Séminaire de lancement - Ecophytopic

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Séminaire de lancement - Ecophytopic
Séminaire de lancement
Desseptprojetslauréatsdel'appelàprojetsderechercheetinnovation:

 Miseaupointdesolutionsalternativesauxproduitsphytopharmaceu-
tiquesdanslesjardins,espacesvégétalisésetinfrastructures(JEVI)-Ac-
 compagnementdupassageau«zéropesticide»surcertainsespaces
                            desJEVI

             Mardi 5 septembre après-midi
                 Amphithéâtre de l’Inra
           147 rue de l’Université 75007 Paris
Séminaire de lancement - Ecophytopic
Séminaire de lancement - Ecophytopic
Axe 1 : Ide ntific a tion des atte ntes , de la c o mpré h ens io n des levie rs, des ato uts , des
c on train tes et des freins , afin de favo ris er l’acc e ptabilité so cié tale , fo n ctio n n elle e t
é co n omiqu e des s olu tio ns a ltern a tives au x pro duits ph yto ph arm ace u tiques :

  ACCERO - Acceptabilité du zéro pesticides dans les espaces publics, Marianne LEFEBVRE,
GRANEM (Groupe de Recherche Angevin en Economie et Management), Université d’Angers.
Projet exploratoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
  ALTHERCOL - Les pratiques alternatives aux herbicides dans les jardins collectifs en ville,
Francesca DI PIETRO, UMR 7324 CITERES CNRS, Université François Rabelais de Tours.
Projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Axe 2 : É tu de de l’e ffic acité e t pro pos itio ns d’actio ns in n ovantes po ur ac co m pag n er
l’utilis atio n pa rcimo nie us e de pro duits ph yto ph armac e u tiqu es dan s les z o nes à c on -
traintes , da ns le c adre de l’a p plic a tio n des prin cipes de la lu tte inté g ré e :

  AUTOPPHENO - Etude de technologies AUTOmatisées de monitoring des adultes Lépidoptères
ravageurs sur la Processionnaire du Pin, Maurane BURADINO, INRA PACA Avignon.
Projet exploratoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
  GUSTINSECTES - La mouche du vinaigre goûte les molécules de l’environnement avec ses
ailes : analyse des détections chimio-sensorielles par les ailes chez les insectes ravageurs, Alain ROBI-
CHON, ISA Agrobiotech Sophia Antipolis INRA/CNRS/UNS.
Projet exploratoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

  DESHERBAL - Développement et étude de l’efficacité de substances allélopathiques pour
améliorer le désherbage des espèces récalcitrantes, Claire RICHARD, Université Blaise Pascal,
Institut de Chimie de Clermont-Ferrand, UMR CNRS 6296.
Projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
  PALMOBIOTRAP - Développement d'un piège attractif de biocontrôle pour surveiller et contrôler
le papillon palmivore, Paysandisia archon, Nakié PARÉ, Capnodis.
Projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

Axe 3 : D é ve lo pp e me n t et an a lyse de l’effic acité en viro n ne me n tale , é c on omiqu e e t s o -
ciale de m étho des e t s tra tégies a lte rn atives in no van tes e t opé ratio n n elles , au s ervic e
d'u n e c o n ce p tion e t d'u n e g estio n inté gré es de s espac es :

  ALTCIM - Vers le zéro phyto dans les cimetières, Agnès LANGLOIS, AREXHOR Seine-Manche.
Projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Séminaire de lancement - Ecophytopic
Acceptabilité du « Zéro-Pesticides » dans les espaces publics – Étude socio-éco-
nomique

        12 mois

Marianne Lefebvre – GRANEM
marianne.lefebvre@univ-angers.fr
Université d’Angers : Groupe de recherche an-
gevin en économie et management (GRA-
NEM) et IUT

       Le GRANEM, composé de chercheurs                        Plante & Cité est un organisme natio-
        en économie et en gestion, est spécia-                   nal d’études et d’expérimentations spé-
        lisée dans l’analyse du comportement                     cialisé dans les espaces verts et le pay-
        des acteurs économiques et l’évalua-                     sage. Ce centre technique assure le
        tion des politiques publiques dans diffé-                transfert des connaissances scienti-
        rents domaines, dont l’environnement.                    fiques vers les professionnels des es-
         Chercheurs participant au projet :                     paces verts, des entreprises et des col-
             Marianne Lefebvre, Masha Pautrel                    lectivités territoriales.
                                                                  Participants au projet : Pauline
                                                                      Laïlle (chargée de mission), Rafiou
                                                                      Alfaboukari (stagiaire M2)

