RAPPORT REGIONAL 2016 - RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL UN PEUPLE UN BUT UNE FOI RÉGION DE SAINT-LOUIS - Agence Régionale de Développement ...
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RÉPUBLIQUE DU SÉNÉGAL UN PEUPLE UN BUT UNE FOI RÉGION DE SAINT-LOUIS GOUVERNANCE DE SAINT-LOUIS RAPPORT REGIONAL 2016 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 1
SOMMAIRE PRESENTATION DE LA REGION 6 REVUE GÉNÉRALE DU DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL 10 CONTRIBUTION DE LA RECHERCHE-ACTION 16 ELEVAGE 18 PÊCHE 22 AQUACULTURE 26 EXPLOITATION ET PROTECTION FORESTIÈRES 28 TOURISME 31 ARTISANAT 34 COMMERCE 37 EDUCATION ET FORMATION 42 HYDRAULIQUE 51 SANTÉ 58 HYGIENE 62 2 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
PROTECTION SOCIALE 63 CULTURE 67 SPORT 68 HURBANISME ET HABITAT 70 ENVIRONNEMENT 71 GESTION DES AIRES PROTEGEES 75 JEUNESSE 77 FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT 79 CONTRIBUTION DANS LES RECETES 82 PASSATION DES MARCHES 83 SECURITE 84 RENFORCEMENT DES CAPACITES 85 COORDINATION DU DEVELOPPEMENT 86 PRESPECTIVES 89 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 3
SIGLES ET ABREVIATIONS SIGLES DEFINITIONS DRDR Direction Régionale du ACF Action Contre la Faim Développement Rural AEMO Action éducative en mi- DREEC Division Régionale de lieu ouvert l'Environnement et des AFD Agence Française de Etablissements Classés Développement DRH Division Régionale de AGEROUTE Agence des Travaux et de l'Hydraulique Gestion des Routes FDAL Fin de Défécation à AICHA Appui aux Initiatives des l'Air Libre Collectivités locales pour FERA Fonds d'Entretien des l'Hydraulique et l'As- Routes Autonome sainissement FONGIP Fonds de Garantie des AMP Aire Marine Protégée Investissements Prior- ANIDA Agence Nationale d'Inser- itaires tion et de Développement FPT Formation Profession- Agricole nelle et Technique ANSD Agence Nationale de GDS Grands Domaines du la Statistique et de la Sénégal démographie GIE Groupement d'Intérêt ARD Agence Régionale de Communautaire Développement GIZ Gesellschaft für In- ASBEF Association Sénégalaise ternationale Zusam- pour le Bien Etre Familial menarbeit (Agence de ASC Association Sportive et coopération internatio- Culturelle nale Allemande) ASUFOR Association des Usagers GMP Groupe Moto Pompe du Forage IA Inspection d'Académie ASUREP Association des Usagers ICOMOS Conseil international du Réseau d'Eau Potable des monuments et des BAC Baccalauréat sites BFEM Brevet de Fin d'Etudes IEF Inspection de l'Educa- Moyen tion et de la Formation BICIS Banque Internationale IREF Inspection Régionale pour le Commerce et l'In- des Eaux et Forêts dustrie du Sénégal IRTSS Inspection Régionale BIT Bureau International du du Travail et de la Travail Sécurité Sociale BNDE Banque Nationale LUX DEV Coopération Luxem- de Développement bourgeoise pour le Economique Développement BRH Brigade Régionale d'Hy- MAC Maison d'Arrêt et de giène Correction BST Bloc Scientifique et Tech- MACEPA Malaria Control and nique Elimination Partner- CAQ Contrat d'Amélioration de ship in Africa la Qualité 4 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
MOT DU GOUVERNEUR Le renouveau du service public dont les bases ont été jetées par son excellence Monsieur le Président de la République lors du forum de l’administration tenu les 08 et 09 avril 2017 au centre de conférence International Abdou Diouf de Diamniadio est le prétexte de l’élaboration de ce deuxième rapport annuel d’activités de la région de Saint-Louis. Ce document se veut un « arrêt sur image » un moment d’éval- uation et de la reddition de la gouvernance administrative de la région en ce qui concerne les activités des structures décon- centrés, du secteur para-public et des collectivités territoriales. Il constitue aussi un temps fort pour informer et rendre compte de la mise en œuvre des politiques et programmes et leurs lim- ites dans un contexte de territorialisation des politiques pub- liques et de mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation. le Gouverneur RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 5
PRESENTATION DE LA REGION Située dans la partie septentrionale du Sénégal, Au plan de l’organisation administrative, la région la région de Saint-Louis est limitée au Nord par renferme 3 départements et 7 arrondissements. le Fleuve Sénégal qui constitue la frontière avec la Ce découpage découle de la loi n°2002-02 du 15 République Islamique de la Mauritanie. A l’Ouest, Février 2002 qui a scindé l’ancienne région de elle est limitée par l’Océan Atlantique, à l’Est et Saint-Louis en deux entités : Saint-Louis et Matam. au Sud respectivement par les régions de Mat- Suite à la dernière réforme intervenue en 2013, am et de Louga. Elle couvre une superficie de 19 la région compte désormais 41 collectivités lo- 034 km², soit environ 10% du territoire national. cales avec 3 départements et 38 communes. Carte 1 : Découpage administratif et territorial 6 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
MILIEU PHYSIQUE CLIMAT ................................................................................................................................. Le climat est essentiellement de type sahélien, caractérisé par des alizés continentaux chauds et secs, ou harmattan. Au niveau du Walo (zone inondable) et du Jeeri, les températures sont relativement élevées et peuvent atteindre parfois 40°C en saison chaude, particulière- ment dans le département de Podor. Cependant, on enregistre des températures plus bass- es, marquées par l’influence des alizés maritimes à l’Ouest du Delta dans la zone du Gandiolais. Les vents dominants sont : i) les alizés issus de l’anticyclone des Açores qui affectent particulièrement la zone côtière, ii) l’harmattan ou alizés continentaux, vent chaud et sec de direction Nord-Est, provenant du Sahara et iii) la mousson, issue de l’anticyclone de