Échos Échos EchoEs Français English - Les Soeurs de la Charité d'Ottawa
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Échos Vol. 38 No 1 - MARS 2019 / MARCH 2019 Du centre de la cause d’Élisabeth Bruyère From the center for the Cause of Élisabeth Bruyère Échos Français EchoEs English
Échos Vol. 38 No 1 - Mars 2019 Du centre de la cause d’Élisabeth Bruyère A Bien chers amis lecteurs, vec le mois de mars, le bulletin Échos du Centre de la Cause d’Élisabeth Bruyère présente sa première issue pour l’année 2019. Les principales rubriques demeurent les mêmes que l’année dernière, mais elles recèlent toujours un contenu différent, un aspect nouveau, voire surprenant. Cette fois, sous le titre « À travers ses écrits, Mère Bruyère dévoile son cœur », nous découvrirons jusqu’à quel point l’humilité imprègne constamment l’être et les gestes de cette femme d’action. En ce mois de mars, nous jetterons un coup d’œil sur sa dévotion envers saint Joseph. Plus loin, dans un siècle où les questions d’immigration font partie des sujets quotidiennement abordés, nous pourrons lire, sous la rubrique « Une page d’histoire », un fait historique qui apparaît comme une répétition d’un geste d’amour vécu par Mère Bruyère : « L’accueil des immigrants hier et aujourd’hui. » Nous considérerons par la suite certaines demandes instantes et quelques unes des expressions de reconnaissance pour faveurs obtenues que nous font parvenir les fidèles orants de Mère Bruyère. Enfin, le récit d’une belle expérience pratiquée dans une école et en paroisse sera peut-être source d’inspiration pour des dévots de Mère Bruyère. Bonne lecture et Joyeuses Pâques à tous!
démontre ses capacités peu communes. En un temps record, la jeune À TRAVERS SES ÉCRITS, MÈRE cité se voit dotée d’une école, d’un hôpital, d’un refuge pour personnes BRUYÈRE NOUS DÉVOILE âgées et d’un orphelinat, sans compter le service des pauvres et des SON CŒUR malades à domicile. Mais l’humble fondatrice ne s’attribue en rien ces réalisations dignes d’un prodige. En date du 9 février 1846, sa main trace ces lignes : « N’est-ce pas que le bon Dieu se joue des hommes? UN CŒUR SIMPLE ET REMPLI D’HUMILITÉ. Il montre bien, en se servant d’un misérable instrument tel que moi, qu’il n’a besoin de personne pour accomplir ses desseins, puisqu’il se sert de ce Les écrits de notre Vénérable Mère Élisabeth Bruyère nous révèlent qu’il y a de plus misérable et de plus faible pour faire son œuvre. Tenez, ses plus profonds secrets. Ainsi, en parcourant les Chroniques qu’elle ma chère Sœur, je suis comme un ciseau dans la main de l’ouvrier : tient au jour le jour, nous découvrons jusqu’à quel point les vertus de le bien se fait à mon grand étonnement. » simplicité et d’humilité sous-tendent son action. Quelques extraits de ses lettres s’ajouteront à ceux des Chroniques pour nous aider à Consciente du bien qui s’accomplit, elle n’en tire cependant aucun découvrir ces admirables tendances qui l’animent. orgueil et engage ses compagnes, dans une lettre du 26 décembre 1869, à partager ses dispositions : « Le bien que le bon Dieu a daigné De tout cœur, elle désire que ces vertus qui sont siennes se perpétuent faire par notre pauvre petite congrégation est merveilleux si on le compare à jamais chez ses Sœurs, comme elle l’exprime en janvier 1852 : « Je à nos faibles ressources et à la pauvreté des instruments; il y a de quoi suis persuadée que nos Sœurs maintiendront l’esprit d’humilité et de nous réjouir, mais que ce soit en faisant remonter à Dieu seul l’honneur charité qui règne dans la maison, que la pureté d’intention et la simplicité et la gloire de ce bien accompli. » présideront à toutes leurs actions. » Quelques mois à peine plus tard, elle reconnaît la simplicité comme un héritage reçu, héritage qu’elles Dans sa profonde humilité, son cœur tressaille d’émerveillement doivent transmettre à leur tour : « Heureuses si nous pouvons conserver devant l’œuvre de Dieu. En ces termes, elle s’en ouvre à ses Sœurs le cet esprit de simplicité que nous inspirons aux enfants que nous dirigeons! 17 mai 1871 : « C’est le bon Dieu qui nous soutient par la bénédiction Tant que nous maintiendrons cet héritage de nos premières Mères, nous qu’Il répand sur nos cœurs. Oui, c’est le bon Dieu qui a tout fait, et nous nous maintiendrons aussi dans l’humilité et la charité. » sommes ses pauvres et vils instruments. Comment la pelle ou le rabot pourraient-ils se glorifier de bien faire leur devoir, puisqu’ils ne sont que Cette simplicité qu’elle de vils instruments dans la main de celui qui s’en sert, puisque d’eux- prône n’est-t-elle pas la mêmes, ils ne sauraient rien faire? » fine fleur de l’humilité très présente en son cœur? Ces Deux paroles de Mère Bruyère, comme deux parenthèses, encadrent mots jaillis de sa plume dès et résument sa vie toute imprégnée d’humilité. La première, jaillie son arrivée à Bytown nous de sa plume le 2 mars 1845, à l’aube de sa nouvelle mission, s’ouvre éclairent sur sa perception sur ces mots : « Je me console dans ma misère et pauvreté spirituelle : de l’œuvre à accomplir : le bon Dieu a tout fait pour la fondation à Bytown sans que je n’y sois « Je crois que les bévues entrée pour rien ». La seconde se ferme sur cet extrait de sa dernière que nous aurons l’occasion lettre circulaire adressée aux Sœurs, le 24 décembre 1875 : « Nous ne de faire nous feront gagner sommes rien, nous n’avons rien fait, à vous seul, ô mon Dieu, appartient du côté de l’humilité. » tout honneur et toute gloire. » Pourtant, la réalité nous 2 Échos / Mars 2019 Échos / Mars 2019 3
