Relocalisons l'Île-de-France

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Relocalisons
                                   l’Île-de-France
                                   Les derniers mois ont été éprouvants. Nous avons dû opérer des changements
                                   radicaux dans nos modes de vie et dans nos activités pour nous protéger du virus.
                                   Nous nous sommes souvenus que les activités essentielles, celles qui protègent nos
                                   vies, les maintiennent en bonne santé ou les activités culturelles qui nous manquent
                                   tant ne sont assurées ni par les chefs, ni par les riches. Alors que les inégalités
                                   sociales et les dérèglements climatiques se font plus sensibles, nous exigeons
                                   maintenant des changements politiques qui tirent les leçons de la crise.

                                   Bien vivre, se loger, se chauffer, se déplacer en Île-de-France, travailler : à chaque
                                   heure de la journée, la Région entre en jeu. Le Conseil régional d’Île-de-France,
                                   doté d’un budget de 5 milliards d’euros, en charge des transports, des lycées, de
                                   la formation professionnelle, du développement économique et d’autres politiques
                                   qui nous concernent au quotidien est un acteur essentiel pour transformer notre
                                   environnement et nos modes de vie.

                                   Notre région fait face à un choix déterminant pour son avenir. Elle peut persister
                                   dans le cercle vicieux qui amène plus de la moitié d’entre nous à envisager de quitter
                                   la région car trop chère, trop polluée, trop stressante, insécurisante. Ou enclencher
                                   le cercle vertueux, qui améliore nos habitats, protège le vivant, la biodiversité et les
                                   animaux vivant, nous permet de bien vivre et d’enrayer les dérèglements climatiques.
                                   La crise du COVID-19 en a démontré l’urgence: face aux bouleversements
                                   écologiques et sociaux, le tissu économique du territoire doit être adapté et les
                                   emplois notamment dans certains secteurs industriels réinventés.

                                   La mission du Conseil régional n’est pas d’alimenter une concurrence absurde avec
                                   les autres régions françaises ou capitales mondiales mais de contribuer à une
                                   amélioration des conditions de vie de ses habitant·es. La Région doit être vecteur de
                                   prospérité partagée pour anticiper et amortir les crises auxquelles les Francilien·nes
                                   devront faire face dans les prochaines décennies.
                                   Nous voulons «démocratiser le bien-vivre».
1 - Relocalisons l’Île-de-France
Protéger la nature
                                                              et sauver le climat
                                                              en Île-de-France
                                                              L’Île-de-France n’est pas qu’une suite de routes et de bâtiments de béton et d’acier.
                                                              Traversée par de nombreux cours d’eau, dotée de forêts, de prairies et de champs,
                                                              75% de notre région n’est pas urbanisée. Pourtant, des centaines de milliers
                                                              d’entre nous sont éloignés de tout accès à la nature. Parce que les êtres humains
                                                              ne peuvent survivre seuls, que les plantes nous apportent de la fraîcheur en été
                                                              et nous nourrissent toute l’année, parce qu’il faut empêcher les inondations et les
                                                              sécheresses, parce que nous refusons un monde privé du chant des oiseaux, nous
                                                              devons faire plus de place à la nature.

                                                              L’OMS recommande, pour une bonne santé, que chaque personne puisse avoir accès
                                                              en moyenne à 15m2 d’espaces verts. C’est un objectif qui doit être atteint à l’échelle
                                                              de chaque quartier. La Région accompagnera les communes dans la création de
                                                              nouveaux espaces verts et créera des parcs de dimension régionale. L’objectif zéro
                                                              artificialisation des sols, surtout des terres agricoles, sera enfin une priorité.

                                                              Il est impératif d’atténuer les conséquences des canicules ou des inondations liées
                                                              au réchauffement climatique et de diminuer l’émission des gaz à effets de serre. Agir
                                                              contre les îlots de chaleur en repensant l’urbanisme et en réaménageant nos villes,
2 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                              faciliter l’écoulement des eaux en désimperméabilisant les sols et en végétalisant les
                                                              espaces urbains sont des nécessités vitales.

                                                              D’un autre côté, nous devons diminuer les émissions de gaz à effet de serre dont les
                                                              activités humaines sont responsables. Les principaux leviers à l’échelle de l’Île-de-
                                                              France sont les transports, le bâti, l’énergie et, de manière générale, l’ensemble des
                                                              importations de marchandises dont la production et le transport émettent des gaz
                                                              polluants. Contre le dérèglement climatique, la région peut beaucoup. Fini de verdir
                                                              les discours il est temps de verdir les actes.

                                                              Notre région est particulièrement dépendante de ressources limitées, dont
                                                              la disponibilité va décroître progressivement dans les décennies à venir. Les
                                                              écologistes sont pragmatiques et préparent l’avenir dès maintenant. D’abord, la
                                                              Région doit promouvoir la sobriété et garantir l’efficacité énergétique, en réalisant
                                                              notamment des travaux de rénovation. Ensuite, il faut développer les énergies
                                                              renouvelables sur notre territoire afin d’augmenter notre autonomie énergétique.
Nos engagements
                                                              01. Zéro artificialisation, pour un
                                                              aménagement écologiste de la région
                                                              Chaque année des centaines d’hectares de nature ou de terres agricoles sont
                                                              englouties par le béton et la route. Contrairement à une idée répandue, ce n’est
                                                              pas la construction de logements qui est principalement responsable de cette
                                                              artificialisation mais bien le développement de la voirie, des parkings et des activités
                                                              économiques qui s’éloignent toujours plus des lieux de vie.

                                                              L’artificialisation des sols a des conséquences dramatiques sur le vivant et on
                                                              constate l’effondrement des populations d’insectes et d’oiseaux depuis des
                                                              décennies, y compris ces dix dernières années. Elle est aussi responsable du
                                                              réchauffement climatique, les sols étant des régulateurs des cycles du carbone et de
                                                              l’eau.

