Lon- gues - Saison 2017-2018 Dossier biographies - Contrechamps
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Lon- gues Saison 2017-2018 Dossier biographies vues
Sommaire
Artistes invités
Kataline Masur p. 4
Chefs
Chargée des relations publiques
Solistes p. 7
presse@contrechamps.ch
+41 (0)22 329 24 00 Collaborations p. 22
www.contrechamps.ch
Ensemble Contrechamps
Visuel de saison : Base Design GVA
Direction artistique et musicale p. 27
Musiciens p. 31
Contrechamps 2 Dossier biographies — Saison 2017-2018 3
Artistes invités Artistes invités
Chefs Chefs
YANN KERNINON CLEMENT POWER
direction direction
Né à Brive-la-Gaillarde (France) en 1987, Yann Kerninon commence le piano dès l’âge Né en 1980, Clement Power étudie à la Cambridge University et au Royal College of Music
de 5 ans. Il poursuivra l’apprentissage de cet instrument au Conservatoire à rayonnement de Londres. Il se perfectionne ensuite en temps que chef assistant du London Philharmonic
départemental de Brive avec Brigitte Bénété, et obtiendra en 2005 un prix mention très Orchestra et de l’Ensemble intercontemporain.
bien avec félicitations du jury. Il y étudiera également les disciplines de formation musicale,
d’analyse et de musique de chambre, ainsi que l’improvisation jazz au piano avec Charles Réputé pour ses interprétations des œuvres majeures des XXe et XXIe siècles, Clement Power
Balayer. collabore fréquemment avec les principaux ensembles de musique contemporaine, tels que le
Klangforum Wien ou le MusikFabrik de Cologne.
Il entre en 2005 au Conservatoire à rayonnement régional de Toulouse, où il y étudiera
l’analyse, l’écriture, ainsi que le piano en cycle supérieur. Il intègre en 2007 la classe de Il dirige également le Philharmonia, le London Philharmonic Orchestra, le BBC Scottish
direction d’orchestre en cycle supérieur de Stéphane Cardon et obtient en mars 2010 le prix Symphony Orchestra, le NHK Symphony Orchestra, le Radio-Sinfonieorchester Stuttgart,
de direction d’orchestre, ainsi qu’en juillet 2010 les prix de piano et de musique de chambre. l’Academy Orchestra du Festival de Lucerne, l’Orchestre philharmonique du Luxembourg,
l’Orchestre de Bretagne, l’Ensemble intercontemporain, l’Ensemble Contrechamps, Avanti!,
Il décide alors de s’orienter vers la pédagogie musicale et intègre le Centre d’études le Chamber Orchestra, l’Ictus Ensemble, l’Ensemble Modern, le Birmingham Contemporary
supérieures de musique et de danse de Toulouse en 2010, pour en sortir en 2012 avec un Music Group ou encore le Munich Chamber Orchestra.
Diplôme d’État de piano, ainsi qu’un prix d’accompagnement au piano. Lors de cette formation,
il se produira à plusieurs reprises en tant que pianiste au sein de l’Orchestre national du Clement Power est invité par de nombreux festivals, dont le Festival de Lucerne, la Biennale
Capitole de Toulouse, notamment dans des productions d’opéras. de Salzbourg, le Festival de Darmstadt, le Wien Modern, le Festival Acht Brücken, le Festival
d’Aldeburgh ou l’Ircam Agora.
En 2013, il est admis à la Haute école de musique de Genève en cursus de direction
d’orchestre, dans la classe de Laurent Gay. Il obtient son Bachelor en juin 2015 et passe son Il a dirigé les premières mondiales de plus de deux cents œuvres de compositeurs tels que
Master en interprétation musicale spécialisée de direction d’orchestre en juin 2017. Goerg Friedrich Haas, Peter Eötvös ou Benedict Mason, ainsi que des commandes pour
ensemble d’Harry Partch. Il a également créé les opéras Hypermusic d’Hèctor Parra avec
Durant sa formation, il aura l’occasion de diriger de nombreux ensembles instrumentaux, l’Ensemble intercontemporain au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, Marta de Wolfgang
notamment lors de masterclasses, examens ou concerts, tels que le Karlovarský Symfonický Mitterer à l’Opéra de Lille et Tree of Codes de Liza Lim à l’Opéra de Cologne.
Orchestr (Karlovy Vary, République tchèque) en 2014 et 2015, l’Orchestre des Hautes
écoles de musique de Genève et Zurich en avril 2017, et l’Orchestre de Chambre de Genève
en septembre 2016 et juin 2017. Il profitera alors des conseils de chefs d’orchestre tels que
Neeme Järvi, Yuri Simonov, Serge Baudot, Ingo Metzmacher, Arie van Beek, Jason Lai et
Laurent Gay.
© DR © Claudia Wilton
Contrechamps 4 Dossier biographies — Saison 2017-2018 5
Artistes invités Artistes invités
Chefs Solistes
ELENA SCHWARZ HÉLÈNE FAUCHÈRE
direction mezzo-soprano
Chef d’orchestre suisse et australienne, Elena Schwarz a été nommée en janvier 2017 chef La soprano française Hélène Fauchère étudie d’abord la flûte traversière avant de débuter le
assistante de Mikko Franck à l’Orchestre philharmonique de Radio France, un poste qu’elle chant. Elle reçoit ensuite l’enseignement de Gaël de Kerret, puis intègre la classe de Fusako
occupe en parallèle à un assistanat conjoint entre deux orchestres australiens, le Tasmanian Kondo au CRR de Paris, où elle obtient un premier prix de perfectionnement en 2007. Elle a
Symphony Orchestra et le West Australian Symphony Orchestra. ensuite étudié avec Malcolm King et Chantal Santon-Jeffery. Parallèlement, elle a soutenu à la
Sorbonne un Master de musicologie portant sur les liens entre musique et poésie à travers les
Elena Schwarz est lauréate d’un premier prix au concours international de direction d’orchestre mises en musique des poèmes de Mallarmé, et obtenu dans les classes de Corinne Schneider
« Princess Astrid » de l’Orchestre symphonique de Trondheim (Norvège), ainsi que le deuxième et d’Alain Louvier au Conservatoire de Paris des prix d’histoire de la musique, d’analyse et
prix au concours Jorma Panula à Vaasa (Finlande), en novembre 2015. En octobre 2016, elle d’orchestration.
est sélectionnée pour les Talents chefs d’orchestre de l’Adami.