« chaste époux de Marie » et, MÈRE BRUYÈRE ET LA par rapport à la communauté, DÉVOTION À SAINT JOSEPH de « protecteur », de « père nourricier » des pauvres et des Le mois de mars rappelle à notre attention Sœurs. Dans ces suppliques, la grande dévotion que portait Mère elle demande toutes sortes Bruyère envers saint Joseph. Dans sa vie de faveurs spirituelles. Vu la comme dans celles de ses compagnes, grande pauvreté à laquelle les pratiques de piété en son honneur sont réduites les Sœurs, les se multiplient. Neuvaines, processions, demandes d’ordre temporel litanies, exercices des sept joies et des sept sont nombreuses : achat ou vente douleurs de ce grand saint, prières pour de terrain, argent pour payer les sept mercredis ou les sept dimanches en font foi. N’allons pas une dette ou pour acheter des denrées et des vêtements, moyens de oublier les deux formules de « couronnes » de saint Joseph, l’une bâtir l’hôpital. Des promesses viennent couronner ces supplications : calquée sur le chapelet à la Vierge, la seconde mettant en valeur imitation de ses vertus, multiplication des bonnes œuvres, prières les titres bibliques de « fils de David », « homme juste », « époux de spécifiques à réciter, cierge allumé le mercredi à perpétuité. Mère Marie », « père de Jésus ». Bien entendu, le mois de mars est consacré Bruyère signe ces suppliques, et, à plusieurs reprises, toutes les Sœurs à ce grand saint comme le souligne cet extrait daté du 1er mars 1850 : apposent leur signature à leur tour. « Aujourd’hui, nous commençons le mois de saint Joseph dans le but Le fait suivant nous découvre jusqu’à quel point saint Joseph assiste d’obtenir des vertus intérieures et des secours temporels pour achever de façon privilégiée la petite communauté de Bytown. Au début la maison. L’exercice se fait à une heure; aussitôt après le premier de l’année 1846, le Révérend Père Adrien Telmon, Oblat de Marie exercice, un homme vient payer la pension d’une de ses enfants. D’autres Immaculée, aumônier du couvent, avait été gravement malade. Grâce personnes viennent aussi payer. » aux bons soins des Sœurs, il a pu recouvrer la santé. Pour exprimer À plusieurs reprises, Mère Bruyère souligne des faveurs accordées sa vive gratitude, Monseigneur Eugène de Mazenod, fondateur de par saint Joseph le mercredi, jour qui lui est consacré. Citons à titre la congrégation des Oblats et évêque de Marseille en France, fait d’exemple cet extrait des Chroniques au 20 février 1858 : « En ce jour, parvenir à la communauté de Bytown une magnifique statue de saint mercredi, il nous fallait cinquante louis pour payer cinquante quarts Joseph. Cette statue parvient enfin au Canada en de fleur achetés et reçus de M. McKay, protestant. Nous prions saint juillet 1847, en pleine crise du typhus. Cinq Sœurs Joseph pour cela depuis quelques jours et voilà que M. Sullivan nous les et le Père Molloy ont alors contracté la maladie. apporte aujourd’hui vers trois heures. Nous reconnaissons tous les jours La statue est exposée en procession à l’église de plus en plus la bonté de saint Joseph, ce qui doit inspirer à nos Sœurs paroissiale où le peuple se rassemble deux fois présentes et futures une grande dévotion à notre Père saint Joseph et une par jour pour une neuvaine et pour une messe afin grande confiance en la Providence. » d’obtenir la délivrance de ce fléau. Dès le premier Plusieurs suppliques sont directement présentées par la supérieure jour, le Père Molloy éprouve un mieux sensible. à celui à qui elle attribue les titres de « représentant de Dieu auprès L’état des Sœurs malades s’améliore et Sœur de son Fils unique », de « père nourricier de Jésus », de « père de Jésus St-Joseph revient, comme miraculeusement, des et gardien de la vierge Marie », de « père fidèle gardien de Jésus », de portes de la mort. 4 Échos / Mars 2019 Échos / Mars 2019 5
Aujourd’hui, un magnifique vitrail, à l’Oratoire Saint-Joseph de Beaucoup plus près de nous, il y a 30 ans, l’année 1989 vient enrichir Montréal, rappelle cette intervention miraculeuse du grand saint. l’histoire de notre communauté d’une autre page inoubliable qui Réalisée par l’artiste-verrier Marius Plamondon, l’œuvre rappelle, fait renaître en notre mémoire l’image d’une Mère Bruyère au cœur dans un triptyque, une des actions extraordinaires attribuées à saint rempli d’accueil. L’événement s’entame de façon tout à fait fortuite. Joseph au Canada. La section de gauche du triptyque présente, en Le vendredi 22 septembre, Mère Agathe Gratton, alors Supérieure haut, un bateau irlandais identifié par une feuille de trèfle. En bas, générale de la congrégation, reçoit un S.O.S. de la part de M. Herman le spectre de la mort domine deux personnes, un prêtre et une De Souza, directeur du Centre catholique pour Immigrants d’Ottawa. religieuse, portant sur leurs vêtements les noms de Père Molloy et Le Ministère de l’Immigration, placé devant une urgence, demande Sœur St-Joseph. Dans la section centrale, on peut voir des personnes à l’organisme plus haut mentionné d’accueillir environ trente-huit portant une immense bannière à l’effigie de saint Joseph. Le panneau réfugiés salvadoriens dès mercredi prochain, soit le 27 septembre. de droite évoque enfin la délivrance du terrible fléau. En haut, des La menace de mort règne dans le pays d’El Salvador alors en pleine victimes sont couchées. Plus bas, devant des édifices identifiés par le guerre civile. Afin de fuir une violence infernale, grand nombre