Transdisciplinaire Programme de recherche - Programme 13 ...
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Programme
de recherche
transdisciplinaire
L es attentats djihadistes de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher
en janvier 2015, puis ceux du 13 novembre 2015 aux abords du Stade de France,
aux terrasses des cafés et restaurants des 10ème et 11ème arrondissements parisiens
et au Bataclan, ont été traumatisants au-delà de l’imaginable pour les victimes, leurs
proches, les témoins, mais aussi l’ensemble de la communauté nationale. C’est la
nature contemporaine du lien social – ses formes, ses contraintes et ses représen-
tations, son articulation avec le politique et le monde commun – que ces attentats
mettent à l’épreuve. La recherche engagée par le Programme 13-Novembre se veut
une réponse épistémologique forte. Elle postule l’approche interdisciplinaire intégrée
comme clé d’analyse de l’effet de sidération qui a saisi le corps social au lendemain du
13 novembre 2015.
Dossier de présentation au 1er février 2019
Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
Genèse
E n 2011, l’Équipement d’excellence
MATRICE, dirigé par Denis Peschanski,
est sélectionné dans le cadre des investis-
sements d’avenir. L’enjeu est de mettre
au point de nouveaux outils adaptés à la
recherche transdisciplinaire afin de mieux
comprendre, ou dessiner, l’articulation
entre mémoire individuelle et mémoire
collective. Deux terrains historiques
ont été privilégiés : la Seconde Guerre
mondiale et le 11 septembre 2001. Les
domaines concernés sont, par exemple,
l’histoire, la sociologie, les neurosciences,
la modélisation mathématique ou encore
l’intelligence artificielle.
Au lendemain des attentats du 13 Denis Peschanski Francis Eustache
Historien, directeur Neuropsychologue, directeur
novembre 2015, Denis Peschanski et
de recherche au CNRS, d’études à l’EPHE, directeur
Francis Eustache, forts de leur expérience responsable scientifique de l’U1077 (Inserm, EPHE,
au sein de MATRICE, décident de de l’équipex MATRICE UniCaen).
s’emparer immédiatement des probléma- (2011-2019).
tiques soulevées par l’événement, avec les
outils qui sont les leurs : la recherche et la
connaissance.
Le 18 novembre 2015, Alain Fuchs, président du CNRS, lance un appel aux chercheurs précisément en ce
sens. Les deux chercheurs présentent leur projet de recherche conjointement à ce dernier, puis à Yves
Lévy, président de l’Inserm. Les deux présidents décident que CNRS et Inserm seront les pilotes scienti-
fiques de ce programme, conçu d’emblée comme transdisciplinaire. Le Programme 13-Novembre voit le
jour officiellement le 9 avril 2016, quand il est retenu par les Investissements d’avenir dans le cadre du
Commissariat Général à l’Investissement (CGI), sous la signature du Premier ministre. Le CGI assure, via
l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), le financement principal qui, cependant, mobilise de nombreux
partenaires. HESAM Université en assure le portage administratif.
Enjeux
L e programme part de l’hypothèse que la mémoire est un
élément essentiel de la construction de l’identité indivi-
duelle comme de l’identité collective. Qu’elle soit le fruit d’une
Evénements
traumatiques
expérience singulière, d’une mise en récit collective, par le biais
de productions politiques, artistiques ou culturelles, la mémoire
forge constamment le présent de l’expérience. La complexité de Mémoire Mémoire
collective
sa nature appelle une prise en charge scientifique adaptée. individuelle
2
Programme
de recherche
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Postulats
• Une approche transdisciplinaire : construction commune d’un objet de recherche
L’un des postulats théoriques fondamentaux
SANTÉ
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du Programme 13-Novembre, tiré de l’équipex ÉT
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en compte l’apport des déterminants sociaux.
L
Transdisciplinarité signifie construction en commun Programme de recherche
HISTOIR
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transdisciplinaire
des objets de recherche, partage des outils, mise
en regard des méthodologies. La sociologie et la
E
psychologie ont chacune une démarche scienti-
fique contemporaine à l’événement. Leurs outils,
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transposés, permettent d’envisager une « histoire du O I
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temps présent » à même d’appréhender l’événement RIE
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dans son immédiateté. A RT
ET LITTÉRATURE MA
• La recherche au service de la société
Le travail en collaboration avec des institutions dont l’excellence est reconnue garantit l’un des engage-
ments premiers du Programme 13 Novembre : la recherche se veut en mesure d’offrir des instruments et
de formuler des préconisations rapides en réponse à des événements profondément bouleversants pour
la société dans son ensemble.
