Saint-Valentin 2006 Roman d'amour - www.prixsaintvalentin.com

 
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Saint-Valentin 2006 Roman d'amour - www.prixsaintvalentin.com
Prix               n t i n
sa i n t - V a l e
                 2006
   Roman d’amour

        www.prixsaintvalentin.com
           Contact : Marie-Laure Lavenir
        luciole.mll@free.fr - 06 70 06 47 21
Saint-Valentin 2006 Roman d'amour - www.prixsaintvalentin.com
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Marie-Laure Lavenir © Maxime Rebière

                                                               Édito
                                       Sept ans déjà !
                             Sept ans que le Prix Saint-Valentin, éventail voluptueux du sentiment
                           amoureux, donne ses rendez-vous littéraires.
                              Sept ans que la séduction et la plume associent talent, esthétisme,
                           qualité du style, humour, pertinence et impertinence.
                              Sept ans que le valentinage, les ordres et les désordres amoureux sont
                           devenus un art littéraire.
                                Sept ans que, grâce à vous tous – auteurs, éditeurs, lecteurs, libraires,
                           partenaires, Grandes Valentines et Grands Valentins, médias, bénévoles,
                           aficionados… –, le Prix Saint-Valentin peut entrer dans son année
                           de sagesse et se tenir par-devers vous pour vous offrir, malgré les frimas,
                           un bouquet d’amours littéraires. Une saison de plus juste pour vous…
                           Juste pour vous dire merci… d’être là… fidèles et attentifs… complices
                           et exigeants… Parce que la littérature et le genre amoureux méritent
                           un hommage et même bien plus que cela. Votre présence depuis sept ans
                           l’illustre et le défend. L’amour de la littérature et la littérature d’amour
                           n’ont-ils pas pris leurs racines dans la même terre ? Celle qui berce
                           notre approche occidentale de la passion… Orphée et Eurydice, Sigmund
                           et Brunhild, Lancelot et Guenièvre, Tristan et Iseult, Abélard et Héloïse,
                           Roméo et Juliette, Julien et Mme de Rénal, Youri et Lara, Ariane et Solal, etc.
                              A l’orée de ce troisième millénaire, le roman d’amour redore
                           son blason, fier de ses ancêtres d’encre et de papier, fort d’une tradition
                           qui depuis Platon nous fait pleurer, rire, rêver, parler, tourbillonner, écrire
                           un nom sur de l’air, regarder tourner la Terre, chanter, danser, échafauder,
                           scénariser, chercher, trouver, perdre, cogiter, paniquer, foncer, courir, lire,
                           souffler, murmurer…
                           Que l’édition 2006 du Prix Saint-Valentin demeure comme
                           une indicible fragrance de délices !
                                                                                           Marie-Laure Lavenir

                                                                                                                 1
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Michel Audiard est avant tout
un sculpteur amoureux de l’écriture.
C’est cet amour qui l’a conduit un jour
à créer des stylos, « lien charnel
entre l’esprit et le papier ».
Les stylos Audiard sont des sculptures
de poche, des objets rares et précieux.
Audiard crée dans toutes sortes
de matières, qu’il s’agisse de bronze,
de béton, de bois, d’argent, d’or,
ou, plus étonnant, de météorites, d’ivoires
de mammouth et de verres libyques.
Riche de collectionneurs fidèles
et parfois célèbres, Madonna, Chirac,
Clinton, le sultan de Brunei, Johnny,
et bien d’autres, Audiard a pu matérialiser
nombreuses de ses idées les plus folles :
stylos, sculptures, portraits grandeur
nature, meubles, bijoux… et avec beau-
coup de plaisir le trophée récompensant
le roman d’amour de l’année 2006.
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bord  se don ner . Se   donner à un  lecteur ou une lectrice ?
« Ecrire, c’est d’a                        ssi souvent se  don ner à un être aimé,
C’est déjà un acte   d’a mo  ur. C’ est  au
                      offrir  pa r le  rom an  une lettre  qu ’on n’a pas osé lui
                  lui                                        r, à lire.
                  écrire. C’est en effet se donner à voi
                  Et le don, c’est l’amour… »

Le parrain
                    Patrick Poivre d’Arvor
          Licencié en droit, en sciences politiques, diplômé
    de Langues O (russe et serbo-croate) et du CFJ, Patrick Poivre d’Arvor débute
      sa carrière de journaliste en remportant le concours « Envoyé spécial »
                                        de France Inter et devient grand reporter.
     En 1975, il entre à Antenne 2 et devient responsable du service de politique
        intérieure puis chef du service politique, économique et social, rédacteur
                         en chef adjoint et présentateur du journal de 20 heures.
              Depuis le 31 août 1987, il présente le journal de 20 heures et il est
                         directeur délégué de l’information, depuis 2002, sur TF1.
          Producteur et présentateur d’émissions littéraires comme Ex-Libris puis
 Vol de Nuit sur TF1 et Place aux livres sur LCI, Patrick Poivre d’Arvor est l’auteur
                de nombreux livres, dont Les Enfants de l’aube (JC Lattès, 1982),
         Deux amants (JC Lattès, 1984), Lettres à l’absente (Albin Michel, 1993),
    Petit Homme (Albin Michel, 1999) et L’Irrésolu (Albin Michel) qui a obtenu
      le Prix Interallié 2000. En 2004, il reçoit le Prix Maurice Genevoix pour
     La Mort de Dom Juan (Albin Michel). Il publie entre autres avec son frère
                    Olivier Poivre d’Arvor Le Roman de Virginie (Balland, 1985),
           Coureurs des mers (Place des Victoires, 2003), Pirates des mers (Place
  des Victoires, 2004), Chasseurs de trésors et autres flibustiers (Mengès, 2005),
 Les Aventuriers du ciel (Albin Michel Jeunesse, 2005) et, en collaboration avec
            Yann Arthus Bertrand, Une France vue du ciel (La Martinière, 2005).         3
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« Je n’ai rien que beaucoup d’amou
  à vous offrir. »              Louisa May Alcott

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              luciole.mll@free.fr - 06 70 06 47 21
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Prix Saint-Valentin 99
      Les Jolies Choses
        éd. Grasset & Fasquelle
           Virginie Despentes
           Adaptaté au cinéma
      par Gilles Paquet-Brenner

