Elias Vendredi 6 avril 2018 - 20h30 - Philharmonie de Paris

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Elias
  Vendredi 6 avril 2018 – 20h30

grande salle pierre boulez – philharmonie
PROGRAMME

Felix Mendelssohn
Elias

Freiburger Barockorchester
RIAS Kammerchor
Pablo Heras-Casado, direction
Sophie Karthäuser, soprano (La Veuve de Sarepta, Un Ange, L’Enfant)
Marianne Beate Kielland, alto (Un Ange, La Reine Jézabel)
Sebastian Kohlhepp, ténor (Abdias, Achab)
Matthias Goerne, baryton (Elias)
Frank Markowitsch, chef de chœur

Ce concert est surtitré.

FIN DU CONCERT (AVEC ENTR ACTE) VERS 23H.
Felix Mendelssohn (1809-1847)
Elias op. 70 MWV A 25 – oratorio en deux parties
sur un livret de Julius Schubring

Première Partie

Introduction (Elias). „So wahr der Herr, der Gott Israels, lebet“
Ouverture
I. Chœur (Le Peuple). „Hilf, Herr! Willst du uns denn gar vertilgen?“ – Récitatif.
„Die Tiefe ist versieget!“
II. Duo (sopranos) avec chœur (Le Peuple). „Herr, höre unser Gebet!“
III. Récitatif (Abdias). „Zerreißet eure Herzen“
IV. Air (Abdias). „So ihr mich von ganzem Herzen suchet“
V. Chœur (Le Peuple). „Aber der Herr sieht es nicht“
VI. Récitatif (Un Ange). „Elias! gehe weg von hinnen“
VII. Double quatuor. „Denn er hat seinen Engeln befohlen“ – Récitatif (Un Ange).
„Nun auch der Bach vertrocknet ist“
VIII. Récitatif. Air et duo (La Veuve de Sarepta, Elias). „Was hast du an mir getan“
IX. Chœur. „Wohl dem, der den Herrn fürchtet“
X. Récitatif avec chœur (Elias, Achab, Le Peuple). „So wahr der Herr Zebaoth lebet“
XI. Chœur (Les Prêtres de Baal). „Baal, erhöre uns!“
XII. Récitatif et chœur (Elias, Les Prêtres de Baal). „Rufet lauter! Denn er ist ja Gott“
XIII. Récitatif et chœur (Elias, Les Prêtres de Baal). „Rufet lauter! Er hört euch nicht !“
XIV. Air (Elias). „Herr Gott Abrahams, Isaaks und Israels“
XV. Quatuor. „Wirf dein Anliegen auf den Herrn“
XVI. Récitatif avec chœur (Elias, Le Peuple). „Der du deine Diener machst zu Geistern“
XVII. Air (Elias). „Ist nicht des Herrn Wort wie ein Feuer“
XVIII. Arioso (alto). „Weh ihnen, daß sie von mir weichen!“
XIX. Récitatif avec chœur (Abdias, Elias, L’Enfant, Le Peuple). „Hilf deinem Volk,
du Mann Gottes!“
XX. Chœur (Le Peuple). „Dank sei dir, Gott“

ENTRACTE

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Deuxième Partie

XXI. Air (soprano). „Höre, Israel, höre des Herrn Stimme!“
XXII. Chœur. „Fürchte dich nicht“
XXIII. Récitatif avec chœur (Elias, La Reine Jézabel, Le Peuple). „Habt ihr’s gehört,
wie er geweissagt hat“
XXIV. Chœur (Le Peuple). „Wehe ihm, er muß sterben!“
XXV. Récitatif (Abdias, Elias). „Du mann Gottes, laß meine Rede“
XXVI. Air (Elias). „Es ist genug! So nimm nun, Herr, meine Seele“
XXVII. Récitatif (ténor). „Siehe, er schläft unter dem Wachholder“
XXVIII. Trio (Trois Anges). „Hebe deine Augen auf zu den Bergen“
XXIX. Chœur. „Siehe, der Hüter Israels schläft noch schlummert nicht“
XXX. Récitatif (Elias, Un Ange). „Stehe du auf, Elias“
XXXI. Air (Un Ange). „Sei stille dem Herrn“
XXXII. Chœur. „Wer bis an das Ende beharrt“
XXXIII. Récitatif (Elias, Un Ange). „Herr, es wird Nacht um mich“
XXXIV. Chœur. „Der Herr ging vorüber“
XXXV. Récitatif (alto). „Seraphim standen über ihm“ – Quatuor avec chœur.
„Heilig ist Gott“
XXXVI. Récitatif (chœur et Elias). „Gehe wiederum hinab!“
XXXVII. Arioso (Elias). „Ja, es sollen wohl Berge weichen“
XXXVIII. Chœur. „Und der Prophet Elias brach hervor wie ein Feuer“
XXXIX. Air (ténor). „Dann werden die Gerechten leuchten“
XL. Récitatif (soprano). „Darum ward gesendet der Prophet Elias“
XLI. Chœur. „Aber einer erwacht von Mitternacht“ – Quatuor. „Wohlan, alle
die ihr durstig seid“
XLII. Chœur. „Alsdann wird euer Licht hervorbrechen“

Composition : 1845-1846, sur un livret de Julius Schubring.
Commande : du Festival de Birmingham.
Création : le 26 août 1846, au Town Hall de Birmingham, avec Maria Caradori-Allan
(soprano), Maria Hawes (alto), Charles Lockey (ténor) et Josef Staudigl (basse),
sous la direction du compositeur ; version révisée créée le 18 avril 1847, à Londres ;
version en allemand créée le 9 octobre 1847, à Hambourg.
Effectif : voix solistes – chœur mixte – 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons –
4 cors, 2 trompettes, 3 trombones – ophicléide – 2 timbales – orgue – cordes.
Durée : environ 2h.