« Comprendre le continuum entre une épreuve subjectivement
vécue et son interprétation collectivement structurée »
D. Peschanski, F. Eustache, 2016
Enjeux méthodologiques
Le Programme 13-Novembre, dans son architecture même, implique un certain nombre d’enjeux méthodo-
logiques. Comment, en effet, mettre en œuvre une étude longitudinale de dix ans (+ deux ans pour
le traitement des données) en associant scientifiques de différentes disciplines, professionnels, pouvoir
publics ? Quels résultats espérer, comment les sécuriser ?
Chaque étude impliquant des entretiens voit l’utilisation de formats spécifiques : captations audiovisuelles,
web-questionnaires ou enregistrements sonores ont pu être privilégiés, afin de respecter l’impératif des
quotas ou par souci de flexibilité.
Le recueil de plusieurs centaines de témoignages et leur conservation, assurée par l’Institut National
de l’Audiovisuel (INA), est d’abord un travail scientifique qui va de pair avec un effort de valorisation
passant par des publications scientifiques, des documentaires télévisuels ou encore des expositions, afin de
rencontrer un public le plus large possible.
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Programme
de recherche
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21h19 / 21h22 / 21h53
Stade de France
1 mort
21h24
Le Carillon /
Le Petit Cambodge
21h26 15 morts
Casa Nostra
Café Bonne Bière
5 morts 21h36
La Belle Equipe
21h40-00h58 19 morts
Bataclan
90 morts
21h40
Comptoir Voltaire
13 novembre 2015 Fin du programme
Phase 1 Phase 2 Phase 3 Phase 4
2016 2018 2021 2026 2028
Le programme et ses études
L e Programme 13 Novembre est longitudinal. La construction de la mémoire ne s’observe en effet que
dans le temps. Chaque étude s’inscrit sur une à plusieurs temporalités dans une durée, établie dès
l’origine de douze ans : de 2016 à 2028.
Au total, 2 protocoles de recherche principaux et 5 études associées sont à ce jour menés en parallèle.
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Programme
de recherche
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Cercle 1 : Personnes directement
exposées aux attentats
Cercle 2 : Habitants et usagers
des quartiers visés
Cercle 3 : Habitants des quartiers
périphériques et de banlieue
Cercle 4 : Habitants de Caen, Metz,
Montpellier
Étude 1000, menée par le CNRS en partenariat avec l’INA et l’ECPAD
L’Étude 1000 a pour objectif central de recueillir et d’analyser les témoignages de mille personnes par
quatre campagnes d’entretiens filmés, réalisés auprès de la même cohorte en 2016, 2018, 2021 et 2026,
sans nous interdire d’interviewer de nouvelles personnes.
Ces captations sont réalisées par l’Etablissement de Communication et de Production Audiovisuelle de
la Défense (ECPAD) et l’INA. Les entretiens comportent une partie libre et une partie semi-directive : le
volontaire, après avoir raconté son 13 novembre, répond à des questions sur les causes et les conséquences
de ces attentats. Suit un questionnaire, dit de mémoire émotionnelle, toujours devant caméra, avant que le
volontaire remplisse, hors caméra, un questionnaire de mémoire événementielle. La durée des entretiens
varie et mobilise les volontaires jusqu’à une demi-journée sur le lieu du tournage.
Toute personne souhaitant apporter son témoignage
est invitée à participer au programme.
L’étude ne vise pas un échantillon représentatif, mais un échantillon suffisamment diversifié pour élaborer
une cartographie de témoignages la plus complète et plurielle possible. La répartition des volontaires se
fait sur la base de leur proximité avec les événements ou les lieux des attentats, soit 4 cercles (cf. schéma
ci-dessus).
Une fois filmés, les entretiens sont enregistrés et conservés, de manière sécurisée, par l’INA. Ils sont
ensuite retranscrits par un logiciel speech-to-text (© Vocapia), technologie de reconnaissance vocale qui
permet de transformer un discours oral en texte de manière automatique. Pour permettre la mise à
disposition des entretiens aux chercheurs, les ingénieurs de l’Étude 1000 corrigent ces transcriptions,
qu’ils accompagnent d’un document comprenant une synthèse d’une trentaine de lignes et des mots-clefs
permettant de recenser les éléments saillants du contenu des entretiens. Ces actions, pour longues
qu’elles soient, sont essentielles à l’étude, en ce qu’elles permettent de rendre les entretiens utilisables
des chercheurs de disciplines différentes. Tout cela implique une très grande charge de travail et un fort
engagement de la part des personnels en charge des entretiens.
