État des lieux socio-économique Jura - édition 2011
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Sommaire Synthèse 3 Démographie 5 Formation 6 Population active 8 Emploi salarié 9 Profil des actifs 12 Établissements 15 Marché du travail 16 Situations de précarité 18 Définitions 21 Sources de données et liens 24
État des lieux départemental • Jura Synthèse Les atouts du département… Fin 2010, le Jura affiche le taux de chômage le moins élevé de la région (7,5 % contre 9 % en Franche- Comté). Le taux d’emploi est supérieur à celui de la région (67 % de la population active occupent un emploi contre 65 % en région) de même que le taux d’activité (73,4 % contre 72,2 %). Cette situation du marché de l’emploi peut s’expliquer en partie par une part moins importante de salariés travaillant dans des secteurs fragiles, c'est-à-dire dans les secteurs dont l’évolution de l’emploi est négative au cours des dix dernières années (20 % contre 22 % en région). Les indicateurs de situations de précarité confirment ces tendances : ainsi, la part des chômeurs de longue durée mais également la part des ménages vivant sous le seuil de bas revenus ou encore celle des bénéficiaires du Rsa sont moins importantes dans le Jura qu’en Franche-Comté. …freinés par des obstacles socio-économiques. Malgré une situation sur le marché du travail plus favorable qu’en région, le département du Jura est confronté à certaines difficultés. Entre 1999 et 2009, l’emploi salarié a diminué plus fortement qu’en ré- gion (-7 % contre -2 %). Cette diminution du nombre d’emplois a touché principalement l’industrie (-23 %) et les ouvriers qu'ils soient ou non qualifiés. Le département accueille, entre autres, les principales entreprises métropolitaines du secteur de la lu- netterie et du jouet. Ces industries, fortement exportatrices, sont soumises à une forte pression dans le cadre d'une économie mondialisée. Les difficultés de l'industrie automobile affectent également certains sous-traitants présents dans la zone d'emploi de Saint-Claude. Par ailleurs, la part de cadres des fonctions métropolitaines est moins importante (4 % contre 5 % en région). Ces derniers ont un rôle d’entraînement sur d’autres fonctions productives car ils sont de nature à favoriser le développement économique et la création d’emplois. Cette structure du marché de l’emploi a un impact sur le revenu fiscal médian. Celui-ci est inférieur à celui de la Franche-Comté : la moitié des Jurassiens touchent moins de 17 449 euros par unité de consom- mation contre 17 738 euros pour les ménages francs-comtois. De même, l’indice de formation apparaît moins élevé (0,4 contre 0,5 en région) ce qui indique un poids des personnes sans qualification plus important dans le Jura. Enfin, la population du département est plus âgée que la moyenne régionale : 29 % de jeunes (contre 31 % en région) et 38 % de seniors (contre 36 %). Retenir les jeunes et accompagner les personnes âgées est donc un des enjeux du territoire. Efigip • édition 2011 3 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Synthèse Principaux indicateurs décrivant la situation socio-économique du Jura Franche- Jura Comté Démographie 1999-2007 variation annuelle de la population +0,4 % +0,5 % (I NSEE, R P) 1999-2007 variation due au solde naturel +0,2 % +0,4 % 1999-2007 variation due au solde migratoire +0,2 % +0,1 % 2007 jeunes (-25 ans) 29 % 31 % 2007 seniors (50 ans et +) 38 % 36 % Formation 2007 niveau < au BEP-CAP chez les moins de 25 ans 27 % 27 % (I NSEE, R P) 0,5 2007 indice de formation * 0,4 Population active 2007 taux d'activité * 73,4 % 72,2 % (I NSEE, R P) 2007 taux d'emploi * 66,9 % 64,9 % 2007 ratio de dépendance * 1,4 1,4 Emploi salarié 2008 salariés dans secteurs fragiles * 20 % 22 % (I NSEE, DADS - 1999-2009 évolution totale -7 % -2 % Pôle emploi) 1999-2009 évolution industrie -23 % -22 % 1999-2009 évolution construction +16 % +15 % 1999-2009 évolution tertiaire +8 % +15 % Profil des salariés 2008 ouvriers qualifiés 26 % 23 % (I NSEE, DADS , R P) 2008 ouvriers non qualifiés 12 % 13 % emplois de cadres des fonctions 2007 4% 5% métropolitaines * 2008 revenu fiscal médian * 17 499 € 17 738 € 2008 rapport inter-déciles * 4,3 4,4 2007 travailleurs frontaliers 3% 5% Établissements 2008 salariés dans établissements de 1 à 9 salariés 25 % 22 % (I NSEE, DADS ) 67 % 2008 salariés dans établissements de 20 salariés et + 62 % 2008 salariés dans établissements de 100 salariés et + 32 % 39 % Marché du travail 2010 embauches en CDI (DUE) 5% 6% (DIRECCTE, Pôle emploi, 2010 embauches en contrat intérimaire (DUE) 56 % 62 % URSSAF) 4T 2010 tx de chômage 7,5 % 9,0 % 2007 - 2010 évol. DEFM ABC +29 % +34 % déc. 2010 chômeurs de longue durée 38 % 40 % déc. 2010 recherche de postes d'ouvriers 37 % 35 % Situations de précarité 2010 ménages sous le seuil de bas revenus 34 % 37 % (C AF Franche-Comté - 2010 bénéficiaires du R SA 12 % 15 % I NSEE, R P) 2010 bénéficiaires du R SA avec activité 34 % 27 % 2007 jeunes non insérés * 18 % - * Voir définitions pages 21 à 23. Efigip • édition 2011 4 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Démographie Une augmentation de la population conforme à la tendance régionale et un solde migratoire en progression En 2007, le Jura compte 258 882 habitants, soit 22 % de la population régionale. Comme en Franche- Comté, la population du département progresse de 3 % par rapport à 1999 (+6 % en France). La progression de la population du Jura s’appuie à la fois sur son solde naturel et sur