2019 5 janvier juin - Théâtre des Ilets
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janvier
↧
juin
2019
centre dramatique national
Montluçon
région Auvergne-Rhône-Alpes
direction Carole Thibaut
espace Boris-Vian
27 rue des Faucheroux
03100 Montluçon
04 70 03 86 18
theatredesilets.fr
par Jean-Michel Rabeux AA
Fenêtres
sur Tu viens d’où ?
horizon
À
Cartes blanches
aux auteurs
présent c’est une affaire entendue, c’est la question première, la principale, les
et autrices gens se la posent sans cesse, à eux-mêmes et aux autres, amis ou ennemis. Tu
associé·e·s
Au gré des pages viens d’où, toi ? C’est une question pas forcément sympathique. Parfois, elle
des deux revues
de la saison,
ne l’est même pas du tout. Tu viens d’où, ça se traduit assez facilement par t’es pas
vous trouverez chez toi, casse-toi ! Moi en fait c’est la question qui me les casse, et surtout qu’elle soit
de courts récits,
fenêtres ouvrant devenue une façon de préalable aux rapports des gens entre eux.
sur l’horizon
d’ici et d’ailleurs, Peut-être parce que je viens d’une famille tellement française que c’est à en avoir
comme des honte. Morne plaine, racine indigeste, rien de rien à manger, sauf du très fade. Bour-
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échappées
poétiques, geoisie qui se prétend grande, en fait inculte à tendance facho. Rien que du normal,
drôles,
insolentes. quoi. Mon affaire entendue à moi, c’était d’être médecin parce que mon père avait
Ce sont de
courts textes
une clinique, de faire trois gosses à une épouse qui en aurait voulu cinq, d’avoir une
écrits par les grosse bagnole la plus chère possible, des Docksides aux pieds, des Lacoste jaunes
auteur·trice·s
associé·e·s sous des blazers bleu marine, d’être pour la peine de mort mais très sensible à la dou-
des Îlets,
des cartes leur des petites gens, de poser les fourchettes à gauche, de savoir de source sûre que
blanches
que le théâtre
l’homosexualité est une maladie grave, que les femmes sont forcément les femmes
leur a proposées, de quelqu’un, que la masturbation rend les enfants fous, qu’on ne prête pas sa femme,
pour raconter,
en toute liberté sa voiture et son stylo plume (authentique citation), et plein d’autres trucs que je ne
et subjectivité,
ce que leur
sais même plus quoi, tellement non, vraiment non, merci. Du monde de ma naissance
inspirent je n’ai conservé que la mer, celle des marins, pas celle des plages, non, la dure mer
les notions
de territoire, hauturière. Et même elle, je l’ai bazardée à présent.
de racines,
de mobilité. C’était facile de se barrer de ce monde-là, tellement con, la pensée y suffisait. Il a
Et, au détour
d’une ligne,
eu cette seule qualité : m’apprendre à dire non à ce qu’il attendait très tranquillement
quelque chose de moi. « Dites-moi une science qui n’ait pas commencé par un non. » Adolescent, la
des paysages
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et de l’histoire phrase de Michelet dans La Sorcière m’a agrippé la tête, elle m’a confirmé que j’aurais
de Montluçon
et de ses
dit non à tout territoire d’origine. Hors-sol. Mon père aurait été ouvrier des mines
alentours. avec les valeurs des ouvriers des mines, ç’aurait été non, vraiment non, merci. Il aurait
été génial artiste en l’art qu’on veut, j’aurais été voir ailleurs que l’art. Même marin
pêcheur, j’aurais fui la mer. Mon origine, c’est le non.
Chez moi c’est où et quand je me suis mis à penser, à penser tout seul, très
seul, avec d’autres très seuls en rupture de clans. À penser, à sentir, à aimer, à rê-
ver, contre les affaires entendues imposées par la naissance. Même mon sexe je l’ai
changé. Non, mais oui.
Ma seule origine reconnue, bien obligé, c’est le ventre d’une femme, dont j’ai été
arraché par deux fois. La première à la manière de tous les humains, la seconde à la
mienne propre, aussi sanglante et incompréhensible que la première, depuis le jour
où ma mère a décidé de s’exploser contre un pare-brise et de se répandre en miettes
sur le macadam en oubliant totalement que j’avais cinq ans.