                                                              Nous réformerons le Schéma directeur de l’Île-de-France pour réellement protéger
                                                              nos espaces de nature et nos terres agricoles. Plus question de bétonner le Triangle
                                                              de Gonesse ou le plateau de Saclay. Au contraire, le conseil régional achètera
                                                              des terres pour les protéger et compléter une véritable ceinture verte, consacrée
                                                              à la nature et à l’agriculture. La reconstruction de la ville sur la ville, en évitant
                                                              de dépasser certains seuils d’»hyper-densification», la revitalisation des centre-
                                                              bourgs et l’installation des activités économiques compatibles au plus près des
3 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                              habitations seront les principales orientations de l’aménagement de l’Île-de-France.
                                                              Les aides versées aux collectivités seront conditionnées aux efforts entrepris dans
                                                              la lutte contre l’artificialisation et pour la renaturation des sols. Nous renforcerons
                                                              la vigilance sur la réalisation des études d’impact environnemental des projets liés
                                                              aux Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 et sur le respect des engagements
                                                              transverses en matière de transition écologique.

                                                              02. 15 m 2 de nature par Francilien
                                                              En Île-de-France comme dans le reste du monde, la nature est en danger. La
                                                              biodiversité s’effondre et les animaux ont de plus en plus de mal à trouver des
                                                              habitats adaptés. Malgré les réglementations environnementales, les grands projets
                                                              destructeurs des espaces naturels continuent de se multiplier. L’Organisation
                                                              Mondiale de la Santé recommande que chaque personne ait en moyenne accès
                                                              à 15m2 pour se sentir en bonne santé, c’est l’objectif que nous poursuivrons.
                                                              Végétalisation des cours d’établissements scolaires, contractualisation avec les
                                                              collectivités pour que chaque projet d’aménagement libère du sol nu et de la pleine
                                                              terre, de la place pour la végétation et les animaux.
La Région soutiendra massivement l’éducation à la nature en permettant aux enfants
                                                              et aux adultes de se familiariser avec le vivant. Des séjours d’immersion en pleine
                                                              nature seront proposés lors des vacances scolaires.

                                                              Le Conseil régional, avec l’Agence des espaces verts, créera au moins trois parcs
                                                              régionaux et complètera une ceinture verte entre la petite et la grande couronne.
                                                              Avec les écologistes, plus personne ne grandira dans le béton, sans rencontrer les
                                                              plantes et les animaux. Le Conseil régional financera la plantation d’un arbre par
                                                              naissance en Île-de-France pour que chaque enfant francilien soit rattaché au vivant:
                                                              à chaque petit-e francilienn-e son arbre, qu’il pourra identifier et dont il pourra
                                                              prendre soin.

                                                              03. Relocaliser l’agriculture
                                                              L’Île-de-France est un territoire agricole (50% de la région), dont les surfaces
                                                              agricoles sont dominées à 90 % par les grandes cultures (blé, orge, colza, betterave).
                                                              Il comprend 12 millions de consommateurs·rices, soit presque 19% de la population
                                                              métropolitaine. Malgré la présence d’un tel bassin de consommation, la majorité des
                                                              denrées alimentaires produites en Ile-de-France sont exportées. L’Ile-de-France fait
                                                              également face à une diminution des surfaces agricoles (SAU) de 0,6% par an depuis
                                                              2010 et à un départ massif à la retraite des exploitants qui ne sont pas remplacés
                                                              par une nouvelle génération d’agriculteurs·rices. En Ile-de-France, nous avons perdu
                                                              25% des exploitations en 20 ans.

                                                              Les écologistes vont maintenir les revenus et tripler les emplois en accompagnant
                                                              et intensifiant la transition agricole. Nous mettrons en place un vaste plan de
                                                              transition agroécologique régional : sortir de l’agriculture industrielle et développer
                                                              l’agriculture biologique et paysanne, l’agroforesterie et soutenir la production de
4 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                              protéines végétales. Les déchets organiques urbains doivent être réintégrés au cycle
                                                              agricole pour ne plus importer d’engrais de synthèse. En misant sur la formation et le
                                                              recrutement d’une nouvelle génération, sur l’expertise et la connaissance du terroir
                                                              des professionnels, nous passerons d’une agriculture de monoculture, de chimie
                                                              et d’exportations à une agriculture nourricière qui travaille avec la nature, protège
                                                              l’air, l’eau et les sols. Nous voulons passer de 11 000 emplois agricoles directs à 35
                                                              000 en dix ans. Nous accompagnerons la progression de l’agriculture biologique et
                                                              accélèrerons les conversions vers les 30% d’exploitations bio à la fin du mandat.
                                                              Pour lutter contre l’empoisonnement de nos campagnes, la Région se mobilisera
                                                              pour atteindre l’objectif zéro pesticide en 2030. La Région soutiendra l’élaboration
                                                              de projets alimentaires territoriaux et montrera l’exemple avec un projet alimentaire
                                                              régional.
04. Rénover massivement l’ensemble du
                                                              bâti francilien
                                                              La principale contribution directe de l’Île-de-France aux émissions de gaz à effet de
                                                              serre est son bâti (50% des émissions régionales). Les consommations d’énergie et
                                                              les pollutions induites par les bâtiments résidentiels ou tertiaires ont globalement
                                                              diminué depuis vingt ans, même si une reprise est observée depuis 2015 (date de
                                                              l’arrivée de Mme Pécresse à la tête de la Région). Au vu des quantités d’énergie
                                                              consommées et de la mauvaise qualité globale des logements franciliens (2,1 millions
                                                              de logements classés E,F ou G : 44% du parc), la stratégie d’économies d’énergie,
                                                              couplée avec une politique de sobriété des usages est la plus pertinente pour
                                                              diminuer notre contribution aux dérèglements climatiques et améliorer directement
                                                              les conditions de vie des Franciliennes et des Franciliens.

