. Composé de trois membres salariés et de sept membres            projet associatif. Une attention importante est donnée à l’im-
non-salariés, il joue un rôle de suivi rapproché des activités       plication de ses salariés dans les postes de management et de
du groupe et de vigilance, par le biais d’appui-conseil, de sou-     direction et l’équipe salariée est autonome dans la définition
tien aux chantiers, d’animation de l’association, mais aussi en      et la conduite des programmes d’action annuels. L’équipe sa-
exerçant une veille sur les activités entreprises par le groupe.     lariée est composée en 2021 de 43 personnes, dont 13 assurant
En 2021, Jean-Michel Sourisseau a été élu membre du CA, à la         les fonctions d’appui. Elle est soutenue par un réseau d’experts
suite de Jean-Jacques Gabas qui en avait démissionné en 2020.        indépendants dont certains en accompagnement des actions
En 2021, le CA de l’Iram a notamment accompagné la matu-             de terrain pluriannuelles.
ration de trois chantiers importants : sur l’histoire et les mé-       En 2021, Jérôme Coste et Philippe Deygout, deux salariés his-
moires de l’Iram, sur la recherche et sur la prospective (voir       toriques de l’Iram, ont pris leur retraite après respectivement
pages 51 et 52).                                                     plus de 30 et 40 ans au sein de l’équipe. Céline Baldoni, après
   Le Conseil d’analyse stratégique apporte un regard plus ex-       près de dix ans à l’Iram, et Gaëlle Perrin, sont également par-
térieur sur des enjeux structurants liés à nos contextes et do-      ties vers d’autres horizons professionnels.
maines d’intervention et renforce la fonction de veille du conseil     En 2021, plusieurs personnes sont venues renforcer l’équipe
d’administration. La composition et la fonction de ce conseil        technique : Cédric Fioekou (jusque fin 2021) sur les théma-

                                                                                                                                         9
Rapport d'activités 2021 - IRAM
Gouvernance et équipe (suite)

     tiques de sécurité alimentaire et nutrition, Youssef Makrouf       létravail. De nouveaux chantiers visant à renforcer l’appui aux
     sur le financement agricole et rural, Lionel Ransinangue sur       ressources humaines seront instruits en 2022, parmi lesquels
     les filières et l’irrigation. Soazic Dupuy a rejoint l’équipe en   la formation des équipes, ou encore l’amélioration de nos pra-
     Mauritanie, pour coordonner l’assistance technique au projet       tiques d’intégration et de la qualité de vie au travail.
     Rimrap Copco (voir page 26). Depuis octobre 2021, Sylvain Cé-         En juin 2021, le deuxième mandat de directrice de Marie-Jo
     dat suit un master spécialisé en géomatique et bénéficie d’un      Demante a pris fin. Henri Leturque a pris la suite après avoir
     contrat de professionnalisation au sein de la SCOP Hyco, qui       été désigné par les salariés fin 2020. Cécile Patat (responsable
     développe des outils cartographiques au service d’objectifs de     du pôle Acteurs, politiques publiques et évaluation) a rejoint
     développement durable.                                             l’équipe de direction également composée de Frédéric Bunge
       Du côté des fonctions d’appui, la création d’un poste d’assis-   (responsable administratif et financier), Julie Conversy (res-
     tante ressources humaines, occupé par Maud Mammeri puis            ponsable du pôle Acteurs, ressources et territoires) et Damien
     Élodie di Mario, a permis de consolider nos outils de gestion      Halley des Fontaines (responsable du pôle Acteurs, systèmes
     du temps et d’accompagner la révision de notre charte de té-       d’activités et filières).

