Stratégie 2020 du département Coopération internationale de la Croix-Rouge suisse
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Stratégie 2020 du département Coopération internationale de la Croix-Rouge suisse Croix-Rouge suisse Coopération internationale Rainmattstrasse 10 Case postale 3001 Berne Téléphone 031 387 71 11 iz@redcross.ch www.redcross.ch
Table des matières Introduction2 Contexte 4 Qui nous sommes 10 Notre mission 11 Nos valeurs 11 Nos compétences 11 Ce que nous faisons 12 Champ d’action Santé 12 Champ d’action Catastrophes 12 Les objectifs globaux de la coopération internationale de la CRS 14 Nos principes d’action 15 Nos objectifs stratégiques et priorités thématiques 19 Champ d’action Catastrophes 20 Champ d’action Santé 23 Croix-Rouge suisse Coopération internationale Sensibilisation et plaidoyer 27 Rainmattstrasse 10 Orientation géographique des programmes à moyen et à long terme 28 Case postale Partenariats et alliances 30 3001 Berne Téléphone 031 387 71 11 Qualité et innovation 34 iz@redcross.ch Ressources36 www.redcross.ch Berne, août 2013 Mise en œuvre de la Stratégie 38 Photos: Ishwor Regmi (première page, Nepal); Caspar Martig (5); Hilde Eberhard, Uznach (9), Documents de référence 39 Heleci Ramirez (16); Frank Lankeshofer (19); Federico Orozco (25); Caspar Martig (29); Abréviations 40 Roland Blattner (33); Stefan Maurer (37) Photos dernière page: Carmen Humboldt (Libanon); Abdulai Adams (Liberia); Florian Kopp (Haiti) | 1
Introduction Les sept Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Crois- Stratégie 2020 de la FICR sant-Rouge définissent le cadre de l’ensemble de son action: humanité, impartialité, neutralité, indépendance, volontariat, unité et universalité Stratégie 2020 de la CRS La présente Stratégie 2020 du département Coopération internationale de la Croix- Rouge suisse définit les priorités et l’orientation stratégique des activités de la Croix- Stratégie 2020 du département Coopération internationale de la CRS Rouge suisse (CRS) à l’étranger. Elle fixe ainsi un cadre pour les concepts et documents Cadre politique: Concepts thématiques Cadre stratégique: Planification stratégique stratégiques subordonnés ainsi que pour la planification, la mise en œuvre et le contrôle des programmes et projets du département Coopération internationale (CI). Politique de santé Concepts Gestion des catastrophes Stratégies continentales Reconstruction La Stratégie de la CI s’adresse d’une part aux collaborateurs CRS travaillant au Siège et déployés sur le terrain dans le cadre de programmes. Elle forge une conception commune des missions, principes et objectifs s’inscrivant dans les activités à l’étranger. D’autre part, Concepts thèmes transversaux: Linking relief/rehabilitation/development, elle sert de document de référence dans le dialogue avec les organisations partenaires et Partenariat; Gestion du savoir permet d’informer les milieux intéressés. Stratégies nationales Concepts thématiques: Service de transfusion sanguine; Ophtalmologie; La stratégie pour les activités à l’étranger s’oriente sur la Stratégie 2020 de la Croix-Rouge Soins de santé dans les situations d’urgence suisse, qui elle-même a été établie en lien avec la stratégie de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Cadre politique des stratégies et concepts de la CI Dans sa Stratégie 2020, qui a pour slogan «Sauver des vies, changer les mentalités», la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge définit les trois objectifs stratégiques suivants: 1. Sauver des vies, protéger les moyens d’existence et renforcer le relèvement après les catastrophes et les crises 2. Promouvoir des modes de vie sains et sûrs 3. Promouvoir l’intégration sociale et une culture de non-violence et de paix 2 | Introduc tion Introduc tion | 3
Contexte Certains développements enregistrés ces dernières décennies à l’échelle mondiale sont porteurs de beaucoup d’espoirs: de 1990 à 2008, le nombre de personnes en situation de pauvreté extrême est passé de 2 à 1,4 milliard. Le revenu par habitant s’est élevé, l’espérance de vie a augmenté, et en ce qui concerne la plupart des objectifs du Millénaire pour le développement, les choses vont globalement dans le bon sens. Par ailleurs, la diffusion des nouveaux moyens de communication jusque dans les régions les plus reculées favorise l’échange d’informations, tandis que l’accroissement de la mobilité facilite l’émergence de nouveaux types de réseaux. Dans le même temps toutefois, le fossé entre riches et pauvres s’est encore creusé. Malgré une forte croissance, les inégalités de revenus se sont nettement aggravées dans les pays émergents et en transition, qui abritent près de 60% des personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour. Les deux tiers de la population latino-américaine et asiatique de même que 50% des Africains habiteront bientôt en zone urbaine, la plupart dans des bidonvilles, sans garantie du respect de leurs droits, dans un contexte de travail informel et d’accès insuffisant aux prestations de santé. La rapidité des bouleversements sociaux va souvent de pair avec une hausse de la violence domestique, de la criminalité et des conflits. Les premières victimes sont les femmes, qui généralement portent sur leurs épaules toute la responsabilité du foyer, s’occupent seules des enfants et doivent faire vivre la famille. En Afrique subsaharienne, la pauvreté a certes reculé, mais une personne sur deux conti- nue de vivre avec à peine un dollar par jour. Les matières premières sont pratiquement les seuls produits d’exportation, sachant que les recettes ne profitent qu’à une minorité de la population. La production agricole s’aligne sur