Ma langue maternelle, c’est un trou de mémoire fabriqué avec dextérité par mon
cerveau enfantin pour échapper à ce jour-là, où elle s’est fracassée contre un quinze
tonnes, où son ventre a expiré. Puisqu’il paraît qu’on vient de quelque part, c’est de là
que je viens, cette absence est mon origine. C’est elle qui m’a fondé en corps, en esprit,
en âme. Chaque mot que je couche sur le papier, chaque corps d’acteur sur chaque
plateau, chaque spectacle, réinvente indéfiniment cette racine tranchée, ce ventre
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disparu dont j’attends le retour depuis ce long après-midi où l’enfant que j’étais se
tient planté sans bien comprendre devant une fenêtre avec ambulance, et refuse que
l’en arrachent des gens en larmes, espérant voir paraître sa mère, sachant déjà qu’il
n’en est plus du tout question.
À soixante-dix ans j’attends encore que les bras d’une femme reviennent et me
prennent et me soulèvent très haut pour un baiser. Y a peu de chance
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* Un lieu à soi,
Pour Un lieu à soi * Virginia Woolf
Est-ce cela qui fait
désordre aujourd’hui,
À
lire et à entendre au fil des mois nombre de éphémère de l’artiste en scène. Et que l’invention des de rente. Car il faut à l’ar- compagnies et autres
dans le contexte politique
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contributeurs, les centres dramatiques natio- conditions de cette rencontre participe pleinement de tiste, oui, quelques livres structures dirigées par
naux feraient désordre dans le paysage de l’ins- la création artistique. de rente, aussi, pour avoir des artistes, pourraient
titution culturelle. On les dépeint, au gré des articles Les lieux dirigés par des artistes, de quelques dimen- liberté de création. Et l’in- de notre société ? servir d’exemples à de
et prises de paroles, comme obsolètes, écrasés par leur sions qu’ils soient, de quelques moyens dont ils dis- telligence de la France a nouveaux modèles entre-
fonctionnement, dépassés, trop sages, dans le rang, ne posent – fabriques, squats, petits théâtres dans les vil- été de créer des structures preneuriaux, plus sains,
faisant plus rêver, sans génie artistique, n’attisant plus lages, centres dramatiques nationaux – s’inscrivent alliant un lieu et quelques moyens financiers, ces outils plus équilibrés, dans leur fonctionnement et leur gou-
aucun désir, confrontés à dans une même continuité et dessinent une histoire, de la décentralisation dramatique que sont ces théâtres vernance, parce que là se réinvente sans cesse le fra-
des problèmes internes de un paysage artistique commun, où l’artiste invente et subventionnés confiés à des artistes. gile équilibre entre création et fonctionnement, entre
Un lieu à soi, écrivait gouvernance, etc. réinvente continuellement la place toujours mouvante Que les lieux de création, dotés de moyens publics, liberté d’expression et règlementation (du travail, de la
Rappelons-le : un centre de l’art dans la société. dirigés par les artistes, se multiplient : c’est le garant de sécurité), entre créativité et organigramme.
Virginia Woolf, dramatique national est On n’en finit pas d’opposer les artistes entre eux. Ne la liberté de création dans notre pays. Les artistes directeurs directrices dérangent jus-
un lieu de service public, serait-il pas plus intéressant au contraire de penser les Ont été créés pour cela, entre autres, les centres dra- tement parce qu’ils et elles travaillent sans relâche à
en parlant de la nécessité aux missions clairement désirs et parcours des uns et des autres comme com- matiques nationaux. Ils sont trop peu nombreux. 38 relier le désir singulier à l’intérêt collectif, la liberté de
définies dans le contrat de plémentaires et nécessaires ? Les opposer systémati- en tout, sur tout le territoire national. Il y a d’autres création aux lois de protection sociale. Cela bouscule la
pour les femmes artistes décentralisation que tout quement relève d’une vision non seulement simpliste lieux, mais la plupart mal, peu ou pas subventionnés. paresse intellectuelle et politique actuelle, qui préfère le
directeur ou directrice de la vie artistique, reposant sur les notions de concur- Quant à ces subventions, rassurons nos concitoyens, « pour ou contre » : Pour la liberté de création (ou « d’en-
d’avoir un endroit à elles, signe en entrant dans ce rence et de rivalité (si chères à nos sociétés libérales), elles sont versées en contrepartie de nombreuses mis- treprendre ») et Contre les règles sociales. Pour le droit
lieu qu’il ou elle va ani- mais aussi dangereuse, qui voudrait que certains (rare- sions de service public liées à la création : ateliers, tra- du travail et Contre la créativité. Cette paresse de pen-
pour créer. mer pendant 4, 7 ou 10 ans ment certaines) se détachent spontanément du lot par vail avec les écoles, des patients, itinérance, actions de sée fait le jeu de toutes les dérives des politiques libé-
maximum. Ce qui relie les l’expression d’un génie artistique spontané. sensibilisation, d’éducation artistique… L’artiste est un rales actuelles, pour lesquelles liberté (sous-entendez
CDN ce sont ces missions Il s’agirait d’en finir une bonne fois avec ce mythe du des acteurs qui coûte le moins cher à la société. On peut « d’entreprendre ») nécessite de détruire le tissu social.
