BOUCHERIE - Je suis entrepreneur
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BOUCHERIE SOMMAIRE LE MARCHÉ DE LA BOUCHERIE................................................................................................................ 2 LA RÉGLEMENTATION DE LA BOUCHERIE ............................................................................................... 5 L'ACTIVITÉ DE LA BOUCHERIE ................................................................................................................. 7 LES POINTS DE VIGILANCE DE LA BOUCHERIE ....................................................................................... 10 EN SAVOIR PLUS SUR CE SECTEUR ........................................................................................................ 12 Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 1
LE MARCHÉ DE LA BOUCHERIE Depuis plusieurs années, le secteur de la boucherie traditionnelle est confronté à des difficultés : - le fléchissement de la consommation en viande lié à la baisse du pouvoir d'achat des ménages, aux crises sanitaires successives ainsi qu’à la préoccupation croissante pour l'environnement, le bien-être animal et la santé (la consommation en viande a diminué de 12% ces dix dernières années, tous circuits de vente confondus), - la concurrence des grandes surfaces alimentaires qui pénalise l'activité du commerce spécialisé. Ces dernières disposent de nombreux atouts (petits prix, largeur de l'offre, gain de temps, mise en scène de l'offre, etc.) et répondent à l’évolution des modes de consommation en faveur de produits plus pratiques et rapides à préparer (produits désossés, viandes précuites à consommer à froid, plats préparés à base de viande, etc.). Toutefois, le professionnel jouit d’une image rassurante auprès des consommateurs (qualité des services, traçabilité des produits, convivialité, conseils, proximité...). De plus, plébiscités par les consommateurs, les produits biologiques ou labellisés (Label Rouge, Tradition Bouchère, etc.) entraînent une hausse des prix de vente qui permet aux professionnels de compenser la baisse du volume des ventes. Outre cette montée en gamme de leurs produits, les professionnels ont su réagir en s’adaptant aux nouveaux modes de consommation en termes de praticité et de rapidité de préparation : plats cuisinés, produits transformés ou élaborés (« les prêts à cuire gourmands de l’artisan boucher »). Tendances Le nombre de boucheries continuera de diminuer sous l'effet de l'évolution des modes de consommation (baisse de la consommation en viande, augmentation de la part des produits transformés à base de viande). Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 2
Encore très peu développé, le phénomène de regroupement devrait progresser afin de permettre aux boucheries traditionnelles de négocier les coûts d’approvisionnement dont les coûts augmentent en raison des contrôles exigés par la réglementation. L’organisation du marché On distingue deux types d’acteurs : - Les boucheries “pures” sont de moins en moins nombreuses. Ce sont les plus touchées par le développement des grandes surfaces alimentaires. - Les boucheries- charcuteries réalisent au minimum 50% de leur chiffre d’affaires avec la vente de produits de boucherie. BOUCHERIE NOMBRE D'ENTREPRISES DU 2017 15 621 (1) SECTEUR CHIFFRE D'AFFAIRES DU SECTEUR(en milliards 2016 6,458 Md€ (2) d'euros) Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 3
BOUCHERIE 2018 109,5 (3) 2017 105,6 2016 103,1 ÉVOLUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES DU 2015 100,0 SECTEUR EN 2014 98,7 VALEUR(indice ICA base 2013 96,6 100 en 2015) 2012 92,9 2011 89,2 2010 85,0 (1) Source : INSEE, démographie des entreprises et des établissements 2017 - champs marchand non agricole, Stocks d'entreprise au 1er janvier 2017. (2) Source : INSEE, ESANE. (3) Source : "Commerce de détail de viandes et de produits à base de viande en magasin spécialisé" - INSEE, Bulletin statistique. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 4