son solde apparent des entrées et des sorties. Évolution de la population entre 1982 et 2007 dans le Jura et en Franche-Comté Jura (%) Franche-Comté (%) variation annuelle due au due au solde variation annuelle due au due au solde moy. solde naturel entrées-sorties moy. solde naturel entrées-sorties 1982 à 1990 +0,1 +0,2 +0,1 + 0,2 + 0,5 - 0,3 1990 à 1999 +0,3 +0,2 -0,1 + 0,2 + 0,4 - 0,2 1999 à 2007 +0,4 +0,2 +0,2 + 0,5 + 0,4 + 0,1 Source : Insee, Rp 1982, 1990, 1999, 2007- traitement Efigip Une population plus âgée qu'en région Les jeunes (moins de 25 ans) regroupent 29 % de la population du Jura, les personnes âgées de 50 à 64 ans 19 % et celles de 65 ans et plus 19 %. La population du département est plus âgée qu'en moyenne régionale : -2 points pour les jeunes et +2 points pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Comme en région, les femmes sont plus âgées que les hommes : la part de jeunes femmes est plus faible (-3 points) à l’inverse de celle des femmes de 65 ans et plus (+6 points), ce qui s’explique par leur espérance de vie plus élevée. Répartition de la population selon le genre et l’âge en 2007 49 % 51 % 16 % 22 % 65 ans et + 14 % 19 % Jura 20 % 19 % Franche-Comté 50-64 ans 19 % 19 % 33 % 32 % 25-49 ans 34 % 32 % 31 % moins de 28 % 33 % 25 ans 30 % 35 % 30 25 20 15 10 5 0 0 5 10 15 20 25 30 35 % Source : INSEE, RP 2007 - traitement Efigip Efigip • édition 2011 5 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Formation Un niveau de formation(1) moins élevé qu'en région La proportion de personnes de niveau infé- Niveau de formation(1) de la population en 2007 rieur au Bep-Cap est supérieure de 1 point à la moyenne régionale. À l'inverse, la part de 17 % personnes de niveau égal ou supérieur au Bac > BAC 19 % est moins importante (-2 points). Jura 15 % Franche-Comté 27 % des jeunes de moins de 25 ans sortis BAC 14 % du système scolaire ont un niveau de for- mation inférieur au Bep-Cap (cette propor- 27 % tion est similaire en région et en France). BEP-CAP La situation sur le marché de l'emploi de ces 27 % jeunes sans diplôme est peu favorable. 41 % < BEP-CAP 40 % 0 10 20 30 40 50 % Source : INSEE, RP 2007 - traitement Efigip L'indice de formation(2) permet de mesurer Indice de formation(2) dans le Jura selon l'âge le niveau global de formation de la popula- 3 tion active en rapportant le nombre d’ac- tifs possédant un diplôme universitaire avec le nombre d'actifs sans qualification. Plus il est faible, plus le poids des personnes sans qualification est important. Il s'élève à 0,4 2 contre 0,5 en Franche-Comté. Le poids des personnes sans qualification est plus impor- tant dans le Jura qu'en région. Dans le Jura comme aux échelles régionale et 1 nationale, les plus faibles niveaux de forma- tion concernent les classes d'âges les plus 0,4 Ensemble élevées et notamment celles de plus de 44 ans. Les plus hauts niveaux de formation sont 0 détenus par les personnes âgées de 25 à 39 25 24 s à ans à ans ns à ans ns à ans à ans 65 0 à ans ou s us à an s an 35 4 a 45 4 a pl ans. 20 19 30 29 40 39 50 49 55 54 59 an 64 3 4 à à à 15 6 Source : INSEE, RP 2007 - traitement Efigip (1) Voir définition page 21 (2) Voir définition page 21 Efigip • édition 2011 6 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Formation Indice de formation dans le Jura selon l’âge et le genre Niveau de formation Niveau de formation des femmes supérieur des femmes inférieur +1,0 point à celui des hommes à celui des hommes Note de lecture : Niveau de formation Sont représentés les écarts (en points) entre l'indice de formation des femmes et celui des des femmes égal hommes par classe d'âge. Lorsque l'écart est +0,5 à celui des hommes positif, le niveau de formation des femmes est supérieur à celui des hommes, lorsqu'il est négatif le niveau de formation des femmes est inférieur. 0,0 Ensemble 65 ans ou plus 15 à 19 ans 20 à 24 ans 25 à 29 ans 30 à 34 ans 35 à 39 ans 40 à 44 ans 45 à 49 ans 50 à 54 ans 55 à 59 ans 60 à 64 ans -0,5 point Source : INSEE, RP 2007 - traitement Efigip L'indice de formation des femmes est similaire à celui des hommes (indice de formation de 0,4). Toute- fois, l'âge est déterminant : en effet, le niveau de formation des femmes est supérieur à celui des hommes avant 50 ans, mais la situation s'inverse à partir de cet âge. Cette tendance se vérifie également au plan régional. Efigip • édition 2011 7 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Population active Des taux d'activité et d'emploi plus élevés qu'au plan régional En 2007, la population active(1) du Jura regroupe 161 970 personnes, dont 67 % occupent un emploi. Les taux d'activité et d'emploi(2) sont plus élevés qu'au plan régional et national : respectivement +1,2 points et +1,8 points pour le taux d'activité et +2 points et +3,2 points pour le taux d'emploi. Les taux d'activité et d'emploi des hommes sont supérieurs à ceux des femmes, comme à l'échelle régionale. Les taux d'activité et d'emploi des jeunes et ceux des seniors sont plus élevés dans le Jura qu'en région. En moyenne, une personne active a en charge 1,4 personne inactive dans le Jura (cette proportion est similaire en Franche-Comté et en France)(3). Taux d'activité et d'emploi en 2007 Jura (%) Franche-Comté (%) Taux d'activité Taux d'emploi Taux d'activité Taux d'emploi Ensemble 73,4 66,9 72,2 64,9 Hommes 77,5 71,6 76,6 69,8 Femmes 69,2 62,2 67,7 60,0 15 à 24 ans 47,4 38,4 45,9 36,5 25 à 54 ans 91,2 84,3 90,3 82,4 55 à 64 ans 40,4 37,7 39,5 36,5 Source : Insee, Rp 2007- traitement Efigip (1) Voir définition page 21 Efigip • édition 2011 8 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Emploi salarié Comme en région, une forte présence de l'industrie En 2008, le Jura compte plus de 74 000 emplois salariés. Leur répartition par secteur d'activité est proche de celle relevée en région : 61 % dans le secteur tertiaire, 31 % dans l'industrie et 8 % dans la construction. Par rapport au niveau national, le secteur industriel est surreprésenté dans le dé- partement à l'inverse du secteur tertiaire (respectivement +13 et -15 points). Au sein de l'industrie, ce sont les secteurs de la métallurgie, des autres industries manufacturières, de la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique et de la fabrication des denrées ali- mentaires qui concentrent le plus grand nombre de salariés. Concernant le secteur tertiaire, le commerce-réparation d'automobiles, l'administration publique, les activités pour la santé humaine et l'hébergement médico-social et social-action sociale sont les secteurs les plus importants en termes d'effectifs salariés. Répartition des salariés par secteur d'actvité (NA 38) dans le Jura en 2008 (%) Métallurgie et fabrication de produits métalliques... 6 Autres industries manufacturières... 5 Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique... 5 Fabrication de denrées alimentaires... 5 Industrie chimique 3 Travail du bois, industries du papier et imprimerie 2 industrie : 31 % Production et distribution d'eau... 1 Fabrication de machines et équipements.... 1 Autres 1 Fabrication de produits informatiques... 1 Fabrication de matériels de transport 1 Construction 8 Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles 13 Administration publique 10 Activités pour la santé humaine 9 Hébergement médico-social et social... 7 Transports et entreposage 5 Hébergement et restauration 3 Activités de services administratifs et de soutien 3 Autres activités de services 3 Activités juridiques, comptables, de gestion... 2 Activités financières et d'assurance 2 tertiaire : 61 % Enseignement 1 Autres 1 Activités immobilières 1 Arts, spectacles et activités récréatives 1 0 5 10 15 % Source : INSEE DADS 2008, hors agriculture - traitement Efigip Efigip • édition 2011 9 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Emploi salarié La répartition des salariés du Jura par secteur d'activité diffère peu de celle enregistrée en région. Toutefois, certains secteurs sont sur-représentés (+3 points pour les autres industries manufacturières et la fabrication de produits en caoutchouc et en plastique et +2 points pour l'industrie chimique et la fabrication de denrées alimentaires). Seule la fabrication de matériels de transport est significati- vement sous-représentée dans le département (-6 points). Ce constat s'explique principalement par la forte implantation de l'industrie automobile, qui appartient au secteur "fabrication de matériels de transport", dans le nord de la Franche-Comté au détriment du sud. Effectifs salariés des secteurs d'activité sous-représentés et sur-représentés dans le Jura par rapport à la moyenne régionale en 2008 (NA 38) < sous-représentation moyenne sur-représentation > régionale Autres industries manufacturières… Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique… Industrie chimique Fabrication de denrées alimentaires, de boissons… Activités pour la santé humaine Construction Travail du bois, industries du papier et imprimerie Fabrication d'équipements électriques Hébergement médico-social et social... Activités juridiques, comptables, de gestion… Fabrication de machines et équipements n.c.a.(1) Activités de services administratifs et de soutien Fabrication de matériels de transport -6 points -5 -4 -3 -2 -1 0 +1 +2 +3 points Source : INSEE DADS 2008, hors agriculture - traitement Efigip Secteurs d'activité de l'industrie Note de lecture Secteur d'activité de la construction Les valeurs représentées sont les Secteurs d'activité du tertiaire écarts (en points) de répartition des salariés par secteur entre le Jura et la Franche-Comté. Exemple : les autres industries manufacturières sont plus représentées dans le Jura qu'en Franche-Coomté (+5 points). Efigip • édition 2011 10 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Emploi salarié 2 salariés sur 10 travaillent dans des secteurs fragiles(1) 20 % des salariés du Jura (soit 2 points de moins qu'en région et 8 points de plus qu'en moyenne nationale) travaillent dans des secteurs d'activité jugés fragiles, c'est-à-dire caractérisés par une évolution négative de l'emploi au cours des dix dernières années. Ces secteurs relèvent principa- lement de l'industrie (fabrication de matériels de transport, fabrication de produits en caoutchouc et en plastique, métallurgie...). L'importance du secteur de la fabrication de matériels de transport explique en grande partie ce constat. Une diminution de l’emploi entre 2008 et 2009 L’évolution la plus récente (de 2008 à 2009) indique dans le Jura comme à l’échelle régionale une di- minution de 2 % des effectifs salariés. Les secteurs tertiaire et de l’intérim échappent à cette tendance. Dans le Jura comme en Franche-Comté, le secteur tertiaire est caractérisé par une stabilité des emplois salariés. L’intérim enregistre une progression moins forte qu'en région (+5 % contre +21 %) qui ne com- pense pas les pertes d'emplois engendrées par la crise. La diminution du nombre d'emplois industriels se poursuit : -5 % dans le Jura