                   Historiquerix
Prix Saint-Valentin 2000
            Cet amour-là du p
                    éd. Pauvert
                 Yann Andréa          Unique en France, le Prix Saint-Valentin
             Adapté au cinéma     est né, en 1999, d’une envie folle,
              par Josée Dayan     initiée par Marie-Laure Lavenir, chargée
                                  de communication, et Thierry Nahon,
                                  cinéaste et créateur du Saint-Valentin Film
Prix Saint-Valentin 2001          Festival : les rendez-vous du film d’amour.
         Festin d’amour               Parrainé par Patrick Poivre d’Arvor,
                    éd. Belfond   le prix du meilleur roman d’amour de l’année
               Charles Baxter     se singularise par des critères de sélection
                                  où l’impertinence du discours, la pertinence
                                  du style et la modernité littéraire ont
Prix Saint-Valentin 2002          toujours primé pour renouveler sans cesse
             Un cerisier          le genre amoureux.
           dans l’escalier           Jouant sur une variation à trois temps,
      Bernard Campiche éditeur    ce prix littéraire ouvre d’abord ses bras
          Thierry Luterbacher     aux romans d’amour parus dans l’année,
                                  inscrits par leurs éditeurs respectifs, ensuite
                                  un comité de lecteurs grand public se penche
Prix Saint-Valentin 2004          avec passion et sagesse sur ces livres avant
  Le jour où j’ai quitté          de soumettre enfin une sélection finale au jury
   ma femme, éd. JC Lattès        qui, après délibération, décerne le prix.
             Pierre Vavasseur        Un stylo-sculpture, pièce unique
                                  – en bronze et argent – créée spécialement
                                  par Michel Audiard, sera remis au lauréat lors
Prix Saint-Valentin 2005          de la Nuit du Roman d’Amour.
                      Catin
            éd. La Table Ronde
                Astrid d’Ozan                                                       5
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Photo DR
      Nikos Aliagas ©
                                                Le président

                                  Nikos Aliagas
           Né le 13 mai 1969 à Paris. Etudes de littérature à la Sorbonne.
           Entre 1992 et 1999 journaliste à RFI, TMC et grand reporter pour Euronews.
           Rédacteur en chef et chroniqueur grec de l’émission Union libre
           sur France 2 avec Christine Bravo. Présentateur du journal de 20 heures
           sur la chaîne Alter en Grèce et, depuis septembre 2001, animateur du show
           de TF1 Star Academy.
           Depuis 2003, présentateur du magazine culturel de LCI, Ça donne envie.
           Editorialiste culturel dans le plus gros journal dominical grec To thema.
           Auteur de Allez voir chez les Grecs chez JC Lattès et au Livre de Poche.

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Le jury
DR

                                            Michel Audiard
               © Photo
Michel Audiard

                                   Michel Audiard est né à Paris en 1951. Après un passage
                                    aux Beaux-Arts en 1968, il brosse des portraits
                                    à Saint-Germain et sculpte dans de nombreux matériaux.
         Pour lui, la technique du bronze à la cire perdue est la voie royale de la sculpture.
         En 1978, il monte sa première fonderie d’art en Normandie afin de contrôler
         la qualité artistique et technique de son travail.
         Michel Audiard est aujourd’hui installé en Touraine, région qu’il apprécie
         à la fois pour sa douceur de vivre et sa proximité de Paris, là où rayonne l’essentiel
         de son activité artistique (expositions, collections, ventes aux enchères).
         Il crée statues, meubles, stylos à plume, bijoux, accessoires et autres objets
         du quotidien en bronze, argent, or, acier et plâtre. Dix années se sont écoulées
         depuis la création de son premier stylo et Audiard est aujourd’hui
         l’un des plus grands créateurs de stylos dans le monde.

                                                 Catherine Enjolet                                     DR             et © Photo

                                 Autodidacte, Catherine Enjolet s’est aventurée
                                                                                                       Catherine Enjol

                                 sur différents parcours. Scénariste, réalisatrice,
                         elle a été chargée de mission à l’INA sur les relations
                                   de la littérature et de l’audiovisuel en France.
                              Elle a enseigné aux Etats-Unis puis à la Sorbonne
                            la communication et la culture générale. Elle préside Parrains par’Mille,
                                 ONG qu’elle a fondée en 1990. Elle développe son concept « Les liens
                          du sens » grâce à ses livres, ses conférences, son engagement sur le terrain
                                                                 partout en France et bientôt en Europe.
                         Elle a reçu en 1990 le prix Georges Brassens pour son premier roman,
                  Rousse comme personne (Stock). Depuis sont parus Princesse d’ailleurs (Phébus,
                        1997), En danger de silence (R. Laffont, 1997), L’Amour et ses chemins
                                            (Pocket, 1999) et Les Liens du sens (Ramsay, 2003).
                                                                                                                                   7
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Le jury
                           Eric Giacometti
                          42 ans. Chef de service au Parisien. Vice-président
                          du Press Club de France. Journaliste d’investigation,
     cynique, sans cœur et cruel, s’acharnant de longues années contre
     les laboratoires pharmaceutiques et d’autres entités, il s’est longtemps
     épanoui dans le rapport de force.
     Auteur de romans policiers — Pannes de cœur (Fleuve noir, 2004), eux aussi
     cruels, et pour le dernier franc-maçonnique, Le Rituel de l’ombre,
     (Fleuve noir, 2005), il compte bien goûter aux douces heures de lecture
     de la sélection du Prix Saint-Valentin pour se bonifier.

                                                                                                                    ulder
                                                                                                     p © Joseph Vanm
                                  Ysabelle Lacamp
               Coréenne par ma mère, cévenole par mon père,

                                                                                       Isabelle Lacam
        sang-mêlé d’ascendance confucéano-huguenote (!),
      je suis née des amours de deux montagnes, entrechat
     entre Orient et Occident. Mais si j’ai hérité de ma mère
                      sa passion pour la blanquette de veau et la Princesse de Clèves,
          c’est à mon père, grand reporter, écrivain, que je dois celle de l’écriture et,
            étrangement, celle de l’Asie ! Née sous le signe « touche à tout ». Etudes
       de chinois et de coréen à l’université de Londres, aux Langues O puis, après
          une parenthèse dans l’audiovisuel (production, vente de films à l’étranger,
             relations publiques), touche à la comédie. L’écriture ? une façon comme
                 une autre de retrouver — style tapis volant — mes « racines de ciel »,
      qu’elles soient Far-Ouest : Une jeune fille bien comme il faut (Albin Michel,
                     1991), L’Homme sans fusil (Le Seuil, 2002), ou Orient extrême :
    Le Baiser du Dragon (JC Lattès, 1987), La Fille du ciel (Albin Michel, 1988)
              ou encore un mélange des deux : L’Eléphant bleu (Albin Michel, 1990),
         La Jalousie des fleurs (Le Seuil, 2004), etc. Ce qui ne m’a jamais empêchée
    de pousser pour rire la chansonnette, de doubler les méchantes sorcières dans
         les dessins animés ou de succomber aux piquants délices de la maternité !
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Astrid d’Ozan
                                                 Rien à signaler sinon mon goût pour la littérature,
Astrid d’Ozan ® Hannah