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Après la création de Paulus (1836), son premier oratorio, Mendelssohn
envisage de poursuivre dans cette veine. Dès 1837, il demande un livret
à Karl Klingemann. N’obtenant rien de satisfaisant, il se tourne finalement
vers son ami le pasteur Julius Schubring (déjà auteur du texte de Paulus),
qui s’inspire de quelques épisodes du Livre des rois pour écrire Elias. Le
nouvel oratorio se concentre sur la lutte entre Élie, le roi Achab et son
épouse Jézabel. Au dieu Baal, vénéré par les souverains, le prophète
oppose Jéhovah. Wilhelm Adolf Lampadius, premier biographe de
Mendelssohn, résume l’intrigue en ces termes : « L’oratorio s’ouvre sur
la prophétie de famine et de sécheresse faite par Élie, suivie des lamen-
tations du peuple, puis du départ du prophète, de la résurrection du fils
de la veuve, de la destruction des prophètes de Baal, du nuage annon-
ciateur de la pluie qui suscite un noble chœur d’action de grâces pour
ce miracle. Là se termine la première partie. La deuxième décrit la fuite
d’Élie, son enlèvement au ciel et la prophétie de la venue du Messie. »

       « Dans Elias, comme dans tout livret tiré de l’Ancien Testament,
       c’est, me semble-t-il, l’élément dramatique qui doit dominer.
       Il faut que les personnages parlent, agissent, vivent.»
                                                             Felix Mendelssohn

Commandé par le Festival de Birmingham, l’oratorio est adapté en anglais
par William Bartholomew, qui le met en conformité avec la Bible anglicane de
1611 (tandis que Schubring se référait à la Bible de Luther). Sa création sous
le titre d’Elijah, le 26 août 1846, remporte un triomphe (quatre airs et quatre
chœurs sont bissés), et Mendelssohn confie à son frère Paul qu’aucune de
ses œuvres n’avait jamais suscité un tel enthousiasme. D’ailleurs, Elias restera
l’oratorio le plus populaire en Angleterre après Le Messie de Haendel. Mais
dans la foulée de la création, Mendelssohn envisage immédiatement des
modifications. La version révisée est dévoilée à Londres le 18 avril 1847. C’est
à Hambourg, le 9 octobre de la même année, qu’Elias est donné pour la
première fois en allemand, en l’absence du compositeur, déjà victime des
problèmes de santé qui vont bientôt l’emporter. Mendelssohn prévoit de
diriger la partition à Berlin le 18 octobre (concert annulé) et à Vienne le 14
novembre. Mort le 4 novembre, il n’entendra jamais son œuvre en allemand.

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Si Paulus accorde une large place aux épisodes narrés, Elias se distingue
par une conception plus dramatique, dans l’héritage des oratorios de
Haendel. L’intrigue est vécue en temps réel par les solistes et le chœur, qui
incarnent des personnages s’exprimant au style direct. Mais à l’exception

          « C’est admirablement grand et beau. Nous avons
          tous ressenti bien vivement la perte de cet éminent artiste ;
          c’est un rude coup que la mort a frappé sur notre art. »
                                          Hector Berlioz, Lettre du 20 janvier 1848

de la voix de basse associée à Élie, les autres solistes chantent chacun
plusieurs rôles, lesquels n’ont pas toujours d’identité définie. Ainsi,
l’alto prête son timbre à Un Ange, à La Reine Jézabel et, dans plusieurs
numéros, à des personnages anonymes. La situation est similaire pour
les deux sopranos (qui se partagent les rôles de La Veuve et de deux
Anges) et le ténor (Abdias et Achab). Quant au chœur, s’il représente le
plus souvent le peuple (la turba, comme dans les Passions de Bach), il
transmet également la méditation collective des croyants. La volonté
d’équilibrer dimensions lyrique et dramatique transparaît de surcroît
dans les choix compositionnels. Certains numéros s’imposent par leur
monumentalité, affirment un caractère théâtral (scène où Élie ressuscite
le fils de la veuve de Sarepta, affrontement entre le prophète et les
prêtres de Baal, menaces de Jézabel et du peuple contraignant Élie à
l’exil dans le désert). D’autres explorent l’intériorité de l’âme. On songera
en particulier au double quatuor n° 7 (issu d’un chœur de 1844 dédié à
Frédéric-Guillaume IV de Prusse, réchappé d’une tentative d’assassinat),
à l’air no 21 (destiné à la soprano suédoise Jenny Lind, qui ne fut pas de
la création d’Elias mais chanta cette page en 1848), au séraphique trio
no 28 et à l’air de l’ange no 31.

