UFR DE PHILOSOPHIE - Année universitaire 2018/2019 LICENCE 3 DE PHILOSOPHIE PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS - Université Paris-Sorbonne

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UFR DE PHILOSOPHIE

                               LICENCE 3 DE PHILOSOPHIE

                        PROGRAMME DES ENSEIGNEMENTS

                       Année universitaire 2018/2019

Secrétariat de l’UFR de philosophie en Sorbonne

Tel : 01 40 46 26 37

secretariat.philosophie@paris-sorbonne.fr

http://lettres.sorbonne-universite.fr/
SOMMAIRE

I. INSCRIPTION ET VALIDATION DES UE (Unités d’enseignement) ........................................3
1-Régimes d’inscription ....................................................................................................................................................3
2-Modalités de validation .................................................................................................................................................3
  a - Validation en régime de contrôle continu ......................................................................................................... 3
  b - Validation en régime de « dispense d’assiduité » ........................................................................................... 3
3-Sessions d’examen ..........................................................................................................................................................4
  3.1. UE de tronc commun : session 1 et session de rattrapage ......................................................................... 4
  3.2 UE évaluées en contrôle continu intégral (UE 5, 6 & 7)............................................................................... 4
4-13E semaine de cours .....................................................................................................................................................4

LICENCE 3 SEMESTRE 5 ........................................................................................................5
I – UE de TRONC COMMUN (UE 1, UE 2, UE 3, UE4) .............................................................................................5
   UE 1 : L5PH01FU — MÉTAPHYSIQUE ........................................................................................................................ 5
   UE 2 : L5PH02FU — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ......................................................................................... 6
   UE 3 : L5PH03FU— PHILOSOPHIE POLITIQUE ..................................................................................................... 8
   UE 4 : L5PH04FU— PHILOSOPHIE COMPAREE ..................................................................................................... 9
II –OPTIONS ......................................................................................................................................................................... 10
   UE5 : L5PH05OU OPTIONS DE PHILOSOPHIE ...................................................................................................... 10
   UE 6 : L5PH06OU— OPTION D’OUVERTURE ........................................................................................................ 13
III- PROJET PERSONNEL ET COMPETENCES TRANSVERSALES (UE 7) .................................................. 13

LICENCE 3 SEMESTRE 6 ...................................................................................................... 14
I – UE de TRONC COMMUN (UE 1, UE 2, UE 3, UE4) .......................................................................................... 14
   UE 1 : L6PH01FU — MÉTAPHYSIQUE ...................................................................................................................... 14
   UE 2 : L6PH02FU — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ....................................................................................... 14
   UE 3 : L6PH03FU— PHILOSOPHIE DES SCIENCES............................................................................................. 17
   UE 4 : L6PH04FU— PHILOSOPHIE DE L’ART ....................................................................................................... 18
II – OPTIONS (UE5 et U6) ............................................................................................................................................. 19
   UE 5 : L6PH05OU— OPTION DE PHILOSOPHIE................................................................................................... 19
   UE 6 : L5PH06OU— OPTION D’OUVERTURE ........................................................................................................ 21
III – PROJET PERSONNEL ET COMPETENCES TRANSVERSALES (UE 7) ................................................. 22
   SEMESTRE 5 ......................................................................................................................................................................... 22
   SEMESTRE 6 ......................................................................................................................................................................... 23

                                                                                                                                                                                       2
I. INSCRIPTION ET VALIDATION DES UE (Unités d’enseignement)
   1-Régimes d’inscription
Lors des inscriptions pédagogiques, qui conditionnent l’inscription aux examens et, par conséquent, la
possibilité de valider les UE de la licence, les étudiants ont le choix entre une inscription en régime de
contrôle continu et une inscription en régime de « dispense d’assiduité ».

☛ Le régime de contrôle continu est le régime normal. L’inscription en régime de « dispense
d’assiduité » est une inscription dérogatoire qui peut être accordée sur décision du directeur de
l’UFR :
— aux étudiants ayant une activité professionnelle
— aux étudiants ayant des enfants à charge
— aux étudiants inscrits dans deux cursus indépendants (à l’exclusion donc des Bi cursus ou
protocole proposés par l’UFR)
— aux étudiants handicapés
— aux sportifs de haut niveau
— aux étudiants engagés dans la vie civique
— aux étudiants élus dans les Conseils

Les étudiants répondant à l’une de ces conditions doivent faire la demande d’une inscription en
régime de « dispense d’assiduité », avec justificatifs, auprès du secrétariat de l’UFR, un mois au plus
tard après la date du début des cours de chaque semestre universitaire. Si la situation de l’étudiant
l’exige (maladie, changement de contrat de travail, etc.), le délai d’un mois pourra être repoussé.
L’étudiant s’inscrit dans le groupe « dispensés d’assiduité » lors de ses inscriptions pédagogiques
(IPWeb) et produit les justificatifs nécessaires. En l’absence de ces derniers, le secrétariat inscrira
l’étudiant en régime de contrôle continu et l’affectera à un groupe de TD.

   2-Modalités de validation
   a - Validation en régime de contrôle continu
La validation de chaque UE suppose l’obtention d’une note d’UE supérieure ou égale à 10.
La note des UE de tronc commun (UE1, UE2, UE3 et UE4) est composée pour moitié de la note de
contrôle continu obtenue en TD, pour l’autre moitié de la note de l’examen terminal écrit ou oral selon
les UE.
La note des UE d’options de philosophie ou d’options extérieures (UE5 et UE6) et des enseignements
de l’UE7 (projet personnel et compétences transversales) est uniquement composée de la note de
contrôle continu.
La note de contrôle continu dans chaque UE est elle-même la moyenne des notes obtenues à une
série d’exercices écrits ou oraux organisés par l’enseignant.
L’assiduité aux TD est obligatoire. Trois absences non justifiées entraînent un 0/20 pour l’ensemble
du contrôle continu.
Les étudiants étrangers inscrits dans les programmes d’échange, notamment ERASMUS, sont soumis
aux mêmes conditions de contrôle des connaissances.
Les étudiants ayant un handicap peuvent bénéficier de mesures particulières lors des épreuves.
   b - Validation en régime de « dispense d’assiduité »
Les UE du tronc commun (UE1, UE2, UE3 UE4) reposent à 100 % sur la note de l’examen terminal.
Pour les UE évaluées en contrôle continu intégral (UE 5 ,6 et 7) les étudiants valident leurs modules
en participant au dernier examen sur table organisé par l’enseignant. Les étudiants inscrits dans ce
régime dérogatoire doivent donc se tenir informés, à l’approche de la fin du semestre des dates de
ces dernières épreuves sur table du contrôle continu.
Le calendrier de ces épreuves est affiché au secrétariat de l’UFR et publié sur l’ENT (« espace
numérique de travail »).

