RAPPORT TECHNIQUE - Activités de démoustication Aude, Gard, Hérault et Pyrénées Orientales Année 2021 Propositions d'actions pour 2022
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RAPPORT TECHNIQUE Activités de démoustication Aude, Gard, Hérault et Pyrénées Orientales Année 2021 Propositions d’actions pour 2022 Février 2022 Direction technique (DT)
1 - Bilan de la démoustication 2021 1.1 - Bilan des activités opérationnelles de démoustication…………………………………………………………………5 1.1.1. Bilan qualitatif général (ensemble zone d’action)……………………………………………………………………………5 1.1.2. Bilan quantitatif général (ensemble zone d’action)…………………………………………………………………………7 1.1.3. Bilan par département (ancien Languedoc-Roussillon)………………………………………………………………….10 1.1.3.1. Le département des Pyrénées-Orientales………………………………………………………………………………….10 1.1.3.2. Le département de l’Aude…………………………………………………………………………………………………………14 1.1.3.3. Le département de l’Hérault……………………………………………………………………………………………………..17 1.1.3.4. Le département du Gard……………………………………………………………………………………………………………20 1.2 - Bilan du suivi / évaluation environnemental……………………………………………………………………………….23 1.2.1. Dispositifs opérationnels pour le suivi / évaluation environnemental en 2020, par département (ancien Languedoc-Roussillon) …………………………………………………………………………………………………………………………..23 1.2.1.1. Département de l’Hérault (agence de Montpellier-Fréjorgues) ……………………………………….……….23 1.2.1.2. Département de l’Hérault (agence de Sauvian) ……………………………………………………………….………..26 1.2.1.3. Département du Gard (agence opérationnelle de Montcalm) ……………………………………….………….28 1.2.1.4. Département de l’Aude (agence opérationnelle de Narbonne) …………………………….…………………..31 1.2.1.5. Département des Pyrénées-Orientales (agence de Canet) …………………………………….………………….33 1.2.2. Etudes complémentaires à la démarche de suivi / évaluation environnemental en 2020…….……..36 Dispositif d’évaluation des incidences Natura 2000 des activités de démoustication menées par l’EID Méditerranée 1.3. Bilan des activités Recherche et Développement…………………………………………………………..………….39 1.3.1. La stratégie de réduction des biocides………………………………………………………………………………….…… 39 1.3.2. Le déploiement d’un observatoire du « risque de la nuisance » liée aux moustiques…….…… 40 1.3.3. La lutte insecticide……………………………………………………………………………………………….………………….… 42 1.3.4. Développement de méthodes de lutte alternatives……………………………………………….…………………..42 1.3.5 Surveillance de la sensibilité d’Aedes albopictus et des espèces cibles aux insecticides…….….……. 46 1.3.6 Déployer la mobilité numérique au service des agents de terrain (mission Mobilis)….………… 47 2 - Propositions d’actions pour l’année 2022 2.1 - Le contrôle de la nuisance à échelle opérationnelle : la poursuite des actions engagées jusqu’alors………….48 2.2 - Suivi / évaluation environnemental …………………………………………………………………………………………..50 2.3 - Natura 2000……………………………………………………………………………………………………………………………….50 2.4 - Perspectives Recherche et Développement ……………………………………………….…………………..…………51 Annexe Cartes de la zone d’action de l’EID Méditerranée dans l’Aude, le Gard, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et Poster Observatoire nuisance . Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 2/57
AVANT-PROPOS L’EID Méditerranée, un opérateur public L’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID Méditerranée) a été créée il y a maintenant 60 ans pour le contrôle des espèces de moustiques proliférant dans les zones humides littorales (zones marécageuses à submersion temporaire) afin de garantir un niveau de nuisance acceptable pour les populations. Cette mission, dont la compétence initiale a été prise par les départements concernés, s’est exercée dès 1963 sur 5 départements du sud de la France (Pyrénées- Orientales, Aude, Hérault, Gard et Bouches-du-Rhône), le financement étant assuré par ces départements ainsi que par la région Occitanie. Une centaine d’agents opérationnels assure cette mission sur un territoire de 300 000 hectares et l’EID Méditerranée dispose en outre d’une équipe de recherche et développement ainsi que d’un laboratoire permettant d’assurer le support scientifique nécessaire à la mise en œuvre de méthodes de contrôle respectueuses de l’environnement. Ses principales missions concernent : - l’étude de la biologie, de l’écologie et de la distribution des espèces-cibles, - la recherche et la sélection des insecticides et de leur formulations les plus efficaces et les moins agressives pour l’Homme et l’environnement, - l’amélioration des conditions d’application des produits (dosages, techniques et matériels d’épandage, notamment), - la surveillance des niveaux de résistance. - Les méthodes de lutte alternatives et complémentaires aux biocides La colonisation du sud de la France par le moustique-tigre (Aedes albopictus) a généré de nouvelles demandes auprès de l’EID Méditerranée : au-delà de la mission initiale (limitation de la nuisance due aux moustiques des zones marécageuses), l’EID Méditerranée s’est ainsi engagée dans une mission de « santé publique » L’EID Méditerranée dispose d’un Conseil d’administration (CA) composé d’élus issus des 5 Conseils départementaux concernés et de la Région Occitanie. Un Conseil scientifique et technique (CST) composé de d’organismes et administrations compétents sur les thématiques concernées par ses actions. L’objectif de l’EID Méditerranée est de remplir la mission centrale confiée par ses six collectivités de tutelle, mission pouvant être résumée de la façon suivante : « Faire en sorte que sur sa zone d’action, l’EID Méditerranée maintienne la gêne due aux moustiques communs à un niveau jugé acceptable, avec un impact environnemental minimum et dans un cadre budgétaire maîtrisé. » Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 3/57