                                                              Alors que le marché de la rénovation était en pleine émergence, la droite régionale
                                                              l’a tué dans l’œuf en supprimant les financements régionaux. Quand les écologistes
                                                              prendront la tête de la Région, l’opérateur régional de tiers-financement Île-de-
                                                              France Énergies agira au profit des copropriétés, des propriétaires individuels et
                                                              même des entreprises propriétaires de bureaux. La Région organisera un service
                                                              public régional de la sobriété énergétique pour engager une diminution des usages
                                                              énergétiques.

                                                              Enfin, à travers la rénovation et la construction des lycées, la Région agira en leader
                                                              exemplaire de la construction écologique. La société publique IDF Construction sera
                                                              mobilisée auprès de toutes les collectivités volontaires pour partager ses bonnes
                                                              pratiques en termes de reconstruction de la ville sur la ville, réhabilitation de locaux
                                                              économiques, utilisation de matériaux locaux et recyclables, densification ciblée et
                                                              accueil de la flore et de la faune endémique.
5 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                              La Région se positionnera comme leader européen de la rénovation énergétique du
                                                              bâti grâce à une vision et un volontarisme politique qui faisait défaut jusqu’à présent.

                                                              05. Un plan «anti-Lubrizol»pour protéger
                                                              les populations des risques industriels
                                                              L’Île-de-France accueille 94 sites Seveso et un nombre bien plus grand d’installations
                                                              classées au titre de la protection de l’environnement. Le rapport du Sénat au sujet
                                                              de Lubrizol pointe du doigt la négligence avec laquelle la direction du site a traité
                                                              les recommandations faites par les autorités ainsi que l’absence de coordination en
                                                              matière terme de prévention des risques dans un site accueillant plusieurs industries
                                                              dangereuses.
                                                              Alors que notre Région est la plus dense de France, ni les populations, ni les élu·es
                                                              ne disposent d’informations précises et fiables concernant la dangerosité des sites.
                                                              Plutôt que de contraindre les industries à se conformer aux enjeux spécifiques
                                                              de leur environnement, c’est aux populations et aux communes de s’adapter au
voisinage d’activités porteuses de risques majeurs, ce qui n’est tout simplement
                                                              pas acceptable. La seule Seine-Saint-Denis a connu 11 incendies d’entrepôt ces
                                                              2 dernières années Les salarié·es sont les , souvent instrumentalisé·es au titre de
                                                              la défense de l’emploi mais premières victimes des expositions à des fumées ou à
                                                              des produits toxiques, dont ils et elles n’ont pas toujours les informations quant aux
                                                              conséquences sur leur santé.
                                                              La Région s’engagera à signaler à l’Etat tout incident porté à sa connaissance
                                                              et supervisera le planning de contrôle prévu par des services d’Etat aujourd’hui
                                                              insuffisants. Des fonds seront engagés pour la sécurisation des installations de
                                                              gestion des déchets pour prévenir les risques d’incendie et d’explosion, équiper de
                                                              systèmes de sécurité incendie les locaux électriques et les bâtiments logistiques
                                                              pour améliorer la ponctualité des transports en commun et éviter les catastrophes.
                                                              La Région se portera partie civile à toute action de justice visant à protéger
                                                              les populations des risques industriels et accompagnera les luttes juridiques.
                                                              Des études seront financées pour identifier d’éventuelles situations de racisme
                                                              environnemental.

                                                              06. Amplifier la transition énergétique
                                                              Après des années de luttes écologistes et de mobilisation d’experts, la nécessité
                                                              d’une transition énergétique fait aujourd’hui consensus et de véritables filières de
                                                              production d’énergie renouvelable commencent à se structurer. Cependant l’Île-de-
                                                              France est très déficitaire (elle consomme bien plus d’énergie que ce qu’elle n’en
                                                              produit). L’autonomie énergétique de l’Île-de-France demeure un objectif lointain
                                                              mais des efforts doivent être entrepris. Tout d’abord, la Région peut agir à la source,
                                                              en mobilisant largement autour d’un plan de sobriété énergétique qui permet de
                                                              réduire les usages, par exemple en réduisant le nombre d’écrans publicitaires qui
                                                              envahissent nos rues et nos transports en commun et en privilégiant des affichages
6 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                              culturels, patrimoniaux et associatifs.

                                                              Ensuite, il s’agit d’engager un grand plan de rénovation du bâti, à tous les niveaux.
                                                              Concernant la production, le Conseil régional écologiste mettra la priorité sur la
                                                              géothermie et le petit hydraulique respectueux de la biodiversité. La Région soutiendra
                                                              la construction et l’extension de réseaux de chaleur et étudiera les déploiement
                                                              possibles d’hydrogène 100% issu de renouvelables, notamment dans l’industrie.

                                                              La Région soutiendra l’essor, dans toutes les communes, de réseaux citoyens
                                                              de production et de consommation d’énergie renouvelable et créera un service
                                                              d’ingénierie pour faciliter les coopérations territoriales. L’objectif est d’atteindre
                                                              les 15% d’énergies renouvelables citoyennes d’ici 2030 en finançant des réseaux
                                                              régionaux de l’énergie citoyenne et en mobilisant les acteurs locaux.