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3-Sessions d’examen
   3.1. UE de tronc commun : session 1 et session de rattrapage
F Seules les UE de tronc commun (UE1, 2, 3 & 4) font l’objet d’une session de rattrapage.
La session 1 a lieu en janvier pour les UE du premier semestre, en mai pour les UE du second
semestre. Comme indiqué supra, la session 1 consiste en un examen terminal (écrit ou oral)
correspondant au CM, auquel s’ajoute la note de contrôle continu correspondant au TD.
La session 2 (rattrapage) a lieu en juin pour les UE des deux semestres. Elle consiste en un unique
examen terminal à l’oral.
Les étudiants dont la note de session 1 est inférieure à 10 (résultat noté « AJ » c’est-à-dire
« ajourné ») et qui n’ont pu valider leur semestre par compensation entre l’ensemble des notes du
semestre, doivent obligatoirement se présenter à la session de rattrapage. Les notes de session
1 inférieures à 10 et non compensées ne sont jamais conservées et, en cas d’absence à la session
de rattrapage, la note de 0 se substitue à la note de session 1 dans le calcul de la moyenne générale
du semestre.
   3.2 UE évaluées en contrôle continu intégral (UE 5, 6 & 7)
Les UE évaluées en contrôle continu intégral ne font pas l’objet d’une session de rattrapage. Les
notes obtenues en session 1 sont donc définitives.

   4-13E semaine de cours
                                                                  ème
Conformément aux décisions votées en Conseil académique, la 13      semaine de cours consiste :
1 – Pour les UE fondamentales (UE 1, 2,3 et 4) en une séance de révision et de remise des devoirs
de contrôle continu. Il n’y a pas d’examen durant cette semaine.
2- Pour les UE évaluées en contrôle continu intégral en une semaine de cours normale, qui peut donc
comporter un examen de CC organisé par l’enseignant.

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LICENCE 3 SEMESTRE 5
   I – UE de TRONC COMMUN (UE 1, UE 2, UE 3, UE4)
   UE 1 : L5PH01FU — MÉTAPHYSIQUE
1,5h CM/1,5hTD.
5 Crédits ECTS/Coefficient 5
Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%)

L5PH0011
Enseignant responsable : M. Claude Romano

La vie affective
Ce cours envisagera le phénomène de la vie affective dans son unité mais aussi sa diversité, en
cherchant à distinguer différents types d’affects, de l’émotion au sentiment et à l’humeur, et en
s’attachant à montrer comment le phénomène de l’affectivité a pu être abordé au travers de grands
prismes conceptuels : la théorie des passions, de l’Antiquité à l’âge classique, la théorie du sentiment
au XVIIIe siècle ou encore la phénoménologie de la Stimmung. Il s’interrogera notamment sur les liens
entre émotion et connaissance, émotion et action et sur le problème de l’intentionnalité des émotions.

Bibliographie :
A) Sources principales :

Platon, Euthyphron
Aristote, Rhétorique
Descartes, Les passions de l’âme
James, William, Principles of Psychology, New York, Holt, 1890, chapitre XXV ; trad fr. de G. Dumas in W.
James, Les émotions, Œuvres choisies, I, Paris, L’Harmattan, 2006
Husserl, E. Recherches logiques, V, §15
Scheler, Nature et formes de la sympathie. Contribution à l’étude des lois de la vie affective, trad. de M. Lefebvre,
Paris, Payot, 1971
Heidegger, M. Être et temps, trad. fr. d’Emmanuel Martineau (hors commerce)
     Lien de téléchargement t.m.p.free.fr
Sartre, J.-P. Esquisse d’une théorie des émotions, Paris, Hermann, 1965
Bollnow, O.-F. Les tonalités affectives, trad. de L. et R. Savioz, Neuchâtel, La Baconnière, 1953

B) Littérature secondaire :

Annas, Julia Hellenistic philosophy of Mind, University of California Press, 1992
Besnier, B., Moreau P.-F. et L. Renault (éds.) Passions antiques et médiévales, Paris, PUF, 2003
Darwin, L’expression des émotions chez l’homme et les animaux, trad. de D. Férault,, Paris, Rivages, 2001
Moreau P.-F., Stefano di Bella et Bruno-Nassim Aboudrar (eds.) Les passions à l’âge classique, Paris, PUF, 2006
Sousa (de) Ronald, The Rationality of Emotion, Cambridge Mass., The MIT Press, 1990

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UE 2 : L5PH02FU — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE
1,5h CM/1,5hTD.
5 crédits ECTS/Coefficient 5.
Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve orale (50%).

☛ Au choix :

L5PH002A Histoire de la philosophie antique
Enseignant responsable : M. David Lefebvre

Sens et limite de la critique de la poésie dans la République de Platon

Platon est connu pour avoir « chassé les poètes de la cité », ce qui lui vaut généralement le reproche de
tout réduire à la sphère éthique et politique et d’ignorer la spécificité de l’esthétique. Cependant, les
interprètes ont généralement identifié une radicalisation dans la critique de Platon au cours de la
République et ont posé la question du rapport entre le livre X (où tous les poètes semblent exclus de la
cité) et les livres II-III (qui réservent une certaine place à la poésie dans l’éducation des gardiens). Ce
cours aura pour objet de situer la critique platonicienne de la poésie dans le cadre de la progression de
la République, afin de comprendre les raisons (éthiques, politiques, psychologiques, métaphysiques) et
les limites de cette critique. Si la République comporte de fait une critique de la poésie et du discours
des poètes (dont en particulier Homère et les auteurs de tragédie), elle accepte et réglemente dans la
cité juste l’existence d’un certain type de poésie. Il faudra donc examiner précisément les arguments
de Platon, en tâchant de comprendre aussi la cohérence de sa position à l’égard de la poésie. – On
utilisera la traduction de la République par Émile Chambry (Les Belles Lettres) ou Léon Robin
(Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade). Une bibliographie détaillée sera distribuée au début du cours.