mot Bytown, des gens en liesse élèvent les mains et dansent de joie. de Salvadoriens se réfugient dans des La dévotion de Mère Bruyère se perpétue dans la congrégation. camps. Pour une raison inconnue, les L’historique statue dorée de 1847 trône toujours dans une salle réfugiés d’un de ces camps sont un jour communautaire. Le cierge du mercredi est fidèlement allumé sommés de quitter leur refuge, soit pour et statues et images de saint Joseph se retrouvent en tous lieux, retourner dans leur pays ou pour émigrer. particulièrement dans les bureaux des sœurs économes. L’émigration est le choix le plus logique, et plusieurs optent pour se diriger vers le Canada. Malheureusement, le centre UNE PAGE D’HISTOIRE d’hébergement d’Ottawa est déjà rempli à craquer. Monsieur De Souza demande si nous pouvons lui venir en aide. La situation est urgente. Est-il possible de refuser? Il y a quelque L’accueil des immigrants 140 ans, devant des réfugiés contagieux, Mère Bruyère a dit oui, elle hier et aujourd’hui a trouvé de l’espace. Pourrait-on faire autrement? Sans hésiter, de L’accueil des immigrants s’impose concert avec toutes les personnes en autorité dans la maison, Mère comme une nouvelle branche d’apostolat dans la vie de Mère Bruyère Gratton répond positivement à la pressante demande. Un étage dès son arrivée à Bytown. À cette époque, la population compte complet, habituellement réservé au noviciat et jugé très convenable déjà bon nombre d’Écossais, d’Anglais et d’Irlandais. Mais l’année par les responsables du Centre des Immigrants, deviendra le lieu 1847 marque un sommet dans l’histoire de l’immigration. Nous d’accueil temporaire pour le présent projet. connaissons ce tragique épisode de l’arrivée massive d’Irlandais C’est alors que s’enclenche une course folle. L’inventaire des besoins dont un grand nombre souffrent du typhus. C’est pour Mère Bruyère dressé, on fait appel à tous nos couvents d’alentour. Il faut du un important défi à relever : il faut loger, nourrir tout ce monde et mobilier, des pièces de literie, de lingerie, des articles de toilette et soigner les nombreux malades contagieux. Courageusement, Mère quoi encore pour préparer les lieux. Une maison nous envoie douze Bruyère et ses compagnes font face à la situation et se donnent corps lits, une autre maison en fournit un avec un lit d’enfant et la Maison et âme pour le bien des nouveaux arrivants. mère complète le nombre requis. D’ici ou d’ailleurs parviennent couvre-lits, oreillers, couvertures de laine, draps, serviettes de bain, 6 Échos / Mars 2019 Échos / Mars 2019 7
descentes de bain, enfin, toute la literie et la lingerie nécessaires. Le soir, plus de vingt Sœurs s’activent aux derniers préparatifs. Bientôt, DES MAINS TENDUES tout est prêt, impeccable même. VERS LE CIEL Jeudi le 28 septembre, cinq Sœurs se rendent à l’aéroport où elles rencontrent l’équipe du Centre Catholique pour Immigrants et deux D’instantes demandes de guérison représentants du Ministère également venus pour accueillir les sont confiées à la puissante réfugiés. Ces derniers, enfin entrés au Canada, sont reçus au nombre intercession de Mère Bruyère. de trente dans leur nouveau chez-nous à la Maison mère pour une On lui confie de très nombreux cas période d’un ou deux mois. Le groupe compte quatre familles et de cancer, des problèmes cardiaques, des fractures, des chirurgies quatre célibataires. La barrière de la langue sépare malheureusement et des maux de tous les ordres. les hôtesses et leurs invités de langue espagnole. Dans son vif désir de bien accueillir le groupe, la congrégation met à son service notre Sœur On remet entre ses mains secourables les besoins de sa famille : Éveline Joannisse, missionnaire au Brésil, qui maîtrise parfaitement protection, union, paix, retour à la foi et à la pratique religieuse, le portugais. La communication devient alors facilitée entre ces deux santé, réconciliation et autres. langues latines. Tandis que les enfants ont vite découvert et exploré On lui abandonne des besoins spirituels de conversion, de charité, la salle de jeu, les adultes reçoivent les directives concernant les lieux, de pardon, de sanctification, d’augmentation de la foi, de libération les repas et autres informations requises. d’une obsession. La vie se déroule sans accroc majeur pour nos invités. Ils rêvent On lui fait des requêtes pour obtenir des biens d’ordre temporel : toujours d’une demeure permanente, d’un vrai chez-nous où ils recherche d’un emploi, vente d’une maison ou d’une propriété, pourront enfin s’installer. Certaines faveurs très appréciées leur sont recherche d’un logis, d’une résidence pour terminer ses jours, accordées, particulièrement la présence d’un prêtre qui parle leur problèmes financiers et quoi encore. langue et leur assure une visite hebdomadaire. Quel bonheur pour On la remercie pour diverses faveurs obtenues : « Merci pour ma eux lorsque l’un de nos couvents leur cède leur fourgonnette! Les mère, elle va mieux »; « Merci Mère Bruyère pour la guérison de mes Sœurs font tout en leur pouvoir, par de menus services, pour leur mains »; « Merci pour la construction de notre église, paroisse Sacré- faciliter la vie. De temps à autre, une soirée récréative de Bingo ou Cœur, Sturgeon Falls »; « Merci de nous avoir aidées, moi et ma mère »; autre leur est offerte. Mais le fait le plus marquant est sans contredit la « Merci d’avoir guéri mes reins qui fonctionnent après deux mois de naissance d’une jolie petite fille, à qui on donne le prénom de Éveline dialyse »; « Merci pour toutes les demandes que je fais et qui sont presque en l’honneur de celle qui est leur ange gardien depuis leur arrivée. toujours exaucées »; « Merci pour tous les bienfaits reçus »… Toute belle histoire a une fin. À partir du 7 novembre, les groupes quittent progressivement le 6e étage, les uns pour être enfin installés dans leur demeure permanente, les autres pour vivre une nouvelle étape temporaire au centre d’hébergement pour le Centre Catholique pour Immigrants d’Ottawa. Le 22 novembre, le refuge de la Maison mère est désormais vidé de tous ses occupants, mais il gardera à jamais dans ses murs une trace du joyeux babil des enfants et de la vive espérance des adultes. 8 Échos / Mars 2019 Échos / Mars 2019 9