Alors qu’un certain nombre de référentiels tech-         et des résidents urbains, vis-à-vis des change-
niques existent aujourd’hui sur les alternatives         ments induits par la gestion des espaces verts
aux pesticides pour la gestion des espaces               sans pesticides. Sont prises en compte les con-
verts, le projet propose une autre échelle d’in-         séquences en termes d’esthétique et de qualité
vestigation : celle des préférences vis-à-vis des        d’usage pour les habitants, de conditions de tra-
conséquences du « zéro pesticides », à la fois           vail pour les agents d’entretien et d’évolution du
sur les coûts induits par ce changement de pra-          budget de fonctionnement.
tiques et les bénéfices liés à ces nouveaux
types d'espaces verts en ville – le changement           Pour cela, nous appliquons une méthode d’en-
ne se faisant que rarement à objectif (niveau            quête appelée « modélisation des choix », qui
d’entretien) constant.                                   permet d'évaluer les préférences d'individus
                                                         pour certaines caractéristiques d'un bien ou
L’acceptabilité du passage au « zéro pesti-              d'un service. Les enquêtés sont confrontés à
cides » fait l’objet de nombreuses idées re-             une succession de choix et doivent choisir leur
çues : « les gestionnaires ne sont pas prêts à           option préférée entre deux options. Par rapport
accepter une telle modification du paysage »,            à d’autres techniques d’enquête, cette métho-
« les habitants sont insensibles au risque de dé-        dologie permet une meilleure compréhension
térioration des conditions de travail pour les           des arbitrages entre différentes caractéristiques
agents d’entretien », « les élus veulent à tout          du bien ou service étudié.
prix que cela coûte moins cher », etc.

L'objectif de ce projet est d'étudier, via une en-
quête en ligne, les préférences des gestion-
naires d’espaces verts publics, des élus

                                                     3
Figure : Exemple de choix où l'on peut voir les six caracté-
ristiques prises en compte dans l'enquête

 La méthode de modélisation des choix est lar-                     L’étude des préférences des trois publics ciblés
gement utilisée dans la valorisation environne-                    apportera une meilleure compréhension des re-
mentale, mais elle n’a pour l’instant que très                     présentations des conséquences du passage
peu été utilisée pour la valorisation des espaces                  au « zéro pesticides » portées par chacun de
verts urbains et jamais en France. Elle a été uti-                 ces groupes d’acteurs. De plus, la confrontation
lisée en France pour étudier les préférences                       des résultats obtenus sur chacun de ces trois
des agriculteurs pour des contrats agri-environ-                   panels permettra de confirmer ou d’infirmer cer-
nementaux encourageant la réduction des pes-                       taines idées reçues sur l’acceptabilité de telle
ticides (Kuhfuss et al. 2016), mais pas dans le                    ou telle conséquence, et ainsi peut contribuer à
cadre de l’entretien des espaces verts urbains.                    lever certains freins au changement. Ces résul-
Le projet ACCERO est, à notre connaissance,                        tats permettront aussi de proposer des pistes
le premier exemple d’application de cette mé-                      d’évolution pour les argumentaires et mes-
thode à la question de la réduction des produits                   sages pour la communication autour du « zéro
phytosanitaires dans les espaces verts urbains.                    pesticides » auprès des trois publics ciblés.

    -     Publications et colloques scientifiques :

Un article publié dans une revue à comité de lecture en économie de l’environnement

Présentation à des colloques scientifiques nationaux ou européens en économie de l’environnement

    -     Articles de valorisation/vulgarisation :

Présentation de vulgarisation lors d’événements comme par exemple lors les assises de la biodiversité
(à confirmer) ou autre opportunité offerte par le Plan Ecophyto.

    -     Présentation à des instances professionnelles ou de décision :

Diffusion d’un document de synthèse via le site de Plante & Cité et le site EcophytoPro.fr

                                                               4
Les pratiques alternative s aux herbicides dans les jardins collectifs en ville

        36 mois

Francesca Di Pietro
dipietro@univ-tours.fr
UMR CITERES, Université F. Rabelais (Tours)

       France Nature Environnement CVL                             Loire. Composée de 17 associations lo-
        (Centre-Val de Loire) : il s’agit de la Fé-                 cales affiliées, elle est reconnue
        dération Régionale des Associations                         comme l’interlocutrice des collectivités
        de Protection de la Nature et de l’Envi-                    et administrations en région Centre-Val
        ronnement en région Centre-Val de                           de Loire.