INTRODUCTION Le présent document est adressé aux services instructeurs de l’Etat qui en soumettent la synthèse à l’avis du CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) et à la validation de Monsieur le Préfet. Il vise à l’obtention des arrêtés préfectoraux annuels de démoustication. Le présent rapport des activités de contrôle de nuisance liée aux moustiques autochtones par l’EID- Méditerranée est réalisé sur l’année civile et remis aux services instructeurs fin janvier pour un passage en CODERST et l’obtention des arrêtés si possible en début de saison de traitement. Au-delà du strict objet de ce rapport, il faut néanmoins rappeler que l’EID Méditerranée est également compétent pour intervenir dans le cadre de la lutte anti-vectorielle (LAV), jouissant en cela d’une expérience de 15 ans sur plusieurs départements métropolitains bien au-delà de sa zone historique. Depuis 2020, la gouvernance des actions de santé publique est du ressort des Agences Régionale de Santé. En 2020, l’ARS PACA a confié les actions de santé publique à mener sur les départements des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, du Var, des Alpes-Maritimes, des Hautes-Alpes et des Alpes-de-Haute Provence à l’opérateur public, EID Méditerranée. Les actions en matière de lutte-anti-vectorielle font l’objet de bilans annuels spécifiques. Le présent rapport ne concerne pas ces actions. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 4/57
1 – Bilan de la démoustication 2021 1.1 - Bilan des activités opérationnelles de démoustication 1.1.1 Bilan qualitatif général (ensemble de la zone d’action de l’EID Méditerranée : Occitanie et département des Bouches-du-Rhône) En termes de superficie cumulée traitée, l’année se classe comme l’année la plus basse depuis 30 ans. Au total, en 2021, 23000 hectares de zones humides temporaires ont été traités. Comme souvent, le mois d’avril a été assez riche mais les éclosions larvaires les plus conséquentes en termes de superficies, sont enregistrées en septembre. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 5/57
Pour l’année 2021, on notera un hiver moyennement arrosé avec des éclosions assez régulières et des précipitations dominantes en février. Le mois de mars atteint celui d’octobre ce qui, si on regarde en arrière était peu fréquent. Le printemps est bien marqué par une dominante en avril des superficies d’éclosions et en mai des précipitations. Les irrigations ont démarré dès le mois de mars mais comme à l’accoutumée elles battent leur plein véritablement en période estivale pour compenser le déficit hydrique. L’été 2021 a été chaud et sec. Les irrigations représentent 24% des superficies d’éclosion de larves en zones humides. Ce pourcentage s’explique par une pluviométrie ayant eu un moindre impact sur les éclosions de larves. Le Culex pipiens a nécessité des interventions normales. L’automne 2021 est caractérisé par un épisode majeur le 3 septembre localisé à la moitié Est de la zone d’action, avec comme point culminant le littoral montpelliérain. D’autres épisodes se sont produits notamment dans le Gard en septembre et octobre mais n’ont pas généré d’importantes superficies de traitements. Superficies identifiées en éclosions d'Aedes, par origine de mise en eau Ensemble zone d'action 2021 6000 5000 4000 Précipitation 3000 Ha Irrigation 2000 Coup de mer 1000 0 Bilan qualitatif par saison - un hiver avec des éclosions notables en février mais au total les superficies traitées restent assez basses. Le contrôle de l’espèce Aedes detritus, reste toujours autant difficile sur le terrain au regard des conditions d’exercice plutôt défavorables, notamment au mois de janvier généralement le plus froid et venté de l’année. Cette espèce présente, en différente densité de population toute l’année constitue une véritable gêne pour les populations autochtones ainsi que pour le tourisme d’avant et d’après saison. L’emploi du Bacillus Thuringiensis ser israelensis (Bti), qui nécessite de traiter sur les larves les plus jeunes, requiert, suivant la survenance des mises en eau, la réalisation des traitements anti-larvaires au gré des journées les plus clémentes. - un printemps « normal » caractérisé par des submersions naturelles en avril et en mai On notera le plus grand nombre d’éclosions larvaires en zones humides en avril avec des origines de mises en eau naturelles équivalentes. Les éclosions sont mixtes en cette période et concernent les deux espèces d’Aedes locales inféodées aux grands espaces. Globalement les résultats des traitements ont été satisfaisants et mais quelques situations isolées de nuisances ont été ressenties en zone agglomérées, de par notamment les conditions d’exercice rendues complexes par le contexte sanitaire. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 6/57