UNE INITIATIVE À IMITER LA PHARMACIE DE GRAND-MÈRE Impossible de passer sous silence une démarche aussi originale que On se souvient de la pharmacie de grand-mère? Nul louable entreprise en mai dernier, alors que Mère Bruyère reçoit le médicament prescrit par un médecin n’y apparaissait. titre de Vénérable. Le fait ce déroule à Mattawa, une ville ontarienne. Les remèdes d’alors étaient vendus par un colporteur Les élèves de l’école élémentaire St-Victor connaissaient déjà cette qui passait périodiquement avec sa petite valise à religieuse si charitable envers les pauvres, les malades, les enfants en étages. Quand il l’ouvrait, ô merveille, l’intérieur quête de savoir, bref, envers toute personne dans le besoin. On leur se déployait en escalier où s’alignaient des boîtes rappelle la vie et les œuvres de cette vénérable Mère, ce qui éveille et des fioles de tous formats et de toutes couleurs. davantage leur admiration et leur confiance. Ils sont invités à colorier Les plus populaires étaient les Aspirines, une image de Mère Bruyère. Voici le le Wampole comme tonique, le liniment chef-d’œuvre réalisé par Peyton, élève Minard et le Painkiller contre tous les de troisième année. Et le mouvement maux, les Pilules Rouges pour les femmes continue. La dévouée directrice leur pâles et faibles, les pilules Dod’s pour demande s’ils ont des choses à dire les reins et les pilules Carter pour le foie, à Mère Bruyère comme à une bonne sans compter de multiples pommades et maman, s’ils ont des faveurs à lui cataplasmes. Mais horreur, l’huile de foie demander. Elle leur propose même de morue (beuh!) et pire encore, l’huile de d’écrire leurs demandes et de les ricin y prenaient place. déposer dans une enveloppe qui sera De plus, très souvent, la grand-mère scellée et envoyée au Centre de la avait recours aux produits de fabrication Cause à Ottawa, geste qu’elle exécute. domestique. Ici, les tisanes occupaient une Parvenue à destination, l’enveloppe est place de choix. Les racines de savoyane et les feuilles de menthe déposée sur le tombeau de Mère Bruyère, puis elle est dépouillée de calmaient les estomacs fragiles. Pour la détente, on choisissait la son contenu. Les jeunes enfants confient à Mère Bruyère les membres camomille ou le tilleul alors que la bonne vieille herbe à dinde chassait de leurs familles, leurs amis, les élèves de l’école, les professeurs. Ils la fièvre. Les jeunes pousses de sapin, les feuilles de plantain ou les se confient eux-mêmes, sans oublier leur petit chien et leur lapin. graines de lin, toutes issues d’une même bonne terre, offraient leur Le même projet présenté au niveau de la paroisse donne lieu à capacité curative selon les besoins des malades. des demandes d’un ordre plus profond. On sollicite cette fois son Les recettes se transmettaient d’une génération à l’autre, et les propre retour à la santé afin de mieux servir, la guérison d’un maisons, parfumées de leur fabrication, auraient mérité d’être proche, l’acceptation de la souffrance et même l’obtention de grâces reconnues comme des laboratoires de produits naturels. Mais, pour spirituelles. les enfants que nous étions, aucune de ces mixtures ne produisait un Adultes, enfants, unissons nos prières afin que le cœur de Mère meilleur effet qu’un bonbon, un câlin ou un beau bec sur le bobo… Bruyère soit touché par notre solidarité et qu’elle porte toutes nos intentions au Père qui saura nous exaucer. 10 Échos / Mars 2019 Échos / Mars 2019 11
Prière pour demander une faveur Père, nous te remercions d’avoir déposé au cœur de Mère Élisabeth Bruyère un reflet de ton infinie compassion et un parfait abandon à ta divine Providence. Aujourd’hui, dans un élan de foi et de confiance, nous te supplions de nous accorder, au Nom de ton Fils Jésus et par l’intercession de Mère Élisabeth Bruyère, cette faveur qui nous tient à cœur … Dans la ferme certitude que notre prière sera exaucée, Père, nous te louons et nous te rendons grâce. Amen Personnel du Centre Nous sommes fiers d’avoir été Sr Huguette Bordeleau, SCO, directrice choisis pour faire la mise en page, Collaboratrices : l’impression et la distribution de Sr Louise Charbonneau, SCO, Sr Hélène Roch, SCO la revue ÉCHOS. Téléphone : 613-241-2710; Télécopieur : 613-241-5509 Nous fournissons notre expertise de communication et Courriel : ccebruyere@scogen.org de marketing pour plusieurs organisations catholiques Site Internet : www.soeursdelachariteottawa.com au Canada et aux Etats-Unis. Laissez-nous vous aider à Conception graphique et mise en page : Daniela Yordanova atteindre votre mission. www.printbridge.com N.B. Veuillez, S.V.P., nous faire part de tout Vous connaissez une personne qui désire changement d’adresse afin de tenir à jour recevoir ECHOS? Faites-nous parvenir son notre liste d’envois. Merci! nom et son adresse complète. ISSN 1201-4109 Dépôt légal : Vol. 38 No 1 - 2019 Bibliothèque nationale du Canada