Sainte-Hélène, qui amène l’humidité et la pluie. Sur le plan de la pluviométrie, la région se situe entre les isohyètes 200 et 500 mm avec de grandes vari- abilités. L’hivernage dure en moyenne 2 à 3 mois avec un cumul dépassant rarement 30 jours de pluie. L’insolation reste très importante dans la vallée et le Jeeri avec une durée moyenne journalière de 8 à 9 heures, soit près de 3 000 heures d’ensoleillement par an, ce qui constitue un atout considérable pour le développement de l’énergie solaire dans la région. L’humidité, relativement forte à l’ouest dans la zone côtière, est sous l’influence des variations pluviométriques et thermiques dans le Jeeri et le Walo. ZONE ECO-GEOGRAPHIQUE ................................................................................................................................. L’espace régional est constitué par trois grandes La zone du Jeeri est composée de la sous zone zones éco-géographiques : le Walo, le Jeeri et le sylvo-pastorale et de celle du lac de Guiers. Elle Gandiolais. Les zones du Walo et du Jeeri sont se distingue par un climat aride et la présence composées de sous-zones avec des spécificités. d’un grand réservoir d’eau douce (lac de Gui- ers) et de vastes étendues de pâturages naturels. La zone du Walo comprend trois sous-zones : Sa superficie est de 14 597 km² et sa popula- la moyenne vallée, le Delta et le Jejengol. Elle tion représente 30% de la population régionale. se caractérise par un écosystème humide lié à La zone du Jeeri possède des sols hydromor- la présence d’un réseau hydrographique dense. phes, ferrugineux tropicaux peu lessivés, brun Le Walo couvre 4 226 km² et abrite 45% de la rouge subarides sableux argileux et des sols population régionale. Les principaux types de bruns intergradés. Les principales formations sols sont des sols hydromorphes, halomor- forestières qui s’y trouvent sont des savanes phes, brun rouge subaride, ferrugineux trop- arbustives et diverses catégories de steppes. icaux peu lessivés sur sable limoneux, brun rouge subaride dégradé et vertiques. Les for- La zone du Gandiolais se caractérise par un mations forestières sont essentiellement con- écosystème deltaïque et celui des Niayes. Elle stituées de steppes, de savanes boisées, de prai- abrite 25% de la population régionale et cou- ries marécageuses, de mangroves et de tannes. vre une superficie de 211 km². Les principaux types de sols sont des sols hydromorphes, ha- lomorphes, alcalins, salins, acidifiés et ferru- gineux faiblement lessivés. Les formations for- estières sont constituées de pseudo-steppes arbustives, de savanes arbustives, de prairies marécageuses, de mangroves et de tannes. RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 7
DEMOGRAPHIE ETAT DE LA POPULATION ................................................................................................................................. Avec une population estimée en 2015 à 983 032 habitants, soit 7% du total national, la densité de la région est de 51 habitants au km². La population est inégalement répartie par département avec 320 664 habitants, soit 33% pour Saint-Louis, 261 396 habitants, soit 27% pour Dagana et 400 972 habitants, soit 41% pour Podor. On remarque également des différences importantes entre les densités par département avec 355 habitants/km² pour Saint-Louis, 49 habitants/km² pour Dagana et 30 habitants/km² pour Podor. La densité très élevée de Saint-Louis est due à l’étroitesse de sa superficie (5%) et à l’importance de la population de la commune de Saint-Louis, ce qui traduit une pression foncière très forte. Population Population Département 2013 2016 Homme Femme Total Homme Femme Total Dagana 124 771 116 924 241 695 134 941 126 455 261 396 Podor 180 976 189 775 370 751 195 728 205 244 400 972 Saint-Louis 147 568 148 928 296 496 159 597 161 067 320 664 Région 453 315 455 627 908 942 490 266 492 766 983 032 8 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
Rapport Regional STRUCTURE DE LA POPULATION 2016 ................................................................................................................................. Au niveau régional, on note un équilibre quasi parfait entre les sexes (49,9% d’hommes pour 50,1% de femmes), un taux d’urbanisation de 45,7%, une jeunesse de la population (77%) et une proportion de 5,9% de personnes en situation de handicap. La population est constituée de trois principaux groupes ethniques : Peulhs (54%), Wolofs (39%) et Maures (4%). Les 3% restants concernent les autres ethnies du Sénégal et les étrangers. Au niveau départemental, les mêmes tendances sont observées concernant la répartition en- tre les sexes et la structure par âge. Par contre, des différences appréciables sont notées sur les taux de handicap avec 2,1% pour Podor, suivi de Dagana (1,7%) et de Saint-Louis (1,3%). Au plan ethnique, les Peulh fortement majoritaires dans le Podor (plus de 70%), vi- ennent en deuxième position après les Wolofs dans les départements de Saint-Lou- is et de Dagana. Concernant l’urbanisation, on note de très fortes disparités entre les dépar- tements avec un taux de 77% pour Saint-Louis contre 45% pour Dagana et 21% pour Podor. DYNAMISME DE LA POPULATION La croissance de la population est déterminée par les naissances et les décès (mouvements naturels) et la migration. Selon l’ANSD, la croissance démographique de la région s’est établie depuis 2002 à un taux de 3,4% contre 2,5 % pour le niveau national. Cette forte croissance est due à une baisse sig- nificative de la mortalité induite par l’amélioration des conditions sanitaires. Il s’y ajoute un solde mi- gratoire positif avec le développement de l’UGB, des opportunités d’emplois dans l’agriculture et des conditions de vie appréciables en particulier dans la commune de Saint-Louis et ses environs. Figure 1 : Pyramide des âges de 2016 Source : ANSD, 2016 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 9