la demande du marché mondial, au détriment des plus pauvres. Au Sahel et dans la Corne de l’Afrique, le spectre de la famine a menacé plus de 20 millions de personnes au cours de ces dernières années. Des événements climatiques extrêmes, imprévisibles et rendus de plus en plus violents Népal: desserte en eau dans des villages reculés par le changement climatique, mettent en danger des populations nombreuses. Conjugués à la déforestation induite par l’agro-industrie et à l’exploitation incontrôlée des matières premières, ils contribuent à la dégradation de l’environnement et à une course aux ressources vitales (comme l’eau et la nourriture) génératrice de conflits. Divers facteurs font que les catastrophes ont des conséquences particulièrement graves pour les populations pauvres des pays émergents et en développement. Bien souvent, les plus 4 | Contex te Contex te | 5
démunis vivent dans des abris précaires situés dans des zones exposées, par exemple sur sont le paludisme, le VIH/sida et la tuberculose, d’autres maladies transmissibles moins les rives d’un fleuve ou dans une région à forte sismicité. En outre, ils ne disposent pas des médiatisées font des ravages, comme les affections diarrhéiques et les infections des ressources financières suffisantes pour reconstruire leur existence à la suite d’un cata- voies respiratoires. La recrudescence de maladies non contagieuses comme le cancer, le clysme. Les politiques nationales de prévention sont le plus souvent insuffisantes, si bien diabète et les affections cardio-vasculaires est elle aussi alarmante: dans les pays émer- qu’en cas d’inondation, de sécheresse ou de tremblement de terre, les connaissances et gents, elles sont la première cause de limitation du nombre d’années de vie en bonne les dispositifs qui seraient nécessaires pour réagir de façon adéquate font défaut. santé; de plus, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que d’ici à 2030, elles seront aussi la première cause de mortalité en Afrique. Une quinzaine de pays pauvres en développement se trouvent dans un contexte politique fragile, quand ils ne sont pas en proie à des conflits ouverts. Or ce sont souvent L’hygiène et l’accès à l’eau potable sont deux facteurs essentiels à la bonne santé des ces mêmes régions qui sont frappées par des catastrophes naturelles, lesquelles tendent populations. Pourtant, 800 millions de personnes doivent encore et toujours consommer à aggraver les tensions. De nombreuses personnes fuient guerres et troubles internes, une eau souillée, tandis que 2,6 milliards de Terriens vivent sans installations sanitaires. Cet synonymes d’effondrement des structures étatiques, tandis que les régions voisines état de fait est responsable de 80% des maladies qui affectent les habitants des pays en subissent l’afflux des réfugiés. La conjonction de ces différents facteurs – conflits, développement. Dans les régions rurales comme dans les quartiers urbains pauvres, les sys- catastrophes et pauvreté – bloque toute possibilité de développement. Dans le Nord tèmes d’assainissement des eaux usées et d’élimination des déchets restent non seulement de l’Afrique et au Proche-Orient, si le printemps arabe a radicalement changé la donne l’exception mais ne respectent en outre qu’exceptionnellement l’environnement. politique et permis l’émergence de courants progressistes, il a aussi ouvert la porte à une montée du fondamentalisme religieux. L’équilibre reste instable dans ces sociétés Traditionnellement, la coopération internationale en matière de santé a pour priorité la profondément divisées. lutte contre les maladies. Depuis une dizaine d’années toutefois, ses acteurs prennent de plus en plus conscience de l’inanité à long terme de tels efforts s’ils ne sont pas menés A la recherche de perspectives meilleures ou contraints de fuir un conflit ou une catas- dans un contexte de bon fonctionnement du système de santé. Sécurisation des trophe, nombreux sont ceux qui viennent alimenter les flux de migration, notamment accouchements, vaccinations, planning familial, traitement du sida et du paludisme sont entre les pays du Sud mais aussi en direction de l’Europe ou de l’Amérique du Nord. autant de prestations élémentaires qui ne peuvent être garanties que si les habitants Ceux qui restent sur place sont les personnes âgées, les enfants et les pauvres parmi les ont accès aux soins jusque dans les régions les plus reculées. Or, malgré des velléités de pauvres. L’argent envoyé par les migrants devient un élément essentiel à la subsistance réforme certaines, c’est encore souvent loin d’être le cas. La faute, au-delà de la mauvaise des familles demeurées au pays. qualité des infrastructures et du sous-équipement des dispensaires, à la pénurie de personnel de santé suffisamment qualifié, en particulier dans les régions rurales. L’exode Dans le domaine de la santé, le chemin parcouru en vue de la réalisation des objectifs de ces spécialistes vers les centres urbains et les nations industrialisées se fait aux dépens du Millénaire pour le développement est a priori satisfaisant: l’espérance de vie dans le des populations les plus pauvres. monde est à la hausse, la propagation du paludisme, du VIH/sida et de la tuberculose a pu être freinée et la mortalité infantile a reculé. Les moyennes nationales et mondiales Beaucoup de pays d’Europe de l’Est sont eux aussi pénalisés par le départ à l’étranger de cachent cependant d’importantes disparités à l’intérieur des pays et entre les différents leurs spécialistes médicaux, d’autant plus que les courbes de la natalité et de l’espérance groupes de population. Quel que soit l’aspect considéré, les statistiques concernant les de vie y évoluent de telle sorte qu’on assiste à la fois à un vieillissement et à un déclin de minorités, les zones rurales et les quartiers urbains pauvres sont très en deçà des objectifs la population. Alors que la desserte en soins et l’assistance aux personnes âgées restent fixés ou ont même tendance à se dégrader. minimales depuis le tournant politique du début des années 90, les systèmes de santé nationaux se retrouvent confrontés à l’immense défi que représentent les maladies La mortalité maternelle, notamment, demeure inquiétante, et le taux de prévalence chroniques et les besoins de personnes âgées de plus en plus seules et de plus en plus du VIH/sida reste lui aussi à un niveau élevé. Au-delà des trois épidémies majeures que pauvres. 6 | Contex te Contex te | 7