- un été sec et chaud soumis à certains endroits à d’intenses irrigations pour compenser le déficit hydrique, globalement caractérisé par les irrigations des terres et quelques coups de mer notamment en juin. Que ce soit en milieu naturel ou en milieu urbain, mises à part quelques situations isolées autour des secteurs irrigués, les éclosions larvaires des espèces traditionnelles ont été maîtrisées. - un automne caractérisé par d’importantes éclosions en septembre et octobre, localisées essentiellement à l’est de Montpellier. Selon les départements, les mises en eau ont été plus ou moins significatives. Dès le 3 septembre on notera des précipitations conséquentes sur le littoral Montpelliérain puis sur le Gard et les Bouches-du-Rhône. Les densités de larves, après l’assec estival, sont exceptionnelles et malgré une mise en œuvre de l’ensemble de la panoplie des moyens de traitements au long des jours suivants, des nuisances résiduelles imputables à Aedes caspius se sont faites sentir sur les communes du littoral Héraultais ainsi que dans le Gard et plus ponctuellement dans d’autres communes de la zone d’action nécessitant une communication proactive de la part de l’EID Méditerranée. Ce n’est que fin novembre qu’à son tous l’ouest de la zone d’action subira d’importantes pluies corrélées aux coups de mer générant en zones humides des éclosions de larves d’Aedes detritus. En 2021, la répartition des mises en eau donne la majorité aux mises en eau naturelles : les précipitations représentent 39% des superficies traitées, les irrigations représentent 24% et les coups de mer 37 %. On notera que sur un peu plus de 25 000 hectares de surfaces d’éclosions larvaires enregistrées, 92 % ont fait l’objet de traitements anti-larvaires. Ces décisions de ne pas traiter plus de 2000 hectares cumulés s’appuient sur l’expertise opérationnelle (faible densité de larve, distance de zone agglomérée, assec à venir...). Même si des nuisances résiduelles liées aux moustiques issus des zones humides ont pu être ressenties, les résultats restent en adéquation avec l’objectif de limiter la nuisance des moustiques ruraux sur les 220 zones agglomérées qui constituent la zone d’action de l’EID, telle que définie dans les 5 arrêtés préfectoraux respectifs. Demandes d’intervention des particuliers auprès de l’EID-Med La demande sociale se stabilise toutes espèces confondues et reste toujours très loin des sollicitations 2014-2015. Néanmoins et malgré les épisodes notables observés en septembre et en octobre, la répartition des sollicitations maintient la part belle au moustique tigre. Communément appelé le moustique tigre, Aedes albopictus a été bien présent pendant la période estivale et au début de l’automne à l’instar de 2020. Toutes ces précipitations et l’arrosage artificiel ont pour effet de favoriser sa présence et donc sa nuisance en milieu urbain. 1.1.2. Bilan quantitatif général (ensemble de la zone d’action de l’EID Méditerranée : Occitanie et département des Bouches-du-Rhône) En milieu naturel, en 2021, 23002 hectares ont été traités, ce qui représente la valeur la plus basse depuis 30 ans. En proportion, 76% des superficies traitées ont concerné les 4 départements littoraux de l’Occitanie et 24 % celui des Bouches-du-Rhône. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 7/57
Pour mener à bien la mission de contrôle de la nuisance liée aux moustiques, le temps passé par les agents lors de ces douze mois sur l’ensemble de la zone d’action de l’EID Méditerranée (y compris l’expérimentation Camargue), se situe aux environs des 90 000 heures. Dans la continuité des précédentes années et conformément aux modes opératoires liés à la stratégie de lutte, la répartition des heures démontre une dominance au niveau du suivi des mises en eau et des éclosions. Ainsi, le volet prospections, qui représente le suivi de la dynamique hydraulique, la caractérisation des éclosions, les contrôles après traitement et l’évaluation des résultats et le suivi environnemental, représente 57% du temps de travail. Les traitements terrestres représentent de 17%. La proportion de cette activité est souvent plus importante lors d’exercice bas où il y a peu d’évènements naturels majeurs et ou les irrigations prennent une part plus importante. Les autres activités techniques liées à cette mission l’entretien du matériel et des locaux, les approvisionnements, … en représentent 28 %. Une réflexion stratégique est menée quant à la cartographie écologique, outil de travail