Viva. aurait faire agir - Helvetia

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Viva. aurait faire agir - Helvetia
viva.                           Numéro 3|2018
                                Le magazine d’Helvetia

    aurait
      ferait

             fair e agir

Les PME aujourd’hui: le monde
appartient aux audacieux
Viva. aurait faire agir - Helvetia
FA I R E

oser. faire. helvetia.
Viva. aurait faire agir - Helvetia
2| 1

                          Des femmes et des
                          hommes d’action.
Illustration
©  Sarah von Blumenthal   L’une fait de la dentelle, invente des boutons d’urgence
                          ou coiffe ses clients, l’autre moud le blé ou organise
                          des soirées branchées dans des clubs. Aussi différentes
                          que soient les professions qu’ils exercent, ces entrepre-
                          neurs ont une chose en commun: ils dirigent tous une
                          PME. Ils se demandent qui sont leurs clients, comment
                          les traiter et ce que souhaitent ces derniers, comment
                          placer, présenter et vendre leur prestation de service
                          ou leur produit. Ils dirigent également tous des
                          collaborateurs.
                              Diriger une PME est une activité exigeante.
                          Conseiller et assurer les PME est tout aussi complexe.
                          Helvetia entend progresser dans ce domaine, et ce,
                          grâce à l’Initiative Clientèle entreprises. Pour cela, elle
                          s’engage à tous les niveaux, avec une coopération
                          dynamique entre la distribution et le développement
                          produits, des solutions complètes et innovantes à
                          l’attention des clientes et des clients et des conseillers
                          à 360 degrés.

                          À propos, vous cherchez un nom percutant pour votre
                          salon de coiffure? Philipp Gmür a une proposition
                          à vous faire à la page 40!

                          Nous vous souhaitons une agréable lecture.

                                                                    Isabella Awad
                                                                    Rédactrice viva

                                                                    Roswitha Thurnheer
                                                                    Rédactrice viva
Viva. aurait faire agir - Helvetia
SOMMAIRE

4    M OT D E L A D I R E C T I O N         32   CLIENT ENTREPRISE
     DU GROUPE                                   LE MOULIN
     Le produit du bonheur                       Céréales en tous genres

8    C Y B E R-A S S U R A N C E            35   CLIENT ENTREPRISE
     Débusquer les escrocs                       L A BRODERIE
                                                 Toujours à la pointe!
10   CO LO N N E
     PME                                    38   8 en 1

11   C E N T R E D E CO M P É T E N C E S   40   LE MONDE DE GMÜR
     Engagement                                  Une coupe au poil

14   TE A M TIME                            41   S U R P L AC E
     Le client au centre                         Une balade à Vienne       Mentions légales
                                                                           Ce magazine d’Helvetia paraît en trois
16   U N J O U R DA N S L A V I E D E                                      langues (F/I/D).
     Mario Kümin                                                           Éditeur
                                                                           Helvetia Assurances,
20   D E S I N N OVAT I O N S                                              St. Alban-Anlage 26, 4002 Bâle,
     I N E X P LO I T É E S                                                Dufourstrasse 40, 9001 Saint-Gall.
     Faire!                                                                Rédaction interne
                                                                           Responsables: Isabella Awad
22   I N T E RV I E W                                                      et Roswitha Thurnheer.
     Une question d’esthétique                                             Coopération: Eleonora Scardanzan,
                                                                           Natascha Fabian.
26   L A S TA R T- U P P R E N D                                           Rédaction externe
     S O N E N VO L                                                        Sara Meier.
                                                                           Traductions
     Un ange gardien digital
                                                                           Français: Helvetia Assurances,
28   CLIENT ENTREPRISE LE CLUB                                             24translate GmbH, Saint-Gall.
                                                                           Italien: Chantal Gianoni, Locarno.
     Aventures au bout de la nuit
                                                                           Conception, maquette,
                                                                           mise en page et correction
30   P O U R O U CO N T R E
                                                                           Linkgroup AG, Zurich.
     Génération X, Y, Z…
                                                                           Impression
                                                                           Ostschweiz Druck AG, Wittenbach.
                                                                           Contact
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                                                                           Tél. 058 280 53 24. La rédaction
                                                                           se réserve le droit de raccourcir
                                                                           ou de modifier les textes.
Viva. aurait faire agir - Helvetia
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                                                                       2| 3

                                      UN JOUR DANS LA VIE DE

                                      Mario Kümin

32

CLIENT ENTREPRISE

Céréales
en tous genres

                   CONSEIL

                   Formations
                    régulières
                      Cyber-risques
                                                    22
                                                    I N T E RV I E W

                                                    Une question
            Limitez les cyber-risques en formant
           régulièrement vos collaborateurs aux
             thèmes de la sécurité informatique
                                                    d’esthétique
            et en les sensibilisant aux règles de
            la Clean Desk Policy ou à la détec-
                tion des courriels frauduleux.
Viva. aurait faire agir - Helvetia
MOT DE LA DIRECTION DU GROUPE

Le produit
du bonheur
Ralph Jeitziner, responsable Distribution, et
Adrian Kollegger, responsable Non-vie, travaillent
main dans la main – notamment, en ce moment,
sur l’initiative Clientèle entreprises. Un entretien
sur l’ambiance Helvetia, les nouveaux métiers
et les souhaits utopiques.

Quels sont les projets d’innovation qui           AK: Moi aussi, quand je suis venu de la
vous impressionnent le plus chez Helvetia?        Zurich. Nous deux, nous tissons des liens
Adrian Kollegger (AK): Je suis surtout            entre ­les personnes et essayons de les
­impressionné par les projets modestes, qui       ­pousser à échanger et collaborer. Bien sûr,
rassemblent les gens et ont un impact ra-         dans beaucoup de domaines, on travaille
pide. C’est ce qui rend une entreprise dyna-      déjà étroitement ensemble. On le voit sur-
mique. Je pense par exemple au premier            tout dans les agences générales: c’est là que
cas de robotisation, ou comment nous réno-        ressort tout ce qu’on fait pour le client et
vons intelligemment l’assurance clientèle         qu’on voit si ça marche vraiment. Prenons
privée. Et l’important, c’est la méthode:         les AG comme exemple.
toujours regarder à 360 degrés. Et ça, c’est      RJ: Il y a un client, et ce client a des besoins.
nouveau chez Helvetia.                            À l’interne, nous devons décider qui s’oc-
Ralph Jeitziner (RJ): Pour moi, c’est l’am-       cupe de ce client. Et ça concerne tous les as-
biance, la mentalité qui imprègne toute           pects: développement de produits, canaux
l’entreprise. On est encouragé à élaborer         de distribution, indemnités, prospection du
de nouvelles idées et à les expérimenter. Ces     marché… L’initiative Clientèle privée en
«pitchs» me plaisent bien: c’est d’ailleurs       est le meilleur exemple. Ça ne peut fonction-
eux qui ont donné naissance à mitipi              ner que tous ensemble.
ou au chatbot.                                    Du côté des produits, quoi de neuf?
À propos des nouveaux modes de co­                AK: Dans le domaine Non-vie, nous voulons
opération: tout le monde parle d’«aban-           rendre nos offres plus adaptées au marché.
donner les silos» – qu’en pensez-vous?            Il y a un net besoin de rattrapage dans
RJ: Lorsque je suis arrivé chez Helvetia de la    ­l’assurance clientèle privée. Sur le front de
Nationale Suisse, j’étais choqué de voir à        la clientèle entreprises, notre produit grou-
quel point on pensait et travaillait «en silo».   pé est une solution remarquable; il nous
Viva. aurait faire agir - Helvetia
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L’initiative Clientèle privée
ne peut fonctionner que tous
ensemble: Adrian Kolleg-
ger, responsible Non-vie, et
Ralph Jeitziner, responsable
Distribution.

