REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Vendredi 10 mai 2019 Outre-mer - Mayotte

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REVUE DE PRESSE ET DES RESEAUX SOCIAUX - Vendredi 10 mai 2019 Outre-mer - Mayotte
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    REVUE DE PRESSE
ET DES RESEAUX SOCIAUX
     ˂˂ Outre-mer ˃˃
  Vendredi 10 mai 2019

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A LA UNE
 ATTAQUE REQUIN;
Pages, 6, 60 à 68.
La Réunion, un surfeur de 28 ans tué par un requin qui surfait
au large de la commune de Saint-Leu à l'ouest de l'île.

 ORPAILLAGE;
Pages, 7, 22 à 24.
Guyane, Montagne d’or, après les propos d’Emmanuel
Macron, pour Rodolphe Alexandre, Président de la CTG
« il faut passer par la voie du référendum ».

 ELECTIONS PROVINCIALES;
Pages, 8 à 9, 40 à 53.
Nouvelle-Calédonie, élections-clés six mois après le référendum
sur l'indépendance. Sonia Backés « le vote de dimanche sera
déterminant pour les 30 ou 40 prochaines années » et pour le
FLNKS sud, « il n’y aura pas d’autre accord au-dela de 2024 ».

 IMMIGRATION;
Pages, 10 à 13.
Mayotte, des expulsions massives et des milices violentes.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
MÉTROPOLITAINE

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Un surfeur tué par un requin à La Réunion
Saint-Denis de la Réunion, France | AFP | jeudi 09/05/2019 - 18:41 UTC+3 | 309 mots
Un homme âgé de 28 ans qui surfait au large de Saint-Leu (La Réunion) est mort jeudi après-midi après avoir
été attaqué par un requin, a appris l'AFP auprès des pompiers.
Le surfeur a été attaqué à 16H30 locales (14H30 à Paris) par un squale, qui lui a arraché une jambe. Son corps a
ensuite dérivé et a été repêché quelques minutes plus tard au port de Saint-Leu, situé à l'ouest de l'île, où le
décès a été déclaré, ont indiqué à l'AFP les pompiers.
Le surfeur "était accompagné de trois amis, qui ont essayé de le ramener à terre mais n'y sont pas parvenus", a
précisé à l'AFP le sous-préfet de Saint-Paul, Olivier Tainturier.
"Sortie de l'eau par la brigade nautique, la victime présentait de profondes blessures. Malgré l'intervention des
secours, elle n'a pu être ranimée", a pour sa part indiqué la préfecture dans un communiqué.
Le préfet de La Réunion, Amaury de Saint-Quentin, a par ailleurs lancé des opérations de pêche ciblées dans le
secteur où a eu lieu l'attaque, une procédure déclenchée après chaque charge de squale.
Il s'agit de la 24ème attaque de requin sur l'île française depuis "la crise des requins", observée depuis 2011, et
la 11ème mortelle.
La moitié de ces attaques concernaient des surfeurs et de bodyboardeurs.
Jeudi matin, avant l'attaque mortelle, la préfecture de La Réunion avait lancé un appel à "la plus grande
vigilance".
"La Réunion rentre dans une période transitoire entre l'été et l'hiver austral, avec des fronts de houle australe
recherchés par les pratiquants d'activités nautiques. Or, la fréquentation des côtes réunionnaises par les requins
bouledogue, potentiellement dangereux, se fait plus importante au fur et à mesure que l'on rentre dans l'hiver
austral avec un refroidissement saisonnier de la température de l'eau de mer", avaient mis en garde les services
de l'Etat dans un communiqué.
mah-pab/ib/spe

                 Le Figaro                        Les Echos                          Le Parisien

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La Croix

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Nouvelle-Calédonie : élections-clés six mois après le référendum sur l'indépendance
Présentation Nouméa, France | AFP | vendredi 10/05/2019 - 11:54 UTC+3 | 577 mots par Claudine WERY

Six mois après le référendum qui a rejeté l'indépendance, les électeurs calédoniens sont appelés aux urnes
dimanche pour renouveler les institutions locales de l'ultime mandat de l'accord de Nouméa qui doit achever le
processus de décolonisation. Dans le paysage sortant, les indépendantistes du FLNKS ((Front de Libération
Nationale Kanak Socialiste) dirigent le Nord et les Loyauté tandis que le Sud est aux mains de la droite
loyaliste. Calédonie Ensemble (CE, droite modérée) préside actuellement l'exécutif.
Quelque 169.635 électeurs sont inscrits pour ce scrutin, restreint à la "population concernée" par l'avenir
politique de l'archipel, de sorte qu'un des obligations majeures pour figurer sur les listes est de résider de
manière continue dans l'archipel depuis au moins novembre 1998. Au total, 25 listes, soit pas moins de 934
candidats, sont en lice: 11 listes dans la province sud (40 élus), la plus riche et la plus peuplée (108.516
électeurs), six dans la province Nord (22 élus) et huit dans la province des îles Loyauté (14 élus).
Dans une architecture institutionnelle à plusieurs étages, 54 des 76 élus provinciaux siègent à l'échelle
territoriale au Congrès, qui élit ensuite un gouvernement collégial. Le mode de scrutin de listes proportionnel à
un tour nécessite d'obtenir au minimum 5% des inscrits pour pouvoir participer à la répartition des sièges. Un
système qui, compte tenu du poids démographique du Sud, engendre une "sur-représentativité" des provinces
indépendantistes, dénoncée par la droite. En effet, une liste du Sud doit rassembler 5.425 voix pour avoir des
élus, tandis qu'il n'en faut que 2.000 dans le nord et 1.000 aux Loyauté. Mandat après mandat, les
indépendantistes gagnent du terrain depuis 1998 et disposent dans le Congrès sortant de 25 élus sur 54.