REVUE GÉNÉRALE DU DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL AGRICULTURE RAPPEL DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT La politique agricole de l’Etat du Sénégal repose sur Sur le plan régional, des objectifs et indica- un objectif global d’autosuffisance alimentaire. Pour teurs annuels ont été définis pour contribuer la mise en œuvre de cette politique, l’Etat a élaboré à la réalisation des objectifs nationaux. Ainsi, un cadre sectoriel de dépenses à moyen terme. Ce en 2016, les indicateurs suivants ont été fixés : document définit les objectifs stratégiques à attein- -l’aménagement de 6 750 ha dont 5 200 ha en dre durant la période 2014-2016 en articulation avec création/extension et 1 550 ha en réhabilitation ; les ODD et les objectifs du PSE à savoir (i) Amélior- -la réfection de 2 785 ha de périmètres irrigués er et sécuriser la base productive ; (ii) Augmenter dans le cadre du PRACAS ; la production et la productivité ; et (iii) Amélior- -le faucardage et le curage de 119 km d’adducteurs er l’efficacité du pilotage sectoriel. Pour mesurer la et émissaires de drainage ; réalisation de ces objectifs, des indicateurs de résul- -l’entretien de 1 067 ha de périmètres agricoles tats ont été définis dont les plus importants sont : dans le cadre du FoMPI ; - le taux d’aménagement des super- -la remise en état de 30 km de pistes et de digues à ficies irrigables dans la vallée du fleuve usage collectif ; Sénégal qui doit passer à 61% en 2016 -la maintenance de 195 équipements de pompage - les superficies aménagées et réhabilitées -le recouvrement à hauteur de 75% du montant dont la cible annuelle est de plus de 30 000 ha facturé des redevances au titre du service de l’eau - la production des spéculations telles que (FOMAED) ; le riz paddy qui doit atteindre en 2016, 1 447 000 -la mise en valeur de 119 340 ha dont 104 600 ha tonnes, l’oignon qui doit faire 315 000 tonnes, en riz ; les produits horticoles exportés dont la pro- -la production de 685 700 tonnes de riz paddy duction doit atteindre 129 400 tonnes en 2016. soit 57% du besoin national. 10 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
SITUATION DU DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL Pour atteindre ces objectifs et indi- L’agriculture, particulièrement la culture irriguée, con- cateurs, l’Etat et ses partenaires ont stitue le secteur porteur du développement régional. Elle mis en place un certain nombre de occupe une place prépondérante dans l’économie régionale programmes dont le Programme na- et est appelée à relever le défi de l’autosuffisance alimentaire tional d’Autosuffisance en riz, le Pro- au niveau régional et national. Pour cela, la valorisation de gramme d’autosuffisance en oignon, ses atouts et potentialités constitue un enjeu fondamental le Programme d’optimisation des per- que la politique nationale a intégré dans ses préoccupations. formances de la filière arachide et le La culture irriguée, de décrue et sous pluie sont les dif- Programme de développement des férents systèmes de production qui existent dans la région. fruits et légumes de contre-saison. A ces programmes spécifiques s’ajoutent CULTURE IRRIGUÉE des programmes plus généraux tels ............................................................................................ que le Programme de Développement Durable et Inclusif de l’Agrobusiness La région dispose d’un potentiel irrigable estimé à 172 800 ha. au Sénégal (PDIDAS), le Programme Ce potentiel est inégalement réparti entre les départements avec de Renforcement des Dynamiques de 56% du potentiel pour le département de Dagana, 33% pour celui Développement Economique et Social de Podor et 11% pour celui de Saint-Louis. Ce potentiel irriga- (PRODES) et le Programme de Re- ble concerne seulement la zone du Waalo alors qu’au niveau des lance et d’Accélération de la Cadence de dunes et de certaines terres du Jeery, des efforts importants sont l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS). en train d’être faits par les agro-industries pour leur valorisation. RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 11
Figure 2 : Répartition des superficies par département en 2016 En 2016, la superficie totale aménagée est de 114 720 ha soit 66.4% du po- tentiel irrigable. Un retard de 1 point est noté par rapport à l’objectif du PSE fixé en 2016 à 67,4%. Sur ce potentiel aménagé, seuls 62% ont été exploités dont 87% emblavés pour le riz. Les 13% restants sont partagés entre la tomate, l’oignon, le maïs, le sorgho, le gom- bo, l’arachide et la patate douce. Selon les prévisions de 2016, le taux de réal- isation est de 52% pour les nouveaux aménagements, de 24% pour les réhabil- itations et de 105% pour les réfections Source : SAED, 2016 Par rapport à 2015, la production en riz paddy a connu une hausse. En effet, de 393 717 tonnes en 2015, elle est passée à 414 984 tonnes en 2016 soit une hausse de 21 267 tonnes. Cette production représente 61% de la cible visée pour l’année 2016. Selon une estimation de la consommation annuelle en riz des populations au Sénégal qui est de 88 kg par personne, cette production couvre totalement les beso- ins de la région en riz blanc et contribue à hauteur de 15% aux besoins de la population nationale restante. Pour les autres spéculations telles que la tomate, la MEC/DELTA. La répartition des financements ac- l’oignon et la patate douce, le graphique suivant fait cordés par la CNCAS montre une plus grande volonté une comparaison entre les productions de 2016 et à contracter des crédits pour la mise en valeur dans la celles de 2015. Le graphique ci-dessus montre une délégation de Dagana. Ceci peut s’expliquer par la vo- hausse dans toutes les spéculations à l’exception cation agricole du département de Dagana. Cependant, de la tomate qui a connu une légère baisse. Ceci cette situation doit être renversée puisque le départe- peut