Séminaire de lancement - Ecophytopic
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Séminaire de lancement Desseptprojetslauréatsdel'appelàprojetsderechercheetinnovation: Miseaupointdesolutionsalternativesauxproduitsphytopharmaceu- tiquesdanslesjardins,espacesvégétalisésetinfrastructures(JEVI)-Ac- compagnementdupassageau«zéropesticide»surcertainsespaces desJEVI Mardi 5 septembre après-midi Amphithéâtre de l’Inra 147 rue de l’Université 75007 Paris
Axe 1 : Ide ntific a tion des atte ntes , de la c o mpré h ens io n des levie rs, des ato uts , des c on train tes et des freins , afin de favo ris er l’acc e ptabilité so cié tale , fo n ctio n n elle e t é co n omiqu e des s olu tio ns a ltern a tives au x pro duits ph yto ph arm ace u tiques : ACCERO - Acceptabilité du zéro pesticides dans les espaces publics, Marianne LEFEBVRE, GRANEM (Groupe de Recherche Angevin en Economie et Management), Université d’Angers. Projet exploratoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 ALTHERCOL - Les pratiques alternatives aux herbicides dans les jardins collectifs en ville, Francesca DI PIETRO, UMR 7324 CITERES CNRS, Université François Rabelais de Tours. Projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Axe 2 : É tu de de l’e ffic acité e t pro pos itio ns d’actio ns in n ovantes po ur ac co m pag n er l’utilis atio n pa rcimo nie us e de pro duits ph yto ph armac e u tiqu es dan s les z o nes à c on - traintes , da ns le c adre de l’a p plic a tio n des prin cipes de la lu tte inté g ré e : AUTOPPHENO - Etude de technologies AUTOmatisées de monitoring des adultes Lépidoptères ravageurs sur la Processionnaire du Pin, Maurane BURADINO, INRA PACA Avignon. Projet exploratoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 GUSTINSECTES - La mouche du vinaigre goûte les molécules de l’environnement avec ses ailes : analyse des détections chimio-sensorielles par les ailes chez les insectes ravageurs, Alain ROBI- CHON, ISA Agrobiotech Sophia Antipolis INRA/CNRS/UNS. Projet exploratoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 DESHERBAL - Développement et étude de l’efficacité de substances allélopathiques pour améliorer le désherbage des espèces récalcitrantes, Claire RICHARD, Université Blaise Pascal, Institut de Chimie de Clermont-Ferrand, UMR CNRS 6296. Projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 PALMOBIOTRAP - Développement d'un piège attractif de biocontrôle pour surveiller et contrôler le papillon palmivore, Paysandisia archon, Nakié PARÉ, Capnodis. Projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Axe 3 : D é ve lo pp e me n t et an a lyse de l’effic acité en viro n ne me n tale , é c on omiqu e e t s o - ciale de m étho des e t s tra tégies a lte rn atives in no van tes e t opé ratio n n elles , au s ervic e d'u n e c o n ce p tion e t d'u n e g estio n inté gré es de s espac es : ALTCIM - Vers le zéro phyto dans les cimetières, Agnès LANGLOIS, AREXHOR Seine-Manche. Projet de recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Acceptabilité du « Zéro-Pesticides » dans les espaces publics – Étude socio-éco- nomique 12 mois Marianne Lefebvre – GRANEM marianne.lefebvre@univ-angers.fr Université d’Angers : Groupe de recherche an- gevin en économie et management (GRA- NEM) et IUT Le GRANEM, composé de chercheurs Plante & Cité est un organisme natio- en économie et en gestion, est spécia- nal d’études et d’expérimentations spé- lisée dans l’analyse du comportement cialisé dans les espaces verts et le pay- des acteurs économiques et l’évalua- sage. Ce centre technique assure le tion des politiques publiques dans diffé- transfert des connaissances scienti- rents domaines, dont l’environnement. fiques vers les professionnels des es- Chercheurs participant au projet : paces verts, des entreprises et des col- Marianne Lefebvre, Masha Pautrel lectivités territoriales. Participants au projet : Pauline Laïlle (chargée de mission), Rafiou Alfaboukari (stagiaire M2) Alors qu’un certain nombre de référentiels tech- et des résidents urbains, vis-à-vis des change- niques existent aujourd’hui sur les alternatives ments induits par la gestion des espaces verts aux pesticides pour la gestion des espaces sans pesticides. Sont prises en compte les con- verts, le projet propose une autre échelle d’in- séquences en termes d’esthétique et de qualité vestigation : celle des préférences vis-à-vis des d’usage pour les habitants, de conditions de tra- conséquences du « zéro pesticides », à la fois vail pour les agents d’entretien et d’évolution du sur les coûts induits par ce changement de pra- budget de fonctionnement. tiques et les bénéfices liés à ces nouveaux types