Triage et classement des bois d'industrie - 1ère partie Les prescriptions générales de triage
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Triage et classement des bois d’industrie 1ère partie Les prescriptions générales de triage 2e partie Les différents assortiments et leur transformation Édition 2006
Note Les textes originaux des prescriptions de classement sont en ca- ractères gras. Au besoin, les prescriptions de classement seront adaptées, imprimées sous forme de dépliant et mises à disposition des praticiens. La présente brochure fait référence en différents endroits à ce dépliant et en particulier au tableau qu’il renferme. La structure de la présente instruction correspond largement à celle des prescriptions de classement. Publié avec le soutien financier de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) Éditeur: Communauté suisse pour le bois d’industrie c/o Riegger GmbH Tél. 044 280 08 08 Fax 044 201 29 02 Élaboration: Werner Riegger Mise en page: creatype, Kurt Rauber Traduction: Yves Berger Imprimé sur du papier suisse
Table des matières 1ère partie Les prescriptions générales de triage Page 1 Introduction 2 2 Assortiments 2 3 Critères distinctifs 3 3.1 Essence ou groupe d’essences 3 3.2 Dimensions 3 3.3 Qualité 5 3.4 Façonnage 8 3.5 Propreté 8 4 Reconnaissance 9 5 Livraison et réception 9 5.1 Façonnage et stockage 9 5.2 Classement 10 6 Contrôle 10 7 Illustrations 10 2e partie Les différents assortiments et leur transformation 1 Bois de râperie 15 1.1 Production de pâte de bois à partir de bois ronds 15 1.2 Production de pâte de bois à partir de plaquettes (TMP) 15 1.3 Exigences relatives au bois de râperie 16 1.4 Teneur en eau du bois de râperie 17 2 Bois à cellulose 17 2.1 Production de cellulose au sulfite 17 2.2 Exigences relatives au bois à cellulose 17 3 Bois à panneaux 18 3.1 Production de panneaux de particules 18 3.2 Production de panneaux de fibres de moyenne densité (MDF) 18 3.3 Production de panneaux de fibres tendres 19 3.4 Exigences relatives au bois à panneaux 19 3.5 Qualité de l’ébranchage des bois à panneaux 20 3.6 Propreté du bois à panneaux 21 4 Bois à laine de bois 21 4.1 Production de laine de bois 21 4.2 Exigences relatives au bois à laine de bois 21 Annexes Contrôles des livraisons de bois d’industrie (Cahier des charges) 22 Reconnaissance au bois anhydre 23 Modèle de procès-verbal de réception 24 1
1ère partie 1ère partie Les prescriptions générales de triage 1 Introduction On désigne par bois d’industrie tout bois brut, qui, après déchiquetage ou traite- ment chimique, sert à fabriquer de la pâte de bois et de la cellulose (produits de base du papier et du carton), des panneaux de particules ou de fibres, de la laine de bois et d’autres produits industriels. Les présentes prescriptions concernent les bois d’industrie façonnés en forêt. Par certains aspects, les assortiments de bois d’industrie se différencient fortement des autres assortiments. Le bois d’industrie ne convient pas pour le sciage, la construction ou les perches d’imprégnation, du fait de son petit diamètre ou d’autres caractéristiques (courbure, bleuissement, rouge, pourriture, gros nœuds, dessèchement). Cependant, les différences avec d’autres assortiments sont souvent minimes. Ainsi par exemple, l’épicéa pourrait souvent être utilisé aussi bien pour faire du bois de râperie que du bois à canter. Fréquemment aussi, du bois convenant à l’industrie est livré directement comme bois- énergie. But des prescriptions de classement des bois d’industrie: Formuler les spécifica- tions des lots de bois d’industrie de façon à déterminer rationnellement leur valeur commerciale et à satisfaire les besoins des utilisateurs. Le classement doit rester indépendant de la situation de l’offre et de la demande. Les ré- glementations exceptionnelles ne sont pas prises en considération dans les prescriptions de classement. Elles s’appliquent sur la base d’un accord particulier entre fournisseur et acheteur. 2 Assortiments Abréviation conventionnelle On distingue quatre assortiments principaux: – bois de râperie (bois à papier) R – bois à cellulose C – bois à panneaux P – bois à laine de bois L On distingue en outre entre: – résineux et feuillus R et F – première et deuxième classe 1 et 2 L’abréviation RR1 signifie par exemple qu’il s’agit d’un assortiment de bois de râperie résineux de 1ère classe. 2
Les prescriptions générales de triage 3 Critères distinctifs On classe les bois d’industrie en fonction: – de l’essence ou du groupe d’essences – des dimensions: longueur et diamètre – de la qualité: état sanitaire, courbure et autres propriétés – du façonnage, genre et qualité Quelques acheteurs acceptent également des plaquettes de bois sur demande. 3.1 Essence ou groupe d’essences Le tableau de classement précise les essences admises pour chaque assortiment (voir dépliant séparé). Outre les essences qui sont généralement admises dans un assortiment, il y a des essences qui ne peuvent être livrées que d’entente avec l’acheteur (p.ex. chêne pour le bois à pan- naux). Les essences qui ne sont pas admises sont considérées comme rebut. 3.2 Dimensions 3.2.1 Longueur Le bois d’industrie long mesure au moins 3 mètres; sa longueur maximale varie suivant le mode de transport et l’utilisateur. Le bois d’industrie court mesure 1,0 mètre. Le bois de 2 mètres n’est livrable qu’après entente avec les usines. Afin d’utiliser les moyens de transport de manière optimale avec le bois d’industrie long, il faut s’en tenir autant que possible à des longueurs uniformes (p.ex. 5 ou 6 m). Des prescriptions particulières s’appliquent au transport ferroviaire: la longueur maximale est limitée à 6 m et la proportion de rondins de 3 et 4 m ne doit pas dépasser 10%. Comme alternative, il est également possible de ne livrer que des tiges de 4 m. D’autres con- seils concernant le transport ferroviaire du bois d’industrie peuvent être trouvés dans le «Forstkalender» et dans les informations des CFF. Pour l’exportation, le bois d’industrie peut parfois être livré aussi en longueur de 3 mètres. Bois d’industrie court 1,0 m 2,0 m (selon accord) 3