s’expliquer par les problèmes constatés au ment de Podor possède le potentiel de CNT SUARL, du niveau de la SOCAS. La patate douce enregistre la GROUPE THIEYTOU et de terres le plus important de plus grande hausse cette année avec près de 40 000 la région. Figure 3 : Productions en tonnes en 2015 et 2016 par spéculation tonnes de plus par rapport à 2015. Les financements des campagnes agricoles sont as- surés en grande partie par la CNCAS, qui a financé 1 011 programmes pour une superficie de 24 333 ha. Ces financements d’une valeur de 8 244 076 106 ont permis aux producteurs de la région de mener à bien leurs campagnes. Outre la CNCAS, d’autres structures accompagnent les producteurs dans la mise en valeur. Il s’agit principalement des GIE Mbodj et frères et Naxadi Dereet, du CMS, de la Tableau 2 : Répartition des financements par délégation en Délégation Nb programmes Superficie (HA) Montant (FCFA) Délégation de Dagana 763 19 134 6 826 300 306 Délégation Podor 248 5 199 1 417 775 800 Région 1 011 24 333 8 244 076 106 Source : SAED, 2016 12 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
La culture de décrue est pratiquée au niveau des cuvettes Le tableau ci-dessus montre que seul 4% de décantation du fleuve Sénégal lorsque les eaux qui ont des superficies disponibles ont été mises en envahi les berges en période de crue se retirent. Cette valeur. Ce qui explique la faiblesse des pro- forme d’agriculture est maintenant seulement pratiquée ductions. Les rendements très faibles sont dans le département de Podor. Elle occupe une superficie dus essentiellement à l’absence d’investisse- estimée à 25 000 ha du fait du déficit pluviométrique, de ment. Le constat est que ce type de culture la faiblesse de la crue ainsi que des réserves hydriques. est en train d’être abandonnée au profit de la Ce type de culture ne demande aucun investissement. culture irriguée qui concentre tous les inves- Compte tenu des retards dans la collecte des statistiques tissements. au niveau de ce type de culture, seules les productions de 2015 sont disponibles. Ainsi, en 2015, les produc- tions sont réparties comme suit selon les spéculations. Tableau 3 : Superficie exploitée, production et rendement en 2016 Spéculation Superficie exploitée Production (tonnes) Rendement (kg/ha) Sorgho 130 32 250 Niébé 80 80 100 Maïs 800 328 410 Patate 70 77 1 100 Source : DRDR, 2016 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 13
CULTURE SOUS PLUIE Ce type de culture dépend fortement Figure 4 : Culture pluviale : Productions en tonnes selon les campagnes de la pluviométrie, ce qui témoigne de son caractère aléatoire. Cependant, pour la campagne 2015-2016, avec le défi- cit pluviométrique noté, seuls 19 685 ha ont été exploitées. L’exploitation des terres est très faible compte tenu de la superficie de terres disponibles pour ce type de culture (Zone Diéry qui oc- cupe 70% de la superficie régionale). Sur le plan de la production, la cam- pagne 2015-2016 a permis à la région de produire 5 714 tonnes d’arachide, 3 177 Source : DRDR, 2016 tonnes de niébé, 3859 tonnes de man- ioc et 18 514 tonnes de pastèque. Une Dans le domaine de la réalisation, la SAED, à travers ses pro- hausse est notée au niveau de toutes jets en ancrage tels que le PRACAS, 3PRD, AIDEP, a permis les productions par rapport à la cam- l’aménagement de 2 686 ha de terres et la réhabilitation de 375 pagne précédente à l’exception de la ha soit 3 061 ha de terres cultivables (45% des prévisions). Ceci pastèque qui a enregistré une forte baisse. a permis de porter le pourcentage de terres aménagées à 66.4% Cette production pluviale ajoutée à la soit seulement 1 point de retard par rapport à l’objectif du PSE. production de la culture irriguée per- Concernant la maintenance des adducteurs et émissaires de mettra d’assurer une autosuffisance al- drainage, 121 km de drainage et de faucardage ont été réalisés imentaire au niveau de la région et de sur une prévision de 119 km soit un taux de réalisation de 102%. participer à alimenter le marché national. Ceci a permis d’améliorer l’hydraulicité des axes hydrauliques du Delta et de la moyenne vallée, d’assurer la disponibilité de la ressource eau en quantité et en qualité pour les différentes cam- ACTIVITÉS ET AC- pagnes agricoles de l’année, les adductions en eau potable et le TEURS IMPLIQUÉS bétail et d’améliorer les services d’adduction et de drainage des exploitations agricoles desservies par ces axes hydrauliques. Dans le cadre de la maintenance des périmètres agricoles, les travaux Les activités déroulées en 2016 dans le d’entretien de périmètres ont permis de toucher une superficie domaine agricole par les acteurs parties globale de 1 120 ha, durant l’année 2016, sur des prévisions de 1 prenantes contribuent à atteindre les ob- 067 ha, soit un taux de réalisation de 105%. Egalement, dans le jectifs fixés à la région en matière d’auto- cadre du PRACAS 2, 3 353 ha ont été réfectionnés dans les deux suffisance alimentaire. Ces activités sont délégations. La maintenance des ouvrages de pompage n’est pas l’œuvre de plusieurs acteurs dont la SAED laissée en rade. En effet, en 2016, 73 stations de pompage soit à travers tous ses projets et programmes, 167 pompes ont été maintenues et ont permis aux producteurs la DRDR, l’USAID à travers son projet de dérouler leurs campagnes dans les meilleures conditions. Naatal Mbay, l’ARD à travers le PSDAR. L’analyse des activités réalisées en 2016 L’appui à la mise en valeur des terres agricoles est marquée en 2016, permettent de les répartir en quatre prin- par les financements accordés par les structures financières tels que cipaux domaines. Il s’agit de la réalisation la CNCAS et des projets tels que le PRODES, le PSDAR, Bëy Dunde. d’infrastructures et ouvrages hydroagri- coles, de la maintenance des infrastruc- tures et ouvrages hydroagricoles, de l’appui à la mise en valeur agricole et du renforcement des capacités des acteurs. 14 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