- Jeu égal -
Six mois après le référendum sur l'indépendance perdu avec un score de 43,3% bien supérieur aux annonces des
sondages, les indépendantistes espèrent surfer sur cette dynamique et prendre les rênes du Congrès et du
gouvernement. Incapable de s'unir, la droite, fracturée en deux blocs irréconciliables - Calédonie Ensemble
(CE,droite modérée) et l'Avenir en Confiance (proche de LR)- n'exclut pas l’hypothèse.
"Je crains une instabilité si les indépendantistes ont la majorité parce qu'on va rentrer dans un tunnel
difficilement compréhensible (...) où un pays, majoritairement contre l'indépendance sera gouverné par les
indépendantistes", estime le député Philippe Gomes, tête de liste C.E dans le Sud.
Un jeu égal entre les deux camps adverses est également probable tandis qu'en cas de victoire loyaliste, une
alliance entre CE et Avenir en confiance semblerait hasardeuse tant toutes les précédentes tentatives ont tourné
au fiasco. Dans ce contexte, Paris va devoir échafauder un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie avec des
partenaires qui ont tous des visions divergentes de la fin de l'accord de Nouméa. Cette semaine, Paul
Néaoutyine, président de la province nord et incontournable interlocuteur du FLNKS, a affirmé que "la pleine
souveraineté était la seule porte de sortie" de cet accord.
Persuadés que le rapport de force peut s'inverser, les indépendantistes veulent aller "jusqu'au bout" du texte, qui
prévoit l'organisation d'un deuxième et éventuellement d'un troisième référendum.
La mouvance LR veut organiser "au plus vite" les prochains référendums, espérant améliorer le score des pro-
français et discuter ensuite "avec fermeté" avec le FLNKS. Enfin, CE considère qu'il "ne sert à rien" de poser
encore deux fois la même question "qui donnera le même résultat". Ce parti, partisan d'un dialogue constant
avec les indépendantistes, prône un référendum "d'avenir partagé" sur une solution "de souveraineté dans la
République".
cw/ib/shu
© Agence France-Presse

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À Mayotte, des expulsions massives et des milices violentes
Par Julien Sartre

Le gouvernement français a fixé pour 2019 l’objectif de « 30 000 reconduites à la frontière » depuis Mayotte.
Un chiffre énorme. Sur place, les infrastructures étatiques et associatives sont au bord de l’effondrement et les
appels à la violence de collectifs citoyens se multiplient.

 Archipel des Comores, envoyé spécial.– Il est midi, des agents de la police aux frontières (PAF) portent
sans ménagement un homme jusqu'au bateau où patientent depuis de longues heures déjà des femmes et des
enfants en état de stupeur. La plupart ont été arrêtés la veille dans les rues de Mamoudzou, la capitale de
Mayotte, et ont passé une nuit dans des conditions dantesques au centre de rétention administrative (CRA) de la
Petite-Terre. Dans quelques minutes, le ferry Maria-Galanta de la compagnie SGTM quittera le quai de
Dzaoudzi, pour transporter ces cent cinquante personnes à 80 kilomètres de là jusqu'à Mutsamudu, île
d'Anjouan, Union des Comores.

La traversée dure entre quatre et cinq heures. La mer est calme, le soleil implacable. La plupart des passagers
resteront dans l'état d'abattement et de résignation qui est le leur avant d'être accueillis à l'arrivée, sans états
d'âme ni tracasseries, par les autorités portuaires comoriennes.

Dès leur sortie du port de Mutsamudu, les voilà sollicités par une foule de taxis qui leur proposeront de les
ramener dans leur région d'origine mais aussi et surtout leur vendront une assistance logistique afin de
commencer à préparer le retour – toujours par voie de mer mais à leurs frais et de façon illégale cette fois – en
France.

                                            -                                                           98 % vers les
Comores. Les rotations du « Maria-Galanta » sont quotidiennes. © JS

Arrestations, enfermements, traversées, luttes administratives, trafic d'êtres humains : ces scènes quotidiennes
et cycliques forment la trame de la vie dans l'archipel des Comores. Entre Anjouan, Grande-Comore et Mohéli,
les îles de l'Union des Comores, le sujet est dans tous les esprits, en permanence : qui est allé à Mayotte ? Qui
en est revenu ? Qui est mort durant la traversée à bord des fragiles kwassa-kwassa ? Sur les rives du 101e
département français, il faut ajouter d'autres sujets de discussions et de débats sans fin : à qui appartiennent ces
dizaines d'enfants qui errent dans les rues et commettent des larcins ? Qui est responsable de l'insécurité, de la
peur que ressentent les habitants une fois la nuit tombée ? Comment faire pour que tous les enfants puissent
étudier à l'école alors que la surpopulation scolaire contraint les établissements du primaire à donner cours à
une classe le matin et à une autre l'après-midi ?

« J’ai peur de sortir à cause des policiers alors je reste chez moi tout le temps, enfin chez ma tante... Chez moi
ça a été détruit par les bulldozers de la préfecture et je me suis réfugiée ici. » Volona (son prénom a été
changé) témoigne, assise sur un canapé plus que défoncé, posé sur le sol en terre battue d'une case en tôle du
bidonville Recto-verso, lui-même agrippé aux hauteurs de Kaweni, un des quartiers populaires de Mamoudzou,
le chef-lieu de Mayotte. La jeune femme est arrivée sur « l'île aux parfums », « comme tout le monde, en
kwassa. Pour étudier, en 2007… ».

Si elle se retrouve à vivre dans quelques mètres carrés insalubres, en compagnie d'une importante marmaille et
de nombreux membres adultes de sa famille, c'est que le « terrain Batrolo », le bidonville voisin qui abritait
jusque-là la case en tôle où elle vivait avec son père et sa mère, a été rasé sur décision de justice en décembre
2018. Des dizaines de ces quartiers informels recouvrent les collines de Mamoudzou et de ses alentours. L'eau
courante et l'électricité y sont rares, la terre et la boue lorsqu'il pleut y sont omniprésentes.

                                                          10
Les cases en tôle qui étaient installées sur le « terrain
                                                               Batrolo » ont été rasées, plongeant les personnes qui y
                                                                vivaient dans un dénuement encore plus grand. © JS

                                                               « Le préfet a dit que des personnes étaient venues
                                                               avant la destruction pour nous proposer une
                                                               solution de relogement mais c’est faux, personne
                                                               n’est venu, poursuit Volona, 21 ans, tout juste
                                                               diplômée du baccalauréat, mère d'un garçon d'un an
                                                               et demi. Il n’y avait personne pour nous parler ou
                                                               nous interroger, seulement des policiers et des
                                                               engins de chantier : ce que vous voyez répandu par
                                                               terre sur toute la colline, ce sont les affaires des
                                                               personnes qui ont été décasées. »

Les « décasages », pour expulsions violentes de personnes en situation irrégulière et destruction de leurs
masures, sont un de ces néologismes mahorais consacrés à la thématique migratoire. Cette fois, c'était la police
nationale qui « décasait » mais ce n'est pas toujours le cas. Depuis l'année 2017, des collectifs citoyens,
indiscernables de milices violentes et armées, défraient la chronique en « décasant » eux-mêmes plusieurs
centaines de personnes et en brûlant l'habitat informel de clandestins.