Le témoignage, émanant de personnes qui l’énoncent depuis des circonstances qui leur sont propres, n’est,
par définition, pas neutre. Les conditions dans lesquelles il est recueillies sont en outre essentielles : il est
le fruit d’un échange, c’est une co-construction. Par ailleurs, le récit d’un même événement par une même
personne évolue dans le temps. C’est cette nature subjective et évolutive du témoignage qui sert de point
de départ à l’Étude 1000.
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Programme
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Sur 2 jours :
Visite médicale
(1h)
Evaluation psychopathologique
Questionnaires (3h30)
Groupes d’étude Temps 1 (2016-2017)
Sujets exposés Sujets non exposés Evaluation neuropsychologique
Cercle 1 Cercle 4 Test cognitifs informatisés (2h45)
120 78
IRM
Apprentissage des paires mots / images (1h30)
Réalisation de la tâche Think / No Think (1h30)
ESPT + ESPT - Debriefing (0h45)
Étude REMEMBER, promoteur : INSERM
L’«Etude longitudinale en imagerie cérébrale, en neuropsychologie et en psychopathologie, des conséquences
d’un événement traumatique», dont l’acronyme est REMEMBER pour « REsilience and Modification of
brain control network following novEMBER 13 » est un protocole de recherche clinique, ancillaire de
l’Etude 1000. REMEMBER, qui s’étend sur une période de 7 ans, a reçu une autorisation de l’ANSM le 27
mai 2016 et un avis favorable du CPP consulté le 31 mai 2016.
L’attention correspond à la capacité à se concentrer intensément sur certaines choses, tout en ignorant
d’autres éléments. La présence d’un état de stress bouleversant la vie quotidienne est une conséquence
fréquente pour les personnes qui ont été directement en contact avec un événement traumatique.
Différents éléments peuvent perturber le flux de la pensée et avoir des répercussions sur le bien-être
mental mais également sur le fonctionnement cérébral. Cependant, la capacité des personnes à faire face à
des intrusions, symptôme cardinal de l’état de stress post traumatique (ESPT), est très variable. Un enjeu
fondamental de cette étude est donc de comprendre pourquoi certains individus ayant vécu l’attaque du
13 novembre peuvent surmonter ce traumatisme et d’autres pas, ou tout du moins plus difficilement, en
identifiant les marqueurs neurofonctionnels prédictifs d’une telle résilience et leur évolution temporelle.
Les volontaires, dont la majorité est issue de la cohorte de l’Étude 1000, se répartissent en deux groupes :
120 sujets exposés aux attentats et ayant ou non développé un ESPT et 78 sujets contrôles non exposés.
Le protocole inclut un examen en Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) anatomique et fonctionnel,
réalisé au Centre Cyceron, et diverses évaluations neuropsychologiques et psychopathologiques complé-
mentaires. Les volontaires sont invités à réaliser le protocole à trois reprises, en cinq ans, à Caen.
REMEMBER doit permettre de mieux comprendre les conséquences d’un événement traumatique et du
stress qui en découle sur l’évolution des fonctions mentales, psychologiques et cérébrales. Ces connais-
sances permettront à terme, pour les chercheurs et les cliniciens, de définir des stratégies de remédiation
thérapeutique et de prises en charge plus adaptées et ciblées.
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Programme
de recherche
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Étude ESPA « Étude Épidémiologique de Santé Publique
Post-Attentat », conduite par Santé Publique France
À la suite des attentats de janvier 2015, l’Agence régionale de santé Île-de-France et l’Institut de veille
sanitaire ont mis en place l’enquête I.M.P.A.C.T.S (investigation des manifestations traumatiques post
attentats et de la prise en charge thérapeutique et de soutien), menée du 1er juin au 30 octobre 2015.
L’enjeu était de formuler des préconisations pour optimiser la coordination entre les différents acteurs
lors de la gestion de crise, notamment sur la manière de concevoir une aide adaptée aux victimes.
Après les attentats du 13 novembre 2015, Santé Publique France a conçu avec l’université Paris XIII,
ESPA-13 Novembre, une étude nationale de santé publique, mise en place en collaboration avec le Programme
13-Novembre et avec le soutien des acteurs de terrain, institutionnels et associatifs. Cette étude interroge
des volontaires, tous victimes, proches, intervenants et témoins des attentats, par le biais de web-question-
naires épidémiologiques, l’un en 2016, le second en 2019, suivant de près les deux premières phases de
l’Etude 1000. Elle vise à estimer l’impact psycho-traumatique des attentats, à mieux connaître l’utilisation
des dispositifs de soins proposés et à sensibiliser les personnes impliquées. L’enjeu est d’importance, car
il s’agit d’améliorer la stratégie à adopter en cas de situation exceptionnelle et de développer des outils
immédiatement opérationnels aux différents acteurs de la santé publique.