Le PRODES, à travers sa composante renforcement •l’insuffisance et la vétusté des aménagements des dynamiques économiques locales et promotion rizicoles ; de l’emploi des femmes et jeunes, a démarché le fi- •les difficultés de disposer des moyens financiers nancement de 12 projets portés par 6 entreprises fa- octroyés par l’Etat, dans le cadre du PRACAS ; miliales, 3 GIE, 1 GPF, 1 SARL pour un nombre de 264 •la non effectivité de l’interdiction d’importation personnes dont 170 femmes, 23 hommes et 71 jeunes. de riz entier et de la suppression de la prime fixe Des structures comme l’Agence Régionale du Crédit sur l’électricité ; Mutuel du Sénégal, le projet Naatal Mbaay, et la MEC •l’insuffisance du matériel de travail du sol (tract- PROPAS ont accepté d’accompagner ces promoteurs eurs et offsets) ; et de les financer à hauteur de 54 000 000 FCFA. Le •la faiblesse du parc de moissonneuses-batteuses ; PRODES a permis aussi la mise en place d’infrastruc- •le retard dans la livraison et l’installation des tures et équipements de soutien à l’économie locale GMP du PUDC ; au niveau du village de Tongor (3 poulaillers destinés •les difficultés d’accès au crédit de campagne aux femmes pour un montant de 2 905 569 FCFA, 2 (seulement moins de 30% des superficies cultivées anciens puits du village refoncés, 1 étable commu- sont financées par les banques) et au crédit d’équi- nautaire, une parcelle de 2 ha de culture fourragère). pements ; Le PSDAR, piloté par l’ARD, a accompagné les ag- •les difficultés de commercialisation du paddy et riculteurs familiaux de 10 villages dans la com- du riz blanc mune de Fass Ngom et les GIE bénéficiaires de •la faible pluviométrie ; 320 ha de terres aménagées dans les communes •le manque de petits matériels agricoles ; de Ngnith, Gamadji Saré et Doumga Lao. Cet ac- •l’absence de points de collecte pour la campagne compagnement est constitué essentiellement à les de commercialisation arachidière ; réorganiser, à mettre en place des fonds de rou- •le retard dans la mise en place des intrants agri- lement, à rectifier les aménagements réalisés dans coles ;pallier ces contraintes, des solutions ont été Pour la première phase du projet et à leur distribuer identifiées par les acteurs locaux. Il s’agit prin- des intrants pour le démarrage de leurs activités. cipalement de la réfection et de l’entretien des Dans le domaine du renforcement de capacités des aménagements, de l’aménagement de nouveaux acteurs, les activités du projet Naatal Mbaay ont per- périmètres, de la réhabilitation des aménagements mis de renforcer les capacités de 18 219 personnes vétustes, la mise à disposition des moyens finan- dont 20% de femmes. Les formations portent sur des ciers destinés au PRACAS, l’effectivité des me- thématiques autour du riz dont les itinéraires tech- sures d’importation du riz entier et de la prime niques du riz, le code de qualité du riz, l’utilisation du fixe, le renforcement des GMP, la construction de GPS, la cartographie et les bases de données. Ces for- magasins de stockage de paddy, l’acquisition d’off- mations sont dispensées aux réseaux (organisations sets pour les tracteurs de marque John Deere, le de producteurs et riziers) appuyées dans la région, remboursement des crédits contractés à temps. au nombre de 62 pour l’année 2016. Le projet Naatal Mbay a, également, sponsorisé la participation de 15 En somme, le développement agricole régional riziers de la vallée à la dernière édition de la FIDAK. semble être en bonne voie pour répondre aux at- Cequi a permis de vendre 267 tonnes de riz blanc pour tentes nationales. Cependant un certain nombre un montant de 74 324 950 FCFA et la commande de de défis doivent être relevés pour contribuer beau- 778 tonnes pour un montant de 204 690 000 F CFA. coup plus amplement à l’atteinte des objectifs. Ces Concernant les défaillances de la région, on note défis sont entre autres l’aménagement et la mise un potentiel important de terres aménagées qui ne en valeur des terres irrigables, l’instauration de la sont pas encore mises en valeur (38%), une pro- triple culture, la professionnalisation des agricul- duction rizicole qui dépasse très peu la moitié de teurs, la promotion d’un agrobusiness participatif. la cible visée en 2015 (61%), une faible mise en val- eur des terres de culture pluviale et de décrue, etc. Ces défaillances sont souvent dues à des con- traintes dont les plus importantes sont RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 15
CONTRIBUTION DE LA RECHERCHE-ACTION - le développement, l’introduction et/ou l’adapta- tion d’une dizaine variétés de riz aromatiques, tolérantes au froid, à la salinité, aux ennemis des cultures, et à cy- cle court, dont les rendements sont supérieurs à 8 tonnes avec des pics de 11 tonnes. En plus, les tests culinaires ont montrés que certaines d’entre elles sont mieux appréciées. Elles seront proposées à l’homologation cette année ; La recherche-action dans le do- - l’appui à la mise en place d’un système d’information maine de l’Agriculture constitue un sur la filière et la commercialisation du riz local : des informa- domaine pris en charge par l’Institut tions à temps réel sont disponibles sur l’offre et sa qualité (pad- Sénégalais de Recherches Agricoles dy, riz blanc, taux d’humidité, variétés, localisation, prix, etc.) ; (ISRA). Cette recherche-action se fait - l’introduction et l’adaptation de variétés de blé à haut à travers le Centre de Recherches Ag- rendement : 6 variétés de blé tendre et 7 de blé dur ont des ricoles (CRA). L’objectif général de ce rendements de plus de 4 tonnes, supérieurs à ceux des témoins centre est de contribuer au développe- locaux, avec des pics supérieurs à 6 tonnes. Leur adop- ment d’une agriculture productive et tion à grande échelle permettra de diminuer sensiblement compétitive, capable d’assurer