                                                              Pour les transports ne pouvant être électrisés ou évités, le recours à du biogaz ou
                                                              des agrocarburants de seconde génération doit être envisagé. Toutes les industries
                                                              productrices doivent être raccordées à des réseaux urbains. Les coopérations
                                                              citoyennes seront largement appuyées par une intervention publique pour que l’Île-
                                                              de-France réalise son potentiel d’équipement en panneaux solaires et en éoliennes
                                                              pour atteindre les objectifs de 100% renouvelable en 2050.
07. Protéger tous les animaux
                                                              Les animaux sont trop souvent ignorés, considérés comme des choses inertes, ou
                                                              de simples aliments sur pattes. Pour les écologistes, nous avons une responsabilité
                                                              majeure dans leurs conditions de vie, qu’il s’agisse des animaux de compagnie,
                                                              d’élevage ou des animaux sauvages, des villes, des champs ou des forêts. La Région
                                                              se mobilisera pour mettre fin aux mauvais traitements dont ils font l’objet. La Région
                                                              mettra en place les dimanches sans chasse, supprimera les conventions de chasse
                                                              et de pêche sur le territoire dont elle a la responsabilité et ouvrira à un moratoire
                                                              régional sur la chasse à courre. Les collectivités qui s’engagent pour laisser de la
                                                              place aux animaux et répondre à leurs besoins seront soutenues. À travers des
                                                              critères dans la commande publique régionale, l’option végétarienne quotidienne
                                                              dans les cantines et le soutien à la transition agricole, le Conseil régional s’opposera
                                                              aux élevages industriels. La région fait sienne les propositions du referendum
                                                              animaux et s’engage à poursuivre leur mise en oeuvre à son échelle.
7 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France
Nos propositions
                                                              Un arbre planté pour chaque naissance en
                                                              Île-de-France.
                                                              Chaque enfant né en Île-de-France se verra proposer un partenariat avec un arbre
                                                              planté dans son mois de naissance, et une plaque à son nom y sera apposée pour
                                                              rappeler les liens qui nous unissent au vivant et à notre patrimoine naturel. Les
                                                              arbres anciens, poumons de notre région et participant de notre patrimoine seront
                                                              protégés par un label régional qui empêchera toute coupe, sauf nécessité absolue.
                                                              Ces mesures s’intègrent à un plan plus large qui vise à renforcer la densité végétale
                                                              dans les villes, avec la création de mille îlots de fraîcheur, une ceinture verte
                                                              régionale, l’augmentation globale du couvert forestier francilien. L’agroforesterie
                                                              sera encouragée à travers les formations agricoles et des aides spécifiques pour la
                                                              plantation d’arbres et de haies dans les champs. La gestion des forêts franciliennes
                                                              intègrera des objectifs de diversification biologique et de variété des usages
                                                              (exploitation bois-matériau, bois-énergie, habitat d’espèces sauvages, régulation de
                                                              l’eau et de l’air, espaces de loisirs).

                                                              Les friches industrielles seront étudiées au cas par cas : selon la richesse de la vie
                                                              qui s’y est développée, elles seront, soit utilisées pour construire des logements
                                                              accessibles ou de nouvelles activités industrielles, soit renaturées. Pour renaturer
                                                              partout où c’est possible, nous réécrirons le SDRIF en plaçant l’indice de soutenabilité
                                                              comme critère essentiel à tout nouveau projet d’aménagement. Des espaces de
8 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                              vie sauvage sanctuarisés seront créés dans le cadre des périmètres régionaux
                                                              d’intervention foncière. Poursuivre le classement en forêt de protection des principaux
                                                              massifs fréquentés par le public, notamment dans le Val-d’Oise, des massifs de
                                                              Montmorency, de l’Isle-Adam et de Carnelle. En collaboration avec les Parc Naturels
                                                              Régionaux et l’Agence Régionale de la Biodiversité, la Région s’engagera fortement
                                                              dans la protection et l’extension des trames vertes, bleues et noires.

                                                              Zéro pesticide en 2030, 2000 km de haies
                                                              plantées
                                                              L’agriculture paysanne est un secteur d’avenir qu’il faut protéger de l’urbanisation
                                                              galopante et développer, en suscitant de nouvelles vocations. Il faut soutenir la
                                                              transformation de nos systèmes agricoles productivistes vers des modes de production
                                                              écologiques et le redéploiement de la polyculture élevage, sans intrants de synthèse et
                                                              favorisant la biodiversité et notamment la vie des sols. La transition agricole et l’essor de
                                                              la production alimentaire francilienne permet de préserver l’environnement, de diminuer
                                                              les émissions de gaz à effet de serre mais aussi d’agir pour la santé des Francilien·nes.
• Conditionner les soutiens à l’agriculture à la protection des ressources en eau et à
                                                                la préservation des sols.
                                                              • Aider les exploitations agricoles à planter 2000 km de haies et à revitaliser les
                                                                sols.
                                                              • Zéro pesticide sur les terres agricoles propriété de la Région dès 2022. Aide
                                                                régionale à la certification bio pour tous les producteurs et les opérateurs en
                                                                prenant en charge une partie du montant.
                                                              • Appuyer les collectivités, des associations et des exploitations qui développent les
                                                                circuits courts et de proximité et relocalisent (associations de développement de
                                                                l’AB, AMAP, couveuses d’activités, foncières citoyennes pour l’installation agricole).
                                                              • Élevage : maintenir les exploitations existantes en accompagnant leur transition
                                                                vers les pratiques d’agroécologie et d’agriculture végétale, développer les
                                                                petites fermes de polyculture-élevage ainsi qu’une filière d’abattage mobile et de
                                                                transformation locale, après un état des lieux public sur la situation des abattoirs
                                                                en Île-de-France.
                                                              • Favoriser une diversité paysagère entre zones cultivées et non-cultivées
                                                                accueillant une végétation permanente spontanée indispensable au
                                                                développement de la micro-faune locale. Tout abattage d’arbre évitable doit être
                                                                évité.