EchoEs Vol. 38 No 1 - MARCH 2019 From the center for the Cause of Élisabeth Bruyère A Dearest readers, s we enter the month of March, Echoes from the Centre for the Cause of Élisabeth Bruyère presents its first issue of the year 2019. The main headings remain the same as last year’s, but they always present different content, a new and maybe even surprising aspect. This time, in the article entitled “In Her Writings, Mother Bruyère Reveals Her Heart”, we will discover the extent to which humility permeates the being and the deeds of this woman of action. In this month of March, we will look at her devotion to Saint Joseph. Later in the article entitled “A Page of History”, in this century in which questions of immigration are a topic which is addressed on a daily basis, we will read about a The Center for the Cause of Élisabeth Bruyère 27 Bruyère Street OTTAWA ON K1N 5C9 Publications Mail Poste-publications 40036954
historic fact which may appear to be a repetition of an act of love this legacy left to us by our first Mothers, we will also continue the spirit of lived by Mother Bruyère : “Welcoming immigrants yesterday and today”. humility and of charity.” Following these articles, we will consider certain pressing requests Is this simplicity which she advocates not the fine flower of the and a few of the expressions of gratitude for favors obtained by humility which abides in her heart? These words which emanate from those who faithfully pray Mother Bruyère. Finally, the story about a her pen upon her arrival in Bytown enlighten us on her perception wonderful experience in a school and in a parish may be a source of of the work to be accomplished: “I believe that the blunders which we inspiration for those who are devoted to Mother Bruyère. will commit will make us acquire humility.” Yet, reality shows us her Enjoy these articles and Happy Easter to everyone! unusual capabilities. In record time, the young city is endowed with a school, a hospital, a shelter for the elderly and an orphanage without forgetting to recognize the service to the poor and the home care IN HER WRITINGS, MOTHER provided to the sick. But the humble founder does not take credit for BRUYÈRE REVEALS HER HEART these accomplishments which could be described as astounding. As of February 9, 1846, her hand pens these lines: “Would you not say that A SIMPLE HEART FILLED WITH the good Lord makes light of humans? He illustrates this well by using a HUMILITY wretched instrument such as myself, that he does not need anyone to achieve The writings of our Venerable Mother Élisabeth Bruyère reveal his aims because he uses that which is most abject and weakest to do his her most profound secrets. In this way, as we browse through the work. Here, my dear Sister, I am like a chisel in the tradesman’s hand: good chronicles which she writes on a daily basis, we discover the extent is accomplished to my great amazement.” to which the virtues of simplicity and humility are the underpinnings Conscious of the good that is being done, she does not take pride of her actions. The few excerpts from her letters added to the excerpts in this fact. In a letter dated December 26, 1869, she compels her from the Chronicles will help us discover these admirable inclinations companions to share her dispositions: “The good that the good Lord which motivate her. deigns to do through our poor little congregation is marvelous if one She desires with all her heart that these virtues which are hers be compares it to our meager resources and to the poverty of the instruments; perpetuated in her sisters, as she expressed in January 1852: “I am there is reason to rejoice as long as God receives all the glory and honor for persuaded that our sisters will maintain the spirit of humility and of charity that which is accomplished.” which reigns in the house and In her profound humility, her heart quivers with amazement before that purity of intention and the work of God. In these words, she speaks openly to her Sisters simplicity will preside over on May 17, 1871: “It is the good Lord who sustains us with the blessing all their actions.” Very few he bestows in our hearts. Yes, it is the good Lord who has done everything months later, she recognizes and we are his poor and worthless instruments. How could the shovel or the simplicity as a legacy plane take pride in having performed their duty well, given that they are but received, a legacy that the vile instruments in the hands of him who uses them, given that they could sisters, in turn, must share: do nothing on their own?” “May we happily preserve this Two quotes from Mother Bruyère, like two parentheses, provide a spirit of simplicity which we framework and summarize her life which is filled with humility. The will inspire to the children we first, flowing from her pen on March 2, 1845 at the dawn of her new direct! As long as we maintain 2 EchoEs / March 2019 EchoEs / March 2019 3