Pendant une grosse dizaine d’années, les politiques internationales de développement un peu partout dans le monde. Si leur marge de manœuvre à l’interne est souvent très ont eu pour fil conducteur les objectifs du Millénaire pour le développement. Le bilan limitée, le champ de la politique internationale de développement s’ouvre de plus en plus mitigé de ces actions ainsi que la volonté de prendre en compte des facteurs nouveaux à leurs réseaux mondiaux. ou jusqu’ici négligés ont incité les Nations Unies à lancer des réflexions en vue d’un programme de développement pour l’après-2015. Il s’agit de définir des objectifs et Devant la multiplicité des défis auxquels doivent faire face la coopération au dévelop- des responsabilités non plus pour les seuls pays du Sud, mais pour l’ensemble de la com- pement et l’aide humanitaire, la coordination et la coopération entre gouvernements, munauté mondiale. L’éradication de la pauvreté et le développement durable doivent agences internationales, organisations de la société civile, milieux de la recherche et être englobés dans un même cadre. Le respect des droits de l’homme et la justice sociale, secteur privé sont absolument essentielles. L’efficacité et l’efficience de l’aide apportée le changement climatique et la préservation des ressources naturelles, la réduction dépendent, au même titre que la possibilité de déployer une collaboration durable, du des risques de catastrophes, mais aussi les questions de paix et de sécurité sont autant respect par tous les acteurs des normes et des conventions reconnues par la communau- de points incontournables qui devront être intégrés dans les discussions autour de ce té internationale, au premier rang desquelles le droit international humanitaire. nouveau programme. En outre, les instruments envisageables pour la mise en application à l’échelle mondiale de ce dernier devront être mieux coordonnés. Ces dernières années, l’architecture de la coopération internationale a connu un changement. Conséquence de la crise économique, de nombreux pays donateurs ont nettement restreint leur aide au développement. Parallèlement, de nouveaux acteurs, la Chine et la Russie, conditionnent ouvertement leurs prestations d’aide à la satisfaction d’intérêts propres et se préoccupent bien peu des directives du Comité d’aide au déve- loppement (CAD). Alors que le volume financier de la coopération publique au déve- loppement est à la baisse, on voit se renforcer l’influence de fondations et organisations privées dotées de moyens importants sur les programmes mondiaux, par exemple ceux de l’OMS. Le nombre d’acteurs impliqués dans le milieu humanitaire a fortement augmenté. Beaucoup sont en concurrence, certains poursuivent des intérêts particuliers d’ordre économique, religieux ou ethnique. D’autres encore ne sont pas disposés à se conformer aux normes reconnues par la communauté internationale. Dans les zones de conflits, les missions d’aide sont souvent assimilées à des interventions militaires. Le respect des parties au conflit pour les principes humanitaires diminue en parallèle, le risque d’un enlèvement ou d’une attaque criminelle lors des opérations de secours augmente. En d’autres termes, l’aide humanitaire, dont la neutralité est aujourd’hui plus facilement remise en doute, se retrouve face à des défis immenses. Au cours de ces dernières années, les organisations de la société civile, qui s’engagent dans leurs pays en faveur des groupes de population défavorisés et soulèvent des ques- tions sinon négligées par les milieux politiques et économiques, ont gagné en influence Ghana: test de vue dans le cadre de la prise en charge ophtalmologique de la population 8 | Contex te Contex te | 9
Qui nous sommes Notre mission La mission du département Coopération internationale est la suivante:2 La Croix-Rouge suisse définit en ces termes la Mission1 de l’ensemble de l’organisation: La CRS contribue à ce que des personnes et communautés particulièrement vulnérables et défavorisées puissent vivre en bonne santé et mieux surmonter les «Nous, membres de la Croix-Rouge suisse, nous efforçons de prévenir et d’alléger les catastrophes. souffrances humaines, en Suisse et à l’étranger. Nous protégeons la santé, la vie et la di- gnité des personnes. Nous encourageons l’autonomie individuelle et l’entraide mutuelle. En qualité de Société membre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Nos valeurs Croissant-Rouge, nous agissons dans le respect des sept Principes fondamentaux d’humanité, d’impartialité, de neutralité, d’indépendance, de volontariat, d’unité et L’humain est au cœur du travail de la CRS, c’est-à-dire non seulement les individus mais d’universalité. Nous nous engageons en faveur des personnes et groupes particulière- aussi les communautés, dans leur droit à l’autodétermination et au développement. ment vulnérables et défavorisés, parce que tous les hommes sont égaux