Saint-Cloud Rapport d'étude - Refuges LPO Convention 2014/2019 Jardin de l'Avre et parc Marie-Bonaparte et

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Saint-Cloud Rapport d'étude - Refuges LPO Convention 2014/2019 Jardin de l'Avre et parc Marie-Bonaparte et
Saint-Cloud

      Rapport d’étude – Refuges LPO
      Convention 2014/2019
      Jardin de l’Avre et parc Marie-Bonaparte
      et

              Ligue pour la protection des oiseaux
              Association reconnue d’utilité publique

              Antenne Ile-de-France
              62 rue Bargue – 75 015 Paris
              Tél 01 53 58 58 38
Saint-Cloud Rapport d'étude - Refuges LPO Convention 2014/2019 Jardin de l'Avre et parc Marie-Bonaparte et
Illustration de couverture: Jardin de l’Avre et parc Marie-Bonaparte (© LPO)

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                       REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Saint-Cloud Rapport d'étude - Refuges LPO Convention 2014/2019 Jardin de l'Avre et parc Marie-Bonaparte et
Fiche de dossier
                                        Agrément « Refuges LPO » du Jardin de l’Avre et du parc Marie
                                        Bonaparte de Saint-Cloud : diagnostic écologique et
            Libellé de la mission
                                        préconisations de mesures de gestion.
                                        (Convention2014-2019)
            Maître d'ouvrage            Ville de Saint-Cloud
  Maître
d'ouvrage                               Stéphanie Hayashi
                                        Chargée de mission développement durable
                                        Direction Générale des Services
            Interlocuteur               Ville de Saint–Cloud (92)
                                        s.hayashi@saintcloud.fr
                                        0147715370

                                        LPO Île-de-France, 62 Rue Bargue, 75015 PARIS.
            Coordonnées
                                        ile-de-France@lpo.fr

            N° de dossier               2014002704

  LPO                                   Florent Huon, chargé d'études.
            Rédacteur du rapport        florent.huon@lpo.fr
                                        01 53 58 32 57

                                   Isabelle Moreau, responsable de l’Antenne Ile-de-France.
            Responsable du dossier isabelle.moreau-bennabi@lpo.fr
                                   01 53 58 58 38

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                   REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
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TABLE DES MATIERES

1. Programme « Refuges LPO » _______________________________________________________ 5
   1.1 Vocation du programme _______________________________________________________ 5
   1.2 Implantation régionale du réseau des refuges LPO __________________________________ 5
3. Description du site_______________________________________________________________ 7
   2.1 Localisation du site ___________________________________________________________ 7
   3.2 Zonages naturalistes et de protection concernés par le site ___________________________ 8
   3.3 Continuités écologiques _______________________________________________________ 9
   3.4 Occupation du sol et activités humaines sur les sites et ses environs ___________________ 11
   3.6 Contexte climatique _________________________________________________________ 12
4. Méthodologie _________________________________________________________________ 13
   4.1 Méthode d’inventaire des habitats naturels et de la flore ____________________________      13
   4.2 Méthode d’inventaire faunistique ______________________________________________             13
     4.2.1 Oiseaux ________________________________________________________________                13
     4.2.2 Mammifères (hors chiroptères et micromammifères) ___________________________            14
   4.3 Définition du concept de patrimonialité __________________________________________          14
5. Diagnostic écologique des sites ____________________________________________________            16
     5.1 Résultats de l’inventaire des habitats et de la végétation associée ___________________   16
     5.1.1 Jardin de l’Avre __________________________________________________________             16
        5.1.1.1 Milieu ouvert de type pelouse classique : Entrée du site ______________________    16
        5.1.1.2 Milieu ouvert de type pelouse sauvage : Le parc à chiens _____________________     16
        5.1.1.3 Milieu ouvert artificialise ______________________________________________         17
        5.1.1.4 Milieu de type forestier. _______________________________________________          17
     5.1.2 Parc Marie-Bonaparte ____________________________________________________               19
        5.1.1.2 Milieu ouvert de type pelouse sauvage : Le parc à chiens _____________________     19
        5.1.1.1.4 Les haies __________________________________________________________             20
        5.1.1.1.5 Murs à plantes rudérales _____________________________________________           20
        5.1.1. Milieu ouvert artificialisé ________________________________________________        20
     5.1.3 Cartographie ____________________________________________________________               21
   5.2 Résultats de l’inventaire des oiseaux ____________________________________________          22
     5.2.1 Spécialisation des espèces et statut de nidification ______________________________     22
     5.2.2 Description des communautés d’oiseaux _____________________________________             23
        5.2.2.1 Espèces généralistes __________________________________________________            23
        5.2.2.2 Espèces des milieux forestiers___________________________________________          23
        5.2.2.3 Espèces spécialistes du bâti_____________________________________________          24
   5.2 Caractéristiques du sites ______________________________________________________            27
   6.2 Caractéristiques des sites _____________________________________________________            28
6. Programme d’actions ___________________________________________________________                 29
  6.1 Objectifs de gestion __________________________________________________________              29
  6.2 Fiches actions ______________________________________________________________                31
  5.3 Protocole de suivi et d’évaluation des actions _____________________________________         65
     5.3.1 Suivi des actions _________________________________________________________             65
     5.3.2 Suivi de la qualité environnementale du site ___________________________________        66
Bibliographie ____________________________________________________________________                 67
Annexes ________________________________________________________________________ 70
Annexe 1. – Liste des espèces d’oiseaux identifiés sur les deux sites,17 et 15 espèces ; sur les 21
différentes. _____________________________________________________________________ 70
  Annexe 2. – Critères d’évaluation des statuts de reproduction des oiseaux _________________ 74

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                       REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
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1. PROGRAMME « REFUGES LPO »
   1.1 VOCATION DU PROGRAMME
Le programme « Refuges LPO » est le premier réseau de jardins et d’espaces verts écologiques en
France. La création d’un « Refuge LPO » permet de mettre en place une démarche exemplaire et
reconnue à travers des méthodes de gestion respectueuses des équilibres écologiques. En adhérant à
ce programme, la commune est accompagnée par la LPO tout au long de cette démarche grâce à la
technicité et à l’expertise de l’association. Un « Refuge LPO » constitue un espace d’accueil pour la
biodiversité de proximité et offre aux concitoyens un cadre de vie sain, agréable et convivial grâce à
un environnement naturel respecté et valorisé.