et -7 % en Franche-Comté. Comme à l'échelle régionale, le nombre d’emplois salariés diminue dans le Jura entre 1999 et 2009 (-7 % contre -2 % en région). Le recul de l’emploi intérimaire est à l’origine de cette évolution négative (-42 %). L’évolution de l'emploi est également négative dans l’industrie (-23 %). Les progressions enre- gistrées dans la construction et le secteur tertiaire ne compensent pas ces pertes (respectivement +16 % et +8 %). La baisse du nombre d'emplois dans l'industrie s'explique en partie par l'externalisation de certains emplois dans le secteur tertiaire et l'intérim. Évolution du nombre d'emplois salariés dans le Jura entre 1999 et 2009 (Base 100 : 1999) 130 Évol. sur un an 120 Construction : +16 % -4 % 110 Tertiaire : +8 % 0% 100 Ensemble des 90 -2 % secteurs : -7 % 80 -5 % Industrie : -23 % 70 60 Intérim : -42 % +5 % 50 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Source : Pôle emploi, UNISTATIS, hors agriculture - traitement Efigip (1) Voir définition page 22 Efigip • édition 2011 11 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Profil des actifs 38 % d'ouvriers qualifiés et non qualifiés parmi les actifs En 2008, les ouvriers sont la catégorie socioprofessionnelle la plus représentée dans le Jura (38 % des actifs) devant les employés (32 %) et les professions intermédiaires (21 %). Cette répartition est conforme à celle relevée en région. Par rapport au niveau national, les ouvriers (qualifiés et non qualifiés) sont surreprésentés dans le département (+9 points) à l'inverse des chefs d'entreprise et cadres (-6 points), des professions inter- médiaires (-2 points) et des employés (-1 point). Le caractère industriel de la région et du Jura explique ce constat. Ces emplois peu qualifiés sont les plus vulnérables en période de crise. Les salariés selon la catégorie socioprofessionnelle en 2008 chefs d'entreprise professions ouvriers ouvriers non et cadres intermédiaires employés qualifiés qualifiés France 15 % 23 % 33 % 19 % 10 % Franche-Comté 11 % 22 % 31 % 23 % 13 % Jura 9% 21 % 32 % 26 % 12 % 0 100 % Source : INSEE DADS 2008, hors agriculture - traitement Efigip Efigip • édition 2011 12 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Profil des actifs Légèrement moins d'emplois de cadres des fonctions métropolitaines(1) qu'en région En 2007, la proportion de cadres des fonctions métropolitaines dans l'emploi total du Jura s'élève à 4 % contre 5 % à l'échelle régionale. Cette part est inférieure de 5 points à la moyenne nationale. Ces emplois concourrent à l'attractivité économique du territoire, ils ont un rôle d’entraînement sur d’autres fonctions productives et sont de nature à favoriser le développement économique et la création d’em- plois. La gestion est la fonction métropolitaine qui emploie le plus de cadres dans le Jura devant les pres- tations intellectuelles et la conception-recherche. Ce constat se vérifie au niveau régional. La part d'emplois dans la fonction de gestion est plus élevée dans le département (+6 points par rapport à la part constatée pour la région) et celle qui concerne la conception-recherche est moins élevée (-7 points). Les emplois de cadres des fonctions métropolitaines selon la fonction en 2007 commerce 11 % inter-entreprises 12 % Jura conception, 14 % Franche-Comté recherche 23 % culture, 12 % loisirs 11 % 46 % gestion 40 % prestations 17 % intellectuelles 14 % 0 10 20 30 40 50 % Source : INSEE, RP 2007 - traitement Efigip 3 % de travailleurs frontaliers parmi les actifs du Jura En 2007, 3 % des actifs du Jura travaillent à l'étranger, pour la quasi-totalité en Suisse, soit près de 3 800 personnes (contre 5 % en région et 1 % au niveau national). Les travailleurs frontaliers du Jura représentent 16 % des frontaliers de la région. 65 % sont des hommes (contre 63 % en moyenne régionale) et les 3/4 ont entre 25 et 49 ans. Les jeunes et les seniors représentent pour leur part 10 % et 13 % de cette population. (1) Voir définition page 22 Efigip • édition 2011 13 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Profil des actifs Des revenus moins élevés qu'en région En 2008, le revenu fiscal médian(1) par unité de consommation(2) s'élève à 17 499 € par an dans le Jura, c'est-à-dire que la moitié de la population perçoit moins que cette somme par unité de consomma- tion. Celle-ci est inférieure à celle de la région et celle du niveau national (respectivement 17 738 € et 18 129 €). Légèrement moins d'inégalités de revenus qu'en région En 2008, le rapport inter-déciles(3), qui permet de mesurer les disparités de revenus entre les hauts et les bas revenus, s'élève à 4,3 dans le Jura. Ansi, les 10 % les plus riches perçoivent au moins 4,3 fois plus que les 10 % les plus pauvres. Les inégalités de revenus sont légèrement moins fortes dans le département (4,4 en Franche-Comté et 4,7 au niveau national). (1) Voir définition page 22 (2) Voir définition page 22 (3) Voir définition page 22 (4) Voir définition page 23 Efigip • édition 2011 14 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Établissements Plus de salariés dans les petits établissements qu'en région En 2008, le Jura regroupe près de 9 000 établissements. Comme aux niveaux régional et national, plus de 8 sur 10 comptent de 1 à 9 salariés (84 %). Ces petits établissements concentrent 25 % de l'emploi salarié départemental, soit 3 points de plus qu'au plan régional. En revanche, les grands établissements (500 salariés et plus) regroupent moins de salariés qu'en moyenne