Indications bibliographiques

Annas, J., Introduction à la République de Platon, Paris, Puf, 1981.

Mouze, L., Le Législateur et le poète, Une interprétation des Lois de Platon, Villeneuve d’Ascq,
Presses universitaires du Septentrion, 2005.

Robin, L., Platon, Paris, Puf, Quadrige, 2000 (1935).

.L5PH002C Histoire de la philosophie médiévale
Enseignant responsable : M. Jacob Schmutz

Théories médiévales de la vérité
Tout le monde connaît la célèbre définition médiévale de la vérité comme adaequatio rei et intellectus
: « adéquation entre la chose et l’intellect », en laquelle tant d’auteurs contemporains (Brentano,
Heidegger) ont crû trouver l’essence de la vision du monde médiévale : penser ne serait rien d’autre
que se rendre « semblable » ou « en correspondance » avec les choses. Ce cours a pour objectif de
                                                                                                         6
montrer que la réflexion médiévale sur la vérité est pourtant loin d’être aussi unitaire, et que cet
axiome a non seulement connu une longue période de gestation ainsi que des interprétations très
différentes. A travers la présentation des théories de la vérité de plusieurs grands auteurs (Aristote,
Augustin, Anselme, Thomas d’Aquin), on abordera une série de problèmes philosophiques encore
actuels aujourd’hui : peut-on accéder à la vérité ? Toute vérité passe-t-elle nécessairement par une
forme de correspondance ? La vérité est-elle dans les mots, les concepts ou les choses elles-mêmes
? le vrai et le bien sont-ils liés ? existe-t-il des degrés dans la vérité ? etc.

Support du cours et du TD : une anthologie de textes en traduction française sera distribuée aux
étudiants. Textes de Platon, Aristote, Augustin, Anselme de Canterbury, Avicenne, Albert le Grand,
Bonaventure, Thomas d’Aquin, Henri de Gand, Guillaume d’Ockham, Durand de Saint-Pourçain.

Une bibliographie sera également fournie. Les supports du cours seront disponibles sur moodle.

L5PH002D Histoire de la philosophie moderne
Enseignant responsable : M Jean Baptiste Rauzy

Vérité et certitude à l’âge classique
Le cours a pour ambition de présenter différents aspects des doctrines de la vérité de Descartes,
Hobbes, Spinoza et Leibniz et d’en suivre les prolongements dans la métaphysique. Seront
privilégiés :

            •        Les aspects logiques : les trois opérations de l’esprit et les trois étages de la
                 logique, les conceptions de l'’inférence (consequentia) les premières approches des
                 contextes intensionnels, les vues analogues à notre conception de la décitation.
            •        Les aspects métaphysiques : la ou les théories de la correspondance, les traits du
                 monde – substantiels ou seulement modaux – qui sont susceptibles de rendre vrai
                 une cognitio.
            •        Les aspects épistémiques : la certitude, les conditions de l’usage de l’intuition et
                 ses limites, le rôle de la causalité dans la connaissance, les conditions sociales et
                 institutionnelles du savoir.
            •        Les aspects mentaux : la transparence de l’esprit et le statut des entités mentales,
                 l’idée de l’idée et le pouvoir de la métacognition, le rôle normatif de la vérité
                 relativement aux différents degrés du savoir.

Conseils de lecture :
Marcos Gleizer (2017) Vérité et certitude chez Spinoza, Paris : Classiques Garnier.
Nicholas Jolley (1992) The Light of the Soul: Theories of Ideas in Leibniz, Malebranche and Descartes, Oxford:
Clarendon Press.
Gilles Olivo (2005) Descartes et l’essence de la vérité, Paris : PUF
Jean-Baptiste Rauzy (2003) La doctrine leibnizienne de la vérité, Paris : Vrin.
                         1       2
Bernhardt Williams (1978 , 2005 ) Descartes, The Project of Pure Enquiry, London: Routledge.

L5PH002E Histoire de la philosophie contemporaine
Enseignant responsable : M. Raphaël Ehrsam

Hegel
       Description
       La philosophie hégélienne se présente comme un effort prométhéen, sublime et déconcertant,
pour penser la totalité : aussi bien la totalité du réel que la totalité des formes de la réflexion théorique.
Dans cette optique, le principal fil conducteur de son œuvre consiste peut-être à dégager la nécessité

                                                                                                            7
des diverses figures de la réalité (nature inorganique et organique, attitudes et capacités subjectives,
formations politiques et historiques, religions, œuvres d’art et pensées philosophiques), chacune de
ces figures étant comprise comme comprenant en elle-même le principe de son dépassement dans
une figure plus complexe, de même que le principe de son articulation théorique en des catégories
originales. Nous nous efforcerons dans ce cours de parcourir les principaux thèmes de la philosophie
hégélienne en vue de faire ressortir les motifs de son projet systématique.

         Bibliographie principale pour le CM :
Hegel G. W. F., Propédeutique philosophique, trad. M. de Gandillac, Paris, Minuit, 1963
Hegel G. W. F., Encyclopédie des sciences philosophiques I. Science de la logique, trad. B. Bourgeois, Paris,
Vrin, 1986
Hegel G. W. F., Encyclopédie des sciences philosophiques en abrégé, trad. B. Bourgeois, Paris, Vrin, 2012
Jean-François Kervégan, Hegel et l’hégélianisme, Paris, PUF, 2005
Gérard Lebrun, La patience du concept, Paris, Gallimard, 1972
Olivier Tinland, L’idéalisme hégélien, Paris, CNRS Editions, 2013

        Œuvre étudiée en TD :
Hegel G. W. F., Phénoménologie de l'esprit, trad. J.-P. Lefebvre, Paris, Flammarion, coll. GF, 2012.