en droit, et qu’ils doivent occuper une juste place dans la société. (…)» Chacun doit pouvoir exploiter tout son potentiel et mener une vie productive et créative avec dignité, selon ses besoins et ses choix, tout en honorant ses obligations et réalisant Unique Société nationale de la Croix-Rouge en Suisse, reconnue par la Confédération, la ses droits. CRS joue le rôle d’auxiliaire des pouvoirs publics et assume des tâches humanitaires essen- tielles. Les domaines d’activités clés de la CRS en Suisse sont la santé, l’intégration sociale ainsi que la recherche et le sauvetage. Les prestations fournies dans ces domaines sont Nos compétences assurées par les associations cantonales de la Croix-Rouge, les organisations de sauvetage de la Croix-Rouge et le service de transfusion sanguine (Transfusion CRS Suisse SA). La CRS s’appuie sur une longue expérience et un savoir-faire incontestable dans les domaines de l’aide humanitaire et de la coopération au développement. Ses principales En tant que Société nationale de la Croix-Rouge, la CRS entretient avec la Confédération une relation compétences résident dans la gestion de catastrophes, dans la promotion de la santé et particulière, qui découle de ses origines, du droit international humanitaire et de la législation l’accès aux soins ainsi que dans le renforcement des capacités des organisations parte- nationale. Cette relation est fondée sur le rôle d’auxiliaire des pouvoirs publics dont est investie naires. la CRS. En vertu de celui-ci, elle collabore sur un mode partenarial avec la Confédération dans le En Suisse comme au sein de ses délégations sur place, la CRS peut s’appuyer sur des domaine humanitaire pour venir en aide à des personnes vulnérables. collaborateurs engagés qui ont l’expérience de la gestion de projet et du dialogue avec La CRS jouit ainsi d’un statut singulier vis-à-vis de l’Etat et des pouvoirs publics. C’est là l’un des des partenaires. facteurs importants qui caractérisent l’organisation et la distinguent des autres OBNL/ONG. La Stratégie 2020 de la CRS donne une grande importance aux activités à l’étranger, dont la réalisation relève de la responsabilité du département Coopération internationale du Siège. 1 Stratégie 2020 de la CRS, chapitre 2.2. La Mission de la CRS 2 D’après la Stratégie 2020 de la CRS, Orientations et objectifs stratégiques 6.2 10 | Qui nous sommes Qui nous sommes | 11
Ce que nous faisons s de santé primair A l’étranger, la CRS s’investit dans deux champs d’action très importants en vue du Soin es ce, Préve développement et de la lutte contre la pauvreté: la santé et la gestion des catastrophes. rgen n promo tion e e d’u es t i on t En Suisse, elle s’attache également à sensibiliser le grand public aux interactions entre la a l m i et repr d t ra dic pidé odu e la it Do Champ d’action Catastrophes sé c t iv s em , s domici Champ d’action Santé tr e é s m pauvreté, la santé et les catastrophes/crises. En outre, elle mène dans les deux domaines m e, he an ins à en anté le lut te harge ain t td rop é so précités un travail de plaidoyer en faveur des personnes particulièrement vulnérables. es m exuelle, con es d nc tion de catast P r is e e a l ad i e s Les personnes parti- spécialisation es, culièrement vulnérables le Champ d’action Santé vivent en bonne santé et rophes, ux c oyens de C peuvent mieux surmonter ll e ar ntie tance, RR ionn e les catastrophes r a n o g i e, e ges a ta s t on es m Santé et développement sont indissociablement liés. Toutefois, la santé n’est pas seule- s f us e t lm o l ra bsis m d d ment une ressource nécessaire au développement social et économique, mais un droit é a su cle cin h t a dic ati Op Cy de l’homme.3 Son développement dépend à la fois du comportement individuel et de ga ale de p Eau mé P ré déterminants sociaux, économiques et écologiques. Le travail de la CRS porte avant tout ,a alim ssainissemen t, en t a t io n é q uilib ré e sur l’interface services de santé – population. L’objectif est de stimuler et soutenir à la Dét n té fois l’offre et la demande de soins à l’échelle locale et de contribuer à jeter un pont entre er mi n a n t s d e la s a l’une et l’autre. La CRS met l’accent sur la promotion de la santé et l’accès aux soins au titre de la prise en charge de la santé primaire. Elle aide simultanément les personnes et les communautés à agir de façon autonome et en concertation avec les autorités sur les conditions qui déterminent leur santé. Champ d’action Catastrophes nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi qu'aux autorités compétentes en vue du renforcement de la préparation aux catastrophes contribue à réduire les La fréquence et l’intensité des catastrophes naturelles ont augmenté, leur survenance risques et donc à améliorer les bases de subsistance et le développement des commu- étant favorisée et leurs conséquences aggravées par la pauvreté, les conflits et le dérè- nautés concernées. glement climatique. Les premières victimes sont les personnes déplacées, défavorisées et sans ressources. Face à ces défis, la CRS déploie une vaste approche englobant aide Les deux champs d’action se recoupent et s’influencent de diverses manières: à la suite d’urgence, réhabilitation et reconstruction ainsi que préparation aux catastrophes et d’une catastrophe ou d’un conflit, le rétablissement et le maintien de la santé sont un réduction des risques à long terme (cycle de gestion des catastrophes). L’un des objectifs important facteur de survie des populations. La santé constitue donc aussi un aspect premiers de toutes ces mesures est d’aider les communautés à se renforcer et à accroître central du champ d’action Catastrophes. De même, dans beaucoup de pays, la santé leur résilience en prévision d’éventuelles catastrophes. Le soutien apporté aux Sociétés des habitants et les services de santé sont de plus en plus menacés par les catastrophes naturelles et les conflits: en conséquence, les méthodes de réduction des risques éprou- 3 «Toute personne a le droit de jouir du meilleur état de santé susceptible d’être atteint, lui permettant de vivre dans la dignité.» Nations Unies: Observation générale No 14 concernant le Pacte international relatif aux droits économiques, vées dans le cadre de la gestion de catastrophes sont reprises dans les programmes de sociaux et culturels (1966) santé menés dans des régions exposées aux caprices de la nature. 12 | Ce que nous faisons Ce que nous faisons | 13