                                       CONSEIL

                                         Mesures
                                        techniques
                                   Mises à jour régulières
                                 Pour parer les cyber-attaques, pré-
                                voyez la mise en place de logiciels
                                  antivirus, de pare-feux, de filtres
                                antispam, l’installation régulière de
                                   mises à jour et de rectificatifs
                                  dans vos systèmes et le cryptage
                                       des données sensibles.
Viva. aurait faire agir - Helvetia
MOT DE LA DIRECTION DU GROUPE

                                                                    ­parents. Elle sera beaucoup plus axée sur
                                                                    ­l’Internet et le numérique.
                                                                    RJ: En matière de produits et prestations,
                                                                    notre offre en ligne va s’agrandir. Nous avons
                                                                    encore du chemin à faire.
                                                                    Est-ce que la Distribution réagit bien à ce
                                                                    que veut le marché? Et suffisamment vite?
                                                                    RJ: Le canal des «brokers» nous signale en
                                                                    quel­ques jours le succès d’un produit, d’un
                                                                    prix, d’une solution ou d’un service. Le ser-
                                                                    vice externe est plus lent, car il ne dispose
                                                                    que de nos propres produits et prestations
«Notre produit est simple,                                          et ne peut donc établir aucune comparaison.
et le traitement des                                                Les commentaires sont pris immédiate-
                                                                    ment en compte dans la conception.
sinistres personnalisé.»                                            Et qu’est-ce qu’on en fait?
Adrian Kollegger                                                    AK: Nous recueillons les retours du marché
                                                                    et décidons de la marche à suivre. Nous
                                                                    ­voulons devenir plus rapides. Pour cela, il
                                                                    faut des collaborateurs capables d’évaluer
                   reste à parfaire une ou deux choses. Sur les     rapidement les feedbacks, et ce que les évo-
                   thèmes de la cyber-assurance ou des éco­         lutions du marché signifient pour Helvetia.
                   systèmes, il y a encore pas mal de potentiel.    Et il faut un écosystème permettant de
                   RJ: Les produits peuvent être copiés et can-     mettre rapidement en œuvre les mesures
                   nibalisés. En complément des produits            correctives.
                   techniques, il y a les «prestations de           En matière de PME, comment Helvetia
                   conseil». La prochaine étape sera de déter-      se distingue-t-elle de la concurrence?
                   miner comment tarifer ces conseils. Dans         AK: Pour moi, il y a trois choses: la marque
                   la prévoyance pour clientèle privée, nous        Helvetia, qui inspire confiance et promet
                   essayons de vendre une planification de la       des compétences solides. Ensuite, nous
                   retraite, pour les PME, un conseil holis-        sommes un assureur toutes branches, qui
                   tique. Ça doit nous permettre de nous diffé-     peut proposer des solutions tout-en-un.
                   rencier de nos concurrents.                      Et enfin: notre produit est simple, et le trai-
                   Quels nouveaux canaux utilise la Distribu-       tement des sinistres est à la fois personnel
                   tion pour conseiller les clients entreprises?    et efficace.
                   RJ: Dans 99% des cas, c’est encore la relation   RJ: Je suis d’accord: un service toutes
                   personnelle, sur place ou sur recomman­          branches, une marque forte et une qualité
                   dation. Beaucoup s’informent via Internet        supérieure dans la responsabilité civile. Le
                   et comparent les offres – mais pour conclure,    client bénéficie d’un conseil à 360 degrés,
                   ils retournent au contact personnel.             car dans le domaine Vie collective aussi,
                   AK: Effectivement. Ça deviendra excitant         nous offrons une assurance complète. En
                   dans les prochaines années, quand la jeune       2017, nous avons lancé l’initiative PME.
                   génération reprendra l’entreprise des            Pas à pas, elle s’impose dans l’entreprise.
Viva. aurait faire agir - Helvetia
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Parallèlement, nous développons de nou-          À part ça, je rêve que pour chaque client,
veaux profils d’emploi.                          chaque année, nous ayons les mêmes condi-
À propos de profils d’emploi: est-ce que         tions commerciales. Ça nous sim­plifierait
nos objectifs sont compatibles avec l’orga-      tellement la vie!
nisation actuelle du service externe?            Qu’attendez-vous l’un de l’autre?
RJ: Un conseiller PME doit savoir ce qui         AK: Que nous tous, ceux et celles qui tra-
­préoccupe une coiffeuse, ce qu’il faut à un     vaillent à cette initiative Clientèle entre-
boucher, à un garagiste… Se spécialiser dans     prises, réussissions ce que nous mettions
les PME, c’est passionnant, mais ça demande      en œuvre.
des connaissances approfondies. Parallèle-       RJ: Des relations motivantes et pleines
ment, nous transformons le service interne       d’estime, orientées vers les mêmes buts.
en centre de compétences pour les AG.            Lutter face à la concurrence, mais pas
AK: À l’avenir, la rétribution des conseillers   à l’interne.
clientèle ne reposera plus sur les VAM, mais
bien plus sur les opérations à forte compo-      INTERVIEW Isabella Awad PHOTOS Jorma Müller
sante de conseil. Le conseil aux PME est un
investissement dans l’avenir, et nécessite
de la ténacité.
L’initiative «Prêts pour le conseil aux PME»
porte-t-elle déjà ses fruits?
RJ: Oui, on voit une évolution positive. Nous
recevons beaucoup de demandes de colla­
borateurs qui veulent devenir «prêts».
Et qu’en est-il des incitations pécuniaires?
RJ: C’est un changement. Le conseiller, la
conseillère client vise par nature la perfor-
mance: exploiter chaque minute au maxi-
mum, pour gagner le maximum. Le service
externe est en mutation depuis longtemps,
mais la numérisation l’aiguillonne.
Le mot d’ordre d’Helvetia, c’est «Causer
moins, agir plus» – vous êtes d’accord?
RJ: Ça a toujours été ma philosophie, et j’en
appelle à tous et toutes: prenez des respon-
sabilités, osez! Même si on se heurte à
un obstacle, on aura appris quelque chose.
D’après vous, quel est le produit                                    «Nous transformons
qu’il faudrait inventer d’urgence?                                   le service interne
RJ: Un produit du bonheur. Un produit qui
insufflerait du bonheur dans toute situation                         en centre de compétences
de la vie.                                                           pour les AG.»
AK: Un produit qui me permettrait d’être
                                                                     Ralph Jeitziner
plus proche des gens, de me démultiplier.
Viva. aurait faire agir - Helvetia
CYBER-ASSURANCE

                                    Débusquer
                                    les escrocs
          Les cyber-criminels sont sans scrupule et leurs attaques à
            l’encontre des PME sont de plus en plus sophistiquées.
       Trois cas réels pour vous montrer comment ils procèdent pour
           extorquer des sommes non négligeables. Franchement,
                 qui ne serait pas tombé dans le panneau face
                                 à ces escrocs?