l’autosuf- les importations de farine destinée à la fabrication du pain ; fisance alimentaire, la réduction de la - le développement d’un outil d’aide à la déci- pauvreté et l’augmentation des richess- sion basé sur les TIC avec IRRIWEST, qui permet, sur es dans le cadre des objectifs fixés par la base d’informations agro-météorologiques, d’une cul- l’état (PSE/PRACAS), et dans le respect ture donnée, et des conditions de la parcelle, de recev- de l’environnement. Le programme oir des recommandations sur les doses adaptées d’irriga- de recherche est axé autour de cinq tion, de fertilisation, et de gestion des ennemis des cultures ; thématiques avec chacune un groupe - la diffusion à large échelle de la technologie du Place- de chercheurs multidisciplinaires. Les ment Profond de l’Urée super granulée (PPU) en semis di- thématiques sont i) l’intensification de rect (à la volée) : les plus-values de rendement ont varié la riziculture ; ii) la diversification des de 760 kg/ha (Pratique Paysane) à 1520 kg/ha (PPU). On cultures ; iii) l’amélioration des sys- note également une baisse moyenne des couts de produc- tèmes de production ; iv) l’environne- tion de 18%, une hausse de 20% des marges brutes et un ment institutionnel et dynamique gain de revenu annuel de 217 158 FCFA pour le riziculteur ; des filières ; v) la gestion durable des - le renforcement des capacités des artisans construc- ressources et des espaces ruraux. teurs pour la fabrication d’applicateurs de granules pour le Ces recherches ont permis d’obte- Placement Profond de l’Urée qui permet de diminuer sen- nir des résultats importants dont : siblement la pénibilité et d’économiser beaucoup de temps ; - le renforcement des capacités des femmes étuveuses (l’étuvage du riz permet de fixer les élé- ments nutritifs sur la graine et de vendre plus cher) ; - la production de semences de pré base de riz et d’arachide (voir VI. Autres Activités) 16 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
Dans le cadre de la production de semences de pré D’autres services sont également offerts par le base, le CRA a produit, en 2016, pour l’arachide, CRA. Il s’agit de la formation et du renforce- 103 tonnes de semences et pour le riz, 50 tonnes. La ment des capacités de techniciens, conseillers production de ces semences certifiées contribue au agricoles et producteurs ; des vacations des moins pour 35% des rendements au niveau nation- chercheurs dans les grandes écoles et universi- al. Le CRA héberge également, à Ndiol, la produc- tés du pays dont l’UGB et l’UCAD ; des analyses tion de semences d’oignon menée par le Centre pour de sols au profit des producteurs ; des tests d’ef- le Développement de l’Horticulture (ISRA/CDH). ficacité biologique des pesticides pour l’agro- business, de l’évaluation socioéconomique de projets et diverses activités de consultance. CONTRIBUTION DE L’AGRO-INDUSTRIE L’agro-industrie constitue un maillon essentiel dans le développement d’une agriculture nouvelle et por- teuse de croissance. En effet plusieurs sociétés se sont installées dans la région et apportent une plus-value réelle dans la création d’emplois mais aussi de la valeur ajoutée. Ces sociétés sont entre autres CSS, GDS, SCL, CASL, SEN INDIA, SOCAS, SENHUILE, VITTAL, WAF. Ces dernières ont contribués en 2015 à hauteur de 3 280 tonnes de riz, 135 000 tonnes de sucre, 45 350 tonnes de fruits et légumes, 11 000 tonnes de tomate, 1 972 tonnes de maïs et 240 tonnes de pomme de terre. En plus de cette production, les entreprises affiliées à l’As- sociation Vallagri ont permis de donner de l’emploi à plus Cependant, il serait important de noter de 15 000 hommes et femmes. Ces derniers sont formés le manque de transfert de compétences. aux techniques de pointe de la production. Une dotation En effet, malgré la présence de ces so- de compétence est aussi faite en amont et le transfert est ciétés qui font des produits aptes à l’ex- assuré par le personnel souvent issu du milieu agricole. portation, les agriculteurs locaux peinent Avec une masse salariale dépassant les 3 milliards de toujours à faire des produits de qualité. FCFA, ces entreprises contribuent à relever le pouvoir Une collaboration étroite entre ces so- d’achat des ménages et à augmenter le chiffre d’affaires ciétés et les populations locales doit être des commerçants locaux. En dehors de ces emplois di- envisagée afin d’améliorer la production. rects, d’autres emplois se créent autour de ces entreprises. Aussi, les entreprises agro-industrielles de Val- lagri donnent des quantités importantes des résidus de leurs cultures aux éleveurs. RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 17
ELEVAGE RAPPEL DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT .............................................................................................................................................................. Le PTIP 2015-2017 consacre à l’élevage des objectifs à atteindre pour l’amélioration des performances du secteur. Il s’agit d’un objectif général qui vise à améliorer la productivité et la compétitivité des filières an- imales pour la satisfaction des besoins nationaux en protéines et en produits laitiers à travers l’intensifica- tion, la modernisation et la compétitivité de l’élevage. Pour la réalisation de cet objectif général, les actions suivantes sont prévues durant cette période : - la création d’infrastructures de collecte, •le renforcement de la protection zoo sani- de transformation, de conservation et de com- taire et l’amélioration du potentiel génétique mercialisation de la production animale avec du cheptel par la poursuite du programme de une meilleure intégration dans la filière indus- protection zoo sanitaire, ainsi que la réorienta- trielle ; tion du programme d’insémination artificielle; - une meilleure structuration des seg- •la sécurisation du bétail grâce à l’application ments industriels et familiaux des filières lait des nouvelles mesures pénales et au démar- local, bétail-viande et aviculture, ainsi que des rage du programme d’identification du bétail ; cuirs et peaux ; •l‘intégration de l’aménagement pastoral dans - le renforcement du cadre réglementaire les activités de développement de l’élevage ; notamment par l’adoption des textes sur le •la mise en place d’un système de finance- pastoralisme (mise en œuvre du code pastoral, ment adapté aux besoins du sous-secteur ; législation alimentaire) ; - le développement de la structuration des filières animales en chaînes de valeur com- pétitives, le renforcement de la formation des acteurs et l’amélioration de la disponibilité des données statistiques. 18 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
