VOLET GEOGRAPHIE ET CONSOMMATION FONCIERE - État initial de l'environnement - Communauté ...

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1 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

                                État initial
                           de l’environnement

              VOLET GEOGRAPHIE ET
             CONSOMMATION FONCIERE
        Version provisoire – mars 2016

PLUI de la Communauté urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation – Etat Initial de l’Environnement – Volet
géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
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2 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

PLUI de la Communauté urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation – Etat Initial de l’Environnement – Volet
géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
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3 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

SOMMAIRE
I/        LES DONNEES GEOGRAPHIQUES                                                                                  4
     A.          Le sol et le sous-sol                                                                                4
     B.          Le climat                                                                                            4
II / LES EVOLUTIONS MAJEURES DE L’OCCUPATION DES SOLS (EVOLUTION DES
ESPACES AGRICOLES, NATURELS ET URBAINS)                                                                              7
     A.          Méthodologie                                                                                         7
     B.          Les résultats                                                                                        7
III /     ELEMENTS DE SYNTHESE (ATOUTS/FAIBLESSES/ENJEUX)                                                            23

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I/         Les données géographiques
     A. Le sol et le sous-sol
Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras est situé sur un plateau à substrat crayeux d’âge
secondaire dont le relief offre de nombreuses ondulations ; son altitude moyenne s’établit à une
centaine de mètres. Il est entaillé selon une direction ouest–est par les vallées de la Scarpe et de
son principal affluent le Gy, dont l’altitude d’environ 80 m à l’Ouest s’abaisse à 50 m à l’extrémité
Est du territoire.
L’ensemble des ondulations est marquée par une orientation générale sud-ouest / nord-est,
correspondant probablement à l’orientation dominante du réseau de fractures qui affecte le
substrat crayeux.
Ce plateau est parsemé de buttes témoins d’âge tertiaire, sables et argiles, marquant les principaux
reliefs du territoire (belvédère artésien) : Mont-Saint-Eloi au nord-ouest, forêt de Vimy au nord-est
culminant à environ 150 m. Hormis sur les versant à pente marquée, exposés au sud-ouest et les
buttes tertiaires, la quasi-totalité du plateau est recouvert d’une épaisseur de limon quaternaire,
qui confère au territoire une grande qualité agronomique.

     B. Le climat
Le climat du Nord-Pas-de-Calais connait globalement un climat tempéré d’influence océanique,
c’est-à-dire des températures clémentes et des précipitations régulières. Les amplitudes thermiques
sont faibles et les hivers doux. Le temps est dit « variable » mais la mer protège souvent de tout
excès climatique. La moyenne annuelle des températures est d'environ 10°C.

Il existe des contrastes climatiques importants au sein de la région : le caractère océanique étant
plus marqué sur les côtes que dans les terres et les reliefs étant plus arrosés par les précipitations.
En s'éloignant des côtes, le climat devient un peu plus continental, moins venté, avec des écarts de
température plus marqués et des jours de neige plus nombreux.

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             Température en Température en été                     Précipitation     Ensoleillement         Nombre de
               hiver en °C              en °C                        par an en         par an en             jours de
               Min       Max       Min         Max                      mm               heures             neige /an
Cambrai        0,6       6,3       11,6       21,5                     642,0                -                   21
Lille          1,5       6,9       12,3       21,8                     723,1              1 617                 19
Boulogne       3,7       7,8       14,2       19,7                     595,8              1 650                 12
Source : climat Nord – Pas de Calais sur Wikipédia

La Région Nord - Pas de Calais est dotée d'un Observatoire Climat, lancé en janvier 2012 dans le
cadre de la Dynamique Climat. Portée en coopération par la Direction Régionale de
l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), l’Agence De l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Energie (ADEME), le Conseil Régional, les Départements du Pas-de-Calais et du Nord,
cette dynamique a vocation à orienter, inciter, mettre en œuvre et explorer toute démarche visant
à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à adapter nos territoires aux changements futurs.

Les premiers indicateurs suivis par l'observatoire visent à constater et à qualifier le changement
climatique en Région.

L'augmentation de la température annuelle et du cumul des précipitations, qui sont deux
indicateurs clés des évolutions climatiques en Nord - Pas de Calais, sont repris dans les graphiques
ci-après.