                                                 un métier (journaliste dans le supplément littéraire
                                                 d’un quotidien), et un roman dont je rougis : Catin (Prix
                                                 Saint-Valentin 2005, éd. La Table Ronde).
                                                 Je suis une petite fille torturée de désirs qui a préféré
                         foncer dans le décor plutôt que d’emprunter les chemins droits. Dans le décor,
                         avec un homme. Un jour, pendant qu’il dormait, je l’ai laissé sur le bord
                         de la route tandis qu’avec nos deux enfants, adolescente attardée, j’attelais
                         une charrette à bras et tirais. J’ai ahané dans un journal où j’ai appris
                         à gribouiller des articles. J’ai ahané des heures de nuit pour écrire des romans
                         sans queue ni tête mais bourrés de force. Je suis, enfin, à près de 34 ans
                         en train de naître femme, et plus proche de sa source.

                                                                                                                                                 DR
                                                                                                                                  nchon © Phtoto
                                                   Marie-Pierre Planchon

                                                                                                                  Marie-Pierre Pla
                              La question est posée chaque dimanche à l’aube. Comme
                         une primeur à la journée, un petit coup de frais, il est 6h10 sur
                                     France Inter et la journaliste Marie-Pierre Planchon
                                    interroge un invité célèbre : « Quel est pour vous le sens de la vie ? »
                             Ce rendez-vous dominical donne lieu à des témoignages à la fois profonds
                               et vivants où se mêlent biographie personnelle et réflexion sur le monde.
                                   « Chacun reste libre d’interpréter ma question comme il le souhaite »,
                                explique Marie-Pierre Planchon. La vie a-t-elle une direction et laquelle,
                                                      ou lui donne-t-on soi-même le sens que l’on veut ?
                           De nombreuses personnalités se sont déjà prêtées à l’exercice. Venant de tous
                            les horizons : scientifiques, artistes, philosophes, politiciens. « Mais je me suis
                           aperçue que l’amour et le désir d’une relation réussie avec les autres sont les
                           deux dénominateurs communs à tous », remarque la journaliste. Loin de clore
                                       le sujet, ils l’élargissent et font écho aux interrogations de chacun.
                             C’est également chaque soir à 20h05 que Marie-Pierre Planchon charme les
                           auditeurs en présentant la météo marine. Tous les navigateurs et marins fran-
                                     cophones connaissent bien cette voix, qui les informe des conditions
                         climatiques en mer en les transportant chaque soir dans un flot poétique et musical.
                                                                                                                                 9
Saragosse © Ph
                                   oto DR

                                                                                  Le jury
                                                Marie-Christine Saragosse
     Marie-Christine

                                                 Je suis née en Algérie, à Philippeville devenue aujourd’hui
                                                 Skikda. Quand ?… On va dire avec l’indépendance.
                        J’ai grandi plus tard à Cannes, au pied des marches du Palais des Festivals
                        (l’ancien, remplacé par l’horrible NogaHilton, et le nouveau, horrible,
                        qui a remplacé le casino des fleurs). C’est donc naturellement, en somme,
                        que j’ai eu envie de travailler à la télé.
                        Mais pour cela, il fallait « monter à Paris » pour devenir, par exemple,
                        journaliste. Le bac, passé au « célèbre » lycée Carnot, en poche, Sciences po Paris
                        me semblait une bonne adresse. Après trois ans rue Saint-Guillaume,
                        j’étais persuadée — allez savoir pourquoi — qu’avant de faire quoi que ce soit
                        d’autre en France, il valait mieux faire l’ENA !
                        J’ai intégré l’Ecole en 1985 grâce à de très bonnes performances en sport
                        (père prof de gym) et en italien (mère d’origine piémontaise). Ça m’a valu
                        de vivre un an à Rome, en stage à l’ambassade de France.
                        À la sortie de l’ENA en 1987, j’ai essayé de renouer avec mon idée de départ
                        (le journalisme, pour ceux qui ne suivent pas), en choisissant le ministère
                        de la Communication (DDM aujourd’hui) où, pendant quatre ans,
                        je me suis occupée du département des Affaires économiques et financières
                        du secteur public audiovisuel, d’abord aux côtés de Marc-André Feffer
                        et Didier Sapaut, puis de Thierry Leroy et André-Michel Besse, avec lesquels
                        on a beaucoup travaillé en riant souvent.
                        Après un rapide passage à RFI en 1991, j’ai rejoint le cabinet de Catherine Tasca,
                        ministre déléguée à la Francophonie, pour m’occuper de l’action audiovisuelle
                        extérieure de la France. J’ai ensuite été nommée chargée de mission, puis
                        sous-directrice, puis directrice adjointe à la direction de l’action audiovisuelle
                        extérieure du ministère des Affaires étrangères, aux côtés de deux
                        « mecs géniaux » : Stanislas de Laboulaye d’abord, Jean-Claude Moyret ensuite.
                        En 1997, un autre « mec génial », le président de TV5 Patrick Imhaus, m’a demandé
                        de rejoindre son équipe pour passer, après la théorie, aux travaux pratiques.
10
Cela fait donc huit ans que je ne suis toujours pas journaliste mais que,
les mains dans le cambouis, avec une équipe du tonnerre de Zeus
et des présidents qui tous donnent une nouvelle impulsion salutaire — après
Patrick Imhaus, Jean Stock, puis le regretté Serge Adda et, depuis neuf mois,
Jean-Jacques Aillagon —, je participe en première ligne, en tant que directrice
générale et vice-présidente de la chaîne, à l’édification de ce qui est devenu
aujourd’hui le deuxième réseau mondial de télévision, derrière MTV, certes,
mais devant CNN et BBC World !
Et je n’en suis pas peu fière même si les performances de la chaîne n’ont guère
le don d’émouvoir les décideurs français…
Mais l’essentiel n’est évidemment pas là (encore que les copains du boulot
ça compte énormément) : j’ai un mari (depuis vingt ans le même !) qui m’a donné
trois beaux petits (Arthur 14 ans, Chloé 11 ans, Milou 7 ans) et ces quatre-là
sont mes points cardinaux (OK, je sais, j’ai tendance à me mettre au centre !).
J’aimerais croire en Dieu mais, à défaut, je suis une groupie de sœur Emmanuelle
et je prie parfois si fort que je suis exaucée. Quand je vais mal ou quand je vais
bien, j’adore par-dessus tout écouter du jazz et encore plus danser, aussi bien
« aux temps chauds » que le reste de l’année.