                                 TEXTE Natascha Fabian PHOTOS mises à disposition

U
         ne PME suisse travaille depuis des années           retaper ses données de connexion. Quelques jours
         avec un fournisseur chinois. Comme toujours,        plus tard, il reçoit un SMS confirmant le paiement de
         les partenaires communiquent par e-mail. Une        CHF 15 000. Ce qu’il ne pouvait pas savoir, c’est que
fois de plus, il est question de facture. Le collaborateur   le deuxième e-mail de Ricardo avait été envoyé par
de la PME est informé par son collègue chinois que les       des escrocs, qui ont ainsi pu accéder à son PC et se
coordonnées bancaires ont changé. Il vire alors le           procurer ses données de connexion au e-banking. Ce
montant de la facture (CHF 30 000) sur le nouveau            sont eux qui ont effectué le virement de CHF 15 000
compte. Le hic, c’est que les escrocs ont piraté la boîte    juste après.
électronique du fournisseur chinois et que le parte-
naire chinois ne reçoit plus les e-mails de Suisse.          Un faux e-mail du CEO
L’argent s’est lui aussi «perdu» en route.                   Le CEO d’une entreprise suisse demande régulière-
                                                             ment par e-mail à sa comptable d’effectuer des paie-
La vente en ligne, un chemin semé                            ments au profit de la filiale anglaise de l’entreprise.
d’embûches                                                   C’est le cas ce jour-là: il ordonne le virement de CHF
Un garagiste vend des pièces détachées de voiture sur        47 000 sur le compte d’un fournisseur anglais pour la
Ricardo. La plateforme en ligne lui a envoyé une fac-        filiale. Le directeur financier valide le paiement, et l’af-
ture portant sur quelques francs de frais. Quelques          faire est classée. Peu de temps après, la comptable
jours plus tard, il reçoit une nouvelle facture de Ricar-    reçoit un nouvel e-mail avec un rappel de paiement.
do, cette fois-ci d’un montant bien plus élevé. Le gara-     Méfiante, elle contacte le CEO. Le pot aux roses est
giste ouvre l’e-mail, mais ignore le rappel de paie-         découvert: le premier e-mail n’avait pas non plus été
ment. Peu après, il veut effectuer le virement par           envoyé par le CEO. Qu’en est-il de l’argent? Il est sur
e-banking, mais un message d’erreur s’affiche: il doit       le compte des arnaqueurs.
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Francis Geng, responsable Assurance technique, se
voit de plus en plus souvent confronté à des escroque-
ries, à savoir des cyber-attaques basées sur des soi-di-
sant e-mails de CEO ou de fournisseurs. Les arna-
queurs entrent en contact avec les victimes et gagnent
leur confiance. Leur motivation? L’argent, mais pas
seulement: bien souvent, il s’agit uniquement de semer
                                                                 «Dans bon nombre
le chaos.                                                          de cas, l’erreur
                                                                décisive est d’origine
Une cyber-assurance pour protéger les PME                            humaine.»
Phishing, sabotage interne, logiciels malveillants, déni          Christoph Guntersweiler
de service ou collaborateurs négligents: les possibili-          Responsable Assurance technique

tés d’attaques sont nombreuses. C’est pourquoi Helve-
tia a lancé sa cyber-assurance au printemps 2018. De-
puis le lancement du produit, plusieurs centaines de
contrats ont été souscrits par des clients entreprises.
Parallèlement, Helvetia a mis en place un réseau d’ex-
perts qui épaulent les clients dans le traitement des
sinistres.
      Christoph Guntersweiler, responsable Assurance
technique, explique: «Malgré toutes les mesures de
sécurité prises en termes d’organisation et de techno-
logies pour lutter contre les cyber-risques, l’erreur vient
encore dans bien des cas du facteur humain. Il est
donc capital que nous nous penchions en permanence                 «Les escrocs ne
sur cette thématique de manière critique et que nous            sont pas motivés que
renforcions nos ‹radars›. C’est la seule manière de                  par l’argent –
contrecarrer ces assaillants. Pour renforcer la préven-            il s’agit souvent
tion, Helvetia propose entre autres des formations de           d’une simple pulsion
sécurité gratuites. En prenant conscience des risques,
                                                                    destructrice.»
on fait déjà un premier pas essentiel.»
                                                                         Francis Geng
                                                              Responsable Sinistre Assurance technique

Conseil
Faites attention aux informations que vous publiez
en ligne. Tout ce que vous révélez sur Internet peut être
utilisé contre vous.

www.helvetia.ch/cyber-assurance
www.helvetia.ch/stories
COLONNE

                                             PME

                                                   Max Küng
                                        REPORTER, CHRONIQUEUR, ÉCRIVAIN

Ce qu’il y a de bien, quand on travaille depuis chez       nuyant, c’est souvent les choses les plus captivantes;
soi, c’est que les enfants se rendent compte qu’on         on pourrait même dire que nous, en tant que famille,
«bosse» vraiment! Et parfois même, il s’y intéressent.     sommes une sorte de PME, tout comme une PME est
«Qu’est-ce que tu écris?», me demandait récemment          souvent une sorte de famille.» – «Ah d’accord. Et c’est
mon fiston, alors que j’étais perdu dans mes pensées       toi le chef de notre PME familiale?» – «C’est ça. Et toi,
devant l’ordinateur. «J’écris sur les PME.» Ça n’avait     tu es notre apprenti. Et maintenant, la pause goûter est
pas l’air de lui dire grand-chose; après un moment de      terminée, et le chef t’ordonne de retourner faire tes de-
réflexion: «C’est une équipe de football française?» –     voirs – et que ça saute!» – «C’est bien ce que je disais,
«Non, c’est une abréviation: P comme Papa, M comme         ennuyant», grommèle-t-il en traînant les pieds. En me
Maman, et E comme Enfant.» – «Et ça veut dire quoi?» –     retournant vers mon écran, je me dis que c’est pas tou-
«Eh bien, devine!» L’enfant inspecte le plafond comme      jours facile d’être le chef, quelle que soit la taille de
pour y trouver la réponse… et, tout fier: «Petite mu-      l’entreprise. Et sur ce, je me remets à l’ouvrage.
sique électronique!» Je secoue la tête. Lui: «Produit de
ménage écologique?» – «Eh non.» – «Ah d’accord,
c’est un code secret?» – «Pas vraiment.» Et ainsi de       TEXTE Max Küng PHOTO Dan Cermak
suite...
     Mon fils finit par hausser les épaules: «Je donne
ma langue au chat!» Je l’éclaire: petites et moyennes
entreprises, des firmes et des sociétés pas trop
grandes: il y en a en Suisse plus d’un demi-million! Et
plus de 90% d’entre elles emploient moins de dix per-
sonnes. – «Bof», répond-il. «Et qu’est-ce que tu peux
bien écrire là-dessus?» – «Ce qu’on pense être en-
CENTRE DE COMPÉTENCES                                                                                10 | 11