UE 3 : L5PH03FU— PHILOSOPHIE POLITIQUE
1,5h CM/1,5hTD
5 crédits ECTS /Coefficient 5
Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%)

☛ Au choix
L5PH05A1
Enseignant responsable : M. Pierre-Henri Tavoillot

Qui est le peuple de la démocratie ? Comment le gouverner ?

Selon sa définition canonique, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le
peuple ». Mais cette formule que l’on doit à A. Lincoln est très énigmatique, car elle ouvre deux
immenses questions : qu’est-ce qu’un gouvernement ? Qui est le peuple ? Ces interrogations
anciennes ont retrouvé toute leur urgence à la faveur de la double contestation du modèle libéral de la
démocratie : d’un côté, sa légitimité est mise en cause au nom d’un « peuple introuvable » ; d’un autre
côté, son action est soumise à des contraintes (juridiques, économiques, médiatiques) qui rendent son
exercice de plus en plus complexe et limité. « Crise de la représentation » (ou démocratie sans
peuple) et « impuissance publique » (ou peuple sans démocratie) sont les deux critiques principales
adressées de nos jours à la conception libérale de la démocratie. Allons-nous vers un reflux
démocratique mondial ? Afin de saisir ces enjeux contemporains, le cours étudiera la genèse et des
principes de l’idée démocratique.
Le cours et les séances de TD exigent une participation active et assidue des étudiants ; ils supposent
notamment la lecture obligatoire des textes mis au programme.
Se reporter aux documents du cours sur l’ENT (moodle)
phtavoillot@gmail.com
— Textes
       • J.-J. Rousseau, Le Contrat social, édition au choix
       • Le Fédéraliste (extraits), trad. Classiques Garnier, 2012.
       • Sieyès, Qu’est-ce que le tiers-état ?, édition numérique au choix
       • John Stuart Mill, Considérations sur le gouvernement représentatif, Gallimard, 2009
       • A. de Tocqueville : De la démocratie en Amérique, t. II, édition au choix.

L5PH03A2
Enseignant responsable : M. Alain Boyer

Politique et religion
      L’un des phénomènes humains les plus importants est la religion. La question de la place du
                                                                                                                8
sacré dans la vie de la cité est fondamentale, puisqu’il en va du statut même du lien social et du
pouvoir politique, selon qu’il est ou non investi d’une valeur et d’une fonction religieuse. Le problème
de la « théocratie » (Flavius Josèphe, Spinoza), et plus généralement du rapport « théologico-
politique » est un lieu de questions cruciales. Les pensées de Platon, de saint Paul, saint Augustin,
Machiavel, Hobbes, Locke, Spinoza, Rousseau, Kant et Hegel ou encore Carl Schmitt et même John
Rawls peuvent être abordées sous cet angle. Les problématiques marxiste et nietzschéenne, ainsi
que celle de la laïcité feront également partie des sujets abordés. Les analyses classiques de certains
sociologues (Durkheim, Weber, Marx lui-même, Gauchet) voire de Freud et de Bergson donneront lieu
à des interrogations sur le sens anthropologique du religieux. On interrogera également dans ce sens
certaines critiques « communautaristes » du libéralisme politique. La question dans l’Islam ne manque
pas de renouveler la problématique. On présentera essentiellement une tentative de définition de la ou
des religions, puis une classification de six grands types de relations théologico-politiques, de la
Royauté sacrée à la Laïcité. Cette classification idéal-typique ne prétend pas déterminer l’essence des
rapports du « temporel » et du « spirituel », mais il permet de fixer les idées.

Textes

Le Traité Théologico- politicus, de Spinoza. En particulier les chapitres XII à XX. Edition savante :
Spinoza, Œuvres, III, Traité Théologico-politique, PUF, Epiméthée ; ou sinon, édition GF, Œuvres, II,
trad. Ch. Appuhn,

Ou :
         Le Contrat Social, de Jean-Jacques Rousseau, en particulier le (dernier) chapitre sur la
« religion civile ».

   UE 4 : L5PH04FU— PHILOSOPHIE COMPAREE
1,5h CM/1,5hTD
5 crédits ECTS / Coefficient 5
Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%)

L5PH004B
Enseignant responsable : M François Chenet

"Introduction aux Philosophies de l'Inde"

   De Hegel à Husserl et à Heidegger s'est dogmatiquement imposée la thèse selon laquelle la
philosophie était une voie intellectuelle typiquement occidentale ; née en Grèce, elle s'est déployée
aux temps modernes à travers un discours rationnel et les catégories de la métaphysique. En sorte
que pour le logos occidental, en Inde ou en Chine il n'y aurait point de philosophies dignes de ce nom,
mais seulement ou simplement des religions, des spiritualités, des sagesses, des mythologies ou des
systèmes de rites. Or, les progrès considérables accomplis depuis deux siècles dans notre
connaissance des philosophies ou pensées extra-européennes ruinent ce mythe en forme de dogme :
plus personne ne peut sérieusement soutenir de nos jours qu'il n'existe pas de philosophie indienne
ou chinoise.

    La philosophie indienne représente l'une des réalisations majeures de l'esprit humain : les
doctrines qui sont nées sur la terre de l'Inde recèlent des trésors spéculatifs et spirituels, que l'Inde a
légués à la philosophie universelle dès lors que cette dernière s’ouvre maintenant aux cultures de
l’Asie. Cette introduction présentera un panorama concis des philosophies de l'Inde (écoles, courants,
œuvres majeures) et appréciera ses contributions à la philosophie universelle s’il est vrai qu’il y a eu
en Inde une autre naissance de la philosophie et que les philosophes indiens ont quelque chose à
nous dire. Désormais, la rencontre avec la philosophie indienne ouvre un nouveau chapitre d'une
histoire longue dont les incidences concernent aussi bien la philosophie que les sciences humaines.

Une Bibliographie spécialisée sera distribuée en début d'année, mais on peut consulter :

                                                                                                         9
Une Bibliogra M. Biardeau, L’Hindouisme. Anthropologie d’une civilisation, Flammarion, coll.
« Champs » n°325, 1995. F. Chenet, La Philosophie indienne, Armand Colin, coll. « Synthèse ».
M. Ballanfat, Introduction aux philosophies de l'Inde, Ellipses.
J. Filliozat, Les Philosophies de l’Inde, PUF, coll. Qsj ? n°932.
H. Zimmer, Les Philosophies de l’Inde, Payot.
H. de Glasenapp, La Philosophie indienne, Payot.

