TOUS VACCINÉÉS :S : Construisons l'immunité ! - Province de Hainaut
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TOUS VACCINÉ VACCINÉS : MAD(e) Construisons IN H A I N AU T information du personnel de la l’immunité ! Bimestriel d’ Hainaut Province de FACE AUX RÉFORMES : participons à la solution Ressources humaines Social Enseignement D’évolution en révolution Re-communiquer Vraiment pour tous !
En vrac EDITO 1 C haque année, les vaccins sauvent des millions de vie. Pour l’OMS, l’immunité collective contre la COVID-19 devrait être obtenue en assurant une protection par la vaccination et non en exposant les gens à l’agent pathogène responsable de la maladie. La santé au sein d’une population ne doit pas uniquement se comprendre et se mesurer sur un plan strictement individuel. Cette période de pandémie nous le rappelle. L’immunité collective est un bien partagé dont les effets permettront de protéger tous les citoyens, y compris ceux qui n’ont pu bénéficier de la protection du vaccin en raison de leur âge, de contre-indications ou d’une situation de précarité qui les met à distance des systèmes de soins. Les vaccins anti-COVID-19 bénéficient du statut de «bien public mondial». En les mettant gratuitement à disposition des Belges, les autorités publiques ont pris une décision forte et cohérente. Cette vaccination se fait sur base volontaire. 2 D’emblée, il est apparu essentiel à la Province de Hainaut 2 d’informer et de répondre aux questions de son personnel et des citoyens. Elle a lancé une campagne en faveur de la vaccination qui s’articule autour de communications pédagogiques pour contrer les fake news et de séances 1. Hommage à la Maison Losseau questions-réponses où l’on peut exprimer librement ses Marcel Moreau, l’écrivain originaire de Boussu, est récemment décédé. Le secteur ressentis et questionnements. littérature de la Province de Hainaut lui a rendu hommage à travers des vidéos et une fresque de Capitaine Plum présentée dans les jardins de la Maison Losseau. La vaccination nous laisse entrevoir un retour progressif à une certaine forme de normalité où il ne faudra plus choisir entre la sécurité sanitaire et nos libertés 2. Blanche à la Cathédrale de Tournai individuelles et collectives. Fin d’année particulière, il aurait fallu que Notre-Dame de Tournai célèbre son anniversaire mais un virus en a décidé autrement. Pour rendre honneur à ce joyau du patrimoine, la Province de Hainaut a participé à l’organisation d’un concert inédit de la Helen Barthe-Batsalle, chanteuse Blanche en ligne. Directrice en Chef Observatoire de la Santé du Hainaut 3. G éocaching : bon pour le moral, la santé Mad(e) in Hainaut est une publication des Services Transversaux Stratégiques. et la supracommunalité Il est distribué à tous les agents de la Province de Hainaut. Le géocaching, c’est le jeu de pistes version smartphone ! C’est aussi un projet Réalisation technique : Service de Communication ludique, sportif et bon pour la santé concocté par trois communes, Frasnes-lez- Avenue Général de Gaulle, 102 à 7000 MONS. Secrétariat : 065/382.267 - communication.province@hainaut.be. Anvaing, Celles et Mont-de l’Enclus, dans le cadre de leurs actions de supracommuna- Editeur responsable : Sylvain Uystpruyst, directeur général provincial. lité. Aux côtés de la Cellule Supracommunalité, l’Observatoire de la Santé et Hainaut Direction : Joël Delhaye. Sports participent à la concrétisation de cette belle idée ! Coordinatrice : Patricia Opsomer. Equipe rédactionnelle : Audrey De Langhe, Joël Delhaye, Céline Geronnez, Emilie Loriaux, Barbara Maton, Patricia Opsomer, Mathieu Strainchamps, Alycia Turlot, Daisy Van Steene. Photos : Dimitri Toebat Conception graphique et mise en page : Cédric Roland. Impression : Hainaut Concept Impression - Zoning industriel, 3 4ème Rue à 6040 JUMET : 071/258.530 F : province-de-hainaut F : Cdanslapochetv I : Province de Hainaut Retrouvez la plupart de ces actualités et bien d’autres en vidéos sur les pages Facebook et Instagram de la Province de Hainaut ! Et pour donner plus de visibilité à nos projets provinciaux, n’hésitez pas à «liker» et faire «liker» MAD(e) IN HAINAUT ces pages. N°18 Mars 2021 2
Actualité Face aux réformes Participons à la solution ! Même si la réforme wallonne imposant un financement néficiaires et les communes doivent provincial aux zones de secours s’appuie sur des bases légales être sensibilisés aux conséquences contestables, notre Province se veut volontariste. Ensemble, nos d’une modification des services. services ouvrent plusieurs mois d’introspection et de dialogue L’intention politique est de les co-responsabiliser par rapport aux pour dégager des moyens en faveur de la sécurité civile sans se décisions à prendre. dénaturer. A l’issue de ces différentes étapes, viendra l’heure des perspectives. Le budget 2022 sera le premier ja- lon d’un plan triennal qui doit per- mettre à notre Province d’assurer son avenir. Souvent malmenée, notre Institution a toujours su gar- der le cap et montrer un mode de gestion exemplaire. Avec l’implica- tion de chacun, elle y parviendra encore ! • Rouvrir les discussions Soucieuse de participer à une réforme réa- liste et légaliste, les provinces ont deman- dé à l’APW d’objectiver la situation. Une étude universitaire à l’appui, l’Association des Provinces wallonnes livre un résultat clair. La réforme engagée porte atteinte à la répartition des compétences, est illégale L a tâche est considérable : trou- être réduites, abandonnées, mu- parce