d'espaces verts en ville – le changement Pour cela, nous appliquons une méthode d’en- ne se faisant que rarement à objectif (niveau quête appelée « modélisation des choix », qui d’entretien) constant. permet d'évaluer les préférences d'individus pour certaines caractéristiques d'un bien ou L’acceptabilité du passage au « zéro pesti- d'un service. Les enquêtés sont confrontés à cides » fait l’objet de nombreuses idées re- une succession de choix et doivent choisir leur çues : « les gestionnaires ne sont pas prêts à option préférée entre deux options. Par rapport accepter une telle modification du paysage », à d’autres techniques d’enquête, cette métho- « les habitants sont insensibles au risque de dé- dologie permet une meilleure compréhension térioration des conditions de travail pour les des arbitrages entre différentes caractéristiques agents d’entretien », « les élus veulent à tout du bien ou service étudié. prix que cela coûte moins cher », etc. L'objectif de ce projet est d'étudier, via une en- quête en ligne, les préférences des gestion- naires d’espaces verts publics, des élus 3
Figure : Exemple de choix où l'on peut voir les six caracté- ristiques prises en compte dans l'enquête La méthode de modélisation des choix est lar- L’étude des préférences des trois publics ciblés gement utilisée dans la valorisation environne- apportera une meilleure compréhension des re- mentale, mais elle n’a pour l’instant que très présentations des conséquences du passage peu été utilisée pour la valorisation des espaces au « zéro pesticides » portées par chacun de verts urbains et jamais en France. Elle a été uti- ces groupes d’acteurs. De plus, la confrontation lisée en France pour étudier les préférences des résultats obtenus sur chacun de ces trois des agriculteurs pour des contrats agri-environ- panels permettra de confirmer ou d’infirmer cer- nementaux encourageant la réduction des pes- taines idées reçues sur l’acceptabilité de telle ticides (Kuhfuss et al. 2016), mais pas dans le ou telle conséquence, et ainsi peut contribuer à cadre de l’entretien des espaces verts urbains. lever certains freins au changement. Ces résul- Le projet ACCERO est, à notre connaissance, tats permettront aussi de proposer des pistes le premier exemple d’application de cette mé- d’évolution pour les argumentaires et mes- thode à la question de la réduction des produits sages pour la communication autour du « zéro phytosanitaires dans les espaces verts urbains. pesticides » auprès des trois publics ciblés. - Publications et colloques scientifiques : Un article publié dans une revue à comité de lecture en économie de l’environnement Présentation à des colloques scientifiques nationaux ou européens en économie de l’environnement - Articles de valorisation/vulgarisation : Présentation de vulgarisation lors d’événements comme par exemple lors les assises de la biodiversité (à confirmer) ou autre opportunité offerte par le Plan Ecophyto. - Présentation à des instances professionnelles ou de décision : Diffusion d’un document de synthèse via le site de Plante & Cité et le site EcophytoPro.fr 4
Les pratiques alternative s aux herbicides dans les jardins collectifs en ville 36 mois Francesca Di Pietro dipietro@univ-tours.fr UMR CITERES, Université F. Rabelais (Tours) France Nature Environnement CVL Loire. Composée de 17 associations lo- (Centre-Val de Loire) : il s’agit de la Fé- cales affiliées, elle est reconnue dération Régionale des Associations comme l’interlocutrice des collectivités de Protection de la Nature et de l’Envi- et administrations en région Centre-Val ronnement en région Centre-Val de de Loire. À travers neuf tâches impliquant des enquêtes auprès des jardiniers et des associations ges- À partir du postulat que les jardins collectifs sont tionnaires des jardins collectifs, et une cam- une opportunité pour favoriser l’appropriation pagne de relevés botaniques, ALTHERCOL des stratégies de biocontrôle, ce projet se pro- aboutira à des préconisations ciblées sur des pose de mesurer la contribution de facteurs ur- bains, individuels et horticoles au choix des pra- profils urbains, sociodémographiques et cultu- tiques agricoles par les jardiniers des jardins raux, à accompagner de façon préférentielle collectifs. Nous faisons l’hypothèse que l’adop- dans la transition vers des stratégies de gestion tion de pratiques horticoles de protection des des adventices alternatives aux herbicides. cultures, chimiques ou alternatives, par les jar- Ce projet de recherche réunit une équipe de diniers associatifs, dépend de trois facteurs : (1) chercheurs ayant une expérience dans l’ana- l’environnement urbain du jardin