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de service public, partagées par tous, quels que soient génie spontané. Quelques présidents et leaders cha- faire confiance à la passion qui l’anime pour en faire Nous sommes, nous, directeurs et directrices
leur taille, leur situation géographique, leur environne- rismatiques ont été élus sur ce même vieux schéma toujours plus, parce que le désir de partager l’œuvre artistes de centres dramatiques nationaux, porteurs
ment social, leur histoire, leur budget. hérité de notre tradition chrétienne et royaliste : avec d’autres est plus puissant que l’appât du gain. de cette utopie réalisée, quotidiennement, de ce pari
Et dans le cadre de ces missions, nombreuses, un ou celui des fils des dieux ou de l’Olympe descendus Est-ce cela qui fait désordre ? quasi impossible et que nous réalisons pourtant au
une artiste va venir dessiner durant quelques années jusqu’à nous, des Mozart révélés. Mais c’est ignorer Dans une société vouée à la réussite financière, les jour le jour : concilier liberté et création dans le res-
un projet artistique singulier. que Mozart avait une sœur qui fut aussi douée que lui lieux dirigés par les artistes sont voués à l’incompré- pect du contrat social.
Est-ce cela qui fait désordre ? et qui, elle, n’a laissé aucune trace, comme des mil- hension, voire à la suspicion. Comment pourrait-il, Est-ce cela qui fait désordre aujourd’hui, dans le
On entend depuis des années la même rengaine : liers de petits Mozart que nous ne connaîtrons jamais ; sinon, cet artiste, accepter de travailler autant, jours contexte politique de notre société ?
que les artistes seraient bien mieux à créer leurs spec- que Mozart avait un père tyrannique qui courut toutes fériés et soirées comprises, avec des moyens financiers Ou est-ce tout simplement parce que nous sommes,
tacles sans s’occuper de diriger en plus un théâtre, les cours pour exhiber son fils, et que ce phénomène de plus en plus resserrés ? avant tout, des artistes ?
qu’il vaudrait mieux confier la gestion de ces lieux de foire – enfant prodige donc – est devenu génie Et puis il y a forcément impossibilité de vivre pleine- Un bon artiste est un artiste maudit. Ou mort. Ou cre-
à des super-intendants, des directeurs administra- reconnu parce que mascotte de toutes les cocottes ment son art, entend-on par-ci par-là, dans une struc- vant de faim. En cela, le destin de l’artiste se rapproche
teurs formés justement pour cela. On l’a tellement enrubannées et poudrées des cours princières. ture soumise aux lois du travail. Celles et ceux qui de celui de la femme.
entendu et répété que nombre de jeunes créateurs et Quand on est femme, ou issu de tout autre milieu déclarent que la direction d’un lieu de création est anti- Dominée, elle reste au mieux objet de désir, on
créatrices d’aujourd’hui disent que non, pour rien au devant lequel les portes des cours princières ne nomique avec la liberté de création, à cause de toutes l’adule ou on la plaint. Elle
monde, ils n’aliéneraient leur liberté de création pour s’ouvrent pas facilement, la notion de génie spontané les contraintes que la gestion d’un tel lieu impose, ne est dans son rôle. Mais
prendre la tête d’un CDN. Comme s’il y avait quelque est et reste une vaste blague. Car ce sont justement les considèrent-ils pas au fond les règles sociales comme une femme qui accède un Que les lieux de création,
chose d’inconciliable entre la notion de création et la cours princières, les lieux de pouvoir et d’argent qui un frein à leur « génie » artistique ? Ne font-ils pas le jeu tant soit peu au pouvoir et
notion de direction. créent les génies spontanés. Mais le mythe a la peau d’une société ultra-libérale dans laquelle toute loi qui aux forces financières, on dotés de moyens publics,
« Artiste, reste dans la pureté de ton art et laisse dure, tant est insatiable notre soif religieuse du génie protège est vue comme empêcheuse de la liberté (d’en- le lui pardonne rarement.