1ère partie Bois d’industrie long Bois de râperie long et 3 à 7 mètres, mesure au pas Bois à cellulose long Bois à panneaux long plus de 3 mètres, mesure au pas 3.2.2 Diamètre Les diamètres minimum et maximum se mesurent sur écorce aux endroits le plus fin, respectivement le plus gros. Les diamètres minimum et maximum varient sui- vant l’assortiment et l’utilisateur. Diamètre minimum et maximum dmax. dmin. dmax. dmin. dmax. dmax. dmin. dmin./dmax.. dmin. dmin. dmax. Les diamètres inférieurs sont fixés de manière à limiter les inconvénients lors de la transformation (éclatement, blocage, faible rendement du fait d’une forte proportion d’écorce). Plus le diamètre est grand, plus la manipulation est pénible. Ce fait et l’ouver- ture des machines déterminent le diamètre maximum. 4
Les prescriptions générales de triage 3.3 Qualité Le tableau de classement précise les exigences concernant l’état sanitaire et la courbure (voir dépliant séparé). Ne sont pas considérés comme bois d’industrie les assortiments ne satisfaisant pas aux normes de la 2e classe, ceux mal façonnés ou provenant d’essences non conformes. Les critères d’exclusion figurent dans le tableau pour chaque assortiment. 3.3.1 État sanitaire Est considéré comme 1ère classe, le bois sain, le bois à cœur coloré (coloration obliga- toire ou facultative du cœur) et le bois présentant une coloration des tailles de 5 cm de profondeur au maximum. Le bois plus fortement coloré est considéré comme 2e classe (voir illustrations). Le déclassement sur la base d’autres critères reste réservé. Pour le critère de classement «coloration des tailles pénétrant jusqu’à 5 cm», on coupera des tranches de 5 cm d’épaisseur pour contrôler la qualité. Si la taille est colorée, le bois est de 2e classe. Coloration des tailles: Contrôle de la profondeur de pénétration 5 cm 5 cm 1ère classe (coloration superficielle) 2e classe (coloré) Suivant l’assortiment, les portions pourries sont tolérées dans une certaine mesure (voir illustrations et 2e partie). Sont considérées comme pourries les portions présentant une résistance réduite par rapport au bois sain, c.-à-d. qu’une portion est considérée comme pourrie p.ex. lorsqu’une serpe ou un petit sapi y pénètre plus facilement que dans le bois sain voisin. Les critères de rebut divergent selon les assortiments (voir dépliant séparé). 5
1ère partie 3.3.2 Courbure Par courbure, on entend la déviation de l’axe médian d’une pièce de bois par rapport à un axe rectiligne fictif. Les exigences de qualité des différents assortiments au sujet de la courbure varient. Pour le bois d’industrie de 1 mètre, les critères suivants s’appliquent selon l’assortiment et la classe: – droit, sans courbure visible – courbure jusqu’à 5 cm – courbure jusqu’à 10 cm Le bois court ayant une courbure supérieure à 10 cm est considéré comme rebut. Courbure maximale admissible (h) pour le bois d’industrie court h h ≤ 10 cm h 1m 2m La liste suivante donne les courbures tolérées pour le bois court des différents assorti- ments. Pour le bois d’industrie long, une courbure jusqu’à 35 cm est en général tolérée (jusqu’à 20 cm pour la laine de bois). Courbure admissible pour le bois d’industrie court: Courbure Assortiment aucune RR1, LR1 max. 5 cm RR2, LR2, PR1, PF1 max. 10 cm PR2, PF2, CR1, CR2, CF1, CF2 Courbure maximale admissible (h) pour le bois d’industrie long h1 min. 3 m h1, h2 ≤ 35 cm h1 h2 6
Les prescriptions générales de triage Les courbures prononcées (p.ex. sabre) ne devraient pas dépasser les critères du bois court. Les courbures en forme de crochet sont considérées comme rebut dans le bois de râperie et à panneaux. Courbure en crochet dans le bois d’industrie long: utiliser les critères du bois court h Débitage en cas de courbure en crochet: juste faux (p.ex. à cause de l’écorçage!) Le bois courbe peut provoquer des perturbations, telles que blocage, éclatement et coin- cement des pièces de bois. Dans le bois enstéré, les courbures faussent la mesure et, de plus, le bois courbe est plus difficile à écorcer. Pour le bois de râperie et à laine de bois, le bois courbe donne un rendement nettement plus défavorable. C’est pourquoi les pres- criptions sont plus strictes pour ces assortiments. En outre, l’utilisation des moyens de transport est moins rationnel avec des bois courbes. 3.3.3 Particularités Pour le bois de râperie et à laine de bois, la grosseur des nœuds est appréciée lors du classement (voir 2e partie). Les bois fortement abîmés présentent un inconvénient surtout pour le bois de râperie (voir les remarques sous Façonnage). Il existe des prescriptions particulières au sujet de l’ébranchage et de la propreté pour le bois à panneaux (voir cha- pitre 3.4 Façonnage, 3.5 Propreté et 2e partie Bois à panneaux). 3.3.4 Rebut Les critères de mise au rebut qui ne sont pas cités ailleurs sont énumérés séparément pour chaque assortiment. Est exclu de manière générale le bois contenant des pierres et du mé- tal et le bois cassant. Les critères pourri, vermoulu, très noueux, à fibre torse, fourchu, sec sur pied, courbure en crochet, chancreux, marqué par le gui et les insectes, sont appréciés différemment selon les assortiments. 7