qu’elle conditionne la liquidation du ver 13 millions à l’horizon 2022. tualisées mais aussi développées. fonds des Provinces à une mission pré- Cette somme s’ajoutera aux 30 Les besoins de la société ont chan- cise de sécurité civile. Elle viole l’autono- millions déjà dégagés pour as- gé, nous devons nous assurer que mie provinciale. Les chercheurs du CIRIEC surer le financement aux zones de ce que nous faisons est encore en constatent en outre que les provinces ne secours. Le non-remplacement des phase avec elle». En ligne de mire peuvent raisonnablement pas assumer agents est à l’ordre du jour mais pas de ce travail collectif, la définition 60% du financement des zones de secours question à ce stade d’envisager le de pistes d’économies ou de re- à la place des communes, d’autant que les moindre licenciement. Le Collège cettes nouvelles qui seront la base sommes en question sont en constante évo- provincial veut explorer des pistes d’une révision de notre plan straté- lution. plus créatives et respectueuses du gique et opérationnel. Et une parti- travail de chacun. cipation aux objectifs de la réforme. De bonne volonté, les provinces assument mais appellent à une concertation. Et à un «Nous menons une vraie réflexion Serge Hustache, président du Col- plafonnement de leur intervention à 40%. sur la pertinence de nos missions», lège, embraie : «il est essentiel de Elles réaffirment un attachement à leurs résume le directeur général Sylvain jouer cartes sur table, de chiffrer missions qui «participent à la cohésion so- Uystpruyst. «Le Collège ouvre dès le coût réel de nos activités et les ciale». L’enseignement, la culture et l’action ce printemps un dialogue avec les mettre en relation avec l’effort de- sociale… sont tout sauf des matières mar- responsables d’institutions et ac- mandé par la Wallonie». Le Hainaut ginales ! • teurs provinciaux pour que chacun n’entend pas agir en vase clos. Les évalue les activités qui pourraient partenaires de la Province, ses bé- 3
Actualité Zones de secours, covid : DES DÉBUTS BOUSCULÉS Quand je le rencontre, Sylvain Uystpruyst, notre nouveau Directeur Général, n’occupe le «grand bureau du Delta» que depuis quelques semaines. Juste le temps de commencer à trouver ses marques. L e bureau qu’occupait Patrick Mélis est, pour moi, un organe clé dans la mise en a changé. Les meubles sont sensible- œuvre des dossiers stratégiques provinciaux. ment identiques mais disposés autre- Il rassemble la Direction générale, l’inspec- ment : une grande table de réunion trice des Ressources humaines, le directeur trône au milieu de la pièce. «J’ai be- financier, l’inspectrice générale des Finances soin de me sentir bien dans mon en- et les responsables des matières traitées.» vironnement de travail. Mais c’est encore le camping.» La créativité au pouvoir Sur la table du directeur général et des Sylvain Uystpruyst avance à pas feutrés : équipes provinciales, des sujets épineux et «Même si je connais la Province, par rapport à difficiles. ma fonction précédente, c’est un virage à 180 L’année 2021 se doit d’être créative face aux degrés, je veille à bien faire la césure ! J’ai ré- difficultés que la Province de Hainaut va ren- alisé des entretiens individuels avec chaque contrer en raison du financement des zones membre de la Direction Générale pour faire de secours et de la crise sanitaire. le point sur les dossiers, la manière d’organi- ser les choses ou d’aborder certaines théma- «C’est une implication de chacun, une prise tiques. Nous avons fixé ensemble des objec- de conscience des objectifs à atteindre en tifs. C’était important pour moi d’avoir cet matière de trajectoire budgétaire, pour que échange. Et je suis très heureux de pouvoir nous puissions maintenir le cap. La méthode continuer à fonctionner avec l’équipe en pour susciter cette réflexion a été définie par place qui m’aide beaucoup au quotidien !» le Collège, à moi, de jouer un rôle charnière entre les Autorités et l’Administration.» Dans les semaines à venir, notre nouveau directeur général se livrera au même exer- A côté de cet enjeu, crucial pour les années cice avec l’ensemble des services provin- à venir, il y a aussi des priorités plus immé- ciaux, convaincu qu’il est de l’importance diates : la gestion de la crise sanitaire dans et de privilégier le contact direct avec les col- par les institutions. lègues. «Nous devons être attentifs au personnel, j’y «J’aimerais que le Comité de Management travaille avec Sophie Durieux. Beaucoup de joue un rôle plus important dans la circulation personnes expriment des difficultés psycholo- de l’information, la mise en œuvre de cer- giques. L’accompagnement du retour sur le taines décisions et qu’il soit aussi une force de lieu de travail après cette longue période de proposition pour les Autorités provinciales. J’ai télétravail obligatoire est primordial. La crise eu l’occasion de l’expliquer à ses membres sanitaire a amené des changements du- en décembre, lors de la présentation de rables : le Collège a ainsi opté pour la mise mon projet. Le Comité de Direction générale en place d’une formule de télétravail struc- 4