              Engagement

         «L’engagement, c’est la clé», affirme Mauro
         Canevascini, de la Distribution Helvetia,
         qui dirige depuis janvier 2018 le centre de
         compétences pour la Clientèle entreprises.
         Chez les PME en particulier, Helvetia veut
         gagner du terrain. Mais comment?

        L’
                           un des objectifs d’helvetia 20.20 est
                           de devenir l’assureur préféré des en-
                           treprises. C’est le rôle du nouveau
                           centre de compétences Clientèle en-
                                                                            Mauro Cane­vascini
                           treprises, dirigé par Mauro Canevas-            Chef centre de compétences
                           cini. Ces temps-ci, celui-ci n’arrête           pour la Clientèle entreprises
         pas de sillonner le pays, visitant les agences géné-
         rales pour présenter notre nouveau concept, de toutes
                                                                      Mauro Canevascini
         sortes de manières. «Les commentaires sont excel-            est entré chez Helvetia il y a dix
         lents, les collègues très motivés», nous raconte-t-il. «Je   ans, comme Agent général à
                                                                      Bellinzone, et venait d’une autre
         reçois beaucoup de bonnes suggestions pour nous
                                                                      filière. En raison de ses activités
         positionner encore mieux vis-à-vis des entreprises.»         antérieures, il est très occupé par la
                                                                      distribution et entretient un vaste
         Chaque agence générale devient                               réseau, dans la sphère politique et
                                                                      économique. Il habite au Tessin,
         un centre de compétences                                     mais se déplace dans toute la Suisse
         Helvetia veut gagner du terrain sur le marché des            et parle les langues de ses clients:
         clients entreprises. «Pour y arriver, nous avons tout        français, italien et allemand. Il
                                                                      connaît bien et aime beaucoup le
         d’abord défini trois mesures», explique Mauro Cane-
                                                                      service externe, dans tous ses
         vascini. «Premièrement, former des conseillers clien-        aspects. Lorsque début 2018, il est
         tèles sélectionnés aux exigences spécifiques des en-         devenu responsable du centre de
                                                                      compétence Clientèle entreprises,
         treprises. Cette formation mène à une certification.
                                                                      un poste stratégique tout neuf, il a
         Deuxièmement, dans certaines agences générales,              conservé son portefeuille de clients,
         nous avons installé un responsable de marché spécia-         dont il s’occupe avec passion.
CENTRE DE COMPÉTENCE

lisé. Les cinq premiers de ces ‹RME› sont déjà en acti-
vité au Tessin, en Romandie et en Suisse alémanique.
Enfin, il y aura à terme, dans toutes les agences géné-
rales, un centre de compétence Clientèle entre­prises.»

Comprendre le client, pas le submerger
Au premier plan, la relation avec le client. Celle-ci doit
être soignée, à différents niveaux, pour obtenir un                       «Cette année, notre
point de vue holistique: il faut connaître le client si l’on            équipe PME a rempli les
veut vraiment le comprendre. «Il ne s’agit pas de sub-
merger le client de produits», souligne Mauro Cane-                       objectifs avec brio.»
vascini. «Il faut tendre l’oreille, visiter son entreprise,                             Ronny Rohner
détecter les risques et discuter ouvertement, au-delà                        Chef de vente à l’Agence principale Vaduz

des seules questions d’assurances.» Et pour cela, l’en-
gagement doit être multiple: au sein de la fédération
professionnelle locale, dans les chambres de com-
merce et d’industrie, sur les plateformes destinées aux
PME, dans les associations sportives. Tisser des ré-           mettre à mes collègues.» À qui recommande-t-il ce
seaux, c’est l’alpha et l’oméga: un bon conseiller clien-      cours? À tous ceux et celles qui veulent progresser, sur
tèle doit être bien connecté, et pouvoir fournir à son         le plan professionnel mais aussi personnel. «Pas pour
client des contacts utiles. Il n’y a pas d’offres simple-      faire plaisir à son chef, mais pour se développer soi-
ment «standard»; elles sont toutes adaptées aux be-            même», affirme-t-il. Emanuele Bello, chef de vente à
soins de chaque client. «Engagement, engagement,               l’Agence générale Olten, est du même avis. «J’ai pris
engagement», insiste Mauro. «Sans cela, rien ne va.            part à une formation de vente de onze journées, divi-
Je suis toujours là pour mes clients, même après qu’ils        sée en plusieurs blocs. Le sujet était le conseil holis-
ont signé la police.»                                          tique aux PME: de la prospection à la conclusion du
                                                               contrat, en passant par l’entretien initial et la mise en
Comment fonctionne un chef de PME?                             œuvre. Le premier contact avec un client PME est cru-
Et c’est aussi le point focal des certifications. Celles-ci
ne tournent pas autour des produits, mais de la com-
munication et de la psychologie, et de la question
                                                               Cours de certification
«comment pense et travaille un chef de PME?». Ronny            clientèle entreprises
Rohner, chef de vente à l’Agence principale Vaduz, a           – Durée: onze journées sur quatre mois
obtenu sa certification en mai; en octobre, il a passé         –	Contenu: ne porte pas sur les produits,
                                                                  mais sur la communication et la
un cours de rafraîchissement. «Cette année, notre                 psychologie
équipe PME a rempli les objectifs avec brio», raconte-         –	Conseils: comment obtenir
t-il fièrement. «Nous sommes plusieurs dans mon                   un rendez-vous
                                                               –	Réseau: étendre et consolider
équipe à avoir assisté au cours. Les autres apprennent
                                                               – Introduction: mi-2017
en nous observant. La formation nous a appris une              –	Situation: environ 70 personnes
méthode et une structure pour les entretiens. Cela                formées
                                                               –	Cible: chefs de vente et conseillers à
marche mieux avec les clients, et je peux le trans-
                                                                  la clientèle
                                                               –	Objectif: étendu
                                                               –	Feedback: très bon
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cial: comment, au cours de la première conversation,
apprendre le plus possible sur lui? Les contenus péda-
gogiques m’ont vraiment fait progresser, au niveau
professionnel et humain.»