C'est pour éviter les incendies nocturnes et les dérapages lors des actions imprévisibles des « collectifs
citoyens » que le « terrain Batrolo » a été rasé sur ordre de l'autorité judiciaire, avec le concours actif de la
préfecture. Pour les autorités, il s'agit de démontrer par l'exemple, au cœur de la ville, la politique active du
gouvernement français.

Conséquence directe, Volona, comme des milliers d'autres personnes à Mayotte ces derniers mois, a vu sa
maison détruite en quelques minutes par des pelles mécaniques. Comme ceux qui partagent sa condition de
sans-papiers dans ce département français d'Outre-mer (Dom), elle vit désormais dans la crainte permanente
d'une expulsion à Anjouan, d'un trajet à bord du Maria-Galanta. Il lui faudrait alors accomplir le périlleux
voyage retour en kwassa-kwassa puisqu'elle explique qu'elle n'a « plus rien ni personne à Anjouan… ».
L'administration française n'a pas fourni de réponse à sa demande de titre de séjour.

Selon l'Insee, qui a publié des chiffres en février à l'issue du recensement de l'année 2018, « à Mayotte, près
d’un habitant sur deux est de nationalité étrangère ». Près de 40 % d'entre eux seraient en situation irrégulière.
Des chiffres et surtout un statut contesté par l'Union des Comores, dont sont originaires ces personnes dans leur
immense majorité.

Cet État souverain, membre de l'Union africaine (UA), voit la situation d'une façon radicalement différente. Il
prône la libre circulation entre les îles de l'archipel et continue de revendiquer Mayotte devant les instances
supranationales telles que l'ONU, au nom du droit de la décolonisation, qui interdisait en théorie à la France de
conserver des droits sur la quatrième île de l'archipel après un référendum controversé, lors de l'accession à
l'indépendance. C'était en 1975.

Loin des considérations géopolitiques, mais plus que jamais préoccupé par son statut et sa survie, le quart de la
population de l'île de Mayotte a vu sa vie se compliquer encore depuis le début de l'année. Les contrôles dans la
rue et aux abords des établissements de santé se sont grandement intensifiés. Pour l'État français, il s'agit de
donner des gages aux « collectifs citoyens » : ces derniers protestent contre ce qu'ils appellent « le grand
remplacement » de leur population par celle des îles voisines.

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Des discours très violents des collectifs citoyens

La Cimade, l'ONG agréée par l'État qui vient en aide aux étrangers en situation irrégulière et aux demandeurs
d'asile, a protesté avec vigueur contre un contrôle de la police aux frontières qui s'est tenu à l'entrée de ses
locaux à Mamoudzou, le samedi 13 avril 2019. Ce n'est pas, loin de là, la première entrave que subit la Cimade
dans son travail de secours aux étrangers.

« Depuis qu’il y a eu des manifestations de collectifs citoyens, les services de l’immigration ne fonctionnent pas
normalement. Les personnes qui demandent un titre de séjour ne sont reçues que sur convocation, et pendant
des mois plus personne n’a été reçu du tout… », s'indigne Solène Dia, directrice de la Cimade à Mayotte.

Services saturés et réponse tardive sont la règle à Mayotte en matière de traitement administratif de la situation
des étrangers. Les destructions de bidonvilles à Mamoudzou et dans l'arrière-pays, les contrôles et les
expulsions, en revanche, sont menés à des niveaux d'intensité jamais atteints jusqu'ici.

Cette politique de dissuasion est assumée par le préfet de Mayotte, Dominique Sorain, même s'il récuse le terme de
« décasage » : « On ne décase pas, on est dans la République française », expliquait-il d'un ton martial, lors d'un
entretien accordé à Mediapart en février 2019, dans les locaux de la préfecture de Mayotte.

« Bien sûr que les personnes en situation irrégulière ont peur !, continuait le haut fonctionnaire. Nous avons
rajouté des agents pour la sécurité dans la rue, nous avons renforcé les moyens de lutte contre l’immigration
clandestine. En novembre dernier, les expulsions vers les Comores avaient cessé faute d’accord diplomatique,
mais elles ont repris et nous appliquons la loi ! Nous avons expulsé 2 400 personnes en décembre 2018, 2 300
en janvier 2019. C'est cela, la régulation des flux. »

                                                       À Mayotte, les barbelés et les très hautes palissades sont partie
                                                                     intégrante du paysage urbain. © JS

                                                     Cette « régulation des flux » ne suffit pas. En raison de la
                                                     démographie galopante dans l'archipel, la population « a crû
                                                     de 4 % par an, passant de 250 000 habitants en 2017 à
                                                     270 000 en janvier 2019, détaille d'un ton un peu effaré
                                                     Jamel Mekkaoui, directeur de l'Insee à Mayotte. Cela
                                                     représente 20 % tous les cinq ans. C’est une situation inédite
                                                     dans la République... Même le cas guyanais n’est pas
                                                     comparable. En métropole ou même à La Réunion, dans
                                                     l’océan Indien, on a complètement oublié ce que cela
                                                     représente, 20 % d’augmentation de la population dans un
                                                     laps de temps aussi court ! Sur une île qui ne fait que 375
                                                     kilomètres carrés. »

                                                   Hôpitaux, logements, routes, écoles : aucune infrastructure
                                                   ne parvient à suivre. Empêchés de circuler et de travailler –
                                                   « 650 000 euros d’amendes administratives ont été
                                                   prononcées en 2018 pour emploi d’étrangers sans titre »,
                                                   affiche le ministère des Outre-mer –, certains ressortissants
comoriens vivant à Mayotte, en particulier la partie la plus vulnérable comme les mineurs isolés, en sont réduits
à vivre d'expédients.

                                                          12
De luisants et menaçants rouleaux de barbelés ornent les clôtures des maisons et de tous les bâtiments publics.
Sur la Petite-Terre, comme autour de Mamoudzou, les habitants vivent cloîtrés derrière d'imposantes grilles qui
n'apaisent pas leur sentiment grandissant d'insécurité.

Ce climat social a été à l'origine d'une crise d'ampleur il y a tout juste un an, entraînant des blocages de routes,
des incendies volontaires et des « décasages » dans tous les coins de l'île. Les « coupeurs de route » ont
provoqué une peur panique chez de nombreux citoyens et ont empêché tout déplacement sur l'unique route de
l'île principale. La paix civile était menacée.

Un an plus tard, alors qu'un calme relatif est revenu, Annick Girardin, ministre des Outre-mer, était à nouveau
dans l'archipel afin de dresser un premier bilan de son « plan d’action pour l’avenir de Mayotte ». Son action se
veut avant tout sécuritaire : « Notre objectif est de 30 000 expulsions par an et nous pourrons probablement
l’atteindre en 2019 », déclarait-elle, le 21 avril 2019.