Actualité turel avec un maximum de deux jours par se- S’organiser maine. Nous devons outiller les responsables A ces préoccupations, s’ajoutent toutes au management à distance et par objectifs, celles liées à la fonction et l’ensemble remplit avec la mise en place d’un plan de forma- considérablement les journées de notre di- tion. Nous devons aussi nous préoccuper de recteur général, papa de deux petits garçons. celles et ceux pour qui le télétravail est im- «Le travail est évidemment dense mais varié possible.» et intéressant. Pour l’instant, je suis globale- ment content : ça reste un défi !», explique-t-il Très soucieux du bien-être au travail, Sylvain avec calme. «J’essaie de faire le mix entre vie Uystpruyst veut intégrer dans la démarche privée et professionnelle : j’y arrive, je pense, cette difficulté à «être présent». «Nous devons parce que j’ai toujours été très organisé alors veiller à ce que les gens puissent continuer à je structure pour pouvoir être pleinement se sentir bien.» dispo !» • 5
Dossier Evaluation du personnel : vers une (r)évolution ? Si vous avez manqué notre petite animation qui explique tous les changements des évaluations, pas de panique : Pascal Gilquin, Amélie Dubois et Julie Hénaut nous disent tout ! «I l est important de rappeler, avant toute chose, que les fondements de l’évaluation ne changent pas. Elle reste un moment d’échange pour l’agent comme pour le responsable», explique Pascal Gilquin, directeur des Services qualitatifs à l’Inspec- tion des Ressources humaines. D’ailleurs, seules les appréciations Suite à divers éléments comme seront notifiées officiellement à les résultats de l’enquête de sa- l’agent par le directeur général. tisfaction LISTEN ainsi que ceux de Pascal Gilquin l’enquête qualitative réalisée à la directeur Fêter l’anniversaire ! clôture de la session 2018, le ser- Jusqu’ici, les évaluations s’organi- vice Evaluation a eu la volonté de saient globalement, tous les deux procéder à quelques modifications ans pendant une période définie. du processus et de la grille d’éva- «L’une des difficultés principales re- luation. censées par les évaluateurs était le manque de temps pour réaliser l’en- D’abord, la cotation semble des évaluations pendant «C’est l’appréciation qui importe,» ces quelques mois», observe Pascal renchérit Amélie Dubois, en charge Gilquin. «Désormais, l’évaluation se du projet. «La cote chiffrée blo- fera au moment de la date d’an- quait un certain nombre d’agents niversaire d’entrée en service, cela et d’évaluateurs. Il fallait dépasser permettra une meilleure planifica- cette dimension scolaire. L’évalua- Amélie Dubois tion des entretiens tout au long de tion n’est ni un examen, ni un in- chef de bureau administratif l’année» complète Amélie Dubois. terrogatoire mais une opportunité et avant tout, un outil de mana- En ce qui concerne les formations gement. Notre volonté est de per- tion est un moment privilégié au des nouveaux évaluateurs, elles mettre au processus d’évaluation cours duquel chacun doit pouvoir sont toujours obligatoires. Leur or- de ne pas être vu comme un acte donner son avis, son ressenti sur la ganisation a été quelque peu per- administratif ou un passage obligé manière dont le travail se fait. «En turbée en raison du Covid-19 mais mais bien comme un moment de fin d’entretien, une cote est attri- elles pourront finalement être main- partage et un moyen d’aborder les buée à chaque critère puisque», tenues en présentiel sans doute points positifs et ceux à améliorer ajoute Pascal Gilquin, «c’est prescrit sous la forme de 4 demi-jours. • afin que les deux parties puissent par le Pacte pour une fonction pu- collaborer en harmonie.» blique solide et solidaire auquel la Retrouvez la vidéo explicative sur l’intranet ou Province a adhéré mais cette nou- dans les articles de Made in Hainaut Express, Le dialogue s’inscrit ou se réinscrit velle approche ne fait plus de la accessibles en ligne et sur Youtube au cœur du processus, l’évalua- cotation un élément essentiel.» https://madeinhainaut.hainaut.be 6
Dossier Vers une évolution à 180° L’évaluation est un échange entre l’agent et son supérieur hiérarchique qui ne devrait pas se faire dans un sens uniquement. Dans une optique de mana- gement positif, l’agent pourrait être en mesure d’informer son responsable sur les points appréciés et moins appréciés dans sa manière de manager, histoire de booster encore plus les compétences «Idéalement, managériales de son N+1. Le service Evaluation aimerait inté- le dialogue grer au processus une évaluation à 180° mais ce projet doit se faire par étape. La première sera d’évaluer le doit être ressenti général d’un agent vis-à-vis de son N+1, au moyen d’une enquête en ligne entièrement anonyme. Une ma- permanent» nière d’obtenir une vision globale de la perception du management au sein de notre Administration. L’agent sera libre d’y répondre ou non. Assez rapidement, les évaluations se Le formulaire d’évaluation est mo- être permanent. Il ne faut pas at- mettront en place : malgré le Covid-19, difié et compte moins de pages : tendre le jour de l’entretien pour l’entretien d’évaluation doit se faire en c’était un autre souhait exprimé exprimer ce qui va et ne va pas. «présentiel» tout en portant une atten- lors de l’enquête. «Les neuf critères tion particulière au respect de toutes les restent identiques mais des élé- «L’évaluation, telle que nous l’en- règles sanitaires, bien évidemment ! ments ont été supprimés, comme visageons, sert à formaliser ces les grilles de comportements ob- échanges et à définir des objec- servables associés aux cotations tifs via un plan de développement chiffrées», déclare Pascal Gilquin. professionnel pour l’agent. Ce der- nier reste important et primor- A terme, la digitalisation du pro- dial. Afin d’aider à définir ces cessus grâce à une application objectifs, un champ dédié aux créée en collaboration avec nos pistes d’amélioration a été in- collègues de la DGSI permettra tégré en-dessous de chaque de supprimer totalement le format critère permettant aux deux papier. «Elle nous aidera à assurer parties d’y insérer les moyens un meilleur suivi», précise Amélie nécessaires à mettre en place Dubois. pour une amélioration conti- nue des compétences», explique L’évaluation est un arrêt sur image Pascal Gilquin. • mais, idéalement, le dialogue doit 7