LA RÉGLEMENTATION DE LA BOUCHERIE Les aptitudes professionnelles Les professionnels ont suivi une formation spécialisée (CAP préparé par l’apprentissage, BEP, brevet de maîtrise, brevet professionnel, Bac professionnel, brevet de maîtrise supérieur) et une préparation au certificat d’aptitude pour la préparation de produits carnés. Avant de s’installer à son compte, le boucher a exercé comme apprenti et salarié afin d’acquérir une expérience suffisante. Le boucher doit être très habile manuellement et très rigoureux. Il doit maîtriser les techniques de conservation et de sécurité alimentaire. Être un bon acheteur est également essentiel : deux à trois fois par semaine, il se rend à Rungis ou dans un centre d’approvisionnement pour choisir ses pièces. Une grande robustesse et une excellente santé sont indispensables. L’environnement réglementaire Les contraintes à l’installation En tant qu’artisan, le boucher doit être titulaire d’un certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ou d’un brevet d’études professionnelles (BEP) ou d’un diplôme ou d’un titre homologué de niveau égal ou supérieur délivré pour l’exercice de son activité. A défaut, il doit justifier d’une expérience professionnelle de trois années en qualité de salarié ou d’indépendant (loi 96-603 du 5 juillet 1996). Le décret du 4 mai 2017 met en œuvre l'obligation de qualification professionnelle par métier (et non plus par groupe d'activités) et introduit l'accès partiel à une activité. Ainsi, depuis le 1er juin 2017, il est nécessaire d'avoir un CAP, ou BEP, ou un diplôme équivalent, ou de justifier d'une expérience professionnelle de trois années, dans le métier ou dans la partie d'activité envisagée pour pouvoir l'exercer. La personne qualifiée dans un métier peut toutefois accomplir les tâches qui relèvent d'un métier connexe faisant partie d'un même groupe d'activités, sans qualification supplémentaire, à la condition Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 5
que ces tâches fassent appel à des compétences similaires à celles mises en œuvre dans le métier principal. Par ailleurs, les personnes partiellement qualifiées dans une activité soumise à qualification peuvent exercer la partie d’activité correspondant à leur qualification. Le professionnel doit effectuer une déclaration d’ouverture auprès des services de la préfecture qui effectuent un contrôle systématique des installations. Le boucher s’enregistre au répertoire des Métiers. Les principaux points de la réglementation professionnelle La préparation, le transfert et la vente de viandes sont strictement réglementés. Les viandes doivent obligatoirement provenir d'un établissement agréé. La mise en place de procédures de traçabilité des viandes est une obligation et chaque animal doit avoir subi un contrôle vétérinaire avant et après abattage. Les normes sanitaires sont strictes (arrêté du 21 décembre 2009). La viande bovine doit, depuis le 1er janvier 2002, être étiquetée avec les informations suivantes : code de référence de l’animal, pays d’abattage, pays de découpage, pays de naissance et pays d’élevage. Statut juridique et fiscal Rendez-vous dans notre rubrique Les guides pratiques / Mes impôts & taxes pour connaître le taux de TVA qui s’applique à votre activité ainsi que le mode d’imposition de vos bénéfices. Rendez-vous dans notre rubrique Les guides pratiques / Mon régime social pour connaître le montant des cotisations et des prestations de votre régime social obligatoire. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 6
L'ACTIVITÉ DE LA BOUCHERIE L’installation La création est relativement rare du fait des coûts d’équipement et d’agencement élevés. De plus, les opportunités de reprise sont particulièrement abondantes. Les investissements La valeur du fonds dépend de l’état du matériel, des agencements, de l’emplacement, des conditions du bail. La présence d‘un appartement attenant à la boutique est également très appréciable. L’abondance des fonds mis en vente provoque une diminution nette de leur valeur marchande et crée de belles opportunités de reprise. La gestion Le suivi au quotidien Le professionnel suit ses ventes au jour le jour de façon à adapter son approvisionnement à la demande de la clientèle. Il suit l’évolution de son chiffre d’affaires par catégorie de viande et contrôle quotidiennement son volume de “resserre”, c’est-à-dire les produits non vendus conservés en chambre froide, de façon à préparer ses prix et ses viandes du lendemain. Les recettes de l’activité Les professionnels sont la plupart du temps obligés de diversifier leurs recettes, du fait de la baisse de consommation de viande et de la concurrence des grandes surfaces alimentaires. Les plats préparés et les plats d’accompagnement représentent 10 à 40% du chiffre d’affaires, en fonction de l’emplacement et de la clientèle de la boucherie. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 7