d’autres s’occuper pour toi des basses œuvres, à savoir et de l’homme providentiel. (La femme l’est rarement, treprendre, d’inventer, de créer…) ? Artistes, si vous vou- dirigés par les artistes,
la gestion et la maîtrise des moyens et outils de créa- sauf au détour d’une soirée de drague). Et ce mythe n’est La structure des centres dramatiques nationaux tente lez vraiment déranger
tion. Ne salis pas tes mains sacrées de créateur génial pas un des moindres maux dont souffrent nos démocra- le difficile équilibre entre la liberté artistique, la singula- les dominants et la pen- se multiplient :
spontané. » ties aujourd’hui. rité des imaginaires et les règlementations qui régissent sée dominante, prenez la
C’est oublier que ces Un lieu à soi, écrivait notre vivre-ensemble et le monde du travail. Il est direction des lieux, des c’est le garant
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théâtres furent créés par Virginia Woolf, en parlant logique alors que parfois cela puisse générer des crises institutions. C’est par là
des artistes justement ; Cette paresse de pensée de la nécessité pour les ou des incompréhensions. Mais force est de constater que vous ferez bouger la de la liberté de création
pour répondre à leur femmes artistes d’avoir que cela fonctionne, malgré tout, dans la majeure par- société en profondeur.
désir vital de confron- fait le jeu de toutes les un endroit à elles, pour tie des CDN. S’il y a des dérives, elles sont malheureuse- Prenez la tête des lieux de dans notre pays.
ter leur art et de parta- créer. Sans lieu à soi, l’ar- ment communes à tous les milieux professionnels et à création, partout, récla-
ger ce moment sacré de la dérives des politiques tiste est pieds et poings toutes les entreprises bâties sur des notions de hiérarchie mez-en de nouveaux. Nul
représentation, en dehors liés, selon les époques, et de pouvoir. L’ère des grands patrons des maisons de la n’a plus de légitimité à les diriger que vous-mêmes.
du cadre mercantile dans libérales actuelles, à un bon mari, à un bon décentralisation n’est plus. Voici longtemps que la plu- Prenez toute votre place au sein de cette société, car
lequel les enfermaient papa, à un bon directeur, part des artistes qui en prennent la direction ont comme cette société a besoin de vous contre les pourfendeurs
les marchands parisiens pour lesquelles liberté qui voudra bien ou non préoccupation d’inventer, avec les équipes qui consti- des libertés de création, contre les écraseurs de toute
du divertissement. Que, lui donner sa liberté de tuent ces maisons, des lieux de responsabilité humaine pensée singulière, contre les faiseurs de fric secs et
sans cette rencontre sans (sous-entendez création. Or la liberté de et sociale partagée, d’engagement commun, de respect vides, contre les destructeurs du contrat et des règles
cesse renouvelée, l’art création ne se donne pas, mutuel. Nous sommes les enfants du 21e siècle, nous sociales.
« d’entreprendre »)
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que fabrique l’artiste est elle se prend. avons des mandats limités dans le temps, nous sommes Et vous, femmes artistes, soyez les premières à mener
un art mort. Que c’est la Virginia Woolf parle de habités par la nécessité politique, humaine, d’inventer ce combat, car vous ferez double désordre.
rencontre avec le public, nécessite de détruire la nécessité, pour acqué- des modèles de société qui échappent aux rapports hié- Un désordre vital, essentiel aujourd’hui, à notre
tous les publics, qui donne rir cette liberté, d’un lieu rarchiques à « la papa ». démocratie
sa raison d’être à l’œuvre le tissu social. à soi et de quelques livres Nombre de centres dramatiques nationaux, de Carole Thibaut, novembre 2018
L’équipe Lexique La Jeune Essentielle au projet du centre
dramatique national de
☛ avec le Conservatoire national
supérieur d’art dramatique
Lectures, ateliers, travail au
plateau ou en classes, projets
des Îlets Troupe
AA artiste associé·e Montluçon, la permanence de Paris, par lequel nous personnels… autant d’occasions
* spectacle produit
ou coproduit par les
artistique rend possible la
réalisation et le développement
accueillons 4 jeunes metteurs
et metteuse en scène, en stage
qui, depuis septembre,
permettent à ces futur·e·s
Îlets
☺ à découvrir en
famille
des Îlets de ses missions fondamentales :
la création et la présence sur
le territoire. Pour la 3e année,
de 3 à 4 mois sur l’ensemble
de la saison ;
☛ avec l’École supérieure des
professionnel·le·s de mêler
temps de travail et formation
professionnelle, d’expérimenter
CDN centre dramatique l’intégration de jeunes artistes comédiens par l’alternance ainsi concrètement le lien
national au sein du CDN se poursuit, cette (ESCA) d’Asnière-sur-Seine (92), entre création et territoire,
saison grâce à deux nouveaux dont 6 apprenti·e·s rejoignent création et lieu, et de prendre
partenariats : le CDN à raison d’une semaine toute la mesure de la réalité de
environ par mois. l’engagement de l’artiste en prise
avec le monde qui l’entoure.