mission, starts with these words: “I find consolation in my wretchedness basis the goodness of Saint Joseph, which will and in my spiritual poverty: the good Lord has done everything for the inspire a great devotion in our current and foundation in Bytown without my having anything to do with it.” The future Sisters to our Father Saint Joseph and second parenthesis closes with this excerpt from her last circular profound trust in Divine Providence . letter addressed to the Sisters on December 24, 1875: “We are nothing, Many petitions are addressed directly to we have done nothing. To you oh my God, all honor and glory.” him to whom she attributes the titles of “representative of God close to his only Son”, “provider for Jesus”, “father of Jesus and guardian of the Virgin Mary”, “faithful guardian of Jesus”, “chaste spouse MOTHER BRUYÈRE AND THE of Mary”, and in relation to the community, “protector”, “provider” DEVOTION TO SAINT JOSEPH for the poor and the Sisters. In these petitions, she requests a variety of spiritual favors. Given the profound poverty in which the Sisters The month of March draws our attention to live, these requests are numerous: purchase or sale of land, funds the great devotion that Mother Bruyère felt to pay a debt or to purchase food and clothing, means to build the toward Saint Joseph. In her life as well as in the hospital. Promises crown these supplications: imitation of his virtues, life of her companions, the pious practices in multiplication of good works, specific prayers to recite, a candle his honor become more numerous. Novenas, perpetually lit on Wednesdays. Mother Bruyère signs the petitions, processions, litanies, exercise of the seven joys and the seven sorrows and, on many occasions, all the sisters also append their signature. of this great saint, prayers on seven Wednesdays or on seven Sundays The following fact reveals the extent to which Saint Joseph assists are a testimony to this effect. Let us not forget the two formulae of the small community of Bytown in a special way. At the beginning the “crowns” of Saint Joseph, one reproduced on the Virgin’s rosary, of the year 1846, Reverend Father Adrien Telmon, Oblate of Mary the second emphasizing the biblical titles of “son of David”, “man of Immaculate, chaplain of the convent, was seriously ill. Thanks to the integrity”, “spouse of Mary”, “father of Jesus”. Of course, the month care provided by the Sisters, he recovered his good health. To express of March is consecrated to this great Saint as it is underlined in this his deep gratitude, His Excellency Bishop Eugène de Mazenod, excerpt dated March 1, 1850: “Today, we are starting the month of Saint founder of the congregation of the Oblates and bishop of Marseille, Joseph in order to obtain the interior virtues and the temporal assistance France, sends the community in Bytown a magnificent statue of Saint needed to complete the house. The exercise takes place at one o’clock; the first Joseph. This statue finally arrives in Canada in July 1847, in the midst exercise is no sooner finished than a man pays his children’s board. Other of the typhus epidemic. Five sisters and Father Molloy have contracted people also come to make a payment.” the illness. The statue is displayed in a procession On many occasions, Mother Bruyère highlights the favors granted in the parish church where the faithful gather by Saint Joseph on Wednesday, the day dedicated to him. Let us twice a day for a novena and for mass in order to quote this excerpt from the Chronicles of February 20, 1858: “On be delivered from this scourge. On the first day, this day, Wednesday, we needed fifty louis to pay for the fifty barrels of Father Molloy feels a noticeable improvement. flour purchased and received from Mr. McKay, a protestant. We have been The state of our sisters’ health also improves, and praying Saint Joseph for this for the past few days and Mr. Sullivan brings our Sister Saint-Joseph miraculously returns from them to us around three o’clock. We recognize more and more on a daily death’s doorstep. 4 EchoEs / March 2019 EchoEs / March 2019 5
Today, a magnificent stained glass window at Saint Joseph’s Oratory Much closer to us in time, thirty years ago, the year 1989 enriches in Montreal reminds visitors of this miraculous intervention by the the history of our community through an unforgettable page which great Saint. Created by the stained glass artist Marius Plamondon, brings to mind the image of a Mother Bruyère whose heart was filled this triptych reminds onlookers of the actions attributed to Saint with hospitality. The event begins in a fortuitous fashion. On Friday. Joseph in Canada. The left section of the triptych at the top presents September 22nd, Mother Agathe Gratton, then Superior General of the an Irish boat identified by a shamrock. At the bottom, the spectrum Congregation, receives an S.O.S. from Mr. Herman De Souza, Director of death overcomes two persons, a priest and a religious, bearing on of the Catholic Centre for Immigrants in Ottawa. The Ministry of their clothing the names of Father Molloy and Sister Saint Joseph. Immigration, faced with an urgent need, asks the above-mentioned In the central panel, one can observe the effigy of Saint Joseph on organization to welcome approximately thirty-eight immigrants an immense banner. The panel on the right is a reminder of the from El Salvador on Wednesday, September 27. The risk of death deliverance from the terrible scourge. On the top, the victims are reigns in El Salvador where a civil war is raging. In order to flee from in a prone position. In the lower section, in front of the buildings the infernal violence, great numbers of Salvadorians seek refuge in identified by the word Bytown, jubilant people raise their arms and camps. For an unknown reason, the refugees in one of these camps are dance for joy. summoned to leave their refuge, either returning to their country or