Hélène Fauchère s’intéresse très tôt à la musique d’ensemble et en particulier à la musique de
Parmi ses engagements récents, on compte le Festival Martha Argerich 2016 de Lugano, où chambre, qu’elle a pratiquée avec les étudiants du Quatuor Ysaÿe, avec des compositeurs tels
elle dirige le Concerto de chambre d’Alban Berg avec Renaud Capuçon et Nicholas Angelich, que Respighi, Hindemith, Schoenberg et Chausson. Au sein d’un projet de Jean-Marie Cottet,
et un concert portrait dédié à l’œuvre d’Olga Neuwirth avec l’Académie du Festival de elle monte le Pierrot Lunaire en mai 2007 et crée les Lagunes et Lucanes VI-X d’Alain Louvier
Lucerne. avec Claude Delangle en avril 2009. Depuis huit ans, elle a travaillé régulièrement avec
l’Ensemble Solistes XXI dirigé par Rachid Safir, ce qui lui a donné la possibilité de chanter à
Elena Schwarz a étudié auprès de Laurent Gay à la Haute école de musique de Genève et s’est l’Opéra de Paris (Yvonne, Princesse de Bourgogne, de Philippe Boesmans), à l’Amphitéâtre
perfectionnée au répertoire contemporain dans la classe d’Arturo Tamayo au Conservatorio Bastille (Huber, Stravinsky), ainsi qu’à l’Ircam. Elle a également travaillé avec l’Ensemble
della Svizzera Italiana. Elle a bénéficié des conseils de Peter Eötvös et Matthias Pintscher, et Sequeza 9.3. dirigé par Catherine Simon-Pietri, avec La Chapelle rhénane dirigée par Benoît
a participé aux masterclasses de Bernard Haitink au Festival de Lucerne et de Neeme Järvi au Haller, ainsi qu’avec l’orchestre Les Siècles sous la direction de François-Xavier Roth.
Festival de Gstaad.
En 2013, elle a fondé le trio Wunderhorn avec l’organiste Véra Nikitine et le flûtiste Yoann
Couix, et en 2015 également son duo avec le contrebassiste Uli Fussenegger (création de
commandes pour soprano et contrebasse, parmi lesquelles des pièces d’Alberto Posadas,
Evis Sammoutis, Vito Zuraj et Carlo Ciceri, au Festival Archipel de Genève, au Festival Format
Raisins, à la fondation Pharos de Nicosie et à la Société de Musique Contemporaine de
Lausanne).
Collaborant en tant que soliste avec le Klangforum Wien, l’Ensemble Modern, l’Ensemble
Contrechamps, l’Experimentalstudio du SWR, ainsi qu’avec le Münchener Kammerorchester
et la Grande Écurie de Jean-Claude Malgoire, elle se produit au Theater an der Wien, à
l’Akademie der Künste et à la Schaubühne von Berlin, à la Kölner Philharmonie, au Studio
Ernest-Ansermet de Genève, et est invitée par l’académie d’Acanthes, le festival Arcus
Temporum de Pannonhalma (Hongrie), le festival Jazzlines de Munich, le Tongyeong
International Music Festival de Corée, les Wiener Festwochen, le festival Musica Strasbourg,
le festival Cresc..., la Biennale de Francfort et le Festival Archipel. Son expérience
professionnelle la conduit à travailler avec des chefs tels que Sylvain Cambreling, Beat Furrer,
Jean Deroyer, Szolt Nagy, Alexander Liebreich, Emilio Pomarico, Peter Hirsch, Léo Warynski,
Stefan Schreiber, Brad Lubman, Paul Fitzsimon, Michael Wendeberg, Bruno Mantovani et
Matthias Pintscher.
© Priska Ketterer
Contrechamps 6 Dossier biographies — Saison 2017-2018 7
Artistes invités Artistes invités
Solistes Solistes
HÉLÈNE FAUCHÈRE Suite NOA FRENKEL
mezzo-soprano contralto
En mars 2010, elle est la créatrice de l’un des deux rôles principaux de l’opéra Wüstenbuch Noa Frenkel est une artiste polyvalente aux nombreux styles musicaux possédant une
de Beat Furrer, avec le Klangforum Wien, dans une mise en scène de Christophe Marthaler au large tessiture. Véritable contralto, son répertoire s’étend de la Renaissance à la musique
Theater Basel. Elle a chanté en mai 2012 le rôle de la Jeune Femme Blonde dans l’opéra contemporaine.
Thanks to my eyes d’Oscar Bianchi avec l’Ensemble Modern, sous la direction de Frank Ollu,
dans une mise en scène de Joël Pommerat au festival Musica de Strasbourg. Au cours de Elle a incarné de nombreux rôles à l’opéra, dont la Femme dans Zaide/Adama par Mozart
la saison 2012-2013 elle est notamment Freia et Gutrune lors de la reprise de Ring Saga et Czernowin au Festival de Salzbourg, Madame Ocholowska dans la première mondiale de
(T&M, Paris) à Reggio Emilia, enregistre avec l’Ensemble Multilatérale pour Radio France, Die Besessenen de Johannes Kalitzke au Théâtre de Vienne, la Révérende Mère dans Maria
ainsi qu’avec l’Experimentalstudio de Freiburg et chante Neither de Morton Feldman sous Republica de François Paris et la Troisième dame dans la Flûte enchantée de Mozart à l’Angers
la direction de Stefan Schreiber dans une mise en scène de Matthias Rebstock au Konzert Nantes Opéra, Madame Flora dans Le medium de Menotti et Akhnaten de Philip Glass à
Theater Bern. Lors du festival Cresc... Biennale für die moderne Musik Frankfurt 2013, elle Rotterdam, l’opéra madrigal La Barca pour le Nationale Reisopera, Sonntag aus Licht de
crée avec l’Ensemble Modern, sous la direction de Brad Lubman, Übürall de Vito Zuraj, qu’elle Stockhausen à l’Opéra de Cologne, conduit par Peter Rundel, et Pnima par Chaya Czernowin
reprend ensuite à la Kölner Philharmonie. Elle crée en mai 2014 Chantier Woyzeck d’Aurélien à l’Opéra de Stuttgart.
Dumont avec l’ensemble 2E2M à la Péniche-Opéra.
En concert, elle a interprété la Maestra delle novizie dans Suor Angelica de Puccini avec le
En novembre 2014 elle a créé Fermata de Luis Naon à Genève avec l’Ensemble Bochumer Symphoniker, le Dixit Dominus d’Handel avec le Chœur de la Radio Flamande, Abys
Contrechamps, et elle a fait ses débuts avec l’Ensemble intercontemporain en décembre de Donatoni à la Casa da Música de Porto, Prometeo de Luigi Nono à la Scala de Milan, à la
2014, chantant Bouchara de Claude Vivier et Quatre chants de Stravinsky à la Cité de la Philharmonie de Berlin, à la Ruhrtriennale, au Festival de Lucerne et au Festival d’Automne
musique de Paris, puis en septembre 2015 les Improvisations I & II sur Mallarmé de Boulez et à Paris, avec l’Orchestre symphonique de la SWR de Baden-Baden et Fribourg-en-Brisgau
les Chansons de Bilitis de Debussy à Turin et Milan (Festival Mito). En avril 2016, elle chante et Ingo Metzmacher. Pn peut également citer le Chant de la Terre de Mahler avec l’Orchestre
avec la Grande Écurie et la Chambre du Roy Trois poèmes de la lyrique japonaise de Stravinsky Symphonique de Mulhouse, la Symphonie No 2 du même compositeur avec l’Orchestre
et Trois poèmes de Stéphane Mallarmé de Ravel. Parmi ses projets pour 2017 figurent encore philharmonique d’Israël à Rishon Lezion, et la Symphonie No 3 avec l’Orchestre symphonique
plusieurs créations, dont Ubuquité pour soprano et ensemble de Vito Zuraj avec l’Ensemble de Jérusalem sous la direction de Frederic Chaslin, le Requiem de Verdi au Festival de
intercontemporain à la Philharmonie de Paris, ainsi que de nouvelles collaborations avec les Ljubljana, les Trois Voix de Morton Feldman à Madrid, les Songbooks de John Cage avec
ensembles Lemanic et Contrechamps à Genève, et avec le festival Louth Contemporary music l’ensemble israélien Musica Nova et Guai ai gelidi mostri, de Luigi Nono.
society de Dundalk (Irlande).