        Mauritanie

10
Pôle Acteurs, politiques
                                                                                                   publiques et évaluation
                                                                                           Anne Bichard
                                                                                           François Doligez
                                                                                            Julie Erceau
                                                                                             Cédric Fioekou
                                                       Offre de services                     Gilles Goldstein
                                                                                             Agnès Lambert
                                                      Ferroudja Aber«                        Youssef Makrouf
                                                      Céline Baldoni                         Henri Leturque
                                   Frédéric Bunge     Nadia Hamouda
                                    Julie Conversy                                           Cécile Patat«
                                                       Informatique                          Robin Petit-Roulet
                                    Damien Halley
                                     des Fontaines                                           Marie Thoreux
                                                       Rémi Philibert                        Thijs Wissink
                                    Henri Leturque«
                                   Cécile Patat
                                                       Ressources humaines                   Pôle Acteurs, systèmes
                                                                                                    d’activités et filières
                                                      Élodie di Mario                       Jacques Caclin (R.C.A.)
                          on

                          c   ti                                                            Célia Coronel
                  di   re                                                                   Damien Halley des Fontaines«
             de                                     Communication et vie associative
É qu i p e                                                                                 Augustin Pallière
                                                  Liora Stührenberg                        Lionel Ransinangue
                                                                                          Claire-Isabelle Rousseau
                                                                                          Laure Steer
                                               Gestion-comptabilité
                                 Frédéric Bunge«
                               David Cohen-Solal
                             Minh Ho                                                   Pôle Acteurs, ressources et
                          Jonathan Lepilliez                                                  territoires
                      Robin Lesage                                                    Marion Anvroin
                ui
        ns d’app   Glody Lukau-Malungu                                              Frédéric Bazin
Fonct io
               Romana Sagir                                                        Bernard Bonnet
                                                                                 Sylvain Cédat
                                                                                Julie Conversy«
                                                                              Marie-Jo Demante
                                                                            Soazic Dupuy (Mauritanie)
                                                                           Léa Graafland
                                                                         Bertrand Guibert
                                                                       Gabrielle Humbert-Fal (Togo)
                                                                      Marion Tréboux

                                                                                                                                 !
                                                                                                                                ert
                                                                                                                               ac
                                                                                                                         e      s
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                                                                                                                             nt
                                                                                                                   sa

                                                                                                                           co
                                                                                                                 on

                                                                                                                        us
                                                                                                              sp

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Pôles techniq
                                                                                                                      no
                                                                                                              re

                                                                                                                        à
                                                                                                          et

                                                                                                                        s
                                                                                                                     pa
                                                                                                         ur

                                                                                                                   ez
                                                                                                         te

                                      Organigramme 2021
                                                                                                                  t
                                                                                                     ec

                                                                                                               si
                                                                                                  ir

                                                                                                                 é

                                                                                                     D
                                      de l’équipe salariée
                                                                                                              ’h

                                                                                                 «
                                                                                                              N

                                                                                                                                      11
Axes
                                                    1

                      6

                                                                          2

                                               7

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                                                                      3

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            Axe 1 : Renforcement de la durabilité et                          13
                    de la résilience des systèmes de productions
            Axe 2 : Renforcement de la durabilité et                          21
                    de la résilience des systèmes pastoraux
            Axe 3 : Protection des populations vulnérables                    25

            Axe 4 : Développement et aménagement durable et                   29
                    concerté des territoires
            Axe 5 : Soutien à la viabilité de filières porteuses de           35
                    progrès
            Axe 6 : Lutte contre les inégalités de genre et                   41
                    intergénérationnelles
                7 : Appui aux stratégies et                                   45
                    instruments de coopération

12
Axe                       Renforcement de la durabilité et de la
     1                      résilience des systèmes de productions