Face à elle, les « collectifs citoyens » ne sont convaincus ni par les démonstrations de force ni par les
expulsions massives menées par le gouvernement. Ils sont reçus régulièrement par la préfecture mais estiment
que la politique menée n'est pas suffisamment agressive envers les ressortissants comoriens. « Depuis quelques
semaines, il y a effectivement davantage de policiers, mais combien de temps cela va-t-il durer ? », s'inquiète
Fatihou Ibrahim, figure de ce mouvement et porte-parole du Collectif des citoyens de Mayotte (Codim), une
association en cours de constitution, qui regroupe des milices de villages de toute l'île.

                                                                                       Fatihou Ibrahim est l'un des
                                                                                   leaders du Collectif des citoyens de
                                                                                     Mayotte, qui menace d'actions
                                                                                             violentes envers
                                                                                      les migrants comoriens. © JS

                                                                                   « L’État français n’a toujours
                                                                                   pas compris que nous sommes
                                                                                   face à une invasion organisée
                                                                                   par l’Union des Comores. Les
                                                                                   autorités pensent pouvoir régler
                                                                                   le problème en aidant les
                                                                                   Comores, mais les Mahorais ne
                                                                                   peuvent pas accepter cela. Nous
                                                                                   ne nous laisserons pas faire,
                                                                                   nous ne nous laisserons pas
                                                                                   envahir et “anjouaniser” ! Nous
                                                                                   prendrons nos responsabilités,
                                                                                   menace encore Fatihou Ibrahim.
                                                                                   Eux, ils ne comprennent que la
violence ! »

Arrestations massives et rotations quotidiennes du Maria-Galanta, violence d'État ou décasages organisés par
des milices autoconstituées : rien ne semble pouvoir enrayer la logique d'affrontement qui prévaut à Mayotte.

                                                         13
9/05/2019

Réforme de la fonction publique : des ultramarins
manifestent à Paris pour défendre les congés bonifiés
Entre 300 et 400 personnes ont marché jeudi matin à Paris contre le projet de réforme des congés bonifiés.
Après avoir sollicité, sans succès, une rencontre avec la ministre des Outre-mer, les manifestants ont rejoint le
                                                                                  cortège national des
                                                                                  fonctionnaires.

                                                                                         © Mickaël Bastide

                                                                                             Mickaël Bastide et
                                                                                         Angélique Le Bouter

                                                                                         Le rendez-vous avait été donné à
                                                                                         10h ce jeudi matin, place Joffre, à
                                                                                         côté du Champ de Mars et de la
                                                                                         Tour Eiffel. Les manifestants se
                                                                                         sont mis en marche, à l'appel de
                                                                                         sept syndicats et du "Mouv'men
                                                                                         Foular Mawon", lancé par le
                                                                                         Codium (comité de défense des
intérêts ultramarins).

Le cortège a pris la direction du ministère des Outre-mer, situé à moins de 2km de là. Les manifestants espéraient
qu'une délégation y soit reçue pour partager leurs doléances contre le projet de réforme des congés bonifiés.
Aucune délégation ne sera finalement reçue ce jeudi au ministère. Les manifestants ont ensuite rejoint la manifestation
nationale contre le projet de réforme de la fonction publique entre la place Denfert-Rochereau et les Invalides. Une
nouvelle mobilisation pour défendre les congés bonifiés pourrait avoir lieu. Elle se tiendrait vraisemblablement un
samedi pour rassembler un maximum de personnes.

Le projet de réforme
Instaurés en 1978 dans une optique de continuité territoriale, les congés dits "bonifiés" permettent aux fonctionnaires
de rentrer dans leurs territoires d'origine. Ils concernent les trois versants de la fonction publique. Jusqu'à présent, les
agents bénéficient de deux mois de congés supplémentaires tous les trois ans. Des jours "bonifiés" car indexés entre 35
et 40% au coût de la vie sur place.
Parfois perçu comme un privilège coûteux, les congés bonifiés représenteraient pour l'État une dépense annuelle de 600
millions d'euros, selon l'IFRAP, la fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques. Un
budget souvent pointé du doigt et un système que l'exécutif entend réformer. Une nouvelle formule pourrait être mise
en place "à compter de 2020". Des congés moins longs mais plus réguliers : un mois tous les deux ans.

Un premier acte en mars
L                   .5              ’           j  ssemblées devant le ministère de l'Économie et des Finances à
Paris. Ce rassemblement dénonçait déjà la réforme des congés bonifiés annoncée par l'exécutif l'année dernière et
prévue pour 2020.

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L’OUTRE-MER
DANS LA PRESSE
   LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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LES UNES DE LA PRESSE LOCALE

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GUADELOUPE

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GUYANE

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9/05/2019

Guyane : des sites d'or illégaux démantelés non loin de Cayenne

Une "opération de lutte contre l'orpaillage illégal" vient d'être menée non loin de Cayenne, dans une zone qui
compte un captage d'eau désormais impacté par le trafic, a indiqué mercredi par communiqué le préfet de
Guyane.

© DR

"Deux zones vie et un chantier" sont démantelés "depuis une semaine" par les forces de la lutte contre l'orpaillage illégal
(Harpie) a annoncé mercredi par communiqué de presse le préfet de Guyane, Patrice Faure.

Colère des habitants
Les habitants du littoral ont laissé exploser leur colère depuis la médiatisation il y a deux semaines de la pollution d'une
rivière proche du village de Cacao par des orpailleurs illégaux.

Mercure
Situé à 50 kilomètres de Cayenne, ce pôle agricole et de tourisme majeurs et qui compte également un captage d'eau
potable alimentant l'agglomération (plus de 120.000 habitants) est une zone désormais impactée, selon le préfet, par de
"nombreux" chantiers clandestins "de très petites tailles", lesquels rejettent et libèrent du mercure dans
l'environnement.
"Le captage d'eau" n'est pas "en contact" avec les activités d'orpaillage a cependant affirmé Patrice Faure. Le trafic d'or
a pénétré le bassin de Cacao il y a "quelques mois" a précisé à l'AFP la préfecture de Guyane. Cette forêt fluviale, parfois
"difficile d'accès", "fera l'objet d'aménagements pour en faciliter les passages réguliers" par les canots à moteurs et
hélicoptères des troupes Harpie, a-t-on ajouté de même source.
Il y a deux semaines, le président de la collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, avait réclamé "une
réponse urgente du gouvernement", craignant que le trafic d'or n'engendre "une véritable catastrophe sanitaire et
environnementale" à Cacao.