direction direction technique La Jeune Les artistes associé·e·s AA Les élèves metteur·se·s en scène Les jeunes recrues de l’École Supérieure
du Conservatoire national supérieur d’art des Comédiens par l’Alternance (ESCA) d’Asnière-
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Carole Thibaut Véronique Dubin troupe qui nous accompagnent
contact@cdntdi.com v-dubin@cdntdi.com des Îlets entre 2016 et 2019 dramatique de Paris (CNSAD) sur-Seine
04 70 03 86 18 04 70 03 86 33
régie générale Camille Rocailleux Hugo Kuchel Héloïse Manessier Julia Cash Juliette Malfray
direction administrative Jean-Jacques Mielczarek Julia Cash « Hugo Kuchel, ancien forgeron, Après une licence de théâtre « C’est un honneur considérable « J’ai beaucoup de plaisir à venir
Kathleen Aleton jj-mielczarek@cdntdi.com Nadège Prugnard Philippe Malone nouveau comédien, metteur à Paris 3 en arts du spectacle, que de se voir offrir l’opportunité ici. Découvrir et faire découvrir
k-aleton@cdntdi.com Pascal Gelmi Charly Fournier en scène, auteur, et tout ça tout en suivant les cours d’être les porteurs de paroles une écriture, lire un texte, partager
04 70 03 86 13 p-gelmi@cdntdi.com Rémi De Vos en formation perpétuelle. Apprendre d’art dramatique de François actuelles qui racontent le monde un moment théâtral, musical,
production Constance Guiouillier donc, à interroger, à écrire, à jouer, Clavier au conservatoire du 13e d’aujourd’hui. D’intervenir dans poétique… Ma venue est à chaque
Charlotte Lyautey et toute l’équipe Mohamed Rouabhi à lire, à chanter, à danser, à créer, arrondissement, Héloïse entre des maisons d’arrêt, des MJC, fois un grand saut, une plongée
c-lyautey@cdntdi.com d’accueil technique Théo Hurel Jean-Michel Rabeux à regarder et à écouter à travers en 2015 au CNSAD. En parallèle et d’être en contact direct avec au cœur du Théâtre. On s’enveloppe
04 70 03 86 02 composée Pauline Peyrade Montluçon et ses environs, la de sa 3e année, elle y commence les habitants de Montluçon. dans son enceinte. On écoute les
diffusion d’intermittent·e·s Hugo Kuchel Amélie Poirier ville, les villages, les forêts et ceux le cursus « jouer et mettre en C’est une mission galvanisante qui pulsations et les rythmes de son
Myriam Brugheail du spectacle Marion Aubert qui rendent ce territoire vivant. » scène » qui se prolonge cette prône le ‹ être actif › et qui donne cœur au plus près de l’embouchure
m-brugheail@cdntdi.com Guilhèm Barral, Juliette Malfray année sous forme de stages hors une énergie de feu. De plus, nous des valves. On respire de concert,
06 82 26 50 31 Sophie Barraud, Pierre Meunier les murs. Au théâtre des Îlets, il sommes accueillis et considérés on se fond dans le paysage. Dans
comptabilité Quentin Bertrand, Héloïse Manessier Céline Delbecq s’agit de participer à la vie du lieu, comme de véritables artistes, cette écoute : la transposition
Philippe Fissore Patrick Blond, d’intervenir auprès de l’option responsables, chacun amène des mots en corps. Le théâtre des
p-fissore@cdntdi.com Thomas Boudic, Édouard Penaud Fanny Zeller Pascale Henry spécialité théâtre du lycée sa pierre à l’édifice, et l’amour Îlets est un corps vivant. »
Brigitte Lefeuvre Samuel Broch, Madame-de-Staël, de mettre et la confiance que l’on se voit
b-lefeuvre@cdntdi.com Thierry Cabanes, Eugénie Pouillot Solenn Denis en scène des lectures et de créer portés ne peuvent que faire ressortir
janvier → juin 2019
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Amélie Chauvet Aurore Evain de petites formes accompagnant de puissantes aventures pleines
direction des publics d’Arcizas, Florent Klein, Irène Voyatzis les spectacles de la saison. Allier d’émotions. Je m’appelle Julia,
et de l’action artistique Maryvonne Lafleuriel, Jacques Descorde à la fois l’observation et la création. j’ai 23 ans et je suis en 2e année
Dominique Terramorsi Laurent Lurault, et la jeune étudiante- de l’ESCA. »
d-terramorsi@cdntdi.com Stéphanie Manchon, comédienne Aaricia Baron
04 70 03 56 52 Bastien Mens, qui les rejoint sur certains Frédéric Ferrer Koffi Kwahulé
accueil, billetterie, Dominique Néollier, projets de la saison Charly Fournier Édouard Penaud Constance Guiouillier Eugénie Pouillot
relations avec les publics Thierry Pilleul, Gilles Granouillet « Je suis originaire de la région Centre Né à Milan, Édouard grandit « Un matin, je reçois un mail « L’expérience est si rare
Catherine Bourgeon Jérôme Sautereau, et jeune diplômé du CNSAD de Paris. à Gênes où il commence le théâtre m’informant que le CDN de que je crains de ne pouvoir lui
c-bourgeon@cdntdi.com Séverine Yvernault collectif InVivo Mes recherches sont toujours à l’âge de 18 ans, à la Quinta Montluçon recherche des jeunes rendre justice en trois lignes.