                                                           À travers neuf tâches impliquant des enquêtes
                                                           auprès des jardiniers et des associations ges-
À partir du postulat que les jardins collectifs sont
                                                           tionnaires des jardins collectifs, et une cam-
une opportunité pour favoriser l’appropriation
                                                           pagne de relevés botaniques, ALTHERCOL
des stratégies de biocontrôle, ce projet se pro-
                                                           aboutira à des préconisations ciblées sur des
pose de mesurer la contribution de facteurs ur-
bains, individuels et horticoles au choix des pra-         profils urbains, sociodémographiques et cultu-
tiques agricoles par les jardiniers des jardins            raux, à accompagner de façon préférentielle
collectifs. Nous faisons l’hypothèse que l’adop-           dans la transition vers des stratégies de gestion
tion de pratiques horticoles de protection des             des adventices alternatives aux herbicides.
cultures, chimiques ou alternatives, par les jar-          Ce projet de recherche réunit une équipe de
diniers associatifs, dépend de trois facteurs : (1)        chercheurs ayant une expérience dans l’ana-
l’environnement urbain du jardin collectif ; (2) le        lyse des pratiques agricoles et horticoles en mi-
profil sociodémographique des jardiniers ; (3)             lieu rural et urbain, y compris sur les jardins col-
l’efficacité des stratégies, alternatives ou chi-          lectifs (UMR CITERES, équipe IPAPE), d’une
miques, adoptées par les jardiniers. Ceci nous             part, et la structure animatrice du plan Ecophyto
conduit à mesurer la relation entre les pratiques          dans les JEVI pour la région Centre-Val de
de protection des cultures et des facteurs expli-
                                                           Loire (France Nature Environnement), d’autre
catifs situés à ces trois échelles : l’échelle ur-         part.
baine (le paysage urbain dans lequel s’inscrit le
jardin collectif), l’échelle du jardinier individuel
et l’échelle de la parcelle (lot particulier).
Un ciblage particulier sera opéré sur les pra-
tiques de gestion des adventices des cultures              ALTHERCOL a l’ambition de mesurer la relation
et sur les plantes envahissantes (exotiques et             entre les pratiques de gestion des adventices et
indigènes), les herbicides constituant le princi-          des facteurs explicatifs situés à trois échelles :
pal type de pesticide utilisé dans le jardinage            l’échelle urbaine (le paysage urbain dans lequel
amateur, et leur alternative étant une priorité            s’inscrit le jardin collectif), l’échelle du jardinier
des actions du plan Ecophyto II. L’efficacité de           individuel et l’échelle de la parcelle (lot particu-
la gestion des plantes envahissantes sera esti-            lier). L’analyse de ces informations consentira
mée à partir de la végétation spontanée pré-               notamment de cerner le profil sociodémogra-
sente sur la parcelle.                                     phique et urbain de différentes catégories de
                                                           jardiniers, discriminées en fonction de pratiques

                                                       5
de gestion des adventices, dont l’efficacité sera       associatives et types de cultures les plus con-
estimée à partir de la végétation spontanée pré-        sommatrices d’herbicides), afin d’accompagner
sente sur la parcelle. Ce projet aboutira à des         la transition vers l’adoption de pratiques alter-
préconisations ciblées (s’adressant plus spéci-         natives aux herbicides dans les jardins collectifs
fiquement aux quartiers, populations, structures        et plus généralement dans le jardinage urbain.

    -   Publications et colloques scientifiques :

Six articles scientifiques dans des revues internationales (anglophones et francophones), plusieurs pré-
sentations à des colloques scientifiques

    -   Articles de valorisation/vulgarisation :

Deux articles de synthèse dans des revues de vulgarisation

    -   Présentation à des instances professionnelles ou de décision :

Deux présentations (en début et fin de projet) en collaboration avec France Nature Environnement,
partenaire de ce projet

                                                    6
Tests de technologie s AUTOmatisées de monitoring des adultes Lépidoptère s
ravageurs afin d’optimise r les périodes d’utilisation des stratégies de lutte e n
alternative aux produits phytopharmaceutiques. Étude conduite sur la Proce s-
sionnaire du Pin.

        12 mois

Maurane Buradino
maurane.buradino@inra.fr
Unité entomologie et forêt méditerranéenne
UEFM INRA

       Unité de recherche de zoologie fo-                        Agrotic-Cap2020/partenaire privé.
        restière (INRA)
       UMR Centre de biologie pour la ges-
        tion des populations

La processionnaire du pin, Thaumetopoea pi-
tyocampa, est un ravageur défoliateur des pins.
Les chenilles urticantes représentent un risque
pour la santé humaine et animale avec des ré-
actions allant de l’urticaire de contact jusqu’au
choc anaphylactique (Moneo et al, 2015).

Pendant plusieurs années, des traitements au
diflubenzuron ou à la deltaméthrine étaient utili-
sés par voie aérienne et épandus sur de
grandes surfaces forestières puis ont été rem-
placés par la bactérie Bacillus thuringiensis
kurstaki (Btk) (Pauly, 2006). L’épandage par hé-         Figure : Nid de processionnaire du pin (crédit photo : JC
licoptère étant fortement réglementé depuis              Martin)
2009 (Directive 2009/128/CE), plusieurs mé-              Depuis le milieu des années 2000, l’INRA, le
thodes développées notamment par l’Unité ex-             département santé des forêts (DSF) et les Fé-
périmentale Entomologie et Forêt Méditerra-              dérations régionales de lutte et défense contre
néenne (UEFM) de l’INRA ont permis de réguler            les organismes nuisibles (FREDON) observent
différents stades de l’insecte (chenilles et             des phénologies erratiques qui apparaissent
adultes). Combinées, elles permettent de con-            imputables au changement climatique. Elles se
trôler les populations. Cependant, de nombreux           traduisent par un allongement de la période à
cas d’échecs à l’utilisation de ces méthodes             risque majeure (processions de chenilles urti-
sont observés. Une précédente étude (Projet              cantes) et par une plus grande difficulté à
Ecophyto Alterpro - Martin et al, 2011-2014) a           mettre en œuvre au bon moment les méthodes
montré qu’ils sont généralement liés à une mau-          de lutte disponibles tout au long du cycle biolo-
vaise synchronisation entre la présence du               gique. Une meilleure connaissance de ces
stade cible de l’insecte et les périodes de pose         changements est donc essentielle pour une
des dispositifs de régulation.                           gestion de ce ravageur durable et respectueuse
                                                         de l’environnement.