S’adressant aux personnes directement impliquées dans les attentats du 13 novembre 2015, l’agence Santé
Publique France a pour objectif, à travers cette étude, d’apporter une information sur les prises en charge
possibles. Certaines questions, en outre, offrent une première information aux volontaires quant à leur état
psychologique (troubles post-traumatiques, dépression, anxiété).
Étude CRÉDOC sur la perception et la mémorisation des
attentats du 13 novembre 2015
L’enquête semestrielle « Conditions 3 Attentats du 13 novembre 2015 en France
de vie et Aspirations » du CRÉDOC 7
interroge semestriellement, depuis 6 Attentats du 11 septembre 2001
plus de quarante ans, un échantillon 7
40 Attentats de janvier 2015 en France
représentatif de la population française
Attentats du 14 juillet 2016 à Nice
sélectionné selon la méthode des
11
quotas. Attentats de Paris
La fréquence de cette étude, le Autres évènements
volume, la taille de l’échantillon, donc la 26
Ne sait pas, refus, non réponse
représentativité des deux à trois mille
personnes interrogées, en font un Quels sont les attentats qui vous ont le plus marqué depuis l’an 2000 ?
point d’observation privilégié.Onze (première réponse apportée sur les trois possibles), juin 2018
questions ont été élaborées avec le
concours des partenaires du Programme 13-Novembre afin d’y être insérées en juin 2016. Ce dispositif
est déployé en parallèle des quatre phases de l’Étude 1000.
Ce partenariat permet d’observer très objectivement l’évolution de la mémorisation des attentats du
13 novembre 2015 au sein de la société française, de manière représentative.
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Programme
de recherche
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Étude « Mémoires et mises en récit des attentats de janvier et novembre
2015 dans le monde scolaire » (Université Paris 1)
Cette enquête, est dirigée par Sébastien Ledoux, historien, chercheur
au Centre d’histoire sociale du XXe siècle, Université Paris 1, mis à
disposition du programme par le Ministère de l’Éducation nationale.
Elle se donne comme objectif l’analyse de la mémorisation des attentats
terroristes de 2015 et de leurs mises en récit par les différents acteurs
du système éducatif travaillant principalement dans les académies
franciliennes. Les attentats de janvier 2015 sont pris en compte afin
de permettre une comparaison. Les modalités de cette recherche
Affiche d’une exposition réalisée sont fondées sur l’enregistrement sonore d’une centaine d’entretiens
par des élèves du lycée de Meudon au
lendemain du 13 novembre 2015 semi-directifs. Les témoignages forment un éventail représentatif des
acteurs du système éducatif et des milieux sociaux scolaires concernés.
Étude « Écrire le 13 novembre, écrire les terrorismes » (THALIM, UMR
CNRS, Paris 3, ENS Ulm)
Sous la direction de Catherine Brun, UMR THALIM,
Sorbonne Nouvelle - Paris 3, l’étude prend en considé-
ration les interactions de la mémoire communicative et
de la mémoire culturelle à partir d’un corpus évolutif et
hétéroclite portant sur les attentats du 13 novembre. L’un
des axes principaux est d’analyser la fabrique des mémoires
elles-mêmes et d’observer ce que les mémoires font et
défont des groupes d’appartenance et de référence.
Le travail se focalise dans un premier temps sur les écritures
du 13 novembre : témoignages et traces, fictions, pièces de
théâtre, poèmes, puis élargit le point de vue en adoptant
une démarche comparatiste mettant en perspective les
écritures du 13 novembre et celles d’autres attentats.
Étude sur les médias
Que ce soit à travers l’évolution de l’audience des chaînes d’information continue ou dans l’utilisation faite
par chacun des différents réseaux sociaux, la voix des médias façonne le paysage mémoriel autant qu’elle
rend compte de son évolution.
Le dépôt légal de l’audiovisuel en France (radio, télévision et web) est sous la responsabilité de l’INA,
partenaire privilégié du Programme 13-Novembre. Cela lui permet de constituer une collection de référence,
élément essentiel de la mémoire collective du pays. L’INA a ainsi capté, archivé et instrumenté un corpus
spécifique et indexé de tweets sur les attentats de Charlie Hebdo et du 13 novembre. De la même manière,
l’INA a observé et comparé la façon dont les chaînes de télévision françaises ont traité les attentats de
janvier et de novembre 2015. Autant de pistes et de ressources à exploiter dans les années à venir.
8
Programme
de recherche
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État des lieux
Étude 1000
A ce jour, le traitement des données récoltées en phases 1 et 2 est en cours tandis que la période de
captation de la phase 2 arrive à son terme. Et les données déjà recueillies confirment le postulat selon
lequel le suivi longitudinal d’une cohorte de volontaires sur dix ans offre de formidables possibilités de
recherche. Chaque discipline peut en effet aborder le corpus d’une manière spécifique et adaptée.