Ce rapport d’étude a pour objet de dresser le bilan du patrimoine naturel du jardin de l’Avre et du
parc Marie-Bonaparte, d’évaluer l’état de conservation des habitats et des espèces et d’estimer les
impacts positifs et négatifs des pratiques en cours. Ces informations permettent d’aboutir à la
définition d’un plan de gestion établi selon les enjeux naturalistes locaux identifiés. Les expertises
naturalistes mettent en œuvre des protocoles standardisés et reproductibles afin de faciliter la
création d’un observatoire de la biodiversité.

   1.2 IMPLANTATION REGIONALE DU RESEAU DES REFUGES LPO

                                       CARTE 1 : IMPLANTATION DU SITE D’ETUDE DANS LE RESEAU DES REFUGES LPO
                                       FOND DE CARTE : IAU IDF
                                       CARTOGRAPHIE : LPO

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Le jardin de l’Avre et le parc Marie-Bonaparte se situent dans la région Île-de-France, dans le
département des Hauts-de-Seine, sur la communauté d'agglomération Cœur-de-Seine – 92 et sur la
commune de Saint-Cloud (7,56 km2 et 29 194 habitants).

Il existe différentes déclinaisons du programme « Refuges LPO », adaptées aux collectivités ou aux
entreprises, aux établissements (centres de loisir, écoles, etc.) et aux particuliers. La carte
précédente montre le nombre de refuges présents dans chaque commune, selon les trois
déclinaisons identifiées.

En Ile-de-France, on note une densité plus importante de « Refuges LPO » dans la petite couronne (la
densité de population y est plus importante et le souci de préservation des espaces verts plus
marqué), et dans les départements de l’ouest de la région.

D’autres acteurs présents sur la commune sont en passe d’adopter la démarche « Refuge LPO ».Les
réservoirs Eaux-de-Paris, gérés de façon écologique et situés au sud du jardin de l’Avre feront
prochainement l’objet d’une mise en refuge LPO. Le Domaine-Nationale de Saint-Cloud, dans le
cadre d’une convention nationale entre la LPO et le Centre-des-Monuments-Nationaux souhaite
également s’inscrire dans une démarche de valorisation et protection de sa faune et de sa flore.
L’engouement local pour les refuges LPO peut s’étendre auprès des particuliers et entreprises qui
pourraient entrer à leur tour dans la démarche ce qui permettrait de créer une cohérence territoriale
à l’heure de la rédaction dans le PLU du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD).

Les actions qui découleront de ce rapport sont duplicables à l’ensemble des espaces de la ville pour
que le PADD les intègre afin de faire de Saint-Cloud une ville durablement exemplaire en termes de
cohabitation entre la ville, ses habitants et la biodiversité altoséquanaise (des Hauts-de-Seine).

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3. DESCRIPTION DU SITE
  2.1 LOCALISATION DU SITE
Le jardin de l’Avre et le parc Marie-Bonaparte appartiennent à la commune de Saint-Cloud. Ils
couvrent respectivement une superficie de 2,18ha et de 0,559 ha.

   CARTE 2 : LOCALISATION GEOGRAPHIQUE DES SITES.
   SOURCE : IAU IDF
   FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE
   CARTOGRAPHIE : LPO

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3.2 ZONAGES NATURALISTES ET DE PROTECTION CONCERNES PAR LE SITE
Les zonages naturalistes et de protection sont détaillés sur les cartes et dans les tableaux ci-dessous.
Ils permettent de replacer le site d’étude dans son contexte écologique.

- Zones de Protection Spéciale (ZPS) ou Propositions de Site d’Intérêt Communautaire (PSIC) ;
- Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ou Proposition de Site d’Intérêt Communautaire (PSIC) ;
- Parc national ;
- Parc naturel régional ;
- réserve de la Biosphère (MAB) ; regarder la signification
- Site Ramsar ;
- Réserve Naturelle (RN) ;
- Réserve Naturelle Régionales (RNR) ;
- Réserve Biologique intégrale (RBi) ;
- Réserve Biologique domaniale (RBd) ;
- Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage (RNCFS) ;
- Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope ;
- Site Espace Naturel Sensible (ENS) ;
- Site classé ;
- Zones Naturelles dIImportance Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) de type 1 et 2 ; à vérifier
- Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) ;
- Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) ;
- Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ;
- Autres zonages.

                                                        CARTE 3 : ZONAGES NATURALISTES ET DE PROTECTION
                                                        SOURCE : DRIEE (CARMEN), INPN
                                                        FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE
                                                        CARTOGRAPHIE : LPO

Les sites d’études ne font l’objet d’aucune protection ou reconnaissance écologique directe, mais ils
sont situés à proximité de forêts et de bois comme celui de Boulogne, « classé » au titre d’une ZNIEFF
de type 2 et 1. La présence d’un site classé à 6 km du site témoigne d’une volonté de préserver et
valoriser les paysages contre la pression d’urbanisation. Les enjeux soulevés par les zonages mettent
en évidence une faune, et une flore inféodée aux milieux boisés, caractéristiques de la zone dans
laquelle le site se trouve.