Avec un investissement estimé à 41,951 milliards de F Pour participer à la réalisation de CFA, la mise en œuvre de ces actions repose sur des projets et ces objectifs fixés au niveau national programmes pluriannuels dont le Programme de Renforce- et régional, plusieurs projets et pro- ment de la Protection Zoo sanitaire, l’Appui à la lutte contre grammes sont développés dans la ré- le vol de bétail, le Programme de construction et de réhabil- gion. C’est entre autre le programme itation des abattoirs, le Projet d’Appui au Développement de de vaccination du cheptel, le Pro- la Filière Laitière, le Projet de Développement de l’Aviculture gramme Spécial d’Insémination Artifi- Familiale, le Programme d’Appui au Pastoralisme au Sahel, cielle (PSIA), le projet Développement le Projet d’Acquisition du matériel Agricole et agropastoral. d’une Résilience à l’Insécurité Alimen- La région, qui constitue l’une des zones les plus importantes en taire Récurrente au Sénégal (DRIARS), matière d’élevage avec un vaste espace dédié (70% du territoire l’AIDEP, le PRAPS et le SOS SAHEL. régional), peut permettre d’atteindre les résultats escomptés. En plus, avec la présence du CIMEL de Mbakhana, l’expertise semble déjà acquise pour une professionnalisation des filières animales. L’amélioration de la santé animale, étant un objec- tif important, l’Etat du Sénégal a fixé un certain nombre d’in- dicateurs dans le cadre de la vaccination. Il s’agit de vacciner : -50% des petits ruminants contre la peste ; -80% des bovins contre la dermatose nodulaire contagieuse ; -50% des bovins contre la péripneumonie contagieuse ; -50% des équins contre la peste équine. RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 19
SITUATION DU DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL ................................................................................................................................................ L’effectif du cheptel de la région, en 2016, est estimé Cette hausse peut être expliquée par la bonne à 375 042 bovins, 580 470 ovins, 391 384 caprins et pluviométrie constatée en 2015 et la demande 732 camelins contre respectivement 352 959 bovins, croissante de la population. La plus grande par- 531 421 ovins, 360 744 caprins et 24 161 camelins en tie de cette production (75%) est assurée par les 2015 soit des hausses des bovins, des ovins et des cap- bovins. Elle représente 2% de la cible du PSE en rins respectivement 6%, 9% et 8% et une grosse baisse 2016 qui est de 266 000 tonnes au niveau national. chez les camelins de 97%. L’effectif des volailles, quant à lui est estimé à 1 269 900 sujets soit une hausse La production laitière globale est passée de 6 919 de 12% par rapport à 2015. Il représente 10% du 270 litres en 2015 à 7 047 250 litres en 2016 soit cheptel national et, est ainsi réparti entre les dépar- une hausse de 18%. Cette production constitue tements : 1 236 500 têtes à Dagana, 1 037 072 têtes 2% de l’objectif fixé par le PSE (405 millions de li- répertoriées à Podor et 343 956 têtes à Saint Louis. tres). Cette augmentation de la production pour- La région dispose d’un important stock infrastruc- rait être liée à l’accroissement de la production des turel et de services pour le développement de l’élevage. différentes zones de production notamment les Il s’agit principalement des 66 forages pastoraux dont départements de Dagana et de Podor et la bonne 20 en état de délabrement, 89 parcs à vaccination, 24 pluviométrie. La majorité de cette production soit abattoirs et aires d’abattage, 14 marchés de bétail dont 60% est destinée à la consommation domestique. le grand marché sous régional de Thillé Boubacar, des services d’élevage au niveau régional et départemen- En ce qui concerne la production de cuirs et tal, du CIMEL, etc. Ce potentiel a permis le dévelop- de peaux, elle est estimée respectivement 12 pement d’initiatives telles que l’expérimentation des 316 et 190 935 unités en 2016 contre 16 895 et plantes fourragères et de l’insémination artificielle 128 737 unités en 2015. Une baisse de 27% est notée au niveau des cuirs et une hausse de 48% Les produits de l’élevage sont essentiellement con- au niveau des peaux. Cette production est sou- stitués de la viande, du lait, du cuir et des peaux. La vent destinée à alimenter le marché national. production de viande, en 2016, est de l’ordre de 5 915,7344 tonnes contre 3 741,7345 tonnes en 2015. Une hausse de 58% est notée entre 2015 et 2016. Figure 5 : Effectifs du cheptel en 2015 et 2016 Source : Service de l’élevage, 2016 20 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