collectif ; (2) le lyse des pratiques agricoles et horticoles en mi- profil sociodémographique des jardiniers ; (3) lieu rural et urbain, y compris sur les jardins col- l’efficacité des stratégies, alternatives ou chi- lectifs (UMR CITERES, équipe IPAPE), d’une miques, adoptées par les jardiniers. Ceci nous part, et la structure animatrice du plan Ecophyto conduit à mesurer la relation entre les pratiques dans les JEVI pour la région Centre-Val de de protection des cultures et des facteurs expli- Loire (France Nature Environnement), d’autre catifs situés à ces trois échelles : l’échelle ur- part. baine (le paysage urbain dans lequel s’inscrit le jardin collectif), l’échelle du jardinier individuel et l’échelle de la parcelle (lot particulier). Un ciblage particulier sera opéré sur les pra- tiques de gestion des adventices des cultures ALTHERCOL a l’ambition de mesurer la relation et sur les plantes envahissantes (exotiques et entre les pratiques de gestion des adventices et indigènes), les herbicides constituant le princi- des facteurs explicatifs situés à trois échelles : pal type de pesticide utilisé dans le jardinage l’échelle urbaine (le paysage urbain dans lequel amateur, et leur alternative étant une priorité s’inscrit le jardin collectif), l’échelle du jardinier des actions du plan Ecophyto II. L’efficacité de individuel et l’échelle de la parcelle (lot particu- la gestion des plantes envahissantes sera esti- lier). L’analyse de ces informations consentira mée à partir de la végétation spontanée pré- notamment de cerner le profil sociodémogra- sente sur la parcelle. phique et urbain de différentes catégories de jardiniers, discriminées en fonction de pratiques 5
de gestion des adventices, dont l’efficacité sera associatives et types de cultures les plus con- estimée à partir de la végétation spontanée pré- sommatrices d’herbicides), afin d’accompagner sente sur la parcelle. Ce projet aboutira à des la transition vers l’adoption de pratiques alter- préconisations ciblées (s’adressant plus spéci- natives aux herbicides dans les jardins collectifs fiquement aux quartiers, populations, structures et plus généralement dans le jardinage urbain. - Publications et colloques scientifiques : Six articles scientifiques dans des revues internationales (anglophones et francophones), plusieurs pré- sentations à des colloques scientifiques - Articles de valorisation/vulgarisation : Deux articles de synthèse dans des revues de vulgarisation - Présentation à des instances professionnelles ou de décision : Deux présentations (en début et fin de projet) en collaboration avec France Nature Environnement, partenaire de ce projet 6
Tests de technologie s AUTOmatisées de monitoring des adultes Lépidoptère s ravageurs afin d’optimise r les périodes d’utilisation des stratégies de lutte e n alternative aux produits phytopharmaceutiques. Étude conduite sur la Proce s- sionnaire du Pin. 12 mois Maurane Buradino maurane.buradino@inra.fr Unité entomologie et forêt méditerranéenne UEFM INRA Unité de recherche de zoologie fo- Agrotic-Cap2020/partenaire privé. restière (INRA) UMR Centre de biologie pour la ges- tion des populations La processionnaire du pin, Thaumetopoea pi- tyocampa, est un ravageur défoliateur des pins. Les chenilles urticantes représentent un risque pour la santé humaine et animale avec des ré- actions allant de l’urticaire de contact jusqu’au choc anaphylactique (Moneo et al, 2015). Pendant plusieurs années, des traitements au diflubenzuron ou à la deltaméthrine étaient utili- sés par voie aérienne et épandus sur de grandes surfaces forestières puis ont été rem- placés par la bactérie Bacillus thuringiensis kurstaki (Btk) (Pauly, 2006). L’épandage par hé- Figure : Nid de processionnaire du pin (crédit photo : JC licoptère étant fortement réglementé depuis Martin) 2009 (Directive 2009/128/CE), plusieurs mé- Depuis le milieu des années 2000, l’INRA, le thodes développées notamment par l’Unité ex- département santé des forêts (DSF) et les Fé- périmentale Entomologie et Forêt Méditerra- dérations régionales de lutte et défense contre néenne (UEFM) de l’INRA ont permis de réguler les organismes nuisibles (FREDON) observent différents stades de l’insecte (chenilles et des phénologies erratiques qui apparaissent adultes). Combinées, elles permettent de con- imputables au changement climatique. Elles se trôler les populations. Cependant, de nombreux traduisent par un allongement de la période à cas d’échecs à l’utilisation de ces méthodes risque majeure (processions de chenilles urti- sont observés. Une précédente étude (Projet cantes) et par une plus grande difficulté à Ecophyto Alterpro - Martin et al, 2011-2014) a mettre en œuvre au bon moment les méthodes montré qu’ils sont généralement liés à une mau- de lutte disponibles tout au long du cycle biolo- vaise synchronisation entre la présence du gique. Une meilleure connaissance de ces stade cible de l’insecte et les périodes de pose changements est donc essentielle pour une des dispositifs de régulation. gestion de ce ravageur durable et respectueuse de l’environnement. Pour étudier la phénologie de la procession- naire du pin, des méthodes de monitoring à 7