Comme le souhaitait Mendelssohn, Élie se présente comme un prophète
« énergique et fervent, mais aussi sévère, courroucé et sombre ». Il clame
l’autorité terrible de la parole divine dans l’air no 17, émaillé de vocalises et
de spectaculaires sauts d’intervalles, mais exprime plus loin son découra-
gement dans un élégiaque dialogue avec les violoncelles : en entendant

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ce « Es ist genug » (no 26), comment ne pas penser à la cantate Ich habe
genug BWV 82 et à l’air « Es ist vollbracht » (« Tout est accompli ») de la
Passion selon saint Jean de Bach ? Pourtant, Mendelssohn s’émancipe du
modèle baroque davantage que dans Paulus. Il donne à ses fugues une
couleur romantique (ouverture, épisode central du no 22, dernière partie
du chœur final), stylise l’esprit du choral sans citer de véritable mélodie
liturgique (fin des chœurs no 5 et no 16, quatuor no 15 – le compositeur
signalant qu’il s’agit du seul numéro véritablement enraciné dans le
choral luthérien –, chœur no 32). En outre, l’unification de la partition
au moyen de leitmotive est bien un geste romantique. Ces éléments
thématiques apparaissent dans l’introduction qui précède l’ouverture. Le
premier motif, symbole de la puissance de Jéhovah, déploie un arpège
ascendant sur les premiers mots d’Élie ; le second, associé à la malédic-
tion qui va frapper le peuple impie, accumule les tritons sur « Tau noch
Regen kommen ».

Elias exalte la Loi de l’Ancien Testament. Mais après l’ascension du
prophète sur un chariot de feu, les deux derniers numéros annoncent le
Temps de la Grâce. Mendelssohn, issu d’une famille juive convertie au
protestantisme, prolonge ainsi le message de son grand-père Moses :
l’éminent philosophe de l’Aufklärung (les « Lumières » allemandes),
estimant que le Dieu de Moïse n’appartenait pas seulement aux juifs,
n’avait cessé de plaider pour la tolérance religieuse.

Hélène Cao

                                 Partenaire de la Philharmonie de Paris

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Le compositeur

Felix Mendelssohn                                Camacho, en 1827, est un échec qui le
Le jeune Felix reçoit, comme sa grande           décourage de poursuivre dans cette
sœur Fanny, une éducation complète.              voie. En 1829, Mendelssohn achève sa
Leurs parents, juifs conver tis au               formation à l’université. Le 11 mars de
protestantisme en 1822, fréquentent              la même année, il dirige la première
tout ce que Berlin compte d’intellec-            reprise depuis la mort de Bach de
tuels et d’artistes de premier plan,             la Passion selon saint Matthieu, un
comme les frères Humboldt, Hegel ou              événement qui marque le début de
encore Heine. Les deux enfants, qui              la redécouverte du cantor et place
manifestent des talents incroyables,             Mendelssohn au centre de l’atten-
sont adressés à Carl Friedrich Zelter.           tion. Peu après, il entame son « grand
Grand admirateur de Bach que ses                 tour » : il découvre à cette occasion
goûts portent peu vers la modernité en           l’Angleterre mais aussi l’Écosse, ainsi
musique, celui-ci les présente en 1821           que Vienne et l’Italie, où il rencontre
à Goethe, qui s’empresse de comparer             Berlioz. L’ouverture Les Hébrides, les
Felix Mendelssohn à Mozart. Dès l’âge            symphonies « Écossaise » (achevée
de 9 ans, le surdoué se produit en               en 1842) et « Italienne » (achevée en
public et accumule les œuvres. Le                1833, puis révisée et jamais éditée)
virtuose du piano Ignaz Moscheles,               témoignent de ses impressions de
avec qui Mendelssohn restera lié tout            voyage. Revenu à Berlin, Mendelssohn
au long de sa vie, devient un temps              espère un temps pouvoir succéder à
son professeur (bien qu’il avoue dans            Zelter à la tête de la Singakademie,
son journal n’avoir que bien peu à               mais le projet n’aboutit pas, et il
apprendre à son élève). À la même                devient directeur de la musique à
époque, le jeune homme, qui n’a que              Düsseldorf en 1833. Partageant son
16 ans, compose son célèbre Octuor               temps entre l’Angleterre et la cité
op. 20, bientôt suivi de l’Ouverture du          rhénane, il participe à la redécouverte
Songe d’une nuit d’été, deux œuvres              de Haendel en dirigeant l’oratorio
qui donnent la preuve éclatante de               Israël en Égypte. Nommé en 1835
la maturité de son talent. En 1826, il           directeur du Gewandhaus de Leipzig,
entre à l’université de Berlin, où il suit       Mendelssohn joue dès lors un rôle
notamment les cours d’esthétique de              primordial dans le développement
Hegel, mais aussi ceux d’histoire et de          artistique de la ville. En collabora-
droit d’Eduard Gans ou de géographie             tion avec l’orchestre du Gewandhaus,
avec Carl Ritter. Tout semble sourire            dont il fait une phalange de premier
au jeune prodige – ou presque, car la            plan, mais aussi avec l’opéra ou avec
création de son opéra Les Noces de               le chœur de l’église Saint-Thomas, il
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organise d’innombrables concerts,           ses musiques de scène (dont celle du
à l’occasion desquels les Leipzigois        Songe d’une nuit d’été) ainsi que de
peuvent entendre aussi bien ses             la musique religieuse. Mais l’inachève-
propres œuvres que celles de ses            ment de certains projets du monarque
contemporains, ainsi que des pièces         lui permet de retourner à Leipzig, où
plus anciennes de Bach, Haendel ou          il fonde, en 1843, le Conservatoire. Il
Gluck. En 1839, il crée la « Grande »       s’y entoure d’artistes de premier plan,
Symphonie en ut de Schubert, mort dix       tels les Schumann ou les violonistes
ans plus tôt, dont Schumann vient de        Joseph Joachim et Ferdinand David.
retrouver le manuscrit. Son programme       C’est pour ce dernier qu’il compose
chargé n’empêche pas Mendelssohn            le Concerto pour violon et orchestre,
de continuer à composer, sur tous les       achevé en 1844 ; il précède d’autres
fronts : oratorio (Paulus), musique de      chefs-d’œuvre comme l’oratorio Elias
chambre (Quatuors op. 44), musique          ou le Trio avec piano no 2 et le Quatuor
pour piano (divers recueils de Romances     op. 80, écrit en mémoire de sa sœur
sans paroles, mais aussi les Variations     bien-aimée Fanny, morte en mai 1847.
sérieuses), musique pour orchestre          Avant même que l’œuvre ne soit créée
(Concerto pour piano no 2, Symphonie        en public, Mendelssohn meurt, en
no 2 « Chant de louange »). La dernière     novembre de cette même année, à
décennie de la vie du musicien              seulement 38 ans.
commence entre Leipzig et Berlin,
où Frédéric-Guillaume IV souhaite
sa présence. C’est pour la capitale
prussienne que le compositeur écrit