   II –OPTIONS
   UE5 : L5PH05OU OPTIONS DE PHILOSOPHIE
2h00 CM/TD
3 crédits ECTS / Coefficient 3
Validation : Contrôle continu (100 %)

☛ Une option au choix parmi les 11 suivantes :

L5PHO520 : Textes philosophiques en Anglais
Responsable : M Samuel Webb

Meaning in Life and Why It Matters de Susan Wolf
    PRÉSENTATION
    Au lieu de nous désespérer à la recherche du sens de la vie, la philosophe américaine Susan Wolf
nous invite à considérer ce qui peut donner du sens à une vie (give meaning to a life). Nous
étudierons et traduirons partiellement Meaning in Life and Why It Matters (2010) où Wolf développe
son approche, ainsi que d'autres textes dans la littérature récente sur ce thème dans la philosophie
analytique anglo-américaine si le temps le permet. Le cours et la discussion se dérouleront de
préférence en anglais.
Texte
Wolf, Susan. Meaning in Life and Why It Matters, Princeton University Press, 2010.

L5PHO522 : Textes philosophiques en Grec
Responsable : Mme Suzanne Husson

Aristote, Catégories

En quoi la diversité des formes de prédication permet-elle d’éclairer la multiplicité des sens de l’être ?
L’étude du texte aristotélicien permettra d’aborder la question du statut des catégories et, en
particulier, de la substance, dans la constitution de l’ontologie aristotélicienne.

L’accent sera porté sur la traduction pendant les séances, de passages des Catégories d’Aristote
(distribués au début du semestre), de sorte que la participation à ce TD implique que les bases de la
langue grecque soient déjà acquises.

Bibliographie :
Aristote, Catégories, ed., trad. et n. par R. Bodéus, Paris, Les Belles Lettres, 2002
P. Aubenque (éd.), Concepts et catégories dans la pensée antique, Paris, Vrin, 1980.
O. Brun –L. Corti (éds.), Les catégories et leur histoire, Paris, Vrin, 2005.

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F Pour les 4 options d’histoire de la philosophie ci-dessous, l’étudiant doit choisir une
période différente de celle choisie en UE2 supra

L5PHO506 : Philosophie antique
(Même programme que UE2 supra)

L5PHO507 : Philosophie médiévale
(Même programme que UE2 supra)

L5PHO509 : Philosophie moderne
(Même programme que UE2 supra)

L5PHO510 : Philosophie contemporaine
(Même programme que UE2 supra)

L5PHO501 : Philosophie de l’art
Enseignant responsable : M. Thomas Mercier-Bellevue

La question de l’œuvre d’art dans l’esthétique analytique

L’esthétique analytique pose avec une grande acuité la question de la nature et du statut de l’œuvre
d’art, ainsi que celle de sa place au sein du discours philosophique. Elle naît en effet dans les années
1950 sous la forme d’une interrogation sur les conditions de possibilité d’un discours philosophique
valide sur l’art : la tradition philosophique ne s’est-elle pas fourvoyée en pensant pouvoir subsumer la
pluralité des pratiques artistiques dans un concept unitaire ? L’art n’est-il pas inaccessible au travail
d’analyse logique promue par la philosophie analytique ?
Nous étudierons les apports et les limites des réponses apportées par l’esthétique analytique à ces
questions en prenant pour fil conducteur l’émergence, chez Nelson Goodman et Arthur Danto, d’un
tournant symbolique constituant l’art comme objet légitime pour la philosophie analytique.

Bibliographie indicative :

- Arthur C. Danto, La Transfiguration du banal, Paris, Seuil, 1989
- Arthur C. Danto, « Le monde de l’art », in Danielle Lories (éd.), Philosophie analytique et esthétique, Paris, Meridiens
Klincksieck, 1988.
- Arthur C. Danto, Après la fin de l’art, Paris, Seuil, 1996
- George Dickie, « Définir l’art », in Gérard Genette (dir.), Esthétique et poétique, Seuil, 1992
- Nelson Goodman, Manières de faire des mondes. Paris, Gallimard, « Folio Essais », 2006
- Nelson Goodman, Langages de l'art, Paris, Fayard, « Pluriel », 2011
- Nelson Goodman et Catherine Elgin. Esthétique et connaissance (Pour changer de sujet), Combas, Editions de l'éclat, 2001
- William E. Kennick, «Does Traditional Aesthetics Rest on a Mistake? », Mind. Vol. 67, N° 276
- Richard Shusterman, L’art à l’état vif, Paris, Editions de Minuit, 1992
- Morris Weitz, « Le rôle de la théorie en esthétique », in Danielle Lories (éd.), Philosophie analytique et esthétique, Paris,
Meridiens Klincksieck, 1988.
- Ludwig Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus, Paris, Gallimard, 1993
- Ludwig Wittgenstein, « Conférence sur l’éthique », in Leçons et conversations, Paris, Gallimard, 1992
- Ludwig Wittgenstein Recherches philosophiques, Paris, Gallimard, 2004

L5PHO511 : Logique
Enseignant responsable : Mme Isabelle DROUET

Introduction compacte à la logique et la philosophie des sciences
Ce cours s’adresse prioritairement aux étudiants qui n’ont pas étudié la logique et la philosophie des
sciences avant d’entrer en L3. La première partie est consacrée à la logique des propositions. Les
notions d’argument et de conséquence logique sont présentées dans ce cadre. La seconde partie,
plus courte, est une introduction à quelques grands thèmes de la philosophie des sciences et de la

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connaissance : démarcation, induction, explication.