                                                         Pour étudier la phénologie de la procession-
                                                         naire du pin, des méthodes de monitoring à

                                                     7
l’aide de pièges phéromonaux ont été dévelop-
pées par l’INRA. Ces méthodes, bien qu’effi-
caces à petite échelle, sont trop consomma-
trices en ressources humaines pour permettre             Ce projet de recherche « innovation » se situe
un suivi à un pas de temps suffisamment fin et           en droite ligne du plan Ecophyto, par son orien-
être déployées à grande échelle. De nouvelles            tation visant à favoriser le biocontrôle en alter-
méthodes basées sur des pièges automatisés               native aux méthodes conventionnelles de lutte
émergent.                                                contre les Lépidoptères ravageurs. L’améliora-
                                                         tion des performances du piégeage par une
L’objectif est de comparer les avantages et li-          meilleure connaissance de la phénologie des
mites de trois pièges automatisés différents,            espèces cibles aura un impact fort en termes
certains actuellement au stade de prototype,             d’efficacité, de respect de l’environnement et du
afin d’identifier leur pertinence pour le monito-        coût de mise en place des stratégies de lutte.
ring de la processionnaire du pin. Ce projet per-        La mise au point de tels dispositifs de monito-
mettra à terme de développer un réseau d’utili-          ring contribuera à l’essor du biocontrôle et à ré-
sateurs via les collectivités avec un double but :       duire l’usage des pesticides. L’étude conduite
(1) optimiser la lutte contre la processionnaire         sur une espèce cible deviendra générique pour
et (2) obtenir des données de phénologie à               plusieurs familles de Lépidoptères en zones
grande échelle. Ces données issues de                    d’espaces verts et agricoles.
sciences participatives permettront de dévelop-
per un modèle de prédiction de la phénologie             L’objectif principal de ce projet d’un an est de
de ce ravageur et de préconisation des dates             choisir le meilleur outil mobilisable pour faire du
de lutte. Cette étude aura pour valeur                   monitoring et d’avoir des pistes solides pour
d’exemple pour le suivi d’autres Lépidoptères            l’améliorer.
ravageurs des zones JEVI ou agricoles.

    -   Publications et colloques scientifiques
    -   Articles de valorisation/vulgarisation : un article de vulgarisation dans la revue Phytoma en fonc-
        tion des résultats.
    -   Présentation à des instances professionnelles ou de décision : Rapport scientifique final.
    -   Autres valorisations :
             o Jeux de données des captures journalières de processionnaire du pin soit des informa-
                 tions précises de phénologie.
             o Taux de faux-positifs et de faux-négatifs pour chaque piège, niveau de saturation per-
                 mettant d’améliorer les pièges.
             o Liste de points d’amélioration potentielle du système Captrap®, ce piège étant actuel-
                 lement encore en développement. Les interactions avec la société CAP2020 qui le dé-
                 veloppe permettront de proposer des améliorations pour adapter ce piège aux caracté-
                 ristiques de la processionnaire du pin.

                                                     8
La mouche du vinaigre « goûte » les molécules de l’environnement avec se s
ailes : analyse des dé tections chimio -sensorielles par les ailes chez les insecte s
ravageurs e t pollinisateurs

        12 mois

Alain Robichon
Directeur de recherche CNRS :
alain.robichon@inra.fr,
ISA Agrobiotech Sophia Antipolis
INRA/CNRS/UNS Genome Plasticité
Environnement

La structure architecturale des ailes d’insectes
                                                                 L’hypothèse est que les insectes pollinisateurs
est faite d’une matrice rigide et très résistante :
                                                                 « goûtent » pendant leur vol stationnaire au-
la chitine. Les ailes des insectes vibrent entre
                                                                 dessus des fleurs sans se poser à l’aide des ré-
50 et 200 hertz (coups par seconde), sont ex-
                                                                 cepteurs gustatifs des ailes. En effet les vibra-
posés aux UV du soleil et subissent un stress
                                                                 tions des ailes mettent en suspension les molé-
mécanique et thermique considérable. Depuis
                                                                 cules en créant un vortex ce qui est en mesure
des décennies nous savons que les ailes des
                                                                 de favoriser le contact des composants floraux
drosophiles portent des sensilles chimio-senso-
                                                                 aux récepteurs de l’aile. En ce qui concerne les
rielles. Ces sensilles sont des petits amas de
                                                                 autres insectes tels les phytophages/ravageurs:
neurones et de cellules de soutien en forme
                                                                 diptères (300 espèces de mouches dont 50 cé-
d’oignon. Nous avons également démontré ré-
                                                                 cidomyies spécialisées sur poirier, pommier, lu-
cemment que les neurones chimio-sensoriels
                                                                 zerne, lentille, vigne, cresson, melon, chou, cé-
de l’aile de drosophile sont des récepteurs gus-
                                                                 réales…), hémiptères (300 dont cicadelle, aleu-
tatifs fonctionnels qui reconnaissent le sucré et
                                                                 rode, puceron et punaise…), lépidoptères (dont
l’amer, ceci de manière contre intuitive alors
                                                                 20 noctuelles ravageurs de culture) et les para-
que nous nous attendions à des récepteurs ol-
                                                                 sitoïdes (les insectes tueurs et prédateurs des
factifs. Ces récepteurs gustatifs existent égale-
                                                                 phytophages), rien n’est connu au regard de la
ment dans l’aile des abeilles.