                            Les INterprètes
Sophie Karthäuser                           des Champs-Élysées, Serpetta (La finta
Reconnue dans le monde entier pour          giardiniera) au Konzerthaus de Berlin,
ses interprétations des œuvres de           Despina (Così fan tutte) et Zerlina (Don
Mozart, Sophie Karthäuser a rencontré le    Giovanni) à la Monnaie, Ilia (Idoménée)
succès avec sa première Pamina (La Flûte    au Festival d’Aix-en-Provence, au
enchantée) sous la baguette de René         Théâtre des Champs-Élysées sous
Jacobs à la Monnaie de Bruxelles, et lors   la baguette de Jérémie Rhorer et au
de ses débuts en Susanne (Les Noces         Theater an der Wien de Vienne sous
de Figaro) dirigée par William Christie     la direction de René Jacobs. Parmi ses
à l’Opéra de Lyon. Elle a également         derniers engagements marquants, citons
chanté Tamiri (Il re pastore) au Théâtre    le rôle-titre de La Calisto de Cavalli avec

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Christophe Rousset et avec René Jacobs,               Marianne Beate Kielland
un projet Rameau à Aix-en-Provence                    Comptant parmi les personnalités
avec William Christie et la chorégraphe               lyriques les plus en vue de Scandinavie,
Trisha Brown, Agathe (Der Freischütz,                 Marianne Beate Kielland est l’une des
Weber) avec John Eliot Gardiner à                     rares chanteuses norvégiennes à avoir
l’Opéra Comique ainsi que Sandrina (La                été nominée pour un Grammy Award
finta giardiniera) au Theater an der Wien             (2012, catégorie Meilleur solo vocal
avec René Jacobs, Asteria (Tamerlano,                 classique pour l’album Veslemøy Synsk).
Haendel) à la Monnaie et Amsterdam,                   Artiste polyvalente, elle a débuté sa
Héro (Béatrice et Bénédict, Berlioz) à                carrière internationale au sein de la
Amsterdam et lors de l’édition 2016 du                troupe de la Staatsoper de Hanovre,
Festival de Glyndebourne. Depuis son                  et collaboré fréquemment depuis avec
prix du public remporté à la Wigmore                  de nombreux ensembles et orchestres
Hall Song Competition, elle est l’une                 de renom. Son vaste répertoire de
des récitalistes les plus sollicitées – Palais        concert s’étend du début du xviie
des beaux-arts de Bruxelles, Paris,                   siècle jusqu’aux périodes classique,
Nantes, Francfort, Berlin, Cologne… –,                romantique et contemporaine. Sa
accompagnée par les pianistes Graham                  saison 2017-2018 est jalonnée de
Johnson, Eugene Asti, David Lively et                 temps forts tels que la Symphonie
Cédric Tiberghien. Elle est également                 n o 8 de Mahler avec l’Orchestre
invitée par les orchestres les plus                   National du Danemark, l’Oratorio de
prestigieux comme La Petite Bande,                    Noël de Bach avec l’Orchestre de
l’Akademie für Alte Musik Berlin, Les Arts            la Fondation Gulbenkian, la Passion
Florissants… Elle est amenée à travailler             selon saint Jean avec l’Orchestre de
avec les chefs d’orchestre Riccardo                   la NDR de Hambourg, Didon et Énée
Chailly, Nikolaus Harnoncourt, Thomas                 de Purcell avec la Société Bach des
Hengelbrock, Philippe Herreweghe,                     Pays-Bas, et le rôle-titre d’Ottone
Kent Nagano, Christian Zacharias…                     de Haendel avec l’Orchestre de
Durant cette saison 2017-2018, on peut                Chambre de Moscou. Aux États-Unis,
l’entendre dans La Flûte enchantée,                   elle est invitée pour les Lieder eines
dans une série de concerts de Don                     fahrenden Gesellen de Mahler, et se
Giovanni mais également dans Pelléas                  rend également au Canada pour la
et Mélisande de Debussy, Radamisto                    Symphonie no 2 de Mendelssohn avec
de Haendel, la Messe en ut de Mozart,                 le Calgary Philharmonic Orchestra.
et en récital avec Eugene Asti. Née                   On a récemment pu l’applaudir dans
en Belgique, Sophie Karthäuser s’est                  la Missa solemnis de Beethoven
formée avec Noelle Barker à la Guildhall              avec l’Orchestre du xviiie siècle en
School of Music and Drama de Londres.                 tournée aux Pays-Bas, la Symphonie
                                                      no 9 de Beethoven avec l’Orchestre