Éléments de bibliographie

pour la logique :
Wagner, Logique et philosophie. Manuel d’introduction pour les étudiants du supérieur, Ellipses.
Lepage, Éléments de logique contemporaine, Les Presses de l’Université de Montréal.
Attention : le programme de ces ouvrages excède celui du cours.
pour la philosophie des sciences :
Chalmers, Qu’est-ce que la science ? Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, Le livre de poche.
Barberousse, Kistler, Ludwig, La philosophie des sciences au vingtième siècle, Flammarion « Points ».
Hempel, Éléments d’épistémologie, Armand Colin.
Okasha, Philosophy of science: a very short introduction, Oxford University Press.

L5PHO515 : Philosophie de la connaissance
Enseignant responsable M Pascal Ludwig

Connaissance et méconnaissance de soi, de Descartes à aujourd’hui
Le cours comprendra deux parties. Dans la première partie, nous ferons une lecture suivie des deux
premières Méditations métaphysiques de Descartes, en insistant sur les interprétations
contemporaines de ce texte majeur : l’interprétation dite « performative » de J. Hintikka, l’interprétation
phénoménologique, et l’interprétation rationaliste de C.Peacocke. Cette partie constitue une
introduction générale au problème de la connaissance, prenant comme exemples privilégiés la
connaissance sensible (Première méditation) et la connaissance de soi (Deuxième méditation).
Aucune connaissance préalable en épistémologie n’est donc requise pour suivre le cours.

Dans la seconde partie, nous étudierons les limites de la connaissance de soi, en insistant sur
certains apports récents des sciences cognitives et des sciences économiques et sociales. Avons-
nous vraiment un accès privilégié à tous nos états mentaux ? Y a-t-il un inconscient cognitif, et quel
est son influence sur nos décisions et sur notre rationalité ? Qu’est-ce que la confabulation, et
pourquoi avons-nous tendance à confabuler ? Sommes-nous facilement influençables, comme le
soutient par exemple le récent prix Nobel d’économie Richard Thaler ? Voici quelques-unes des
questions que nous discuterons.

Bibliographie:
René Descartes, Méditations métaphysiques (utiliser l’édition Adam Tannery, qui se trouve entièrement en ligne :
http://philosophyfaculty.ucsd.edu/faculty/ctolley/texts/descartes.html
Jaakko Hintikka (1962), « Cogito, ergo sum: Inference or performance? », The Philosophical Review 71 (1), p. 3-
32.
Pascal Ludwig (2018), « Cogito et connaissance de soi introspective »,
https://journals.openedition.org/methodos/5071
Pascal Ludwig & Matthias Michel (2017), « L’introspection », http://encyclo-philo.fr/introspection-a/
Christopher Peacocke, (2012), « Descartes defended », Aristotelian society supplementary volume 86 (1), p. 109-
125.
JP Sartre (1934), La transcendance de l’ego.
Sunstein C. Et Thaler R. (2012), Nudge : La méthode douce pour inspirer la bonne décision, Pocket.

L5PHO514 : Ethique
Enseignant responsable : M Michel Puech

Éthique de la technologie et du numérique (Introduction)
     La technologie comme une puissance pratique, différente de la science, et posant des questions
éthiques nouvelles. Technophilie et technophobie, représentations idéologiques du "naturel" et de
l'"artificiel". Technocratie et technodémocratie. Nature et puissance du numérique (data, algorithmes,
intelligence artificielle). Transformations de l’humain par ses propres technologies, transformation des
sociétés et des organisations par les technologies numériques. Investissement des technologies par
les usages et les affects humains.
                                                                                                             12
Des textes de philosophie actuelle de la technologie et du numérique seront fournis et étudiés en
cours.

L5PHO518 Philosophie Chinoise
Enseignant responsable : Madame Dandan JIANG
(Programme à venir)

   UE 6 : L5PH06OU— OPTION D’OUVERTURE
3 crédits ECTS /Coefficient 3
Validation : Contrôle continu (100 %)

A choisir dans l’offre de formation des UFR de Paris-Sorbonne
La liste des UE des autres UFR, accessibles aux étudiants non spécialistes, sera disponible au
moment des inscriptions pédagogiques.

   III- PROJET PERSONNEL ET COMPETENCES TRANSVERSALES (UE 7)
4 crédits ECTS /Coefficient 4
 Validation : Contrôle continu (100 %)

☛ Deux enseignements à choisir par semestre : 4 Crédits (2x2)
Horaire hebdomadaire variable selon les modules
4 crédits ECTS (coefficient 2 par élément)
Validation 100% contrôle continu
 Le projet professionnel est obligatoire au cours d’un des deux semestres de la licence 3

VOIR DESCRIPTIF EN FIN DE BROCHURE POUR LES DEUX SEMESTRES

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LICENCE 3 SEMESTRE 6
   I – UE de TRONC COMMUN (UE 1, UE 2, UE 3, UE4)
   UE 1 : L6PH01FU — MÉTAPHYSIQUE
1,5h CM/1,5hTD.
5 Crédits ECTS/Coefficient 5
Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%)
L6PH0011
Enseignant responsable : M. Emmanuel Cattin

L’essence et les essences.

Platon, Le Sophiste, tr. L. Robin, Paris, Gallimard, rééd. 1981, ou A. Diès, Paris, Les Belles Lettres,
Collection des universités de France, rééd. 2011 (texte grec en regard).
Aristote, Métaphysique, Livre Z, tr. J. Tricot, Paris, Vrin, t. I, nombreuses rééd. (Poche, 1991).
(Texte original : Metaphysica, éd. W. Jaeger, Oxford, Clarendon Press, rééd. 1963)
Leibniz, Discours de Métaphysique et Monadologie, éd. M. Fichant, Paris, Gallimard, 2004.
Hegel, Science de la Logique, Livre Deuxième, L’essence, tr. Bernard Bourgeois, Paris, Vrin, 2016.
(Texte original : Wissenschaft der Logik, Die Lehre vom Wesen, Hamburg, Meiner, 1999).
Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie pure et une philosophie phénoménologique, tr.
Paul Ricoeur, Paris, Gallimard, rééd. 1985, ou tr. Jean-François Lavigne, Paris, Gallimard, 2018.
(Texte original : Ideen zu einer reinen Phänomenologie und phänomenologischen Philosophie,
Hamburg, Meiner, 2009).
Martin Heidegger, « De l’essence de la vérité », tr. A. de Waelhens et W. Biemel in Questions I, Paris
Gallimard, nombreuses rééd. (Poche, 1990).
(Texte original : Wegmarken, Gesamtausgabe, 9, Frankfurt, Klostermann, 2004).
Introduction à la métaphysique, tr. G. Kahn, Paris, Gallimard, plusieurs rééd. (Poche, 1980).
(Texte original: Einführung in die Metaphysik, 1935, Gesamtausgabe, 40, Frankfurt, Klostermann,
1983).
La traduction faisant problème, on lira : J.-Fr. Courtine (éd.), L’Introduction à la métaphysique de
Heidegger, Paris, Vrin, 2007.
Questions IV, tr. coll., Paris, Gallimard, nombreuses rééd. (Poche, 1990).
(Texte original : Zur Sache des Denkens, Gesamtausgabe, 14, Frankfurt, Klostermann, 2007).
Étienne Gilson, L’être et l’essence, Paris, Vrin, rééd. 1994.

