REFERENTIEL DE DIPLÔME1 - Validation des acquis de l'expérience pour l'obtention du titre de spécialiste en ophtalmologie vétérinaire - AlforPro

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Référentiel DESV d’ophtalmologie par la VAE- version2018-validée par le CNSV de mars
2018

          Validation des acquis de l’expérience pour l’obtention
           du titre de spécialiste en ophtalmologie vétérinaire

                            REFERENTIEL DE DIPLÔME1

1. Les pré requis
A- Le vétérinaire se destinant à devenir spécialiste en ophtalmologie vétérinaire doit être
docteur vétérinaire ou titulaire d’un diplôme équivalent autorisant l’exercice de la médecine et
de la chirurgie vétérinaire en France.

B- Il doit satisfaire aux conditions suivantes :

    • avoir suivi un programme d’internat ou pouvoir témoigner d’une expérience
      professionnelle en médecine et chirurgie vétérinaire acquise pendant deux ans, sous
      forme de tutorat, dans une structure vétérinaire appropriée. Cette expérience sera
      évaluée par le jury;

    • avoir obtenu un diplôme spécifique d’ophtalmologie vétérinaire : CES
      d’ophtalmologie vétérinaire (4 semaines + stage), Diplôme d’école d’ophtalmologie
      d’Alfort (4 semaines + stage) ou tout diplôme jugé équivalent, ou pouvoir témoigner
      d’une expérience universitaire ou professionnelle équivalente à ces formations. Cette
      expérience sera évaluée par le jury.

    • avoir pratiqué la discipline d’ophtalmologie pendant au moins dix ans, dont une année
      à temps plein de pratique encadrée par un spécialiste de la discipline et pouvoir
      justifier de la prise en charge de 965 nouveaux cas par an sur les trois dernières
      années, selon la répartition par espèce suivante : chien : 700 ; chat : 150 ; chevaux :
      40 ; bovins : 10 ; ovin/caprins/camélidés : 10 ; oiseaux : 20 ; lapins : 15 ; rongeurs :
      15 ; amphibiens/reptiles : 5 ; les autres espèces étant optionnelles. Ces cas devront
      représenter l’ensemble des affections oculaires observées en médecine vétérinaire,
      ainsi que les traitements médicaux et chirurgicaux.

    •   avoir obtenu au moins un diplôme d’ophtalmologie comparée ou pouvoir témoigner
        d’une expérience universitaire ou professionnelle équivalente. Cette expérience sera
        évaluée par le jury.

    •   avoir obtenu l’habilitation française au dépistage des Maladies Héréditaires Oculaires
        Canines (MHOC) ou une habilitation équivalente délivrée dans un autre pays de
        l'union européenne

1 Selon les termes de l’Arrêté du 27 août 1992 relatif à la terminologie de l’éducation (NOR : MENA9203372A,
arrêté 27/08/1992 - JORF 11/09/1992), le référentiel de diplôme est le document définissant avec précision les
capacités, compétences, connaissances et savoir-faire nécessaires à l’obtention d’un diplôme. Il est élaboré avec
les représentants de la profession dans le cadre des commissions professionnelles consultatives. Il s’appuie sur
une analyse des activités professionnelles. Il est le support principal de l’évaluation des acquis en vue de la
délivrance du diplôme, en formation initiale comme en formation continue.
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C- S’il est diplômé du Collège Européen d’Ophtalmologie Vétérinaire, son titre lui donne
l’équivalence aux conditions définies dans le paragraphe B

2. Les savoirs
a) Les pré requis
Le vétérinaire spécialiste en ophtalmologie animale doit avoir une bonne connaissance :
- des spécificités animales en matière :
    • d’anatomie, d’histologie, d’histopathologie et de biologie clinique oculaire,
    • de physiologie, de physiopathologie de l’œil,
    • de pharmacologie oculaire,
    • de propédeutique et de sémiologie oculaire, y compris les bases des techniques
         d’imagerie médicale (échographie, tomodensitométrie, IRM, électrorétinographie,
         angiographie, OCT).
- du diagnostic différentiel des affections oculaires,
- d’anesthésiologie, de la réanimation et des soins intensifs appliqués à la chirurgie oculaire
animale,
- de la prise en charge de la douleur péri-opératoire,
- des spécificités de la thérapeutique oculaire.