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Philharmonique de Bergen, Le                     Jommelli) et, chez Haendel, Oronte
Messie de Haendel avec l’Orchestre               (Alcina) et Lurcanio (Ariodante).
Symphonique de Malmö, la Passion                 Sebastian Kohlhepp a débuté la
selon saint Jean de Bach avec                    musique au sein de la maîtrise de
l’Orchestre Philharmonique d’Oslo, la            Limburg an der Lahn, sa ville natale.
Passion selon saint Matthieu avec le             Il s’est formé auprès d’Hedwig
BBC Philharmonic et Les Sept Paroles             Fassbender à la Hochschule für Musik
du Christ en croix de Haydn avec                 de Francfort. Il a alors intégré la troupe
l’Orchestre de Chambre de Genève.                d’opéra du Staatstheater de Karlsruhe
La mezzo-soprano est également très              avant de rejoindre la Staatsoper
sollicitée dans le domaine de l’opéra            de Vienne, où il a eu l’occasion de
baroque, et s’est vu confier des rôles           travailler sous la direction de chefs
tels que Merope (Oracolo in Messenia,            aussi renommés qu’Ádám Fischer,
Vivaldi), La Messagère et Proserpine             Franz Welser-Möst, Peter Schneider,
(Orfeo, Monteverdi), Fernando (La                Jeffrey Tate, Dan Ettinger et Patrick
fede nei tradimenti, Ariosti), Apollo            Lange. Il a également été invité à se
(Terpsichore, Haendel), Ercole (Il               produire à l’Opéra de Monte-Carlo
piu bel nome, Caldara) et Aronne (Il             (Salomé, Strauss), à la Volksoper (Albert
faraone sommerso, Fago), sans oublier            Herring, Britten) et au Theater an der
Le Combat de Tancrède et Clorinde                Wien de Vienne (Le Retour d’Ulysse
de Monteverdi. Sa vaste discographie             dans sa patrie, Monteverdi) ainsi qu’au
rassemble plus de quarante titres                Théâtre de Bâle (La Flûte enchantée,
mêlant oratorios, opéras, cantates et            Mozar t). Au cours de la saison
mélodies. Elle se produit régulièrement          2017-2018, Sebastian Kohlhepp est
avec le pianiste Nils Anders Mortensen.          engagé comme doublure de Tamino
                                                 (La Flûte enchantée) au Theater an
Sebastian Kohlhepp                               der Wien, et débute dans le rôle de
Tr è s d e m a n d é s u r l a s c è n e         Belmonte (L’Enlèvement au sérail)
internationale d’opéra et de concert,            au Festival Mozart de Salzbourg. Il
le ténor lyrique allemand Sebastian              participe également à une nouvelle
Kohlhepp s’est par ticulièrement                 production de Médée de Cherubini
distingué au sein de la troupe de la             mise en scène par Peter Konwitschny
Staatsoper de Stuttagart de 2015 à               à la Staatsoper de Stuttgart, et incarne
2017. Il y a endossé les rôles mozartiens        Don Ottavio à Cologne. Au nombre
de Don Ottavio (Don Giovanni) et de              de ses projets, citons La Création de
Ferrando (Così fan tutte), et conquis            Haydn à Fribourg-en-Brisgau et à Berlin
le public comme la critique par son              avec le Freiburger Barockorchester
interprétation du répertoire baroque,            dirigé par René Jacobs, une tournée
incarnant Lucio Vero (Il Vologeso,               européenne d’Elias de Mendelssohn

                                            12
sous la baguette de Pablo Heras-                  d’Orest (Elektra) et de Jochanaan
Casado, Le Vin herbé de Franck Martin             (Salomé) à Wozzeck (Wozzeck, Berg)
à l’Elbphilharmonie de Hambourg ainsi             et au Duc (Le Château de Barbe-Bleue,
que la Passion selon saint Jean de Bach           Bartók). Son talent est reconnu sur
avec l’Orchestre Philharmonique de                de nombreux enregistrements, dont
Séoul en Corée. Sebastian Kohlhepp                beaucoup ont reçu de prestigieuses
vient de participer à l’intégrale des             récompenses – quatre nominations
cantates chorales de Bach enregistrée             aux Grammy Awards, Meilleur récital
sous la direction de Christoph Spering.           vocal chez ICMA et récemment
Le nouvel enregistrement dirigé par               Diapason d’or/Ar te. Après son
René Jacobs de la Passion selon saint             enregistrement légendaire avec
Jean, dans lequel il chante les airs de           Vladimir Ashkenazy et Alfred Brendel
ténor, a reçu l’International Classical           (Universal Music), Matthias Goerne
Music Award en 2017 dans la catégorie             a complété l’enregistrement d’une
vocale baroque.                                   série de lieder choisis de Schubert sur
                                                  douze disques (Harmonia Mundi, The
Matthias Goerne                                   Goerne/Schubert Edition). Ses récents
Mat thias Goer ne es t l’un des                   enregistrements de lieder de Brahms
chanteurs les plus demandés sur la                avec Christoph Eschenbach et de lieder
scène internationale. Il est l’invité             de Mahler avec le BBC Symphony
régulier de grands festivals ainsi                Orchestra ont reçu d’élogieuses
que des plus prestigieuses salles de              critiques. Entre 2001 et 2005, Matthias
concert. Il travaille avec les plus grands        Goerne a enseigné l’interprétation du
orchestres internationaux, et est le              lied en tant que professeur honoraire
partenaire d’éminents pianistes ainsi             à l’Académie de musique Robert
que de chefs d’orchestre de premier               Schumann de Düsseldorf. En 2001,
plan. Matthias Goerne a chanté sur                il est nommé membre honoraire de
les scènes des principaux opéras                  l’Académie royale de musique de
du monde, dont le Metropolitan                    Londres. Né à Weimar, il a étudié
Opera de New York, la Royal Opera                 avec Hans Joachim Beyer à Leipzig
House, Covent Garden de Londres,                  puis avec Elisabeth Schwarzkopf
la Scala de Milan, le Teatro Real de              et Dietrich Fischer-Dieskau. On a
Madrid, l’Opéra national de Paris et              pu récemment l’entendre avec les
l’Opéra national de Vienne. Il choisit            plus grandes phalanges des États-
ses rôles avec beaucoup d’attention,              Unis (Boston, Dallas, Chicago, San
et passe des figures wagnériennes                 Francisco, Pittsburgh, Philadelphia
de Wolfram (Tannhäuser), Amfortas                 Orchestra, Los Angeles Philharmonic)
(Parsifal), Kurwenal (Tristan et Iseult),         et d’Europe (Berliner Philharmoniker,
Wotan (La Walkyrie) et straussiennes              Orchestre de Paris, Philharmonia