43
Phase 1 : 934 entretiens
75 Pha 1431 heures
se
Répartition par cercle :
2
Pha - C1 : 39 %
se
206 - C2 : 16 %
281
1
361
282 Cercle 1
- C3 : 15 %
Cercle 2
Cercle 3
26 141
Phase 2 : 827 entretiens
13 151 79 45 Cercle 4 Retours par cercle :
Nouveaux
- C1 : 78 %
115
Phase 2 - C2 : 74 %
36 115
Attrition - C3 : 83 %
(non revenus)
11
Phase 1 (octobre 2017 - avril 2018) :
934 témoignages ont été recueillis, soit 1431 heures d’entretiens. La totalité des pistes sonores a subi un
premier traitement « speech-to-text » dont la correction est en cours (680 heures réalisées au 31/12/2018).
Phase 2 (mai 2018 - décembre 2018) :
Au 30 novembre, 827 entretiens ont été réalisés, une vingtaine de captations restent encore à mener
par l’ECPAD. Sur la totalité des entretiens réalisés, le taux d’attrition ( la proportion des volontaires non
revenus) n’est que de 23%, 718 des 934 volontaires ayant participé à la phase 1 étant revenus en phase 2.
Données mises à disposition des chercheurs en 2019
La saisie anonymisée des réponses aux questionnaires « Mémoire émotionnelle » et « Mémoire événemen-
tielle », ainsi que des informations sociodémographiques, pour les phases 1 et 2, est terminée. Une base de
données est en cours d’élaboration afin de les rendre accessibles aux chercheurs.
Entre titulaires et contractuels, ce ne sont pas moins de cent cinquante personnes qui sont mobilisées
à chaque étape : médiateurs, intervieweurs, transcripteurs, techniciens de l’image et du son, équipe
logistique,…
9
Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
Étude REMEMBER
L’analyse des données recueillies au temps T1 se poursuit.
En parallèle et depuis le 1er juin 2018 se déroule l’accueil des participants et le recueil des données du
temps T2.
Au 31 décembre, 101 participants sont déjà revenus. Seules deux personnes à ce jour n’ont pu ou voulu
participer au Temps 2. Cette phase se terminera en juin 2019.
Bilan au 21 décembre 2018 Temps 1 : 13 juin 2016 - 7 juin 2017
Groupe « non exposé» Groupe « exposé»
94 Inclusions 122
16 Exclusions 5
78 Population finale 117
Temps 2 : 1er juin 2018 - juin 2019
Groupe « non exposé» au 21/12/2018 Groupe « exposé»
61 Sujets revus 41
11 Programmés 14
Refus, perdus de
5 vue, grossesse,... 2
Focus sur le volet psychopathologique
L’un des axes essentiels de l’étude est la recherche des déterminants psychologiques de l’apparition d’un
ESPT et les facteurs prédictifs de résilience chez des sujets exposés aux attentats du 13 novembre 2015.
Les premiers résultats confirment l’importance de la nature de l’exposition traumatique, des réactions
physiques immédiates, de la narrativité, du soutien social, et de certains modes habituels de réactivité
dans l’apparition et l’évolution de troubles psychologiques. Par exemple, des réactions «inadaptées» (fuite
désorientée, sidération, ...) au moment du traumatisme sont corrélées à un ESPT plus sévère. La valeur
prédictive de certaines réactions physiques se trouve mise en avant par l’étude, qui tend à relier ces
réactions corporelles à des organisations de haut niveau cognitif. Enfin, les chercheurs travaillent à corréler
ces résultats avec ceux concernant le fonctionnement mental et les modifications cérébrales.
10Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
Étude ESPA
Portée par Santé Publique France, dans le cadre du Programme 13-Novembre, la première phase de l’étude,
réalisée par web questionnaire et fondée sur une participation volontaire, s’est déroulée huit à onze mois après
les attentats de novembre 2015.
575 civils et 837 intervenants ont répondu aux web-questionnaires épidémiologiques. 132 personnes se sont
déclarées endeuillées d’une personne qu’elles considéraient comme proche et 246 avaient une personne
qu’elles considéraient comme proche impliquée dans les attentats. Enfin, 45 personnes ont déclaré avoir été
blessées physiquement, dont 27 hospitalisées.
Deux problématiques majeures sont à retenir en lien avec l’exposition : l’impact de l’ESPT et le recours à un
traitement régulier.