ACTIVITÉS ET ACTEURS IMPLIQUÉS ............................................................................................................................................. L’élevage régional a réalisé des performances énormes en termes d’augmentation de l’effectif du cheptel, de la production de viande, de lait et de peaux. Ces performances sont le résultat de la combinaison des interventions de l’Etat à travers divers projets et programmes, mais aussi l’implication d’acteurs dy- namiques dans le secteur tels que les organisations de producteurs, les services techniques de l’élevage et le CIMEL. Les campagnes de vaccination constituent une des activités les plus importantes déroulées par le service de l’élevage. En effet, en 2016, des objectifs de vaccination ont été assignés à la région. Sur ce, en ce qui concerne la lutte contre la peste des petits ruminants, 238 743 ovins et caprins ont été vaccinés soit un gap de 23,24 point par rapport à l’objectif de 50%. Pour la dermatose nodulaire contagieuse bovine, 253 248 bovins ont été vaccinés avec un gap de 8,25 point par rapport à l’objectif de 80%. La lutte contre la péripneumonie contagieuse bovine et la peste équipe ont réalisé des performances énormes car ayant dépassé largement les objectifs de vaccination assignés. Pour la première, 253 248 bovins ont été vac- cinés soit 21,75% de plus par rapport à l’objectif et pour la seconde, 7 350 équins ont reçu leur vaccina- tion soit un surplus de 9,76% par rapport à l’objectif. Cette année, l’Etat a mis en place des subventions pour les vaccins de 5 maladies dont 4 répertoriés dans la région Le Programme Spécial d’Insémination Arti- Des expérimentations en culture fourragère ficielle (PSIA) a permis l’insémination de 71 sont faites sur 500 m2 au niveau du CI- vaches sur les 154 prévus. D’autres activités MEL avec la plante dénommée pénnisétum. d’insémination ont été déroulées et ont per- Des activités de renforcement des capacités des ac- mis de toucher 103 vaches au niveau du dépar- teurs de l’élevage ont été organisées et ont portés es- tement de Podor et 21 au niveau du CIMEL. sentiellement sur les techniques de transformation En plus, l’Etat a appuyé les éleveurs de la région du fromage « boudi Kosam », les techniques d’avi- dans l’alimentation du bétail avec 360 tonnes culture traditionnelle, d’embouche bovine et ovine, d’aliments, dans l’accès au financement avec 120 la conduite d’une bergerie/chèvrerie et sur l’avicul- éleveurs financés pour un montant global de 215 ture moderne. Ces formations, au nombre de 22, millions dans le département de Podor et dans ont touchées 1 090 personnes dont 94% de femmes. l’organisation des éleveurs avec la mise en place de Quelques difficultés ont été notées, cependant, 2 coopératives laitières et d’une plateforme d’in- dans le déroulement des activités. Il s’agit prin- novation laitière dans le département de Dagana cipalement de l’insuffisance et de la vétusté des Dans le cadre de l’amélioration des races, 2 femelles moyens logistiques, des difficultés de produc- gestantes de race Montbéliarde, 3 femelles Guzéra tion de statistiques, du manque d’infrastructures, gestantes, 3 femelles Guzéra vides, 1 male adulte des difficultés d’abreuvement du bétail, du faible et 1 jeune male tous de race Guzéra ont été intro- niveau d’organisation des OPE, de la faiblesse duit dans le département de Saint-Louis. Egale- des pluies et de la fréquence des feux de brousse. ment, 11 moutons locales ont été croisés avec un « ladoum », 400 coqs raceurs distribués avec un ap- pui en construction de 10 poulaillers par le CIMEL. Taux de couverture vac- Maladies Effectifs totaux Objectifs cinal Peste des petits rumi- nants (PPR) 892 165 50% 26,76% Dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB) 352 959 80% 71.75% Péripneumonie contag- ieuse bovine (PPCB) 352 959 50% 71.75% Peste équine (PE) 12 300 50% 59.76% RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-Louis 21
PÊCHE RAPPEL DES OBJECTIFS ET INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT ....................................................................................................................................................................... La pêche constitue un secteur à forte valeur ajoutée au Les investissements publics programmés durant la niveau du Sénégal. C’est pourquoi, l’Etat lui confère une période triennale 2015-2017 s’élèvent à 23,931 mil- place importante dans les politiques de développement. liards de FCFA, soit 3,4% du montant prévu dans Il contribue à la création de richesses et d’emplois ainsi le secteur primaire. Les principaux projets et pro- qu’à la sécurité alimentaire. La région, classé deuxième en grammes prévus dans le sous-secteur sont : matière de pêche après celle de Thiès bénéficie naturelle- -le programme d’appui à la pêche artisanale en Af- ment d’une attention particulière dans les projets et pro- rique de l’ouest (PRAO) ; grammes mis en œuvre dans le sous-secteur. Ouverte sur -la seconde phase du programme de 26 chaînes de l’océan atlantique, et limitée au nord par le fleuve Sénégal froid ; et ses défluents, au sud par le lac de Guiers, elle cumule la -le programme de développement de la pêche conti- pratique de la pêche maritime et de la pêche continentale. nentale ; Dans le cadre de la mise en œuvre du PSE, -le programme de développement des aires marines le gouvernement a déjà posé des actes déci- protégées ; sifs dans la conduite des réformes axés sur : -le programme de gestion durable des ressources ha- •la définition de nouvelles conditions d’ac- lieutiques ; cès et la maîtrise des capacités de capture ; -la seconde phase du Projet de Gestion Intégrée •l’amélioration de la gouvernance du sous-secteur ; des Ressources en Eau du bassin du fleuve Sénégal •le renforcement des moyens opéra- (PGIRE 2) ; tionnels de la surveillance des pêches ; -le programme National de Renforcement de la Sécu- © la mise en œuvre de politiques de conserva- rité en Milieux Maritime et Fluvial ; tion de la ressource et de l’environnement marin ; -le programme de la Subvention des gilets de sau- la restructuration industrielle et la mise aux normes en vetage ; amont de la filière ; -le programme National de Subvention des moteurs •le développement de la pêche continentale et de l’aqua- hors-bords de la Pêche Artisanale. culture. 22 RAPPORT REGIONAL 2016/ Saint-louis
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