Noa Frenkel est apparue avec des ensembles baroques tels que Les Arts Florissants,
Elyma Ensemble, le Combattimento Amsterdam et l’Utrecht Baroque Consort.
Elle est par ailleurs cofondatrice du quintette Kassiopeia, un groupe a cappella, qui a
enregistré les madrigals complets de Carlo Gesualdo.
Interprète très appréciée par le milieu de la musique contemporaine, de nombreux
compositeurs ont écrit pour elle. Elle se produit régulièrement dans les principaux festivals
d’Europe. Des ensembles renommés comme l’Ensemble Modern, l’Ensemble Schoenberg,
le Klangforum Wien, l’Ensemble Intercontemporain, l’Ensemble MusikFabrik, l’Ensemble
Variences, les Israeli Contemporary Players, ainsi que l’Expérimentalstudio SWR à Fribourg-
en-Brisgau.
Jusqu’à récemment, elle était la soliste du groupe néerlandais dédié à la musique
contemporaine improvisée et écrite Maarten Altena, avec lequel elle s’est produite
en Europe, au Japon et en Amérique du Nord, et a enregistré plusieurs CD.
© Sébastien Brohier
Contrechamps 8 Dossier biographies — Saison 2017-2018 9
Artistes invités Artistes invités
Solistes Solistes
NOA FRENKEL Suite WOLFGANG HESSLER
contralto shakuhachi
Toujours à la recherche de nouvelles façons d’interpréter, Noa Frenkel a créé le programme Wolfgang Hessler appartient à la génération des musiciens dont l’éducation et le travail ne sont
solo Solitude à l’ère des médias de masse, qui combine de nouvelles œuvres avec des pièces pas issus d’une culture unique. Il a grandi à Munich et a étudié la contrebasse avec Herbert
de Mahler et de Purcell, dans une représentation multimédia, qu’elle a présenté aux Pays-Bas, Duft, puis sera diplômé du College of Music à Munich. Il collabore avec le Théâtre national
à Tel-Aviv et à Madrid. de Munich, le Philharmonique de Munich et l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise,
également pendant ses études.
Parmi les points culminants de sa saison 2016-2017 se trouvent le nouvel opéra Infinite
Now de Chaya Czernowin à l’Opéra de Vlaamse, également présenté au Nationaltheater En Suisse, Wolfgang Hessler a étudié le shakuhachi, une flûte de bambou japonaise, dans la
de Mannheim, ainsi que d’autres représentations prévues pour les saisons à venir, et le Don tradition de la Kinko-School, avec le Docteur Andreas Fuyû Gutzwiller au Studio de musique
Quijote de la Mancha d’Hans Zender avec le KlangForum Heidelberg au Frankfurt LAB. extra-européenne de l’Académie de Musique de Bâle. Plusieurs voyages au Japon l’ont
ammené à rencontrer Kawase Junsuke III, directeur du Zenkoku Chikuyusha à Tokyo, qui
célébra pour lui la cérémonie Shihan-Menyô, confirmant ainsi la transmission de la tradition.
Wolfgang Hessler a également étudié avec Nobuhisa Ikkei Hanada, dans la tradition du temple
Itchôken (Hakata / Kyûshu).
Wolfgang Hessler vit et enseigne à Zurich, se produit lors de concerts et récitals de musique
traditionnelle japonaise (honkyoku et gaikyoku), de musique contemporaine, ainsi qu’avec
des ensembles d’improvisation. Influencé par Sergiu Celibidache, qui pratique le shakuhachi
comme les moines Fuke du Japon - un exercice de concentration et de respiration - il
consacre son activité à la dimension spirituelle de la musique. Laissant de côté tout concept et
construction, toute volonté et intention, il vit la musique comme une activité de concentration,
guidé par son propre souffle et les sons presque intarissables du shakuhachi.
© DR © DR
Contrechamps 10 Dossier biographies — Saison 2017-2018 11
Artistes invités Artistes invités
Solistes Solistes
SALOME KAMMER SALOME KAMMER Suite
soprano soprano
Le talent de Salome Kammer dépasse les frontières musicales. Son répertoire défie les Elle interprète à plusieurs reprises la version scénique de Kafka Fragments de György Kurtág
catégorisations et comprend un mélange de musiques d’avant-garde, d’expérimentations avec la violoniste Carolin Widmann, elle fait ses débuts en 2011 au Berliner Staatsoper /
vocales virtuoses, de mélodrames classiques, de récitals de lieder, de récitations de poésies Schillertheater avec l’œuvre solo de Brice Pauset Exercices du Silence et, en 2014, elle chante
dadaïstes, ou encore d’interprétations des chansons de Broadway. En plus d’être une actrice Elsa dans l’opéra de chambre Lohengrin de Salvatore Sciarrino, dans plusieurs théâtres.
qui chante et une chanteuse qui joue, la présence scénique de Salome Kammer dans des Parmi ses nombreuses productions discographiques et radiophoniques figurent Jakobsleiter
spectacles de cabaret ou des rôles de théâtre est fascinante. Elle a créé de nombreuses de Schoenberg (Harmonia Mundi) ainsi que Mädchen mit Schwefelhölzern de Lachenmann
œuvres de musique contemporaine, qui lui sont dédiées, de compositeurs tels qu’Helmut (Kairos). Ses derniers enregistrements, I hate music, but I like to sing (Capriccio), salomix-max
Oehring, Wolfgang Rihm, Georges Aperghis, Bernhard Lang, Isabel Mundry, Mauricio Sotelo (Wergo) et I’m a Stranger Here Myself (Capriccio) attestent de sa collaboration de longue
ou Carola Bauckholt, tous inspirés par les multiples facettes de sa voix et son exceptionnelle haleine avec le pianiste Rudi Spring, qui ont été encensés par la critique.
expressivité.
Durant la saison 2017-2018, Salome Kammer sera l’invitée de l’Innsbruck Festival of Early
Salome Kammer étudie la musique de 1977 à 1984, et plus particulièrement le violoncelle, Music dans le mélodrame Ariadne auf Naxos de Benda, et se produira dans le mélodrome
dans les classes de Maria Kligel et de Janos Starker, à Essen. En 1983, elle est engagée au Medea, une production du Teatro Comunale de Bologne. Elle jouera par ailleurs le rôle du
Théâtre d’Heidelberg et apparaît dans de nombreuses pièces de théâtre, comédies musicales narrateur dans Gurre-Lieder de Schoenberg à la Casa da Música à Porto, le rôle d’Elsa
et opérettes. En 1988, elle se rend à Munich pour commencer le tournage de Die zweite dans Lohengrin de Sciarrino, ainsi que le Medea de Benda avec l’Ensemble Contrechamps à
Heimat d’Edgar Reitz. Alors qu’elle travaille sur ce projet cinématographique monumental, Genève.
elle commence l’étude du chant, notamment auprès de Yaron Windmüller. Dès 1990, elle
interprète des œuvres de musique contemporaine en tant que soliste. Heimat 3, créé à Venise
Salome Kammer enseigne l’interprétation de la musique contemporaine pour voix au
en 2004 et diffusé dans toute l’Europe, lui a également permis de montrer l’étendue de ses
Conservatoire de Munich. Elle a remporté le Schneider Schott Music Prize, le Schwabinger
capacités dans le rôle de Clarissa.