Source : Premières données de l'Observatoire Climat - Edition 2012

Comme le démontrent les graphiques ci-avant, ces deux indicateurs ont une tendance significative à
la hausse. La température moyenne annuelle est l’un des indicateurs les plus fiables pour suivre
l’évolution du climat car elle est étroitement liée à la concentration de gaz à effet de serre (GES)
dans l’atmosphère.

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6 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Les variations liées au changement climatique
sont également visibles sur la fréquence des
jours chauds, très parlants pour leurs
conséquences sur les sociétés humaines. En
effet, les vagues de chaleur sont associées à
une élévation de la mortalité dans la
population. Les effets sanitaires associés à la
chaleur sont divers et peuvent être directs
(coups de chaleur, potentiellement amplifiés
par la prise de certains médicaments) et
indirects (déclenchement ou aggravation de
maladies     déjà     installées,   notamment
cardiovasculaires et respiratoires). A titre
d’exemple, la canicule d'août 2003 a eu des
conséquences sanitaires très sévères en
France, avec une surmortalité touchant
essentiellement les personnes âgées.

Cette fréquence des jours chauds est complémentaire aux températures moyennes annuelles pour
observer l’évolution du climat. Le nombre de jours dits « chauds », qui correspond en région à une
température de 30°C ou plus en journée, a nettement augmenté ; l’occurrence moyenne des jours
chauds sur 1955 - 2010 est de 4,5 jours/an à Lille. L’évolution est significative avec + 115% sur les
56 dernières années ; autrement dit, le nombre de jours chauds a plus que doublé.

Les vents dominants de la région Nord - Pas-de-Calais sont en premier lieu de secteur sud –ouest.
Dans le détroit du Pas-de-Calais, les vents proviennent majoritairement de l’Atlantique et de la Mer
du Nord. La région est ensuite marquée par des vents de secteur nord-est. Globalement, le littoral
présente des vents plus violents que ceux observés dans les terres.

En période estivale, les vents sont généralement inférieurs à 10 m/s et les vents faibles (moins de
5m/s) du sud-ouest prédominent. En hiver, les vents modérés et forts (plus de 8m/s) sont
prédominants. La carte ci-après donne un aperçu de la vitesse des vents qui peuvent souffler dans
notre région (plus la couleur de la zone est foncée, plus la vitesse des vents peut être importante).

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7 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

II / Les évolutions majeures de l’occupation des sols
     (évolution des espaces agricoles, naturels et
     urbains)

    A. Méthodologie
L’ensemble des données proviennent de la base SIGALE (Systèmes d'Information Géographique et
d'Analyse de L'Environnement) qui est le Système d’Information Géographique du Conseil Régional
Nord-Pas-de-Calais.
L’analyse de l’évolution des principales composantes spatiales du territoire a été réalisée à partir
de la photo-interprétation des campagnes de photographies aériennes prises en 1998, 2005 et 2009
sur les 39 communes composant le territoire. En l’absence de relevés directs sur le terrain, le
principe retenu par la Région reste sujet à interprétations, et donc source d’erreurs. Il ne faut donc
pas tenir compte précisément des chiffres donnés mais y voir des évolutions sur les périodes
intercensitaires.

    B. Les résultats
1. LA REPARTITION TERRITORIALE EN 1998
En 1998, les espaces artificialisés représentaient environ 17,7% du territoire communautaire (soit 4
650 ha) dont :
    - 2 700 ha d’habitat
    - 75 ha d’emprises commerciales
    - 600 ha d’emprise industrielle.
Les terres agricoles représentaient environ 73% du territoire (19 222 ha) et 5,5% du territoire était
composé de prairies (1 434 ha).
Enfin les espaces naturels représentaient près de 3,7% du territoire (soit 995 ha) composé de 879 ha
de boisements et 116 ha d’espaces humides.