        Figure : Aile de drosophile avec neurones chimio sensoriels fluorescent par manipulation génétique et
        microscopie haute résolution des poils sensoriels.

                                                           9
sensorialité des ailes. Nous proposons d’élargir
nos études aux espèces qui intéressent la bio-
diversité et l’écologie aux vue de nos connais-
sances acquises sur le modèle générique de la                    Le but du projet Gustinsectes est de mieux
drosophile. Cet aspect de la chimio-détection                    comprendre la sensorialité chimique de l’aile qui
par les ailes des composés que diffuse l’envi-                   guide la dispersion et colonisation des insectes
ronnement végétal est un domaine vierge en                       ravageurs afin d’élaborer des alternatives aux
entomologie. Ce champ nouveau de recherche                       produits phytopharmaceutiques. Le but pourrait
nous semble essentiel du fait qu’il offre un pa-                 apporter des éléments nouveaux sur l’effondre-
radigme inédit sur le rôle des ailes pour guider                 ment des colonies des insectes pollinisateurs.
l’exploration, la dispersion et la colonisation de               Des molécules naturelles non toxiques pour-
nouvelles niches écologiques. La pertinence de                   raient se substituer aux neurotoxiques dange-
notre approche s’adresse autant aux insectes                     reux et en voie de retrait du marché. Nous pro-
ravageurs qu’aux insectes pollinisateurs.                        posons donc d’analyser l’expression des gènes
                                                                 gustatifs dans les ailes de chaque grande fa-
                                                                 mille dont le génome est connu et annoté, par
                                                                 les technologies de séquençage haut débit.
                                                                 Nous procéderont à des analyses comporte-
                                                                 mentales simples afin d’identifier des compo-
                                                                 sants répulsifs et/ou attractifs

                Suite à ces deux publications scientifiques1, plusieurs publications dans des journaux
                 scientifiques sont en cours sur le sujet.
                Une publication « large publique » en envisagé sur cette thématique.

1

       Nano-architecture of gustatory chemosensory bristles and trachea in Drosophila wings. Jean Christophe Valmalette,
        Hussein Raad, Nan Qiu, Satoshi Ohara, Maria Capovilla and Alain Robichon. Scientific Reports 2015, 5,14198
       Functional gustatory role of chemoreceptors in Drosophila wings. Hussein Raad, Jean François Ferveur, Neil Ledger,
        Maria Capovilla and Alain Robichon. Cell Reports 2016 15(6) 1442-54

                                                          10
Développement e t é tude de l’efficacité de substances allélopathiques pour amé-
liorer le dé sherbage des e spèce s récalcitrantes

        36 mois

Claire Richard
Claire.richard@uca.fr
Institut de Chimie de Clermont-Ferrand, Equipe
Photochimie / UMR CNRS-UCA-SIGMA n°
6296

       Laboratoire de Physique et Physio-
        logie Intégratives de l’Arbre Fruitier
        et Forestier (UMR 547 PIAF-
        UCA/INRA), Equipe MEA

Depuis janvier 2017, les collectivités locales,
l’État et ses établissements publics ne peuvent
plus utiliser de pesticides de synthèse pour l’en-
tretien des espaces verts, des voiries et autres
lieux ouverts au public. Les gestionnaires vont
donc devoir s’adapter à cette directive, tout en
continuant à entretenir leurs espaces végétali-
sés et leurs infrastructures de manière satisfai-
sante pour leurs administrés.
Depuis 2009, la commune d’Aubière (Puy de
Dôme) s’est investie dans une démarche réso-
                                                          Figure : Végétation en bord de trottoirs
lument écologique et a décidé de ne plus utiliser
de produits phytosanitaires pour l’entretien des          Aspects importants du problème : 1/ les so-
espaces publics. Ainsi, le désherbage se fait             lutions alternatives de désherbage doivent
thermiquement et mécaniquement avec une                   prendre en compte la composante sociétale et
balayeuse et des réciprocators ou manuelle-               être acceptées par le public ainsi que par les
ment. Les désherbages mécanique et ther-                  personnels des services environnement des
mique (eau chaude) permettent d’éliminer une              collectivités qui sont sensibilisés à la probléma-
partie importante de la végétation indésirable.           tique pesticide ; 2/ elles ne doivent pas générer
Ils viennent à bout de certaines espèces végé-            des surcoûts importants pour les acteurs et doi-
tales mais se heurtent à la résistance de plu-            vent donc concerner des molécules peu chères
sieurs autres. Ces méthodes présentent aussi              et facilement disponibles.
des limitations : le travail mécanique prend du
                                                          Nous proposons de mettre en place un proto-
temps or les communes n’ont souvent pas la
                                                          cole couplant traitement thermique et molé-
possibilité financière d’augmenter leurs moyens
                                                          cules naturelles à faible risque. Nous ciblons
humains ; l’eau chaude élimine la partie supé-
                                                          des molécules à faible risque, souvent déjà pré-
rieure des plantes mais pas la racine d’où une
                                                          sentes dans nos environnements, par exemple
repousse rapide de la plante indésirable; les
                                                          les terpènes et leurs dérivés. Ces composés
massifs plantés et les allées piétonnes ensa-
                                                          constituants des huiles essentielles sont les
blées sont les plus difficiles à désherber.
                                                          principes actifs de plantes allélopathiques qui