La décentralisation du savoir
accélère le rythme                                                  «Lorsqu’on conseille
«Nous voulons décentraliser les responsabilités et
compétences», explique Mauro Canevascini. Chaque                       un propriétaire
agence générale aura un centre de compétences en-                 d’entreprise, aucun sujet
treprises. Celui-ci comprendra différentes fonctions:
l’agent général comme «Mission Leader», un spécia-                      n’est tabou.»
liste SV entreprises et un généraliste SV entreprises. Le                       Christian Roschi
                                                                          RME à l’Agence générale Delémont
soutien à la vente (SV) sera la plaque tournante. Le but
est de gagner en réactivité, en assumant directement
à l’agence générale des processus de souscription
bien définis, focalisés sur les PME. «Cela nous rendra
plus rapides, mais aussi plus crédibles sur le              Tous les domaines sont concernés
marché.»                                                    Il existe déjà cinq RME dans différentes agences gé-
                                                            nérales. C’est un rôle inédit: d’un côté, le RME vend
                                                            lui-même des produits, d’autre part, il emmène d’autres
                                                            conseillers chez le client. Les RME se réunissent
                                                            chaque trimestre – début 2019 pour la première fois –
                                                            pour échanger leurs expériences.
                                                                 Christian Roschi est depuis janvier RME à l’agence
                                                            de Delémont. Auparavant, il était chef de vente. «Ce
                                                            qui est nouveau dans ma position, c’est que j’exerce
                                                            désormais deux fois le conseil à 360 degrés», ex-
                                                            plique-t-il. «Si tu conseilles un chef d’entreprise, tous
                                                            les aspects concernant son entreprise sont mis sur la
                                                            table. Souvent, d’ailleurs, ça implique sa sphère privée,
       «Les contenus péda-                                  notamment dans le domaine de la prévoyance. Je suis
   gogiques m’ont vraiment fait                             alors appelé à traiter les deux domaines.» Ce qui lui
                                                            plaît particulièrement, c’est la collaboration et les ac-
      progresser, au niveau                                 compagnements de ses collègues du SE. «Pour les cas
    professionnel et humain.»                               plus complexes, j’ai toujours un expert à disposition sur
                      Emanuele Bello                        un thème précis. Les solutions ainsi développées nous
            Chef de vente à l’Agence générale Olten         amènent la confiance des clients et nous rendent cré-
                                                            dible d’eux.»

                                                            TEXTE Roswitha Thurnheer PHOTOS mises à disposition
TEAM TIME

Les collaborateurs de l’Agence générale Genève Est sont fin prêts pour conseiller les PME.

Le client au centre
                                                                           L
Genève est une ville particulière,                                                e conseil, j’adore ça», déclare d’emblée Karim
notamment sur le marché de l’as-                                                  El-Houssami, Agent général à Genève Est depuis
                                                                                 2015. Cet ingénieur de formation est entré dans
surance: une taille réduite, des
                                                                            le secteur des assurances en 1995, à la Nationale
clients exigeants, beaucoup de                                              Suisse.
courtiers et de concurrents. Karim
El-Houssami, Agent général, ex-                                             Genève – la cosmopolite
plique comment il gère cette situa-                                         À Genève, tout est un peu différent. Ce canton riche
tion et cherche à installer une                                             en diversité, abrite une classe moyenne élevée, beau-
                                                                            coup de familles fortunées, des sièges sociaux d’entre-
culture du changement dans son
                                                                            prises prestigieuses et variées, mais également une
équipe.
                                                                            concurrence dense et active. Genève est internatio-
14 | 15

                                                               AG Genève Est
                                                               Facts & Figures
                                                               – Collaborateurs: 36
                                                               – Clients: 26 000
                                                               –	Polices: 52 000 (¹∕³ véhicules à moteur,
                                                                  ¹∕³ particuliers, ¹∕³ entreprises)

                                                               même des défis: «Je peux proposer à un menuisier
                                                               une solution RC, mais l’assurance incendie est un
                                                               risque non désiré – c’est difficile d’expliquer ça à un
                                                               client!» Il nous faut trouver des solutions globales, af-
                                                               firme-t-il, en plaidant pour augmenter la compétence
                                                               et la marge de manœuvre des agences générales.

                                                               Des conseillers bien préparés pour les PME
                                                               Karim El-Houssami promeut et cultive le conseil aux
                                                               PME depuis 2008. Le niveau de compétences des col-
                                                               laborateurs doit faire la différence. «Je suis convaincu
                                                               que le marché de la prévoyance professionnelle et
                                                               privée est une source d’opportunités et de croissance.
                                                               La spécialisation dans ces domaines est l’avenir du
                                                               service externe.» L’Agent général connaît le potentiel
                                                               de ses collaborateurs et met un point d’honneur à les
                                                               faire évoluer professionnellement.

                                                               Le portefeuille n’appartient pas au conseiller
                                                               Sa philosophie – «le client n’appartient pas au conseil-
 nale: expatriés, frontaliers, salariés d’organisations        ler» – est encore souvent contestée, reconnaît-il en
i­nternationale… une population très cosmopolite.              souriant. Lorsque c’est nécessaire, il réorganise cer-
«Dans les affaires privées, la proximité et l’implication      tains portefeuilles en fonction des compétences des
 sociale sont primordiales. Pour les affaires entreprises,     collaborateurs et des intérêts des clients. «Si un de
 il faut soigner la relation et le service, offrir des pres-   mes conseillers a des relations privilégiées avec un
 tations de premier plan et proposer des solutions inno-       client de notre portefeuille, je n’hésite pas à le lui at-
 vantes», explique Karim El-Houssami au sujet de son           tribuer!» L’objectif est de mettre l’intérêt du client au
 marché.                                                       centre et d’accroitre le potentiel de développement du
                                                               portefeuille. «Tout cela nécessite de changer nos habi-
Plus de latitude pour les agences générales                    tudes. Notre métier et notre environnement changent
Helvetia propose une palette de produits complète et           rapidement. C’est pour cela que nous sommes en train
de grande qualité; c’est pour cela que nos tarifs sont         d’installer la culture du changement et ça, ça me plaît
un peu supérieurs à la moyenne du marché, estime               beaucoup.»
notre Agent général. En contrepartie, Helvetia offre un
service de qualité et un excellent traitement des si-          TEXTE Isabella Awad PHOTO Aurélien Bergot
nistres. La satisfaction des clients est forte. Il apprécie
beaucoup le conseil à 360 degrés, mais y voit tout de
UN JOUR DANS LA VIE DE

Vive la
                                                              9.10.18
relation
client!
Mario Kümin aime le changement, aime anticiper
et aime prendre des décisions. Responsable
d’équipe spécialisée Clientèle entreprises, il aime
aussi partager son savoir-faire avec ses collè-
gues et ses clients. En privé, il aime dessiner à la
craie et s’essayer en cuisine, et lorsque des amis
passent chez lui, c’est la fiesta! Let’s party!