l’aide de pièges phéromonaux ont été dévelop- pées par l’INRA. Ces méthodes, bien qu’effi- caces à petite échelle, sont trop consomma- trices en ressources humaines pour permettre Ce projet de recherche « innovation » se situe un suivi à un pas de temps suffisamment fin et en droite ligne du plan Ecophyto, par son orien- être déployées à grande échelle. De nouvelles tation visant à favoriser le biocontrôle en alter- méthodes basées sur des pièges automatisés native aux méthodes conventionnelles de lutte émergent. contre les Lépidoptères ravageurs. L’améliora- tion des performances du piégeage par une L’objectif est de comparer les avantages et li- meilleure connaissance de la phénologie des mites de trois pièges automatisés différents, espèces cibles aura un impact fort en termes certains actuellement au stade de prototype, d’efficacité, de respect de l’environnement et du afin d’identifier leur pertinence pour le monito- coût de mise en place des stratégies de lutte. ring de la processionnaire du pin. Ce projet per- La mise au point de tels dispositifs de monito- mettra à terme de développer un réseau d’utili- ring contribuera à l’essor du biocontrôle et à ré- sateurs via les collectivités avec un double but : duire l’usage des pesticides. L’étude conduite (1) optimiser la lutte contre la processionnaire sur une espèce cible deviendra générique pour et (2) obtenir des données de phénologie à plusieurs familles de Lépidoptères en zones grande échelle. Ces données issues de d’espaces verts et agricoles. sciences participatives permettront de dévelop- per un modèle de prédiction de la phénologie L’objectif principal de ce projet d’un an est de de ce ravageur et de préconisation des dates choisir le meilleur outil mobilisable pour faire du de lutte. Cette étude aura pour valeur monitoring et d’avoir des pistes solides pour d’exemple pour le suivi d’autres Lépidoptères l’améliorer. ravageurs des zones JEVI ou agricoles. - Publications et colloques scientifiques - Articles de valorisation/vulgarisation : un article de vulgarisation dans la revue Phytoma en fonc- tion des résultats. - Présentation à des instances professionnelles ou de décision : Rapport scientifique final. - Autres valorisations : o Jeux de données des captures journalières de processionnaire du pin soit des informa- tions précises de phénologie. o Taux de faux-positifs et de faux-négatifs pour chaque piège, niveau de saturation per- mettant d’améliorer les pièges. o Liste de points d’amélioration potentielle du système Captrap®, ce piège étant actuel- lement encore en développement. Les interactions avec la société CAP2020 qui le dé- veloppe permettront de proposer des améliorations pour adapter ce piège aux caracté- ristiques de la processionnaire du pin. 8
La mouche du vinaigre « goûte » les molécules de l’environnement avec se s ailes : analyse des dé tections chimio -sensorielles par les ailes chez les insecte s ravageurs e t pollinisateurs 12 mois Alain Robichon Directeur de recherche CNRS : alain.robichon@inra.fr, ISA Agrobiotech Sophia Antipolis INRA/CNRS/UNS Genome Plasticité Environnement La structure architecturale des ailes d’insectes L’hypothèse est que les insectes pollinisateurs est faite d’une matrice rigide et très résistante : « goûtent » pendant leur vol stationnaire au- la chitine. Les ailes des insectes vibrent entre dessus des fleurs sans se poser à l’aide des ré- 50 et 200 hertz (coups par seconde), sont ex- cepteurs gustatifs des ailes. En effet les vibra- posés aux UV du soleil et subissent un stress tions des ailes mettent en suspension les molé- mécanique et thermique considérable. Depuis cules en créant un vortex ce qui est en mesure des décennies nous savons que les ailes des de favoriser le contact des composants floraux drosophiles portent des sensilles chimio-senso- aux récepteurs de l’aile. En ce qui concerne les rielles. Ces sensilles sont des petits amas de autres insectes tels les phytophages/ravageurs: neurones et de cellules de soutien en forme diptères (300 espèces de mouches dont 50 cé- d’oignon. Nous avons également démontré ré- cidomyies spécialisées sur