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Carte occupation des sols en 1998

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2. LA REPARTITION TERRITORIALE EN 2009
En 2009, les espaces artificialisés représentaient environ 19,7% du territoire communautaire (soit 5
173 ha) dont :
    - 2 976 ha d’habitat
    - 92 ha d’emprises commerciales
    - 804 ha d’emprise industrielle.
Les terres agricoles représentaient environ 71,5% du territoire (18 821 ha) et 4,85% du territoire
était composé de prairies (1 277 ha).
Enfin les espaces naturels représentaient près de 3,9% du territoire (soit 2028 ha) composé de 8915
ha de boisements et 113 ha d’espaces humides.

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Carte occupation des sols en 2009

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3. L’EVOLUTION DE LA REPARTITION TERRITORIALE ENTRE 1998 ET 2009

      a. Données générales

Commune           Superficie         Superficie          Superficie       %                 Surface          % de la
                  d’espaces          d’espaces           d'espaces        d’espaces         communal         surface
                  naturels           naturels            naturels         naturels et       e                communale
                  (boisements,       (boisements,        et               agricoles         (en ha)          consommée
                  prairies,          prairies,           agricoles        consommés                          entre 1998
                  espaces            espaces             consommé         entre 1998                         et 2009
                  humides) et        humides) et         e    entre       et 2009
                  agricoles en       agricoles en        1998     et
                  1998               2009                2009 (en
                                                         ha)
Achicourt                   312,2              297,0           -15,2                 4,9            580,0            -2,6
Acq                         444,4              434,5              -9,8               2,2            484,5            -2,0
Agny                        534,6              528,3              -6,3               1,2            609,2            -1,0
Anzin-                      329,2              306,4            -22,8                6,9            510,6            -4,5
Saint-Aubin
Arras                       148,5                99,8           -48,7               32,8          1180,6             -4,1
Athies                      366,0              337,8            -28,3                7,7            431,8            -6,5
Bailleul-                   842,4              834,3              -8,1               1,0            930,6            -0,9
Sire-
Berthoult
Beaumetz-                   433,7              425,7              -8,0               1,8            495,2            -1,6
lès-Loges
Beaurains                   405,5              374,8            -30,7                7,6            598,0            -5,1
Boiry-                      425,5              423,4              -2,1               0,5            459,0            -0,5
Becquerell
e
Boisleux-                   423,7              417,9              -5,8               1,4            473,0            -1,2
au-Mont
Boisleux-                   325,2              323,3              -1,9               0,6            338,7            -0,6
Saint-Marc
Boyelles                    395,7              391,8              -3,9               1,0            412,8            -0,9
Dainville                   853,5              807,6            -45,9                5,4          1123,9             -4,1
Ecurie                      272,8              268,9              -3,9               1,4            299,6            -1,3
Etrun                       203,1              200,9              -2,2               1,1            224,3            -1,0
Fampoux                     768,9              763,7              -5,2               0,7            858,1            -0,6
Farbus                      312,3              309,9              -2,4               0,8            351,1            -0,7
Feuchy                      460,6              448,5            -12,1                2,6            545,4            -2,2
Gavrelle                    792,6              782,2            -10,4                1,3            901,2            -1,2
Guémappe                    423,8              422,3              -1,6               0,4            447,8            -0,4
Hénin-sur-                  627,3              623,8              -3,6               0,6            540,0            -0,7
Cojeul
Héninel                     511,9              510,9              -3,6               0,2            652,9            -0,5
Maroeuil                  1051,5              1033,0            -18,5                1,8          1179,3             -1,6
Mercatel                    529,7              523,4              -6,3               1,2            572,9            -1,1
Monchy-le-                  811,3              790,4            -20,8                2,6            935,2            -2,2
Preux

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géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
12 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Mont-Saint-               1480,5              1476,5              -3,9               0,3          1582,4              -0,2
Eloi
Neuville-                 1108,2              1097,0            -11,2                1,0          1254,3              -0,9
Saint-Vaast
Neuville-                   659,4              655,7              -3,7               0,6            697,3             -0,5
Vitasse
Roclincourt                 507,2              502,1              -5,1               1,0            592,2             -0,9
Saint-                      666,9              612,2            -54,7                8,2            449,5            -12,2
Laurent-
Blangy
Saint-                      301,7              300,8              -0,9               0,3            301,9             -0,3
Martin-sur-
Cojeul
Saint-                      165,4              163,1              -2,3               1,4            420,5             -0,6
Nicolas-lez-
Arras
Sainte-                     263,4              228,3            -35,1               13,3            911,1             -3,9
Catherine
Thélus                      803,1              778,2            -24,9                3,1            895,8             -2,8
Tilloy-lès-                 619,4              613,0              -6,3               1,0            769,2             -0,8
Mofflaines
Wailly                      906,2              897,5              -8,7               1,0            971,1             -0,9
Wancourt                    794,7              753,9            -40,8                5,1            888,9             -4,6
Willerval                   368,2              366,3              -2,0               0,5            406,8             -0,5
TOTAL                    21650,3            21125,2           -525,2                 2,4         26298,8              -2,0