04 70 03 86 16 et tou·te·s les régisseur·se·s Aurélie Van Den Daele Alexia Chandon-Piazza, orientées sur les questionnements Praticabile (sous la direction comédiens-comédiennes pour Venir à Montluçon est pour moi
Marie Décréau généraux·ales, Julien Dubuc, de la norme, de nos rapports sociaux, de Christian Zecca). En 2011 participer à un cycle de lectures une aventure très précieuse,
m-decreau@cdntdi.com de scène, lumière, son, Chloé Dumas, de la folie et de l’identité. C’est il intègre le Cours Florent. En publiques durant toute la saison en immersion totale, ailleurs,
04 70 03 86 18 vidéo, machinistes, Grégoire Durrande, au CDN de Montluçon que je compte 2014 il met en scène Nuage 13, 2018/2019. Moi, Constance, ici. Comme un joyeux baptême
Cécile Dureux électricien·ne·s, Valérie Schwarcz Samuel Sérandour poursuivre mes recherches. création collective de la Cie Nuage jeune comédienne de 24 ans, en dans ce que le spectacle vivant peut
c-dureux@cdntdi.com constructeur·trice·s de Je travaille actuellement sur deux 13. En septembre 2015 il intègre 2e année d’apprentissage à l’ESCA, offrir de plus beau. Les Îlets mon
04 70 03 86 08 décor, costumier·ère·s et écritures : Motel, A Drama Comedy le CNSAD. Diplômé en 2018, je veux tenter l’aventure humaine îlot ! Un petit écrin qui renferme
Hind Ziani habilleur·euse·s amené·e·s Series, huis-clos à l’humour piquant il poursuit sa formation dans une et artistique. Quelle chance d’avoir une infinie richesse, de mots,
h-ziani@cdntdi.com à travailler au CDN dans des chambres de motel, ainsi 4e année de mise en scène avec la possibilité de découvrir un centre de têtes, de textes, de découvertes,
Aziliz Leutellier tout au long de la saison Les autres artistes qu’une recherche sociologique le théâtre des Îlets. dramatique national implanté dans d’apprentissage, de partage ;
a-leutellier@cdntdi.com invité·e·s sur La Psychologie du marché l’énergie de sa ville, découvrir des presqu’île rattachée à mes désirs
04 70 03 86 14 cette saison (titre provisoire) s’intéressant textes contemporains, rencontrer et vers laquelle je navigue chaque
Julie Raffestin-Alliliche aux rapports que les commerçants des artistes d’aujourd’hui, vivre la fois avec une grande joie au fond
(stagiaire) Olivier Perrier Monique Brun non-sédentaires et les clients vie d’un théâtre. Hop, me voilà dans du ventre ! »
communication entretiennent ensemble. » un train, en route pour Montluçon… »
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Coline Loué Marguerite Bordat
c-loue@cdntdi.com
04 70 03 86 12 Cie La Cordonnerie Gaël Guillet Théo Hurel Irène Voyatzis
mise sous pli, affichage, « Je suis originaire d’Amiens Formée à Paris, Irène
entretien Hugues Duchêne et je suis en 3e année à l’ESCA. a essentiellement travaillé
Christel Guillet J’ai à cœur de faire partie d’une jeune en Île-de-France. Aujourd’hui
c-guillet@cdntdi.com Philippe Ménard Julie Timmerman troupe permanente et d’échanger comédienne de la Jeune Troupe,
tout ce qui, aujourd’hui, fait mon elle découvre autant de façons
Laëtitia Guédon Élise Noiraud amour des textes et du théâtre. de faire ce métier que de lieux où
Montluçon et le théâtre des Îlets il s’inscrit. En venant à Montluçon,
Marion Guerrero représentent pour moi un acte Irène cherche à apprendre de la
de création, une découverte pour région, de sa particularité, de sa
et tou·te·s les artistes ceux qui écoutent et ceux qui lisent, culture, et à adapter, enrichir ainsi
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intervenant dans les ateliers du CDN un besoin de s’inscrire dans un projet son travail dans la recherche d’une
de décentralisation, une envie d’aller rencontre mutuelle.