original crée dans les années 1970 par l’EID Méditerranée. Répartition des heures des agents par grands types d'activités en 2021 Propections Traitements Autres activités techniques 26% 17% 57% 74 % des superficies traitées l’ont été par voie aérienne, dans la moyenne depuis 2017 (76%), ce qui démontre que le recours aux moyens aériens est régulier, conformément également aux engagements pris dans le cadre des études d’incidence. Le bilan de l’application des mesures de réduction fait l’objet d’un bilan particulier. Conformément au fondement de la stratégie, les traitements anti-larvaires, (Bti formulation liquide ou granulés ou granulés dispersibles) représentent la quasi-totalité des surfaces traitées. Bien Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 8/57
qu’autorisés dans les arrêtés préfectoraux dans et sous certaines conditions, aucun traitement adulticide n’a été mis en œuvre par l’EID Méditerranée contre la nuisance des moustiques en Occitanie depuis 2015, ce qui démontre bien le caractère exceptionnel de ces interventions. Seul un traitement adulticide (< 1% de la superficie) a été mis en œuvre par voie terrestre en milieu urbain en 2021 dans les Bouches-du-Rhône. En milieu urbain, les traitements concernent près de 65000 gîtes pour les douze mois concernés par ce bilan, soit une augmentation par rapport à 2020, plus impactée par la COVID 19. Le traitement des avaloirs d’eau pluviale, mis en œuvre principalement pour lutter contre les larves de Culex pipiens pré pondère toujours. On notera toutefois une présence croissante d’Aedes albopictus dans les avaloirs. 98.6 % des interventions de l’EID Méditerranée sont effectués sur le domaine public. On notera que près de 900 récipients divers ont été traités, supprimés, vidés lors de sollicitations ayant entraîné un déplacement sur site… La part des fosses septiques est de plus en plus faible, alors qu’au début des années 60, ce type de gîte urbain était l’un des plus productifs en Culex pipiens. Les vides sanitaires inondés qui peuvent constituer des gîtes larvaires très productifs, même en période froide, représentent une part assez marginale des interventions. Pourtant chacune de ces interventions est rendue complexe par la configuration des vides sanitaires, en règle générale peu accessibles. Nombre de gîtes traités en 2021 sur % l'ensemble de la zone d'action Accès public Avaloirs pluviaux 64 642 98,2% Bassins orage 57 0,1% Stations d'épuration 5 0,0% Lagunage 4 0,0% Ruisseaux 177 0,3% Accès privé Fosses septiques 5 0,0% Vides sanitaires 83 0,1% Divers 864 1,3% TOTAL 65 837 Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 9/57
1.1.3. Bilan par département (ancien Languedoc-Roussillon) 1.1.3.1. Le département des Pyrénées-Orientales (agence opérationnelle de Canet-en-Roussillon) Deux stations météo concernent la zone d’action de l’agence: les stations de Leucate (Aude) et de Torreilles (Pyrénées-Orientales). Sur la partie Nord du département, la station météo de référence est la station de Leucate (Aude), notamment pour les précipitations concernant la périphérie de l’étang de Salses. Pour les zones humides du centre et du Sud du département, la station météo de référence est celle de Torreilles. Durant l’année 2021, on observe un cumul de précipitations équivalent sur les stations de Torreilles et Leucate : - TORREILLES : 409 mm - LEUCATE : 424 mm Par rapport à l’année 2020 les précipitations ont diminué de : - 316 mm sur TORREILLES - 193 mm sur LEUCATE L’année 2021 a été une année marquée par un printemps plutôt sec et des précipitations conséquentes en novembre. Pluies (mm) 250 35 Précipitations en mm 30 Températures en °C 200 25 Températures minimum (°C) 150 20 100 15 Températures maximum (°C) 10 50 5 0 0 janvier février mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc Station de TORREILLES - Cumul mensuel de précipitations et températures moyennes minimales et maximales en 2021 Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 10/57
Pluies (mm) 250 30 Précipitations en mm Températures en °C Température 200 25 s minimum (°C) 20 Température 150 s maximum 15 (°C) 100 10 50 5 0 0 janvier février mars avril mai juin juillet août sept oct nov déc Station de LEUCATE - Cumul mensuel de précipitations et températures moyennes minimales et maximales en 2021 250 200 Précipitations en mm 150 Torreilles 100 Leucate 50 0 Stations de TORREILLES et LEUCATE - Comparaison de la répartition mensuelle des précipitations en 2021 Sur les deux stations de Leucate et Torreilles, les précipitations ont été du même ordre. Cependant on note des précipitations plus importantes sur Leucate en novembre. Sur Torreilles, le mois de juin a été plus chaud qu’à l’accoutumée. Contrairement à 2020, on observe une baisse des températures maximales moyennes en juillet et août. 2020 2021 Juin 26.5 °C 28.7 °C Juillet 30.7 °C 27.6 °C Août 30.8 °C 28.5 °C Les faibles précipitations du printemps ont eu peu d’incidence sur les mises en eau des secteurs ruraux, contrairement à 2020. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 11/57