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3.3 CONTINUITES ECOLOGIQUES

Continuités écologiques - synthèse
      Intérêt national
      Intérêt interrégional
      Intérêt régional
      Intérêt local
Noyaux de biodiversité
      Zone tampon
                                   CARTE 4 : REPRESENTATION DES CONTINUITES ECOLOGIQUES A PROXIMITE DU
      Réservoir de biodiversité
                                   SITE D’ETUDE
Limites administratives
                                   SOURCE : IAU IDF (VISIAU GRAND PUBLIC, BIODIVERSITE ET CONTINUITES ECOLOGIQUES)
      Communes

Comme le montre la cartographie, la ville de Saint-Cloud est traversée d’ouest en est, dans sa partie
nord par une continuité d’intérêt régional, passant successivement par l’hippodrome, le jardin de
l’Avre et s’arrêtant dans la résidence de la Bérengère pour croiser une autre continuité régionale qui
traverse la ville du nord au sud passant par le parc Marie-Bonaparte, permettant de le relier au jardin
de l’Avre. Au sud de la ville, la continuité se fait d’intérêt interrégional en passant par la forêt de
Fausses-Reposes (partie Yvelines) vers le Parc-de-Saint-Cloud. (Hauts-de-Seine).
La Seine qui borde la ville à l’est, constitue une continuité d’intérêt national.
La ville, très arborée, car constituée de nombreuses villas et résidences avec jardin permet un bon
maillage arboré du territoire pour les animaux volants (oiseaux, chauves-souris, insectes),
permettant à cette faune de transiter facilement de milieux en milieux, ce qui n’est pas le cas de la
faune terrestre confrontée à différents pièges et blocages : grillages des parcs, murs, routes…

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La connectivité des milieux est forte grâce à la présence de nombreux arbres, aussi bien en
alignement dans les rues, que dans les jardins privatifs ou publics.

 Légende:
 En rouge le parc Marie-Bonaparte
 En vert clair les trames vertes arborées
 En vert-kaki les coupures dans les trames vertes arborées

                                   CARTE5 : FORTE CONNECTIVITE DES ESPACES VERTS PRIVES ET PUBLICS DE LA VILLE:
                                   EXEMPLE AVEC LE PARC MARIE BONAPARTE
                                   SOURCE : LPO IDF

Cette carte met en évidence, les réseaux importants d’arbres permettant le cheminement de la
faune volante (oiseaux, chauves-souris, insectes). En vert kaki on remarque les coupures de réseaux
pour la faune (essentiellement terrestre) qui ne sont pas si nombreuses, mais bien présentes à cause
des routes (mais aussi des murets et grillages) coupant les échanges entre milieux.
On constate ici que le parc Mare-Bonaparte est situé en plein cœur de résidences privées
(anciennement une grande villa). Ainsi, les photos aériennes anciennes de la zone sur Géoportail,
montrent que la partie espaces verts n’a pas perdu en superficie depuis que la villa a fait place à la
résidence Marie-Bonaparte. Avec cette configuration la ville de Saint-Cloud, possède un fort
potentiel d’accueil pour la biodiversité, assez rare en petite couronne.

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3.4 OCCUPATION DU SOL ET ACTIVITES HUMAINES SUR LES SITES ET SES
     ENVIRONS

 Saint-Cloud se situe en zone dense (petite couronne) mais a su garder une urbanisation peu
 consommatrice d’espaces verts. Les enjeux de conservation (naturels et architecturaux) sur la
 commune sont donc importants car la pression d’urbanisation aux alentours y est forte. Les environs
 des sites d’études sont dominés par les habitats collectifs, alors que Saint-Cloud dans sa partie nord
 est essentiellement résidentielle, bien que certaines villas laissent place à des habitats collectifs.

 Notons que si les réservoirs gérés par Eau-de-Paris, deviennent « Refuges LPO », il y aura un fort
 enjeu sur la zone afin qu’elle constitue un réservoir de biodiversité connecté à la continuité
 écologique régionale passant par le jardin de l’Avre et rejoignant le parc Mari- Bonaparte. Si
 l’hippodrome s’impliquait également dans la démarche, la potentialité en serait démultipliée.

 Inventaire des grands milieux :

                                                                                                                   Refuges
                                                                Légende
                                                                                                                   LPO
                                                                Limites administratives
                                                                     Département
                                                                     Communes
                                                                Transport
                                                                     Autoroutes
                                                                     Nationales
                                                                     Voies ferrées
                                                                     Départementales
                                                                     Réseau routier
                                                                Occupation du sol détaillée
                                                                     Bois ou forêts
                                                                     Grandes cultures
                                                                     Autres cultures
                                                                     Eau
                                                                     Autre rural
                                                                     Parcs ou jardins
       Légende
                                                                     Sports (espaces ouverts)
      Limites administratives                                        Tourisme et loisirs (espaces ouverts)
             Département                                             Terrains vacants
             Communes
                                                                     Habitat individuel
      Transport
                                                                     Habitat collectif
             Autoroutes
                                                                     Habitat autre
             Nationales
                                                                     Activités économiques et industrielles
             Voies ferrées
                                                                     Entrepôts logistiques
             Départementales
             Réseau routier                                          Commerces
      Occupation du sol détaillée                                    Bureaux
             Bois ou forêts                                          Bâtiments ou installations de sport
             Grandes cultures                                        Equipements d'enseignement
             Autres cultures                                         Equipements de santé
             Eau                                                     Cimetières
             Autre rural                                             Equipements culturels, touristiques et de loisirs
             Parcs ou jardins                                        Autres équipements
             Sports (espaces ouverts)                                Transports
             Tourisme et loisirs (espaces ouverts)                   Chantiers
             Terrains vacants
             Habitat
CARTE 6 : MODE       individuel DU SOL A PROXIMITE DU SITE D’ETUDE.
                 D’OCCUPATION
             Habitat collectif
SOURCE : IAU IDF (MOS 2008, MODE D’OCCUPATION DU SOL)
             Habitat autre
             Activités économiques et industrielles
             Entrepôts logistiques
             Commerces
             Bureaux                                             11
                               REFUGE LPO
             Bâtiments ou installations  de- sport
                                              JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
             Equipements d'enseignement
3.6 CONTEXTE CLIMATIQUE
Le climat du département des Hauts-de-Seine et plus généralement de la région d’Île-de-France, est
marqué par une influence océanique. Cela se traduit par un climat tempéré, un régime hydrique
régulier tout au long de l’année et des écarts de températures restreints entre l’hiver et l’été. Bien
qu’il n’y ait pas de saison sèche, les précipitations sont faibles ; la moyenne annuelle des
précipitations (normale sur la période 1981-2010) relevées sur la station de Paris (9 km à l’est de
Saint-Cloud) est de 50 mm/an. Les températures quant à elles sont douces comme le montre le
graphique ci-dessous : la moyenne annuelle des températures minimales est de 17°C et la moyenne
annuelle des maximales est de 24°C.