La planète est confrontée à des changements structurels cli-        durabilité des systèmes de production, l’appui à la transition
matiques et environnementaux, dont les conséquences sont            agroécologique a pris une importance croissante ces dernières
particulièrement désastreuses pour les pays du Sud. Les ma-         années. En 2021, les activités de l’Iram se sont ainsi poursui-
nifestations de cette crise sont nombreuses : dérèglements          vies et multipliées sur cette thématique, qu’il s’agisse d’ap-
climatiques et phénomènes météorologiques extrêmes, dé-             puyer l’Agence régionale ouest-africaine pour l’agriculture et
gradation des terres agricoles, érosion de la biodiversité… Le      l’alimentation pour la mise en œuvre de son « Programme
renforcement de la durabilité et de la résilience des systèmes      agroécologie en Afrique de l’Ouest », de travailler sur le re-
de productions agricoles et animales, déjà fragilisés par des       nouvellement des services de conseil agricole pour accompa-
contraintes d’ordre démographique, économique, foncier ou           gner les transitions agroécologiques de l’agriculture familiale
sécuritaire, devient un enjeu crucial pour faire face à ces bou-    en Afrique sub-saharienne, de capitaliser les acquis en matière
leversements.                                                       d’adaptation au changement climatique de la facilité Adapt’Ac-
  Plus particulièrement, les pratiques agroécologiques peuvent      tion en amont de la COP de Glasgow ou encore d’accompa-
contribuer à réduire la vulnérabilité des exploitations agricoles   gner l’Agence française de développement dans sa réflexion
familiales, en les rendant plus résilientes aux chocs climatiques   sur ses appuis à l’agroécologie.
mais aussi financiers et de marché. Elles peuvent être porteuses      Parallèlement à ces activités, un groupe de travail sur l’agroé-
de progrès en matière de création d’emplois et d’amélioration       cologie, impliquant salariés et membres de l’Iram, a été consti-
des revenus, de préservation de la biodiversité, de gestion du-     tué afin de mener une réflexion transversale et de capitaliser
rable des terres et d’amélioration nutritionnelle pour les mé-      les acquis de nos actions sur ce thème. Ces travaux aboutiront
nages agricoles et les consommateurs finaux.                        notamment à l’organisation d’une journée d’étude en 2023.
  Si l’Iram travaille depuis sa création au renforcement de la

                                                                                                                                         13
Assistance technique et mise en œuvre de projets                de recherche sur la base d’une convention avec la GIZ ; 4) l’amé-
                                                                         lioration de la gouvernance en matière d’accès équitable et de la
     Renforcement institutionnel en Mauritanie, de la résilience         gestion durable des ressources via la mise en œuvre d’actions
     de l’agriculture pluviale et du pastoralisme (Rimrap). 2016–        par quatre consortia d’ONG dans les régions d’Assaba, Guidi-
     2021. Financement : Union européenne. Montant du pro-               makha, Hodh el Chargui et Hodh el Gharbi. L’Iram, associé à
     jet : 25 millions €. Montant de l’assistance technique : 2,8        Ucad et AFCi, est en charge de l’assistance technique en sou-
     millions €.                                                         tien au ministère du Développement rural pour la coordination
       Le programme Rimrap vise à renforcer les capacités de ré-         et la supervision des composantes 2, 3 et 4.
     silience des populations rurales les plus vulnérables à l’insécu-     L’année 2021 a notamment été l’occasion d’appuyer une
     rité alimentaire et nutritionnelle en Mauritanie. Il est organisé   équipe de recherche de l’Institut supérieur d’enseignement
     en quatre composantes : 1) le renforcement des capacités phy-       technologique de Rosso sur des travaux d’analyse de la viabi-
     siques et matérielles du ministère du Développement rural ; 2)      lité financière des Associations de gestion locales collectives
     l’appui au renforcement de capacités en matière de politiques       (AGLC) des ressources naturelles communes. Une typologie
     et de stratégies, de suivi & évaluation et de systèmes d’informa-   de l’ensemble des AGLC du territoire a été réalisée, en mettant
     tion ; 3) le renforcement de capacités en matière de formation et   l’accent sur les grandes disparités de dynamisme et de recettes.