1ère partie 3.4 Façonnage Le bois d’industrie sera ébranché au ras du tronc, aura des tailles perpendiculaires et propres et des empattements de racines bien parés. Les spécifications d’ébran- chage des bois à panneaux longs figurent dans le tableau (voir dépliant séparé). Il faut distinguer le bois très noueux du bois qui n’est pas ébranché au ras du tronc. «Très noueux» se rapporte au nombre et à l’épaisseur des branches, «ébranché au ras du tronc» à la qualité de l’ébranchage (voir illustrations). 3.4.1 Façonnage mécanique Le bois d’industrie est souvent façonné à l’aide de machines. Le bois façonné à l’aide de processeur doit aussi être conforme aux prescriptions de classement. Les dégâts au bois causés par les couteaux d’écorçage et les systèmes d’avancement doivent rester minimes. Le façonnage doit être très soigneux, surtout durant la période où se forme le bois de printemps (mai/juin/juillet). Les rondins présentant de forts dégâts entraînant des pertes lors de l’écorçage en tambour peuvent être relégués en 2e classe dans le bois de râperie (voir illustrations). Il est aussi important que les empattements des racines soient sciés ou arasés et que les diamètres prescrits soient respectés. 3.4.2 Écorçage Quelques utilisateurs achètent aussi du bois écorcé (Cellulose Attisholz SA, usines de panneaux, fabricants de laine de bois). Pour les fabricants de laine de bois, le bois écorcé est même le principal assortiment, étant donné que le volume transformé est trop peu important pour justifier l’acquisition d’installations d’écorçage stationnaires. La livraison de bois écorcé doit se faire sur accord préalable. Le bois frais ou longuement entreposé s’écorce facilement. Une écorce d’humidité moyenne colle fortement au bois et est plus difficile à enlever. Les usines qui écorcent elles-mêmes le bois subissent souvent des pertes du fait de livraisons comportant des bois de fraîcheur inégale. Soit le bois facile à écorcer reste trop longtemps dans le tambour, soit le bois difficile à écorcer doit y faire plusieurs passages. C’est donc pour des raisons de techniques de production que les fabriques de papier sont tributaires de bois frais. Quelques transformateurs obtiennent ou améliorent la qualité de l’écorçage en arrosant le bois. 3.5 Propreté Les tailles seront assez propres pour permettre de classer sans équivoque les bois d’industrie, sinon les lots seront exclus. On veillera spécialement à la propreté des bois à panneaux. Dans les procédés partiellement ou totalement mécanisés, le bois est souvent chargé à l’aide d’une grue et transporté sur le véhicule de débardage (p.ex. porteur). La terre et les pierres collées par le gel adhèrent ainsi davantage au bois que lorsque celui-ci est traîné. Il arrive aussi que la pince enfonce des pierres dans le bois. Pour prévenir la saleté et surtout les inclusions de pierres dans le bois d’industrie, il faut veiller à avoir des places d’empilage convenables avec des supports. Le bois très sale est déclassé. Les salissures 8
Les prescriptions générales de triage ont des conséquences particulièrement graves pour le bois à panneaux, étant donné que celui-ci est travaillé en écorce. 4 Reconnaissance Les bois d’industrie sont reconnus à la tonne de matière sèche (anhydre = abso- lument sec ou atro = absolut trocken, étuvé ou otro = ofentrocken) ou de matière fraîche (séchée à l’air ou lutro = lufttrocken), au volume apparent (stère, m3 de plaquettes) ou au volume réel (m3, m3r). t atro = poids du bois sans eau, en général non écorcé (poids sec, poids de la substance ligneuse) t lutro = poids du bois à la réception, en général non écorcé (poids humide, poids à la réception à l’usine) Les comparaisons entre les mesures par des facteurs de conversion sont à prendre avec précaution. Les facteurs de conversion constituent des moyennes calculées sur un très grand nombre de mesures. En règle générale, il s’agit de valeurs moyennes sur l’ensem- ble de la Suisse. Des divergences considérables peuvent être enregistrées d’une mesure à l’autre. Ces divergences ressortent le plus souvent de la petite quantité mesurée et non de la méthode utilisée. Pour la conversion en unités forestières habituelles, il est préférable d’utiliser des facteurs de conversion propres à l’exploitation et déterminés dans le cadre de celle-ci. 5 Livraison et réception Les dimensions et la qualité des lots seront déterminées lors de la livraison ou de la réception sur chantier d’usine selon les conditions convenues (prescriptions de classement, instructions de mesure et conventions particulières). Le contrat peut prévoir d’autres lieux de mesure (p.ex. forêt ou après chargement). 5.1 Façonnage et stockage Étant donné les pertes de qualité possibles, le bois d’industrie ne devrait être façonné que lorsque la réception est assurée. La meilleure solution au problème de la dépréciation par les champignons consiste à évacuer les bois au plus vite. Entre septembre et mars, le bois sèche en général peu et n’est guère attaqué par les cham- pignons du fait des basses températures. Dans un environnement chaud et humide par contre, les champignons se développent bien. Le bois fraîchement abattu comporte une teneur en eau élevée et les pores contiennent trop peu d’air pour favoriser le développe- ment des champignons qui ne supportent pas non plus un manque d’humidité. Une teneur en eau de 35 à 45% est idéale pour la croissance des champignons. Il en résulte que pour prévenir de fortes attaques, le bois d’industrie doit être stocké soit humide, soit en un endroit bien aéré et sec. La fourchette d’humidité critique doit être franchie rapidement en cas de séchage. 9