   FIGURE 1 : SERIES MENSUELLES DE PRECIPITATIONS ETDE TEMPERATURES RELEVEES SUR LA STATION METEO FRANCE DE
   PARIS (DEPARTEMENT DE PARIS)

   >)
   SOURCE : METEO FRANCE
   NB : LA NORMALE CORRESPOND A LA MOYENNE CALCULEE SUR LA PERIODE 1981-2011

     FIGURE 2 : LES RECORDS DE TEMPERATURES RELEVEES SUR LA STATION METEO FRANCE DE PARIS
     (DEPARTEMENT DE PARIS)

     >)
     SOURCE : METEO FRANCE
     NB : LA NORMALE CORRESPOND A LA MOYENNE CALCULEE SUR LA PERIODE 1981-2011

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                            REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
4. METHODOLOGIE
   4.1 METHODE D’INVENTAIRE DES HABITATS NATURELS ET DE LA FLORE
Un habitat est un espace homogène qui se distingue par ses conditions stationnelles (climat, sol,
relief), par la gestion pratiquée (entretien, tonte, libre évolution, etc.) et par une faune et une flore
particulière. Les groupements végétaux sont de bons indicateurs de milieux, ils sont couramment
utilisés pour déterminer et décrire les habitats naturels.

La détermination des habitats a été effectuée à l’avancée, en parcourant le site méthodiquement.
Les habitats ont été décrits selon la grille de lecture suivante :
─       Localisation précise (cartographie)
─       Topographie : pente, relief local
─       Sol : substrat, texture, hydrologie
─       Type de végétation : rase, discontinue, stratification verticale, etc.
─       Espèces végétales caractéristiques
─       Tendances d’évolution du milieu, dynamique de la végétation

La typologie des habitats a été effectuée en s’appuyant sur la typologie « Corine biotope » (J.C.
Rameau).

La détermination floristique a été réalisée à l’aide de guides floristiques de référence : la Flore
forestière (J.C. Rameau), la Flore d’Ile-de-France (P. Jauzein & O. Nawrot) et la grande Flore en
couleur et sa clé de détermination (G. Bonnier).

   4.2 METHODE D’INVENTAIRE FAUNISTIQUE
      4.2.1 OISEAUX

Les oiseaux chanteurs ont été inventoriés par un échantillonnage ponctuel semi-quantitatif de 10
minutes s’appuyant sur la méthode des indices ponctuels d’abondance (IPA). Cette méthode repose
sur la reconnaissance auditive des chants d’oiseaux, spécifiques à chaque espèce, et se fait sur des
points d’écoute localisés à l’avance et éloignés au minimum de 300 m pour éviter les doubles
comptages.

Chaque point a fait l’objet de deux dénombrements en période de reproduction, l’un au début du
printemps (avril) et l’autre en fin de printemps (mai-juin). La première visite permet de contacter les
espèces sédentaires, migratrices et nicheuses précoces. La seconde visite a lieu dès que les
migrateurs tardifs sont installés et durant la période où ils se manifestent.

Au cours de chaque passage, l’observateur compte tous les oiseaux vus et entendus (mâles
chanteurs, couples, groupes familiaux et individus isolés) sur des fiches de terrain standardisées. Les
relevés sont effectués par temps calme et sec, durant la période comprise entre 30 min et 4 à 5
heures après le lever du soleil. Les espèces contactées en dehors des points IPA ont été prises en
compte dans les inventaires pour viser l’exhaustivité.

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                        REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
CARTE 7 : LOCALISATION DES POINTS D’ECOUTE REALISES (METHODE DES IPA)
 CARTOGRAPHIE : LPO
 FOND DE CARTE : GOOGLE SATELLITE

Aucune prospection en soirée n’a été réalisée pour identifier les rapaces nocturnes au mois de mars,
cependant au vu des milieux présents (grands arbres âgés indigènes, avec pour certains des cavités),
il serait intéressant d’en réaliser un pour compléter l’inventaire.

      4.2.2 MAMMIFERES (HORS CHIROPTERES ET                       MICROMAMMIFERES)

Les mammifères, bien souvent nocturnes et discrets, ont été recherchés grâce aux indices de
présence qu’ils laissent :
     Traces d’empreintes,
     Crottes, fèces,
     Gîtes, terriers, taupinières,
     Frottis ou broutis,
     Poils accrochés dans la végétation,
     Restes de repas,
     Coulées (herbes couchées sur le passage des animaux)

Certains mammifères peuvent être identifiés par observation directe, en condition diurne et
nocturne.

Aucun mammifère n’a été inventorié. La présence de grillage touchant le sol peut en partie
l’expliquer.
A signaler une fouine qui s’était retrouvé coincée dans le grillage de l’hippodrome (en face du jardin
de l’Avre) il y a quelques années.

4.3 DEFINITION DU CONCEPT DE PATRIMONIALITE
Le concept d’intérêt patrimonial d’une espèce fait référence à l’inscription de celle-ci sur une liste
officielle, à caractère juridique ou non, établie par la communauté scientifique. Les principaux
critères utilisés sont :