Kunstpreis et a reçu le Magister Artium Gandensis de l’Université de Gand (Belgique).
Son large répertoire inclut des classiques de la musique contemporaine comme le Pierrot
Lunaire ou le Quatuor à corde N° 2 d’Arnold Schoenberg, La fabricca illuminata de Luigi Nono
ou encore des œuvres de compositeurs tels que John Cage, Luciano Berio et Hans Zender,
ainsi que les lieder de Kurt Weill et Hanns Eisler. En tant que spécialiste de l’œuvre de Kurt
Weill et d’Arnold Schoenberg, Salome Kammer est invitée au Festival de Rheingau, au Festival
Kurt Weill de Dessau, au Beethovenfest de Bonn, ainsi qu’au Festival de Lucerne. D’autre part,
sa passion pour le cabaret musical l’a amené à interpréter de nombreuses fois les Chansons
bizarres avec le compositeur et pianiste Peter Ludwig dans diverses salles de cabaret en
Allemagne.
A l’opéra, Salome Kammer se produit dans Das Mädchen mit den Schwefelhölzern d’Helmut
Lachenmann au Stuttgart Opera et à l’Opéra national de Paris, Das Gesicht im Spiegel de
Jörg Widmann au Bayerischen Staatsoper, Die Odyssee – Ein Atemzug d’Isabel Mundry
au Deutsche Oper Berlin, Lady Sarashina de Peter Eötvös à l’Opéra national de Lyon, à
l’Opéra comique de Paris et à l’Opéra national de Pologne à Varsovie, ainsi que dans les
Aventures & Nouvelles Aventures de György Ligeti à Munich.
© Christoph Hellhake
Contrechamps 12 Dossier biographies — Saison 2017-2018 13
Artistes invités Artistes invités
Solistes Solistes
BÉATRICE LAPLANTE GIANLUCA LITTERA
hautbois harmonica
Ensemble Contrechamps
Après l’obtention d’un Certificat d’alto avec les honneurs en 1985, Gianluca Littera découvre
Née au Québec, Béatrice Laplante étudie le hautbois au Conservatoire de musique de l’harmonica chromatique, auquel il va entièrement se dédier, devenant l’un des seuls solistes à
Québec, de Montréal puis à la Hochschule für Musik Hanns Eisler Berlin. Elle se perfectionne se produire avec cet instrument en musique classique et en jazz.
ensuite en Théâtre musical à la Haute école des arts de Berne en Suisse, une formation
interdisciplinaire qui approfondit la relation entre musique et scène théâtrale.
Son répertoire contient uniquement des pièces originales de musique de chambre et de
musique symphonique, dont le Concerto pour harmonia d’Heitor Villa-Lobos, la Suite anglaise
Elle se produit dans plusieurs festivals tels que la Biennale de Munich, le Spring Festival de
pour harmonica et orchestre de Darius Milhaud et d’autres œuvres de compositeurs tels que
Prague, le Beyond Cage Festival de New York, le Transart Festival (Italie), le Klangwerkstatt
Gordon Jacob, Robert Farnon, Vaughan Williams, William Walton, Luciano Chailly, James
de Berlin ou l’Ostrava Days Festival (Tchéquie). Béatrice Laplante s’est notamment produite
Moody, Graham Whettam et Alan Hovahness.
sous la baguette d’Heinz Holliger, Pierre Boulez, Peter Etvös, Johannes Kalitzke et Sir Simon
Rattle.
Gianluca Littera est régulièrement invité pour d’importantes productions internationales et
En plus du répertoire traditionnel, Béatrice a un intérêt marqué pour le répertoire événements musicaux, comme le Kremerata Baltica, la Santa Cecilia National Academy, le
contemporain, la création et les arts pluridisciplinaires. Dans ses performances, elle explore la Verona Arena Orchestra, le National Lithuanian Orchestra, l’Orquestra Sinfônica do Estado
voix, le geste et le jeu instrumental à travers musiques scéniques et créations personnelles. de São Paulo (Brésil), l’Italian Swiss Orchestra, le Tonkünstler-Orchester Niederösterreich
(Autriche), l’Orquesta Sinfónica de Bilbao (Espagne), le Kremlin String Orchestra (Russie), le
Depuis 2012, Béatrice Laplante est cor anglais solo de l’ensemble de musique contemporaine National Estonian Orchestra (Estonie), l’Orchestre Régional de Cannes Provence Alpes Côte
Ostravska Banda en Tchéquie. En 2012 et 2014, elle est académiste avec lʼEnsemble d’Azur, le Symphonic Orchestra of Acapulco (Mexique), l’OFUNAM Orchestra (Mexique), le
intercontemporain au Festival de Lucerne, et avec lʼEnsemble Moderne au Klangspuren Symphonic Orchestra of Castilla y Leon (Espagne), le Regional Tuscany Orchestra, le Bolzano
Festival en Autriche (2012). Haydn Orchestra, le Symphonic Grand Canary Orchestra (Espagne) ou encore le Virtuosi
Italiani.
Elle reçoit le 1er prix au Concours international de lʼUFAM à Paris en 2008 et un 2e prix
d’interprétation à la compétition Eisler Preis à Berlin en 2012. En 2005 et 2007, elle Il a collaboré à de nombreuses reprises avec le Santa Cecelia Orchestra de la National
remporte les 1ers prix dans sa catégorie au Concours de musique du Canada. Elle a été Academy de Rome, pour des concerts ainsi que des projets d’enregistrement avec le chef M.
soutenue notamment par le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des Arts et des Lettres du W. Chung, dont le concert inaugural du New Auditorium La Cavea à Rome, dédié à la musique
Québec, le Fond Rotary Club de Bienne et la Fondation Irène Dénéréaz. de cinéma (2003), avec un programme de composition arrangée et conduit par le chef
oscarisé Louis Bacaloy.
Il s’est également produit lors de la première mondiale d’une œuvre pour harmonica et
orchestre ; Immobile 2, écrite pour lui par le chef Ennio Morricone et dirigé par le compositeur
lui-même.
Il se produit avec le Kremerata Baltica Orchestra du violoniste Gidon Kremer, en Europe, et au
Lockhenaus Festival en Austriche (2011). En 2012, il se produit au Vienna Musikverein avec
le Tonkünstler-Orchester Niederösterreich, dirigé par Andrea Posada. Son interprétation du
Divertimento pour harmonica et cordes (dans la transcription pour quatuor à cordes) de
Gordon Jacob avec le Scala String Quartet, a été sélectionné par le Music Festival pour faire
partie du CD sorti à l’occasion de son 30e anniversaire.