Les objectifs globaux de la coopération internationale de la CRS Nos principes d’action Sur la base de la mission définie pour les activités à l’étranger et en réponse aux défis qui se posent dans les deux champs d’action, la CRS se fixe en matière de coopération Dans le cadre de ses activités relevant de la coopération internationale, la CRS s’aligne internationale les objectifs globaux suivants: sur les Principes fondamentaux de la Croix-Rouge et s’engage à respecter les grands principes d’action suivants: Les personnes et communautés particulièrement vulnérables et défavorisées • reçoivent un soutien approprié visant à atténuer leur détresse dans les Priorité aux populations particulièrement vulnérables et défavorisées situations d’urgence; Les personnes et groupes de population particulièrement vulnérables et défavorisés sont • sont capables de se préparer de façon adéquate aux catastrophes et de les au cœur de l’action de la CRS, qui les soutient dans leur volonté d’accroître leur résilience, surmonter ainsi que de s’adapter aux conséquences du changement climatique; d’accéder aux services publics et d’améliorer leurs conditions de vie. • ont accès à des prestations de santé de bonne qualité; • sont en mesure d’influencer les déterminants de la santé et de faire valoir Autonomisation des communautés et des individus et renforcement de leur leur droit à la santé. capacité à s’aider eux-mêmes Individus et communautés peuvent être des acteurs majeurs du développement. Cela Dans les deux champs d’action évoqués, la CRS s’engage dans l’aide humanitaire, la re- suppose que les premiers aient les moyens de prendre eux-mêmes leur vie en main et construction et la coopération au développement, les frontières entre ces trois domaines que les secondes aient la possibilité de contrôler et d’influencer les facteurs qui déter- d’intervention pouvant fluctuer. minent ce développement. Voilà pourquoi les programmes de la CRS visent résolument à renforcer la capacité des individus, des communautés et des organisations communautaires à analyser les problèmes, à négocier avec les autorités, à appliquer les solutions adoptées et à surveiller la bonne exécution des mandats incombant aux pouvoirs publics. Encouragement de l’égalité des sexes Quel que soit le domaine d’action, la CRS, consciente qu’il s’agit là d’une condition indispensable au développement et à la réduction de la pauvreté, s’engage à tous les niveaux en faveur de l’égalité sociale, afin qu’hommes et femmes ainsi que filles et garçons bénéficient des mêmes chances et des mêmes traitements. Elle prend en compte les différences de besoins et de potentiels entre hommes et femmes et s’adapte systématiquement au contexte culturel. Elle se bat pour faire disparaître les inégalités structurelles et sociales ainsi que les différences de traitement d’origine culturelle qui portent préjudice à la santé et au développement des femmes, freinent leur accès aux ressources et limitent leur participation aux processus de décision. La CRS sensibilise ses organisations partenaires et les soutient dans la mise en œuvre de mesures servant l’objectif d’égalité entre les sexes. 14 | Ce que nous faisons Nos principes d’ac tion | 15
Pertinence et efficacité de l’action La CRS articule ses programmes autour de deux champs d’action liés à la pauvreté et au développement, Catastrophes et Santé, dans lesquels elle concentre ses ressources et fait évoluer ses compétences. Elle s’engage à respecter les objectifs de développement internationaux et définit ses programmes locaux en tenant compte des stratégies santé et des plans de prévention des catastrophes nationaux. Une analyse approfondie des besoins et des capacités des populations concernées ainsi que des contextes locaux et nationaux permet d’asseoir la pertinence des programmes. L’action de la CRS est guidée par les principes et normes reconnus au niveau international dans l’aide humanitaire et la coopération au développement. Les programmes sont élaborés en fonction des résultats attendus et des effets recherchés, l’assistance aux populations concernées étant ici la priorité. Collaboration partenariale La collaboration partenariale signifie en règle générale un engagement à long terme dans une relation dynamique. Elle exige des deux parties intégrité, fiabilité et flexibilité ainsi que motivation et volonté d’apprendre. La CRS respecte les spécificités de ses partenaires et attend d’eux en retour qu’ils respectent ses valeurs. La collaboration repose sur des conditions convenues entre les parties et basées sur la transparence. La CRS a une approche respectueuse vis-à-vis de la situation de dépendance dans laquelle le financement de projet place les partenaires et de l’asymétrie de pouvoir qui en résulte. Elle s’appuie sur les points forts des organisations partenaires, les soutient et les conseille Honduras: préparation aux catastrophes pour les habitants des zones à risque dans