                                    Daniel Vigne                                     DR             Photo

      Né à Moulins, Daniel Vigne est diplômé de l’IDHEC,
                                                                                     Daniel Vigne ©

        section prises de vues. Il a été assistant opérateur
        sur une dizaine de longs métrages. Parallèlement,
           il commence à réaliser des films pour le cinéma
        et la télévision, notamment Le Retour de Martin Guerre (César 1982
                       du meilleur scénario, meilleur décor et meilleure musique ;
           nommé aux Oscars 1982, au Golden Globe Award 1982 et au Meilleur
     Film étranger en Angleterre), Le Mal des Femmes et Pêcheurs d’Islande.
   En 2001, Fatou la Malienne remporte le FIPA d’or à Biarritz et le Sept d’or
                        du meilleur film étranger, qui sera suivi trois ans plus tard
              de Fatou l’espoir. La même année, il réalise L’Enfant des lumières,
          d’après le roman de Françoise Chandernagor, avec Nathalie Baye, puis,
                                      en 2004, Les Aventuriers des mers du Sud.                             11
l’académie
     Inaugurée le 13 février 2000, l’académie Saint-Valentin a pour tâche de
     travailler à la réalisation de grands œuvres mais aussi d’ouvrages plus ponctuels
     (contes, nouvelles, légendes, mythes, coups de cœur) publiés régulièrement.
     Des discussions, conférences, petits déjeuners, dîners, sont régulièrement organisés.
     Pour ces académiciens réunis, amour et convivialité sont de mise, comme au
     meilleur temps des salons littéraires du XIXe siècle. Sont parus à ce jour :
        Amours académiques : premier cahier littéraire publié par l’académie Saint-
     Valentin dans lequel trente-trois académiciens ont donné leur définition des
     mots « amour » et « valentinage ».
         En 2002, trente et un académiciens se sont penchés sur la définition d’un autre
     mot essentiel au vocabulaire amoureux : le baiser. Leurs travaux regroupés ont
     donné naissance au cahier littéraire n° 2, sous le titre Baisers académiques, dis-
     tribué à l’ensemble des invités de la Nuit du Roman d’Amour.
        A paraître en 2006, Caresses académiques et Désirs académiques.

     Sous le haut parrainage de Patrick Poivre d’Arvor, l’académie Saint-Valentin
     intronise chaque année des Grands Valentins et Grandes Valentines. Ils sont nou-
     veaux membres du jury, auteurs sélectionnés et partenaires du prix.

12
Saint-Valentin
                  A ce jour, l’académie Saint-Valentin compte
              78 Grands Valentins et Grandes Valentines.
Eliette Abécassis (écrivain), Yann Andrea (écrivain), Rachid Bahri (chanteur), Marie-
Christine Barrault (comédienne), Charles Baxter (écrivain), Marlène Belilos (psychana-
lyste), Pierre Bordage (écrivain), Poppy Z. Brite (écrivain), Nicole Calfan (comédienne),
Claire Castillon (écrivain), Andrée Chédid (écrivain), Frédéric Clément (écrivain), Laure
Delmas (écrivain), Virginie Despentes (écrivain), Catherine Enjolet (écrivain), Marc
Esposito (écrivain), Alice Ferney (écrivain), Luc Ferry (philosophe), Vera Feyder (écrivain),
Colin Field (chef barman Bar Hemingway-Ritz), Ursula Freiss (traductrice), Stéphane Freiss
(comédien), Emilie Frèche (écrivain), Emmanuelle Gaume (journaliste), Isabelle Gélinas
(comédienne), Ivry Gitlis (musicien), Sylvie Granotier (écrivain), Lilia Guignabodet (écri-
vain), Philippe Jaenada (écrivain), Colette Kerber (libraire), Vénus Khoury-Ghata (écri-
vain), Gérard Krawczyk (cinéaste), Denis Labayle (gastroentérologue), Ysabelle Lacamp
(écrivain), Marc Lambron (membre du Conseil d’État), Fouad Laroui (écrivain), Delphine
Lebensart (éditrice), Alain Leblanc (scénariste), Marc Lévy (écrivain), Arouna Lipschitz
(écrivain), Thierry Luterbacher (écrivain), Marcus Malte (écrivain), Philippe Olivier (édi-
teur), Christine Orban (écrivain), Erik Orsenna (membre de l’Académie française), Astrid
d’Ozan (jounaliste), Anthony Palliser (artiste peintre), Katherine Pancol (écrivain),
Marie-Pierre Planchon (journaliste), Patrick Poivre d’Arvor (journaliste), Hernan
Rivera-Letelier (écrivain), Serge Safran (éditeur), Jacques Salomé (psychosociologue),
Claude Sarraute (journaliste), Claude Sérillon (journaliste), Alain Spira (journaliste),
Jean-Baptiste Tuzet (journaliste), Pierre Vavasseur (journaliste), Daniel Vigne (cinéaste),
Christian Vincent (cinéaste), Bernard Werber (écrivain), Michel Zink (professeur au
Collège de France).
                              Académiciens d’honneur
Feu Serge Adda (TV5), Michel Audiard (Fonderie Audiard), Isabelle Beaumenay-
Joannet (Beaumenay Joannet), Jean-Maurice Belayche (Bouvet Ladubay), Madame J.
Courrèges (Courrèges), Rémi Fernandez (Créaction), Valérie Larsonneur (A Nous Paris),
Janine Marmorat (Face à Face), Pascal Mousset (Chez Françoise), Thierry Nahon (Cyclope
Interactive Productions), Huguette Pantel (Fnac Toulouse), François Saugier (Amazon.fr),
Elisabeth Sirot (Guerlain), Jean-Christophe Trubert (Chez Françoise), Farid Zehouane
(Royal Majestic Orchestra).                                                                     13
Le Porteur d’ombre
                          éd. Fayard
                                                                              Yves Bichet
                                                    Jamil, rescapé d’un voyage clandestin dans un
                                                    train d’atterrissage, rencontre Léandra, une jeune
                                                    mère élevant seule son enfant. Jamil ne parle pas,
                                                    ne révèle rien de son passé. Il vit dans les airs et y
                                                    entraîne Léandra.
                                                    Un monde s’ouvre, vertigineux, au moment où
                                                    Jamil est accusé de meurtre.
                                                    Léandra s’obstinera à comprendre le secret de
                                                    cet ange mutique.