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MARTINIQUE

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9/05/2019

En Martinique, personne n'a jamais demandé la
création d'une "Université de la Martinique" !

Linivèsité

  Certaines personnes ne savent plus quoi inventer pour déstabiliser et pousser à la démission la vice-présidente
du Pôle Martinique, Odile FRANCOIS-HAUGRIN, pourtant élue dans les règles de la démocratie.

   Leur dernière invention (et tentative de manipulation médiatique) : les partisans de celle-ci demanderaient la
création d'une "Université de la Martinique" au médiateur envoyé ces jours-ci par le Ministère de
l'Enseignement Supérieur afin de tenter de régler les dysfonctionnements qui empêchent le bon fonctionnement
de l'Université des Antilles.

  Cette accusation est bien évidemment totalement infondée !

   En réalité, le tort de la Vice-Présidente du Pôle Martinique et de tous ceux qui la soutiennent est de se battre
corps et âme pour que l'autonomie des pôles (et donc celui de la Martinique), prévue dans la loi de création de
l'établissement de 2015, soit respectée et pour que le Pôle Martinique ne devienne pas une simple annexe de
celui de la Guadeloupe. Car l'équivalent de 7 millions d'euros en postes et moyens sont en passe, au cours des
années qui viennent, d'être transférés de la Martinique vers la Guadeloupe. Cela avec la complicité de
certains Martiniquais !

  Hier, ces personnes ne se sont jamais battues contre le CEREGMIA qui pourtant est la cause d'un
remboursement de près de 10 millions d'euros à diverses instances, notamment européennes. Aujourd'hui, ces
mêmes personnes ne se battent pas pour faire respecter l'autonomie de leur propre pôle.

  En plus de tout cela, elle lance sur la place publique le plus gros bobard qui soit : le désir de créer une
université de la Martinique. Plus c'est gros, plus ça passe, dit-on. Mais là, ça ne passera pas du tout : HALTE
AU MENSONGE ! Vouloir faire respecter l'autonomie du Pôle Martinique telle quelle est prévue dans les
textes n'est pas du tout chercher à se séparer du Pôle Guadeloupe et à casser l'Université des Antilles.

  (Mais, selon nos informations, très bientôt, le Parquet National Financier de Paris convoquera certaines
d'entre ces personnes et là, fini de rigoler !...)

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MAYOTTE

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Le Journal de Mayotte
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Chambre régionale des comptes : les contrôles se succèdent au Syndicat des Eaux
Alors que le dernier rapport de la Chambre des comptes est tombé il y a quelques mois seulement sur le
SIEAM, un nouveau contrôle est en cours dans le cadre de la rupture de la DSP voulue par son président. Et un
second est publié sur son Amicale du Personnel.

                              Par Anne Perzo

                              Le Syndicat de l'Eau et de l'Assainissement sous les feux des projecteurs depuis quelques
                              semaines
                            L’Amicale du Personnel du Syndicat Intercommunal d’eau et d’assainissement
                            (APSIEAM), fait l’objet d’un rapport de la Chambre régionale des Comptes
                            (CRC) puisque financée par le Syndicat. Le rapport très critique concernant ce
                            dernier était sorti en août dernier, celui de son amicale vient d’être publié. (Lire
                            RER2018-280) Pas grand chose à dire en réalité, puisque s’il y a eu abus, ils sont
                            désormais grosso modo corrigés depuis 2015 et l’arrivée de nouveaux dirigeants,
                            note la Chambre, notamment le président de l’amicale, Soibaha Mohamed el
                            Fayal. Installée dans les locaux du syndicat, l’association ne dispose pas de
personnel salarié ni de moyens matériels propres. Elle est financée par le SIEAM, dont la subvention annuelle a
doublé, passant de 65.000 € en 2013 à 127.000 € en 2017. Les comptes financiers des exercices 2013 et 2014
n’ont pas été établis. La majeure partie des pièces administratives, juridiques et financières sont manquantes.
Soibahadine Bacar qui en était alors le président (il a depuis démissionné) indique que « ces documents ont fait
l’objet d’un vol le 13 juin 2015 ». La chambre observe toutefois qu’aucune plainte de l’association n’a été
déposée.
Des tickets restaurant… mais à l’étranger
Créée en avril 2003 sous la forme associative, l’amicale du personnel du syndicat intercommunal d’eau et
d’assainissement de Mayotte (APSIEAM) a pour objet de proposer des activités notamment sociales, culturelles
et sportives. Elargi ensuite à la gestion d’un système de restauration collective et au développement de la
coopération avec des pays étrangers ou organismes basés à l’étranger dans différents domaines tels que les
échanges culturels, techniques ou sportifs. Les tentations de voyager à moindre frais grâce à cette caisse
parallèle était donc tentante, et plusieurs en ont profité : « Une partie de la subvention affectée à la restauration
collective a servi à financer d’autres dépenses. Ainsi près de 78.000 €, soit un tiers des subventions reçues entre
2014 et 2016, ont notamment participé au règlement de frais de réception, de voyages ou de secours. » Pour
mettre fin à ces errements, le syndicat a décidé de reprendre en régie la gestion des tickets restaurant à compter
du mois de septembre 2017. « Cette décision, qui réduit les ressources de l’association, doit l’amener à être
vigilante sur sa viabilité, sa trésorerie et le financement de ses autres activités », met en garde la CRC.
Nouveau contrôle en cours
Quant à l’autre volet, celui de la rupture anticipé de la Délégation de Service publique de gestion de l’eau
potable, le SIEAM est loin d’en avoir fini avec la Chambre. Un contrôle est actuellement en cours, comme
l’avait indiqué le préfet, notamment pour évaluer le fonctionnement de la DSP. Avec un premier passage des
magistrats il y a 3 semaine, et un second prévu en mai. Les communes veulent également connaître le montant
d’un éventuel préjudice subi en cas de rupture de la Délégation de Service Public (DSP) signé avec la Société
Mahoraise des Eaux, la SMAE, filiale de Vinci. C’est toujours la volonté du président du Sieam qui a convoqué
il y a dix jours un nouveau conseil syndical, où siégeaient les représentants des communes, qui lui ont redonné
quitus pour une suspension de la DSP. En cas de préjudice subi, les communes, donc les contribuables, devront
mettre la main à la poche. Pour que ce ne soit pas le cas, il faudrait que le tribunal administratif (TA) juge
qu’une faute lourde a été commise par la SMAE-Vinci, notamment dans l’absence de réinvestissement des
bénéfices dégagés, estimés sur la période de délégation à 18 millions d’euros, quand ils devaient être quasiment
nuls. Les acteurs attendent donc avec impatience le diagnostic de la CRC, et le jugement au fond du TA.
Anne Perzo-Lafond

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Le Journal de Mayotte
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Une quarantaine d’agents de sécurité formés grâce à
« Mamoudzou Terre d’emploi »
Éloignés de l’emploi ou diplômés mais cherchant leur voie, 41 habitants des quartiers de Kawéni et Cavani, ont
désormais un métier dans les mains. "Terre d'emploi" est un dispositif national qui va être décliné sur d’autre
quartiers et de nouveaux secteurs.