1ère partie Bois de râperie: Le bois frais et humide se prête le mieux à la fabrication de pâte de bois. C’est pourquoi le bois devrait être façonné long et empilé serré à l’humidité. Il faut l’éva- cuer le plus rapidement possible. En cas de stockage prolongé, la qualité devrait être contrôlée avant la livraison. Bois à cellulose et à panneaux: Pour réduire les colorations, le bois sera empilé soit de manière serrée à l’humidité (stockage court) ou bien aérée au sec (stockage plus long). Bois à laine de bois: Le stockage au sec en stères écorcés est préférable. Il faut s’assurer avant le façonnage que les possibilités de livraison sont garanties pour l’assortiment prévu (contrats). Les stockages de longue durée peuvent ainsi être large- ment évités. 5.2 Classement Lors de la réception de bois d’industrie, les différents rondins sont examinés quant à leur qualité et à la conformité du triage (p.ex. essence, diamètre). D’autres contrôles sont réalisés par échantillonnage (p.ex. longueur pour le bois de râperie sous forme longue ou profondeur de pénétration des colorations). Les répartitions entre les classes et, le cas échéant, le volume de rebut, sont déterminés sur la base de ces contrôles. Le procès- verbal de réception mentionne les raisons du classement et la répartition entre les classes (voir annexe). Les fractions inférieures à ½ stère ne sont généralement pas enregistrées. 6 Contrôle A titre d’instance neutre, la Communauté suisse pour le bois d’industrie contrôlera le respect des prescriptions de reconnaissance et de classement par les usines ré- ceptionnant les bois sur leur chantier. Une équipe d’experts contrôle les livraisons et la réception de bois d’industrie en ce qui concerne le tri, le classement et le cubage par des visites périodiques (voir annexe). Les résultats de ces contrôles font l’objet de rapports réguliers. La Communauté suisse pour le bois d’industrie peut prendre position sur des questions de tri et de cubage mais ne peut prendre de décision. Il ne faut donc pas la considérer comme un juge. Les litiges peuvent être réglés par le Tribunal arbitral de la Bourse suisse du commerce, pour autant qu’une clause adéquate figure dans le contrat (clause du Tribunal arbitral). 7 Illustrations Les photos des pages suivantes servent à illustrer les explications du texte (photos 1–22 W. Riegger, CSBI; photos 23 et 24: Borregaard Suisse SA). 10
Die allgemeinen Sortiervorschriften / Les prescriptions générales de triage 1 Fichte gesund: SN1, ZN1 2 Buche gesund: ZL1 Epicéa sain: RR1, CR1 Hêtre sain: CF1 3 Fichte verblaut: ZN2; Eindringtiefe 4 Buche mit natürlichem Farbkern, unter 5 cm: SN1, ZN1 gesund: ZL1 Epicéa bleui: CR2; pénétration Hêtre à cœur coloré naturel, inférieure à 5 cm: RR1, CR1 sain: CF1 5 Fichtenrugel mit Faulstellen: ZN2, PN2 6 Buche verfärbt/faul: PL2 Rondin d’épicéa avec pourritures: CR2, PR2 Hêtre coloré/pourri: PF2 11
Teil 1 / 1ère partie 7 Sapin chancreux: PR Epicéa fourchu: PR 9 g; , ; über 10 cm: Ausschuss Empattements mal parés: rebut Courbure; jusqu’à 10 cm: CR, PR2; plus de 10 cm: rebut Q , g , p g Contrôle de qualité, veines rouges: CR2, PR2 Corps du bois fortement endommagé: RR2 12
Die allgemeinen Sortiervorschriften / Les prescriptions générales de triage g , , grobastig: Ausschuss bei HN nur langes Plattenholz: PN1 Epicéa ébranché au ras du tronc, Ebranchage à ras de l’écorce, très noueux: rebut pour LR bois à panneaux long: PR1 , q g Aststummel: Ausschuss Epicéa mal ébranché, chicots: rebut Hêtre cassé: rebut , , krümmung: Ausschuss Stamm: Ausschuss Bois à panneaux, bille avec courb- Bois à panneaux, bille très sale: rebut bure en crochet: rebut 13
Teil 1 / 1ère partie p vor der Lieferung entfernen Diverses essences: PF Numéros en plastique = corps étranger: à enlever 2 g p g ; g (Sps-Wagen, Lastgrenze 53 t) Longueur adaptée au transport Bois en stère; trop long et trop court: rebut (wagon Sps, limite de charge 53 t) 2 g g g Installation de découpe Tambour d’écorçage 14
Les différents assortiments et leur transformation 2e partie Les différents assortiments et leur transformation 1 Bois de râperie 1.1 Production de pâte de bois à partir de bois ronds La fabrication de pâte de bois s’effectue par un procédé mécanique, contrairement à celle de la cel- lulose. L’écorce et le liber du bois de râperie (bois à papier) doivent d’abord être totalement éliminés, ce qui se fait dans de grands tambours d’écorçage par frottement contre les parois en rotation et entre les morceaux de bois. Ensuite, le bois est pressé sur une meule en rotation d’environ 2 mètres de diamètre sous abondant apport d’eau, libérant ainsi les fibres du bois. Cette pulpe parvient dans les raffineurs des fabriques de papier après nettoyage approfondi et blanchiment éventuel. Défibreur continu 1.2 Production de pâte de bois à partir de plaquettes (TMP) La matière première consiste d’une part en plaquet- tes de bois provenant d’installations de fraisage (scieries) et d’autre part en plaquettes produites en forêt à partir de bois rond. Ce dernier est écorcé mé- caniquement, puis déchiqueté. Les plaquettes sont défibrées dans un affineur entre deux meules en rotation (voir illustration). On dis- tingue le processus purement mécanique (RMP = Refiner-Mechanical-Pulp), le processus avec un pré- traitement de la matière première à la vapeur et un défibrage sous pression de vapeur (TMP = Thermo- Mechanical-Pulp) et le processus avec un prétraite- ment chimique (CMP = Chemo-Mechanical-Pulp). Les avantages de la pâte produite à partir de pla- quettes par rapport à la pâte produite sur une meule Coupe transversale d’un affineur en pierre consistent dans les possibilités supplé- mentaires de transformation des produits connexes, la meilleure absorption de l’eau des plaquettes par rapport aux rondins et la gestion fine de la qualité du matériau par la forme des meules et le réglage de leur espacement. La production d’une pâte de qualité nécessite toutefois des plaquettes elles aussi de qualité. Cela explique la position particulière des plaquettes TMP en comparaison des autres as- sortiments de plaquettes. 15