Il est essentiel de pouvoir mieux connaitre l’évolution de l’impact sanitaire et des recours aux soins au sein
de ces populations exposées. Aussi une nouvelle phase d’interviews par web questionnaire est-elle prévue
au printemps 2019. Cette enquête s’adressera non seulement aux répondants de la première phase mais
à toutes les personnes qui ont été exposées aux attentats de novembre 2015.
Des premières conclusions ont été publiées dans le concernant les intervenants »,Yvon Motreff et coll.
Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire de novembre Les résultats, pour les civils, « suggèrent un besoin de
2018 (n°38-39) : renforcer et d’élargir le dispositif d’accès au soin à moyen
• « Enquête de santé publique post-attentats du 13 novembre terme ». Pour les intervenants, les résultats exploratoires
2015 (ESPA 13-Novembre) : trouble de santé post- de l’étude soulignent « l’importance du soutien social, de la
traumatique, impact psychologique et soins, premiers préparation à la gestion du stress et aux conséquences des
résultats concernant les civils », Philippe Pirard et coll. traumatismes psychiques. Des analyses complémentaires
• « Enquête de santé publique post-attentats du 13 sont actuellement menées pour confirmer ces premiers
novembre 2015 (ESPA 13-Novembre) : premiers résultats résultats ».
Étude CRÉDOC
Près de trois ans après les faits, la mémoire des
circonstances dans lesquelles chacun a appris Pouvez-vous citer précisément les différents endroits
où ont eu lieu les attentats du 13 novembre 2015 ? (en %)
la nouvelle reste vivace, signe d’un fort choc
émotionnel, qui explique que l’événement agisse Bataclan 71
50
aujourd’hui comme un marqueur temporel entre Paris 41
38
un « avant» et un « après» 13 novembre, à l’instar Stade de France 45
19
du 11 septembre aux États-Unis . Restaurants, cafés, bars 37
17
Concernant les lieux dans lesquels les attaques Ne sait plus 3
15
sont survenues, le Bataclan reste le premier Autres villes françaises : 1
5
évoqué. On observe que les personnes sondées Marseille, Toulouse,
Vincennes
ne citent que beaucoup plus rarement le Stade 0 10 20 30 40 50 60 70 80
de France ou les termes « restaurants », « cafés », 2016 2018
« terrasses » et « bars ». En revanche, l’évocation Extrait du graphique 3, Rapport du CRÉDOC, juin 2018
de Paris subsiste.
Ces premiers résultats sont appelés à être suivis
en 2021 et en 2026.
11Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
Les thèses
Les thèses initiées dans le cadre du Programme
13-Novembre sont au nombre de dix, aujourd’hui, et
ce chiffre va encore augmenter. Elles explorent les
conséquences des attentats du point de vue du droit,
des neurosciences, de la sociologie, de la psychologie,
des sciences politiques ou encore de l’épidémiologie.
Rencontre avec les doctorants lors de la venue de Frédérique Vidal,
ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Psychologie / Neuropsychologie / Psychopathologie
• Céline BECQUET, « Conscience de soi et mémoire : Liens entre modifications de la conscience de soi
et voyage mental dans le temps », sous la direction de Francis Eustache, EPHE et Peggy Quinette, Université
de Caen Normandie ( Homme, Sociétés, Risques, Territoire, Université de Caen Normandie )
Période prévisionnelle de la thèse : 2016 - 2019
Études du programme 13-Novembre concernées : Étude 1000 et Étude REMEMBER
• Giovanni LEONE, « Etude longitudinale des marqueurs neuro-fonctionnels associés au contrôle de la
mémoire, et prédictifs de l’évolution symptomatologique du syndrome de stress post-traumatique suite
aux attentats du 13 Novembre.», sous la direction de Francis Eustache, EPHE et Pierre Gagnepain, Inserm,
( Homme, Sociétés, Risques, Territoire, Université de Caen Normandie )
Période prévisionnelle de thèse : 2017 - 2020.
Étude du programme 13-Novembre concernée : Étude REMEMBER.