6
             h 00 – «Avec l’âge, je me lève de plus en
             plus tôt», remarque Mario Kümin. Après
             s’être douché et habillé – en fonction du
             programme de la journée, c’est «business
casual» ou «complet-cravate» – il boit son café en
feuilletant le journal.
      8 h 00 – À l’Agence principale Amriswil, il ren-
contre le chef de vente, Peter Schmid. Outre son rôle
de responsable d’équipe spécialisée Clientèle entre-
prises, Mario Kümin s’occupe aussi des agences géné-
rales Baden et Thurgovie: un ou deux jours par se-
maine, il assiste et conseille sur place les collaborateurs
en matière d’affaires entreprises. Avec Peter Schmid,
il discute aujourd’hui de la prochaine visite à l’ébénis-
terie Koch AG.
      9 h 30 – Avec Urs Koch, CEO de l’ébénisterie du
même nom, il discute des différentes possibilités of-
fertes par la nouvelle machine de fraisage et taillage.
Si Koch était un nouveau client, Mario Kümin aurait
d’abord à déterminer les besoins, faire l’inventaire des
16 | 17

       9:30
6:00
              Mario Kümin a 58 ans, une fille,
              un fils et deux petits-enfants, et vit à
              Uzwil avec sa conjointe Ivana. En
              21 années chez Helvetia, il a occupé
              diverses fonctions; d’abord responsable
              Service clientèle à l’ancienne repré­­
              sentation régionale à Wil, il est ensuite
              devenu chef de vente à l’Agence princi-
              pale Wil. Aujourd’hui, il est respon-
              sable d’équipe spécialisée Clientèle en-
              treprises. Mario Kümin connaît H   ­ elvetia
              sur le bout des doigts. Il tient à parti­
              ci­per aux grandes décisions, et son
              réseau est pour lui son «plus précieux
              trésor». Il aime partager son savoir
              et ses expériences, et contribuer ainsi
              au succès à long terme d’Helvetia.
UN JOUR DANS LA VIE DE

               13:30
                                                                                «Dans l’assurance,
                                                                                ce qui compte
                                                                                c’est de soigner ses
                                                                                relations.»
                                                                                Mario Kümin

lieux et les photographier pour référence, ce qui          18 h 00 – On range le veston et la cravate, et on en-
prend en général deux à trois heures. «Notre plus          file une tenue plus confortable. Mario s’installe de-
grand client historique était une communauté de sept       vant un chevalet, et s’adonne à sa passion, qui l’aide
communes. Faire l’inventaire nous a pris trois jours»,     à décompresser: acrylique, fusain, craie et crayon.
se souvient Mario Kümin.                                   En ce moment, il dessine un nu. Il a déjà eu la chance
     12 h 00 – «Dans l’assurance, ce qui compte c’est      d’exposer ses œuvres, ce dont il n’est pas peu fier.
de soigner ses relations», affirme Mario Kümin. C’est           19 h 00 – Avec sa conjointe Ivana, il se met à pré-
pourquoi aujourd’hui, il déjeune avec un client, à l’au-   parer le souper. Au menu: poisson grillé et salade, ac-
berge Winzelnberg à Steinebrunn.                           compagnés d’un bon vin rouge. Les deux se racontent
     13 h 30 – Avec Peter Schmid, Mario ­Kümin clari-      alors leur journée.
fie diverses questions et examine avec le chef de vente         23 h 00 – Après une courte «séance télé», au lit!
les polices qui arrivent bientôt à expiration. Il reste    Le sommeil ne tarde jamais longtemps. Le week-end,
encore un peu de temps pour travailler à la planifica-     Mario Kümin végète rarement chez lui. On le voit au
tion de l’année prochaine.                                 ski, au salon Olma, à la fête de la bière, à des
     15 h 00 – Demain, Mario rencontre son équipe à        concerts, ou rigoler avec des amis – du moment que
Zurich: quatre spécialistes venant des régions de Bâle,    ça bouge!
Lucerne, Zurich et Berne. «Nous sommes tous des ‹guer-
riers solitaires› – ces réunions régulières nous font du   TEXTE Isabella Awad PHOTOS Anna-Tina Eberhard
bien et nous aident à rester sur la même longueur
d’onde.» Après avoir tout préparé pour cette rencontre,
il se met en chemin vers chez lui.
18 | 19

               CONSEIL

                    Société
                    simple
                Incapacité de gain
        Si votre PME est une société simple,
              vous devez organiser vous-
         même votre prévoyance vieillesse.
           Les indé­pendants peuvent verser
        jusqu’à 20% du revenu annuel brut,
           à concurrence de CHF 33 840,
          dans le pilier 3a. La caisse de re-
         traite ne verse pas uniquement des
           ­prestations vieillesse, mais aussi
        des prestations en cas d’incapacité
          de gain, ainsi que des prestations
           aux survivants en cas de décès.
         Par ailleurs, les versements pour la
                 caisse de pension et le
             pilier 3a sont déductibles du
                   revenu imposable.

18:00
z
                                  D E S I N N O VAT I O N S I N E X P L O I T É E S

                                  Faire!       Des informations passionnantes sur
                                                                                            z
                                               les créateurs et pour les assoiffés

                                                                                                  z
                                               de succès. De quoi alimenter vos pro-

                                                                                              zz
                                               chaines conversations.

De Gümligen au
monde entier Les rails
de rideaux les plus légers
ont été inventés à Güm­ligen
par Silent Gliss, prestataire
devenu aujourd’hui leader
                                                                                      zzz
du marché dans le segment
premium des systèmes
de suspension. Ces rails
de luxe ont notamment été
installés dans des hôtels
prestigieux tels que le Burj
Al Arab à Dubaï. Plus de
800 collaborateurs travail­
lent pour l’entreprise fami-
liale dans 16 filiales et joint                              Sieste au
ventures, la recherche et                                    bureau
le développement restant
                                                            Au Japon, il est d’usage de dormir
du ressort exclusif du siège                                pendant le travail. Comme c’est le signe
social en Suisse.                                           d’un dur labeur, beaucoup font
                                                            semblant de dormir pour faire bonne
                                                            impression.
20 | 21

118 m             Le plus haut
                  silo à grain du
                  monde
                  Depuis sa surélévation de 40

                                                                                                                               o
                                                                                                                               ©  depositphot
                  à 118 mètres en 2016, le silo à cé­-
                  réales de Swissmill est devenu
                  le plus haut silo à grain du
                  monde. Et le deuxième plus

                                                                                   Succès
                  haut bâtiment de Zurich après
                  la Prime Tower. Il peut contenir
                  jusqu’à 60 000 tonnes de cé­-
                  réales. À l’étage supérieur du
                                                                                  grâce aux ordures
                  silo se trouve une salle de ré-
                  union pourvue d’un aménage-              La jeune entrepreneuse Karin Bertschi
                  ment moderne et bénéficiant              a révolutionné le business des déchets.
                  d’une vue imprenable, qu’il est          Ses Paradis du recyclage à Reinach et
                  possible de louer.
                                                         Hunzenschwil AG comptent parmi les plus
                                                           grands et les plus modernes de Suisse.
                                                          Un troisième ouvrira bientôt. Ces installa-
                                                         tions peuvent être visitées même en talons
                                                           aiguilles et sont adaptées aux enfants.