poirier, pommier, lu- cemment que les neurones chimio-sensoriels zerne, lentille, vigne, cresson, melon, chou, cé- de l’aile de drosophile sont des récepteurs gus- réales…), hémiptères (300 dont cicadelle, aleu- tatifs fonctionnels qui reconnaissent le sucré et rode, puceron et punaise…), lépidoptères (dont l’amer, ceci de manière contre intuitive alors 20 noctuelles ravageurs de culture) et les para- que nous nous attendions à des récepteurs ol- sitoïdes (les insectes tueurs et prédateurs des factifs. Ces récepteurs gustatifs existent égale- phytophages), rien n’est connu au regard de la ment dans l’aile des abeilles. Figure : Aile de drosophile avec neurones chimio sensoriels fluorescent par manipulation génétique et microscopie haute résolution des poils sensoriels. 9
sensorialité des ailes. Nous proposons d’élargir nos études aux espèces qui intéressent la bio- diversité et l’écologie aux vue de nos connais- sances acquises sur le modèle générique de la Le but du projet Gustinsectes est de mieux drosophile. Cet aspect de la chimio-détection comprendre la sensorialité chimique de l’aile qui par les ailes des composés que diffuse l’envi- guide la dispersion et colonisation des insectes ronnement végétal est un domaine vierge en ravageurs afin d’élaborer des alternatives aux entomologie. Ce champ nouveau de recherche produits phytopharmaceutiques. Le but pourrait nous semble essentiel du fait qu’il offre un pa- apporter des éléments nouveaux sur l’effondre- radigme inédit sur le rôle des ailes pour guider ment des colonies des insectes pollinisateurs. l’exploration, la dispersion et la colonisation de Des molécules naturelles non toxiques pour- nouvelles niches écologiques. La pertinence de raient se substituer aux neurotoxiques dange- notre approche s’adresse autant aux insectes reux et en voie de retrait du marché. Nous pro- ravageurs qu’aux insectes pollinisateurs. posons donc d’analyser l’expression des gènes gustatifs dans les ailes de chaque grande fa- mille dont le génome est connu et annoté, par les technologies de séquençage haut débit. Nous procéderont à des analyses comporte- mentales simples afin d’identifier des compo- sants répulsifs et/ou attractifs Suite à ces deux publications scientifiques1, plusieurs publications dans des journaux scientifiques sont en cours sur le sujet. Une publication « large publique » en envisagé sur cette thématique. 1 Nano-architecture of gustatory chemosensory bristles and trachea in Drosophila wings. Jean Christophe Valmalette, Hussein Raad, Nan Qiu, Satoshi Ohara, Maria Capovilla and Alain Robichon. Scientific Reports 2015, 5,14198 Functional gustatory role of chemoreceptors in Drosophila wings. Hussein Raad, Jean François Ferveur, Neil Ledger, Maria Capovilla and Alain Robichon. Cell Reports 2016 15(6) 1442-54 10
Développement e t é tude de l’efficacité de substances allélopathiques pour amé- liorer le dé sherbage des e spèce s récalcitrantes 36 mois Claire Richard Claire.richard@uca.fr Institut de Chimie de Clermont-Ferrand, Equipe Photochimie / UMR CNRS-UCA-SIGMA n° 6296 Laboratoire de Physique et Physio- logie Intégratives de l’Arbre Fruitier et Forestier (UMR 547 PIAF- UCA/INRA), Equipe MEA Depuis janvier 2017, les collectivités locales, l’État et ses établissements publics ne peuvent plus utiliser de pesticides de synthèse pour l’en- tretien des espaces verts, des voiries et autres lieux ouverts au public. Les gestionnaires vont donc devoir s’adapter à cette directive, tout en continuant à entretenir leurs espaces végétali- sés et leurs infrastructures de manière satisfai- sante pour leurs administrés. Depuis 2009, la commune d’Aubière (Puy de Dôme) s’est investie dans une démarche réso- Figure : Végétation en bord de trottoirs lument écologique et a décidé de ne plus utiliser de produits phytosanitaires pour l’entretien des Aspects importants du problème : 1/ les so- espaces publics. Ainsi, le désherbage se fait lutions alternatives de désherbage doivent thermiquement et mécaniquement avec une prendre en compte la composante sociétale et balayeuse et des réciprocators ou manuelle- être acceptées par le public ainsi que par les ment. Les désherbages mécanique et ther- personnels des services environnement des mique (eau chaude) permettent d’éliminer une collectivités qui sont sensibilisés à la probléma- partie importante de la végétation indésirable. tique pesticide ; 2/ elles ne doivent pas générer Ils viennent à bout de certaines espèces végé- des surcoûts importants pour les acteurs et doi- tales mais se heurtent à la résistance de plu- vent donc concerner des molécules peu chères sieurs autres. Ces méthodes présentent aussi et