2e partie 1.3 Exigences relatives au bois de râperie Essence Chez les résineux, l’épicéa et le sapin sont utilisables. Les pins (sylvestre et de mon- tagne), le mélèze, le douglas, le weymouth et l’arole ne conviennent pas, du fait de la proportion beaucoup plus élevée de résine qu’ils contiennent. Longueur Peuvent être livrés du bois de râperie court en longueur de 1 mètre et du bois long. Le bois en longueur de 2 mètres n’est accepté qu’après entente. Le bois court doit être débité précisément, le bois long se mesure généralement au pas. Des assortiments de 3 mètres sont couramment façonnés pour l’exportation. Les défibreurs continus dans lesquels la pâte de bois est fabriquée n’acceptent que des bois de 1,0 m. Les bois avec des surmesures ne peuvent être transformés dans les fabri- ques de papier, vu qu’ils se coincent dans l’entonnoir des défibreurs. Les bois trop courts se mettent de travers dans le défibreur (voir plus bas). Diamètre Selon l’usine, le diamètre minimal est fixé à 8 ou 10 cm, le diamètre maximal à 40 ou 32 cm. Le processus de fabrication détermine les critères de qualité! Les petites pièces éclatées, les tronçons trop courts, les empattements et les rondins à forte courbure se mettent en travers dans le défibreur. Il faut ensuite plusieurs heures pour que l’empilage redevienne horizontal. Lorsque les rondins ne sont pas parallèles à l’axe de la meule, les fibres libérées sont trop courtes. Position en travers dans le défibreur causée par des empattements, des mor- État sanitaire Pour des raisons de coût, de protection de l’envi- ceaux cassés, des courbures, etc. ronnement et de qualité (perte de résistance par le blanchiment), les fabriques de papier ont intérêt à utiliser le moins possible de produits de blanchiment. Le bois sain et frais exige également moins d’énergie pour l’écorçage et le défibrage, et le rendement (qualité et quantité) est meilleur que pour du bois sec et coloré. C’est pourquoi les fabriques de papier demandent du bois sain et frais (teneur en eau la plus élevée possible). Il n’est toutefois pas exclu que du bois de râperie se colore partiellement même durant une période de stockage relativement courte. C’est pourquoi une proportion limitée de 2e classe est acceptée dans les livraisons de bois de râperie (max. 10%). Particularités Le bois très noueux est mis en 2e classe, car le rendement du défibrage est inférieur à celui du bois à petits nœuds. Est considéré comme très noueux le bois qui compte plus de 12 branches d’un diamètre supérieur à 5 cm par mètre. Rebut Le bois pourri, vermoulu et éclaté, ainsi que le bois chancreux, fortement attaqué par le gui et les insectes est mis au rebut. Il faut relever en particulier que les bois secs sur pied, courbes en crochet et les quartiers ne sont pas acceptés comme bois de râperie. 16
Les différents assortiments et leur transformation 1.4 Teneur en eau du bois de râperie Le bois de râperie devrait être livré aussi frais que possible. Le bois frais fournit une pâte à fibres longues et claires. Le bois d’humidité naturelle se laisse le plus facilement défi- brer. Du bois sec réhumidifié fournit des fibres de qualité inférieure à celles du bois frais. Le bois de râperie façonné doit être évacué au plus vite! Le bois sec ou d’arbres secs sur pied ne convient pas pour la râperie et devrait donc être destiné à un autre usage. Le bois comportant de petites pourritures, fentes ou parties colo- rées peut être livré comme bois à cellulose ou à panneaux (voir chapitre correspondant). 2 Bois à cellulose 2.1 Production de cellulose au sulfite La cellulose est produite à partir du bois par un procédé chimique. Une fois que le bois a été nettoyé de toute trace d’écorce et de liber par frottement dans un grand tambour d’écorçage, il est déchiqueté en plaquettes de la grandeur d’une pochette d’allumettes. Les plaquettes sont cuites sous pression après addition d’une solution comprenant du sulfite de calcium. Durant cette digestion, la moitié environ de la substance sèche, lignine et produits de décomposition des hémicelluloses (sucre) est dissoute (lessive). Les fibres libérées par la cuisson sont rincées plusieurs fois pour les débarrasser de la lessive. Les paquets de fibres sont défaits et nettoyés de toute impureté par plusieurs filtrages, puis blanchis. Après séchage, la cellulose produite est découpée en feuilles qui sont réunies en ballots. La cellulose est utilisée, outre pour la fabrication du papier, p.ex. sous forme de fibres dans les interrupteurs d’éclairage ou de microfibres dans la pâte dentifrice. La cuis- son produit également de l’alcool éthylique, différents alcools supérieurs et des levures alimentaires et fourragères. 