Dossier Ressources humaines : changements au programme ! Il a un nom étrange tout droit tiré d’un épisode de Star Wars. Le «HR9», c’est la nouvelle version du HR1. Un outil performant, remanié pour gérer les Ressources humaines ! R assurez-vous, HR9 n’est pas le plifier le suivi administratif des car- petit robot multifonctionnel qui rières, des contrats et de la paie ou sera dorénavant en charge de l’après-paie.» «Les interventions de la gestion de nos fiches de humaines seront de plus en plus ré- paie ou de nos carrières ! Sophie duites et bien canalisées ce qui de- Durieux, l’inspectrice générale des vrait permettre de diminuer les er- Ressources humaines sait, d’ailleurs, reurs : l’outil nous entraîne vers une combien il est urgent et essentiel mutation complète de notre orga- de redonner tout son sens au mot nisation,» précise Sarah Devroede. exemple», observe Sophie Durieux. «humain». «A travers cette simplification et La qualité à la quantité cette rationalisation administrative Tendre vers une gestion toujours Il existe dans de nombreux services qui évitent les actes redondants, les plus «qualitative» des ressources provinciaux des gestionnaires en institutions pourront se consacrer humaines, c’est l’objectif avoué ressources humaines et jusqu’ici à des tâches à plus haute valeur du nouvel outil de gestion du per- pour chacun, les procédures ajoutée que sont l’organisation du sonnel le «HR9». «C’est un travail étaient fastidieuses : toutes les opé- travail sur le terrain, le manage- de longue haleine mené par une rations devaient être validées et ment, la gestion des compétences, équipe ultramotivée, conduite par contrôlées plusieurs fois. Le nouvel des formations, des évaluations, de Sarah Devroede côté IGRH et Mu- outil centralise les actes, simplifie la gestion de l’absentéisme : bref, riel Delbove pour la DGSI», se réjouit les encodages. «Qu’il s’agisse des du qualitatif et du développement Sophie Durieux. «L’idée est de sim- recrutements ou des absences par humain, notre principale richesse!» Plus de simplicité, plus de transpar P lusieurs fées se sont penchées ce programme adapté au service namique, il créera des alertes pour sur le berceau de cet outil inno- public. «Il a fallu beaucoup de tests, signaler à l’avance que tel acte est vant : Sarah Devroede, chef de de développements et de travail à poser dans le dossier de tel agent projet, entourée d’Euphémie Mou- pour obtenir ces résultats. La crise (évolution de carrière...). L’outil per- lin, Elsa Fortuna, Marylie Lefebvre, sanitaire n’a pas facilité le travail met aussi à éditer des statistiques… Bernadette Gandibleux, Véronique collaboratif indispensable entre les Des requêtes automatisées pour- Gavron, Ingrid Mathieu et, dans équipes « métier » et développeurs ront être programmées pour aider une seconde phase, l’ensemble et pourtant, nous avons relevé le au contrôle interne et au suivi des des collègues de la direction ad- défi !», se réjouissent Sarah et Muriel. chiffres en matière de personnel. ministrative pour l’IGRH. Côté infor- matique, Muriel Delbove, chef de A quoi servira HR9 ? Il ira plus loin encore, son dévelop- projet pour la DGSI avec de nom- Il simplifiera les actes administra- pement est phasé. «Nous sommes à breux collègues développeurs. La tifs et facilitera, à terme, la gestion la première étape : assurer la paie Province de Hainaut s’est appuyée de tous les actes de la carrière des correcte du personnel et éditer les sur les consultants du fournisseur de agents, depuis l’entrée en fonction décisions relatives à la carrière de la solution SOPRA afin de construire jusqu’à la retraite. L’outil étant dy- l’agent. Il y en aura d’autres, nous 8
Face au télétravai l, une autre approche du management Le télétravail structurel hor s «période Covid» est désormais coulé dan s les textes du règlement du travail. Qua nd il ne sera plus obligatoire pour des rais ons sanitaires, le télétravail est autorisé ma ximum deux jours par semaine, il impose une autre façon de diriger les équipes. De gauche à droite : Sophie Durieux, Elsa Fortuna, Muriel Delbove, Euphémie Moulin, Marylie Lefebvre, Véronique Gavron, Bernadette Gandibleux, Ingrid Mathieu et Sarah Devroede «La gestion du personnel à dist ance implique une approche bien précise : que l canal utiliser pour transmettre un message et comment Et Sarah Devroede de confirmer : Dans tous les services, les équipes le dire ? Comment s’assurer que la charge «Le programme est assez simple, se sont mobilisées pour faire abou- de travail soit équilibrée, que les objectifs nous rapportent les utilisateurs. Il tir ce projet. «Je les remercie pour soient atteints sans tomber dans un excès doit encore évoluer, de nouvelles leur patience et leur dévouement», de contrôle. En fonction de la sensibilité de fonctionnalités sont en développe- conclut l’inspectrice générale. • l’interlocuteur, on risque de se trouver face à ment. Il va nous aider à mieux nous des situations compliquées», pou rsuit Sophie organiser.» Durieux. «Dans un message