leur développement au travers de mesures de renforcement des capacités et dans le Encouragement du travail bénévole cadre du dialogue avec les autorités et d’autres acteurs. La CRS encourage le recours à des bénévoles locaux, dont la proximité avec les popu- lations contribue à une mise en œuvre efficace des mesures d’aide d’urgence et de Encouragement des alliances et engagement au sein de réseaux réduction des risques ainsi que des programmes de santé. Les agents de santé bénévoles Désireuse d’offrir à ses programmes une large assise tout en dégageant des synergies, constituent un relais essentiel entre les habitants et le système de santé local. La CRS la CRS recherche sur place et en Suisse des alliances avec d’autres acteurs non étatiques s’engage en faveur de leur reconnaissance tant par les autorités sanitaires que par les et s’engage au sein de réseaux. En outre, elle encourage ses organisations partenaires à populations. s’ouvrir à des alliances et réseaux ainsi qu’à collaborer avec d’autres organisations et avec Formation de base et formation continue, accompagnement, distribution d’équipe- les institutions publiques. Par ses activités de sensibilisation et de plaidoyer en faveur des ments, reconnaissance et implication dans les processus de planification et de décision intérêts des groupes cibles, la CRS joue le rôle d’intermédiaire entre les différents acteurs sont autant de facteurs essentiels à la motivation et à la fidélisation des bénévoles. et favorise leur collaboration. Dans le cadre de sa collaboration avec d’autres Sociétés de la Croix-Rouge et du Crois- sant-Rouge, la CRS veille à la bonne application de la «Politique relative au volontariat» adoptée par la FICR. 16 | Nos principes d’ac tion Nos principes d’ac tion | 17
Approche Do no harm et activités sensibles aux conflits Nos objectifs stratégiques et priorités Consciente de l’influence qu’elle exerce, en tant qu’acteur externe, sur le développement social dans les domaines concernés par les programmes, la CRS veille à ce que ses thématiques activités n’alimentent pas des conflits potentiels et cherche au contraire à prévenir par leur intermédiaire l’escalade des tensions. La conduite régulière d’analyses minutieuses lui permet de déceler à temps les risques et les situations conflictuelles et de garantir le Afin de mener à bien sa mission en matière de coopération internationale, la CRS fixe des cas échéant la mise en place d’instruments en vue d’une gestion de projet sensible aux priorités thématiques et objectifs stratégiques dans les domaines suivants: conflits. • Champ d’action Catastrophes • Champ d’action Santé • Sensibilisation et plaidoyer • Orientation géographique des programmes à moyen et à long terme • Partenariats et alliances • Qualité et innovation • Ressources Pakistan: abris d’urgence pour les victimes des inondations 18 | Nos principes d’ac tion Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques | 19
Champ d’action Catastrophes La réduction des risques de catastrophe (RRC) constitue l’un des éléments centraux du cycle de gestion des catastrophes. Elle porte sur des mesures visant à La CRS voit la gestion de catastrophes comme un processus cyclique (cycle de gestion des catastrophes) englobant l’aide en cas de catastrophe, la réhabilitation et la recons- • réinstaurer les conditions de vie des communautés au niveau précédant la catas- truction, la prévention des catastrophes et la réduction des risques ainsi que la prépara- trophe voire reconstruire en mieux; tion aux catastrophes. Les différentes mesures engagées doivent accroître la résilience • limiter les effets de catastrophes futures (prévention); des populations concernées. • renforcer la préparation aux catastrophes des autorités et des communautés. Dans le domaine de l’aide en cas de catastrophe,4 la CRS dispose d’un système global Les activités de gestion des catastrophes, obéissant à l’approche Linking Relief, Reha- (spécialistes, instruments, processus et ressources) permettant une action rapide et bilitation and Development LRRD (Liens entre l’aide d’urgence, la réhabilitation et le efficace dans des opérations tant bilatérales que multilatérales. Le service Gestion de développement), sont étroitement imbriquées les unes dans les autres. catastrophes du département Coopération internationale intervient également en Suisse lorsque le pays est frappé par des catastrophes naturelles. La résilience désigne la capacité de personnes, de communautés, d’organisations ou de pays exposés à des catastrophes, des conflits et une pénurie systématique • à anticiper ces événements; • à en atténuer les retombées; • à savoir les surmonter; • et à s’en relever sans compromettre les perspectives d’avenir. ation T ce répar INCIDEN ep n lie d i Objectifs stratégiques Rés A t Eta Re Réa 1. La CRS renforce sa gestion de catastrophes: elle fournit un travail professionnel ide dre Et d’u n ctio dans toutes les phases et dans toutes les transitions du cycle y relatif. s d‘at ténuatio a ssement précoce rgen ta str o p h e t d e p r é p a ra Ré La CRS apporte son aide dans le monde entier après des catastrophes majeures. Dans les n d u ctio n d ce CRS pays où elle est déjà présente, elle intervient également après des événements de moindre Cycle GC ampleur, notamment lorsqu’il s’agit de catastrophes «oubliées et à évolution lente». sure es ca ris q u e s de Tous ses programmes et projets intègrent de manière systématique la RRC en tenant compte ti o Me des conséquences du changement climatique. La CRS exploite le potentiel de synergies entre ne l n in s tit u ti o les projets relevant de la santé et ceux relevant de la RRC afin d’en accroître l’efficacité et Rec on l’efficience. o n s t r u c ti Réh a b i li t a t i o n La complexité croissante des situations d’urgence nécessite l’examen et le développement Redre d’approches et d’instruments. La CRS met ici l’accent sur les domaines suivants: cash (alloca- sse m e nt tion d’espèces), moyens de subsistance et gestion de projets sensible aux conflits. En matière de gestion de catastrophes, la CRS dispose d’un pool national et international de 4 Pour une description détaillée de la gestion de catastrophes à l’étranger, cf. Concept on Disaster Management of the spécialistes en santé, en WASH (eau, assainissement et hygiène), en hébergement, en aide SRC International Cooperation (2012) d’urgence, en cash et en logistique. 20 | Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques | 21