régionale : 11 %, soit 7 points de moins qu'en Franche-Comté. Répartition des emplois salariés selon la taille des établissements en 2008 11 % 500 salariés et plus 18 % 21 % de 100 à 499 salariés 21 % 10 % Jura de 50 à 99 salariés 11 % Franche-Comté 20 % de 20 à 49 salariés 17 % 13 % de 10 à 19 salariés 11 % 25 % de 1 à 9 salariés 22 % 0 5 10 15 20 25 % Source : INSEE, DADS 2008 - traitement Efigip Efigip • édition 2011 15 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Marché du travail Progression du nombre d'embauches(1) notamment en intérim (source : Urssaf) Après une diminution du nombre de déclarations uniques d'embauches (Due) sous l'effet de la crise éco- nomique entre 2008 et 2009 dans le Jura (-18 %), leur nombre progresse de 17 % entre 2009 et 2010 pour s'élever à plus de 115 000 embauches. Fin 2010, cette progression s'appuie principalement sur l'évolution du travail intérimaire : +28 %. En 2010, les contrats de travail intérimaires concernent 56 % des embauches, les Cdd 38 % et les Cdi 6 %. La part d'embauches en intérim augmente de 5 points en un an. Un taux de chômage moins élevé qu'en région Taux de chômage par zone d'emploi au 4ème trimestre 2010 Lure-Luxeuil 10,3 % Belfort Vesoul 10,4 % 7,5 % Taux de chômage CVS Gray au sens du BIT Montbéliard par zone d'emploi(1) 7,7 % 11,9 % moins de 7,5 % de 7,5 % à 8,8 % Besançon Morteau plus de 8,8 % 8,5 % 8% Dole Taux chômage 8% 4ème T 2010 Pontarlier Doubs 9,5 % Revermont Jura 7,5 % 6,6 % 6,8 % Champa- Haute-Saône 8,7 % gnole 6,3 % T. de Belfort 10,4 % Lons-le- Saunier Franche-Comté 9,0 % 6,8 % Saint- France métrop. 9,2 % Claude Nord (1) CVS : Corrigé des variations saisonnières, 8,8 % Ouest Sud Est BIT : Bureau international du travail 0 25 km Source : Pôle emploi, DIRECCTE - traitement Efigip Le Jura est le département le moins touché par le chômage au 4ème trimestre 2010 (7,5 %). La part de chômeurs est moins élevée que celle de Franche-Comté (-1,5 points) et que celle de France métropo- litaine (-1,7 points). La zone d'emploi la moins touchée est celle de Champagnole (6,3 %) et la plus touchée, celle de Saint-Claude (8,8 %). Entre le 4ème trimestre 2009 et le 4ème trimestre 2010, le Jura est le département qui a connu la plus forte diminution du taux de chômage (-1,2 points, contre -1 point en Franche-Comté sur la même période). (1) Voir définition page 23 Efigip • édition 2011 16 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Marché du travail Léger recul du nombre de demandeurs d'emploi entre 2009 et 2010 Fin 2010, le Jura dénombre 14 082 demandeurs d'emploi (catégories ABC). Leur nombre progresse de 29 % par rapport à fin 2007, soit 5 points de moins qu'en région. La plus forte augmentation a eu lieu entre fin 2008 et fin 2009 (+20 %) en lien avec les premiers effets de la crise économique. L'évolution entre fin 2009 et fin 2010 est, quant à elle, marquée par un léger recul du nombre de demandeurs d'emploi (-2 %). Dans le détail, le nombre de demandeurs d'emploi n'ayant pas travaillé dans le mois (catégorie A) diminue alors que le nombre de ceux ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) progresse. Entre fin 2009 et fin 2010, le nombre de chômeurs de longue durée et de seniors est en augmenta- tion (respectivement +16 % et +11 %). Au contraire, le nombre de jeunes chômeurs diminue de 12 % sur la même période. Évolution du nombre de demandeurs d’emploi (cat. ABC) dans le Jura entre 2007 et 2010 (base 100 : décembre 2007) Év. 2009-2010 170 CLD : +16 % 160 150 hommes : -5 % 140 seniors : +11 % 130 ensemble : -2 % jeunes : -12 % 120 femmes : +1 % 110 100 90 déc. déc. déc. déc. 2007 2008 2009 2010 Source : DIRECCTE, Pôle emploi - traitement Efigip Forte progression de la part de chômeurs de longue durée 38 % des demandeurs d'emploi sont considérés comme chômeurs de longue durée en fin d'année 2010 dans le Jura (durée d'insrciption à Pôle emploi égale ou supérieure à un an). Cette proportion est inférieure à celle relevée en Franche-Comté (40 %). La progression, particulièrement marquée entre fin 2009 et fin 2010 (+6 points dans le Jura comme en région), souligne les difficultés de retour à l'emploi. Au final, entre fin 2007 et fin 2010, le nombre de chômeurs de longue durée a augmenté de 65 % dans le Jura (contre +63 % en région). 51 % des demandeurs d'emploi à la recherche d'un poste d'employé La majorité des demandeurs d'emploi du département recherchent un poste d'employé (51 %). En- suite, ce sont les postes d'ouvrier (37 %) qui sont les plus demandés devant les postes de technicien et de cadre (respectivement 8 % et 3 %). Cette répartition, conforme à la tendance régionale, évolue peu depuis 2007. Les données présentées ici concernent les demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi et immédiatement disponibles (catégories A, B, C). Elles sont consultables sur le site d'Efigip dans l'outil "Statistiques chômage". Mise à jour tous les trimestres, cette base présente des statistiques sur les demandeurs d'emploi tout public et handicapé et sur leur profil (genre, âge, niveau de formation...) à différentes dates et échelles géographiques (région, départements, zones d'emploi...). Efigip • édition 2011 17 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Situations de précarité Hausse de la part de ménages vivant sous le seuil de bas revenus(1) En 2010, la part de ménages allocataires de la Caf vivant sous le seuil de bas revenus est de 34 % dans le Jura. Ce sont près de 12 000 ménages qui vivent avec moins de 