chercher ailleurs et de s’évader
de la capitale. »
En ce début 2019, nous traverserons le monde ouvrier,
Tu vois quand elle vient et que je la sens tout près
lun. 7 janvier, mar. 15 janvier, mer. 16........................ 20h30 de moi, ma p’tite femme, ça chante. Oui ça chante là,
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mar. 8 & mer. 9 jeu. 17........................................... 14h & 19h30
En coulisses !
ven. 18, sam. 19.................... 18h30 & 20h30 dans ma tête. Ça chante, je veux dire, quand elle est
Ɨ Ɨ de 14h à 18h
Ma Nana M. durée estimée 1h15 là, elle me parle en chansons. Elle met des chansons
répétitions ouvertes
Jacques Descorde AA dans ma tête, des chansons de Nana, Nana Mouskouri.
(voir p. 37)
Ma Nana M.*
Ɨ Ɨ mer.9 janvier à 18h Que des chansons de Nana Mouskouri. Elle sait
rencontre bien c’que j’aime ma p’tite femme. Alors, la grande
gratuit
Suite à un accident du travail, un homme, Nana comme ça, rien que pour moi, c’est le paradis
mar. 15 janvier,
soudeur de métier, se retrouve à l’hôpital où il reçoit
de temps à autre la visite de sa chanteuse préférée :
gratis. Surtout qu’au début, je veux dire, au début
mer. 16 & jeu. 17 Nana Mouskouri ! Entre deux chansons qu’elle lui chante quand elle est partie, de l’autre côté, ma p’tite femme.
En coulisses ! allègrement, il nous parle de sa vie, du service public
Ɨ Ɨ de 15h à 18h et du cosmos, de ses envies d’ailleurs, de sa relation
Ç’a pas été simple. La main sur le crâne. Ça crie
SÉCURILIF © frictionnelle avec son fils… et de ce monde qui fout beaucoup là-dedans. Elle crie sans arrêt. Des grands
Marguerite Bordat le camp. Mais bientôt quelque chose cloche. La chanteuse
et Pierre Meunier est désormais omniprésente et lui chante en boucle
cris de femme perdue qui agitent toutes mes nuits.
répétitions ouvertes la seule chanson d’elle qu’il n’aime pas : Quand tu chantes. De longues nuits blanches à me faire marcher les deux
(voir p. 37) Alors, à l’enchantement des premiers échanges succède
Ɨ Ɨ jeu.
17 janvier à 18h l’inquiétude. À l’inquiétude succède l’ennui. À l’ennui pieds dans le vide la cervelle à ciel ouvert. Des grandes
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rencontre s’invite la colère. nuits de colère à étrangler la terre entière tellement
gratuit S’inspirant de la parole de son père – et de sa
très souvent mauvaise humeur – Jacques Descorde elle me fait de la tempête là-dedans. Elle a toujours
offre ici le portrait sensible d’un homme face eu du tempérament ma p’tite femme. Un vrai volcan
mar. 15 janvier à la désintégration du monde auquel il appartenait :
Avant spectacle le monde ouvrier. tu vois. À tel point que parfois elle aurait pu me faire
Ɨ Ɨ 19h
médiathèque Boris-Vian
☞ œuvre soutenue par et créée au théâtre des Îlets croire au miracle, je veux dire, celui de me réveiller
☞ attention, nombre de places limité
Qui a tué mon père ? un matin et de réaliser que tout ça hé ben ça n’a
Eddy Louis
lecture par Hugo Kuchel
jamais existé, ce n’est qu’un mauvais rêve et que
(Jeune Troupe des Îlets) je vais la retrouver ma p’tite femme comme avant,
gratuit
réservation conseillée
exactement comme sur notre photo de mariage, bien
droite, heureuse, avec son regard de feu. Mais bon,
mer. 16 janvier sam. 19 janvier texte, mise en scène et jeu Jacques
les miracles n’existent pas, les mauvais rêves si. […]
Rencontre au bistrot… Ɨ Ɨ médiathèque Boris-Vian Descorde • arrangements musicaux
et mixage Christophe Perruchi
¶ Alors moi du coup, quand c’est comme ça, j’ai besoin
…avec Jacques Descorde La Nuit de la lecture
Ɨ Ɨ 12h renseignements
• regards extérieurs Nadège
Cathelineau, Solenn Denis, Carole
de ouufff. Que ça sorte. Alors je me mets à gueuler
au bar Le Moderne 04 70 05 54 45 Thibaut • régie et lumière Pascal
Lesage • conseiller lumière David
quand j’peux, seul, souvent au volant de ma voiture,
40 bd de Courtais
(voir p. 37)
Laurie • costumes Valérie Paulmier
• construction décors François Vallée
à fond sur les routes. Ou au fond de la baignoire,
sam. 26 janvier production compagnie des Docks
le vendredi soir, oui parce que je prends toujours
mon bain le vendredi soir. Ou aussi dans un oreiller,
Nº 5
Nº 5
• coproduction théâtre des Îlets – CDN
jeu. 17 janvier Lectures du samedi de Montluçon – région Auvergne-
Après spectacle découverte du théâtre
Ɨ Ɨ rencontre-dialogue d’aujourd’hui
Rhône-Alpes • avec le soutien de la Drac
et de la région Hauts-de-France, du
ça marche bien aussi ça gueuler dans un oreiller.