Champ d’action Santé Dans le champ d’action Catastrophes, la CRS travaille selon les priorités thématiques et S’appuyant sur la définition de l’OMS, la CRS entend par «santé» un «état de complet opérationnelles suivantes: bien-être physique, mental et social». La promotion de la santé ainsi que la prévention et le traitement de maladies nécessitent des efforts conjoints de la part de l’Etat, de la société civile et du secteur privé, à l’échelle des ménages, des communautés locales, de Priorités thématiques Priorités opérationnelles l’ensemble de la population et, de plus en plus, à l’échelle mondiale. Soins de santé dans les situations Prise en charge médicale de base d’urgence Lutte contre les épidémies La santé est non seulement une ressource nécessaire au développement social et économique, mais un droit de l’homme. Se fondant sur ce principe, la CRS se concentre Garantie des moyens de Eau et assainissement, logement, ustensiles ménagers, sur l’accès aux soins de santé des personnes vulnérables et défavorisées.5 subsistance sécurité alimentaire dans les situations d’urgence Réduction des risques de Réduction des risques de catastrophe catastrophe Intégration systématique de la RRC Renforcement des capacités de partenaires dans la préparation aux catastrophes Gouvernement national Niveau politique Reconstruction et réhabilitation Reconstruction de maisons, d’infrastructures sanitaires et sociales Prise en charge médicale de base Système de santé ONG, réseaux et alliances Secteur privé Eau et hygiène communautaire National Gouvernement Fournisseurs régional Régional privés 2. En Suisse, la CRS développe la gestion de catastrophes et la coordination avec les (but lucratif) acteurs concernés. Gouvernement En Suisse, la CRS intervient dans la prévention des catastrophes, l’aide d’urgence en aval Système de santé niveau Offre local et la réhabilitation dans les zones sinistrées. Elle assume à cette fin le rôle de partenaire Fournisseurs publics Fournisseurs privés (but non lucratif) des instances étatiques au niveau fédéral et cantonal. Groupe d’entraide / organisations communautaires (formelles et informelles) Communautés / familles / citoyens Système de santé traditionnel Demande Domaine d’intervention privilégié des programmes de santé de la CRS 5 Cf. Swiss Red Cross Health Policy for the International Cooperation (2012) 22 | Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques | 23
Dans l’optique de consolider durablement les systèmes de santé locaux, la CRS, dans l’encouragement de l’offre et de la demande, axe son activité sur les interfaces entre les services de santé et la population et cherche à combler les fossés. Elle met l’accent sur la promotion de la santé et l’égalité dans l’accès aux prestations au titre de la prise en charge de la santé primaire. La promotion de la santé va de pair avec l’accès à l’eau potable, à des installations sanitaires et à une alimentation équilibrée. Dans l’aide en cas de catastrophes aussi, la CRS accorde une grande importance à la garantie de la prise en charge médicale de base. Il s’agit toutefois ici de combler le plus rapidement possible les lacunes de systèmes de soins qui se sont effondrés. Outre la desserte en soins de santé primaires, la CRS est au bénéfice d’une longue expérience et de compétences avérées en ophtalmologie et en médecine transfusion- nelle. Dans ces deux domaines de spécialisation médicale, elle aide des organisations partenaires – le plus souvent des ministères de la santé – au niveau local et national à améliorer la gestion de la qualité; elle les conseille également dans des questions d’ordre politique. L’amélioration efficace et durable de la santé nécessite des approches se concentrant sur les différents groupes d’acteurs et systèmes concernés. Aussi la CRS s’appuie-t-elle sur les approches prioritaires suivantes: • Consolidation des compétences en matière de santé des communautés locales et des individus • Renforcement des systèmes de santé en vue d’un accès aux soins pour tous • Promotion de conditions de vie saines (déterminants de la santé) • Plaidoyer pour la santé Ces quatre approches doivent en principe être intégrées dans chaque projet; elles peuvent toutefois être pondérées différemment selon les circonstances. Déterminants de la santé Equateur: desserte en soins dans des villages difficiles d’accès en Amazonie Des facteurs sociaux, économiques et écologiques ont une influence majeure sur la possibilité d’un individu de façonner son style de vie et de préserver sa santé. En plus d’encourager les compéten- ces en matière de santé (c.-à-d. connaissances, compréhension, attitude et comportement) des individus et des communautés, il est donc primordial de favoriser l’accès à des ressources importan- tes pour la santé. La CRS donne la priorité à l’accès à l’eau potable et à des installations sanitaires, à l’assainissement communautaire et à une alimentation équilibrée. 24 | Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques | 25