                                                              Doter la Seine, la Marne et l’Oise d’une
                                                              personnalité juridique
                                                              L’eau est une ressource de plus en plus menacée par les pollutions, les sécheresses
                                                              et les conflits d’usage (irrigation, consommation, usages industriels ou de loisirs). La
                                                              Région doit préserver la ressource en eau et s’opposer aux procédés de traitement
9 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                              polluants comme l’osmose inverse basse pression. En s’inspirant des droits de la
                                                              Nature et en considérant l’écosystème fluvial comme une entité juridique, nous
                                                              doterons la Région d’un nouvel outil prometteur. Il s’agit aussi d’une mesure forte
                                                              qui s‘inscrit dans une logique plus générale, intégrant la préservation de l’eau et de
                                                              ses habtiant-es à l’ensemble des politiques régionales : soutien aux collectivités
                                                              qui s’engagent dans la gestion publique de la ressource en eau, création d’un
                                                              SAGE Seine centrale, contrôle des syndicats producteurs d’eau potable et des
                                                              syndicats d’assainissement, aménagements visant la désimperméabilisation des
                                                              sols, la protection des berges, le zéro pesticides, trames bleues, schéma directeur
                                                              d’aménagement et de gestion des eaux…

                                                              Promouvoir l’éducation et la sensibilisation
                                                              à l’environnement et la nature
                                                              On ne protège que ce que l’on connaît et chérit. L’éducation à l’environnement a été
                                                              le parent pauvre de politiques régionales ces cinq dernières années.

                                                              • Embauche d’éducateurs au sein de l’agence régionale pour la biodiversité, en lien
avec l’Agence régionale des espaces verts.
                                                               • Promotion de programmes de sciences participatives et création d’une délégation
                                                                 spéciale à l’éducation scientifique et à l’environnement
                                                               • Soutenir les pratiques de découverte de la nature, de jardinage, d’agroécologie
                                                                 et de transition énergétique dans les lycées et accompagner les Conseils
                                                                 départementaux et communes dans la mise en place d’actions pédagogiques dans
                                                                 les écoles et collèges.
                                                               • Accompagnement des communes, dans le cadre des contrats d’aménagement
                                                                 régionaux et des contrats ruraux pour une meilleure prise en compte de la
                                                                 biodiversité dans les politiques d’aménagement, de requalification urbaine et de
                                                                 revitalisation des centre-bourgs et des quartiers d’habitation.

                                                               Une délégation régionale à la condition
                                                               animale
                                                               La condition animale demande une action transverse qui justifie la création d’une
                                                               délégation dédiée, confiée à un·e élu·e disposant de moyens et de liens directs avec les
                                                               services de la Région. Cette délégation permettra au Conseil régional, en s’appuyant
                                                               sur l’expertise des réseaux associatifs, d’empêcher les mauvais traitements, d’aider à
                                                               retrouver les animaux perdus, soutenir les initiatives citoyennes et associatives en faveur
                                                               des animaux,d’accompagner les mairies dans le contrôle de l’utilisation commerciale
                                                               d’animaux. La région financera l’ouverture d’un deuxième centre de soins régional
                                                               d’animaux sauvages, en complément de celui de l’École nationale vétérinaire d’Alfort.
                                                               La Région imposera également des critères de respect des animaux à tous
                                                               les fournisseurs et bénéficiaires de la Région. Dans le cadre de la formation
                                                               professionnelle et de la gestion des cantines, les professionnels de la restauration
10 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                               auront accès à des formations en cuisine végétale.

                                                               Évaluer et anticiper les dérèglements
                                                               climatiques
                                                               Le Conseil régional élaborera son nouveau Schéma directeur (SDRIF) en tenant
                                                               compte des prévisions scientifiques les plus fiables concernant les impacts des
                                                               dérèglements climatiques sur l’aménagement du territoire et en tenant compte
                                                               des apports des réseaux associatifs. Une ingénierie dédiée sera rendue disponible
                                                               pour les communes et les contrats d’aménagement régionaux seront élaborés en
                                                               tenant compte des enjeux climatiques. Un observatoire régional des effets des
                                                               dérèglements climatiques, sous l’égide de l’Institut Paris Region et ouvert aux
                                                               acteurs scientifiques et associatifs sera créé. Il aura notamment pour mission de
                                                               cartographier les risques à l’échelle régionale.

                                                               Les politiques de prévention des sécheresses et des inondations seront pérennisées
                                                               et financeront prioritairement la prévention et la gestion des catastrophes plutôt
                                                               que l’indemnisation a posteriori. Les solutions fondées sur la nature comme la
préservation des zones humides, des zones inondables seront privilégiées. Pour
                                                               faciliter le cycle de l’eau en milieu urbain, les aménagements perméables seront
                                                               systématiquement priorisés lors de l’attribution de subventions régionales aux
                                                               communes. Les formations initiales et continues dans les secteurs-clés de la
                                                               transition seront renforcées et l’éducation et la sensibilisation aux dérèglements
                                                               climatiques seront soutenues pour la première fois par la Région. Des études
                                                               environnementales mais aussi sociologiques seront conduites afin d’éclairer
                                                               l’élaboration des politiques publiques de résilience territoriale.

                                                               Lutter contre les pollutions dues aux
                                                               transports
                                                               La pollution est responsable d’au moins 10 000 morts par an en Île-de-France.
                                                               Pour contrôler le niveau engendré par les transports, les agences régionales (telles
                                                               que Airparif, Bruitparif, l’Arec) seront missionnées pour conduire des évaluations
                                                               périodiques et au fil de l’eau des niveaux de pollution.