                                                         mour aux endroits
                     « Je m’en fous, Jamil, de faire l’a de pont, au bord
                     que tu choisis, sur une rambarde manège, dans des
                                    ir, au sommet d’un
d’une falaise, dans l’eau, dans l’a ns de la seule fois où nous avons fait
nacelles en plastique… Tu te souvieement désarçonné, coupable, tu guettais
l’amour dans un lit ?... Tu étais tellres signes du plaisir… Evidemment,
ma respiration, attendant les moind s arriver. Tu ne parlais même pas.
dans ce contexte, rien ne pouvait nourles vraiment qu’aux vieillards et aux
 Je n’avais pas compris que tu ne pa
 enfants. »

                              Yves Bichet, né à Jallieu (Isère) en      poète, il a publié plusieurs recueils
                              1951, vit dans la Drôme, à Grignan. Il    remarqués. Certains de ces textes ont
                              travaille dans le bâtiment (maçon).       été traduits en anglais, italien, alle-
                              Son premier roman, La Part animale,       mand et bulgare. Il a également écrit
                              soutenu par Pascal Quignard, paru         pour le théâtre La Cérémonie (éd.
                              chez Gallimard en 1994 a été salué        Paroles d’Aube, 1998) ainsi que des fic-
                              unanimement. Ce texte est en cours        tions pour la radio.
                              d’adaptation au cinéma avec Niels
                              Arestrup et Rachida Brachni.              Il a obtenu le Prix GLM 1982, le Prix
                                                                        Rhône-Alpes du Livre 1993 pour sa
                              Il a publié depuis quatre autres romans   traduction du poète anglais David
     Yves Bichet © Photo DR
                              aux éditions Fayard, Le Nocher, Les       Constantine, le Prix Nord-Isère pour
                              Terres froides (Prix lettres-Frotières    La Part animale, qui a fait l’objet
                              2001), La Femme-Dieu (Prix Lucioles)      d’une adaptation radiophonique au
                              et Chair. Par ailleurs, Yves Bichet est   Prix Italia 1993.

14
Voix sans issue
                             éd. Actes Sud
                                                                       Céline Curiol
Elle vit à Paris et travaille à la gare du Nord.
Invisible, elle annonce les horaires et les voies.
Elle accompagne le départ, l’éloignement, la
séparation ou l’espoir.
Seule, la jeune femme quitte son appartement
pour tuer le temps dans les rues de la ville, dans
ces quartiers dangereux à la nuit tombée, ces
boîtes et ces cafés où la beauté est encom-
brante. Elle vit bien, là, au centre de cette
métropole, en équilibre précaire et sans jamais
évincer la misère, louvoyer, faire semblant, se
corrompre ou devenir aveugle. Elle ne se dérobe
pas, elle convoque le hasard et la sincérité
comme on joue au poker. Juste pour voir, pour
entendre le réel.
Pour séduire celui qu’elle aime, elle « Elle ne pouvait rien im
                                                                aginer de meil-
ne fera pas non plus de cinéma, pas leur que d’embrasser celui qu’elle nom-
de jeu de rôle, aucune concession.
Un soir d’ivresse, ils se sont embras- mait,
                                                par manque d’originalité, son
sés mais l’homme est amoureux prince charmant. Elle pa
                                                                sse le bras sur
d’un ange, une créature ineffaçable. la portion de drap vide à côté d’elle. Il y
Lentement elle l’interpelle, lente- aurait son corps à cet endroit. Une
ment il vient vers elle…                               chaleur viendrait l’enve-
                                                               masse de douce                          ain
                                                               lopper tout entière, une odeur d’humtant
                                                               distincte de la sienne, imperceptible droit
                                                               elle y serait habituée. Elle aurait le peau
                                                                de caresser ce corps, de frotter sa om-
                                    Céline Curiol © Photo DR

                                                                contre la sienne et de chaque soir rec las-
                                                                mencer ce rituel. Jamais elle ne s’en en
                                                                serait. La répétition avec lui, elle là,
Céline Curiol est une Lyonnaise de                              rêvait : avoir la certitude qu’il serait
trente ans qui vit à New York. Elle tra-
vaille en free lance pour différents
                                                                 le soir d’après. »
médias. Elle a publié en avril 2005 son
premier roman, Voix sans issue, aux
éditions Actes Sud. Elle est également
l’auteur d’Un guide culturel sur New
York dans la collection Autrement.                                                                       15
Respect, tendresse, bonheur
         Clarins et les femmes ?
           Une histoire d’amour
       Une histoire de confiance
      Pour toute la vie en beauté
          Une beauté qui se voit,
  Une beauté qui fait aimer la vie,
   Qui vous fait aimer des autres,
    La beauté qui rend heureuse.

  Clarins, les femmes et la beauté      De la beauté au parfum
       Une histoire de bonheur…         Quel est le chemin ?
        De bien-être tout de suite      C’est le sillage d’une femme
 De jeunesse et d’éclat longtemps       Le souvenir de son parfum
         Et « d’amour… toujours »       … inoubliable

          Etre belle, se sentir belle   De la beauté au parfum !
            Plaire, se sentir aimée     Le chemin, c’est l’amour
             En un mot « Exister »      L’amour des femmes
Pour soi, sous le regard des autres     L’amour de la beauté
           Sous le regard de l’autre    L’amour d’un parfum

  Clarins, les femmes et la nature      Un parfum qui fait aimer
             Une histoire d’amitié      Clarins en connaît le secret
              Un élan de tendresse      Un parfum qu’on n’oublie pas
              Voir, caresser, sentir,   Un parfum qui laisse un sillage
                    A fleur de peau     Léger, frais, discret mais fidèle et présent
     Laisser les fleurs s’exprimer      Un parfum qui porte bonheur…
 Aimer leur senteur, leur pouvoir
                                        Et n’oubliez jamais… jamais
                                        Tout ce que fait Clarins
                                        C’est… par amour.