Entre 1998 et 2009, environ 525 ha d’espaces naturels agricoles et forestiers ont été consommés sur
le territoire, représentant 2,4 % de la superficie de ces milieux. Les 39 communes de la CUA ont
ainsi artificialisées 2,0 % du territoire intercommunal, essentiellement des espaces agricoles.

En 11 ans, la consommation représente :
– Plus de 30 % du total des espaces naturels, agricoles et forestiers identifiés en 1998 sur la
commune d’Arras,
– Entre 10 et 15 % du total des espaces naturels, agricoles et forestiers identifiés en 1998 de la
commune de Sainte Catherine,
– Entre 5 et 10 % du total des espaces naturels, agricoles et forestiers identifiés en 1998 de
communes de Beaurains, Athies, Anzin Saint Aubin et Saint-Laurent-Blangy, Wancourt, Dainville,
Achicourt.

Les communes sur lesquelles la consommation est la plus importante en valeur absolue sont Saint
Laurent Blangy (54,7 ha), Arras (48,7 ha), Dainville (45,9 ha) et Wancourt (40,8 ha). Si
l’aménagement des zones d’activités explique en partie ces surfaces élevées, l’urbanisation y est
également pour beaucoup (même si l’on doit pondérer ces chiffres avec la création de grands parcs
urbains comme à Dainville ou Saint Laurent (repris pourtant en tant qu’espaces artificialisés).

Au total, l’artificialisation s’est étendue sur 525 ha en 11 ans. En moyenne, 47,72 ha ont ainsi
été consommés chaque année (à titre de comparaison, cela correspond à la création d’un nouveau
village de la taille de Mercatel tous les ans !).

PLUI de la Communauté urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation – Etat Initial de l’Environnement – Volet
géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
13 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

    b. L’évolution des espaces artificialisés

              Surface des espaces artificialisés            Evolution des espaces artificialisés en ha et
                           en ha                                               en %
                1998        2005        2009                 1998-2005       2005-2009        1998-2009
                                                                377             149              525
    CUA          4 649          5 025         5 174
                                                              (8,10%)         (2,96%)          (11,30%)

L’augmentation des espaces artificialisés (habitats, activités, équipements et infrastructures) a
progressé, entre 1998 et 2009, d’environ 525 ha (soit 11,30%), soit près de 50 ha par an.
On peut noter toutefois une nette diminution de la consommation foncière estimée à environ 148 ha
entre 2005 et 2009 contre près de 376,52 ha entre 1998 et 2005. Cet écart s’explique par
l’urbanisation de grandes emprises entre 1998 et 2005 comme par exemple :
    - Le développement d’Artoipole à Feuchy et Wancourt (41,8 ha)
    - Le développement d’Actiparc à Saint Laurent Blangy et Athies (30,7 ha)
    - L’aménagement d’un lotissement à Dainville (13,3 ha)
    - Le développement de plusieurs zones industrielles sur Arras ou Saint Laurent Blangy (9,3 ha)
    - La multiplication des zones commerciales
    - Etc.

Néanmoins le développement la période 2005-2009 a vu également :
   - La poursuite de l’aménagement d’Artoipole (14,7 ha) et d’Actiparc (19,6 ha)
   - L’aménagement du contournement de Vimy (14,2 ha)
   - L’aménagement d’équipements publics à Dainville (8,7 ha)
   - Etc.