Par Anne Perzo

                                                                 Ce sont 41 agents de sécurité employables
                                                                 immédiatement

                                                                 « Terre d’emploi » est un dispositif national, «
                                                                 co-porté » par OPCALIA, collecteur des
                                                                 cotisations annuelles des entreprises pour la
                                                                 formation professionnelle, et France Formation
                                                                 professionnelle, représentée à Mayotte par
                                                                 l’OIDF (Organisation Ingénierie Développement
                                                                 Formation).

                                                            Destiné à réorienter vers l’emploi des jeunes en
                                                            difficulté, il touche les habitants des Quartiers
                                                            Prioritaires Politique de la Ville. C’est à dire les
deux tiers de la population à Mayotte, selon l’INSEE. Une première action a été mise en place, et
« Mamoudzou Terre d’emploi », tirait son premier bilan en permettant déjà à 41 jeunes et moins jeunes, d’être
orientés directement en emploi.

« La plupart des jeunes de ces quartiers prioritaires n’ont ni qualification, ni de diplôme, qui leur vaut d’être
classés sous le label NEET, ‘ni étudiant, ni employé, ni stagiaire’ », rapporte Kadafi Attoumani, directeur de
OPCALIA Mayotte. Il a décidé de s’attaquer à un secteur en tension, la sécurité, avec une double détente :
« D’abord, il fallait sécuriser l’emploi des salariés existants dont la carte professionnelle arrivait à échéance »,
pour cela, 492 d’entre eux ont été accompagnés. Mais tous ne souhaitaient pas rempiler, une question de
niveau, « ou de casier judiciaire », ce qui impliquait de nouveaux recrutements.

« Poursuivre jusqu’en SSIAP 3 »

                                                                 De gauche à droite, Issa Abdou, Salimi Ben
                                                                 Tsigoy, kadafi Attoumani et Cédric Lelaidier

                                                                 Sur 45 jeunes motivés au départ pour suivre la
                                                                 partie certifiante de 400h de préparation
                                                                 opérationnelle à l’emploi, 41 sont toujours là,
                                                                 « il y a eu peu d’évaporation », fera remarquer
                                                                 Salimini     Ben     Tsigoy,      vice-président
                                                                 d’OPCALIA. Ils se sont vus décerner ce jeudi
                                                                 des mains de Mariame Saïd, vice-présidente
                                                                 départementale chargée de la formation
professionnelle, un Certificat de Qualification professionnelle (CQP).

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Le Journal de Mayotte
                                                   10/05/2019

Ils ont désormais deux choix : signer un contrat de travail avec une des entreprises de gardiennage partenaire,
Top Guard’s, Sensemay, UPS, OSR, MPS, Durandal, Outounda, ou poursuivre leur formation en contrat de
professionnalisation dans le centre, de 250 heures, en alternant avec la pratique en entreprise, pour décrocher la
qualification SSIAP, Service de Sécurité Incendie et d’Assistance à Personnes).

Plusieurs sont partants pour cette montée en compétence, généralement les plus jeunes. C’est le cas de Saïda,
qui était auparavant en formation vente chez Sephora, « je veux poursuivre la formation en alternance », ou de
Djarir au parcours plus étonnant, « j’étais en 2ème année de licence de géographie au CUFR, mais je change de
voie pour tenter de poursuivre jusqu’en SSIAP 3, et être chef de sécurité dans une entreprise. » Mouniafiati
poursuit la formation également, « j’ai un CAP Aide à domicile, mais c’est compliqué de trouver un débouché à
Mayotte où il n’y a pas vraiment de maison de retraite. »

« A un dixième de l’objectif national »

                                    Remise des Certifications par Mariame Saïd

Tous ne sont pas dépourvus de diplôme donc, mais certains disent ne pas avoir le choix, comme Soulaimana ou
Germine, qui ont charge de famille, et se contenteront pour l’instant du CQP, « dès demain, je compte signer
avec une des entreprises en demande ».

L’une d’entre elle, Top Guard’s, se réjouissait de cette arrivée de main d’œuvre fraîche, « c’est positif
d’identifier en amont les métiers en tension, même si 40 personnes, cela reste sous-dimensionné », constatait
Eric Frémont.

Les cofinanceurs que sont OPCALIA, « environ 200.000 euros pour les frais pédagogiques », et Pôle emploi,
pour la rémunération des stagiaires, ont encore du pain sur la planche, « nous avons une nouvelle
programmation en vue, nous explique Cédric Lelaidier, directeur d’OIDF, avec une soixantaine de places cette
fois, ciblant les secteurs de la sécurité et du BTP ». N’accompagnant pour l’instant pas financièrement le
dispositif, le conseil départemental ne pouvait qu’apporter sa « bénédiction », par la bouche d’Issa Issa Abdou,
vice-président chargé du social, qui passait la main à sa collègue Mariame Saïd.

L’objectif national est l’insertion de 500 jeunes d’ici la fin de l’année, « nous en sommes déjà à un dixième »,
se réjouit Kadafi Attoumani.

« Ce résultat est bien la preuve que lorsqu’on tend la main à ces jeunes issus des Quartiers prioritaires Politique
de la Ville, ils la prennent », concluait Tsigoy.

Anne Perzo-Lafond

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NOUVELLE-CALÉDONIE

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LA RÉUNION

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Le Journal de l’Ile Réunion 10/05/2019

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ipreunion.com
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Il avait 28 ans
Saint-Leu : surfeur expérimenté, Kim a été tué par un requin

Ce jeudi 9 mai 2019, Kim Mahbouli, un surfeur confirmé de 28 ans, est mort après une attaque de squale à Saint-Leu.
Il a eu la jambe arrachée alors qu'il surfait au spot de la tortue. Le jeune homme a été ramené au port de Saint-Leu
par les secours mais il n'a pas survécu à ses blessures. (Photos RB/www.ipreunion.com)

C’est la 2ème attaque de requin depuis le début de l’année. Kim Mahbouli, a eu la jambe gauche sectionnée,
alors qu’il surfait à Saint-Leu. L’alerte a été donnée aux alentours de 16h30, seule sa planche était visible
depuis le rivage. Les secours ont d’abord cherché le corps du jeune, qui avait dérivé, avant de le retrouver
quelques minutes plus tard et de le ramener au port de la commune.