14
Un examen approfondi des ressources financières mobilisables           Projet Renouveler les services de conseil agricole pour ac-
pour assurer la viabilité financière de ces institutions déléga-       compagner les transitions agroécologiques de l’agriculture
taires du mandat décentralisé de gestion des ressources natu-          familiale en Afrique sub-saharienne (Acotaf). 2020–2023.
relles a également été mené.                                           Financement : ministère de l’Europe et des Affaires étran-
                                                                       gères. Montant du projet : 900 000 €.
Programme agroécologie en Afrique de l’Ouest. 2018–2022.                  Mis en œuvre par le Cirad, l’Iram, Inter-réseaux et le Res-
Financement : AFD et Union européenne. Montant du pro-                 car-AOC, ce projet vise à améliorer les performances et les im-
jet : 17 millions €. Iram en appui à l’assistance technique coor-      pacts des systèmes intégrés de conseil agricole et des disposi-
donnée par AVSF.                                                       tifs de terrain destinés aux agricultures familiales d’Afrique
   Le Programme agroécologie en Afrique de l’Ouest (PAE) vise          sub-saharienne. De façon spécifique, il s’agit de renforcer la ges-
à stimuler le développement de pratiques innovantes qui op-            tion des connaissances et les capacités des acteurs du conseil
timisent la mobilisation des processus écologiques dans le do-         pour un renouvellement du conseil agricole qui favoriserait les
maine de la production agricole et de la sécurité alimentaire et       transitions agroécologiques en Afrique Sub-saharienne. Aco-
nutritionnelle dans la zone Cédéao. Il apporte son soutien fi-         taf se veut une contribution à l’opérationnalisation de l’agroé-
nancier et méthodologique à des opérateurs de développement            cologie comme alternative au modèle productif de la révolution
(ONG, structures publiques ou privées de conseil, chercheurs,          verte. Cinq pays prioritaires ont été ciblés : la Côté d’Ivoire, le
acteurs de l’aval de la filière…) associés à des collectifs de pro-    Burkina Faso, le Bénin, le Niger et la Guinée.
ducteurs qui s’engagent dans la transition agroécologique sur la          Un diagnostic de la prise en compte de l’agroécologie dans
base d’acquis déjà obtenus. Le groupement AVSF-Iram-Inades             les stratégies et dispositifs de conseil de ces pays a été réalisé
assure l’assistance technique auprès de l’Agence régionale pour        en 2021 à travers la mobilisation d’experts nationaux et d’une
l’agriculture et l’alimentation pour la mise en œuvre du PAE.          supervision par les membres du consortium. Une synthèse des
   En 2021, les principales activités ont notamment concerné la        enseignements tirés de ces pays est en cours de finalisation. Des
poursuite de 15 projets de terrain dans cinq pays (Mali, Togo,         synergies sont également recherchées avec le Projet d’appui à
Burkina, Côte d’Ivoire et Sénégal) portés par des organisations        l’agroécologie (PAE) dont l’assistance technique est assurée par
de la société civile en lien avec les collectivités et la recherche.   l’Iram (cf. paragraphe précédent).
Plusieurs études ont aussi été lancées, afin de dresser un état
des lieux des structures de formation et de conseil agricoles et       Projet d’appui aux systèmes d’activités rizicoles en territoires
les mécanismes de financement prenant en compte l’agroéco-             de mangrove (Saritem). Guinée. 2019–2023. Financement :
logie. En parallèle, un cadre de concertation et de coordination       AFD. Montant de l’assistance technique : 1,4 million €. Iram
nationale a été mis en place à travers la signature par la Cé-         en appui à l’assistance technique coordonnée par BRLI.
déao de MoU avec l’Alliance pour l’agroécologie en Afrique de             Le Projet d’appui aux systèmes d’activités rizicoles en ter-
l’Ouest (3A0) pour lancer les activités de concertations régio-        ritoires de mangrove (Saritem) en Basse Guinée vise à contri-
nales, et avec les ministères de l’Agriculture des États membres       buer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus
pour l’appui au dispositif national de coordination via la nomi-       dans les systèmes d’activités rizicoles durables des territoires
nation de correspondants nationaux.                                    de mangroves, tout en préservant l’écosystème environnant. Il
                                                                       se décline en trois composantes : l’aménagement et l’entretien