En termes d’activité en milieu rural, au total les traitements larvicides ruraux ont été mis en œuvre sur 3607 hectares (ha), ce qui représente une année basse par rapport à la moyenne des 5 dernières années (> 4000 hectares). Concernant la superficie traitée sur l’ensemble du département, elle est en large diminution par rapport à 2020 (- 1300 hectares), en raison d’une faible pluviométrie surtout au printemps, avec la répartition suivante : - Les zones humides périphériques de l’étang de Salses, présentent une diminution des sufaces traitées d’environ 800 hectares, - Celles périphériques de l’étang de Canet présentent une diminution des traitements d’environ 500 hectares, - Les zones du Bourdigou et d’Argelès ont connu des superficies traitées équivalentes, - Les zones humides intérieures à irrigation ont eu une augmentation de traitement de 2 hectares Le pourtour de l’étang de Salses a toujours été la zone où les traitements sont les plus importants, car les fluctuations des niveaux d’eau de l’étang sont les plus fréquentes. Cette année, ce secteur représente 72.3 % de l’ensemble des traitements réalisés dans la zone d’action de l’EID dans les Pyrénées-Orientales. Le pourtour de l’étang de Canet concentre quant à lui 19 % des superficies traitées. Concernant les moyens de traitements, ils sont répartis comme suit : 2886 ha (80%) en avion, 302 ha (8%) en hélicoptère et 419 ha (12%) par voie terrestre. L’utilisation de l’hélicoptère se poursuit notamment pour faire face aux contraintes liées aux restrictions des traitements terrestres sur les sites Natura 2000. La proportion de traitements à l’hélicoptère a diminué (- 10 %) alors que la proportion de traitements terrestres est plus forte (+ 5 %) par rapport à 2020, ce qui est généralement le cas lors de saison sans évènement majeur.. L’année 2021 a été marquée par une succession de petits coups de mer à intervalles rapprochés induisant des submersions régulières sur le pourtour de l’étang de Salses, qui est en relation permanente avec la mer. Les précipitations ont surtout eu une influence au mois de novembre occasionnant une mise en eau de zones humides asséchées jusqu’alors, comme le pourtour de l’étang de Canet principalement. Les mises en eau par coups de mer ont donc prédominé comme habituellement. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 12/57
Superficies identifiées en éclosions d'Aedes, par origine de mise en eau 2021 700 H 600 e 500 c Irrigations 400 t 300 a 200 Précipitations r 100 e 0 Coup s de mer Superficies identifiées en éclosion d’Aedes, par origine de mise en eau en 2021 Sur le secteur de l’étang de Salses, les travaux de restauration du fonctionnement des Sagnes d’Opoul pour améliorer la qualité de l’eau, le maintien de la biodiversité, et la typicité du paysage, prévus par les gestionnaires (syndicat RIVAGE et Fédération Départementale des chasseurs des Pyrénées- Orientales), ont démarré à l’été 2021. Cet été, une mise en eau partielle de cette parcelle a occasionné des éclosions larvaires nécessitant une surveillance et des traitements plus nombreux qu’habituellement. Des mises en eau artificielles et régulières sur cette parcelle d’environ 80 ha appartenant au Conservatoire du Littoral devraient se produire chaque année, entre le printemps et le début d’été, en concertation avec l’EID. Il est à noter que l’étang de Canet subit désormais depuis 3 ans, des submersions en été, imputables à une activité cynégétique induisant des activités de surveillance et de traitement supérieures à cette saison. Sur les marais « intérieurs » (Canohès, Thuir, Bages, Villeneuve-de-le-Raho et Vinça), les mises en eau sont légèrement supérieures à 2020 (+2 ha environ) et essentiellement dues aux irrigations. En termes d’activité en milieu urbain, les traitements ont débuté début mai pour se terminer fin septembre. Le nombre de gîtes traités a augmenté avec 26661 gîtes traités en 2021 contre 21 686 en 2020. Les traitements sur le domaine public concernent principalement les avaloirs d’eaux pluviales avec 26516 traités. La ville de Perpignan concentre à elle seule près de 16 000 avaloirs d’eaux pluviales traités, contre l’espèce commune du milieu urbain, le Culex pipiens. La faible pluviométrie explique une baisse notable des traitements sur les bassins d’orage et les fossés divers par rapport aux années antérieures. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 13/57