                                        Les deux premiers parfums Clarins
par Amour, par Amour toujours.

www.clarins.com
Les Lys Casablanca
                                              Dassault
                              éd. du Rocher
                                                                 Martine
                                                         C’est dans son passé qu’Hélène va chercher
                                                         l’homme des lys. Il est dans sa vie depuis long-
                                                         temps, elle dîne avec lui chez Lipp tous les
                                                         samedis, il n’est pas son amant, il est psychiatre,
                                                         mais elle n’a jamais été sa patiente. Il a une
                                                         vingtaine d’années de plus qu’elle, ils s’attirent
                                                         et pourtant leur temps n’est pas écrit. Claude
                                                         comme un damné. Jamais il ne laissera l’amour
                                                         entrer dans sa vie. Claude stigmatise tous les
                                                         dangers, tous les risques. Il est la part de noir
                                                         dans l’histoire, la tentation du noir. Hélène ne
                                                         l’ignore pas. Pourtant elle ira jusqu’au bout,
                                                         fascinée, quitte à en payer le prix fort. Les deux
                                                         destins vont se croiser, se brûler, et déclarer leur
                                                         impossibilité.

                  lui    éta it  un e urg  enc e,  l’in itia tio n une nécessité, le rite une
        « Le feu
               ce.   El  le  s’e  ng ouf fra  san  s  hés ite r, quitte à brûler, peut-être
        éviden
               pou   r  brû ler .  O  n  l’a vai t  con nu e  timide et réservée ; sa liberté
        même                                                     tait pas seulement qu’elle
               sai t   fem  me  ,  et  enc ha nté  e.  Ce    n’é
        la fai
                                                           ciselait. »
         s’ouvrait. On aurait dit qu’elle se

                              Brune. Elle se définit ainsi, elle pense    khâgne, admissibilité à Normale supé-
                              que cela conditionne tout le reste.         rieure Fontenay, Mademoiselle se des-
                              Son âge, un jour de Saint-Valentin,         tinait à la critique littéraire. Après ça
                              elle n’éprouve pas l’urgence de le cla-     la Sorbonne, le mariage entre deux,
                              mer. L’écouter plutôt parler de sa          l’Ecole du Louvre en vraie spectatrice,
                              féminité. A ce sujet, même si cela peut     les débuts de journaliste d’art, encore
                              surprendre, rien de trouble, que l’on       et encore, le divorce, la direction d’un
                              se rassure, mais sa féminité com-           magazine d’art sur un site internet,
                              mence par là, elle veut parler de ses       un article en passant chez Larousse
                              fils. Parce que cela est essentiel, sans    (encyclopédie, article « Air du temps »),
                              eux pas de personnage, elle se dit          la mort de la mère, l’écriture du premier
Martine Dassault © Photo DR   qu’ils l’ont faite. Ils sont deux, Julien   roman en 2004 (Crash), puis du second
                              26 ans, Adrien, bientôt 22.                 en 2005 (Les Lys Casablanca), puis du
                                                                          troisième qui s’achève en ce moment.
                              Ça donne une échelle. Elle n’a sûre-
                              ment pas 20 ans, ni 30 d’ailleurs.          Voilà. Pas de tricherie, c’est promis.
                              Mettons, à part cela, qu’elle a mené
                              de bonnes études, comme on dit, ça
                              commençait très bien, hypokhâgne,
   18
La pluie
   ne change rien au désir
            éd. Grasset
                                                Véronique Olmi
Un homme, une femme… Ils sont, l’un et l’autre,
un peu cabossés par la vie ; ils se sont donné
rendez-vous sur un banc du Luxembourg un
jour pluvieux de fin d’été ; ils s’observent, se
choisissent, et vont dans un hôtel tout proche
pour y passer l’après-midi.

                                                  de bains
« Elle entendit la porte de la salle
                                                     encore,
s’ouvrir, releva la tête, il était nu tue,
                                                     sta
le sexe abandonné, sexe mort de
                                                   ’il ne se
il s’approcha d’elle, elle remarqua qu
                                                      griffes
 coupait pas les ongles des pieds, des                      de sueur de sel et d’acidité, elle
             cor  ps pro tég é,   ses  poi ls mé   lan  ge
 pour son
        ven  ait  elle l’a vai t  en  elle  gra  vée   dans sa mémoire et à l’empreinte de
 se sou                                                  l’odeur de sa peau dans le travail
         gts  ,  son  ode ur   d’h om  me    viv an  t,
 ses doi                                                 matin avec, dans cet instant, dans
           res , sa  sue ur  d’h  om  me   dep  uis   le
  des heu                                                  peu de son parfum et de sa peur,
          el,  un   peu  de   son   goû t  à  elle ,  un
  cet hôt                                                tre  l’autre pour brouiller les pistes
            sav  oir déj à  leu r  ode ur   l’u ne   con
  sans le
  de l’habitude et du temps. »

                                                       Véronique Olmi écrit, depuis une
                                                       dizaine d’années, des pièces de théâtre
                                                       Chaos debout, Jardin des apparences
                                                       et, plus récemment, Mathilde ainsi
                                                       que des romans : Bord de mer,
                                                       Numéro six, Un si bel avenir. Son
                                  Olmi-nb © R. Dumas   œuvre est traduite en douze langues
                                                       et ses pièces de théâtre sont jouées
                                                       partout en Europe.
                                                                                                 19
Un soir de décembrede Vigan
                éd. Jean-Claude Lattès
                                                              Delphine
                            Matthieu Brin, quarante-cinq ans, publicitaire,
                            une femme délicieuse et deux enfants. Il a écrit
                            un livre, a connu un très grand succès et obtenu
                            un prix. Il reçoit des lettres d’admirateurs mais
                            n’arrive plus à écrire. Un jour, il découvre la lettre
                            d’une femme, une lettre étrange, différente, qu’il
                            relit plusieurs fois et ne range pas avec les autres.
                                                                      sus, sur le désir
                             « Tout ce que je pourrais écrire là-des le trottoir, tout
                             de l’autre, à se coucher par terre, surps qui vacillent,
                             ce que je pourrais écrire sur les corte onde tiède au
                             le sang qui bat dans les veines, cet Je suis remontée
    tre , tou t ça ser ait tou t jus te bon pour la fille de l’avion.
ven                                          n corps. Juste le visage. »
chez moi. Tu n’avais pas touché mo
                  Jusqu’à l’âge de douze ans, Delphine de         la vie n’est pas si compliquée, elle
                  Vigan vit en banlieue parisienne. Elle n’a      reprend des études, trouve un travail,
                  pas la télévision, dessine sur les murs, fait   rencontre un Grand Amour, a deux
                  des farces au téléphone, des maisons en         enfants magnifiques et drôles.
                  carton et des crocodiles en perles. Elle lit
                  Lucky Luke, Gaston Lagaffe, a peur du           Quand tout lui semble paisible et doux
                  chien jaune du voisin et part l’été dans        autour d’elle, elle écrit un manuscrit
                  une 403 peinte en vert pomme.                   qu’elle envoie par La Poste.