                                                                                                                                             15
des périmètres rizicoles ; la mise en valeur agricole durable et      Programme de résilience rurale et création d’emplois. Répu-
     le développement des filières riz et sel solaire ; et la coordina-    blique centrafricaine. 2020–2022. Financement : Fonds Bê-
     tion, le suivi-évaluation et la mise en œuvre de mesures d’ac-        kou – Union européenne. Montant du projet : 2,8 millions
     compagnement environnemental et social. L’Iram est associé            d’euros.
     au bureau BRLI pour assurer l’assistance technique du projet.            Le projet Résilience appuie cinq institutions centrafricaines
        Une mission de cadrage des activités de conseil agricole de        publiques ou parapubliques du secteur agro-pastoral, afin de
     la Fédération des organisations paysannes des vivriers et sali-       renforcer leurs capacités à fournir des services utiles aux agri-
     culteurs de Basse Guinée a été réalisée début 2021 et a permis        culteurs et aux éleveurs centrafricains. Sur la base d’un diagnos-
     d’identifier l’importance d’accompagner le renouvellement des         tic institutionnel et d’une formulation participative, des conven-
     démarches de conseil pour répondre aux enjeux actuels de la fi-       tions de partenariat ont été signées pour mettre en œuvre des
     lière rizicole de mangrove en lien avec les volets aménagements       appuis spécifiques : formations, appuis matériels, appuis finan-
     (réhabilitation et entretien) du projet. Par ailleurs, depuis 2020,   ciers. L’Iram est associé à AVSF et à l’ONG Échelle sur ce projet.
     l’Iram accompagne l’Unité de coordination du projet dans la              Les activités démarrées effectivement en septembre 2020 ont
     mise en place du dispositif de suivi/évaluation du projet ainsi       été perturbées par la reprise des violences lors des élections de
     que dans le processus de collecte de l’information afin d’éta-        fin 2020. En 2021, elles ont pu reprendre et le projet a obtenu une
     blir la situation de référence du projet.                             prolongation de six mois au regard des retards liés au contexte :
                                                                           les fournitures en matériel ont été effectuées dès la réouverture
                                                                           des frontières en mai 2021. En plus de la coordination de l’en-
                                                                           semble des activités, l’Iram a été impliqué sur le renforcement des
                                                                           dispositifs de planification de l’Agence nationale de développe-
                                                                           ment de l’élevage, de l’Agence centrafricaine de développement
                                                                           agricole et de la Chambre d’agriculture. L’Iram est aussi interve-
                                                                           nu en appui à la Fédération nationale des éleveurs centrafricaine.
                                                                           Enfin, de nombreuses expertises externes ont été mobilisées sur
                                                                           des thématiques précises : appui au secteur semencier, réforme
                                                                           du cadre légal pour la création des sociétés coopératives, etc.

                                                                           Programme de Promotion de l’agriculture productive (Pro-
                                                                           map). Niger. 2019–2021. Financement : GIZ. Montant du pro-
                                                                           jet : 18,5 millions €. Montant de l’assistance technique : 1,4
                                                                           million €. Iram en appui à Éco.
                                                                              Initié en 2012, le programme de Promotion de l’agricultu-
                                                                           re productive (Promap) porte sur le développement du secteur
                                                                           de la petite irrigation au Niger, en particulier dans les régions
                                                                           de Tillabéry, Tahoua et Agadez. Il contribue à l’émergence de
        Myanmar                                                            la Stratégie de la petite irrigation au Niger ainsi qu’à la mise en

16
place du Système national de conseil agricole et de l’Agence de                  Études, appuis-conseils et évaluations
promotion du conseil agricole. Il agit à trois échelles : au niveau
macro, il contribue au renforcement institutionnel des acteurs.       Capitalisation de la facilité Adapt’Action. Mars 2021 – mars
Au niveau méso, il forme les multiples acteurs du conseil agri-       2022. Financement : AFD.
cole et soutient les aménagements visant la conservation des             Depuis 2017, la facilité Adapt’Action accompagne 15 pays et
eaux des sols. Au niveau micro, il fournit des conseils aux pro-      organisations régionales à décliner l’Accord de Paris sur le cli-
ducteurs et à leurs organisations.                                    mat par la mise en œuvre des dimensions « adaptation » de leurs
   L’Iram a intégré le consortium également composé d’Éco             Contributions déterminées au niveau national (CDN). L’Iram a
Consult et d’AFCI lors de la troisième phase du Promap (2019–         réalisé la capitalisation et la valorisation des résultats de cette
2021) et fera également partie de la phase IV qui démarre en          facilité. L’étude s’est appuyée sur des travaux documentaires,
2022. L’implication de l’Iram en 2021 visait à améliorer l’inté-      des entretiens, des ateliers avec les parties prenantes et des mis-
gration du conseil agricole pour les organisations de produc-         sions dans quatre pays : Sénégal, République de Maurice, Gui-
teurs et à analyser les évolutions de ces dernières depuis le lan-    née, Congo-Brazzaville. Ses résultats ont notamment été valo-
cement du programme.                                                  risés lors de la COP26 à Glasgow (cf. encadré page suivante).