30000 26516 25000 20000 15000 10000 5000 12 5 128 0 Collecteur pluvial Bassin d'orage Fosse septique Divers (bassins, fossés, ruisseaux,…) Nombre et types de gîtes urbains traités dans les Pyrénées-Orientales en 2021 1.1.3.2. Le département de l’Aude (agence opérationnelle de Narbonne) Le cumul des précipitations tombées en 2021 à Narbonne avec 437 mm répartis sur 45 jours de pluie classe cette année parmi les plus basses de la dernière décennie. La moyenne sur 30 années (1970-2000) de la pluviosité annuelle étant de 600 mm. L’hiver, dominé par les vents de terre est relativement froid et sec. Le cumul pluviométrique de cette saison hivernale approche difficilement les 70 mm. Le printemps, contrairement aux caractéristiques historiques de notre climat est peu pluvieux avec seulement 62 mm et peu de vents de mer. En été, 64 mm, valeur proche de 2020 répartie de façon égalitaire sur les trois mois de la période estivale. Enfin l’automne, est la saison la plus arrosée de l’année de par les précipitations tombées en novembre avec quelques 221 mm sur les 256 mm tombés durant cette période automnale. Le mois de Janvier est le plus froid de l’année avec huit journées inférieures à 0°c et une à -5°c, entrainant de grosses gelées dans les plaines viticoles. Sans surprise, Juillet et Août se partagent les températures les plus élevées avec un cumul de 20 jours > à 30°c. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 14/57
250 35 30 200 25 150 20 pluies (mm) Températures 100 15 mini Températures 10 maxi 50 5 0 0 Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc. Précipitations et températures mensuelles en 2021 dans le Département de l’Aude Source : Station météo Narbonne En termes d’activité en dehors de zones agglomérées, 2021 se classe dans la moyenne basse des 10 dernières années avec un total de surfaces traitées de 4056 ha. 43% des surfaces sont traitées par voie aérienne. La part des traitements terrestres à hauteur de 57%, demeure la plus importante à l’EID Méditerranée et se situe bien au-delà de la moyenne (26%) de cette année 2021. Les mises en eau naturelles, coup de mer et pluie sont peu nombreuses et de faibles intensités, excepté le mois de Novembre qui cumule plus de 220 mm de pluie. Les surfaces positives imputables à ce type de mises en eau représentent 51% des superficies totales. Les irrigations par contre, commencent plus tôt en 2021 dû aux gelées hivernales. Afin de protéger les vignes et les vergers du gel, les submersions débutent dès le mois de Janvier entrainant ainsi 40 ha de surfaces positives en Février. Ensuite les surfaces augmentent rapidement au printemps, avec beaucoup d’irrigations destinées à compenser les vignes endommagées (332ha en Avril) et se maintiennent durant la saison estivale pour lutter contre la sècheresse. Dans ce contexte-là, les surfaces d’éclosions larvaires imputables aux irrigations qui équivalent à 1801 ha sur l’année représentent plus de 44% des surfaces positives toutes mises en eau confondues en 2021. Ce type de mise en eau est toujours aussi anarchique et de plus en plus complexe à appréhender en termes de contrôle de la nuisance des moustiques. Par ailleurs, les contraintes de traitements vont en augmentant et les accès aux parcelles à traiter se ferment de plus en plus. L’utilisation de l’engin amphibie représente 270 heures sur 1895 heures tous traitements terrestres confondus. Même si on est loin des 600 heures encore accomplis avant 2015, l’EID s’emploie à réduire encore plus les interventions avec ce moyen intrusif et d’une utilisation pénible pour son conducteur. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 15/57
. Répartition des surfaces traitées (ha) par mode d'épandage Département de l'Aude - au 31-12-2021 43% Epandage aérien 57% Epandage terrestre répartition des surfaces traitées par type d'insecticides en 2021 13,39% 10,04% BTI Granulé BTI Liquide BTI Poudre 76,57% En termes d’activité en milieu urbain, 25735 gîtes traités contre les larves de Culex pipiens en douze mois, avec une grande majorité d’avaloirs pluviaux. Les difficultés restent toujours les mêmes : réseau pluvial ou autre souterrain, vides sanitaires difficilement accessibles, difficultés d’accès aux bassins d’orage et de suivi des gîtes intra-domiciliaires, suite à des sollicitations. Nombre de gîtes urbains et péri-urbains traités Département de l'Aude au 31-12-2021 30 000 25 000 20 000 15 000 NB 10 000 5 000 0 Avaloirs Vides sanitaires Fosses Divers (bassins, pluviaux septiques fossés, piscines, ruisseaux...) Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 16/57
1.1.3.3. Département de l’Hérault (agences opérationnelles de Montpellier-Fréjorgues et Sauvian). L’année a été globalement sèche avec un cumul annuel de 380 mm sensiblement identique à la précipitation de 2020 (407 mm). Après un hiver plutôt doux, peu ensoleillée et à peine arrosé ! C’est un printemps juste dans les normes qui s'est invité par surprise. On retiendra surtout l'épisode de gelées tardives du 8 avril qui a endommagé une grande partie des vignobles. Pour les pluies, les 3 mois ont vu des cumuls légèrement inférieurs aux normes pour un bilan qui est donc un peu en deçà avec 110 mm. La plupart des gens retiendront de l'été 2021 qu'il fut plutôt contrasté. Les précipitations furent majoritairement orageuses et les cumuls varient fortement même sur des distances très courtes. Enfin, on peut remarquer également de longues périodes ventées qui ont accentué la sécheresse. C'est un automne plutôt doux et sec observé en 2021. Seul le mois de novembre s'est un petit peu démarqué avec des pluies marquantes et des températures bien plus fraîches. Côté ciel, les pluies ont été peu généreuses sauf début septembre autour de Montpellier. Le reste du territoire héraultais n’a pas enregistré les forts épisodes pluvieux qu'a connu le sud-est cet automne. Le cumul saisonnier s'élève à 170 mm. Températures moyennes (en°C) et cumul des précipitations (en mm) Année 2021 300 35 250 30 précipitations (en mm) températures (en C°) 25 200 20 Précipitations 150 15 T°min 100 10 T°max 50 5 0 0 Précipitations et températures mensuelles en 2021 Sources : Station météo de Béziers – Vias Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 17/57