Sensibilisation et plaidoyer Objectif stratégique La santé est au cœur des programmes à moyen et à long terme. Elle représente un Ces derniers temps, outre l’activité d’information bien établie, la CRS s’est de plus en plus élément essentiel du cycle de gestion des catastrophes. investie en Suisse dans le travail de sensibilisation et le dialogue relatif à la politique de Les approches, priorités thématiques et priorités opérationnelles définies dans la poli- développement. La participation à des réseaux thématiques tels que Medicus Mundi tique de santé fixent le cadre des projets de santé dans les programmes menés sur le long Suisse ou la Swiss NGO DRR Platform ainsi que le dialogue avec des organisations actives terme, dans la reconstruction et la réhabilitation ainsi que des composantes sanitaires de dans la politique de développement telles qu’Alliance Sud lui apportent à cet égard une l’aide d’urgence. plus-value et permettent d’étendre la portée des actions. Afin de mener à bien ses programmes de santé dans les régions fragiles et exposées Ces prochaines années, le travail de sensibilisation doit être structuré de manière aux catastrophes ainsi que dans les espaces urbains, la CRS renforce ses compétences plus systématique et développé en conformité avec les Principes fondamentaux de la techniques et développe des approches et instruments novateurs. Croix-Rouge. Sur le plan thématique, l’accent est mis sur des sujets liés aux deux champs d’action. Il s’agit à cet effet de montrer comment les catastrophes/crises, les conflits, l’in- Dans le champ d’action Santé, la CRS travaille selon les priorités thématiques et suffisance des services de santé et la pauvreté s’influencent réciproquement et entravent opérationnelles suivantes: le développement. Le grand public et les jeunes en particulier sont ici des groupes cibles. La CRS est convaincue que ces thèmes sont d’actualité et revêtent une pertinence dans la Priorités thématiques Priorités opérationnelles politique de développement. Sa compétence professionnelle se fonde aussi bien sur son Soins de santé primaires Prévention/traitement des maladies et promotion de la santé expérience concrète que sur sa réflexion conceptuelle. Santé sexuelle et reproductive / santé mère-enfant Soins à domicile et vieillissement actif Objectif stratégique Dans les deux champs d’action Santé et Catastrophes, la CRS accomplit en Suisse un Déterminants de la santé Eau et assainissement travail de sensibilisation et se fait l’avocate des plus démunis. Alimentation équilibrée A travers cette tâche de sensibilisation, la CRS intervient régulièrement auprès du grand Domaines de spécialisation Prise en charge médicale d’urgence (personnel spécialisé, public et dans des écoles pour montrer les liens et interactions entre pauvreté, santé, médicale médicaments, lutte contre les épidémies, WASH) catastrophes, conflits/crises et développement. La CI exploite à cette fin des synergies Ophtalmologie avec la Croix-Rouge Jeunesse. Médecine transfusionnelle La CRS mène un dialogue actif avec les autorités (fédérales) et prend position sur des thèmes relevant de l’humanitaire ainsi que des politiques de santé et de développement. Pour renforcer l’efficacité de son action, elle s’allie à d’autres acteurs suisses. 26 | Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques | 27
Orientation géographique des programmes à moyen et à long terme L’examen de tous les programmes d’ici la fin 2016 jette les fondements de la planification des stratégies continentales pour les années 2017 à 2020. La CRS mène des programmes à moyen et à long terme en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Asie ainsi qu’en Europe et au sein de la Communauté des Etats indépendants (CEI). Elle concentre son engagement sur un nombre limité de pays situés dans des régions prioritaires et sélectionnés après une analyse minutieuse des besoins, du contexte et des partenaires. La CRS réagit de manière flexible et adéquate aux défis posés par un contexte de plus en plus fragile dans diverses régions. Les objectifs spécifiques et les priorités thématiques qu’elle se fixe dans ces régions sont définis dans les stratégies de continent 2013-2016. Objectif stratégique La CRS vise un renforcement modéré du programme global, notamment en Afrique. L’engagement de la CRS englobe des programmes à moyen et à long terme dans les régions et pays prioritaires suivants: Afrique et Proche-Orient Région prioritaire Afrique de l’Ouest: Ghana, Togo et Mali Région prioritaire Corne de l’Afrique: Soudan, Soudan du Sud et Ethiopie; achèvement du programme en Erythrée Région prioritaire Afrique australe: Swaziland Extension à un ou deux nouveaux programmes de pays Instauration d’une nouvelle région prioritaire Afrique du Nord et Proche-Orient: Egypte et Liban Amérique latine et Caraïbes Région prioritaire Amérique du Sud: Paraguay, Bolivie, Equateur Région prioritaire Amérique centrale / Caraïbes: Honduras, Salvador et Haïti Asie Région prioritaire Asie du Sud-Est: Cambodge, Laos Décision relative à un engagement au Vietnam et en Birmanie Région prioritaire Asie du Sud: Bangladesh et Népal Mali: banque de céréales au Sahel, région menacée par la sécheresse Décision relative à un engagement en Chine / au Tibet, au Pakistan et au Bhoutan Europe de l’Est et CEI Biélorussie, Moldavie, Bulgarie, Bosnie-Herzégovine et Kirghizistan Instauration d’une région prioritaire dans le Caucase du Sud 28 | Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques Nos objec tifs stratégiques et priorités thématiques | 29
Vous pouvez aussi lire