                  La vie se complique un peu, comme               Ce sera Jours sans faim (Grasset, 2001).
                  cela arrive souvent, et Delphine part           Au-delà de ce livre, il y a l’envie d’écrire.
                  avec sa sœur vivre à la campagne,
                  change de décor, d’univers, d’éducation.        Aujourd’hui, Delphine travaille dans un
                  Passée directement de Rantanplan à              institut d’études spécialisé dans l’obser-
                  Madame Bovary, elle aime Maupassant,            vation sociale en entreprise, elle écrit le
                  Dostoïevski, écrit des poèmes, des nou-         soir, ou plus tard dans la nuit.
                  velles, des lettres… elle a tout jeté.
                                                                  Après Jours sans faim, elle écrit un
                  A dix-sept ans, Delphine de Vigan               recueil de nouvelles sur l’illusion amou-
                  revient à Paris pour entrer en classe           reuse Les Jolis Garçons (JC Lattès,
                  prépa, étant parallèlement démonstra-           2005). Parfois, elle doute encore de sa
                  trice en hypermarchés pour diverses             légitimité à écrire, c’est quelque chose
                  marques de fromages et de steak haché,          qui la hante, lui fait perdre du temps,
                  scripte dans des réunions de groupe,            mais cette nécessité l’habite… Elle se
                  hôtesse d’accueil.                              remet au travail.
                  Quelques mois plus tard, elle cesse de
                                                                                                                       Delphine de Vigan
                                                                                                                  © AndersenULF/GAMMA

                  s’alimenter, peut-être pour ne plus
                  grandir. Une fois sortie de l’hôpital, elle
                  se dit qu’un jour elle écrira un livre, pour
                  raconter ça, et peut-être d’autres cho-
20                ses, si elle parvient à oublier qu’elle a
                  tant lu. Guérie, elle se rend compte que
PRIX
     - VA L E N T I N
SAINT
     2006
La Nuit Roseacide
            du Roman d’Amour
         Lors de la Nuit du Roman d’Amour, le rideau s’ouvrira sur l’intronisation des
     nouveaux membres de l’académie Saint-Valentin. Chacun recevra un insigne,
     logo-cœur appelé « Valentin » et « Valentine » sous forme de broche, signé
     Isabelle Beaumenay-Joannet.
        Le Prix Saint-Valentin 2006 ayant présenté une sélection finale où l’amour
     a fait la part belle au temps et aux anges, à la sensualité et à l’audacieuse
     impudeur de la séduction. Cinq romans… Parce que la pluie ne change rien au
     désir, le porteur d’ombre a choisi de déposer les lys Casablanca, un soir de
     décembre, au bout de cette voix sans issue. Le jury remettra le trophée à son
     lauréat puis ouvrira le Grand Bal de la Saint-Valentin, grâce aux notes chalou-
     pées du Royal Majestic Orchestra dirigé par Farid Zehouane.

        Le Royal Majestic Orchestra                       , narrateur
     de ses folies et de ses voyages, nous rapportera ses mémoires
     d’orchestre, son histoire de famille et son héritage musical.
     Il mélangera couleurs, souvenirs, folklores, saveurs du bout
     du monde à travers chanteurs, danseuses, instruments
     de musique, rumbas et tonkinoises, jazz et bossa-nova, danses
     africaines ou orientales, cithares, castagnettes et doojeridoo
     pour le plaisir de croiser et d’entrecroiser des extravagances
     musicales… celles du monde… des peuples, des paysages et
     des sonorités.
                                                                                         © Maxime Rebière

22
Roseacide
    La Nuit du Roman d’Amour aura des teintes Roseacide en cette veille de
la Saint-Valentin parce que Roseacide, du nom d’une pomme médiévale qui a
désormais disparu, fait référence à notre logo et parce que Roseacide est le
projet incongru de nos grains de folie ordinaire qui nous a poussés à donner
naissance à une revue, celle des ordres et désordres amoureux au service d’un
lectorat féminin comme masculin en quête d’art, de culture et d’émotion, prêt
à effeuiller Roseacide, cette revue ultrathématique au cœur de l’amour dont
chaque invité recevra une plaquette après la 7e Nuit du Roman d’Amour.

                                                                                23
Merci à
     Nikos Aliagas, Meddy Allaf, Gilbert Anastase, Michel Audiard, Jean Barat, Fred Beauchêne,
     Isabelle Beaumenay Joannet, Thierry Bertoux, Yves Bichet, Bertrand de Camaret,
     Vanessa Caracci, Guillaume di Caro, Michel Cerdan, Philippe Clairé, Christine Collot,
     Marie-Christine Combes, Céline Curiol, Martine Dassault, Gary Dejean, DJ DOV,
     Philippe Dorey, Catherine Enjolet, Danielle Escher, Patrice Fabre, Rémi Fernandez, Gil Ferrand,
     Louis Ferrero, Petros Fitsialos, Isabelle Fromager, Tonton Gadget, Eric Giacometti, Paul Gilonne,
     Donaïck Gombault, Olivier Gomel, Pierre Gradenigo, Antoine Granger, Ysabelle Lacamp,
     Philippe Landecker pour les « Pepito », Janine Marmorat, Véronique Olmi, Astrid d'Ozan, Marie-
     Pierre Planchon, Yoram Perez, Patrick Poivre d'Arvor, Puce, Joseph Racaille, Elisabeth Rapp,
     Cécile Quéniart, Maxime Rebière, Frédéric Ruault, Dominique Sainty, Marie-Christine
     Saragosse, Mario Scappaticci, Fanny Schwarczfeld, Faïza S'Lika, Chico Terto, Catherine Thomas,
     Hélène Titre, Jean-Christophe Trubert, Pierre Vavasseur, Sophie Verdier, Delphine de Vigan,
     Daniel Vigne, Nadège Vissostsky, Farid Zehouane et les musiciens du Royal Majestic Orchestra,
     Carole, Irina et sa sœur, Karine, Nadège, la maman d'Alexandre et Solal bien sûr !