                                                     11
ont la capacité d’agir négativement sur d’autres
organismes vivants (plantes ou microorga-
nismes) via la production de métabolites secon-
daires. Les huiles essentielles présentant une           Le projet vise à trouver de nouvelles molécules
forte concentration en 1,8-cinéol, camphre, bor-         herbicides, à faible risque, pour le traitement
néol et terpinéol par exemple sont des herbi-            des espaces publics. Nous chercherons aussi à
cides de contact non sélectifs dont l’utilisation        déterminer dans quelles conditions et sur
est prometteuse.                                         quelles plantes indésirables sont utilisables les
                                                         molécules à faible risque commercialisées dans
                                                         les pays étrangers. Enfin, des solutions de dés-
                                                         herbage associant plusieurs molécules seront
                                                         également testées. Ces associations viendront
                                                         renforcer l’efficacité des molécules prises indi-
                                                         viduellement. L’objectif du projet est de propo-
                                                         ser des solutions opérationnelles faciles à
                                                         mettre en place pour aider dans le désherbage
                                                         les communes, principaux acteurs du plan Eco-
                                                         phyto 2 concernés par l’interdiction de l’utilisa-
                                                         tion des produits phytosanitaires.

       Etat des lieux des produits naturels émergents à propriétés herbicides.

       Liste de molécules utilisables pour éliminer les plantes indésirables (listes de plantes fournies
        par la mairie), avec conditions opératoires.
    -   Publications et colloques scientifiques :

Les avancées scientifiques seront publiées dans des journaux internationaux et présentées dans des
conférences par les chercheurs.
    -   Articles de valorisation/vulgarisation :

Des articles de vulgarisation pourront être rédigés.

    -   Présentation à des instances professionnelles ou de décision :

Des opérations de communication à destination des autres communes de l’Agglomération Clermont-
Communauté, voire plus large, seront menées par la mairie et les chercheurs.
    -   Autres valorisations :

Des présentations grand public à destination des jardiniers amateurs et des particuliers seront égale-
ment faites à titre d’information et afin qu’ils profitent des retours d’expériences.

                                                    12
Développement d'un piège attractif pour le biocontrôle du papillon palmivore,
Paysandisia archon .

        32 mois

Brigitte Frérot
brigitte.frerot@inra.fr
INRA UMR 1392 iEES

       Philippe Guerret                                        Hervé Piétra
        Philippe.Guerret@m2i-lifesci-                            pietra@me.com
        ences.com,                                               SNP www.sauvonsnospalmiers.fr
        M2i , www.m2i-lifesciences.com

       Paysandisia archon, un défi sani-
        taire pour les palmiers en jardins et
        espaces verts

Paysandisia archon (Burmeister) est un papil-
lon spécialiste des palmiers originaire d’Amé-
rique du Sud introduit accidentellement dans le
sud de l’Europe à la fin des années 90 lors d'im-
portation de palmiers. Alors qu’il n’est pas con-
sidéré comme ravageur dans son aire d’origine,
il provoque des dégâts considérables sur les
palmiers d’ornement en Europe. Les énormes
larves du papillon (8 à 10 cm) se nourrissent                        Figure : Exuvie de la chrysalide
des tiges des palmes et des stipes et provoque
                                                         Paysandisia archon constitue donc un réel en-
la mort des palmiers infestés.
                                                         jeu sanitaire pour les palmiers, d’autant plus
                                                         que ceux-ci subissent également les assauts du
Paysandisia archon est en progression en Eu-
                                                         charançon rouge du palmier, Rhynchophorus
rope méditerranéenne et France au nord de la
                                                         ferrugineus (Olivier), ravageur invasif en prove-
Loire avec des signalements à Paris et en Bre-
                                                         nance d’Asie, qui a mis à mal les palmiers em-
tagne. Il est classé comme « danger sanitaire
                                                         blématiques du Sud de la France.
de 2ᵉ catégorie » selon l’arrêté du 15 décembre
2014 La déclaration est obligatoire comme la
                                                                Une solution de biocontrôle, de type
lutte pour les producteurs et revendeurs de pal-
                                                                 piégeage avec des attractifs (phéro-
miers. Le papillon doit être surveillé et ses po-
                                                                 mone et kairomone) est un apport
pulations maîtrisées.
                                                                 indéniable pour surveiller et contrô-
                                                                 ler le ravageur
Hors des frontières européennes, le papillon est
un ravageur potentiel du palmier dattier. Bien
                                                         Aucun outil, aujourd’hui, ne permet de surveiller
que non encore signalé dans le Maghreb et le
                                                         l’extension du ravageur ou de diagnostiquer sa
Moyen Orient, il pourrait constituer une menace
                                                         présence, qui n'est constatée que quand les
pour cette ressource alimentaire majeure dans
                                                         symptômes sont visibles et donc la survie du
cette zone du monde.
                                                         palmier déjà menacée.