2.2 Exigences relatives au bois à cellulose Essences Chez les résineux peuvent être livrés épicéa et sapin, chez les feuillus hêtre et, après en- tente, charme. Longueur Le bois à cellulose court doit être découpé précisément en mètres. Les bois de 2 mètres ne peuvent être livrés qu’après accord. Le bois à cellulose long peut être découpé en sections mesurées au pas. Pour le transport routier, les longueurs peuvent être de 3 à 7 m, pour le transport ferroviaire de 5 à 6 m (max. 10% 3–4 m). Attention lors de la mesure au pas du bois à cellulose long: La longueur ne doit pas dépasser 6 m pour le chargement sur wagon, qui pourrait sinon se révéler difficile. Diamètre Le diamètre minimal pour le bois à cellulose est 8 cm, le diamètre maximal 70 cm pour les résineux et 50 cm pour les feuillus. Contrairement au bois de râperie, des morceaux plus courts ne présentent pas de gros inconvénients, étant donné que le bois est déchi- queté. C’est pourquoi la fourchette de diamètres est beaucoup plus large. Le processus de transformation est conçu en fonction d’un diamètre supérieur fixe. Pour l’épicéa/sapin, la largeur de transport constitue le facteur limitant, pour le hêtre, c’est le poids (contrainte mécanique). 17
2e partie État sanitaire Pour les résineux et pour les feuillus, il y a deux classes, la première devant être saine et une coloration éventuelle de la taille ne devant pas pénétrer à plus de 5 cm. Les bois plus fortement colorés ou comportant des pourritures atteignant au maximum 10% du volume constituent la deuxième classe. L’étendue de la pourriture est estimée par l’aspect de la taille. En cas de doute, elle est contrôlée par des découpes supplémentaires. Les fibres pourries ne fournissent plus de cellulose, étant donné que les champignons des pourritures décomposent partiellement les parois cellulaires. Attention: la pourriture sèche est aussi une pourriture! Il faut considérer, surtout chez le hêtre, que le bois étouffe rapidement (fermeture des thylles). Outre l’asphyxie, le bois est généralement attaqué par les champignons. Ce phénomène appelé échauffure entraîne des dégâts de pourriture (voir illustrations). Particularités Sur demande, résineux et feuillus peuvent aussi être livrés écorcés. Rebut Les bois fourchus, chancreux et fortement marqués par le gui sont indésirables à cause des inclusions d’écorce. Les bois secs sur pied ne sont pas exclus, pour autant qu’ils ne soient pas éliminés sur la base d’autres critères (coloration, façonnage, etc.). 3 Bois à panneaux 3.1 Production de panneaux de particules Le bois à panneaux est déchiqueté soit avec son écorce, soit écorcé (pour les couches extérieures). Les exigences quant aux formes et aux grosseurs des particules varient selon les types de panneaux. Des copeaux de rabotage et de la sciure peuvent y être ajoutés. Après que les particules aient été recouvertes d’une fine couche de colle synthétique, elles sont réparties par une soufflerie ou une trémie en une couche qui est ensuite comprimée en panneau par des presses hydrauliques, à haute température. Après refroidissement, les panneaux peuvent être délignés, poncés à une épaisseur précise et découpés. 3.2 Production de panneaux de fibres de moyenne densité (MDF) La matière première pour la production de panneaux de fibres de moyenne densité (MDF) consiste principalement en bois résineux (surtout épicéa et pin), mais aussi en feuillus (surtout hêtre). Le bois rond est écorcé et déchiqueté. On y ajoute des dosses/délignures et des plaquettes fournies par les scieries. Les plaquettes sont triées, nettoyées, puis cuites à une température de 140 à 160 °C sous une pression de vapeur de 7 à 8 bars. Ensuite, elles passent dans un affineur qui les transforme en fibres et en faisceaux de fibres. Celles-ci sont encollées et séchées jusqu’à 8 à 10 pour cent d’humidité. Ces fibres sont épandues en une galette volumineuse compressée progressivement à l’épaisseur voulue sur un tapis de 40 mètres de long. Les panneaux qui en résultent sont coupés, contrôlés et refroidis. Après un stockage de deux à quatre jours (stabilisation des dimensions et de l’humidité), les panneaux sont poncés et transformés ou débités à la dimension de vente. 18
Les différents assortiments et leur transformation 3.3 Production de panneaux de fibres tendres Contrairement aux panneaux de moyenne densité (MDF), les panneaux de fibres tendres sont fabriqués selon un procédé « mouillé ». Ils ont produits surtout à partir de résineux, principalement épicéa et sapin. Le bois brut et les dosses/délignures sont déchiquetés et mélangés aux autres plaquettes. Les plaquettes sont ensuite soumises à la vapeur sous pression (3 à 8 bars), puis défibrées entre deux meules (défibreur). La bouillie de fibres (jusqu’à 98% d’eau) est stockée dans des cuves, puis étalée en galette sur un tapis. La galette est essorée, comprimée à l’épaisseur voulue et séchée à chaud. Le panneau tient par les seules forces d’adhésion du bois et aucune adjonction de colle n’est nécessaire. Les panneaux bruts sont découpés selon les besoins et, le cas échéant, transformés. 