ou derrière un masque aussi d’ailleurs, il est parfois diffi- cile de mettre la nuance. Que lle limite entre vie privée et professionnelle ? Nous avons fixé des règles là aussi : il y a des plages de rence joignabilité et de déconnexion. On n’est pas obligés de répondre à un ma il de son res- ponsable à minuit ! Tout l’enjeu est aussi de ne pas laisser des agents de côté, même et peut-être surtout ceux qui ne peuvent pas télétravailler. Ils méritent aut ant d’attention n’avons pas fini !», déclarent nos sation des pratiques et une réor- que leurs collègues.» deux chefs d’orchestre. ganisation des attributions entre l’administration centrale et le Etre à l’écoute Pour construire le projet, l’équipe terrain. «La législation en matière Depuis quelques mois, le service d’aide psy- de la DGSI a réussi la prouesse de de ressources humaines évolue chologique tourne à plein rég ime : «Ce n’est reprendre l’historique professionnel continuellement et l’adminis- pas une surprise. Le malaise est généralisé des agents depuis 2011. A terme, tration centrale de par son rôle au sein de la population bel ge. Cette aide chacun pourra trouver dans son es- d’expert métier doit absorber un que nous proposons à nos age nts pendant pace documentaire «Doccle» les maximum de tâches en soutien les heures de bureau peut per mettre à des informations le concernant. «Pour aux acteurs de terrain. C’est la collègues de gérer leurs pro blèmes indivi- plus de facilité et de transparence», raison d’être d’un service d’ap- duels et donc de mieux se sentir et d’être répondent en chœur Muriel et pui,» conclut Sarah Devroede. • plus efficaces au travail. C’est une approche Sarah. de l’agent en tant que personne et son utilité qui n’est plus à démontrer !» L’outil, utilisé par tous les services provinciaux, amène une harmoni- 9
My Province D ébut février, les bénéficiaires des Instituts médicaux-pé- VACCINATION : dagogiques provinciaux, des structures résidentielles pour personnes porteuses de handicap et l’ensemble des membres du personnel ont été vaccinés. Des insti- tutions fort touchées par la crise sanitaire, des équipes fatiguées contribuer par ces mois de combat contre le virus, qui pourront désormais appréhender le quotidien plus sereinement. à l’immunité Une opération rondement menée et précédée d’une large information orchestrée par l’Observatoire de la Santé, la Di- rection générale de l’Action Sociale, le SIPPT et Cohezio. Des collective webinaires d’information ont permis à chacun de se forger une opinion et d’en savoir plus sur la vaccination. «Nous pouvons entendre les réticences mais, en termes de santé publique, la vaccination est la solution indiquée : nous devons permettre à chacun de mieux comprendre pour- quoi,» explique Helen Barthe-Bastalle, responsable de l’Ob- servatoire de la Santé. «Nous avons préparé des fiches tech- niques, des messages d’information, ainsi qu’une campagne afin de tordre le cou aux idées erronées qui circulent, no- tamment sur les réseaux sociaux.» Parallèlement à la vac- cination du personnel de première ligne, des bénéficiaires ou résidents des structures provinciales, la Province de Hai- naut s’investit plus généralement en faveur du vaccin. «Cha- cun est libre de faire ce qu’il souhaite mais il faut être clair : ceux qui ne seront pas vaccinés feront la maladie», explique Sébastien Delaunoit, médecin du travail. Tous vaccinés, construisons l’immunité Pour informer davantage, en partenariat avec l’Observa- toire de la Santé, le Service de Communication a conçu une campagne d’information qui circule sur les réseaux sociaux : «Se faire vacciner, c’est se protéger soi... et proté- ger les autres.» Et Sébastien Delaunoit d’insister : «Il faudra apprendre à vivre avec ce virus, la mobilisation du monde médical a permis qu’on le cerne toujours mieux et c’est cette même mobi- lisation de l’ensemble des acteurs qui a abouti à la créa- tion de plusieurs vaccins. Oui, ces vaccins ARN messager mobilisent de nouvelles techniques. On a l’impression que c’est de la science-fiction mais les recherches sont me- nées sur l’ARN messager depuis des années ! On se pose beaucoup moins de questions quand on se fait vacciner contre les maladies tropicales avant de partir dans certains pays ! Ces vaccins ont fait l’objet d’une multitude de contrôles, ont été testés sur des milliers de personnes : c’est totalement inédit !» Les Autorités provinciales ont décidé de contribuer à la sor- tie de crise en nous encourageant à nous faire vacciner. Jusqu’à présent, le vaccin est le seul outil concret pour re- trouver «notre vie d’avant», éviter les conséquences graves Dès le lancement de la campagne du Covid pour les personnes les plus fragiles et pour diminuer de vaccination contre le coronavirus, durablement la pression sur nos structures hospitalières. L’effi- notre Province de Hainaut s’est cacité des vaccins est prouvée : Pfizer – BioNTech et Moder- engagée. Informer, promouvoir et na ont été les premiers administrés, d’autres suivront. vacciner : c’est depuis quelques Il faut que 70% de la population soit vaccinée pour semaines le quotidien de nombreux éradiquer un virus : il est donc important, en attendant collègues ! d’atteindre ce chiffre salvateur de bien conserver les gestes barrières ! Masques/1m50/se laver les mains. • 10