956 euros par mois par unité de consommation(2). Cette part est inférieure à celle enregistrée en région (-3 points). Elle progresse de manière continue depuis 2008 tant au niveau départemental qu'à l'échelle régio- nale. Évolution de la part de ménages précaires parmi les ménages allocataires de la CAF entre 2008 et 2010 45 % 41 % T. de Belfort 40 37 % Doubs Haute-Saône Franche-Comté 35 34 % Jura 30 2008 2009 2010 Source : CAF Franche-Comté - traitement Efigip Parmi ces derniers, 48 % des ménages du Jura vivant sous le seuil de bas revenus ont déclaré une ac- tivité professionnelle pleine ou partielle (quelle que soit la durée du contrat), soit deux ploints de plus qu'en région. Cette proportion augmente d'1 point par rapport à 2009. Cette évolution s’inscrit dans un contexte général de dégradation du marché du travail et constitue un facteur important de précarisation de certaines populations. En savoir plus... Repères croisés sur la cohésion sociale Simple d’utilisation, régulièrement mis à jour et enrichi, l'outil Repères croisés permet la parution interactive de 80 indicateurs regroupés en 12 thèmes relatifs à la cohésion sociale en Franche-Comté. Il a pour objectif de permettre une analyse territorialisée des indicateurs proposés et de suivre des évolutions sur plusieurs années. Repères croisés est un outil développé dans le cadre des travaux menés par la Plateforme d’observation sociale. (1) Voir définition page 23 (2) Voir définition page 22 Efigip • édition 2011 18 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Situations de précarité Part des ménages vivant sous le seuil de bas revenus par canton en 2010 T. de Haute-Saône Belfort Doubs Part des ménages vivant sous le seuil de bas revenus de 54,9 à 58,8 % Jura de 36,1 à 54,8 % de 29,6 à 36,0 % Ouest Nord Est de 24,3 à 29,5 % Sud 0 25 km de 19,8 % à 24,2 % de 14,2 % à 19,7 % non renseigné Source : CAF Franche-Comté - traitement Efigip Réalisé avec Philcarto : http://philcarto.free.fr L’analyse à une échelle plus fine de la part de ménages vivant sous le seuil de bas revenus parmi les mé- nages allocataires de la Caf permet d'opposer les territoires du département : certains cantons affichent des proportions de ménages sous le seuil de bas revenus moins élevées qu'en moyenne départemen- tale (Dampierre, Voiteur ou encore Nozeroy) alors que d'autres sont caractérisés par des parts plus importantes (Salin-les-Bains, Arinthod ou encore St-Claude). L’appartenance à un ménage vivant autour du seuil de bas revenus entraîne une forte dépendance aux prestations sociales. Si l’on considère cette part avant le versement des prestations sociales, ce sont 15 % supplémentaires de ménages allocataires du Jura qui basculeraient dans la pauvreté en 2010. Ainsi, en tenant compte de ces deux indicateurs, sous le seuil de bas revenus et dépassement du seuil grâce aux prestations, près de la moitié des ménages allocataires Caf du département vit avec un ni- veau de ressources proche du seuil de bas revenus, soit 956 € par mois par unité de consommation en 2010. Au niveau régional, plus de la moitié des ménages allocataires Caf vit avec un niveau de ressources proche du seuil de bas revenus. Efigip • édition 2011 19 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Situations de précarité Près de 5 000 bénéficiaires du Rsa(1) dans le Jura en 2010 Le Revenu de solidarité active couvre une population large puisqu’il concerne aussi bien des foyers n’ayant aucune ressource que des personnes percevant de faibles revenus. Selon son niveau de reve- nus et son activité, un foyer peut être soit bénéficiaire du "Rsa socle seul", du "Rsa socle et activité" ou du "Rsa activité seul". En 2010, la Caf du Jura compte 4 951 bénéficiaires du Rsa, soit 12,3 % de ses ménages allocataires (contre 14,5 % au plan régional). Leur nombre progresse de 1 % en un an (contre une augmentation de 2 % en Franche-Comté). Les bénéficiaires du Rsa perçoivent majoritairement le Rsa socle (54 %). Le Rsa activité est versé, quant à lui, à 34 % d'entre eux (+7 points par rapport au niveau régional). Répartition des bénéficiaires du RSA dans le Jura selon l’âge en 2010 Les bénéficiaires du Rsa sont en grande majorité -26 ans âgés de 26 à 49 ans. 49 % des bénéficiaires sont 11 % 50 ans et + des femmes. Ces caractéristiques sont identiques 19 % à celles relevées au niveau régional. 26-49 ans 70 % Source : CAF Franche-Comté - traitement Efigip 19 % de jeunes non insérés(2) En 2008 selon l'Insee, 19 % des personnes âgées de 18 à 24 ans ne sont ni en études ni en emploi dans le Jura, ils sont alors considérés comme "non insérés" ce qui peut sous-entendre d'éventuelles situations de précarité. Cette part est supérieure de 2 points à celle enregistrée au niveau régional (17 %) et égale à celle relevée au niveau national. (1) Voir définition page 23 (2) Voir définition page 23 Efigip • édition 2011 20 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Définitions Formation Niveau de formation Au sens du Recensement de la population (Rp) de l'Insee, soit le diplôme le plus élevé obtenu par la population non scolarisée âgée de 15 ans ou plus. Indice de formation Cet indicateur permet de mesurer le niveau global de formation de la population active et d'évaluer les disparités de niveau de formation au sein de la population. C’est le rapport entre le nombre d’ac- tifs possédant un diplôme universitaire et les actifs sans qualification. Plus l’indice est élevé, plus le rapport est favorable aux personnes