                                                    13
Les solutions de contrôle des populations se                  cherches doivent être poursuivies afin de con-
classent dans les catégories : contrôle méca-                 vertir cette capacité d’attraction en méthode de
nique, lutte biologique par entomopathogènes                  lutte.
et lutte chimique conventionnelle.
                                                              Le consortium regroupe l’INRA, M2I et Sauvons
Une solution de type piégeage basée sur des                   nos palmiers, présente un projet de recherche
phéromones et des kairomones, qui n'existe                    dont l’objectif est de mieux comprendre l’écolo-
pas encore pour ce ravageur, serait donc un                   gie chimique de cet insecte spécialiste pour dé-
grand progrès pour la détection, le suivi de l’in-            velopper de nouveaux outils de biocontrôle.
festation et la lutte. Ces attractifs utilisés en pié-
geage de masse pourraient contribuer à réduire
les populations.

        Des découvertes scientifiques sur                    L’objectif du projet est de contribuer à la sauve-
         l'écologie chimique du papillon à                    garde d’un patrimoine végétal et esthétique,
         poursuivre                                           mais aussi de maintenir les composantes éco-
                                                              nomiques liées à cette plante.
Des recherches sur l’écologie chimique des in-                Le résultat principal attendu est la mise au point
sectes ravageurs conduites à l’INRA de Ver-                   d’un outil de détection de l’insecte basé sur
sailles ont mis en évidence l’intérêt que peut                l’usage d’un attractif phéromone ou kairomone
avoir l’écologie chimique pour développer des                 et d’un piège adapté. L’usage des attractifs
outils de lutte (piégeage de masse, confusion                 pourra être étendu à la lutte en développant des
sexuelle) ou de diagnostic (monitoring). Les ac-              techniques de piégeage de masse.
quis sur l’écologie chimique de P. archon mon-
trent que les femelles fécondées ne procèdent                        Mettre au point un attractif de synthèse
pas par essais erreurs pour pondre mais sont                          basé sur la phéromone émise par le
nettement attirées par la plante hôte (Frérot et                      mâle,
Hamidi, 2016). Les études du comportement re-                        Identifier et tester l’attractivité de com-
producteur démontrent qu’il existe un dialogue                        posés organiques volatils du palmier
chimique entre la femelle et le mâle et que le                        (Kairomone),
mâle produit une phéromone dont le rôle exact                        Mise au point d’un système de capture
reste à préciser (Frérot et al., 2013). L’en-                         adapté à la taille et au comportement
semble de ces résultats permettent d'envisager                        de l’insecte et identifier la combinaison
la mise au point d’un attractif basé sur des phé-                     piège-attractif la plus efficace,
romones et des kairomones. L’attractivité de
                                                                     Évaluer les solutions développées avec
phéromones mâles a été vérifiée, mais les re-
                                                                      les acteurs et les diffuser.

        Brevet
        De la propriété intellectuelle
        Des publications et de l’information : Journée d’information, MOOC, etc.

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Vers le zé ro phyto dans les cime tiè res

        36 mois

Agnès LANGLOIS                                             Paul BECART
Directrice administrative, scientifique et tech-           Chargé d’animation FLORYSAGE et chargé
nique d’ASTREDHOR Seine- Manche, Res-                      d’expérimentation paysage au sein
ponsable du projet                                         d’ASTREDHOR Seine-Manche
agnes.langlois@astredhor.fr                                Chargé de la coordination, de l’expérimenta-
                                                           tion et de la rédaction du projet.
                                                           paul.becart@astredhor.fr

       Les fédérations régionale de défense                      En ex-Basse-Normandie, par Lau-
        contre les organismes nuisibles (FRE-                      rence Morin,
        DON) de Normandie, sont partenaires                       laurence.morin.fredecbn@wanadoo.fr
        du projet. Le représentant responsable                    Membres du Comité de pilotage :
        du projet est David Philippart,                            Plante&Cité, CAUE 14, CAUE 50,
        d.philippart.fredecbn@wanadoo.fr                           CAUE 27, Association Aqui’Brie, Ate-
       La participation au projet est assurée                     lier Plan&Terre, CU Caen la mer, Fé-
        en ex-Haute-Normandie, par Elodie                          dération Normande pour la sauve-
        Hospital,                                                  garde des cimetières et du patrimoine
        elodie.hospital@fredon-hn.com                              funéraire.