                                                               • Réduire la dépendance au véhicule individuel, responsable de 95% des émissions
                                                                 liées aux transports, en assurant une desserte plus fine du territoire et adaptée
                                                                 aux besoins de chacun. 100% des véhicules individuels seront sortis du diesel en
                                                                 2030. Financement de bornes électriques
                                                               • Modifier les motorisations des véhicules 100% du parc de bus renouvelé au mieux
                                                                 en électrique au pire en bio-GNV à l’issue du mandat
                                                               • Multiplier les ZFE (Zone à Faible Émission), en veillant à intégrer tous les véhicules,
                                                                 et exiger de l’État qu’il accompagne financièrement les individus qui ne peuvent
                                                                 pas se doter d’un véhicule moins polluant et qui résident dans le périmètre de la
                                                                 ZFE
11 - Protéger la nature et sauver le climat en Île-de-France

                                                               • Transformer les autoroutes à l’intérieure de l’A86 et périphériques boulevards
                                                                 urbains
                                                               • Soutien au ZTL (Zone à Trafic Limité)
                                                               • Voies dédiées pour les personnes en auto partage ou en co voiturage
                                                               • Plan sur la qualité de l’air dans les tunnels du métro
                                                               • Accompagner le développement du retrofit en soutenant la demande par la
                                                                 commande publique et financement des recherches et innovations
                                                               • Conversion de la petite logistique urbaine au vélo et à l’électrique
                                                               • Participer à une rationalisation de la logistique urbaine en s’appuyant sur la
                                                                 maximisation des charges transportées par voyage, le ferroutage et un réseau
                                                                 d’entrepôts urbains facilitant la rupture de charge du poids lourd ou du train vers
                                                                 le vélo ou l’utilitaire électrique
Se déplacer et se loger
                                                en Ile-de-France
                                                La répartition des habitats de la Région est très inégalitaire certaines zones
                                                bénéficient de l’ensemble des services (desserte, emplois, commerces, loisirs…)
                                                quand d’autres concentrent les difficultés. L’espace public est hostile aux femmes. À
                                                l’Ouest, malgré de nombreux bureaux vides, les promoteurs multiplient les projets de
                                                construction tandis que l’Est concentre la majorité des logements parfois vétustes ou
                                                surpeuplés. Il est urgent de remédier aux cloisonnements géographiques et sociaux.
                                                L’Île-de-France doit passer d’une méthode d’aménagement prédatrice, basée sur le
                                                béton et le profit à court terme à une approche d’équité et d’équilibre, qui fait de la
                                                place à la nature dès la conception des projets.
                                                La séparation du territoire entre zones d’emplois et de logements, source de
                                                déplacements subis, doit être résolue. L’Île-de-France dispose d’un bon réseau de
                                                transports en commun, qui permet à des millions de passagers de ne pas dépendre
                                                d’un véhicule individuel. Cependant, ces transports sont souvent encombrés et
                                                souffrent d’un déficit d’investissements après cinq ans de mauvaise gestion par la
                                                droite. Le réseau de transports du quotidien doit être renforcé : fiabilité, fréquence,
                                                confort, sécurité. La grande couronne ne doit plus être condamnée à la voiture et
                                                chaque Francilien·ne doit avoir accès à un transport en commun à 15 minutes de
                                                chez soi. Il faut passer d’une logique d’infrastructures lourdes, à des offres plus
                                                légères, plus adaptées et adaptables aux caractéristiques de chaque territoire.
                                                Les déplacements doivent pouvoir être choisis plutôt que subis et plus personne ne
                                                doit être dépendant d’une voiture individuelle.
                                                Les deux tiers de nos déplacements font moins de cinq kilomètres et la marche est
                                                le mode de déplacement le plus utilisé. Nous investirons 100 millions d’euros pour
                                                aider les communes à favoriser des déplacements piétons sécurisés, confortables,
                                                et accessibles. Nous voulons faire de notre région la première région européenne
                                                du vélo. Les déplacements doux ne consomment pas d’énergie, n’émettent pas de
                                                pollution et améliorent la santé globale. En zone dense, nous voulons passer de 2%
12 - Se déplacer et se loger en Ile-de-France

                                                à 20% des déplacements à vélo. La Région doit pouvoir être traversée intégralement
                                                à vélo de manière sécurisée. Les secteurs de la fabrication, de l’entretien et de la
                                                logistique cyclable créeront des milliers d’emplois verts.
                                                Après un an de crise sanitaire, le mal-être des Franciliennes et Franciliens s’est
                                                traduit par de nombreuses envies de départ et de déménagement. C’est le signe à
                                                la fois d’un déséquilibre actuel et d’une opportunité pour un autre aménagement qui
                                                réserve plus de place aux espaces naturels, aux services de proximité.
Nos engagements
                                                01. Des transports fiables, sûrs et
                                                accessibles à 15 minutes de chez soi
                                                La question des déplacements est centrale pour les Franciliennes et Franciliens et
                                                a une incidence directe sur leur qualité de vie. L’inconfort dans les transports en
                                                commun participe de la volonté de 56% des Francilien·nes de quitter la région. Le
                                                Conseil Régional est responsable de l’organisation de la mobilité et a le pouvoir de
                                                faire évoluer nos types de mobilités, notamment en encourageant les mobilités
                                                douces, meilleures pour notre santé et le climat.
                                                Il est urgent que le réseau existant offre un service de qualité aux usager·ères.
                                                Les écologistes réorientent les politiques budgétaires pour améliorer en priorité la
                                                desserte, l’accessibilité, la fiabilité et le confort des transports du quotidien. Nous
                                                encourageons aussi les projets d’extension de lignes de tramways et de métro
                                                lorsqu’elles représentent une réelle plus value pour les habitant·es.
                                                Pour assurer une desserte plus fine du territoire, sans artificialiser les sols de la
                                                Région, les écologistes mettent en place de nouvelles lignes de bus, notamment
                                                en grande couronne. Elles seront pensées en lien avec les nouvelles réalités de
                                                déplacements dues aux projets d’extension de ligne. Un service de qualité c’est
                                                aussi un service qui s’adapte aux besoins de chacun·e. A ce titre, les zones et les
                                                plages horaires du transport à la demande seront étendues et l’offre de transports
                                                adaptée (PAM), distincte selon les départements. Les liaisons interrégionales et
                                                le développement des «petites lignes» seront soutenus par la Région pour sortir à
                                                terme de la dépendance à l’automobile.
                                                L’intermodalité, au cœur des propositions de la Convention Citoyenne pour le
                                                Climat, est la doctrine des transports du futur. Les écologistes accompagnent
                                                cette dynamique grâce à Navigo +, un abonnement unique qui donnera accès à
                                                une vingtaine de transports. Faciliter l’intermodalité c’est aussi encourager les
13 - Se déplacer et se loger en Ile-de-France