          Le monde doit cinq douzaines
     d’innovations techniques à un pu­-                                                         CONSEIL
      blicitaire du Midwest américain.
                                                             Innovations
 Au nombre desquelles on remarque
                                                         inutiles
 des produits aussi innovants que la
     protection anti-beurre qui permet
  d’éviter que la manche de chemise                                                          Intégrer l’assu-
    ne trempe accidentellement dans le                                                         rance dans
 beurre lors du petit déjeuner. Ou une                                                      le business plan
  trompe d’Eustache qui permet d’écouter                                                               Start-up
   les conversations qui se déroulent dans                                                 Intégrez le poste assurances dès
                                                                ©  depositphoto

                                                                                            la phase du business plan. Les
votre dos. On lui doit aussi une machine
                                                                                          primes d’assurance sont payables
     à enrouler les spaghettis. Pour la plu-                                                   d’avance et peuvent grever
       part, ses inventions sont restées des                                                 lourdement les liquidités d’une
                                                                                                        start-up.
  pièces uniques. L’innovation ne garantit
                 donc pas toujours le succès.
INTERVIEW

Une question
d’esthétique
Si quelqu’un connaît bien le monde                                                  «Diriger, c’est
des PME, c’est certainement Urs                                                     aussi écouter les
­Fueglistaller, professeur à l’Univer-
 sité de Saint-Gall et codirecteur de                                               esprits créatifs.»
                                                                                     Urs Fueglistaller
 ­l’Institut suisse des petites et moyennes
  entreprises – avec son collègue
  Prof. Dr Thomas Zellweger. Il ne se               Pour vous, qu’est-ce qu’une bonne orien-
  contente pas de généralités, mais                 tation clientèle? Comment adopter le regard

  tient à explorer les plus petits détails          du client? En se mettant à sa place. Un
                                                    exemple, dans le secteur de l’assurance: le
  et processus de la vie des PME.
                                                    client reçoit une nouvelle police. Comprend-il
  Le temps passe très vite lorsque l’on
                                                    ce qui change? Est-ce qu’il sait s’il doit entre-
  converse avec cet esprit vif et                   prendre quelque chose ou non? Comment
  charmant.                                         ­reçoit-il ces informations? C’est là que l’«esthé­
                                                    tique» joue un rôle. Il s’agit de toujours
Urs Fueglistaller, qu’est-ce qui caractérise        prendre au sérieux les commentaires et sug-
une PME? Les «bonnes» PME se distinguent            gestions des clients, en gardant à l’esprit ­
de deux façons: par la proximité avec leur          à quel point ils sont différents les uns des
clientèle d’une part, et par leur capacité d’in-    autres. Une bonne orientation clientèle
novation de l’autre. Ce sont ces deux carac­        s’adresse aux clients internes comme ex-
téristiques qui me fascinent. Elles ont d’ail-      ternes. Et ce, à tous les niveaux de l’entre-
leurs une «petite sœur» assez subtile:              prise: individus, groupes, organisation
l’esthétique. Par ce terme, j’entends l’art et la   globale.
manière dont on est reçu au sein de l’entre-        Quelles sont les problématiques qui occu-
prise, comment on y échange, l’ergonomie            peront les PME ces prochaines années?
des produits, etc. Et ma définition de l’ergo-      Se convertir au numérique, ajuster les struc-
nomie est la suivante: les unes produisent          tures et les processus – tout cela nécessite
des brosses à dents, les autres des rames ­         de rester aussi proches que possible du
Tango – deux produits qui doivent être par­         monde sensible. La numérisation, c’est aussi
faitement adaptés aux besoins des clients.          savoir réagir sans tarder. Plus agiles, les
La combinaison entre ces trois caractéris-          PME ont un avantage comparé aux grandes
tiques diffère d’une entreprise à l’autre. Une      sociétés, engoncées dans des procédures et
orientation clientèle systématique se voit          structures rigides. Beaucoup d’entreprises
dans chaque entreprise qui s’ouvre au client        sont dans un processus évolutif, croissent
en cultivant une certaine esthétique et en          lentement mais continûment, se croient en
­apprenant sans cesse.                              phase avec l’actualité. Et tout d’un coup, paf!
22 | 23

Un concurrent sort un produit dix fois meil-
leur, qui se vend dix fois mieux…                                         À lire
Que faire alors, si on se retrouve dans                                   «KMU und die konsequente Kundenorientierung»
                                                                          d’Urs Fueglistaller (parution: octobre 2018
ce cas? Il faut «mettre les gaz» – en tirant un                           chez KMU-HSG: disponible à l’adresse:
trait sur tout ce qu’on croyait par le passé.                             www.kmu.unisg.ch/Publikationen)
Les règles ont changé. Idéalement, l’entre-
preneur parvient à réagir avant qu’il se re-
trouve débordé, piétiné. Pour cela, il faut être
toujours au plus près du client, parler avec
les gens, participer aux manifestations de la
chambre de commerce, aux discussions de
café, aller au musée, au cinéma, au théâtre,       Quelle est l’importance des réseaux so-
lire des polars… vous voyez ce que je veux         ciaux pour les PME? Pour ceux qui aiment
dire?                                              fréquenter les réseaux sociaux, tout va bien.
Pour vous, qu’est-ce que c’est que bien            Aujourd’hui, beaucoup de monde s’imagine
diriger une PME? Diriger, c’est s’adapter. Ça      qu’il faut à tout prix être présent dans les mé-
veut dire que le chef crée les conditions per-     dias sociaux. Mais si c’est ressenti comme
mettant aux collaborateurs et à l’entreprise       une obligation, alors mieux vaut s’abstenir.
d’évoluer en harmonie. Et que faire, si            La présence sur les réseaux sociaux doit être
ça «coince»? Diriger, c’est aussi écouter les      franche, authentique et spontanée. L’entre-
esprits créatifs.                                  prise doit y montrer ses propres valeurs, et
Et comment fait-on pour «sortir des sen-           définit ce qui est acceptable ou non. La pré-
tiers battus», «penser autrement»? Nous            sence médiatique en ligne doit être cohérente
nous sommes demandé ce qui poussait les            avec les autres communications.
gens à «penser différemment». Notre conclu-        Une étude montre que les étudiants sou-
sion: être en contact étroit avec ses collabo­     haitent débuter leur carrière dans une
rateurs, ses clients, et avec des personnalités    grande entreprise plutôt que dans une
«inspirantes». Mais aussi: les moments de          PME – pourquoi? Je trouve cela plutôt posi-
grande tranquillité. Cela nous a ouvert les        tif, car les PME doivent investir beaucoup
yeux. Un entrepreneur doit donc: garder les        jusqu’à ce que les jeunes diplômés soient par-
deux pieds sur terre – être proche des clients     faitement «fonctionnels». C’est pourquoi
et collaborateurs, rester aux aguets –             elles ont intérêt à ce que les jeunes fassent
mais aussi s’allouer des moments de repos,         leurs premières armes dans de grosses
où il peut réfléchir à son entreprise.             structures, et y gagnent leur galons. C’est
                                                   alors qu’ils seront des atouts précieux pour
                                                   les PME… ou mûrs pour créer eux-mêmes
                                                   leur start-up, ou reprendre l’entreprise
        «En général,                               familiale.
        les équipes mixtes                         La place des femmes à la tête des entre-
                                                   prises – le bilan est médiocre sur ce plan
        sont plus                                  pour les grandes sociétés. Devraient-elle
        dynamiques.»                               prendre exemple sur les PME? La plupart