b) Les savoirs proprement dits
Le vétérinaire spécialiste en ophtalmologie doit :
- connaître l’étiologie, la pathogénie, la physiopathologie des affections médicales ou médico-
chirurgicales oculaires ;
- être capable d’interpréter les signes cliniques et les résultats des examens complémentaires
pour la plupart des affections en vue d’établir le diagnostic, d’étayer un pronostic, de proposer
une stratégie prophylactique, d’asseoir une décision thérapeutique et d’évaluer le traitement;
- connaître la plupart des traitements médicaux et/ou chirurgicaux, leurs indications et contre-
indications, leurs complications ainsi que les résultats que l’on peut en attendre.

Ces connaissances portent sur :
       1. Les sciences de base de l’ophtalmologie
              - génétique moléculaire et clinique
              - réponse immune en pathologie oculaire
              - microbiologie clinique
              - pharmacologie et thérapeutique oculaires
              - techniques d’examen et sémiologie oculaire
              - techniques d’imagerie oculaire
              - électrophysiologie oculaire clinique

       2. L’ophtalmologie du chien
              - les affections oculaires, congénitales, héréditaires et acquises, seront étudiées
       de manière analytique selon une progression anatomique : orbite, paupières, appareil
       nasolacrymal, membrane nictitante, conjonctive, cornée, sclère, étude du glaucome,
       uvée antérieure, cristallin, vitré, affections du fond d’œil, nerf optique.

       3. L’ophtalmologie spéciale
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               - ophtalmologie féline,
               - ophtalmologie équine,
               - ophtalmologie des espèces de rente (bovins, ovins et porc)
               - ophtalmologie aviaire
               - ophtalmologie des animaux de laboratoire
               - ophtalmologie des nouveaux animaux de compagnie.

        4. L’ophtalmologie comparée (modèles animaux, spontanés ou provoqués, des
affections oculaires de l’homme)

       5. Les manifestations oculaires des maladies systémiques dans les espèces animales
       domestiques

Ces connaissances auront été, et sont acquises par la formation universitaire et post-
universitaire, par la lecture régulière de la littérature spécialisée internationale et des
principaux ouvrages de référence. L’actualisation des connaissances doit être un souci
constant du spécialiste.

3. Les savoir-faire

Le vétérinaire spécialiste en ophtalmologie doit :
- maîtriser parfaitement la démarche diagnostique (y compris les examens et moyens
d’investigation complémentaires à mettre en œuvre) ainsi que les protocoles de prévention et
de traitement pour l’ensemble des affections médicales, médicochirurgicales et chirurgicales.
- être capable de proposer une démarche diagnostique et thérapeutique raisonnée pour tout cas
clinique relevant de l’ophtalmologie, en se basant sur les connaissances actualisées de la
discipline ;
- avoir à sa disposition le matériel nécessaire et le plateau technique adéquat ;
- travailler au sein d’un réseau professionnel qui complète, utilise et valide ses compétences ;
- travailler de manière complémentaire avec des vétérinaires spécialistes en médecine interne
et en imagerie médicale ;
- s’intégrer à une équipe de travail et diriger les personnels techniques appelés à l’assister ;
- consacrer la majorité de son temps à exercer sa spécialité : l’ophtalmologie doit être son
activité dominante ;
- avoir acquis la reconnaissance de ses pairs ;
- avoir les moyens nécessaires à l’actualisation permanente de ses connaissances ;
- savoir communiquer clairement et de manière bien adaptée ;
- savoir rédiger des rapports complets et facilement compréhensibles basés sur les données
actuelles de la science.