My Province Former «aux gestes qui sauvent»… Dernièrement vous avez certainement entendu parler de l’Ecole Provinciale des Secouristes Ambulanciers du Hainaut (EPSAH) dans nos colonnes. Savez-vous que, depuis plusieurs années, l’EPSAH forme des secouristes d’entreprise ? Nous avons rencontré son responsable coordinateur, Alex Tromont. Alex Tromont, qu’est-ce qu’un secouriste d’entreprise ? C’est un travailleur chargé, au sein de son organisation, de dispenser Institut Provincial de Formation les premiers secours. C’est-à-dire du Hainaut/Ecole des Secouristes l’ensemble des actes nécessaires cours et à réagir en toute sécurité, Ambulanciers en vue de limiter les conséquences face à une victime consciente ou 25-35, route d’Ath 7050 Jurbise d’un accident ou d’une affection non, qui respire ou pas. A l’issue http://ipfh.hainaut.be et de faire en sorte que les blessures de la formation, l’apprenant saura ne s’aggravent pas, dans l’attente également réagir face aux plaies, Découvrez nos reportages en de l’arrivée des secours spécialisés. aux brûlures, aux intoxications, il suivant le lien de notre émission La loi précise d’ailleurs que chaque pourra réaliser un massage car- «Cdanslapoche» sur les réseaux entreprise est obligée de disposer diaque et utiliser un défibrillateur sociaux et sur hainaut.be de secouristes formés dans son per- (DEA). sonnel. Par la suite, le secouriste devra obli- Même les institutions gatoirement suivre un recyclage fixées par la tutelle SPF Emploi, à provinciales ? annuel lui permettant de maintenir cet égard, certaines manipulations Oui, comme les autres entreprises, la ses connaissances et, par consé- directes ne sont pas réalisées entre Province de Hainaut doit avoir dans quent, son brevet. les étudiants. Nous avons mis tout ses institutions, du personnel formé en œuvre avec le SIPPT provincial aux premiers soins. Nous comptons Toutes ces formations sont données afin de proposer des formations en actuellement plus de 200 agents par des professionnels de la santé. toute sécurité. formés et en ordre de recyclage, Nous avons beaucoup de retours donc opérationnels ! Nous travail- positifs de la part des étudiants qui Comment s’inscrire lons régulièrement avec Hainaut In- trouvent cette formation utile, aussi à la formation ? génierie Technique, Hainaut Culture bien dans le cadre de leur engage- Tout simplement en envoyant un Tourisme et dernièrement, nous ment professionnel que dans leur mail au gestionnaire de la forma- avons formé des agents de Hainaut vie privée. tion en Secourisme d’Entreprise à Analyses et de Hainaut Sports. l’EPSAH La situation sanitaire a-t-elle tout (gaetan.delferiere@hainaut.be). Vous venez de parler d’un suspendu ? recyclage ? De quoi s’agit-il ? Non. Certains secteurs continuent à Il y a de nombreux cycles de forma- La formation de base, qui dure trois travailler et nous proposons des for- tions planifiés, vous aurez dès lors la jours, aborde les différentes tech- mations aux entreprises qui en ont possibilité d’intégrer facilement et niques nécessaires au secouriste. besoin. Bien entendu, le contenu a rapidement un groupe, si vous êtes Elle lui apprendra à appeler les se- été adapté et respecte les normes intéressé.e.s. • 11
Social (Re)tisser des liens en com A Depuis presqu’un an, les près le choc, les interrogations, les senti- professionnels de l’Action sociale ments de colère, d’isolement et les sys- ont fort à faire. Les services tèmes «D», est venu le temps de l’adap- résidentiels pour personnes en tation aux circonstances ; de la mise en oeuvre de pratiques professionnelles in- situation de handicap et d’aide novantes avec des moyens de communication et de à la jeunesse ont rencontré des liaison adéquats, avec vigueur, solidarité, coopération conditions extrêmes de travail. et persévérance. Au-delà de leur engagement pour lutter contre le coronavirus, tout le Partout : dans les services résidentiels, d’accueil, d’ac- secteur provincial d’action sociale compagnement et d’aide en milieu de vie pour les a dû, au fil des mois, ajuster ses personnes à besoins spécifiques, les antennes de «Hai- pratiques professionnelles. «La naut Seniors », les ETA, les services de consultation en résilience sera collective» disait le santé mentale, les écoles d’enseignement spécialisé, neuroscientifique Francis Eustache, la bibliothèque en sciences sociales, les services de sensibilisation à la situation de handicap ou encore à on ne peut que lui donner raison. la violence faite aux femmes,… nce et suivi à dista Consultations Les éducateurs spécialisés, psychologues, logo- pèdes, psychomotriciens, assistants sociaux… des services d’accompagnement de jeunes enfants en situation de handicap (aide précoce) – et d’ailleurs - ont travaillé avec le célèbre réseau n live social de manière inédite. À distance, ils sont au- jourd’hui en mesure d’organiser un suivi adapté SAPASH : on lit e pour les parents et les enfants. Au contact des enfants, les animateurs du SAPASH Les services de santé mentale eux aussi ont ap- ont développé des lectures quotidiennes en «LIVE» pris à visio- ou télé-consulter, une pratique iné- ainsi que des challenges vidéo de sensibilisation dite qui a demandé des adaptations «Les théra- au handicap (repas à l’aveugle,…) avant de se peutes, s’ils ne consultent pas en présentiel, sont lancer dans un feuilleton audiovisuel en fin d’an- joignables par le service, et des consultations par née : «Nous avons créé un calendrier de l’avent téléphone ou par visio peuvent être ponctuelle- en vidéo. Chaque soir, les «webspectateurs» dé- ment organisées à la demande des patients» ex- couvraient un épisode sur les aventures des Lu- plique Olivier T’Kindt, psychologue-responsable tins du Père Noël, avec des notions intégrées du service d’Ath. Même si, à l’évidence, ces sys- de sensibilisation au handicap», explique tèmes ne sont pas idéaux, ils ont le mérite de per- Sylvie Vanderstraeten, la coordinatrice «Et d’autres mettre un suivi et un contact avec celles et ceux projets, notamment de mise en situation virtuelle qui en ressentent le besoin. de handicap, sont à l’étude». 12