3.4 Exigences relatives au bois à panneaux Essences Toutes les essences sauf le robinier peuvent être transformées. Les livraisons de feuillus tendres (aulne, saule, tilleul, tremble, peuplier), de chêne et d’arbres ornementaux rares, doivent se faire après entente avec l’acheteur. Longueur Le bois court doit être façonné à 1 mètre. Les bois de 2 mètres ne peuvent être livrés qu’après accord. Pour le bois à panneaux long, il faut façonner des longueurs supérieu- res à 3 mètres pour le transport par route (longueur maximale en fonction du type de véhicule). Pour le transport ferroviaire, les longueurs varieront entre 3 et 6 mètres. Les wagons seront chargés le plus possible. Le bois à panneaux long peut être découpé en le mesurant au pas. Diamètre Le diamètre minimal est de 8 cm pour la 2e classe et de 10 cm pour la 1ère classe. Le diamètre maximal dépend de l’usine. Du fait d’installations de production différentes, les diamètres maximaux ne sont pas les mêmes pour le bois court et le bois long. Le rende- ment est inférieur pour les petits diamètres, étant donné la proportion relativement plus élevée d’écorce. En outre, la qualité des particules est inférieure dans les petits diamètres. C’est pourquoi les diamètres minimaux sont différents pour la 1ère et pour la 2e classe. Pour le diamètre maximum, c’est surtout l’ouverture de la déchiqueteuse qui est détermi- nante. Différents diamètres minimaux pour la 1ère et la 2e classe: Diamètre min. 10 cm pour d2 d3 la 1ère classe Diamètre min. 8 cm pour la 2e classe d1 Bois à panneaux 1ère classe Bois à panneaux 2e classe 19
2e partie État sanitaire Dans la 2e classe sont tolérées, outre les colorations, des pourritures jusqu’à un tiers du volume. Les fibres pourries ont perdu leur résistance du fait de l’attaque des champignons et ne donnent donc pas des particules appropriées pour la production de panneaux. Particularités L’appréciation de la qualité de l’ébranchage et de la propreté est développée dans les chapitres suivants. L’éventail des assortiments est relativement ouvert. Il est parfois pos- sible de livrer des produits d’éclaircie minces (dès 4 cm de diamètre) et des plaquettes déchiquetées en forêt. Les bois tendres (aulne, saule, tilleul, tremble, peuplier) et le chêne sont considérés comme bois de deuxième classe du fait de leur difficulté d’emploi (bois tendre: faible poids; chêne: acide tannique). Rebut Les bois courbes occasionnent des dérangements lors de la transformation, en particulier des vibrations lors du déchiquetage. C’est pourquoi les courbures en crochet sont ex- clues. Les bois secs sur pied ne sont pas exclus. 3.5 Qualité de l’ébranchage des bois à panneaux Les bois à panneaux ne sont en général pas écorcés. C’est pourquoi un ébranchage au ras de l’écorce est toléré pour les bois à panneaux longs de 1ère classe et des chicots sont même admis pour la 2e classe. Les bois en stères doivent par contre être ébranchés au ras du tronc (mesure!). L’ébranchage au ras de l’écorce signifie qu’il ne doit pas subsister de chicots pouvant s’accrocher. Les renflements et les amorces de branches peuvent rester. Ébranchage au ras de l’écorce: Bois à panneaux long de 1ère classe Pour la 2e classe, des chicots de 3 cm au maximum à partir du tronc sont admis. Autant que possible, ces troncs seront débardés par le gros bout afin d’éviter que des pierres puissent se coincer contre les chicots. Chicots: Bois à panneaux long de 2e classe max. 3 cm Direction de débardage ➔ max. 3 cm Le bois à panneaux long comportant des chicots est trié comme 2e classe, du fait qu’il en résulte des inconvénients lors du déchiquetage. La coulisse d’alimentation de la déchi- queteuse reçoit moins de bois et celui-ci fait ressort durant le déchiquetage. Dans certains cas, le bois doit même être haché avant d’être déchiqueté. 20
Les différents assortiments et leur transformation 3.6 Propreté du bois à panneaux Le bois à panneaux doit être propre. Un bois légèrement sale passe en 2e classe et du bois très sale peut être mis au rebut. Le bois à panneaux n’est en général pas écorcé. L’usure des couteaux des déchiqueteuses dépend directement de la propreté et augmente forte- ment en présence de terre et de sable. Un lavage du bois avant le déchiquetage ne suffit pas et pose des problèmes en période de gel. 4 Bois à laine de bois 4.1 Production de laine de bois Le bois écorcé et stocké plusieurs mois afin d’être séché est découpé en tronçons de 50 cm. La laine de bois est produite par l’action alternative de couteaux en forme de peigne qui taillent des rainures dans le bois et d’un rabot qui tranche le bois rainuré. La Schéma de la fabrication de la laine laine de bois est surtout utilisée comme matériau de bois 1 Porte-outils d’emballage, mais aussi en combinaison avec des 2 Rondins liants minéraux pour former des panneaux de cons- 3 Couteaux à rainurer 4 Rabot truction légers et des plaques de coffrage. 5 Cylindre d’avancement B largeur D épaisseur de la laine de bois 4.2 Exigences relatives au bois à laine de bois Essences En règle générale, on travaille du pin et de l’épicéa. D’autres essences (p.ex. mélèze et tilleul) peuvent éventuellement être acceptées après entente. Longueur Le bois court doit mesurer 1,0 mètre. Le bois long doit être découpé par mètres entiers avec surmesure (au moins 4 m). Diamètre Le diamètre pour la transformation telle qu’elle est décrite ci-dessus doit se situer entre 14 et 40 cm. D’autres procédés de transformation nécessitent p.ex. des rondins entre 10 et 27 cm de diamètre. État sanitaire Le bois à laine de bois ne doit présenter aucune pourriture. Particularités En règle générale, les utilisateurs désirent du bois écorcé! Les bois secs et bostrychés peuvent être acceptés comme 2e classe. Le bois à laine de bois ne doit toutefois pas être très noueux (voir illustrations). Le bois à laine de bois est considéré comme très noueux lorsqu’il présente plus d’un ver- ticille par mètre courant. Il faut faire une distinction claire entre écorcé au ras du tronc et très noueux. Rebut Le bois à veines irrégulières (fourche, chancre, fibre torse, gros nœuds) ne peut être tra- vaillé d’une manière optimale et est par conséquent mis au rebut. 21