                                                mobilités douces en permettant aux Francilien·nes de terminer leurs déplacements
                                                par le vélo du dernier kilomètre, comme cela se fait aux Pays Bas. Des études et
                                                expérimentations de services de transport fluvial décarboné seront réalisées dans le
                                                cadre de cette intermodalité cyclable.
                                                Nous voulons que les Francilien·nes puissent choisir leurs déplacements. Les
                                                écologistes réduisent la part de déplacements subis en déconcentrant les services
                                                et les activités.
02. Un logement digne et confortable pour
                                                tous·tes
                                                Un·e habitant·e de l’Île-de-France sur dix est mal logé. Absence de domicile
                                                personnel, difficultés d’accès au logement, mauvaises conditions d’habitat... le
                                                confinement et la crise sanitaire ont rendu visibles et souvent aggravé nombre de
                                                ces situations déjà critiques.
                                                Les loyers ne sont pas suffisamment encadrés et les familles subissent les effets
                                                d’une bulle spéculative : le prix moyen de location dans le parc privé est supérieur
                                                de 26% à la moyenne nationale. Les écologistes investissent dans le logement social
                                                afin que chacun·e puisse se loger confortablement et dignement.
                                                Pour lutter contre le sans-abrisme et pallier la saturation des services
                                                d’hébergement, la Région écologiste met en place les dispositif «un logement
                                                d’abord» qui permettra de loger les Francilien·nes les plus vulnérables de façon
                                                durable, avec un bail et une clef et un accompagnement social. La Région
                                                entretiendra, à travers les organismes qui lui sont liés, un parc spécifiquement lié à
                                                la sauvegarde des personnes victimes de violences, dont la gestion sera concertée
                                                avec les services d’État et les associations compétentes.
                                                La précarité énergétique participe au mal logement des Francilien·nes. La Région
                                                écologiste lancera un plan global de rénovation thermique et énergétique des
                                                logements, avec avance des frais pour les plus vulnérables, pour faire des
                                                économies sur sa facture et lutter contre le changement climatique.

                                                03. Une Région sûre et apaisée
                                                Ces derniers mois, l’Île-de-France a été le théâtre de plusieurs faits-divers tragiques.
                                                Les causes de l’escalade de la violence dans notre région sont multiples et
                                                profondes. Aujourd’hui, plus que jamais, il est indispensable de prendre le problème
                                                à la racine et de comprendre que le courage politique est celui d’un changement de
                                                méthode.

                                                La sécurité n’est pas une compétence de la Région en tant que telle mais est liée à
14 - Se déplacer et se loger en Ile-de-France

                                                certaines de ses prérogatives telles que les lycées, les transports, l’aménagement
                                                du territoire etc. Nous refusons de participer à la surenchère sécuritaire orchestrée
                                                par la droite en proposant des mesures liberticides et de surveillance de masse. A
                                                d’autant plus forte raison que c’est à cette droite que nous devons la suppression de
                                                11.000 policier-es et l’abandon de la police de proximité.

                                                Les écologistes militeront pour que la Police nationale renforce ses effectifs de
                                                manière durable en Ile de France. Mais nous pensons que cette question ne
                                                peut être traitée uniquement sous le prisme de la répression. Au contraire, il faut
                                                privilégier la prévention de violences et envisager la sécurité de façon globale en
                                                portant le projet du bien être et de l’apaisement, comme l’envisageait le Plan Borloo.
Nos propositions
                                                Un logement pour tous : 100 millions par
                                                an pour le logement social
                                                Pour répondre aux besoins des Francilien·nes, prévenir et lutter contre le sans-
                                                abrisme, la Région écologiste investira dans les logements sociaux. Le Conseil
                                                Régional veillera à répartir de façon équilibrée ce parc sur l’ensemble du territoire
                                                pour éviter que certaines régions concentrent l’ensemble des difficultés sociales.

                                                • 100 millions d’euros par an d’euros par an pour le logement social et très social
                                                • Appuyer les dispositif de logement d’abord pour les personnes en grande
                                                  vulnérabilité
                                                • Rééquilibrer le logement social en Île-de-France en conditionnant les aides au
                                                  respect de la loi sur la construction de logements sociaux
                                                • Réinvestir le comité régional de l’habitat et de l’hébergement pour promouvoir la
                                                  construction de logements répondant aux besoins de la population et résoudre la
                                                  crise du logement
                                                • Doter les missions locales et les comités locaux pour le logement des jeunes
                                                  des moyens nécessaires à l’information des jeunes sur leur droit au logement
                                                  et renforcer les dispositifs leur permettant d’y accéder. Création de structures
                                                  d’habitat collectif pour les jeunes et intergénérationnels.
                                                • Mobilisation du parc intercalaire pour le logement et l’hébergement
                                                • Entretien d’un parc spécifiquement lié à la sauvegarde des personnes victimes
                                                  de violences, dont la gestion sera concertée avec les services d’état et les
                                                  associations compétentes
                                                • Réserver des places en structures d’hébergement pour les jeunes en rupture
                                                  familiale
15 - Se déplacer et se loger en Ile-de-France