Programme de relance de l’investissement et de moderni-               Appui à l’élaboration d’une note de positionnement « Agroé-
sation des exploitations agricoles (Primea). Tunisie. Finan-          cologie ». Septembre 2021 – avril 2022 : Financement : AFD.
cement : AFD et Union européenne. 2017–2022. Montant :                   L’Iram a accompagné l’AFD dans la préparation d’une note
1,9 million €. Iram en appui à l’assistance technique coor-           de positionnement qui permettra une meilleure intégration de
donnée par Cerfrance.                                                 la transition agroécologique dans ses projets. Ce travail s’est ap-
   Dans la suite des études de faisabilité réalisées par l’Iram en    puyé sur une analyse des définitions et visions de l’agroécolo-
2015 et 2017 sur le Programme de relance de l’investissement et       gie (et leur évolution dans le temps), sur l’analyse d’un échan-
de modernisation des exploitations agricoles (Primea), l’Iram         tillon de 40 projets financés par le groupe AFD dans le secteur
s’est associé à Cerfrance et au bureau Ager pour assurer une as-      du développement rural et sur une comparaison des méthodes
sistance technique à l’Agence de promotion des investissements        d’évaluation et de suivi de l’agroécologie chez d’autres acteurs
agricoles (Apia) pour la structuration d’une offre nationale de       (bailleurs, ONG…). L’Iram a animé deux ateliers d’échanges in-
conseil efficace pour appuyer les exploitations agricoles et leurs    ternes à l’AFD pour échanger sur certaines situations spécifiques
organisations professionnelles dans la concrétisation de leurs        et pour proposer des pistes d’amélioration de la redevabilité du
projets d’investissement. Il s’agit de passer à l’échelle le dispo-   groupe en matière d’agroécologie.
sitif ancré au niveau de l’Apia, pour le structurer autour d’une
équipe d’environ 670 conseillers de statut privé qui pourraient       Diagnostic du dispositif de formation professionnelle agri-
accompagner environ 10 000 exploitations agricoles par an.            cole, rurale et environnementale. Costa Rica. Décembre
   L’année 2021 a vu la mise en place de l’assistante technique       2020 – mars 2021. Financement : AFD.
auprès de l’Apia et la réalisation de missions courtes, réalisées        En partenariat avec l’AFD, le ministère de l’Éducation pu-
par Cerfrance, sur la mise en place du conseil à l’exploitation       blique du Costa Rica envisage une actualisation de ses pro-
familiale et la formation de formateurs.                              grammes d’éducation technico-professionnelle dispensés au

                                                                                                                                            17
Une série d’infographies et de fiches illustrées pour la COP de Glasgow

                                Sur la base de la capitalisation de la fa-   tation au changement climatique : l’agriculture, la gestion inté-
                             cilité Adapt’Action, des fiches illustrées      grée des ressources en eau, les services climatiques, la réduction
                             ont été réalisées et diffusées lors de la       des risques de catastrophes, la gouvernance climat et les sys-
                             COP26 à Glasgow. Intégrant des ensei-           tèmes de suivis et évaluation. Elles sont disponibles en ligne :
                             gnements des études de cas, elles portent       https://bit.ly/3yBnKCr
                             sur une série de thèmes clés pour l’adap-