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─       Annexes II et IV de la directive Habitats-Faune-Flore (CEE 92/43) :
La Directive Habitats-Faune-Flore est une mesure prise par l’Union Européenne pour protéger les
espaces naturels et les espèces de faune et de flore à valeur patrimoniale.
L’annexe II fixe la liste des espèces de faune et de flore d’intérêt communautaire (en danger
d’extinction, vulnérables, rares, endémiques). Parmi ces espèces, on distingue les espèces
prioritaires, c’est-à-dire les espèces pour lesquels un effort particulier doit être engagé.
L’annexe IV fixe la liste des espèces pour lesquelles les États membres doivent prendre toutes les
mesures nécessaires à leur protection stricte et notamment interdire leur destruction, le
dérangement des espèces animales durant les périodes de reproduction, de dépendance ou de
migration, la détérioration de leurs habitats.
─       Annexe I de la directive Oiseaux (CEE 79/409) :
La Directive Oiseaux du 2 avril 1979 est une mesure prise par l’Union Européenne afin de promouvoir
la protection et la gestion des populations d’espèces d’oiseaux sauvages du territoire européen.
L’annexe 1 liste les espèces d’oiseaux particulièrement menacées qui nécessitent la création d’une
ZPS (zone de protection spéciale).
─       Liste des espèces protégées :
La loi de protection de la nature du 10 juillet 1976 et les arrêtés qui en découlent fixent la liste des
espèces protégées en France métropolitaine. La protection peut être stricte ou partielle. Dans ce
dernier cas, des arrêtés préfectoraux peuvent être pris et autoriser ponctuellement la capture ou
l’enlèvement, la destruction des oiseaux, de leurs œufs ou de leurs nids.
─       Liste rouge des espèces menacées (UICN, échelle nationale et régionale) :
La liste rouge confère un statut de vulnérabilité aux populations d’oiseaux nicheuses et hivernantes
mais n’apporte aucun statut juridique de protection. La liste rouge mesure un risque d’ « extinction »
des taxons en fonction de critères définis par l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la
Nature). Les espèces menacées de disparition sont caractérisées par trois qualificatifs : en danger
critique d’extinction, en danger, vulnérable. L’objectif de la liste rouge est d’analyser l’état de santé
des espèces et de produire des indicateurs constituant une source d’information officielle. La liste
rouge des espèces se décline à l’échelle nationale et régionale.
─       Liste des espèces déterminantes régionalement (ZNIEFF) :
Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et faunistique) sont issues d’un
programme d’inventaire qui vise à recenser les espaces naturels remarquables. Les ZNIEFF de type 1
ont une superficie réduite et sont homogènes, les ZNIEFF de type 2 couvrent de grands ensembles
naturels. Une ZNIEFF devra, pour être valide, posséder des éléments déterminants, par ses espèces
et ses habitats. Il existe ainsi dans chaque région une liste d’espèces et d’habitats déterminants de
ZNIEFF.
─       Tendances d’évolution des populations d’oiseaux :
Le programme STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), coordonné par le CRBPO (Centre de
Recherches par le Baguage des Populations d’Oiseaux, Muséum National d’Histoire Naturelle)
permet d’établir les tendances d’évolution des populations de 175 espèces en France. Les tendances
sur le long terme sont évaluées depuis 1989 et celles sur le moyen terme sont évaluées depuis 2001.
Les tendances d’évolution des populations d’oiseaux à l’échelle de l’Europe sont établies par
l’association European Bird Census Council (EBCC). Celle-ci rassemble des experts en ornithologie qui
œuvrent pour le suivi, la surveillance et la conservation des populations d’oiseaux en Europe.

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                        REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
5. DIAGNOSTIC ECOLOGIQUE DES SITES
      5.1 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES HABITATS ET DE LA VEGETATION ASSOCIEE
      5.1.1 JARDIN DE L’AVRE

          5.1.1.1 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE CLASSIQUE : ENTREE DU SITE

 PHOTOS 1 ET 2: LA PELOUSE D’AGREMENT DU JARDIN DE L’AVRE AMENAGEE DE JEUX : TERRAIN DE BASKET, DE FOOT, DE
 MUSCULATION, DE JEUX POUR ENFANTS

Situé à l’entrée principale du site, ce milieu en recouvre la moitié. La végétation que l’on y trouve est
majoritairement herbacée de type Ray grass (poacée utilisée pour les gazons d’ornement). La
pelouse étant fréquentée et tondue régulièrement les autres cortèges floristiques que l’on retrouve
entre les brins de poacée sont le trèfle rampant (Trifolium repens), le pissenlit (Taraxacum officinale),
la pâquerette (Bellis perennis), le géranium mou (Geranium molle). Dans les espaces de gazon plus
abîmé (terrain de foot), on voit se développer de la grande oseille (Rumex acetosa). Les parties en
pelouse sont parfois plantées sporadiquement en essences qui sont presque toutes locales.

Ce milieu est agrémenté de différents aménagements : terrain de sport (foot et basket), jeux pour
enfants et appareils sportifs pour la musculation.

          5.1.1.2 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE SAUVAGE : LE PARC A CHIENS

 PHOTOS 2 ET 3: LA PELOUSE DU PARC A CHIENS ET GRILLAGE VEGETALISE OU PRESQUE.

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                          REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
Particularité de la ville de Saint-Cloud, le parc à chiens est un aménagement très bénéfique à la faune
sauvage, puisque cantonné dans un espace fermé, les chiens ne peuvent divaguer et déranger les
espèces présentes. Ce type d’aménagement va bien sûr de paire avec l’interdiction des chiens dans
les espaces verts. Le parc à chiens est implanté au nord-est du jardin sur la partie pelouse à l’entrée
du site.
On y accède par la rue qui mène à l’entrée du jardin. La végétation y était à l’origine la même que
celle du jardin de l’Avre, elle est maintenant plus riche car moins entretenue et parce que les
excréments et l’urine des chiens ont enrichi le sol.

On constate la présence de nombreux végétaux à fleurs comme la mauve (Malva sp.) en plus du
cortège pissenlit (Taraxacum officinale.), pâquerette (Bellis perennis) présents sur les pelouses du
jardin. Grillagé sur son pourtour, (clôture sur mur, côté résidence), le parc à chiens ne permet pas à
la faune terrestre (autre que les chiens), d’y entrer. Il faudra donc y remédier en ouvrant le bas des
grillages. Le grillage du parc à chiens est presque entièrement végétalisé par un mélange de lierre
grimpant et de lierre d’Irlande, puisque seule la partie « grillage sur muret » côté résidence ne l’est
pas entièrement. Cette végétation grimpante lorsqu’elle est locale est favorable à la faune. Une haie
d’arbres (d’essences indigènes) a été plantée à droite du parc à chiens dans le jardin de l’Avre. Réel
atout pour diversifier la strate et permettre le début de constitution d’une haie champêtre, cette
haie mériterait d’être continuée sur le fond du parc à chiens (côté jardin de l’Avre). L’arrivée
spontanée d’un frêne commun (Fraxinus excelsior) entre le grillage et les arbres en haies montre la
possibilité pour la flore d’évoluer en haie champêtre.
L’espace est aménagé avec un banc sur dalle de béton et une poubelle, ce qui laisse l’endroit propre
sans détritus apparents.