4. Les savoir-être
Le savoir être du spécialiste en ophtalmologie vétérinaire est fondé sur les règles éthiques qui
régissent la conduite du vétérinaire avec ses patients, ses clients et ses confrères. Pour cela, il
doit :
- exercer pleinement la responsabilité des cas qu’il traite et, en particulier, il doit assurer
totalement la gestion des animaux traités médicalement ou chirurgicalement ;
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- posséder un système organisé de documentation afin de pouvoir évaluer ses résultats ;
- actualiser ses connaissances ;
- utiliser tous les moyens de communication modernes permettant la circulation de
l’information et des connaissances ;
- communiquer avec le confrère référant et l’aider dans la prise en charge du suivi du patient ;
- communiquer de façon efficace et consensuelle avec son client ; lui fournir des explications
précises, complètes et claires, en langage adapté pour lui permettre de comprendre la situation
et l’aider à prendre les décisions ;
- avoir une activité de recherche permettant la progression des connaissances dans le domaine
de l’ophtalmologie ;
- transmettre ses connaissances et communiquer son expérience par des publications et la
communication à des congrès scientifiques ;
- participer à des sociétés savantes dans le but de parfaire et de transmettre ses connaissances ;
- être un acteur de la formation des confrères ;
- entretenir avec les autres spécialistes de sa discipline des relations scientifiques et techniques
permettant l’épanouissement d’un réseau de compétences.

5.     L’évaluation finale
Le COF d’ophtalmologie est responsable de la constitution du jury et décide des dates des
sessions de validation.
Les sessions de validation seront organisées la même année que celles de l’examen du DESV
par la voie universitaire. Des sessions extraordinaires pourront être organisées les années sans
examen du DESV par la voie universitaire, sous réserve d’un nombre suffisant de candidats (≥
3).

Le dossier de VAE sera examiné par le jury. Le candidat sera auditionné sur le contenu de son
dossier puis le jury évaluera les compétences acquises lors d’une mise en situation
professionnelle qui pourra revêtir différentes options, diversement associées, selon
l’évaluation du dossier : discussion autour d’un cas clinique ; commentaires de diapositives ;
réalisation d’une chirurgie sur pièce anatomique ; réalisation d’un examen oculaire sur un
animal vigile.
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                    Spécialisation en ophtalmologie vétérinaire

                        Référentiel d’activité professionnelle2

Le vétérinaire spécialiste en ophtalmologie consacre 100% de son activité à l’ophtalmologie
vétérinaire. Il possède les connaissances théoriques et pratiques et maîtrise les procédures et
techniques propres à sa spécialité.

Il peut exercer :

- soit une activité libérale. Il doit alors exercer au sein d’établissements de soins vétérinaires
répondant aux conditions applicables aux locaux, aux matériels et aux personnels définis par
arrêté du ministre chargé de l’agriculture (tel que visé dans les l’articles R.*242 53 et 54 du
Code rural). Les cas qu’il est amené à traiter lui sont présentés directement par sa propre
clientèle ou lui sont référés par des confrères ;

- soit une activité salariée dans le cadre d’un établissement de même nature ;

- soit une activité salariée dans le cadre d’une entreprise qui fait appel à sa compétence pour
concourir à ses objectifs commerciaux, de développement ou de recherche ;

-soit une activité salariée dans le cadre de la fonction publique en tant que
    - enseignant chercheur ou praticien hospitalier en ophtalmologie vétérinaire, sous réserve
    de bénéficier des autres pré requis statutaires ;
    - chercheur dans un institut national de recherche sous les mêmes réserves.

Le spécialiste en ophtalmologie vétérinaire doit pouvoir justifier de son activité scientifique
au cours des six dernières années par la présentation :
       - de quatre publications scientifiques, dont au moins deux publications de recherche
       clinique en premier auteur avec au minimum une publication dans une revue
       internationale indexée. Les deux autres publications devront inclure un cas clinique
       publié dans une revue internationale indexée, un article de synthèse publié dans une
       revue nationale pouvant être présenté en 4ème publication.
       - de deux communications dans des congrès internationaux.

2 Selon les termes de l’Arrêté du 27 août 1992 relatif à la terminologie de l’éducation (NOR : MENA9203372A,
arrêté 27/08/1992 - JORF 11/09/1992), le référentiel d’activité professionnelle est le document qui analyse les
tâches attribuées au titulaires d’un diplôme et leur contenu dans le cadre de chaque secteur professionnel. Il est
la base à partir de laquelle est élaboré le référentiel de diplôme.
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