Depuis les années 2000, un important recueil               « sacré », les cimetières font l’objet d’une atten-
législatif et réglementaire a progressivement ré-          tion toute particulière de la part des municipali-
duit et encadré l’utilisation des produits phyto-          tés et d’un regard critique exacerbé de tous les
sanitaires. Aujourd’hui, face aux enjeux de                administrés. Dans cet univers totalement miné-
santé publique et d’environnement, la volonté              ral, la moindre herbe dans les allées et entre les
politique a durci la réglementation. Depuis le             tombes, est vite considérée par le public
1er janvier 2017, l’utilisation des produits phyto-        comme intolérable, voire même portant atteinte
sanitaires (herbicides notamment) est interdite            au respect des défunts. Il en résulte une utilisa-
dans les lieux publics et les espaces privés fré-          tion d’herbicides des plus fréquentes et consé-
quentés par un public reconnu « vulnérable »               quentes pour garder ces espaces « propres ».
(abords des établissements scolaires, maison
de repos, hôpitaux etc). Seuls espaces encore              Les objectifs de cette étude sont :
non concernés par cette restriction : les terrains         1. De définir les enjeux actuels auxquels doi-
de sports et les cimetières, mais pour encore              vent faire face les gestionnaires de cimetières
combien de temps ?                                         normands,
                                                           2. D’explorer les opportunités de (ré)aménage-
Même si l’utilisation des produits phytosani-              ment pour des ambiances plus végétales dans
taires est devenue incontournable dans la ges-             un cadre réglementaire et budgétaire contraint
tion des espaces publics, le cimetière cristallise         pour les communes,
encore aujourd’hui toutes les contraintes tech-            3. De mettre en place et tester des solutions de
niques et toutes les réticences au changement.             végétalisation innovantes, pour d’une part limi-
La conception des cimetières vers le milieu du             ter au maximum les interventions de désher-
XXème siècle, une ère du tout chimique, a rendu            bage et libérer les agents techniques de cette
les collectivités dépendantes des herbicides               tâche rébarbative et nocive, et d’autre part, de
pour leur entretien. Très rarement engazon-                faire accepter le végétal (flore introduite et
nées, la majeure partie des surfaces des cime-             spontanée) au sein de ces espaces minéraux.
tières sont gravillonnées ou stabilisées, deux
surfaces favorisants les « mauvaises herbes ».
De plus, par leur caractère emblématique et

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Les pistes d’expérimentations devront tenir
                                                        compte et s’adapter au caractère « contraint »
                                                        de l’espace (climat et microclimats normands,
En continuité de l’étude nationale de                   pauvreté des sols, phytotoxicité résiduelle,
Plante&Cité « Réhabilitation écologique et pay-         ombre portée, exiguïté, pente, dispositions
sagère des cimetières », le projet ALT’CIM vise         aléatoires des monuments funéraires -tous
ainsi à proposer en région, par anticipation du         types et formes confondus-, concordance avec
durcissement réglementaire à venir et prioritai-        protections patrimoniales et/ou naturelles, pra-
rement dans les communes rurales, des axes              tiques et représentations sociales, flore d’intérêt
d’innovations forts pour conduire les cimetières        inventoriée, cadrage réglementaire et budgé-
vers le zéro phyto en proposant et en expéri-           taire contraint, usages-attentes et typologie des
mentant des solutions d’aménagement et de               espaces : inter-tombes, inter-rangs, allées prin-
végétalisation nouvelles. Si la réglementation          cipales carrossables et secondaires, pieds de
évolue vers une restriction de l’utilisation des        mur, espace cinéraire etc).
produits phytosanitaires dans les JEVI, l’expé-
rience montre que c’est dans les cimetières que
la mutation est la plus difficile à mener.

    -   Publication :
            o Guide « Comment (ré)aménager et entretenir les cimetières en Normandie ? », 2020-
                 2021.
    -   Journées techniques et colloques scientifiques :
             o Colloque « Que vont devenir les cimetières en Normandie, et ailleurs ? », 30-31/08 et
                 1er/09 2017, CCIC Cerisy-la-Salle (Intervention FLORYSAGE), par Fédération Nor-
                 mande pour la sauvegarde des cimetières et du patrimoine funéraire
             o Colloque FLORYSAGE 2017 « Paysage et entretien des cimetières », 29/11/17, Salle
                 de conférence du conseil Départemental de l’Eure
             o Journée Technique partenariale CAUE14/FLORYSAGE « Quand le zéro-phyto nourrit
                 le projet de paysage », mai 2018
    -   Ateliers techniques :
             o Atelier avec élus et agents techniques « Matériel alternatif, enherbement : comment se
                 passer des produits phytosanitaires dans les cimetières ? » (Intervention FLO-
                 RYSAGE), par ARE Normandie en mars 2018, pour la CU de Caen la mer
    -   Articles de valorisation/vulgarisation :
             o Fiche Technique FLORYSAGE « Végétalisation des cimetières », 2020 (à destination
                 des adhérents).
             o Article sur le projet ALT’CIM, dans publication de l’ARE Normandie spécialisée sur les
                 cimetières, volume 2 « Vivre sans phytosanitaires : comprendre et faciliter le change-
                 ment », 2018-2019.
    -   Autres valorisations :
             o Stand FLORYSAGE pour la sensibilisation des habitants, demi-journée de sensibilisa-
                 tion à Arnières-sur-Iton (27) avec la Cellule de protection des Eaux du BAC de l’Iton,
                 15/10/17

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