                                             13
Orchestra…) et dans plusieurs séries              de San Francisco, le Philadelphia
de récitals en compagnie de Leif Ove              Orchestra, le Mozarteum de Salzbourg,
Andsnes et Markus Hinterhäuser à                  l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich,
Dallas, Paris, Bruxelles, Milan, Madrid,          l’Orchestre Philharmonique de la
Londres, Séoul… Il continue sa                    NDR de Hambourg et l’Orchestre
tournée mondiale de Winterreise dans              Philharmonique de Munich. Il fait ses
la fameuse production de William                  débuts avec l’Orchestre Symphonique
Kentridge, et en commence une autre               de Dallas et avec l’Orchestre du
dans les capitales européennes avec le            Festival de Verbier. Il dirige également
Freiburger Barockorchester. Matthias              la version scénique des Soldats de
Goerne a également fait ses débuts                Zimmermann au Teatro Real de Madrid.
dans Jochanaan sur la scène de l’Opéra            Au cours des dernières saisons, Pablo
national de Vienne, et dans Wotan dans            Heras-Casado s’est également produit
une version concert de Siegfried avec             à la tête du New York Philharmonic,
le Hong Kong Philharmonic sous la                 du London Symphony Orchestra, de
direction de Jaap van Zweden. Il a été            l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig,
à nouveau l’invité de différents festivals        de l’Orchestre du Concertgebouw
prestigieux, comme Salzbourg.                     d ’A ms te r d a m, d e l’O r c he s t r e
                                                  Philharmonique de Rotterdam, de
Pablo Heras-Casado                                l’Ensemble intercontemporain, de
Nommé en 2017 directeur du Festival               l’Orchestre Philharmonique de Berlin,
de Grenade et chef principal invité du            de l’Orchestre Symphonique de la
Teatro Real de Madrid, Pablo Heras-               Radio Bavaroise, du Los Angeles
Casado mène une carrière d’une variété            Philhar mo nic, d e s o r c he s t r e s
hors du commun, maîtrisant aussi bien             symphoniques de Boston et de Chicago,
le grand répertoire symphonique et                ainsi qu’au Metropolitan Opera de
opératique que la musique ancienne                New York pour Rigoletto de Verdi.
sur instruments d’époque ou les                   Il se produit également en tournée
partitions contemporaines. De 2011                avec le Freiburger Barockorchester
à 2017, il a été chef permanent de                et est invité pour diriger une série
l’Orchestra of St. Luke’s de New York,            de concerts et de représentations
collaborant également régulièrement               d’opéra au Théâtre Mariinsky de
avec le Freiburger Barockorchester.               Saint-Pétersbourg. Sa discographie
Durant la saison 2017-2018, il est                récente compte le Concerto pour
amené à se produire de nouveau à                  orchestre et le Concerto pour piano
la Staatskapelle de Berlin, tout en               no 3 de Bartók avec Javier Perianes et le
dirigeant par ailleurs le Philharmonia            Philharmonique de Munich, et la Selva
Orchestra de Londres, l’Orchestra of              morale de Monteverdi. Également
St. Luke’s, l’Orchestre Symphonique               reconnu pour son travail en matière