Social mmuniquant autrement Être ensemble, Les services s’équipent. En janvier, 40 ordinateurs ar- le cœur du travail quotidien rivaient à l’IMP de la Louvière pour que les jeunes «Parmi nos 90 services d’action sociale, l’utilisation puissent, quoi qu’il arrive, rester en lien avec le monde. de technologies de communication était parfois ac- «Nous avons introduit plusieurs dossiers dans le cadre cessoire. Il a fallu repenser son métier et ses pratiques, d’appels à projets. Rester connectés nous permet s’adapter avec réactivité», explique Freddy Sohier, de maintenir un lien social vital pour les jeunes», sou- inspecteur général de l’Action sociale. ligne Pierre Vanderslycken, chargé de projets à l’IMP. Et Freddy Sohier de renchérir : «Bientôt, nos 12 écoles Réseaux sociaux, visioconférences, tutoriels vidéo, jour- d’enseignement spécialisé pourront bénéficier d’ou- nal de liaison et correspondances multipliées; consul- tils modernes de communication et d’enseignement tations téléphoniques, plate-formes d’échanges de à distance, grâce à un environnement numérique fichiers, vidéo-ateliers de yoga, séminaires en ligne ou comme celui de l’enseignement ordinaire. Cette crise émission de radio pour seniors : la crise aura amené nos a valorisé d’autres perspectives de communication, de collègues de l’Action sociale à se munir d’outils parfois lien et de relations professionnelles dans le secteur du inédits et à les développer avec brio. Avec un objectif social qui a su rebondir». Même si ces outils ne rem- permanent : garder le lien, un besoin fondamental au placeront jamais la proximité, la présence, chères au bien(mieux)-être des usagers. cœur des «agents du social». • d’hortic ulture Ghlin : des tutos es sign en langue des À l’école secondaire d’enseignement spécialisé rs : se voir… Hainaut Senioand même de Ghlin, l’une des premières initiatives fut de pro- poser des tutos vidéo d’horticulture pour les élèves, qu ou s’entendre interprétés en langue des signes, sur la page Face- book. «Lors du premier confinement, comme le di- sait l’un des enseignants de l’école, on était dans la réaction et non dans l’action», explique Isabelle À Hainaut Seniors, où les membres se voient Puggioni, directrice. «Dès septembre, on s’est posé d’ordinaire chaque semaine, on a réinventé en équipe et on a intégré cette dimension numé- les liens : à Mons, présentation de livres en visio rique à notre plan stratégique. Nous analysons les par les auteurs ; séminaire «partagé» d’Histoire besoins et adaptons les moyens de chaque élève de l’Art sur Zoom pour les membres de Tour- pour organiser les prêts de matériel informatique nai et Charleroi ; ou encore, café-philo-visio à ou la présence obligatoire. Les enseignants se La Louvière ; émission de radio à Mouscron,... forment à utiliser Happi, la plate-forme d’ensei- «Nous saluons toutes les personnes qui rendent gnement à distance de la FWB. On envisage de possible le maintien d’un contact avec la fa- filmer les ateliers, pour organiser facilement les rat- mille, les amis, les proches ou les usagers sous trapages des absents. La section peinture le fait quelle qu’en soit la forme - comme l’OSH ou déjà.» Et d’ajouter «Même si aucune alternative la DGSI dans les premiers instants», explique de ce type ne remplacera jamais la présence à Freddy Sohier, Inspecteur général de l’Action l’école et que le numérique ne suffit pas pour tou- sociale. cher tout le monde». 13
Enseignement La Province et la Haute École Condorcet toujours plus engagées dans l’inclusion ! L’inclusion, c’est un sujet qui mérite toute notre attention. La compréhension et l’appréhension du handicap, quel qu’il soit, font depuis longtemps partie des préoccupations provinciales. La Haute École Condorcet dispense, depuis de nombreuses années, une spécialisation en orthopédagogie. Marie Henrist, la coordinatrice du cursus, nous dit tout ! N’hésitez pas à rejoindre l’équipe «Orthopédagogie – Condorcet» sur les réseaux sociaux C’ est une formation d’un an dispensée Après un tronc commun, les étudiants choisissent une à Mons, au sein du Département des option : approfondir leur connaissance des troubles Sciences de l’Enseignement. Y ont ac- du comportement, de la personnalité et de l’appren- cès des étudiants se vouant au métier tissage ou celle des handicaps sensoriels. Deux stages d’instituteurs ou de professeurs, éducateurs spécialisés, sont à effectuer. «Les étudiants décident où il vont les psychomotriciens, logopèdes, assistants sociaux ou en- réaliser : nous souhaitons que la formation leur res- core psychologues. semble, qu’ils la façonnent à leur image. A l’école, on leur apprend la langue des signes, on leur dispense «Cette particularité en fait sa richesse», nous explique des cours de braille. On les initie à la gestion mentale», Marie. «Les profils sont variés, les horizons se mélangent : ce s’enthousiasme Marie dont les yeux pétillent quand qui suscite l’échange d’idées. Beaucoup prolongent elle parle de son quotidien. «On construit les cours au- directement leurs études pour acquérir ce savoir-faire tour du partage