Le jeune homme était accompagné de trois amis. Ils ont tenté de le ramener sur la plage mais n’y sont pas
parvenus. Le surfeur était en arrêt cardio-respiratoire quand les secours l'ont retrouvé. Ils ont donc procédé à un
massage cardiaque mais sans succès, le jeune homme ayant déjà perdu beaucoup de sang. Le décès a été déclaré
à 17h08. Kim Mahbouli laisse derrière lui sa compagne enceinte.

Le sous-préfet de Saint-Paul, Olivier Tainturier, s’est rendu sur place dans la soirée avec des agents du centre
de ressources et d’appui pour la réduction du risque requin (CRA). Une équipe de la cellule d’urgence médico-
psychologique a été dépêchée pour le soutien des témoins présents sur la plage au moment de l’incident. "Une
fois de plus, une fois de trop", a déclaré pour sa part le maire de Saint-Leu, Bruno Domen, également sur place.
Il s'exprimait sur Réunion 1ère. "La ville de Saint-Leu est endeuillée" a-t-il ajouté.

La procédure post-attaque déclenchée

"La procédure post-attaque telle que prévue dans le dispositif réunionnais de réduction du risque requin est
activée par le préfet de La Réunion " a communiqué la préfecture dans la soirée. Le dispositif prévoit la
réalisation d’opérations de pêche ciblées autour du lieu de l’attaque pour une durée de 72h, quand les conditions
de mer le permettront.

Triste coïncidence, le préfet de La Réunion avait justement appelé à la " plus grande vigilance " à l’occasion
des vacances scolaires, plus particulièrement aux adeptes des activités nautiques, comme les surfeurs. "La
fréquentation des côtes réunionnaises par les requins bouledogue, potentiellement dangereux, se fait plus
importante au fur et à mesure que l'on rentre dans l'hiver austral avec un refroidissement saisonnier de la
température de l'eau de mer".

11 attaques mortelles depuis le début de la crise

Il s’agit de la 24ème attaque de requin depuis le début de la crise en 2011, et la 11ème mortelle. La moitié de
ces attaques concernent des surfeurs et des bodyboardeurs. Les gendarmes ont verbalisé 11 surfeurs depuis le
début de l'année. Mais la verbalisation des surfeurs peut être contre-productive, estime le sous-préfet de Saint-
Paul. Effectivement, lorsqu'ils voient les gendarmes, ils peuvent avoir tendance à vouloir rester dans l'eau et
prennent donc des risques supplémentaires. Quatre autres attaques avaient eu lieu à Saint-Leu. Le 5 août 2012 :
Fabien Bujon, attaqué sur le spot de surf de Saint-Leu a eu la main et le pied droit arrachés, mais a survécu. Le
22 juillet 2014, c’est Vincent, un surfeur de 51 ans, qui a été mordu au mollet et au poignet droit, il a été
secouru à temps. Le 22 juillet 2015, un homme a été attaqué au bras droit et a dû être amputé. Enfin le 27 avril
2017, Adrien Dubosc, 30 ans, a perdu la vie après avoir été attaqué pendant une session de bodyboard.

mm/www.ipreunion.com

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9/05/2019

Attaque de requin: "La passion était plus forte"

Kim Mahbouli, un surfeur de 28 ans, est décédé ce jeudi en fin d'après-midi suite à une
attaque de requin à Saint-Leu. Le sous-préfet de Saint-Paul a pu échanger avec la belle-
famille du surfeur pour qui la passion était plus forte que le risque encouru.

Les circonstances de l'attaque de requin survenue au large de Saint-Leu se précisent au fil des heures et surtout après
les premières auditions des surfeurs qui accompagnaient le jeune homme décédé.

  g                D           ’              j        S    -Leu pour pratiquer son sport favori. "La passion était plus
forte", explique le sous-préfet Olivier Teinturier qui a pu échanger avec la belle-famille de la victime. Il y a ce soir deux
familles meurtries mais aussi une autre qui allait se former puisque la compagne du jeune homme décédé attend un
enfant, indique par ailleurs le sous-préfet de Saint-Paul.

                                                     ’                                         6H    .L
réceptionné par le CROSS pour coordonner les recherches                   ’        6h 6.

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10/05/2019

Kim, 28 ans, tué par un requin
LINFO.RE –Lucie Touzé

Kim Mahbouli avait 28 ans. Hier, il s’adonnait à sa passion à Saint-
Leu lorsqu’il a été attaqué par un requin. Les pompiers et le SMUR
n’ont rien pu faire pour sauver le jeune homme, le squale lui a
arraché la jambe.
Un nouveau drame à La Réunion

Hier après-midi, Kim Mahbouli a été mortellement attaqué par un requin alors qu’il surfait avec des amis sur
le spot de la Tortue à Saint-Leu. Le requin ne lui a laissé aucune chance, le jeune homme est décédé sur place.

Surfeur expérimenté, Kim Mahbouli n’avait que 28 ans. Il a été happé par un requin au niveau de la
jambe. Les secours n’ont rien pu faire pour le sauver. Le squale lui a arraché le fémur. Son corps a ensuite
dérivé et a été repêché quelques minutes plus tard au port de Saint-Leu.

Jeudi 9 mai 2019, l’alerte a été donnée à 16h26. centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de
La Réunion (CROSS) a été alerté d’une possible attaque de requin à Saint-Leu par le centre opérationnel
départemental d’incendie et de secours (CODIS). Des moyens importants de secours ont alors immédiatement
été engagés : "La section nautique du SDIS, un équipage du service médical d’urgence et de réanimation, la
section aérienne de la gendarmerie (SAG), 15 gendarmes et 3 policiers municipaux".

2 attaques de requins mortelles en moins de 4 mois
LINFO.RE – Lucie Touzé
Hier, un surfeur a perdu la vie sur le spot de "La gauche" à Saint-
Leu. Le jeune homme s’est fait arracher la jambe par un requin. Il
s’agit de la deuxième attaque de requin mortelle en moins de 4 mois à
La Réunion.
Attaqué par un requin à Saint-Leu, un surfeur est décédé hier après-midi, sur le spot de "La gauche". Kim
Mahbouli avait 28 ans.