© Fabien Queloz
Contrechamps 14 Dossier biographies — Saison 2017-2018 15
Artistes invités Artistes invités
Solistes Solistes
GIANLUCA LITTERA Suite PIERRE-STÉPHANE MEUGÉ
harmonica saxophone
Ensemble Contrechamps
Il collabore avec le compositeur et chef brésilien Gil Jardim, dans des projets de musique
brésilienne, comme la production d’un CD d’œuvres originales et arrangements pour Né en 1964 à Bordeaux, Pierre-Stéphane Meugé commence le piano à l’âge de 6 ans à
harmonica et orchestre. Dans une autre catégorie de musique, le jazz, il travaille avec des Vannes (Bretagne). Il poursuit des études complètes (analyse, acoustique, contrebasse,
artistes tels qu’Ute Lemper, Hector Infanzon – avec lequel il effectue une tournée européenne alto, saxophone, harmonie, contrepoint, direction d’orchestre) au Conservatoire national
en novembre 2013 -, Eugenio Toussaint Trio, Ivan Lins, etc. Son dernier CD, chez Stradivarius, de Région de Strasbourg, où il est ensuite nommé professeur de saxophone et dirige
inclus des pièces pour harmonia et orchestre de Whettam, Hovaness, Tauski, dont certaines l’Orchestre d’harmonie. Il démissionne de ce poste après quelques années pour se consacrer
enregistrées en première mondiale. exclusivement au concert, une activité qui le mène du Japon à la Russie, en passant par
l’Indonésie, tout en restant concentrée en Europe (Suède, Italie, Allemagne, Autriche),
découvrant d’autres musiques, d’autres pratiques, multipliant rencontres, collaborations et
expériences.
Il participe dès 1986 aux Séminaires de phénoménologie musicale et de direction d’orchestre
avec Sergiù Celibidache, une rencontre déterminante, comme celle d’Emmanuel Nunes, dont
il suit les cours de composition à l’Atelier de recherche instrumentale de l’IRCAM, ou encore
celle de Giacinto Scelsi, chez lui à Rome. Il s’initie aussi à l’improvisation avec Vinko Globokar,
Derek Bailey et Evan Parker. En 1988, l’International MusikInstitut lui confie la première chaire
de saxophone aux Ferienkurse für Neue Musik de Darmsdadt ; il y côtoiera de nombreux
compositeurs de tous horizons, aux langages divers, parmi lesquels de grandes figures comme
John Cage ou Morton Feldman, dont l’héritage ne cessera de s’approfondir. La BBC Radio 3
lui consacre un portrait dans l’émission Tuning up en 1992.
Au début des années 90, Pierre-Stéphane Meugé se produit maintes fois dans les festivals
de musique contemporaine naissant dans les nouveaux pays de l’Est – Odessa (Ukraine),
Kazan (Tatarstan), Tashkent (Ouzbékistan), Bishkek (Kirghizstan), Oulan-Bator (Mongolie)
et y fait entendre souvent pour la première fois la musique de Berio, Stockhausen ou Cage.
Avec Marcus Weiss, Serge Bertocchi et Jean-Michel Goury, il fonde à Paris en 1991 l’ensemble
modulable XASAX, pionnier toujours actif du renouveau du quatuor de saxophones, puis
participe en 1994 à l’aventure du Newt Hinton Ensemble, collectif hétéroclite international qu’il
dirige alors régulièrement. Il dirige également d’autres ensembles de musique contemporaine
ainsi que des orchestres d’instruments à vent, notamment au Festival International d’Akiyoshidai
(Japon) dans ses propres orchestrations d’œuvres pour piano de Schoenberg et Bartók.
Membre du Klangforum de Vienne de 1995 à 1998, invité par MusikFabrik (Cologne), il est le
saxophoniste attitré des ensembles Contrechamps à Genève et 2E2M à Paris, où il se produit
aussi avec l’ensemble Aleph. Il est également membre du groupe minimaliste Dedalus.
En tant que soliste, il a notamment joué Hot de Franco Donatoni avec l’Ensemble
Intercontemporain au Festival d’Automne à Paris en 2007, et parmi les nombreuses créations à
son actif, on peut mentionner la pièce pour saxophone soprano solo P.S. que George Aperghis
lui a dédiée en 2009.
© Piero Cremonese
Contrechamps 16 Dossier biographies — Saison 2017-2018 17
Artistes invités Artistes invités
Solistes Solistes
PIERRE-STÉPHANE MEUGÉ Suite SUSANNE OTTO
saxophone contralto
Ensemble Contrechamps
L’alto Susanne Otto est née à Ansbach. Après son baccalauréat, elle étudie la flûte à bec et
En 2008 et 2010, il est invité comme tutor au festival itinérant Cracking Bamboo, rencontre le chant. Déjà durant ses études, elle débute une activité dans le domaine de l’oratorio et du
interculturelle de musiciens occidentaux contemporains et asiatiques traditionnels pour une concert. En outre, elle se consacre intensivement à la musique contemporaine.
expérience concertante d’improvisation collective (Vietnam, Cambodge, Laos, Indonésie).
C’est en 1983 qu’elle fait connaissance avec la musique du compositeur Luigi Nono, qui
Investissant volontiers le domaine du théâtre musical, il explore également le champ libre de composera certaines de ses œuvres tardives spécifiquement pour son registre d’alto grave
l’improvisation et de la musique vivante – collaborant avec danseurs, acteurs, pantomimes et (entre autres (Risonanze erranti, Guai ai gelidi mostri, Caminantes...Ayacucho“, Prometeo).
cinéastes – et écrit occasionnellement de la musique de film ou de concert.
Elle a participé à de nombreuses créations d’œuvres de Wolfgang Rihm, Klaus Huber, Pierre
Depuis 1999, Pierre-Stéphane Meugé enseigne le saxophone et la musique de chambre à Boulez, ainsi que d’autres compositeurs, et a chanté sous la direction de chefs importants tels
la Haute école de musique de Lausanne, où il encadre également les Ateliers de musique que Claudio Abbado, Michael Gielen et Ingo Metzmacher.
contemporaine.
Ses engagements l’ont conduite dans des salles de concert et festivals renommés (Gasteig
à Munich, Konzerthaus de Vienne, Teatro alla Scala de Milan, le Festival d’Automne à Paris,
l’Automne de Varsovie, les Berliner Festwochen, la fondation Gulbenkian de Lisbonne, le Mai
musical de Florence, la Biennale de Venise, etc.).
En 1989-1990 elle fut artiste invitée au Staatsoper d’Hambourg pour la production de
Hamletmaschine de Wolfgang Rihm, puis dans la création de sa Eroberung von Mexiko,
dans cette même maison en 1992, année durant laquelle elle se produisit à la Philharmonie
de Berlin et avec l’orchestre le la SWR Baden-Baden dans le cadre du festival de
Donaueschingen.
Elle se produisit à plusieurs reprises en 1995 et 1997 dans les festivals de Salzbourg et au
Festival Musica de Strasbourg. Elle fit ses débuts au Carnegie Hall de New York en 1999 avec
les Berliner Philharmoniker sous la direction de Claudio Abbado.
Elle tint la partie d’alto dans le cadre de la création de Düfte-Zeichen de Karlheinz
Stockhausen, ainsi que dans la première audition de la Sinfonie X de Dieter Schnebel en
2005.