facilement disponibles. des limitations : le travail mécanique prend du Nous proposons de mettre en place un proto- temps or les communes n’ont souvent pas la cole couplant traitement thermique et molé- possibilité financière d’augmenter leurs moyens cules naturelles à faible risque. Nous ciblons humains ; l’eau chaude élimine la partie supé- des molécules à faible risque, souvent déjà pré- rieure des plantes mais pas la racine d’où une sentes dans nos environnements, par exemple repousse rapide de la plante indésirable; les les terpènes et leurs dérivés. Ces composés massifs plantés et les allées piétonnes ensa- constituants des huiles essentielles sont les blées sont les plus difficiles à désherber. principes actifs de plantes allélopathiques qui 11
ont la capacité d’agir négativement sur d’autres organismes vivants (plantes ou microorga- nismes) via la production de métabolites secon- daires. Les huiles essentielles présentant une Le projet vise à trouver de nouvelles molécules forte concentration en 1,8-cinéol, camphre, bor- herbicides, à faible risque, pour le traitement néol et terpinéol par exemple sont des herbi- des espaces publics. Nous chercherons aussi à cides de contact non sélectifs dont l’utilisation déterminer dans quelles conditions et sur est prometteuse. quelles plantes indésirables sont utilisables les molécules à faible risque commercialisées dans les pays étrangers. Enfin, des solutions de dés- herbage associant plusieurs molécules seront également testées. Ces associations viendront renforcer l’efficacité des molécules prises indi- viduellement. L’objectif du projet est de propo- ser des solutions opérationnelles faciles à mettre en place pour aider dans le désherbage les communes, principaux acteurs du plan Eco- phyto 2 concernés par l’interdiction de l’utilisa- tion des produits phytosanitaires. Etat des lieux des produits naturels émergents à propriétés herbicides. Liste de molécules utilisables pour éliminer les plantes indésirables (listes de plantes fournies par la mairie), avec conditions opératoires. - Publications et colloques scientifiques : Les avancées scientifiques seront publiées dans des journaux internationaux et présentées dans des conférences par les chercheurs. - Articles de valorisation/vulgarisation : Des articles de vulgarisation pourront être rédigés. - Présentation à des instances professionnelles ou de décision : Des opérations de communication à destination des autres communes de l’Agglomération Clermont- Communauté, voire plus large, seront menées par la mairie et les chercheurs. - Autres valorisations : Des présentations grand public à destination des jardiniers amateurs et des particuliers seront égale- ment faites à titre d’information et afin qu’ils profitent des retours d’expériences. 12
Développement d'un piège attractif pour le biocontrôle du papillon palmivore, Paysandisia archon . 32 mois Brigitte Frérot brigitte.frerot@inra.fr INRA UMR 1392 iEES Philippe Guerret Hervé Piétra Philippe.Guerret@m2i-lifesci- pietra@me.com ences.com, SNP www.sauvonsnospalmiers.fr M2i , www.m2i-lifesciences.com Paysandisia archon, un défi sani- taire pour les palmiers en jardins et espaces verts Paysandisia archon (Burmeister) est un papil- lon spécialiste des palmiers originaire d’Amé- rique du Sud introduit accidentellement dans le sud de l’Europe à la fin des années 90 lors d'im- portation de palmiers. Alors qu’il n’est pas con- sidéré comme ravageur dans son aire d’origine, il provoque des dégâts considérables sur les palmiers d’ornement en Europe. Les énormes larves du papillon (8 à 10 cm) se nourrissent Figure : Exuvie de la chrysalide des tiges des palmes et des stipes et provoque Paysandisia archon constitue donc un réel en- la mort des palmiers infestés. jeu sanitaire pour les palmiers, d’autant plus que ceux-ci subissent également les assauts du Paysandisia archon est en progression en Eu- charançon rouge du palmier, Rhynchophorus rope méditerranéenne et France au nord de la ferrugineus (Olivier), ravageur invasif en prove- Loire avec des signalements à Paris et en Bre- nance d’Asie, qui a mis à mal les palmiers em- tagne. Il est classé comme « danger sanitaire blématiques du Sud de la France. de 2ᵉ catégorie » selon l’arrêté du 15 décembre 2014 La déclaration est obligatoire comme la Une solution de biocontrôle, de type lutte pour les producteurs et revendeurs de pal- piégeage avec des attractifs (phéro- miers. Le papillon doit être surveillé et ses po- mone et kairomone) est un apport pulations maîtrisées. indéniable pour surveiller et contrô- ler le ravageur Hors des frontières européennes, le papillon est un ravageur potentiel du palmier dattier. Bien Aucun outil, aujourd’hui, ne permet de surveiller que non encore signalé dans le Maghreb et le l’extension du ravageur ou de diagnostiquer sa Moyen Orient, il pourrait constituer une menace présence, qui n'est constatée que quand les pour cette ressource alimentaire majeure dans symptômes sont visibles et donc la survie du cette zone du monde. palmier déjà menacée. 13