Mother Bruyère’s devotion continues in the Congregation. The emigrating. Emigration is the most logical historic gilded statue of 1847 has center stage in a community hall. option and many choose Canada as their The candle is faithfully lit on Wednesday and statues and images destination. Unfortunately, the center’s of Saint Joseph can be found in a variety of places, particularly in lodging is filled beyond capacity. Mr. De bursars’ offices. Souza asks if we can provide assistance. The situation is urgent. Is it possible to refuse? One hundred and forty years ago, A PAGE OF HISTORY when faced with the contagious refugees, Mother Bruyère said yes and found space. Welcoming the immigrants Could we do otherwise? Without hesitation, in collaboration with yesterday and today the persons in leadership in the house, Mother Gratton responds positively to this request. A full floor, usually reserved for the Welcoming immigrants necessi Novitiate and found to be entirely suitable by the decision makers at tates a new apostolic undertaking the Centre for Immigrants, becomes the temporary hospitality suite in Mother Bruyère’s life immediately upon her arrival in Bytown. for this project. At that time, the population includes people from Scotland, England and Ireland. But the year 1847 proves to be the peak in the history of This sets off a crazy race against time. The inventory is completed, a immigration. We know of the tragic episode of the arrival of a massive call is sent out to all our surrounding convents. Furniture and beds number of Irish immigrants suffering from typhus. This presents a are required as well as bedding, toilet articles and all kinds of other significant challenge for Mother Bruyère: all these people have to be products needed to prepare the living environment. One house sends housed, fed while a number of the ill are contagious. Courageously, twelve beds, another house is able to provide a child’s bed and the Mother Bruyère and her companions face this situation and give of Mother house completes what is missing. Bed spreads, pillows, themselves body and soul for the well-being of the new-comers. woolen blankets, bed linen, bath towels, bath mats, all the necessary bedding and linen needed are found in this house and elsewhere. 6 EchoEs / March 2019 EchoEs / March 2019 7
In the evening, over twenty sisters participate in the final preparation. Soon, everything is not only ready but impeccable. HANDS RAISED TOWARD On Thursday September 28, five Sisters go to the airport where HEAVEN they meet the team from the Catholic Centre for Immigrants and two representatives from the Ministry who also came to welcome Insistent requests for healing are the refugees thirty of whom, upon their arrival in Canada take up entrusted to the intercessory power of residence in their new home at the Mother house for a period of one Mother Bruyère. or two months. The group includes four families and four single people. The language barrier unfortunately separates the hostesses Many cases of people living with and their Spanish-speaking guests. In its keen desire to warmly cancer, cardiac problems, fractures, surgical interventions and a variety welcome the group, the Congregation offers the services of Sister of other ailments are entrusted to her. Éveline Joanisse, a missionary in Brazil who masters the Portuguese Family needs are placed into her helping hands: protection, union, language perfectly. This facilitates communication between the two peace, return to the faith and to religious practice, health, reconciliation Latin languages. While the children quickly discover and explore the and others. play room, the adults receive directives about their living space, the Spiritual needs of conversion, charity, forgiveness, sanctification, meals and other needed information. increased faith, freedom from an obsession are entrusted with total Life unfolds without any major hitches for our guests. They continue abandon. to dream of a permanent residence, of a real place to call home where Requests to address temporal needs are also expressed: search for they will finally be able to settle down. Certain much appreciated employment, sale of a house or of a property, search for a dwelling, favors are granted, especially the presence of a priest who speaks their a residence in which to live out one’s final years, financial problems, language and who visits them on a weekly basis. What joy when one among many other requests. of our convents lends them their mini-van. The Sisters do everything in their power to make their guests’ life easier. From time to time, a Gratitude is expressed for a variety of favors obtained : “Thank you for my recreational evening including Bingo and other activities is organized mother who is feeling better”; “Thank you Mother Bruyère for healing my for them. But the most noteworthy event is without a doubt, the birth hands”; “Thank you for the construction of our church, Sacred-Heart Parish, of a beautiful baby girl, whose name becomes Éveline in honor of the Sturgeon Falls”; “Thank you for helping my mother and me”; “Thank you Sister who has been their guardian angel since their arrival. for curing my kidneys which now function following two months of dialysis”; “Thank you for the requests that I entrust to you and which are almost always All good stories must come to an end. Starting on November 7, answered”; “Thank you for all the benefits received”. the group progressively begins its departure from the sixth floor, some for a permanent residence, and others for another temporary … residence at the lodging center for the Catholic Centre for Immigrants of Ottawa. Henceforth, on November 22, the Mother house refuge is emptied of all its occupants, but will forever retain within its walls the echo of the joyful babbling of the children and the profound hope of the adults. 8 EchoEs / March 2019 EchoEs / March 2019 9