                                             14
de musique contemporaine, Pablo                 de la musique ancienne et contempo-
Heras-Casado a été lauréat en 2007 du           raine. Le Freiburger Barockorchester
forum des chefs d’orchestre du Festival         travaille avec des artistes de premier
de Lucerne. Au cours de l’été 2013, il          plan tels que René Jacobs, Andreas
a retrouvé l’Académie de ce festival,           Staier, Jean-Guihen Queyras, Isabelle
qu’il a codirigée pour la troisième fois à      Faust, Matthias Goerne, Christian
l’invitation personnelle de Pierre Boulez.      Gerhaher et Pablo Heras-Casado. Il
Titulaire de la médaille d’honneur de           entretient une étroite collaboration
la Fondation Rodriguez Acosta, Pablo            avec la firme Harmonia Mundi. Témoins
Heras-Casado a recu en février 2012             du succès artistique de ce partenariat,
la médaille d’or du Mérite du Conseil           de nombreux enregistrements disco-
de Grenade, sa ville natale, dont il est        graphiques ont été couronnés par les
également ambassadeur d’honneur.                récompenses les plus prestigieuses :
Son DVD de Grandeur et Décadence                ECHO Klassik Deutscher Musikpreis
de la ville de Mahagonny de Kurt Weill,         de 2011 à 2017, prix de la Critique de
enregistré au Teatro Real de Madrid             disques allemande en 2009, 2015 et
(2011), a obtenu un Diapason d’or.              2016, Gramophone Award en 2011 et
                                                2012. Sous la direction artistique de
Freiburger Barockorchester                      ses deux konzertmeister Gottfried von
Le Freiburger Barockorchester compte            der Goltz et Kristian Bezuidenhout, ou
derrière lui trente années de succès :          sous la baguette de chefs d’orchestre
il n’aura fallu que peu de temps pour           invités, le Freiburger Barockorchester
que l’orchestre estudiantin de 1987             propose une centaine de concerts par
devienne un ensemble orchestral                 an, dans des formations diverses allant
de réputation internationale, qui se            de l’orchestre de chambre au grand
produit régulièrement dans les salles           orchestre d’opéra. Ensemble autonome,
de concert et d’opéra les plus presti-          il organise ses propres concerts d’abon-
gieuses. Si son vaste répertoire s’étend        nement au Konzerthaus de Freiburg,
des débuts du baroque jusqu’à la                à la Liederhalle de Stuttgart et à la
période contemporaine, c’est avant              Philharmonie de Berlin, ainsi que des
tout à ses interprétations sur instru-          tournées dans le monde entier.
ments historiques que le Freiburger
Barockorchester doit sa renommée.               Violons I
Depuis mai 2012, l’orchestre partage            Anne Katharina Schreiber
un même toit avec ses collègues de              Martina Graulich
l’Ensemble Recherche : l’Ensem-                 Beatrix Hülsemann
blehaus Freiburg, un lieu unique,               Christa Kittel
véritable creuset créatif pour deux             Péter Barczi
ensembles de pointe dans le domaine             Éva Borhi

                                           15
Marie Desgoutte                Hautbois
Joosten Ellée                  Benoît Laurent
Ildiko Sajgo                   Maike Buhrow

Violons II                     Clarinettes
Daniela Helm                   Lorenzo Coppola
Brian Dean                     Tindaro Capuano
Brigitte Täubl
Jörn-Sebastian Kuhlmann        Bassons
Regine Schröder                Javier Zafra
Lotta Suvanto                  Kamila Marcinkowska
Hannah Visser
Judith von der Goltz           Cors
                               Bart Aerbeydt
Altos                          Johan van Neste
Annette Schmidt                Gilbert Cami Farras
Werner Saller                  Lucien Julien-Laferrière
Ulrike Kaufmann
Raquel Massadas                Trompettes
Lucile Chionchini              Jaroslav Roucek
Chloé Parisot                  Almut Rux

Violoncelles                   Trombones
Stefan Mühleisen               Miguel Tantos Sevillano
Annekatrin Beller              Keal Couper
Ute Petersilge                 Bernhard Rainer
Andreas Voß
                               Ophicléide
Contrebasses                   Patrick Wibart
Kit Scotney
Simon Hartmann                 Timbales
Johannes Stähle                Karl Fischer

Flûtes                         Orgue
Daniela Lieb                   Torsten Johann
Susanne Kaiser

                          16
RIAS Kammerchor                                  artistiques de premier plan qui l’ont
Fondé il y a bientôt soixante-dix ans, le        successivement dirigé. Uwe Gronostay
RIAS Kammerchor s’impose aujourd’hui             (1972-1986) a posé les bases de la
comme une référence quasi universelle            pratique historique et développé
de la culture musicale : que ce soit par         le son du chœur de chambre dans
la pertinence de son interprétation des          ce parfait équilibre entre finesse et
répertoires Renaissance et baroque               vigueur qui lui est propre. Marcus
jusqu’au romantisme – amenant de                 Creed (1987-2001) a résolument tourné
nombreux auditeurs à repenser l’uni-             l’ensemble vers l’international et réalisé
vers sonore du xixe siècle – ou pour             une alliance particulière entre musique
les créations les plus exigeantes dans           ancienne et répertoire contempo-
lesquelles il relève tous les défis de           rain. Daniel Reuss (2003-2006) a mis
la musique vocale contemporaine.                 l’accent sur la modernité classique
Soutenu par l’Association des sponsors           et renforcé les liens de coopération
et amis du RIAS Kammerchor, il a                 avec des partenaires nationaux ou à
développé de nouvelles formes de                 l’étranger. Hans-Christoph Rademann,
concert et d’approche de la pratique             chef titulaire de 2007 à l’été 2015, a
intermédia avec la série Forumkonzert,           encore élargi le champ d’expression de
organisée dans des lieux inhabituels             l’ensemble avec une attention particu-
de Berlin – événement pour initiés               lière accordée à la musique du centre
devenu aujourd’hui un incontournable.            de l’Allemagne du xviie au xixe siècle. De
Sa position de pionnier a donné à                nombreuses récompenses jalonnent
l’ensemble le sens de ses respon-                la carrière du chœur et témoignent
sabilités culturelles et sociales qu’il          de son excellente réputation inter-
assume avec passion. Les ateliers                nationale – prix de la Critique disco-
KlasseKlänge, divers programmes de               graphique allemande, Gramophone
mentorat pour chœurs d’étudiants et              Award, Choc de l’année, ECHO Klassik
l’assistance apportée aux étudiants              ou prix Caecilia n’en sont que quelques
du Forum de direction ou de l’Aca-               exemples. En 2012, l’ensemble s’est vu
démie des hautes études vocales sont             remettre le prix d’honneur Nachtigall
                                                                                              Licences E.S. 1-1083294, 1-1041550, 2-1041546, 3-1041547 - Imprimeur : Impro