         5.1.1.3 MILIEU OUVERT   ARTIFICIALISE

Les milieux artificialisés (Photo 5 et 6) sont ceux aménagés pour le loisir : un skate park, deux espaces
de jeux pour enfants avec balançoire et toboggan, un espaces fitness et musculation, deux terrains
de beach volley, un terrain de basket, un terrain de foot.

         5.1.1.4 MILIEU DE TYPE FORESTIER.

                                                                   PHOTO 4: BOIS AU FOND DU JARDIN DE L’AVRE

Le fond du site est boisé. Le boisement est composé d’essences arborées indigènes âgées : hêtre
commun (Fagus sylvatica), tilleul à grande feuille (Tillia Cordata) ; d’espèces naturalisées : érable
plane (Acer platanoides) et arronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) ; voire d’invasives : robinier
faux acacia (Robinia pseudoacacia) ; d’arbustes locaux : Sureau (sureau sp.), cornouiller sp. (Cornus
sp.), houx commun (Ilex aquifolium), aubépine sp. (Crataegus sp.). Un certain nombre d’arbres y ont
des cavités très favorables aux mésanges et chauves-souris.
Le lierre colonise certains arbres pour le bonheur de la faune qui y trouve gites et nourriture. Au sol,
se développe une végétation basse. Très piétinée et sur un sol pauvre, elle n’arrive pas à évoluer en
vraie strate forestière. Une des raisons est peut-être le ramassage des feuilles qui ne permet pas au

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                        REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
sol de se régénérer. On note cependant que les arbustes sont situés dans des micros zones de type
strate forestière, signifiant que son développement est possible.

         5.1.1.5 LES HAIES

                               PHOTO 5 ET 6: HAIE ARBOREE A GAUCHE ET HAIE GRIMPANTE A DROITE DDROITE

Le site possède une haie arborée composée de sapins pectinés (Abies alba) entourant une zone de
chantier (photo5). C’est d’ailleurs ici qu’a été entendu la mésange nonette (Poecile palustris) et le
roitelet huppée (Regulus regulus), friands de ce type de végétation.

La seconde en dehors du site, le borde côté rue du Camp -Canadiens. Cette deuxième haie est
composée d’essences indigènes et invasives tel que le robinier faux acacia (Robinia pseudoacacia). Il
conviendra d’en limiter l’expansion et de le remplacer par des essences indigènes quand l’occasion
se présentera. Le lierre d’Irlande est très présent sur les grillages formant une haie grimpante qu’il
conviendra de remplacer par du lierre grimpant local (Hedéra hélix), plus adapté à la faune locale.

         5.1.1.6 MASSIF HORTICOLE

                      PHOTO 7 : HAIE HORTICOLE A DROITE ET PLANTES HORTICOLES EN MASSIF.

Les parties récemment aménagées du jardin l’ont été avec des végétaux horticoles non appropriées
aux espèces locales. Il conviendra de les remplacer et d’utiliser leurs bois pour faire des hôtels à
insectes (en tas de bois pour les sujets plus gros). On les trouve tantôt en haies (photo7) ou en
arbustes de massif (entrée du site). Parmi ces essences citons le robinier faux acacia (Robinia
pseudoacacia) déjà implantés partout sur le site en arbres, arbustes, et rejets qu’il convient
d’arracher ; l’arbre du Père -David ou arbre à papillons (Buddleia Daviddii), qui est présent en un pied
est à éradiquer afin d’éviter sa propagation aux dépends de la végétation locale.

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                        REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
5.1.2 PARC MARIE-BONAPARTE

         5.1.1.1 MILIEU DE TYPE FORESTIER

           PHOTOS 8 ET 9 : AMBIANCE FORESTIERE DU PARC

Cet habitat est prédominant, il est composé des espèces suivantes : bouleaux verruqueux (betula),
noisetier commun (Coryllus avenalla), marronnier commun (Aesculus hippocastanum), hêtre
commun (Fagus sylvatica), tilleuls à grandes feuilles (Tillia Cordata), érable sycomore (Acer
pseudoplatanus).
On trouve dans la strate herbacée de la benoîte commune (Geum urbanum), du lierre terrestre
(Glechoma hederacea), dans sa strate arbustive un houx commun (Ilex aquifolium), du sureau sp.
(Sambucus sp.), du troène commun (Ligustrum vulgare) en haie.

         5.1.1.2 MILIEU OUVERT DE TYPE PELOUSE SAUVAGE : LE PARC A CHIENS

                                  PHOTO 10: PARC A CHIENS GRILLAGE

Le parc à chiens joue comme au jardin de L’Avre, les mêmes rôles importants pour la faune. Il est
entièrement grillagé. Sur la partie gauche une haie de laurier sp. (Laurus sp.) a été plantée le long du
mur de briques rouges. Véritable désert écologique au même titre que les haies de thuyas, il
conviendra de remplacer cette haie par une autre en essences indigènes de la région.

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5.1.1.1.4 LES HAIES
Si la haie de troènes (essences locales) est plus favorable à la biodiversité que celle de lauriers
(essence exogène), elle devra être diversifiée lorsque l’occasion se présentera.

 PHOTOS 11 ET 12: A DROITE HAIE DE TROENES CONTRE LE GRILLAGE AVEC DU LIERRE GRIMPANT. A GAUCHE HAIE DE LAURIER
 SP.

          5.1.1.1.5 MURS A PLANTES RUDERALES
De nombreux murs avec de la végétation typique associée comme la benoîte commune (Geum
urbanum), ou la grande chélidoine (Chélidonium majus) sont présents permettant l’installation d’un
écosystème spécifique.

                                                                 PHOTO 13 : MUR AVEC VEGETATION RUDERALE

          5.1.1. MILIEU OUVERT ARTIFICIALISE
Une aire de jeux a été aménagée dans le bas du parc. Une table de ping-pong est installée dans le
sous-bois.