                                                                            média
                                                         Photo mat          concept
                                                                            création

                                 et l’aimable participation de VALRHONA

24
nts,
                           Léalte Communication & Eve                             e,
                                                         munication événementiell
                            agence spécialisée en com                              s
                                                         e ou partielle d’événement
                            propose la maîtrise global
                                                         : l’étude et le conseil,
                            à travers trois grands axes
                                                         tion événementielle.
                           n, la production et la réalisa
la conception et la créatio                                    lealte.com
                                                   www.

        Champagne de Castellane porte le nom de l’une
              des plus anciennes familles de France, dont
       les origines remontent au Xe siècle et aux comtes
                                   d’Arles et de Provence.
       C’est en 1895 que le vicomte de Castellane crée
                                      sa maison à Epernay.
               Homme de communication avant l’heure,
        il choisit comme emblème de sa marque la croix
         de Saint-André de couleur rouge, en hommage
 à l’étendard du plus ancien régiment de Champagne.
     Rapidement, de Castellane devient le champagne
              des fêtes du Tout-Paris de la Belle Epoque,
                     porté par son originalité, son audace,
         et par la renommée aristocratique et mondaine
                             de la famille de son créateur.
                             Depuis 1902 et la “réclame”
    de Leonetto Capiello, de Castellane a développé
                        un véritable mécénat de l’affiche.

                                                              Photo mat
             Photographe officiel de la 7 Nuit du Roman d’Amour
                                         e

                    64, boulevard de Stalingrad, 94600 Choisy-le-Roi
                                                     01 46 80 83 09

                                                                                       25
Isabelle Beaumenay-Joannet © Maxime Rebière

                                                     2006 Saint-Valentin
                                                     Isabelle Beaumenay Joannet vous invite chaque saison
                                              et chaque collection à entrer dans une nouvelle histoire.
                                              Ecoutez le story-board de cet hiver, les demoiselles
                                              Beaumenay Joannet ont une gaieté « confetti ».
                                                                                          Pour une sortie
                                                                                          tour Eiffel,
                                                                                          elles portent
                                                                                          manteau de tweed
                                                                                          anglais multicolore
                                                                                          et manteau de tweed
                                              angora. Une écharpe alpaga-renard autour du cou et, bottées de
                                              noir, elles arpentent le macadam.
                                              En s’esclaffant, elles croisent Madame de... en tailleur
                                              pied-de-coq géant bleu.
                                              Et le même scénario se reproduit le soir, en tailleur maille
                                              brillante, en robe de crêpe et boléro tricot pour réchauffer
                                              les épaules.
                                              A voix rieuse et moqueuse, elles préparent la liste des invités
                                              de la saison suivante.
                                              Valentin 2006, « Tenue de séduction, pour la Nuit Roseacide
                                              du Roman d’Amour », sera le thème de la prochaine party.
                                              Dress code « Beaumenay Joannet » bien sûr !
                                              Pour l’été 2006, « Libre choix, free choice », dira-t-elle oui
                                              à Paris en robe de mousseline ou à Bahia en bustier et jupon
                                              d’organza ?
                                                         Rendez-vous pris à Paris à la boutique Cinq
                                                         Espace Créateur, niveau -1, porte Berger
                                                         Forum des Halles, 75001 Paris
                                                         Du lundi au samedi de 11h à 19h30
                                                         Tél. : 01 42 21 41 48
26                                                       www.beaumenay-joannet.com
G R O U P E
www.ruault-sarl.com                         R U A U LT

                                               RUAULT DESIGN
                                               www.ruault-design.com
                                Des clés d’or pour la grande restauration
                                                            & l’hôtellerie

                                          Activités de services 24h/24 7j/7
                                                        Fournisseur design
                                   Fabrication sur mesure toutes matières

                                      ÉDITIONS ROUCHON
                                       w w w. e d i t i o n s - ro u c h o n . f r
                                               De l’écriture à la diffusion,
                                  une collection de biographies d’artistes

                                             COKTAIL MASTER
                                             www.cocktailmaster.net
                                                    Devenez le roi de la fête

    G R O U P E R U A U LT
    Frédéric : tél. +33 (0)6 60 52 24 38
    fred@ruault-sarl.com
Royal Majestic Orchestra
De l’ambiance feutrée des cocktails mondains à la frénésie
des bals-rooms, le Royal Majestic Orchestra est le digne héritier
des combos mythiques qui firent les nuits inoubliables des cabarets
et clubs de New York à La Havane, via Salvador de Bahia.
Receleurs d’une tradition scénique et acoustique,
dompteurs de chaque ambiance, les musiciens du Royal
se jouent sans complexes des styles et des modes.
Le Royal Majestic Orchestra, une musique raffinée et brillante
qui s’écoute, se danse ou se savoure…

Royal Majestic Orchestra
3, avenue des Vosges
75270 Villeparisis
Contact : Farid Zehouane
Tél./fax : 01 60 06 50 02
Gms : 06 11 68 12 98
Email : faridsax@aol.com
Table des…                Déléguée générale
                                       Marie-Laure Lavenir
                                       Coordination
                                       Thierry Nahon
                                       Régie
                                       Bertrand de Camaret
                                       Gary Dejean
                                       Conception graphique
     Edito                       p1    Hélène Titre
                                       Couverture
                                       Hélène Titre
     Le parrain                 p. 3   d’après une illustration
                                       de Louis Ferrero et
                                       un logo de Dominique Sainty

     Historique du prix         p. 5   Site Internet
                                       TV5monde/Yoram Perez
                                       Billboard
     Le jury                    p. 6
                                       Vibrisse/Olivier Gomel

                                       Relations presse
                                       Agence Face à Face
     L’académie                        Janine Marmorat
                                       01 41 11 54 50
     Saint-Valentin            p. 12   jmarmorat@faceaface.fr
                                       www.faceaface.fr

                                       Agence marketing
     Les livres sélectionnés   p. 14   Léalte Communications & Events
                                       Christine Collot
                                       et Catherine Thomas
     La Nuit Roseacide                 06 60 52 81 88 – 06 60 61 44 51
                                       cath.thomas@lealte.com
     du Roman d’Amour          p. 22   chris.collot@lealte.com
                                       www.lealte.com

                                       Organisation
     Merci à                   p. 24   académie Saint-Valentin
                                       Cyclope productions
                                       124, boulevard Malesherbes
                                       75017 Paris
                                       06 70 06 47 21
                                       luciole.mll@free.fr
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                                                         Pauline à la plage, Eric Rohmer, 1983
                                             Diffusé le 13 février à 22h20 sur TV5MONDE FBS
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