quelques témoignages de la richesse              par le jury du prix de la Critique disco-
de son activité pédagogique et d’enca-           graphique allemande. Des liens de
drement. Par ses tournées interna-               collaboration durables et fructueux
tionales, le RIAS Kammerchor est un              lient le RIAS Kammerchor à René
ambassadeur culturel de choix pour               Jacobs comme à des ensembles
son pays et propulse l’héritage de la            tels que l’Akademie für Alte Musik
culture chorale allemande jusqu’au               Berlin, le Freiburger Barockorchester
xxie siècle. Le RIAS Kammerchor a                et l’Orchestre de Chambre de
été façonné par des personnalités                Munich sous la direction d’Alexander

                                            17
Liebreich. Le chœur travaille égale-        Hildegard Rützel
ment avec des chefs tels que Sir            Claudia Türpe
Simon Rattle, Yannick Nézet-Séguin,         Marie-Luise Wilke
Andrea Marcon, Thomas Hengelbrock,
Florian Helgath, Ottavio Dantone et         Ténors
Rinaldo Alessandrini. Depuis la saison      Volker Arndt
2017-2018, Justin Doyle en est le chef      Joachim Buhrmann
principal et directeur artistique. Le       Friedemann Büttner
RIAS Kammerchor est membre de la            Jörg Genslein
société Rundfunk Orchester und Chöre        Minsub Hong
(roc berlin). Ses autres partenaires sont   Julian Metzger
la Deutschlandradio, la République          Christian Mücke
fédérale d’Allemagne, le Land de Berlin     Volker Nietzke
et la compagnie de radiodiffusion           Kai Roterberg
Rundfunk Berlin-Brandenburg.                Masashi Tsuji

Sopranos                                    Basses
Friederike Büttner                          Stefan Drexlmeier
Iris-Anna Deckert                           Jean-Christophe Fillol
Anna Herbst                                 Janusz Gregorowicz
Katharina Hohlfeld-Redmond                  Ingolf Horenburg
Jin Kim                                     Wieland Lemke
Mi-Young Kim                                Matthias Lutze
Marie Christine Köberlein                   Peter Paul
Anette Lösch                                Rudolf Preckwinkel
Anja Petersen                               Andrew Redmond
Stephanie Petitlaurent                      Johannes Schendel
Inés Villanueva                             Werner Matusch
Fabienne Weiß
Dagmar Wietschorke

Altos
Ulrike Bartsch
Andrea Effmert
Karin Eger
Gundula Ehret
Karola Hauburg
Waltraud Heinrich
Franziska Markowitsch

                                        18
LES ÉDITIONS DE LA PHILHARMONIE

LE MUSÉE IMAGINAIRE
DES ŒUVRES MUSICALES
LYDIA GOEHR
Traduit de l’anglais par Christophe Jaquet
avec la collaboration de Claire Martinet

Qui, de nos jours, contesterait que les
symphonies de Beethoven, les concertos
de Schumann et les sonates de Schubert
sont des œuvres musicales ?
L’on découvre pourtant dans cet ouvrage
que penser la musique en termes d’œuvres
ne va pas de soi : il n’en a pas toujours été
ainsi, et le concept d’œuvre lui-même varie au gré des époques. Cette enquête
sur les origines de notre « musée imaginaire des œuvres musicales » retrace les
développements esthétiques, musicaux, politiques et sociaux qui, à partir de la fin
du XVIIIe siècle, ont contribué à sa formation, puis à son institution. Pour répondre
aux interrogations modernes sur la nature et les implications de la production
d’œuvres dans le champ musical, Lydia Goehr revendique un concept d’œuvre
ouvert, historique, immanent aux pratiques elles-mêmes. Il s’étend alors aux
formes contemporaines de la musique désormais intégrées dans notre « musée »,
comme celles de John Cage, en rébellion contre l’œuvre, et jusqu’aux genres
tenus pour populaires, comme le jazz.

Philosophe reconnue internationalement pour ses travaux en esthétique, Lydia Goehr est professeure à Columbia University (New
York). Elle est également l’auteure de Politique de l’autonomie musicale : essais philosophiques (La rue musicale, 2016).

                                                              Collection Esthétique • 576 pages • 12 x 17 cm • 16,90 €
                                                                              ISBN 979-10-94642-24-5 • FÉVRIER 2018
                                                                                                                                © Brigitte Dannehl / Beethoven Haus Bonn

                   La rue musicale est un « projet » qui dépasse le cadre de la simple collection
                   d’ouvrages. Il s’inscrit dans l’ambition générale de la Philharmonie de Paris d’établir
                   des passerelles entre différents niveaux de discours et de représentation, afin
                   d’accompagner une compréhension renouvelée des usages de la musique.

                                                            19
P H I L H A R M O N I E D E PA R I S
                                   S A I S O N 2 018 - 19

                                                                  Conception graphique :

R É S E RV E Z D È S M A I N T E N A N T
01 44 84 44 84

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