 PHOTOS 14 ET 15: JEUX ET TABLE DE PING-PONG.             20
                          REFUGE LPO - JARDIN DE L’AVRE- ET PARC MARIE BONAPARTE - SAINT-CLOUD
5.1.3 CARTOGRAPHIE

CARTE 8 : TYPOLOGIE DES HABITATS JARDIN DE L’AVRE

CARTE 9 : TYPOLOGIE DES HABITATS PARC MARIE BONAPARTE

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5.2 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES OISEAUX
Les prospections de terrain ont mis en évidence la présence de 17 espèces d’oiseaux sur le jardin de
l’Avre et 15 espèces sur le parc Marie-Bonaparte soit 21oiseaux d’espèces différentes au total (la
liste complète des espèces est donnée en annexe 2). Parmi ces 21 espèces, 21 sont potentiellement
nicheuses en Île-de-France sur les 178 espèces nicheuses connues dans la région par conséquent les
deux sites réunis concentrent 12 % de l’avifaune nicheuse régionale.

      5.2.1 SPECIALISATION DES ESPECES ET STATUT DE NIDIFICATION
Les espèces ont été réparties selon leur milieu privilégié (cf. figure 3). Cette classification des espèces
par milieu a été effectuée en s’appuyant sur les catégories définies par le CRBPO (Centre de
recherches par le baguage des populations d’oiseaux, Muséum national d’Histoire naturelle). Une
espèce est dite spécialiste d’un milieu si son abondance est significativement plus importante dans ce
milieu que dans d’autres milieux (à l’échelle nationale) :
    ─ Généraliste : l’espèce n’a pas d’exigence écologique particulière, on la trouve dans tous les
        types de milieux.
    ─ Milieux bâtis : l’espèce est inféodée au milieu urbain, au bâti, aux jardins et aux espaces verts
        à proximité de l’urbain. Il s’agit souvent d’espèces opportunistes ou d’espèces des milieux
        rupestres qui utilisent les façades des bâtiments comme milieu de substitution.
    ─ Milieux forestiers : l’espèce vit dans les boisements, les massifs forestiers, les lisières. Ce
        type d’espèce a besoin d’une strate arborée pour se nourrir et se reproduire.
    ─ Milieux humides : l’espèce évolue dans les milieux humides et les milieux associés tels que
        les berges, les îlots, les phragmites, etc.
    ─ Milieux ouverts : l’espèce est spécialiste des milieux agricoles, des friches et des prairies.

Le statut de reproduction des espèces a également été renseigné selon 4 classes (cf. figure 4):
    ─ Nicheur certain : reproduction certaine sur le site. Des preuves de nidification (nourrissage,
         adulte couvant, présence de jeunes non volants, etc.) ont été notées.
    ─ Probable : aucune preuve formelle de nidification n’a été relevée, mais le site répond aux
         exigences de l’espèce.
    ─ Possible : le site offre la possibilité à l’espèce de nicher, sans répondre tout à fait à ses
         exigences écologiques.
    ─ Non nicheur : le site ne permet pas à l’espèce de nicher ou l’espèce n’est pas nicheuse dans
         la région.
Les critères précis permettant d’attribuer le statut de nidification aux espèces d’oiseaux sont détaillés
en annexe 2.

FIGURES 3ET 4 : SPECIALISATION DES ESPECES DU JARDIN DE L’AVRE PAR RAPPORT AU MILIEU (A GAUCHE) ET STATUT DES ESPECES
NICHEUSES (A DROITE)

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FIGURES 5 ET 6 : SPECIALISATION DES ESPECES DU PARC MARIE-BONAPARTE PAR RAPPORT AU MILIEU (A GAUCHE) ET STATUT DES
 ESPECES NICHEUSES (A DROITE)

     Les diagrammes de spécialisations des espèces (Cf. figure 3 et 5) montrent une répartition
      d’espèces assez homogène entre les espèces généralistes et forestières. Les espèces de
      milieux bâtis quant à elles, sont très peu présentes et les espèces aquatiques pas du tout
      représentées. La potentialité forte que pourraient avoir les milieux boisés (si les différentes
      strates de végétation pouvaient s’y développer) représente un enjeu majeur.

Concernant le statut des espèces nicheuses (Cf. figure 4 et 6), on constate que 5 espèces sur 21
contactées (soit 23 %) sont nicheuses certaines sur l’un ou l’autre des sites, ce qui justifie que le site
est plutôt une zone de nourrissage et de passage pour les oiseaux, bien que les sites puissent être
des lieux de nidifications potentielles car la plupart des espèces contactées y étaient chanteuses à la
période favorable de nidification.

      5.2.2 DESCRIPTION DES COMMUNAUTES D’OISEAUX
          5.2.2.1 ESPECES GENERALISTES
Les espèces généralistes correspondent au cortège d’espèces rencontrées fréquemment en contexte
périurbain. L’étourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), le pic vert (Picus viridis), la mésange bleue
(Parus caeruleus) et la mésange charbonnière (Parus major) sont des espèces cavicoles (qui nichent
dans les cavités des arbres ou des vieux murs). Le pic vert fréquente habituellement les grandes
étendues de gazon à la recherche de fourmis. La corneille noire (Corvus corone), le pigeon ramier
(Columba palumbus) établissent généralement leur nid dans le houppier des grands arbres. Le geai
des chênes (Garrulus Glandarius) et le pinson des arbres (Fringilla coelebs), installent leur nid en
hauteur dans les branchages et les fourches formées par les branches. Le pinson est une espèce très
plastique qui apprécie les parcs urbains.

La catégorie des généralistes comprend aussi les espèces des milieux arbustifs divers comme le merle
noir (Turdus merula), la fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla),

          5.2.2.2 ESPECES DES MILIEUX FORESTIERS
On peut distinguer les espèces exclusivement forestières qui évoluent dans la strate arborée : le pic
épeiche (Dendrocopos major), le grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) et les oiseaux
inféodés aux strates basses et buissonnantes de la végétation tels que le troglodyte mignon
(Troglodytes troglodytes) et le rougegorge familier (Erithacus rubecula).
La mésange nonnette (Poecile palustris),le pouillot véloce (Phylloscopus collybita), la grive draine
(Turdus viscivorus), sont aussi des espèces inféodées aux milieux forestiers que l’on contacte
régulièrement dans les haies arborées, les lisières, les groupements d’arbres, etc. Le roitelet huppé
(Regulus regulus) utilise de préférence la cime des conifères.

Les éléments favorables en forêt sont les cavités et les vieux arbres pour établir leur nid.