Les charges à surveiller Les achats représentent 60% du chiffre d’affaires. L’expertise et l’expérience du professionnel sont essentielles pour utiliser au mieux les quartiers de viande. Les charges externes (loyer, électricité, transport…) et les charges de personnel, sensibles dans les affaires qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 350 K€, constituent les autres postes de charges importants. La maîtrise du résultat La maîtrise, des achats et le savoir-faire sont essentiels. Le maintien du chiffre d’affaires doit être assuré en ayant le moins possible recours aux promotions qui diminuent les marges. La diversification doit être préparée : il faut en mesurer la rentabilité avant de se lancer dans des investissements et charges supplémentaires. La gestion financière et les besoins en trésorerie Les capitaux propres doivent représenter plus de 40% des ressources stables. La trésorerie doit être positive. Sa gestion est facilitée par les paiements comptants de la clientèle et les délais de paiement des fournisseurs (30 jours environ). Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 8
BOUCHERIE 2017 890 (1) 2016 933 2015 917 EVOLUTION DU 2014 1 149 NOMBRE DE CRÉATION 2013 812 2012 837 2011 854 2010 859 Chiffre d'affaires moyen 342 K€ (2) Marge brute 39,88 % Excédent brut d'exploitation 18,48 % LES RATIOS DE Rotation des stocks 3 jours GESTION CLEFS Crédit clients 1 jour Crédits fournisseurs 32 jours Besoin en fonds de roulement - 16 jours (1) Source : Insee, Démographie des entreprises et des établissements - champ marchand non agricole, Créations d’entreprises. (2) Source : Moyenne indicative. Données exprimées en % et jours (de chiffre d'affaires ou d'achat). Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 9
LES POINTS DE VIGILANCE DE LA BOUCHERIE Les principales difficultés du métier Le secteur est très risqué, principalement du fait de la concurrence des grandes surfaces alimentaires et de la baisse de la consommation des ménages en viande. • Les risques liés à la diminution du chiffre d’affaires : La pression concurrentielle entraîne une baisse des parts de marché et une diminution des marges chez les bouchers détaillants. Les petites affaires (CA < 150 K€) ne peuvent pas se maintenir. • Les risques liés à l’importance des investissements et des équipements : Les coûts d’installation sont élevés ainsi que les coûts nécessaires à la diversification (charcuterie, traiteur…). Par conséquent, les investissements doivent être largement auto-financés (à plus de 40%). • Le déficit en main-d’œuvre qualifiée : Depuis plusieurs années, on assiste à une désaffection des jeunes pour les métiers de la bouche dont les rémunérations sont jugées trop faibles et les conditions de travail trop contraignantes (conditions de travail difficiles, faible disponibilité en période de fêtes, les week-ends …). Dans ce contexte, pour réussir il faut être un excellent professionnel, expérimenté et très soucieux d’offrir la meilleure qualité. L’emplacement est également très important : les quartiers dynamiques commercialement et les cœurs de ville sont à privilégier si les loyers sont raisonnables. Enfin, la diversification est indispensable (produits traiteur notamment). Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 10
BOUCHERIE 2017 11 837 (1) EVOLUTION DU NOMBRE 2016 12 516 DE DÉFAILLANCE 2015 13 606 "COMMERCE ET 2014 13 785 RÉPARATION 2013 14 103 AUTOMOBILE" 2012 13 648 2011 13 537 2010 13 298 TAUX DE SURVIE AU- Commerce 52,0 % (2) DELÀ DES 5 PREMIÈRES Moyenne tous secteurs 60,4 % ANNÉES (1) Source : Banque de France. (2) Source : Insee, Taux de Survie à 5 ans pour la génération 2010. Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 11
EN SAVOIR PLUS SUR CE SECTEUR Les principales organisations professionnelles CFBCT Confédération Française de la Boucherie, Charcuterie, Traiteur 98 boulevard Péreire 75017 Paris Tel : 01 40 53 47 58 http://www.boucherie-france.org/ CNCT Confédération Nationale des Charcutiers Traiteurs 15 rue Jacques Bingen 75017 Paris Tel : 01 44 29 90 55 http://www.charcutiers-traiteurs.com/fr FICT Fédération Française des Industriels Charcutiers, Traiteurs, Transformateurs de Viandes 9, boulevard Malesherbes 75008 Paris Tel : 01 75 00 09 30 http://www.fict.fr La presse spécialisée La Boucherie Française http://www.boucherie-france.org/ Création et diffusion Tous droits réservés, reproduction interdite sans autorisation de l’auteur Mise à jour : 11/03/2019 12
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