         Urs Fueglistaller                         des entreprises – grandes ou petites – ont
INTERVIEW

        CONSEIL

  Pas de «solutions
      miracles»
  Les créateurs d’entreprises
  ont souvent des moyens financiers
      limités. Il est donc important
   de détecter les risques qui pour-
     raient menacer l’existence de
   l’entreprise et de les couvrir au
 moyen de solutions d’assurance mé-
     nageant autant que possible
  les liquidités. Ces assurances de-
   vront être adaptées en fonction
     de l’évolution de l’entreprise.
24 | 25

                                 ­encore des efforts à faire. Actuellement,
                                 beaucoup d’étudiantes sont intéressées par
                                 les PME; je suis convaincu que la génération
                                 qui s’en vient fournira beaucoup plus de di­
                                 rigeantes. Le changement doit se faire na­
                                 turellement. En général, les équipes mixtes –
                                 hommes et femmes, jeunes et plus vieux, etc. –
                                 sont plus dynamiques. En effet, un groupe
                                 divers pense naturellement de façon plus
                                 ­originale, à tous les échelons hiérarchiques
                                 et quelle que soit la taille de l’entreprise.
                                 Un homme se comportera par exemple dif­
                                 féremment en présence d’une femme. Et cela
                                 a un effet sur les produits susmentionnés,
                                 que ce soit pour l’hygiène buccale ou un
                                 ­wagon de train.
                                 Quelle est l’entreprise qui vous épate le
                                 plus? Probablement l’eau minérale «Goba»
                                 de Gontenbad. Elle me fascine par son mé-
                                 lange idéal entre innovation, orientation
                                 sur le client et esthétique. L’exemple de Goba
                                 montre aussi à quel point le potentiel se
                                 ­déploie lorsque les collaborateurs s’identi-
                                 fient à leur entreprise.
                                 Si vous deviez aujourd’hui créer une en-
                                 treprise, ce serait dans quel domaine? Ce
                                 serait à l’interface entre technologies et
                                 ­humain, dans le secteur de la santé. Deux de
                                 nos doctorants ont ainsi fondé «online­
                                 doctor.ch», un site simple d’utilisation, qui
                                 s’adresse aux dermatologues et permet de
                                 ­réduire les efforts et les coûts – génial, non?

                                 INTERVIEW Isabella Awad PHOTOS Roger Sieber

Urs Fueglistaller, professeur à l’Université de Saint-Gall et co-directeur de l’Institut
suisse pour les PME, plaide pour une orientation clientèle systématique.
L A S TA R T- U P P R E N D S O N E N VO L

                                                 Un ange gar-
                                                 dien digital
                                                 Les solutions d’appel d’urgence à porter sur soi
                                                 n’ont rien de nouveau. La nouveauté, c’est
                                                 que les technologies modernes peuvent se cacher
                                                 dans un design attrayant. Dans ce domaine,
                                                 la jeune entreprise SmartLife Care est un véritable
                                                 pré­curseur. Elle lance en ce moment sa dernière
                                                 nouveauté.

                                                 P
            «Nous sommes                                lus on vieillit, plus on s’attache à son chez-soi. Permettre
            fiers de pouvoir                            aux personnes âgées de rester le plus longtemps pos-
                                                        sible dans leur environnement familier est l’objectif d’une
               afficher le
                                                 idée innovante lancée par une jeune entreprise: l’appel d’ur-
           nom d’Helvetia.»
                                                 gence de SmartLife Care. Le bouton d’urgence rouge a long-
                 Sabina Crameri
                                                 temps été synonyme de système d’alerte d’urgence. Cepen-
                                                 dant, beaucoup de clients refusaient cette solution en raison de
                                                 sa couleur, de son toucher et de ses fonctions limitées. Autre
                                                 inconvénient: il était bien souvent impossible de mettre la main
                                                 sur cet accessoire salvateur au moment critique. «Pour que la
                                                 personne accepte de porter le bouton salutaire, il faut qu’il soit
                                                 joli, explique Sabina Crameri, responsable marketing de
                                                 SmartLife Care, et, si possible, qu’on ne remarque même pas
                                                 sa fonction.» Selon elle, la facilité d’utilisation, le haut niveau
                 CONSEIL                         de technologie et la qualité du design sont décisifs. C’est pour-
                                                 quoi les bijoux intelligents de SmartLife sont aussi divers que
                                                 les besoins de la clientèle. L’entreprise a même reçu le prix Red
                                                 Dot Design Award en 2017.

           Perte de revenu
                                                 Place à l’innovation
          en cas de maladie
            ou d’accident                        En tant que précurseur sur le marché, la charmante PME lance
                                                 actuellement également Allegra, son appareil d’urgence à
                    Indépendants
         Lorsqu’un indépendant ne peut plus
                                                 commande vocale. Présenté sous forme de radio DAB+, il réa-
             exercer son activité en raison      git à la voix de son ou sa propriétaire. Les solutions d’alerte
         d’un accident ou d’une maladie, les     d’urgence sont composées de trois éléments, à savoir d’un
          conséquences financières peuvent
                                                 bouton, d’un appareil et d’un abonnement. Les clients peuvent
           être très importantes. Il faut donc
          prévoir une assurance d’indemnité      contacter simplement les interlocuteurs souhaités et parler
           journalière qui vous sera versée      avec eux par le biais du haut-parleur.
          en cas d’accident et de maladie.

                                                 TEXTE Roswitha Thurnheer PHOTOS mises à disposition
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