     niveau secondaire, afin notamment de les adapter aux besoins            systèmes de production (neutralité carbone, agroécologie, as-
     du marché de travail, de favoriser l’intégration des femmes dans        sociations agriculture-élevage…) sont développés dans les pro-
     certains secteurs et de répondre aux défis posés par le change-         grammes de formation et dans les fermes pédagogiques, la pro-
     ment climatique. La présente étude a été commanditée au Ré-             position pédagogique reste axée sur des systèmes de production
     seau international Far qui a fait appel à l’Iram. Il s’agissait de      conventionnels, avec une faible prise en compte de la dimension
     réaliser un diagnostic de l’offre de formation agricole, rurale et      systémique de l’exploitation. L’étude et sa synthèse sont dispo-
     environnementale, afin de faire ressortir les besoins prioritaires      nibles sur le site du réseau Far (https://bit.ly/3NI6YWO), de même
     du ministère de l’Éducation publique et d’identifier les axes sur       qu’une interview avec les deux experts de l’Iram qui l’ont réa-
     lesquels l’AFD pourrait se positionner. Parmi les conclusions           lisée (https://bit.ly/3NdNzNi).
     de l’étude, il ressort que si certains aspects de durabilité des

       Costa Rica

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Étude de faisabilité du projet Rad4Cam. Cambodge. Sep-                 Élaboration des analyses nécessaires pour le montage du dis-
tembre 2021 – février 2022. Financement : AFD.                         positif de conseil agricole au Mali. Novembre 2020 – mars
   Le projet Rad4Cam est un prêt de l’AFD au gouvernement cam-         2021. Financement : GIZ.
bodgien. Prévu pour une durée de 5 ans, d’un montant de 50 mil-           Au Mali, la Loi d’orientation agricole de 2006 prévoyait la
lions d’euros, il va couvrir les provinces de Battambang, Kampong      mise en place d’un ystème national de conseil agricole. Dans
Cham et Tboung Khmum. Il vise à développer une approche ter-           le cadre du programme d’appui au sous-secteur de l’irrigation
ritoriale du développement agricole et des filières pour favoriser     de proximité, l’Iram, associé au bureau d’étude malien Nyé-
la transition agroécologique. L’approche se base sur le passage à      ta Conseil, a été chargé de réaliser un diagnostic de l’offre et
l’échelle de plusieurs innovations testées dans le cadre de projet     des besoins en conseil agricole à l’échelle nationale en vue de
de promotion de pratiques agroécologiques : développement de           concrétiser cette disposition. L’étude a été pilotée par un co-
la mécanisation, mise en place de mécanismes de financement de         mité rassemblant les services de l’État et des organisations de
l’adoption de nouvelles pratiques, adaptation progressive des iti-     producteurs. Ce diagnostic repose sur la méthodologie et les
néraires techniques, développement de la culture d’hévéa durable       concepts élaborés par l’Iram et le Cirad dans le cadre de la syn-
et promotion des bonnes pratiques culturales de l’hévéa… Le pro-       thèse de 2019 sur la relance du conseil et de la vulgarisation
jet va aussi appuyer la prise en compte de la transition agroécolo-    agricoles en Afrique subsaharienne (https://bit.ly/3ypws4g). Un
gique au niveau institutionnel en favorisant le renforcement des       rapport de diagnostic a été rédigé portant sur les différents dis-
capacités, la collaboration avec les acteurs de la recherche (natio-   positifs et démarches de conseil ainsi que sur les fonctions sup-
naux et internationaux) et des universités et le dialogue politique.   port. Sur la base de constats partagés, un atelier national a ré-
L’Iram a réalisé la formulation de ce projet en partenariat avec le    uni les principaux acteurs du conseil agricole au Mali en mars
bureau d’études Arte-Fact Development & Agri-Food Consulting.          2021 pour élaborer une feuille de route pour la mise en place
                                                                       d’un Système national de conseil agricole au Mali.
Étude de capitalisation sur les pratiques de formation des
agriculteurs. Afrique. Octobre 2020 – mai 2021. Finance-               Études de cas sur les services aux irrigants. Cambodge et Tu-
ment : Réseau international Far.                                       nisie. Septembre 2020 – décembre 2021. Financement : AFD.
   L’Iram a été mobilisé pour conduire un travail de capitalisa-          Le travail du Comité scientifique et technique pour l’eau agri-
tion sur la formation continue des agriculteurs et agricultrices       cole (Costea) sur le thème des « services aux irrigants » vise à
en activité en Afrique subsaharienne. Ce travail s’est inscrit         développer un schéma global de formulation et d’organisation
dans une démarche à la fois rétrospective (que s’est-il passé de-      des appuis aux agriculteurs et agricultrices irrigants dans plu-
puis les 15 dernières années dans ce domaine ?) et une démarche        sieurs contextes d’intervention de l’AFD sur les politiques d’ir-
prospective (quelles approches développer pour répondre aux            rigation. Les travaux confiés à l’Iram portent sur deux études de
enjeux de demain relatifs au nombre d’agriculteurs et agricul-         cas : un périmètre irrigué au Cambodge et un périmètre oasien
trices à former, à la nécessaire adaptation des agricultures au        en Tunisie. Il s’agissait notamment de fournir un retour d’expé-
changement climatique, et aux défis économiques et sociaux ?).         rience sur différents programmes de ce type dans chacun des
L’étude a contribué à identifier les conditions et les facteurs clés   deux contextes étudiés, via notamment la mobilisation d’infor-
du développement d’une offre de formation continue à grande            mations issues d’autres sites, afin d’en faire ressortir les déter-
échelle, de qualité et qui s’inscrive dans la durée.                   minants des réussites et des difficultés rencontrées en matière