On notera une certaine disparité, variable chaque année, entre la partie « sud » du département (de Montpellier au fleuve Aude), secteur dont la dynamique des éclosions s’est plutôt apparentée à ce qui s’est passé dans le département de l’Aude et entre le secteur nord-ouest de l’Hérault (de Montpellier à la Grande-Motte en passant par le Lunellois), qui s’apparenterait davantage à ce qui s’est passé dans les départements du Gard et des Bouches-du-Rhône. En termes d’activité en milieu rural A la fin de l’exercice 2021, le cumul des surfaces d’éclosions en Aedes spp s’établit à 6700 ha dont 4440 ha (66%) traités en avion, 660 ha (10%) traités en hélicoptère et 1600 ha (24 %) traités en régie par voie terrestre. Ce chiffre confirme une nouvelle tendance à la baisse et fait de cette année, pour la deuxième fois consécutive, la plus faible des 5 dernières années. Sachant que la surface traitée en moyenne pour le département de l’Hérault est de 9000 ha. Cette année encore, l’hiver a été particulièrement doux et assez peu arrosé, tout de même, on enregistre quelques précipitations (90 mm) et coups de mer générant ainsi des éclosions d’Aedes sur près de 1100 Ha de la zone démoustiquée. Le contrôle de l’espèce Aedes detritus, reste toujours difficile sur le terrain au regard des conditions d’exercice plutôt défavorables. Globalement les résultats des traitements ont été satisfaisants. Cependant, quelques contrôles de l’efficacité après traitements par avions, mettent en évidences des irrégularités d’efficacités, et lors de belles journées, des nuisances résiduelles liées aux moustiques ont pu être ressenties, particulièrement en fin d’après- midi de façon localisée surtout en dehors des zones agglomérées comme à Vias, Agde ou encore Marseillan. Le printemps a été marqué par quelques mises en eau naturelles (coups de mer + précipitations), principalement au mois de mars et avril entraînant des superficies d’éclosions dont le total avoisine les 1800 ha. Généralement les résultats des traitements ont été satisfaisants même si quelques situations isolées de nuisances ont été ressenties en zone agglomérées, les conditions d’exercice ayant été rendues parfois complexes par le contexte sanitaire. Bien qu’une année sèche, et donc a priori propice aux mises en eaux artificielles visant à compenser le déficit des mises en eau naturelles, la campagne des irrigations est conforme à la normale avec un total inférieur à 1500 ha. Le recours à l’épandage aérien est priorisé dans le but de diminuer les interventions terrestres, en limitant plus particulièrement l’utilisation des engins chenillés. Même si les échecs sont à chaque fois faibles, en fin de saison estivale, l’accumulation des moustiques ayant échappé aux traitements se traduit par des nuisances localisées. Fin de saison les irrigations sont à l’origine de 1200 ha de « fonctionnements » en Ae. caspius. Cela représente 18% des superficies traitées. . L’automne a été marqué par des conditions climatiques remarquables notamment du côté de Montpellier où il est tombé plus de 100 mm le 3 septembre en quelques heures. Au total, on observe un cumul des précipitations de l’ordre de 270 mm par endroit. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 18/57
Ces circonstances particulières, engendrant de nombreuses mises en eau, ont eu pour effet des éclosions considérables sur plus de 2600 Ha de la zone démoustiquée. Pour faire face aux importantes superficies d’éclosions de larves de moustiques, tous les moyens de traitement de la panoplie ont été mis en œuvre: avions, hélicoptères, engins chenillés, quads, pick-up et tous types d’atomiseurs ou de pulvérisateurs. Malgré l’exhaustivité de ces actions de contrôle, l’efficacité des traitements anti larvaires est tributaire de plusieurs facteurs et ne peut atteindre en toutes circonstances le niveau de 100 %. D’où la possibilité d’échecs imprévisibles. Ainsi, des émergences de moustiques adultes se sont produites sur certaines surfaces, en faible proportion mais avec de fortes densités initiales de larves. Bien que sans commune mesure avec ce qui résulterait de l’absence de traitements anti larvaires, ces émergences ont parfois suscité des nuisances résiduelles localisées, ressenties par les populations de certaines zones agglomérées, dont les élus ont été prévenus préalablement du risque par les services de l’EID. En termes d’activité en milieu urbain L’ensemble des interventions sont effectuées sur le domaine public, contre le Culex pipiens. Les gîtes urbains traités sont pour 93 % des avaloirs pluviaux et quelques fossés périurbains, pour le reste il s’agit de trappes de visite ou éléments divers comme des bassins ou réserves d’eau de pluies. La totalité des traitements est effectuée au Bti, avec ponctuellement des difficultés d’accès aux bassins d’orage et de suivi des gîtes intra-domiciliaires, suite à des sollicitations diagnostics conseils (SDC). En 2021, on note 7900 gîtes urbains traités par les agences de l’Hérault. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 19/57