Ces évolutions s’expliquent par plusieurs phénomènes : d’une part, le « desserrement 1 » de la
population (cf. Volet Habitat) avec un nombre de ménages de plus en plus nombreux (à population
constante) et la diminution du nombre de personnes par foyer, d’autre part, un modèle de
croissance urbaine principalement basé sur la maison individuelle ; et enfin, un développement
économique particulièrement consommateur d’espaces, notamment en lien avec l’importance de
l’activité logistique.

Si l’habitat représente près de la moitié de la croissance urbaine (276 ha soit environ la moitié des
terrains nouvellement artificialisés), les surfaces dédiées aux activités économiques ont progressées
de 22,5% et les emprises industrielles de 33,7%.

La poursuite des tendances les plus récentes de consommation d’espaces (29,7 ha/ans soit une
consommation identique à la période 2005-2009) conduirait à des surfaces artificialisées estimées à
environ 5 856 ha soit près de 22% du territoire à l’échéance du PLUi en 2032.

1
 Le desserrement des ménages est un phénomène national qui se traduit, à population constante, à
une augmentation du nombre des ménages et à un accroissement des besoins en logements. Ce
phénomène est alimenté par le nombre de plus en plus important de divorces, de familles
monoparentales, des jeunes quittant le domicile parental, du vieillissement de la population...

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géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
14 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte évolution des espaces artificialisés

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géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
15 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

    c. L’évolution des terres cultivées

                Surfaces des espaces cultivés en
                               ha                              Evolution des espaces cultivés en ha et en %
                 1998            2005           2009           1998-2005           2005-2009            1998-2009
                                                                  -336                 -65                 -400
               19 222          18 886         18 821
   CUA                                                          (-1,75%)            (-0,34%)             (-2,08%)

L’augmentation des espaces artificialisés a énormément contribué à la réduction importante des
terres cultivées, estimée à environ 400 ha entre 1998 et 2009. On retrouve en effet les grands
projets d’aménagement évoqués dans le chapitre précédent (Création d’Artoipole et d’Actiparc, le
contournement de Vimy, l’aménagement du nord-ouest de la ville d’Arras…) et l’ensemble des
petites zones d’urbanisation (habitat, équipements, industrielle ou commerciale) qui grignote
lentement mais surement la plaine agricole. On note, en lien évidemment avec le développement
des grands projets d’aménagement évoqués dans la partie « artificialisation des terres ») un net
ralentissement de la consommation foncière estimée à 65 ha entre 2005 et 2009 (-64,7 ha) contre
les 335,6 ha consommés entre 1998 et 2005.

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16 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte évolution des espaces agricoles entre 1998 et 2009

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17 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

    d. L’évolution des prairies

                       Surface des prairies en ha                      Evolution des prairies en ha et en %
                   1998               2005            2009          1998-2005            2005-2009         1998-2009
                                                                        -82                  -75              -157
                  1 434              1 352           1 277
   CUA                                                               (-5,73%)             (-5,57%)         (-10,99%)

A l’instar des espaces cultivés, les prairies ont également été largement supprimées entre 1998 et
2009 avec au total près de 157,5 ha de prairies retournées au total. Le rythme de destruction est
constant entre 1998 et 2005 et entre 2005 et 2009.

Entre 1998 et 2009, 77,6 ha de prairies ont pourtant été créées, essentiellement sur des terres
agricoles (+70,3 ha) et plus confidentiellement sur d’anciens boisements (4,9 ha) ou sur des terrains
anciennement artificialisés (2,4ha). Mais sur la même période, 234,81 ha de prairies ont par ailleurs
été retournées. Cette disparition s’est faite en premier lieu au profit des terres cultivées (-115,25
ha), un chiffre à rapprocher des 70,3 ha de prairies créées sur des terrains agricoles. La
perméabilité entre ces deux types d’occupation des sols apparait manifeste.
La première cause de disparition des prairies est naturellement l’artificialisation croissante du
territoire (-94,8 ha). Cette vulnérabilité s’explique par leur situation en bordure immédiate des
zones urbanisées. En cas de projets d’aménagement, elles sont donc directement impactées.
Le boisement du territoire a également contribué à détruire environ 20 ha de prairies (24,8 ha
détruits mais 4,9ha de boisements transformés en prairies).