AN INITIATIVE TO IMITATE GRANDMA’S MEDICINE CHEST It is impossible to overlook this original and praiseworthy undertaking Do you remember Grandma’s medicine chest? There which occurred last May, when Mother Bruyère was declared Venerable. was no medication prescribed by a physician to be The event occurred in Mattawa, a city in Ontario. The students from St- found therein. In those days, medications were sold by Victor Elementary School already know this woman religious who is so a peddler who stopped by occasionally with a small charitable toward the poor, the sick, the children in search of knowledge, suitcase filled with compartments. When he opened it, in short, toward everyone in need. They are reminded of the life and the what a surprise! The interior was like a small staircase works of the venerable Mother, which awakens their admiration and their filled with boxes and vials of all sizes and colors. The confidence. They are invited to color an image of Mother Bruyère. Here most popular were the Aspirins, Wampole tonic, is the work of art produced by Peyton, Minard liniment and the Painkiller used to a third grade student. And the initiative treat all ailments, the Red Pills for women continues. The dedicated principal asks who were pale and weak, Dod’s little pills for if they have anything to say to Mother kidneys and Carter pills for liver ailments, Bruyère, something they would say to a without mentioning the numerous ointments loving mother, if they have favors to ask and poultices. One might be horrified to find cod liver oil (yuk!) and even worse, castor oil. of her. She even suggests that they write their requests and deposit them in an Also, Grandma often resorted to using envelope which will be sealed and sent home-made products. This is where herbal to the Centre for the Cause in Ottawa, a beverages were an important choice. The root suggestion on which she follows up . of goldthread and mint leaves calmed upset stomachs. For relaxation purposes, chamomile When it arrived at its destination, or lime-flower tea were the product of choice the envelope was placed on Mother while common yarrow was the best alternative to fight a fever. Young Bruyère’s tomb and its contents were pine shoots, plantain leaves or flax seed, all grown from rich soil, offered removed. The young children entrust the members of their families, their their medicinal quality according to the needs of the sick. friends, the students from the school and the professors. They entrust Recipes for these home remedies were passed on from generation to themselves, without forgetting their puppy and their rabbit. generation and the houses, filled with the perfume of their production, The same project is suggested within the parish and gives rise to more would have deserved to be recognized as natural product laboratories. profound requests: a return to health in order to better serve, the cure However, for us as children, none of these concoctions produced a more of a relative, the acceptance of suffering and the granting of spiritual positive effect than did candy, a hug or a loving kiss where it hurt.s, des graces. chirurgies et des maux de tous les ordres. Adults and children alike, let us unite in prayer in order that Mother On remet entre ses mains secourables les besoins de sa famille : Bruyère’s heart be touched by our solidarity that she may present all our protection, union, paix, retour à la foi et à la pratique religieuse, santé, intentions to the Father who will surely answer our prayers réconciliation et autres. On lui abandonne des besoins spirituels de conversion, de charité, de pardon, de sanctification, d’augmentation de la foi, de libération d’une obsession. 10 EchoEs / March 2019 EchoEs / March 2019 11
Prayer to request a favour Father, we thank you for having filled Mother Élisabeth Bruyère’s heart with a reflection of your infinite compassion and with complete abandon into the hands of Divine Providence. Today, with faith and confidence, we beseech you in the Name of Jesus, your Son and through the intercession of Mother Élisabeth Bruyère, to grant this grace which is so dear to our heart … With absolute certainty that our prayer will be answered, Father, we praise you and we give you thanks. AMEN Staff PrintBridge proudly designs, Sr Huguette Bordeleau, SCO, Director prints, and mails Echoes Collaborators: magazine. Sr Louise Charbonneau, SCO, Sr Hélène Roch, SCO Phone: 613-241-2710; Fax: 613-241-5509 We provide marketing and communications support for Email: ccebruyere@scogen.org Catholic organizations in both Canada and the U.S. Let us www.soeursdelachariteottawa.com help you achieve your mission! Graphic Design: Daniela Yordanova Learn more about us at www.printbridge.com N.B. Please, do not forget to let us know If you know of anyone who would like to of any change of address. We like to keep receive the ECHOES journal, send us their our files well updated. Thank you! name and full address. ISSN 1201-8775 Legal deposit: Vol. 38 No 1 - 2019 National Library of Canada
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