qualifiées. Plus il est faible, plus le poids des personnes sans qualification est important (source : Insee). Population active Population active La population active regroupe les actifs ayant un emploi et les chômeurs. Ne font pas partie de la population active les personnes qui, bien que s’étant déclarées au chômage, précisent qu’elles ne recherchent pas d’emploi (source : Insee). Population active ayant un emploi Au sens du recensement, la population active ayant un emploi (ou les actifs ayant un emploi) com- prend les personnes qui déclarent être dans l'une des situations suivantes : • exercer une profession (salariée ou non), même à temps partiel, • aider un membre de leur famille dans son travail (même sans rémunération), • être apprenti, stagiaire rémunéré, • être chômeur tout en exerçant une activité réduite, • être étudiant ou retraité mais occupant un emploi. (source : Insee) Taux d’activité Le taux d'activité est le rapport entre le nombre d’actifs (actifs ayant un emploi et chômeurs) et la population totale correspondante. Il peut être calculé sur l’ensemble de la population, mais on se limite le plus souvent à la population en âge de travailler (généralement définie, en comparaison internationale, comme les personnes âgées de 15 à 64 ans), ou à une sous-catégorie de la population en âge de travailler (femmes de 25 à 29 ans par exemple) (source : Insee). Taux d’emploi Le taux d'emploi d’une classe d’individus est calculé en rapportant le nombre d’individus de la classe ayant un emploi au nombre total d’individus dans la classe (source : Insee). Ratio (ou rapport) de dépendance Il s'agit de mesurer la population à charge des actifs, socialement et/ou économiquement. Cet in- dicateur correspond au rapport entre le nombre d’individus dépendants des autres pour leur vie quotidienne et le nombre d’individus capables d’assumer cette charge. Pour le calculer, on rapporte l’ensemble des inactifs (jeunes, retraités, chômeurs) sur la population des actifs en emploi. (source : Insee) Efigip • édition 2011 21 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Emploi salarié Insee Dads La Dads est une formalité déclarative que doit accomplir toute entreprise employant des salariés. Le champ de l’exploitation des Dads couvre l’ensemble des employeurs et de leurs salariés, sauf les agents des organismes de l’État titulaires ou non, les services domestiques et les activités extra-ter- ritoriales. Les déclarations des services de l’État à caractère industriel et commercial (Edf, Sncf, Ratp, La Poste, France Telecom…), ainsi que des collectivités territoriales et de la Fonction publique hospitalière sont en revanche prises en compte. Le champ recouvre l’essentiel des secteurs privé et semi-public. Le personnel sous contrat d’intérim ne fait pas partie des effectifs salariés ni des équivalents temps plein du secteur. Emplois salariés dans des secteurs fragiles Cet indicateur permet d'informer sur la fragilité économique d'un territoire. Il correspond à la part d'emplois salariés concentrés dans les secteurs jugés fragiles au regard de l'évolution négative de l'em- ploi au cours des dix dernières années (fabrication de textiles..., travail du bois, industries du papier et imprimerie, cokéfaction et raffinage, fabrication de produits en caoutchouc et en plastique, métal- lurgie..., fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques, fabrication d'équipements électriques, fabrication de matériels de transport, autres industries manufacturières-réparation et installation de machines, édition-audiovisuel-diffusion et télécommunications) (source : Insee). Profil des actifs Emplois de cadres des fonctions métropolitaines (Ecfm) Cet indicateur permet de mesurer le potentiel de développement d’un territoire. Il correspond au poids (dans l’emploi total) des cadres et dirigeants exerçant des fonctions dites "métropolitaines". La notion d’Ecfm a été mise en place par l’Insee en 2009 en remplacement des Emplois Métropolitains Su- périeurs (Ems). L’Insee a créé une nouvelle grille d’analyse des emplois par grandes fonctions et trans- versales aux secteurs d’activités. Parmi les 15 fonctions établies pour décrire les systèmes productifs locaux, 5 sont qualifiées de "métropolitaines" : conception-recherche, prestations intellectuelles, commerce interentreprises, gestion et culture-loisirs. Ces emplois ont un rôle d’entraînement sur d’autres fonctions productives car ils sont de nature à favoriser le développement économique et la création d’emplois (source : Insee). Revenu fiscal médian Cet indicateur correspond à la médiane des revenus fiscaux déclarés. 50 % de la population du terri- toire de référence touche plus que le revenu médian et 50 % perçoit moins. Plus il est élevé, plus les revenus perçus sont importants sur le territoire (source : Insee). Unité de consommation (Uc) Le nombre d'Uc dans un ménage est évalué ainsi : 1 Uc pour le premier adulte, 0,5 pour chaque autre personne de 14 ans ou plus, et 0,3 Uc par enfant de moins de 14 ans. Le revenu fiscal exprimé par Uc permet des comparaisons qui tiennent compte de la composition diverse des ménages et, donc, des économies d'échelle liées à la vie commune (source : Insee). Rapport inter-déciles Cet indicateur permet d'évaluer les inégalités de revenus sur un territoire. Il mesure la disparité de revenu entre les hauts et les bas revenus sur un territoire. Il se calcule comme étant le rapport des revenus fiscaux les plus élevés sur ceux les plus faibles. Pour cela, on