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18 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Insertion carte évolution des prairies entre 2008 et 2009

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19 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

    e. L’évolution des forêts et milieux ouverts

                                                                       Evolution des forêts et milieux ouverts
            Surface des forêts et milieux ouverts en ha                            en ha et en %
                 1998           2005          2009                     1998-2005     2005-2009      1998-2009
                                                                           36           -1,5           34,5
                   879               915                914
  CUA                                                                   (4,15%)       (-0,16%)       (3,98%)

Avec près de 35 ha supplémentaires entre 1998 et 2009, la superficie des boisements enregistrent
une augmentation sensible sur la période. L’artificialisation est responsable des ¾ des destructions
de boisements (-12,9 ha) tandis que les boisements ont été créés à proportion presque égale sur des
parcelles agricoles (+28,4 ha) et sur des prairies (+24,8 ha).

La période 2010-2014 doit
confirmer cette tendance
du     fait    du     plan
reboisement de la CUA (8
sites plantés répartis sur
7 communes pour 29,7 ha
supplémentaires).

Extrait     de       l’étude
« Création et restauration
de boisements dans le cadre
de la Trame verte et bleue
de l’Arrageois » réalisée en
2011.

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20 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

    f. L’évolution des milieux humides et des surfaces en eau

               Surface des milieux humides et               Evolution des milieux humides et des surfaces
                    surfaces en eau en ha                               en eau en ha et en %
                 1998           2005          2009         1998-2005           2005-2009              1998-2009
                                                               -2                  -1                     -3
                  116           114            113
   CUA                                                      (-1,88%)            (-0,07%)               (-1,95%)

Concernant les surfaces en eau, leur superficie est restée globalement stable. Outre la création
d’une mare à Mont Saint Eloi (+0.3 ha), la destruction de milieux humides à Wancourt (-2,6 ha) est
fortement à nuancer puisque la photo-interprétation du site en question par la base SIGALE entre
2005 et 2009 classe désormais en espace artificialisé (équipement) ce milieu humide malgré des
aménagements limités.

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géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
21 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte Evolution des espaces naturels

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géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
22 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Synthèse des superficies de référence
Synthèse des superficies de référence
Superficies globales
Superficie totale des 39 communes                                            26299 ha environ
Superficie des Espaces naturels et agricole en 1998                          21650 ha (19,7 % du territoire)
Superficie des Espaces naturels et agricole en 2009                          21125 ha (18,0 % du territoire)

Superficies des consommations d’espaces naturels (boisements, prairies, espaces humides) et
agricoles relevés entre 1998 et 2009
Consommations par l'artificialisation                    525 ha (soit 47,72 ha par an),

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géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
23 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

III / Eléments de synthèse (atouts/faiblesses/enjeux)

                         Atouts                                                     Faiblesses

     -    Existence        de      documents       supra        -    Une consommation d’espaces naturels et
          communautaire           qui     encadre     la             agricoles de 47,72 ha par an entre 1998 et
          consommation foncière                                      2009 ;
     -    Après      avoir    progressé    de    manière        -    Une      dynamique       importante     de
          significative     entre     1998    et   2005,             retournement de prairies participant à la
          l’artificialisation a beaucoup ralentie                    régression continue de ces espaces ;
     -    Les espaces naturels (zones humides                   -    Un développement urbain qui s’effectue
          notamment) ont une surface stable depuis                   largement au détriment des espaces
          20 ans tandis que les surfaces boisés                      cultivés ;
          progressent                                           -    Un développement économique très
                                                                     consommateur d’espace;
                                                                -

                                                        Enjeux

 -       Concilier les besoins de développement urbain avec les impératifs de préservation de
         l’activité agricole et de protection/restauration du patrimoine naturel
 -       Maîtriser la consommation d’espace :
            o En priorisant la mobilisation des potentiels fonciers en renouvellement urbain
            o En limitant les projets en extension
            o En densifiant les nouveaux projets d’habitat mais également économiques

 -       Poursuivre les dynamiques de renaturation du territoire comme levier de l’amélioration du
         cadre de vie, facteur essentiel de l’attractivité du territoire

 PLUI de la Communauté urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation – Etat Initial de l’Environnement – Volet
 géographie et consommation foncière - Version provisoire - Mars 2016
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