© Isabelle Meister
Contrechamps 18 Dossier biographies — Saison 2017-2018 19Artistes invités Artistes invités
Solistes Solistes
SUSANNE OTTO Suite PETER SCHWEIGER
contralto récitant
Depuis quelques temps, elle travaille régulièrement avec des ensembles de musique ancienne Peter Schweiger est né à Vienne en 1939 et s’installe en Suisse en 1965. En tant que metteur
tels que le chœur Balthasar-Neumann de Freiburg et le Freiburg Barockorchester, mais en scène, il a une préférence pour les œuvres contemporaines et soutient les dramaturges
également avec des ensembles spécialisés dans la musique contemporaine (Ensemble suisses ; il est aussi metteur en scène d’opéras.
recherche de Freiburg, Ensemble Modern de Francfort).
En tant qu’interprète, il travaille principalement des œuvres qui associent la musique
Son répertoire de chanteuse couvre une grande variété de styles musicaux. Elle chante la et le théâtre : des mélodrames et du théâtre lyrique contemporain. Il a réalisé des films
musique du Moyen Âge et de la Renaissance, les oratorios de Bach à Verdi et prend part documentaires sur la musique pour la télévision. Il a été membre de l’association des Petits
occasionnellement à des projets jazz ou pop. théâtres en Argovie, directeur du théâtre Neumarkt à Zurich, directeur du théâtre de Saint-Gall
et a été honoré par l’Anneau Hans-Reinhart en 2001 pour l’ensemble de son œuvre. Il vit à
Zurich.
© Christian Leesten
© DR
Contrechamps 20 Dossier biographies — Saison 2017-2018 21Collaborations Collaborations
QUINTETTE À VENT SLOWIND EKLEKTO
Aleš Kacjan flûte / Matej Šarc hautbois / Jurij Jenko clarinette / Metod Tomac cor / Eklekto est un collectif de percussion contemporaine fondé en 1974 à Genève. Créé sous
Paolo Calligaris basson l’impulsion visionnaire du percussionniste Pierre Métral, le groupe prend le nom de Centre
International de Percussion et devient un pôle de la percussion contemporaine en Europe en
Le Quintette à vent Slowind a été fondé il y a 22 ans. Depuis, l’ensemble joue quasiment créant des échanges notamment avec les ensembles Kroumata, Amadinda et les Percussions
l’entier du répertoire pour quintette à vent, et a acquis une réputation d’interprète de musique de Strasbourg. L’organisme voit se succéder des directeurs artistiques prestigieux : Steven
contemporaine exigeant. Il est l’ensemble le plus actif dans ce domaine en Slovénie. Schick, William Blank, Jacques Ménétrey, et Jean Geoffroy. En 2011, le collectif prend le nom
Son répertoire contemporain s’étend du classique à l’avant-garde, et au travaux des plus jeunes d’Eklekto, la direction artistique est assurée depuis par le percussionniste suisse Alexandre
compositeurs de notre temps ; artistes moins connus mais néanmoins possédant un grand Babel.
potentiel.
L’ensemble compte aujourd’hui plus de vingt membres percussionnistes et entretient un
En commandant régulièrement de nouvelles œuvres, Slowind encourage les jeunes instrumentarium unique en Suisse, utilisé comme un laboratoire de création sonore.
compositeurs slovènes, qui répondent avec enthousiasme à cette opportunité d’avoir leur pièce Eklekto est commanditaire de près d’une centaine d’œuvres de compositeurs tels que
jouée sur plusieurs scènes européennes. Parallèlement, le quintette a travaillé étroitement Yoshihisa Taira, Stefano Gervasoni, Roland Dahinden, Roland Auzet, Fritz Hauser, John Luther
durant de nombreuses années avec de nombreux compositeurs tels que Vinko Globokar, Adams, et a collaboré avec les chefs Arturo Tamayo et Stefan Asbury.
Robert Aitken, Heinz Holliger, Jürg Wyttenbach, Toshio Hosokawa, Uroš Rojko, Martin
Smolka, Volker Staub, Ivo Nilsson, Nina Šenk, Gérard Buquet, Lojze Lebič, Niels Rosing- Dans ses récents projets, Eklekto questionne le format de concert de musique contemporaine
Schow, Vito Žuraj, Beat Furrer, Brice Pauset et d’autres, qui ont par ailleurs dédié des œuvres à travers des propositions radicales. Tel le concert électroacoustique Drumming by
à Slowind et inclus l’ensemble dans leur propres projets. numbers (La Bâtie-Festival de Genève, 2012), la trilogie Words & Percussion (Théâtre du
Galpon, Genève, 2014-2016), une collaboration avec le musicien électronique Etienne
Slowind est régulièrement invité par les plus importants événements pour la musique Jaumet (Électron Festival, 2015) ou le projet marathon de trois heures Wandering tracks du
contemporaine : Ars Musica Brussels, la Biennale de Berne, Klangspuren Innsbruck, the New compositeur Thomas Meadowcroft et du plasticien Florian Bach (Radialsystem V, Berlin,
Music Concert Series à Toronto, l’Ensemble Contrechamps (Genève), Contempuls à Prague, 2016).
le Théâtre Dunois Paris, la Biennale de Venise, la Zagreb Music Biennale, EMC Concert à
Montréal et le Takefu International Music Festival (Japon).
ENSEMBLE VOCAL SÉQUENCE
Ljubljana accueille cette année le 19e Slowind Festival. L’événement a été enrichi toutes ces
années par la contribution d’éminents artistes : Robert Aitken, Heinz Holliger, Alexander En 1993 à Genève, Laurent Gay fonde l’Ensemble vocal Séquence. Il est à l’origine
Lonquich, Arvid Engegård Aleksandar Madžar, Steven Davislim, Christiane Iven, Matthias composé d’un noyau fixe de seize chanteurs. Les programmes des premiers concerts sont
Pintscher, Matthias Würsch, Naoko Yoshino, Mayumi Miyata et d’autres, qui ont permis au fil principalement axés sur des œuvres pour chœur de chambre du XIXe et du XXe siècle.
du temps le développement d’un réel mouvement. L’Ensemble vocal Séquence reçoit très rapidement l’invitation de plusieurs festivals : Festival
La promotion du répertoire de musique de chambre à l’international, ainsi que les de musique du Haut-Jura, festival Amadeus, Festival Archipel, etc.
représentations de plusieurs des géants de la musique du 20e siècle moins connus en Slovénie
(Edgard Varèse, Elliott Carter, Vinko Globokar, Tōru Takemitsu, Ivan Fedele) ont été rejoins Dès 1996, il collabore avec de nombreuses formations comme l’Ensemble Contrechamps, le
dans ce projet par un nombre grandissant d’ensembles de musique contemporaine étranger, Centre international de percussion, l’Orchestre du festival Amadeus et l’Orchestre de chambre
par des membres de l’Orchestre symphonique de Slovénie et par des groupes reconnus de de Lausanne.
musique de chambre, ainsi que des chœurs.