                                                • Allocation de fonds régionaux pour lutter contre le racisme environnemental qui
                                                  touche les nomades et les personnes vivant en bidonvilles. Mise en place d’un
                                                  fonds de résorption des bidonvilles en complément de l’État ainsi que d’une
                                                  politique de diagnostic et de mise aux normes «habitat léger» des aires d’accueil
                                                  des gens du voyage, souvent situées loins des centres de vie et à côté de
                                                  déchetteries, d’industries et d’infrastructures polluantes. Travaux de recherche sur
                                                  les évaluations d’impact sur la santé. Protection de toutes les personnes face aux
                                                  risques chimiques et à la pollution de l’air.
                                                • Financer la transformation de bureaux vides en logement , lieux d’activités ou
                                                  hébergement
                                                • Soutenir les mairies et agglomérations qui mettent en oeuvre l’encadrement des loyers
                                                • Une région engagée pour l’arrêt des expulsions sans relogement
                                                • La transformation des bureaux vides en logement
Diviser par deux les émissions de gaz
                                                à effet de serre du bâtiment grâce à la
                                                rénovation énergétique
                                                La principale contribution directe de l’Île-de-France aux émissions de gaz à effet
                                                de serre est son bâti (50% des émissions régionales). La stratégie d’économies
                                                d’énergie, couplée avec une politique de sobriété des usages est la plus pertinente
                                                pour diminuer notre contribution aux dérèglements climatiques et améliorer
                                                directement les conditions de vie des Franciliennes et des Franciliens. La rénovation
                                                énergétique du bâti francilien est une mesure qui fait du bien au climat et au porte
                                                monnaie !

                                                • Des dispositifs de tiers financement avec Île-de-France Energies : les travaux de
                                                  rénovation des particuliers seront financés progressivement grâce aux économies
                                                  d’énergie réalisées sans que le propriétaire ne débourse aucun fond
                                                • Mettre en place un Observatoire régional de la précarité énergétique et garantir
                                                  une meilleure information des dispositifs d’aide régional pour la rénovation
                                                • Faire de l’Île-de-France un leader européen de la construction écologique en
                                                  rénovant l’éclairage et le bâti public, en commençant par les lycées
                                                • Encourager et prescrire les diagnostics thermiques des logements sur le modèle
                                                  «SOLENI» d’accompagnement à la maîtrise de l’énergie pour les ménages en
                                                  précarité.
                                                • Création d’un service public régional de la performance et de la sobriété
                                                  énergétique pour diminuer collectivement les usages énergétiques à tous les
                                                  niveaux et proposer des financements adaptés
                                                • Développer les opérations d’autoconsommation collective pour lutter durablement
                                                  contre la précarité énergétique

                                                Des transports du quotidien fiables et
                                                confortables
16 - Se déplacer et se loger en Ile-de-France

                                                La galère des transports est causée par le manque d’investissement dans le
                                                réseau du quotidien ainsi que par son niveau de saturation. La Région écologiste
                                                réorientera les politiques budgétaires pour améliorer en priorité l’offre de transport
                                                existante pour la rendre fiable, ponctuelle et accessible. Nous abandonnerons les
                                                infrastructures polluantes et non désirées comme le CDG Express et les lignes 17
                                                au Bourget et 18 à Massy. Nous renforcerons l’offre de transport nécessaire pour
                                                désenclaver la Région.

                                                • Investir dans l’amélioration des lignes du quotidien comme les RER B, C et D :
                                                  améliorer les ascenseurs et les escalators, rénover les trains, développer la signalisation
                                                  automatique, investir sur les infrastructures, créer un centre de commande unifié SNCF/
                                                  RATP avant l’arrivée de Nexteo pour garantir la fiabilité des trains
• Relancer les études sur l’élargissement du tunnel des Halles
                                                • Désaturer la Gare du Nord en créant une gare de correspondance à Pleyel St
                                                  Denis
                                                • Prolonger des lignes véritablement utiles aux Francilien·nes T5 T7, T11, T12 jusqu’à
                                                  Versailles T13, M4, M11 etc.
                                                • Remettre en cause les projets de déconnexion de branche, dont celui du RER D,
                                                  qui empêchent les Francilien·nes de se rendre directement à Paris ou en petite
                                                  couronne et les obligent à changer de train sur une même ligne
                                                • Généraliser le bus «quart d’heure» en grande couronne et augmenter l’offre d’au
                                                  moins 50%
                                                • Antistress publicitaire : suppression progressive des publicités dans les
                                                  transports, en commençant par les écrans numériques
                                                • Extension de l’offre de transports de nuit, notamment circulation 24/24 des
                                                  tramways, en veillant à ne pas gêner les riverains

                                                Atteindre enfin l’accessibilité universelle
                                                des transports en commun
                                                • 100% des bus et des trains accessibles aux poussettes, aux fauteuils roulants et
                                                  aux vélos d’ici 2030
                                                • Accélération de la mise en accessibilité des gares et stations de métro
                                                • Le réseau de transport adapté aux personnes en situation de handicap et limitées
                                                  dans leurs déplacements (PAM), géré actuellement par les seuls départements,
                                                  sera redéployé de manière concertée avec les EPCI et les communautés de
                                                  communes afin de fonctionner comme un véritable transport à la demande qui
                                                  couvre l’intégralité du territoire, y compris les franges de la région et l’ensemble
                                                  des usages
                                                • L’ensemble des outils de communication, de signalisation et d’information d’île-de-
                                                  France Mobilités seront accessibles pour les Francilien·nes concerné·es par les
                                                  handicaps sensoriels, dont le FALC «facile à lire et à comprendre».
17 - Se déplacer et se loger en Ile-de-France

                                                Des réseaux de transports plus attractifs
                                                et plus sûrs
                                                Si l’insécurité dans les transports en commun fait l’objet de projections parfois
                                                exagérées diffusées par leurs contempteurs, il est clair qu’ils demeurent souvent très
                                                hostiles aux femmes, dont 100% ont déjà subi une agression sexiste dans le cadre
                                                de leurs déplacements.

                                                • Former le personnel des opérateurs de transport en commun sur la réponse aux
                                                  agressions sexistes
                                                • Création de brigades de prévention des violences et de prise en charge des
                                                  personnes vulnérables
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