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Dans les parcs arborés, les groupes d’arbres vieillissants remplacent les milieux forestiers naturels et
accueillent le cortège d’oiseaux forestiers. Les arbres dépérissant, les cavités et les houppiers
développés sont favorables à ces espèces.

Les rapaces se trouvent au sommet de la chaîne alimentaire et sont de bons indicateurs de l’état de
santé d’un écosystème. Leur présence témoigne de l’abondance d’espèces situées à des niveaux
trophiques inférieurs. Un inventaire nocturne destiné à identifier la présence de la chouette hulotte
(Strix aluco) est à programmer. La chouette a été entendue en octobre sur le site de la Bérengère et
de Marie-Bonaparte

           5.2.2.3 ESPECES SPECIALISTES DU BATI
La présence de bâtiments attenants aux espaces verts (les sites sont bordés par des résidences) offre
la possibilité aux oiseaux spécialistes du bâti de s’installer sur le site. La pie bavarde (Pica pica) est
une habituée des milieux bâtis, comme le pigeon domestique féral (Columba livia domestica), ou
pigeon biset, qui est l’espèce de pigeon semi domestique que l’on rencontre fréquemment dans les
villes.

   5.3 RESULTATS DE L’INVENTAIRE DES AUTRES TAXONS
Aucune espèce de mammifères, de reptiles et d’amphibiens (pas d’eau à l’air libre à proximité des
sites) ont été mis en évidence au cours des prospections.

   5.5 ESPECES FAUNISTIQUES D’INTERET PATRIMONIAL (4 ESPECES)
Cette partie détaille les espèces jugées patrimoniales dans le contexte du site d’étude.

 PHOTOS 16 ET 17 : POUILLOT VELOCE ET GRIVE DRAINE
 POUILLOT VEOLOCE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ; GGRIVE DRAINE © FLORENT HUON LPO (PHOTO PRISE AU JARDIN DE L’AVRE)

Pouillot véloce (Phylloscopus collybita)
Cette espèce présente de fortes fluctuations ces dernières décennies. Sur le long terme, c’est une
impression de stabilité qui dominait jusqu’à la fin des années 90, mais plusieurs diminutions
successives importantes depuis contribuent au déclin global de l’espèce depuis une vingtaine
d’année (- 32 % depuis 1989, données STOC – suivi temporel des oiseaux communs – MNHN). Ce
pattern diffère de la franche augmentation constatée en Grande-Bretagne, et de l’augmentation
notée au niveau européen. Le pouillot véloce est nicheur possible sur le parc Marie-Bonaparte, un
mâle chanteur y a été contacté.

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Grive draine (Turdus viscivorus)
La grive draine est en déclin en France (-20 % depuis 1989) et en déclin modéré en Europe. La
population française nicheuse se situe entre 100 000 et 300 000 couples, l’espèce semble plus
commune dans la moitié nord du pays. L’espèce est nicheuse certaine sur le jardin de l’Avre elle y a
été observée lors de l’inventaire

PHOTOS18 ET 19 : PIE BAVARDE ET ROITELET HUPPE
PIE BAVARDE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ET ROITELET HUPPEE © E. BROCARD,(PHOTOS PRISES HORS SITE)

Pie Bavarde (Pica pica)
Le déclin à long terme annoncé de la pie bavarde (Pica pica) en France est un des résultats les plus
inattendus du STOC. Il semblerait que ce déclin concerne principalement les populations rurales et
qu’il résulte des destructions directes de cette espèce. Ce déclin est moins prononcé à proximité des
villes et villages. La tendance européenne est elle aussi au déclin important récemment, alors que la
situation s’est stabilisée en France. On peut même noter que la pie reconstitue des effectifs en milieu
urbain, d'où une augmentation récente. La pie bavarde est nicheuse possibles sur le parc Marie -
Bonaparte (ou la partie résidence privée), un mâle chanteur y a été contacté.

Roitelet huppé (Poecile palustris)
Le roitelet huppé (Regulus regulus) est en déclin prononcé depuis 2001 en France (-31 %), après avoir
connu une période de fluctuations importantes. Le roitelet huppé est l’un des plus petits oiseaux
d’Europe et l’espèce est très sensible aux hivers rigoureux. En Europe, un déclin modéré est mis en
évidence. Le roitelet huppé a été contacté dans la haie de sapins pectinés (Abies alba) qui cache une
zone de chantier dans le jardin de l’Avre. Il est donc nicheur possible sur le site.

 PHOTOS 20 ET 21 : MESANGE NONETTE ET TROGLODYTE MIGNON
 PIE BAVARDE © FABRICE CROSET (PHOTOS PRISES HORS SITE) ET ROITELET HUPPE © E. BROCARD,(PHOTOS PRISES HORS SITE)

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Mésange nonette (Poecile palustris)
Le fort déclin de l’espèce de 1989 à 2000 est compensé par une remontée depuis. Ce déclin initial
s’inscrit dans le pattern de déclin des espèces spécialistes de milieux forestiers et à distribution
plutôt septentrionale. La tendance européenne est au déclin. L’espèce a été contactée dans le pin sp.
(Pinus sp.) à l’entrée du parc Marie-Bonaparte ainsi que dans la haie de sapins pectinés (Abie alba) du
jardin de l’Avre. L’espèce est donc nicheuse possible sur les deux sites.

Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes)
L’espèce présente des fluctuations importantes, que l’on retrouve quasi à l’identique au Royaume-
Uni. Sur la période la tendance est plutôt à l’augmentation, l’espèce bénéficiant sans doute du
réchauffement climatique, mais les dernières années ont vu une chute des effectifs notamment suite
à la canicule de 2003. Une augmentation des populations est notée à l’échelle de l’Europe. Un mâle
chanteur a été entendu sur les deux parcs lors des deux passages, l’espèce est donc nicheuse
probable sur les deux parcs.

Page 59 fiche action Ramasser les feuille morte en automne, supprimer la partie planification de
l'action: Période de nuit noir minimale- Période de nuit noir idéal en la remplaçant par une avec mois
et année en coloriant en vert la partie correspondant à l'Automne .

Page 65 ligne 2.7 "Insatller des micro-habitats pour mammifères et reptiles." Habitats et pour son
collé les décoller.

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