Le programme du festival est régulièrement enregistré et diffusé par la radio slovène, les Il poursuit dans ce cadre l’exploration du répertoire pour petit ensemble vocal du XXe et du
enregistrements de concerts sont également diffusés par des stations de radios étrangères : XXIe siècle. Il chante notamment des œuvres de Béla Bartók, Luciano Berio, Xavier Dayer,
BB3 et Radio Netherlands notamment. Claude Debussy, Péter Eötvös, Stefano Gervasoni, Leoš Janácek, György Kurtág, György
Ligeti, Frank Martin, Olivier Messiaen et Steve Reich.
Pour ses activités, Slowind a reçu le prix Župančič en 1999, le prix Prešeren Fund en 2003
et prix Betetto en 2013.
Contrechamps 22 Dossier biographies — Saison 2017-2018 23Collaborations Collaborations ENSEMBLE VOCAL SÉQUENCE Suite SWR EXPERIMENTALSTUDIO FREIBURG Suite Depuis ses débuts, l’Ensemble vocal Séquence a assuré la création de plusieurs œuvres. Pour la jeune génération, on retiendra en particulier Mark Andre, Chaya Czernowin, José Parmi elles, Hommage à François Villon de Xavier Dayer, Hör…lass uns lauschen de Giovanni María Sánchez-Verdú, Brice Pauset et Georg Friedrich Haas, qui ont créé avec un immense Bonato (primée par le Prix international de composition musicale Reine Marie José en succès, en coproduction avec l’Experimentalstudio, des œuvres d’avenir. 2004), Astrali nidi de Paolo Longo, Ou le mystère précipité hurlé de Nicolas Bolens et plus Parmi les interprètes liés à l’Experimentalstudio par une collaboration de longue date, on récemment Sonatine pour chœur de Jean-Sélim Abdelmoula, Moments musicaux d’après compte d’éminentes personnalités musicales comme Mauricio Pollini, Claudio Abbado, Scriabine de Sergio Menozzi, ou encore le Dictionnaire à l’usage des oisifs de Marc Garcia Peter Eötvös, Daniel Barenboim, Gidon Kremer, Carolin et Jörg Widmann, Irvine Arditti et Vitoria. Roberto Fabbriciani. L’Experimentalstudio a reçu pour son travail exemplaire plusieurs prix Bien implanté dans le paysage musical genevois et romand, l’Ensemble vocal Séquence est internationaux, dont, le prix annuel de la critique de disques allemande pour la production des régulièrement salué pour la qualité de ses prestations, l’originalité de sa programmation et la œuvres de Luigi Nono. Après Hans Peter Haller et André Richard, c’est à Detlef Heusinger singularité de sa démarche. qu’a été confiée en 2006 la direction artistique de l’Experimentalstudio. En 2015, l’Ensemble vocal Séquence a donné 3 concerts en Chine, à l’invitation du New Music Week de Shanghai. L’an dernier, l’Ensemble s’est produit dans 3 programmes à Genève, dont Sinfonia de Luciano Berio au Victoria Hall, dans le cadre des Concerts du Dimanche. L’Ensemble vocal Séquence bénéficie du soutien de la Ville de Genève. SWR EXPERIMENTALSTUDIO FREIBURG L’Experimentalstudio des SWR est conçu comme une interface entre l’idée compositionnelle et sa réalisation technique. Tous les ans, plusieurs compositeurs et musiciens reçoivent une bourse de travail et sont invités à entrer en dialogue avec les collaborateurs du Studio, c’est-à-dire les informaticiens, sound designers, ingénieurs du son, régisseurs du son, et à réaliser leurs œuvres avec l’équipement spécial de l’Experimentalstudio. En conséquence, l’Experimentalstudio participe également aux exécutions de ces œuvres dans le monde entier. Après 40 ans de présence dans le monde musical international, il a établi sa réputation d’ensemble incontournable pour les œuvres exigeantes du répertoire avec électronique en temps réel, et donne des concerts dans presque tous les grands festivals (Berliner Festwochen, Wiener Festwochen, Festival de Salzbourg, Festival d’Automne à Paris, Biennale de Venise, etc.) ainsi que dans de nombreux théâtres, opéras et salles de concerts renommés (Teatro alla Scala Milano, Carnegie Hall New York, Théâtre de la Monnaie, Teatro Real Madrid). Parmi les productions prestigieuses de l’histoire de l’Experimentalstudio, on citera les travaux de compositeurs tels que Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, Cristóbal Halffter, Vinko Globokar et Luigi Nono, ce dernier ayant élaboré presque la totalité de son œuvre de maturité en étroite collaboration avec les équipes du Studio. Après sa création en 1984, Prometeo, Tragédie de l’écoute a été réalisée plus de cinquante fois avec le plus grand soin par l’Experimentalstudio, ce qui lui confère un statut de jalon novateur dans l’histoire de la musique du XXe siècle. Contrechamps 24 Dossier biographies — Saison 2017-2018 25
Michael Wendeberg
directeur musical
Ensemble Contrechamps
Direction artistique et musicale
BRICE PAUSET
directeur artistique
Brice Pauset étudie le piano, le violon, le clavecin puis la composition à Paris et à Sienne
(Italie). Boursier 1994 de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet pour la Vocation, puis
stagiaire à l’Ircam de 1994 à 1996, il s’est depuis consacré à sa carrière de compositeur,
à l’enseignement, ainsi qu’à l’interprétation au clavecin et au piano de ses propres œuvres,
parfois en relation avec le répertoire ancien.
Il collabore fréquemment avec les plus importantes institutions musicales dans le monde
entier. Ses œuvres sont régulièrement jouées par des solistes tels que Teodoro Anzellotti,
© Alain Kissling Irvine Arditti, David Grimal, Nicolas Hodges, Salome Kammer ou Andreas Staier, ainsi que par
le Arditti String Quartett, l’Ensemble Lucilin, l’Ensemble Recherche, le Hilliard Ensemble, le
Klangforum Wien, le Freiburger Barockorchester et la plupart des orchestres radiophoniques
allemands, autrichiens et français.
Durant la saison 2004-2005, il est compositeur en résidence au Mannheimer Oper et
Brice Pauset compose, en collaboration avec la compositrice Isabel Mundry et la chorégraphe Reinhild
directeur artistique
Hoffmann, l’opéra Das Mädchen aus der Fremde.
Parmi ses dernières œuvres importantes figurent Exercices du Silence pour voix solo, piano et
électronique (Festival d’Automne à Paris - Ircam), Dornröschen II pour quatuor à cordes solo,
deux chœurs et grand orchestre (WDR, Cologne) et Kontra-Konzert pour orchestre classique
et pianoforte solo (Kölner Philharmonie, pour le Freiburger Barockorchester et Andreas
Staier). Il est compositeur en résidence à l’Opéra de Dijon de 2010 à 2015, où son opéra
Strafen sera donné en première en 2018.
Parmi ses prochaines œuvres figurent Kataster pour ensemble et orchestre, des pièces pour
quatuor avec électronique, quatuor et orchestre, ainsi qu’une nouvelle production d’opéra
de chambre ; ces œuvres seront données par l’Ensemble intercontemporain, le Berliner
Philharmoniker, l’Opéra royal de Copenhagen et l’Ensemble Lucilin (Luxembourg).
Brice Pauset est le claveciniste du collectif Les Dissonances initié par David Grimal à Paris.