Le cours étudiera, en quelques-unes de ses figures et quelques-unes de ses traductions, le concept
d’essence et, corrélativement, le problème d’un monde des essences.

UE 2 : L6PH02FU — HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE
1,5h CM/1,5hTD.
5crédits ECTS/Coefficient 5.
Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve orale (50%).

☛Au choix :

L6 PH002A Histoire de la philosophie antique
Enseignant responsable : M. David Lefebvre

Introduction à l’Éthique à Nicomaque d’Aristote : Éthique et psychologie

En vertu du principe de la séparation des sciences, ce que nous appelons l’éthique et la théorie de
l’âme sont deux disciplines bien séparées pour Aristote : le politique ne doit pas se lancer dans une
étude de l’âme pour elle-même. Cependant, au cours de l’Éthique à Nicomaque, Aristote ne peut pas

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faire autrement qu’utiliser une certaine conception de l’âme, laquelle est bien en un sens son sujet
principal, puisque l’éthique a pour fin de connaître les meilleurs états de l’âme et de définir les moyens
de les produire en elle. Aristote distingue donc des parties de l’âme, introduit une hiérarchie entre ces
parties et isole une partie appelée à occuper une place grandissante au cours de son analyse :
l’intellect. Cet intellect est lui-même l’objet de présentations diverses selon les livres et l’orientation
de l’analyse. Ce n’est pas seulement une partie parmi d’autres (la prudence, la science, etc.), mais la
partie la plus haute et ce que chacun est soi-même. Le cours se propose donc de donner une
introduction à l’Éthique à Nicomaque centrée sur la conception de l’âme qui y est impliquée et
notamment sur le rôle de l’intellect. – Les traductions de J. Tricot (Vrin) ou de R. Bodéüs
(Flammarion) pourront être utilisées. Une bibliographie détaillée sera distribuée au début du cours.

Indications bibliographiques

Aristote, L'Éthique à Nicomaque, Introduction, traduction et commentaire par R.-A. Gauthier et J.Y.
Jolif, 4 vols., Peeters, 2002 (1959).

P. Aubenque, La Prudence chez Aristote, Paris, Puf, Quadrige, 1963.

J. Cooper, Reason and Emotion, Essays on Ancient Moral Psychology and Ethical Theory, Princeton
University Press, 1999.

L6PH002C Histoire de la philosophie médiévale
Enseignant responsable : M. Jacob Schmutz

Pourquoi l’incarnation ? Saint Anselme et la « question juive »

Juifs, chrétiens et musulmans partagent la confession en un Dieu unique. Mais seuls les chrétiens
défendent la doctrine d’un « Dieu incarné », d’un « Dieu fait chair ». Anselme de Canterbury (1033-
1109), l’une des figures les plus originales de la pensée médiévale chrétienne de langue latine, y a
consacré son Cur Deus Homo [Pourquoi un Dieu homme ?], rédigé vers 1098. Il y défend la thèse de
la nécessité de l’Incarnation, rationalisant de ce point de vue ce que les autres monothéismes ont
toujours tenu pour parfaitement irrationnel : l’idée d’un Dieu-homme. Nous proposerons une lecture
suivie de ce texte difficile, exigeant, controversé, en l’insérant dans le contexte de son époque,
notamment dans le cadre des polémiques anti-juives. Nous présenterons la place d’Anselme dans le
développement d’une théologie rationnelle, l’hypothèse selon laquelle ce texte serait une réponse au
judaïsme et à l’islam de son temps, et enfin nous étudierons la réception de ce texte dans la
scolastique postérieure, qui en critiquera largement les prétentions. Ce cours permettra de ce point de
vue de discuter de trois grands thèmes de la philosophie médiévale : (1) le rapport entre les trois
monothéismes ; (2) la place de la logique dans la théologie (en quoi le concept de « nécessité »
pourrait-il être appliqué au Christ, qui a dit être mort « librement » sur la croix) ; (3) le rapport entre la
loi divine et l’obligation humaine (le Christ ayant obéi au Père en se donnant en sacrifice).

Support du cours : les étudiants recevront une copie du Cur Deus homo, dans la traduction de Michel
Corbin (Editions du Cerf, 1988), ainsi qu’un dossier de textes complémentaires d’auteurs antérieurs,
contemporains ou postérieurs d’Anselme : Augustin, Gilbert Crispin, Pierre Alphonse, Thomas
d’Aquin, Jean Duns Scot.

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Lecture introductive : je recommande en particulier la monographie classique de R.W. Southern
(1912-2001, grand médiéviste britannique d’Oxford), St. Anselm. A Portrait in a Landscape
(Cambridge University Press, 1990).

Pour une lecture philosophique et non-confessionnelle du problème de l’incarnation, voir R. Cross,
The Metaphysics of the Incarnation. Thomas Aquinas to Duns Scotus (Oxford University Press, 2002)
– qui ne prend pas directement Anselme sinon à titre de source, mais constitue un outil
méthodologique remarquable.