d’expériences. Le maître-mot, c’est la mais certains nous arrivent tout droit du milieu profes- co-construction. On sort beaucoup : conférences, col- sionnel. Cette confrontation est enrichissante.» loques, visites d’institutions !» Pour accueillir des étudiants aussi motivés, il fallait une Des emplois à la clé équipe de choc ! Les professeurs sont recrutés sur le Les débouchés de cette spécialisation reconnue par la volet et rejoignent l’école pour dispenser un ou deux Fédération Wallonie – Bruxelles sont nombreux : écoles cours dans des matières très spécifiques. Le reste du spécialisées ou ordinaires, entreprises de travail adap- temps, ils continuent à exercer leur métier principal. De té, services d’accueil et institutions pour des personnes quoi permettre à l’enseignement et au terrain d’être porteuses de handicap. «Certains se réorientent après en phase ! les études et tous en sortent grandis, conscients qu’on apprend tout au long de la vie», conclut Marie qui suit La formation se veut aussi pratique que théorique. Dif- un Certificat universitaire en orthopédagogie clinique, férents aspects liés au handicap y sont abordés : les cette année. axes social et médical sont primordiaux mais le psy- chologique et le méthodologique ne sont pas oubliés. Elle travaille, aussi, pour le SAPEPS, le service provincial «En fonction de leur formation initiale, les étudiants ont d’accueil et d’accompagnement des étudiants à be- développé plus ou moins de compétences dans ces soins spécifiques. Les liens entre l’école et le milieu pro- domaines. Le croisement de regards, les visions diffé- fessionnel ne sont plus à prouver ! La boucle est bou- rentes et les débats qui en découlent sont très forma- clée. • teurs», confie Marie. 14
Enseignement L’école numérique est à nos portes ! A Soignies… premiers arrivages Effet de la crise sanitaire, le déve- loppement de l’école numérique C’était un peu Noël avant l’heure pour les élèves de s’est accéléré dans notre réseau 4ème : ils ont reçu un «chromebook» en décembre provincial. L’ambition est de doter pour suivre les cours à l’école et à la maison. d’ici 2024 l’ensemble de nos élèves d’un Chromebook. Histoire de «Chromebook» c’est le tout nouvel ordinateur portable dont seront dotés nos donner à chaque jeune les mêmes ados. Il est robuste, peu coûteux et permet des back-ups dans le cloud. chances face à l’émergence des nouvelles technologies de l’éduca- A Soignies, ce joli cadeau est arrivé grâce au projet «Rentrée numérique» pro- tion et aux défis de l’enseignement posé par l’asbl Educit et soutenu par la Fondation Roi Baudouin. Mais il n’est à distance. Grâce au soutien de pas entièrement gratuit ! Les élèves de 4éme secondaire doivent prendre soin de leur matériel (subsidié à hauteur de 80 euros par la RW) à travers une partici- la Fédération Wallonie-Bruxelles, le pation de 20 euros par trimestre, soit 180 euros sur trois ans avec la possibilité Conseil provincial de janvier a d’acheter cet ordinateur portable (un Chromebook) pour 17 euros. libéré près de 400 000 € pour acquérir 1 400 ordinateurs en Les élèves sont ravis. Tout comme les profs: le numérique et la sensibilité aux faveur des élèves, de la première à nouvelles technologies font partie de l’ADN de l’Ecole du Futur de Soignies. Chaque prof viendra alimenter l’outil avec ses cours, ses scénarios pédago- la quatrième secondaire. giques et aussi sa propre expérience. Une dynamique de grande ampleur est lancée : l’école ne Si ce projet arrive opportunément en pleine crise du COVID, les machines sera plus jamais comme avant ! doivent rester complémentaires à l’apprentissage dit «classique». Les élèves seront dotés d’une compétence numérique unique mais, pour l’école, il est im- portant qu’ils continuent à manipuler le stylo parce que ces manipulations solli- L citent d’autres mécanismes mentaux. a fracture numérique n’est pas un vain mot. Plus d’un tiers de Wallons y est ex- Dans un souci de développement durable, d’économie et de rapidité, profs et posé et le fossé pourrait bien grandir. élèves peuvent dès à présent déposer livres, leçons, prépas et devoirs au for- Raison pour laquelle, au plus fort de l’an- mat PDF, même si le contact social doit demeurer. L’outil directement connecté à née Covid, notre enseignement s’est l’école, via le Campus Numérique, ouvre des perspectives que toutes les écoles doté d’une stratégie propre. Il s’agit d’équi- du Hainaut découvriront bientôt à leur tour. • per nos élèves et nos profs, de leur permettre un accès à internet, de les former et de pro- duire une gestion pédagogique adaptée. la Province de Hainaut Déjà, dans plusieurs de nos écoles, le concept de «smartschool» fait son chemin. Les équipes parie sur l’école du campus numérique et de Capp Hainaut planchent sur une généralisation du disposi- numérique tif et sur la manière de rendre l’école numé- rique «friendly» pour tous. Il s’agit, comme l’indiquent les observations de l’UMons, de faire adhérer chacun à ces nouvelles pra- tiques, d’accompagner localement leur dé- ploiement, d’inscrire les enjeux numériques dans les projets d’établissement, de revoir les référentiels et de repenser les évaluations. Un vaste programme mais qui se concrétisera «pas à pas». La volonté politique du Collège provincial est forte et le comité de direction de Hainaut Enseignement en fait une vraie Prof de françaisau Lycée provincial priorité. • Virginie des sciences et des technologies de Soignies 15
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