Passionné de facture instrumentale, il constitue peu à peu une collection d’instruments parmi
lesquels figurent des copies réalisées par les plus grands facteurs de notre temps (Christopher
Clarke, Anthony Sidey), des instruments originaux (dont un pianoforte de Johann Fritz de
1810) ainsi que des copies sortant de son propre atelier.
En 2008, Brice Pauset a été nommé professeur de composition à la Musikhochschule de
Fribourg-en-Brisgau, où il réside depuis 2002. Son enseignement tisse des liens féconds
entre musique, philosophie, politique, économie, arts, littérature et architecture. Il donne par
ailleurs de nombreuses masterclasses, notamment à Royaumont (France), à l’Ircam (France)
ou à Graz (Autriche).
En octobre 2012, il a été nommé directeur artistique de l’Ensemble Contrechamps à Genève.
Sa musique est en dialogue permanent avec l’histoire passée et présente. Ses aspects
esthétiques, politiques et utopiques feront l’objet d’une publication avec le musicologue
Laurent Feneyrou, sous la forme d’entretiens et de textes analytiques.
© Alain Kissling
Contrechamps 26 Dossier biographies — Saison 2017-2018 27Ensemble Contrechamps Ensemble Contrechamps
Direction artistique et musicale Musiciens
MICHAEL WENDEBERG SIMON AESCHIMANN
directeur musical guitare
Né en Allemagne en 1974, Michael Wendeberg étudie le piano avec Markus Stange, Bernd Simon Aeschimann obtient un premier prix de virtuosité ainsi que le Prix du Cercle
Glemser et Benedetto Lupo, et la direction auprès de Toshiyuki Kamioka à Saarbrücken. International des Amis de la Musique en 2000 dans la classe de Maria Livia São Marcos. Il
En tant que pianiste, Michael Wendeberg remporte de nombreux concours nationaux et travaille en parallèle la guitare électrique et les techniques du son.
internationaux et se produit régulièrement en soliste. Il a été invité par des festivals renommés En tant que guitariste classique et électrique, il se produit avec différents orchestres et
et par les plus grands orchestres allemands. En musique de chambre, il a collaboré avec, entre ensembles contemporains (Ensembles Musikfabrik, Intercontemporain, Orchestre de la
autres, Patricia Kopatchinskaja, Carolin Widmann et Nicolas Hodges. De 2000 à 2005, il Suisse Romande, OCG, Ensemble Vortex, Nouvel Ensemble Contemporain, etc.) en Suisse
fait partie de l’Ensemble intercontemporain, au sein duquel il travaille intensément avec Pierre et à l’étranger. Très intéressé par la musique contemporaine, il est membre de l’Ensemble
Boulez et György Kurtág. Contrechamps depuis 2005 et collabore régulièrement avec différents compositeurs. Il
participe à plusieurs créations et des pièces lui sont dédiées.
Pendant ses études avec Toshiyuki Kamioka, Michael Wendeberg est également son assistant
Simon Aeschimann est également compositeur pour le théâtre (collaborations entre autre
à l’Opéra de Wuppertal. De 2005 à 2014, il travaille aux opéras de Mannheim et de Berlin,
avec Fabrice Melquiot, Paul Desveaux, Joan Mompart, Marthe Keller, Dominique Catton
où il assiste des chefs tels que Daniel Barenboïm, Pierre Boulez ou Sir Simon Rattle, ainsi qu’à
et Christiane Suter, Éric Jeanmonod et Jean-Louis Hourdin) et le cinéma (Janice Siegrist,
Lucerne, où il est premier Kapellmeister de 2011 à 2014.
Oscar & Olga Baillif, Jérome Porte et Séverin Bolle).
Membre fondateur du groupe de rock Brico Jardin, avec lequel il enregistre sept albums,
Michael Wendeberg dirige la Staatskapelle Berlin, le Klangforum Wien, les Neue Vokalsolisten
Simon Aeschimann crée plusieurs spectacles rock et des films d’animation. Le disque-livre
Stuttgart, le Kammerensemble Neue Musik Berlin, l’Ensemble Ascolta Stuttgart, le chœur de
Petit Robert et le mystère du frigidaire est sorti chez Naïve en septembre 2011 (Prix Coup de
chambre Apollini et Musis du Staatsoper Berlin, l’Orchestre philharmonique de Ljubljana, le
cœur de l’Académie Charles-Cros).
Sinfonieorchester Wuppertal, ou encore le Collegium Novum de Zurich, et est invité par des
festivals tels que la Biennale de Munich, le Bregenz Festival, le Música Hoy de Madrid, le Wien Il collabore régulièrement à des performances, laboratoires et improvisations.
Modern, l’Éclat Festival de Stuttgart, le Klangspuren Schwaz, les Biennales de Venise, ainsi Il a enseigné la guitare classique au Conservatoire de musique de Genève entre 2000 et
que le Festival de Lucerne. 2015 et continue ses activités pédagogiques sous forme de stages.
Dans les productions d’opéra et de théâtre musical, il recherche une étroite collaboration entre
musique et mise en scène. C’est dans cet esprit qu’il travaille lors de la saison 2016-2017
comme premier Kapellmeister à l’opéra de Halle. En outre, cette saison a vu ses débuts avec
TOMOKO AKASAKA
alto
l’Ensemble Modern et, en décembre, des représentations de Die Zauberflöte au Staatsoper de
Berlin, où il a dirigé aussi une nouvelle production de la Gespenstersonate de Reimann.
Tomoko Akasaka commence le violon à l’âge de cinq ans. À quinze ans, elle intègre le
Conservatoire de musique de Toho (Japon). Après avoir obtenu son diplôme, elle poursuit ses
En tant que chef, Michael Wendeberg dirige aussi bien le répertoire classique, de Bach à
études à l’Académie Franz-Liszt, en Hongrie. À son retour au Japon, elle passe du violon à
Schoenberg, que la musique contemporaine, pour laquelle il est très investi. Il s’intéresse tout
l’alto et entre au Conservatoire de Toho. Elle obtient son diplôme à l’âge de 21 ans. Elle étudie
particulièrement aux éléments de continuité qui relient des époques a priori si différentes et qui
avec Nobuko Imai à la Haute école de musique de Genève et obtient son diplôme de soliste
en permettent une écoute et une interprétation nouvelles.
avec distinction.
Michael Wendeberg est directeur musical de l’Ensemble Contrechamps depuis 2011.
Au cours de ses études avec Nobuko Imai, elle a été professeure assistante à l’Académie de
musique de Genève et professeure invitée à l’Académie de musique de Neuchâtel.
Tomoko Akasaka remporte le 1er prix au douzième Concours de musique classique du Japon et
le 3e prix à la cinquante-troisième Munich International Music Competition en 2004.
Elle se produit comme soliste et chambriste au Japon et en Europe, notamment avec
l’Orchestre de la Bayerischer Rundfunk, le Münchner Kammerorchester, le Kioi Sinfonietta, le
Philharmonic Orchestra Timisoara, l’Orchestre philharmonique du Venezuela et l’Orchestre de
Chambre du Japon, sous la direction de chefs tels que Seiji Ozawa, Budiger Bohn, Gunther
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