Sur l’argument spécifique du Cur Deus Homo, voir en particulier : M. Corbin, « Nécessité et liberté.
Sens et structure de l’argument du Cur Deus Homo d’Anselme de Cantorbéry », in : Humanisme et
Foi chrétienne, ed. Ch. Kannengiesser & Y. Marchasson (Beauchesne, 1976) ; M. Root, « Necessity
and Unfittingness in Anselm’s Cur Deus Homo », Scottish Journal of Theology 40 (1987), p. 211-230 ;
Br. Leftow, « Anselm on the Necessity of the Incarnation », Religious Studies 31/02 (1995), p. 167-
185 ; M. Robson, « The Impact of the Cur Deus Homo on the Early Franciscan School », in : Anselm :
Aosta, Bec and Canterbury, ed. G.R. Evans & D. Luscombe (Sheffield, 1996), p. 334-347 ; B. Goebel,
« Juifs et païens : qui sont les incroyants dans le Cur Deus homo de saint Anselme ? », Le genre
humain 56-57/1 (2016), p. 77-104.

L6PH002D Histoire de la philosophie moderne
Enseignant responsable : M. Antoine Grandjean

Théodicées, ou le mal de la métaphysique

Est « mal » ce qui devrait ne pas être. Comment un discours qui entend expliciter la rationalité du réel
pourrait-il simplement s’en accommoder ? La métaphysique classique entreprend dès lors de justifier
la réalité en établissant que tout scandale n’est que d’apparence.

Nous nous demanderons dans quelle mesure la théodicée est un régime de discours dans lequel
s’atteste la spécificité de la métaphysique comme telle, sommée qu’elle serait de répondre au défi du
mal. Nous interrogerons également l’intelligence proprement métaphysique d’un mal d’emblée conçu
comme une objection à écarter. Nous verrons enfin en quoi répondre au mal constitue toujours pour la
métaphysique une manière de répondre d’elle-même, dont rien ne dit qu’elle soit à son avantage.

Bibliographie
DESCARTES, Méditations métaphysiques
             Lettres
HUME, Dialogues sur la religion naturelle
KANT, Critique de la raison pure
       Critique de la raison pratique
       Critique de la faculté de juger
       Sur l’échec de tout essai philosophique en matière de théodicée
LEIBNIZ, Confessio philosophi
         De rerum originatione radicali
         Essais de théodicée
         La Cause de Dieu
MALEBRANCHE, Méditations chrétiennes et métaphysiques
Entretien d’un philosophe chrétien, et d’un philosophe chinois, sur l’existence et la nature de Dieu
Entretiens sur la métaphysique et sur la religion
         Traité de morale
SPINOZA, Éthique
          Lettres

                                                                                                       16
L6PH002E Histoire de la philosophie contemporaine

Enseignant responsable : M. Dominique Pradelle

Lectures de la Dialectique transcendantale : le problème des antinomies

Ce cours sera consacré à la Dialectique transcendantale de la Critique de la raison pure de Kant, et
spécialement à l’analyse des Antinomies de la raison pure. Nous procéderons à l’explicitation
rigoureuse de la notion de dialectique transcendantale en relation avec le statut des Idées de la
raison, comme doctrine transcendantale de l’apparence ou de l’illusion. Puis nous tâcherons de cerner
le sens de la notion d’antinomie, c’est-à-dire de la production de conflits insolubles par la raison elle-
même. Pour finir, nous mettrons ces textes kantiens en regard des antinomies de la théorie des
ensembles au tournant des dix-neuvième et vingtième siècles : antinomies de Burali-Forti, de Cantor,
de Russell, de Richard… En particulier, nous tâcherons de voir si les antinomies de Burali-Forti et de
Cantor ont ou non un rapport avec celles qui, pour Kant, naissent de la considération du monde
comme totalité.

Indications bibliographiques
KANT, Kritik der reinen Vernunft, Transzendentale Dialektik (1781/ 1787) (trad. fr. Delamarre-Marty, Critique de la
raison pure, Gallimard, Pléiade ou Folio, 1980 ; trad. fr. A. Renaut, Paris, GF-Flammarion, 2006)
M. COMBÈS, Fondements des mathématiques, Paris, Puf, 1971
G. CANTOR, « Correspondance Cantor-Dedekind », trad. fr. in J. Cavaillès, Philosophie mathématique, Paris,
Hermann, 1962

   UE 3 : L6PH03FU— PHILOSOPHIE DES SCIENCES
1,5h CM/1,5hTD
5 crédits ECTS / Coefficient 5
Validation : Contrôle continu (50%) ; Examen terminal : épreuve écrite 4h (50%)
L6PH03A1
Enseignant responsable : Mme Isabelle Drouet

Questions de méthode dans les sciences humaines

L’objectif de ce cours est de discuter de questions classiques de philosophie des sciences en
explorant certaines conséquences méthodologiques de la distinction entre sciences humaines et
sciences naturelles. Nous traiterons de difficultés de méthode qui se présentent comme spécifiques
des sciences humaines, ou semblent affecter ce domaine de manière particulièrement aiguë. Dans ce
cadre, nous aborderons trois thèmes principaux : l’expérimentation, la quantification et l’observation.
La spécificité des sciences humaines pourra s’en trouver réévaluée.

Éléments de bibliographie
M. Bloch, Apologie pour l’histoire ou métier d’historien, Paris, Armand Colin, 1ère édition : 1949.
É. Durkheim, Les règles de la méthode sociologique, Paris, PUF « Quadrige », 1ère édition : 1895.
C. Girard et F. Hulak (éds.), Philosophie des sciences humaines, Tome 1 : Concepts et problèmes, Paris, Vrin,
2012. Chapitres de P. Demeulenaere : « La causalité » et de S. Dupouy : « L’expérimentation ».
J. S. Mill, La logique des sciences morales, 1ère édition : 1843.
A. Prost, Douze leçons sur l’histoire, Paris, Seuil « Points », 1996.
C. Taylor, « L’interprétation et les sciences de l’homme », 1ère édition (en anglais : 1971), trad. P. de Lara dans
La liberté des modernes, Paris, PUF, 1997.
P. Veyne, Comment on écrit l’histoire, Paris, Seuil, 1ère édition : 1971.
A. Desrosières, « Comment faire des choses qui tiennent : histoire sociale et statistique », Histoire et mesure 4(3-
4), 225-242, 1989.

Une bibliographie plus précise sera donnée en début de semestre.
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