Annexe Contrôles des livraisons de bois d’industrie Cahier des charges Contrôle du triage et du façonnage ainsi que du cubage et du classement du bois d’industrie par la Communauté suisse pour le bois d’industrie (CSBI) Les contrôles sont effectués dans toutes les usines affiliées à la CSBI. Il s’agit d’un examen des livraisons (qualité, façonnage, chargement) et de la réception (classement, cubage). Qui? Groupe d’experts composé d’un représentant de la CSBI et d’un praticien – pas directe- ment concerné – représentant la forêt et d’un autre représentant les usines. Quand? Non annoncé au moins une fois par an selon programme de la CSBI. Exceptionnellement sur demande d’une usine ou d’un fournisseur. Où? En règle générale, à l’usine. Exceptionnellement contrôle partiel en forêt lors du charge- ment ou durant le transport. Quoi? En principe, tout ce qui peut être contrôlé avec les méthodes disponibles et pour quoi il existe des prescriptions formelles. Des adaptations progressives sont nécessaires, surtout lors de l’introduction de nouveaux procédés de mesures ou après l’approbation de direc- tives ayant un caractère obligatoire. • Qualité: Évaluation indépendante de la qualité par le groupe d’experts. • Mesure au stère: Seconde mesure sur camion et contrôle des instruments de mesure utilisés. • Livraison au poids: Contrôle externe de la balance quant à son fonctionnement (pro- preté, etc.). Examen de la date du dernier contrôle de l’Office de métrologie. Le cas échéant, organisation de mesures de contrôle sur une autre balance ou nouvel examen par le vérificateur du service d’étalonnage. • Poids anhydre: Contrôle du prélèvement des copeaux (affûtage de la tronçonneuse, de la circulaire ou de la mèche, résidus d’huile, répartition des échantillons), des manipu- lations (transport des copeaux, mélange, pesage, séchage), de la balance de laboratoire (fonctionnement, dernier rapport d’étalonnage), du séchoir, resp. de l’appareil à air chaud (température, mélange de l’air) ainsi que de l’interprétation des données. • Mesure optoélectronique: Mesure des cylindres d’étalonnage, prise en considération du dernier étalonnage du cylindre de mesure, contrôle d’un fonctionnement sans faille (éventuellement deuxième mesure de certains rondins). Information: Discussion des différences et propositions d’éventuelles améliorations avec les responsables en forêt et à l’usine. Rapport écrit à l’usine et aux différents four- nisseurs. Information périodique du Comité et des membres, au moins une fois par an. Divers: Les coûts éventuels pour des mesures ou contrôles externes sont supportés par la CSBI. Les usines et les fournisseurs prennent eux-mêmes en charge leurs frais supplé- mentaires. Validité: Le présent cahier des charges s’applique dès le 15 avril 1991 jusqu’à nouvel ordre. Les nouvelles expériences sont prises en considération si possible immédiatement et les modifications importantes sont communiquées aux intéressés. 22
Reconnaissance au bois anhydre Annexe Détermination du poids anhydre du bois d’industrie – procédure de mesure en usine • Le poids brut (bois et véhicule) est déterminé sur un pont-bascule à l’arrivée à l’usine. Le véhicule vide (tare) est pesé avant de quitter l’usine. La différence correspond au poids net du bois vert, c’est-à-dire au poids du bois lors de sa livraison à l’usine. • Pour déterminer la teneur en matière sèche T, on prélève un échantillon de copeaux (tronçonneuse avec récipient). L’échantillon doit être représentatif de la composition de la livraison en ce qui concerne la teneur en matière sèche. Mélange d’au moins 8 tailles réparties sur l’ensemble du chargement. C’est pourquoi, il faut prendre en considération les différentes essences, les différents diamètres et les différents degrés de séchage (durée d’entreposage, sec sur pied, bois frais). Il ne sera opéré qu’une seule taille par tronc. Les tailles devront aller jusqu’au cœur (demi-coupe transversale). Cela permet de prélever la bonne proportion de l’aubier conducteur d’eau et du cœur plus sec. Les tailles se feront à au moins 50 cm du bout des troncs du fait que les bouts sont nettement plus secs. • L’échantillon est bien mélangé, pesé frais (mu) puis séché jusqu’à atteindre un poids constant et pesé une nouvelle fois à l’état sec (mo). La pesée de l’échantillon s’effectue avec une balance de précision à affichage digital (à 0,1 g près). La température de sé- chage est de 103 ±2°C. Au séchoir, la durée du séchage atteindra 10 à 12 heures, avec l’appareil à air chaud (appareil spécial avec soufflerie pour séchage rapide des échan- tillons de copeaux) au moins 15 minutes. • Si l’on sèche exactement 100 grammes de copeaux frais, le poids en grammes de • l’échantillon séché correspond à la teneur en matière sèche en pour cent. Si le poids est différent, la teneur en matière sèche T de l’échantillon se calcule au moyen de la for- mule: T = mo / mu • 100 (%) • Le poids anhydre (Go) se calcule à partir du poids frais (Gu) (ensemble du chargement) et de la teneur en matière sèche T: Go = Gu • T/100 (kg) • Par exemple un chargement de 14 500 kg de bois frais d’une teneur en matière sèche de 45% donne un poids anhydre de 6525 kg (45% de bois sec et 55% d’eau). • Remarque: Depuis 1991, les livraisons de bois de râperie dont la teneur en matière sèche est inférieure ou égale à 40% sont considérées par les fabriques de papier comme atteignant 40%, celles dont la teneur dépasse 60% comme ayant 60%! Par exemple, une livraison très fraîche de bois exploité au processeur ayant une teneur en matière sèche de 36% est comptée à 40%, ce qui constitue un bonus pour le fournisseur. 23
Annexe Modèle de procès-verbal de réception 24
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