• Charlotte POSTEL, «Anomalies cérébrales dans le syndrome de stress post-traumatique » sous la
direction de Bérengère Guillery-Girard, EPHE et Pierre Gagnepain, Inserm ( Homme, Sociétés, Risques,
Territoire, Université de Caen Normandie )
Période prévisionnelle de votre thèse : 2016 - 2019
Étude du programme 13-Novembre concernée : Étude REMEMBER
• Fanny BONARD, « Le trouble de stress post traumatique entre mécanismes de défense et vulnérabilité
au stress », sous la direction de François Villa, Université Paris 7, et Jacques Dayan, Université Rennes 1
(Recherches en psychanalyse et psychopathologie, Université Paris 7 Denis-Diderot)
Période prévisionnelle de la thèse : 2017 - 2020
Études du programme 13-Novembre concernées : Étude 1000 et Étude REMEMBER
Sociologie
• Emmanuel CAYRE, « Les supports collectifs des mémoires individuelles : le rôle des appartenances
sociales dans la mémorialisation des attentats du 13 novembre 2015 », sous la direction de Marie-Claire
Lavabre, CNRS (Droit et Science Politique, Université Paris Nanterre)
Période prévisionnelle de la thèse : 2019 - 2022
Études du programme 13-Novembre concernées : Étude 1000 et Étude Crédoc
12Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
Droit / Droit privé
• Héloïse CARTRON, « L’indemnisation des victimes d’actes de terrorisme de masse : nouveaux enjeux,
nouveaux défis », sous la direction de Philippe Pierre, Université Rennes 1 (Droit et Science Politique,
Université Rennes I)
Période prévisionnelle de la thèse : 2017 - 2020
Programmes concernés : MATRICE et Programme 13-Novembre
• Yohann QUISTREBERT, « Pour un statut fondateur de la victime psychologique en droit de la
responsabilité civile », sous la direction de Philippe Pierre, Université Rennes 1 (Droit et Science Politique,
Université Rennes I), menée dans le cadre de l’équipement d’excellence MATRICE.
Thèse soutenue le 5 mars 2018.
Programmes concernés : MATRICE et Programme 13-Novembre
Sciences politiques
• Antoine GALLARD, « La socialisation politique des jeunes à l’aune des attentats du
13 Novembre 2015 : peut-on parler d’une génération ? », sous la direction de Frédérique
Matonti, Université Paris I (Science politique, Université Paris I Panthéon Sorbonne)
Période prévisionnelle de la thèse : 2019 - 2021
Études du programme 13-Novembre concernées : Étude 1000 et Étude CRÉDOC
Epidémiologie et Santé publique
• Yvon MOTREFF, « L’analyse de l’impact psychologique des attentats du 13 novembre 2015 sur les
intervenants des secours et des forces de l’ordre, et l’analyse de leurs recours aux soins.», sous la direction
de Stéphanie Vandentorren et Pierre Chauvin, Inserm (Santé publique: épidémiologie et sciences de l’infor-
mation biomédicale, Sorbonne Université)
Période prévisionnelle de thèse : 2017 - 2020
Étude du programme 13-Novembre concernée : Étude ESPA 13-Novembre
• Philippe PIRARD, « Les recours aux soins médico-psychologiques des personnes de la population
civile exposées aux attentats de novembre 2015 : identification des parcours et analyse de leurs détermi-
nants », sous la direction de Antoine Messiah, Université Paris 13, et Thierry Baubet, APHP (Santé publique:
épidémiologie et sciences de l’information biomédicale, Sorbonne Université)
Période prévisionnelle de thèse : 2017 - 2020
Étude du programme 13-Novembre concernée : Étude ESPA 13-Novembre
13Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
Partenaires (hors laboratoires)
L es différents partenaires sont les garants de la richesse transdisciplinaire souhaitée par les deux respon-
sables scientifiques du programme dès son origine. Leur variété permet la mise en perspective des
études à la fois dans leurs champs et dans le temps, garantissant un niveau d’exigence fondamental quant à
la viabilité du projet dans son ensemble.
Porteurs scientifiques Coordinateur
Programme
14Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
CESSP UMR 8209 ISP UMR 7220
Centre européen de Institut des sciences sociales
sociologie et de sciences du politique
politiques
THALIM Paris 3, ENS et CNRS
CERLIS UMR 8070
Théorie et histoire des arts et
Centre de recherche
des littératures de la modernité
sur les liens sociaux
Laboratoires partenaires
ISC UPS 3611
Institut des systèmes
complexes
NIMH UMR 1077
Neuropsychologie CREM EA 3476
et imagerie de la Centre de recherche
mémoire humaine sur les médiations
IODE UMR 6262
Institut de l’Ouest
Droit et Europe
IHRIM UMR 5317 CNRS
Institut d’histoire
des représentations
et des idées dans les
modernités.
INSERM UMR 1061 CNRS
Laboratoire de Neuropsychiatrie,
recherche épidémiologique et
clinique.
Praxiling UMR 5267 CNRS
Laboratoire de lexicologie.
BCL UMR 7320 CNRS
Dipralang EA-739 Bases, corpus, langage
Laboratoire de sociolinguistique,
d’anthropologie des pratiques
langagière et de didactique des
langues-cultures.
15Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
Soutiens officiels
Financement
L ’élaboration et la mise en oeuvre du Programme 13-Novembre impliquent, de par son ambition et
sa durée, d’importants financements. Le coût complet sur la période 2016-2028, présenté lors de la
soumission du dossier au CGI en 2016, est de 20 millions d’euros :
• 6 millions d’euros d’apport des différents partenaires (salaires des personnels permanents impliqués,
investissements matériels et technologiques, financement)
• 14 millions d’euros de besoins financiers estimés (2016-2028) :
- 10 millions d’euros sollicités auprès du SGPI par tranches, leur octroi étant conditionné par une
série d’évaluations scientifiques, financières, administratives et juridiques.
- 4 millions d’euros de levée de fonds à réaliser par l’ensemble des partenaires.
De 2016 à 2019, le programme a bénéficié de 2,5 millions d’apports, 4 millions des Investissements d’avenir
(Secrétariat général pour l’investissement) et 2 millions de cofinancements.
10
Apports estimés / réalisés
8
10 millions
6 Cofinancements à lever / obtenus
6 millions
4 4 millions SGPI estimés / obtenus
2
0
Financements, apports et cofinancements obtenus pour la période 2016-2019, par rapport au prévisionnel global 2016-2028
16Programme
de recherche
transdisciplinaire Dossier de présentation - Février 2019
Conclusion
C e que traduit cette aventure, c’est l’ampleur du travail qu’implique le suivi longitudinal de cohorte et
le choix de l’approche transdisciplinaire. C’est d’abord une démarche scientifique sur la construction
de la mémoire individuelle et collective au fur et à mesure des années, et sur leurs interactions. Mais c’est
aussi le fondement d’une construction patrimoniale, celle de la mémoire des attentats terroristes du 13
novembre 2015. Le Programme 13-Novembre, loin d’être une accumulation des données convoquées par
chacune des études, est un organisme en mouvement. Le travail de protection et de lissage des données,
leur mise à disposition, l’élaboration des pistes de recherche sont autant d’éléments qui dépassent la
temporalité des phases. C’est à condition de tenir compte, en permanence, de la nature continue et
imbriquée du programme, qu’on pourra approcher la mémoire humaine dans toutes ses dimensions. Ce qui
se joue ici c’est la construction d’une autre approche des recherches sur la mémoire; c’est la construction
d’une nouvelle science de la mémoire.
Un jury international dédié a été réuni par l’ANR le 6 octobre 2017 s’appuyant sur les rapports scienti-
fiques et financiers intermédiaires remis par la direction du Programme 13-Novembre le 18 septembre
2017 et le rapport du comité scientifique international de suivi remis en octobre et l’audition des respon-
sables du Programme 13-Novembre le 6 octobre. Ce jury a rendu un rapport dont les conclusions sont
les suivantes :
«The 11-13 November programme is a complex, high quality and challenging research endeavour. The
work undertaken to date instils confidence that appropriate partnerships have been formed bringing
together the necessary expertise, experience and commitment to meet its objectives. It is a ground-
breaking world leading enterprise, which not only harnesses advanced technologies in data collection
analysis and integration but is also likely to lead to new innovative solutions and important methodological
advances. Its potential impact for the research development of the disciplines involved and in bringing
about a paradigm shift in memory studies cannot be overestimated.»
« Le programme 13-11 est une entreprise de recherche complexe, de haut niveau et exigeante. Le travail effectué à ce jour
nous conforte dans le fait que les partenariats adaptés ont été noués, rassemblant l’expertise, l’expérience et l’engagement
nécessaires pour remplir les objectifs du programme. Il s’agit ici d’une entreprise pionnière d’envergure mondiale qui, non
seulement exploite des technologies avancées en matière de collecte et d’analyse de données, mais est également susceptible
d’apporter des solutions novatrices et des avancées méthodologiques importantes. On ne soulignera jamais assez l’importance
de l’impact potentiel du programme sur le développement de la recherche au sein des disciplines engagées, ainsi que sur un
changement de paradigme dans les memory studies.»
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de recherche
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Contacts
Coresponsables scientifiques :
Francis Eustache
Directeur de l’unité INSERM-EPHE-UNICAEN
U1077 « Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine » (NIMH)
Francis.Eustache@inserm.fr
Denis Peschanski
Directeur de recherche au CNRS
Centre Européen de Sociologie et de Science Politique UMR8209 (CNRS, Université Paris 1, EHESS)
Denis.Peschanski@cnrs.fr
Secrétariat général du Programme 13-Novembre
Carine Klein
HESAM, CNRS CESSP UMR 8209
15, rue Soufflot 75005 Paris
Tel : +33 1 56 81 20 15
informations@memoire13novembre.fr
www.memoire13novembre.fr
programme13novembre
@Programme13_11
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