                                                                                                                                             19
Guinée                                                          Consult est de favoriser la bonne utilisation de l’analyse éco-
                                                                      nomique au bénéfice des projets d’irrigation en mettant à dis-
                                                                      position des maitres d’ouvrage, des bailleurs et des prestataires
                                                                      un cadre clair et opérationnel permettant de couvrir la diversi-
                                                                      té des projets d’irrigation. Plus spécifiquement, il s’agit de pro-
                                                                      poser des approches méthodologiques et des moyens réalistes
                                                                      et pertinents pour analyser la viabilité des investissements en
                                                                      fonction des contextes et des objectifs spécifiques des projets.

                                                                      Étude d’identification d’un projet d’appui au développement
                                                                      des filières lait, bétail et viande dans les régions d’Agadez,
                                                                      Tahoua, Tillabéry et Niamey. Niger. Mars–mai 2021. Finan-
                                                                      cement : GIZ.
                                                                         Cette étude visait à mieux cerner les conditions cadres, les
                                                                      potentiels, les points de départ et les impacts d’un éventuel en-
                                                                      gagement de la Coopération allemande dans le domaine de l’éle-
                                                                      vage. Elle a notamment réalisé une synthèse des mandats et ca-
                                                                      pacités des différentes institutions en charge du secteur, ainsi
                                                                      qu’une revue des expériences conduites dans les domaines du
                                                                      développement pastoral, des filières bétail-viande et lait et ses
                                                                      dérivés. Des premiers éléments d’une stratégie d’intervention
                                                                      pertinente et cohérente de la coopération allemande dans ce
                                                                      domaine ont aussi été identifiés.

                                                                      Évaluation des risques agricoles au Burkina Faso. Mars–sep-
                                                                      tembre 2021. Financement : Parm – Fida.
                                                                         Réalisée en partenariat avec le Cirad, cette évaluation des
                                                                      risques agricoles au Burkina Faso a été réalisée à la demande du
     de choix d’action, de ciblage des acteurs et de schémas opéra-   ministère de l’Agriculture, des aménagements hydrauliques et de
     tionnels retenus. Cette étude a été menée en partenariat avec    la mécanisation du Burkina Faso et de la Plateforme pour la ges-
     Arte-Fact Development & Agri-Food Consulting.                    tion des risques agricoles (Parm). Elle établit un inventaire des
                                                                      principaux risques affectant le secteur agricole, à calculer leur
     Élaboration d’un guide de mise en œuvre d’analyses écono-        probabilité d’occurrence et les dommages économiques qu’ils
     miques de projets d’irrigation adaptées aux enjeux de ces pro-   peuvent générer. Elle examine également les outils et moyens
     jets. France. Mars–décembre 2021. Financement : AFD.             d’action existants en matière de gestion des risques agricoles et
       L’objectif de ce guide réalisé en partenariat avec AEDA        détermine les principaux besoins dans ce domaine.

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