Nombre de gîtes urbains et péri-urbains traités dans le département de l'Hérault-au 31-12-21 8000 7278 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 222 325 15 60 0 Avaloirs pluviaux Vides sanitaires Trappe de visite Ruisseaux fosses Divers (bassins, piscines, ..) 1.1.3.4. Le département du Gard (agence opérationnelle de Montcalm) Le cumul des précipitations en 2021 s’établit à 604 mm à Nîmes soit un chiffre légèrement supérieur à celui de l’an passé mais toujours inférieur à celui des moyennes annuelles (700 mm). On note que 60% des précipitations sont enregistrées sur les 4 derniers mois de l’année. L’écart est maintenu avec la zone littorale (Grau-du-Roi) où les pluies ont été plus rares. Les moyennes des températures, en légère baisse, sont globalement conformes aux moyennes enregistrées. L’année se caractérise par un profil assez moyen avec des pluies printanières, un été sec suivi d’un automne pluvieux. A noter l’arrivée assez précoce des pluies de fin d’été avec 53mm le 3 septembre. 180 50 Précipitations et températures mensuelles164,9 en 2021 160 45 (station de Nîmes-Garons) 140 40 35 120 99,6 30 100 25 80 63,3 59,7 20 60 48,3 40,2 41,9 15 40 32,5 30,9 10 16,3 20 5,2 5 1,4 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Précipitations Moy temp maxi Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 20/57
Le bilan d’activité en milieu rural : Le cumul des surfaces positives en Aedes traitées en 2021 s’établit à 3665 ha. Ce nombre est identique à celui de l’an passé (3661ha) qui était alors le plus faible depuis l’origine de l’EID. La part des mises en eau artificielles reste élevée et comparable à celle de l’année précédente (38% pour 41% en 2020). Cette activité se concentre toujours plus sur les communes du nord de la zone d’action où les irrigants disposent de moyens mécaniques (pompes) pour inonder leurs terres. Les propriétaires qui usent de moyens gravitaires ne disposent généralement plus des niveaux suffisants pour le faire. Les principaux usages sont l’élevage (pâturages et prairies de fauche) puis l’agriculture (vignes, vergers, rizières) et les marais de chasse. Cette surveillance impose notamment une activité régulière et soutenue tout au long de l’été sur la basse plaine de Beaucaire-Bellegarde-Saint-Gilles. Les autres mises en eau (pluies et coups de mer) ont généré de l’activité au printemps et après l’épisode de septembre. La part des épandages aériens est stable (79% de la totalité des traitements) au sein de laquelle l’hélicoptère a pris une place plus importante (22% du total contre 10% l’an passé). Un nouveau point de pose sur Bellegarde facilite la réactivité et réduit les transits pour traiter les irrigations estivales. La nouvelle phase d’expérimentation du drone de traitement a donné toute satisfaction au strict plan technique. L’intérêt et la faisabilité sont manifestes. 102 ha ont été traités avec un gain significatif de précision dans le dosage et l’application. Toutefois l’intégration du drone dans la panoplie des moyens opérationnels, tenant compte de l’ensemble des coûts, avantages et inconvénients, reste encore en cours d’analyse. La proportion des traitements terrestres est stable : 783 ha ont été traités au sol. Un petit tiers l’a été par épandage manuel et pulvérisations de Bti. Un autre tiers avec des 4x4 équipés de lance haute pression. Les traitements complémentaires l’ont été par des SSV (side-by-side vehicle) équipé d’une lance (111 ha), le drone, le canon pneumatique et le Quad. Le niveau de la nuisance traditionnelle (Aedes autochtones) a été sensible dans l’été à proximité des zones concernées par les irrigations mais aussi dans la plaine du Vistre où des mises en eau durables ont suivi des coups de mer persistants. Le moment le plus sensible a suivi l’épisode pluvieux de septembre aggravé des crues et inondations du Vistre de mi-septembre. La présence généralisée d’Aedes caspius dans cette période a justifié une communication ciblée auprès des maires concernés. Malgré tout le nombre de sollicitations-diagnostic-conseil (appels indigo) est demeuré très faible (27 contre 25 l’an passé) et la plupart d’entre elles concernent le moustique tigre urbain. Certifié QSE Bilan des activités techniques de démoustication de l’EID Méditerranée 2021 21/57
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