Les solutions de contrôle des populations se cherches doivent être poursuivies afin de con- classent dans les catégories : contrôle méca- vertir cette capacité d’attraction en méthode de nique, lutte biologique par entomopathogènes lutte. et lutte chimique conventionnelle. Le consortium regroupe l’INRA, M2I et Sauvons Une solution de type piégeage basée sur des nos palmiers, présente un projet de recherche phéromones et des kairomones, qui n'existe dont l’objectif est de mieux comprendre l’écolo- pas encore pour ce ravageur, serait donc un gie chimique de cet insecte spécialiste pour dé- grand progrès pour la détection, le suivi de l’in- velopper de nouveaux outils de biocontrôle. festation et la lutte. Ces attractifs utilisés en pié- geage de masse pourraient contribuer à réduire les populations. Des découvertes scientifiques sur L’objectif du projet est de contribuer à la sauve- l'écologie chimique du papillon à garde d’un patrimoine végétal et esthétique, poursuivre mais aussi de maintenir les composantes éco- nomiques liées à cette plante. Des recherches sur l’écologie chimique des in- Le résultat principal attendu est la mise au point sectes ravageurs conduites à l’INRA de Ver- d’un outil de détection de l’insecte basé sur sailles ont mis en évidence l’intérêt que peut l’usage d’un attractif phéromone ou kairomone avoir l’écologie chimique pour développer des et d’un piège adapté. L’usage des attractifs outils de lutte (piégeage de masse, confusion pourra être étendu à la lutte en développant des sexuelle) ou de diagnostic (monitoring). Les ac- techniques de piégeage de masse. quis sur l’écologie chimique de P. archon mon- trent que les femelles fécondées ne procèdent Mettre au point un attractif de synthèse pas par essais erreurs pour pondre mais sont basé sur la phéromone émise par le nettement attirées par la plante hôte (Frérot et mâle, Hamidi, 2016). Les études du comportement re- Identifier et tester l’attractivité de com- producteur démontrent qu’il existe un dialogue posés organiques volatils du palmier chimique entre la femelle et le mâle et que le (Kairomone), mâle produit une phéromone dont le rôle exact Mise au point d’un système de capture reste à préciser (Frérot et al., 2013). L’en- adapté à la taille et au comportement semble de ces résultats permettent d'envisager de l’insecte et identifier la combinaison la mise au point d’un attractif basé sur des phé- piège-attractif la plus efficace, romones et des kairomones. L’attractivité de Évaluer les solutions développées avec phéromones mâles a été vérifiée, mais les re- les acteurs et les diffuser. Brevet De la propriété intellectuelle Des publications et de l’information : Journée d’information, MOOC, etc. 14
Vers le zé ro phyto dans les cime tiè res 36 mois Agnès LANGLOIS Paul BECART Directrice administrative, scientifique et tech- Chargé d’animation FLORYSAGE et chargé nique d’ASTREDHOR Seine- Manche, Res- d’expérimentation paysage au sein ponsable du projet d’ASTREDHOR Seine-Manche agnes.langlois@astredhor.fr Chargé de la coordination, de l’expérimenta- tion et de la rédaction du projet. paul.becart@astredhor.fr Les fédérations régionale de défense En ex-Basse-Normandie, par Lau- contre les organismes nuisibles (FRE- rence Morin, DON) de Normandie, sont partenaires laurence.morin.fredecbn@wanadoo.fr du projet. Le représentant responsable Membres du Comité de pilotage : du projet est David Philippart, Plante&Cité, CAUE 14, CAUE 50, d.philippart.fredecbn@wanadoo.fr CAUE 27, Association Aqui’Brie, Ate- La participation au projet est assurée lier Plan&Terre, CU Caen la mer, Fé- en ex-Haute-Normandie, par Elodie dération Normande pour la sauve- Hospital, garde des cimetières et du patrimoine elodie.hospital@fredon-hn.com funéraire. Depuis les années 2000, un important recueil « sacré », les cimetières font l’objet d’une atten- législatif et réglementaire a progressivement ré- tion toute particulière de la part des municipali- duit et encadré l’utilisation des produits phyto- tés et d’un regard critique exacerbé de tous les sanitaires. Aujourd’hui, face aux enjeux de administrés. Dans cet univers totalement miné- santé publique et d’environnement, la volonté ral, la moindre herbe dans les allées et entre les politique a durci la