Le jeune homme a eu la jambe arrachée

Les secours n’ont rien pu faire pour le sauver. Kim Mahbouli était âgé de 28 ans. Le squale lui a arraché le
fémur. Son corps a ensuite dérivé et a été repêché quelques minutes plus tard au port de Saint-Leu. Le décès a
été déclaré sur place.

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10/05/2019

A 16h26, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de La Réunion (CROSS) a été
alerté d’une possible attaque de requin à Saint-Leu par le centre opérationnel départemental d’incendie et de
secours (CODIS). "Celui-ci a été avisé par un témoin qu’un surfeur aurait disparu de la surface de l’eau et que
seule sa planche était visible depuis le rivage".

Des moyens importants de secours ont alors immédiatement été engagés : "la section nautique du SDIS, un
équipage du service médical d’urgence et de réanimation, la section aérienne de la gendarmerie (SAG), 15
gendarmes et 3 policiers municipaux".

Sortie de l’eau par la brigade nautique du SDIS , la victime présentait de profondes blessures. Malgré
l’intervention des secours, elle n’a pu être réanimée.

Une équipe de la cellule d’urgence médico-psychologique a été dépêchée pour le soutien des personnes
présentes au moment du drame.

Amaury de Saint-Quentin, préfet de La Réunion, a tenu à faire part de son émotion face à ce drame. Il rappelle
la nécessité de respecter la réglementation en vigueur et en appelle à la responsabilité de tous.

Cette attaque de requin est la deuxième survenue depuis le début de l’année à La Réunion, après celle
survenue le 30 janvier à Sainte-Rose.

Choc et émotion

Au lendemain de cette nouvelle attaque de requin, l’émotion est forte. Un jeune homme âgé de 33 ans est
décédé. C’est la deuxième attaque de requin à la Réunion cette année.

Le 31 janvier dernier : un pêcheur de bichique a été mortellement mordu à Sainte-Rose alors qu’il était à 5
mètres du rivage. Ce jeudi 9 mai, les circonstances sont différentes : il s’agit d’un surfeur, en pleine mer. La
dernière attaque de surfeur à Saint Leu remonte à 2015. Cette partie de la côte est réputée dangereuse. En
mars dernier, un requin bouledogue a été signalé dans le lagon.

Le dispositif post-attaque activé

La procédure post-attaque telle que prévue dans le dispositif réunionnais de réduction du risque requin est
activée par le préfet de La Réunion. Ce dispositif, qui prévoit la réalisation d’opérations de pêche ciblées aux
alentours immédiats du lieu de l’attaque pour une durée de 72 heures, sera mis en œuvre par le CRA, dès que
les conditions de mer le permettront.

La Réunion étant exposée au risque requin, un arrêté préfectoral est en vigueur afin d’interdire les activités les
plus exposées, dans la bande des 300 mètres du littoral, sauf dans le lagon et, en dehors du lagon, dans les zones
surveillées définies par arrêté municipal et lorsque celles-ci sont opérationnelles. "Le respect de cette mesure
est essentiel pour préserver la sécurité des usagers de la mer et limiter les risques d’accident" explique la
préfecture de La Réunion.

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Nouveau coup d’arrêt pour la route à 2 milliards d’euros de la Réunion
Annick Berger DEA / C. SAPPA / Contributeur / Getty Images

Cette route de 12 km doit relier Saint-Denis au port de La Possession. Mais faute
d’autorisation pour l’ouverture d’une carrière indispensable au projet, le chantier est au
point mort.
C’est un chantier gigantesque… à l’arrêt. La construction de la route du littoral sur l’Île de la Réunion a débuté
en 2014, mais le projet peine à voir le jour. L’axe de plus de 12km doit relier la ville de Saint-Denis et le port
de La Possession dans le nord-ouest de l’île. Il doit également permettre de désengorger la route côtière, saturée
et rendue dangereuse par les éboulements de la falaise. Un projet en apparence plutôt simple, sauf que plus de
la moitié de la route doit être construite sur la mer, via une digue. C’est cette dernière qui fait polémique.

Absence de réflexion et atteintes graves
Dernier épisode en date, une série de décisions du tribunal administratif qui met un coup d’arrêt au projet. Selon
Le Monde, la justice a annulé aujourd’hui l’arrêté préfectoral autorisant à exploiter une carrière à Saint-Leu.
Cette dernière devait fournir les roches massives nécessaires à la construction de la digue. Il a également
suspendu l’autorisation préfectorale de défrichement de la Ravine du Trou, indispensable à la création de la
carrière de Bois-Blanc.

Cette décision fait suite à une plainte de la mairie de Saint-Leu et des associations écologistes qui avaient saisi
la justice en référé. Ils dénoncent des « nuisances importantes pour la population » et des « atteintes graves à
l’environnement et à la biodiversité ». Des risques que le tribunal a reconnu avec la possibilité, selon son
jugement, d’une « atteinte grave et immédiate » soulignant que « le projet de la nouvelle route du littoral se
caractérisait par l’absence d’une réelle réflexion sur les moyens d’approvisionnement à mettre en œuvre pour
réaliser la partie digue de l’ouvrage ».

Scandales à répétition
Le projet, estimé à 2 milliards d’euros, est principalement mené par Vinci et Bouygues mais associe tous les
grands acteurs du BTP. Le côté environnemental de cette route polémique n’est d’ailleurs pas la seule critique
faite au chantier. L’attribution des marchés fait l’objet d’une enquête du parquet national financier pour
corruption, favoritisme et trafic d’influence.

Face à ces scandales à répétition, le chantier a pris beaucoup de retard. Annoncée à l’origine pour 2020, la mise
en service de la route du littoral avait déjà été repoussée à 2023. Désormais on parle de 2025. A condition que
les carrières de pierres puissent ouvrir pour fournir les matériaux nécessaires à la construction de la digue. Pour
cela, l’Etat et la Région devraient faire appel de la décision et jouer sur le fait qu’aucun jugement sur le fond
n’a été rendu pour l’ouverture de la carrière de Bois-Blanc, encore possible.

En attendant plusieurs alternatives sont à l’étude. Mais une autre inquiétude est apparue en avril dernier. Selon
Le Monde, sur une portion déjà livrée, à Saint-Denis, une centaine de blocs de béton censés protéger la digue de
la houle se sont mystérieusement fracturés lors des dernières tempêtes. Un nouveau problème qui vient
s’ajouter à la longue liste des doléances contre ce projet pharaonique et qui vient renforcer les doutes quant à
l’avenir de cette route qui pourrait devenir la plus chère du monde avec un coût de revient de 160 millions
d’euros du km.

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SAINT-MARTIN

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