utilise le 9ème décile et le 1er décile (rapport = 9ème/1er), ce qui permet de retirer les revenus extrêmes. Ainsi, plus le rapport est élevé, plus les disparités sont importantes sur le territoire étudié (source : Insee). Efigip • édition 2011 22 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Marché du travail Déclaration unique d’embauche (Due) La déclaration unique d’embauche permet le regroupement, sur un support unique, de diverses décla- rations, dont la déclaration préalable à l’embauche (Dpae), devant, le cas échéant, être opérées par un employeur lors de l’embauche. En effet, tout employeur est tenu avant une embauche d’effectuer auprès de l’Urssaf ou de la Msa, s’il s’agit d’un salarié agricole, une Dpae conformément à la loi du 31.12.1992. L’obligation de décla- rer nominativement le futur embauché vise tous les salariés au sens du droit du travail, quelles que soient la nature et la durée du contrat de travail. Ces données, centralisées, peuvent être mobilisées pour la connaissance du marché du travail. Elles concernent les entreprises, associations, administra- tions et collectivités territoriales. Les Due qui concernent l'intérim ne sont statistiquement pas réparties par secteur d'activité ce qui minore inéluctablement le nombre de Due au sein de chacun des secteurs (source : Urssaf). Situations de précarité Ménages allocataires Caf Un ménage allocataire au sens de la Caf est constitué de l'allocataire responsable du dossier et de ses ayants droit. Un allocataire Caf est donc représentatif d'un ménage. Seuil de bas revenus Il est défini comme 60 % du revenu médian par unité de consommation. Le revenu médian sépare en deux parts égales l’ensemble de référence (la moitié de la population touche moins et la moitié touche davantage). En 2010, le seuil de bas revenus est de 956 euros par mois (source : Caf Franche- Comté). Revenu de solidarité active (Rsa) Entré en vigueur le 1er juin 2009, le Rsa remplace le Revenu minimum d’insertion (Rmi), l’allocation de parent isolé (Api) et les dispositifs de soutien à la reprise d’un emploi liés à ces deux prestations (intéressement proportionnel, primes forfaitaires mensuelles, prime de retour à l’emploi). Il est éga- lement versé à des personnes qui travaillent déjà et dont les revenus sont faibles. Le Rsa couvre donc une population large puisqu’il concerne aussi bien des foyers n’ayant aucune ressource que des personnes percevant des revenus d’activité proches du Smic. Selon son niveau de revenus d’activité, un foyer est soit bénéficiaire du "Rsa socle seul", du "Rsa socle et activité" ou du "Rsa activité seul" (source : Caf Franche-Comté). Jeunes non-insérés Cet indicateur permet de mesurer le nombre de jeunes en situation de précarité voire d’exclusion so- ciale. Il correspond à la proportion parmi les 18-24 ans de ceux qui ne sont ni en études, ni en emploi. C’est donc la part de ces jeunes dans l’ensemble de la population de cette tranche d’âge. Limites : les données sont issues du recensement de la population et correspondent à un instant donné, il peut donc s’agir de situations transitoires. Par ailleurs, les jeunes ayant un emploi partiel ou même occasionnel sont considérés comme insérés, alors qu’ils peuvent être en situation de précarité. Enfin, chez les filles, les jeunes se déclarent parfois comme "au foyer". Il est donc difficile de dire si cette situation vient de la difficulté à trouver un emploi ou pas (source : Insee). Efigip • édition 2011 23 Retour au sommaire
État des lieux départemental • Jura Sources de données et liens > Caf Caisse d’allocations familiales > Direccte Direction régionale des entreprises, de la concurrence et de la consommation, du travail et de l’emploi > Insee Institut national de la statistique et des études économiques > Ofs Office fédéral de la statistique suisse > Pôle emploi > Unistatis (Pôle emploi) > Urssaf Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’Allocations familiales À consulter sur le site Efigip > Statistiques chômage Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en fin de mois > L'offre de formation en Franche-Comté > États des lieux sectoriels en Franche-Comté > Tableau de bord de l'emploi, de la formation et de l'insertion en Franche-Comté > Études sur l'insertion professionnelle des personnes handicapées en Franche-Comté > États des lieux territoriaux par zone d'emploi en Franche-Comté > Retour à l’emploi : de fortes inégalités en Franche-Comté (Insee - Efigip L’essentiel n° 120) Efigip • édition 2011 24 Retour au sommaire
Ce document a été réalisé dans le cadre des travaux d'observation de l'insertion professionnelle des personnes handicapées. Il accompagne l'état des lieux présentant la situation des personnes handicapées au regard de l'emploi et de la formation. En proposant un portrait socio-économique du département, il facilite la lecture et la compréhension de la problématique de l'insertion professionnelle des personnes handicapées dans le Jura. conception réalisation Efigip Outil de diagnostic, de prospective, d’évaluation et d’aide à la décision au service des décideurs publics sur les champs de l’emploi, de la formation, de l’insertion et de la lutte contre les exclusions, Efigip est un groupement d’intérêt public financé dans le cadre du contrat de projets État-Région 2007-2013. Efigip Espace Lafayette 8 rue Alfred de Vigny 25000 Besançon tél 03 81 25 52 25 fax 03 81 25 52 20 www.efigip.org contact@efigip.org
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