réglementation. Depuis le tombes, est vite considérée par le public 1er janvier 2017, l’utilisation des produits phyto- comme intolérable, voire même portant atteinte sanitaires (herbicides notamment) est interdite au respect des défunts. Il en résulte une utilisa- dans les lieux publics et les espaces privés fré- tion d’herbicides des plus fréquentes et consé- quentés par un public reconnu « vulnérable » quentes pour garder ces espaces « propres ». (abords des établissements scolaires, maison de repos, hôpitaux etc). Seuls espaces encore Les objectifs de cette étude sont : non concernés par cette restriction : les terrains 1. De définir les enjeux actuels auxquels doi- de sports et les cimetières, mais pour encore vent faire face les gestionnaires de cimetières combien de temps ? normands, 2. D’explorer les opportunités de (ré)aménage- Même si l’utilisation des produits phytosani- ment pour des ambiances plus végétales dans taires est devenue incontournable dans la ges- un cadre réglementaire et budgétaire contraint tion des espaces publics, le cimetière cristallise pour les communes, encore aujourd’hui toutes les contraintes tech- 3. De mettre en place et tester des solutions de niques et toutes les réticences au changement. végétalisation innovantes, pour d’une part limi- La conception des cimetières vers le milieu du ter au maximum les interventions de désher- XXème siècle, une ère du tout chimique, a rendu bage et libérer les agents techniques de cette les collectivités dépendantes des herbicides tâche rébarbative et nocive, et d’autre part, de pour leur entretien. Très rarement engazon- faire accepter le végétal (flore introduite et nées, la majeure partie des surfaces des cime- spontanée) au sein de ces espaces minéraux. tières sont gravillonnées ou stabilisées, deux surfaces favorisants les « mauvaises herbes ». De plus, par leur caractère emblématique et 15
Les pistes d’expérimentations devront tenir compte et s’adapter au caractère « contraint » de l’espace (climat et microclimats normands, En continuité de l’étude nationale de pauvreté des sols, phytotoxicité résiduelle, Plante&Cité « Réhabilitation écologique et pay- ombre portée, exiguïté, pente, dispositions sagère des cimetières », le projet ALT’CIM vise aléatoires des monuments funéraires -tous ainsi à proposer en région, par anticipation du types et formes confondus-, concordance avec durcissement réglementaire à venir et prioritai- protections patrimoniales et/ou naturelles, pra- rement dans les communes rurales, des axes tiques et représentations sociales, flore d’intérêt d’innovations forts pour conduire les cimetières inventoriée, cadrage réglementaire et budgé- vers le zéro phyto en proposant et en expéri- taire contraint, usages-attentes et typologie des mentant des solutions d’aménagement et de espaces : inter-tombes, inter-rangs, allées prin- végétalisation nouvelles. Si la réglementation cipales carrossables et secondaires, pieds de évolue vers une restriction de l’utilisation des mur, espace cinéraire etc). produits phytosanitaires dans les JEVI, l’expé- rience montre que c’est dans les cimetières que la mutation est la plus difficile à mener. - Publication : o Guide « Comment (ré)aménager et entretenir les cimetières en Normandie ? », 2020- 2021. - Journées techniques et colloques scientifiques : o Colloque « Que vont devenir les cimetières en Normandie, et ailleurs ? », 30-31/08 et 1er/09 2017, CCIC Cerisy-la-Salle (Intervention FLORYSAGE), par Fédération Nor- mande pour la sauvegarde des cimetières et du patrimoine funéraire o Colloque FLORYSAGE 2017 « Paysage et entretien des cimetières », 29/11/17, Salle de conférence du conseil Départemental de l’Eure o Journée Technique partenariale CAUE14/FLORYSAGE « Quand le zéro-phyto nourrit le projet de paysage », mai 2018 - Ateliers techniques : o Atelier avec élus et agents techniques « Matériel alternatif, enherbement : comment se passer des produits phytosanitaires dans les cimetières ? » (Intervention FLO- RYSAGE), par ARE Normandie en mars 2018, pour la CU de Caen la mer - Articles de valorisation/vulgarisation : o Fiche Technique FLORYSAGE « Végétalisation des cimetières », 2020 (à destination des adhérents). o Article sur le projet ALT’CIM, dans publication de l’ARE Normandie spécialisée sur les cimetières, volume 2 « Vivre sans phytosanitaires : comprendre et faciliter le change- ment », 2018-2019. - Autres valorisations : o Stand FLORYSAGE pour la sensibilisation des habitants, demi-journée de sensibilisa- tion à Arnières-sur-Iton (27) avec la Cellule de protection des Eaux du BAC de l’Iton, 15/10/17 16
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