avec l’équipe du spectacle Ɨ Ɨ 16h ☺ (à partir de 7 ans)
conseil départemental du Pas-de-Calais
Surtout pour les envies urgentes. Paf. Tu gueules
Les Séparables
Fabrice Melquiot
un coup. Ça calme direct. Et en plus ça gêne pas les
ven. 18 janvier + goûter voisins
Après spectacle Ɨ Ɨ 18h
Jacques Descorde, Ma Nana M.
Ɨ Ɨ grande tablée Ce que nous désirons
est sans fin
Jacques Descorde
gratuit
réservation conseillée
| théâtre des Îlets |
| théâtre des Îlets |
…
pénétrerons dans celui de l’entreprise
commerciale…
J’ai eu la chance merveilleuse de toucher et d’embrasser
SÉCURI L IF © mar. 15 janvier, mar. 29 janvier, mer. 30........................ 20h30 un monde en train de se lever et se démener ;
page 10
page 11
& vous mer. 16 & jeu. 17 jeu. 31....................................................... 19h30
********************** En coulisses !
durée estimée 1h30
un monde sans peur, débordant pour la vie même ;
Pa r ticipez à Ɨ Ɨ de 15h à 18h
l’ installation SÉCURILIF © Marguerite Bordat / Pierre Meunier AA
un monde violent et vigoureux prêt à tous les défis ;
un monde méritant d’être haï et adoré et combattu
SÉCURILIF © *
a r tistique Marguerite Bordat
spécialement et Pierre Meunier
c r éée pou r répétitions ouvertes et pardonné : bref un monde qui était un monde.
les soi r ées (voir p. 37) ¶ Ce monde intérieurement immortel de mon
au thé ât r e Ɨ Ɨ jeu.
17 janvier à 18h Notre métier, vous rassurer.
des Î lets en rencontre Face à l’atmosphère anxiogène qui contamine peu adolescence rentre dans ses racines chaque fois
r épondant
au x deu x
gratuit à peu toute la société et accorde au pire une probabilité
toujours croissante, l’entreprise SÉCURILIF ©
que, de nos jours, je vois des gens dotés de jambes
questions développe des remèdes fiables et homologués pour se traîner à plat ventre devant l’entre-guillemets
suivantes rendre supportable notre cohabitation avec la peur.
–––––––––➊–––––––––
mar. 22 janvier
Rencontre au bistrot… Elle se propose de vous en démontrer l’efficacité
sécurité. ¶ « La sécurité », je m’étonne à part moi,
De quoi j’ai PEUR ? … avec Marguerite Bordat lors de trois soirées au théâtre des Îlets dédiées mais c’est quoi ? Quelque chose de négatif, de non-
–––––––––➋––––––––– et Pierre Meunier à la rassurance. La dimension tragi-burlesque
De quoi je n’ai Ɨ Ɨ 12h des situations et des solutions évoquées favorisera,
mort, de suspicieux et soupçonneux ; d’une avarice
PAS PEUR ? au bar Le Moderne nous l’espérons, l’adhésion des client·e·s potentiel·le·s fuyante ; l’auto-complaisante médiocrité de la reculade ;
––––––––––––––––––– 40 bd de Courtais réuni·e·s pour l’occasion.
Répondez en un mot (voir p. 37) Une nouvelle alliance entre culture et sécurité pour une satisfaction mesurée pour une lâcheté démesurée.
janvier → juin 2019
janvier → juin 2019
ou quelques donner, enfin, à cette dernière ses lettres de noblesse Qui peut être en « sécurité » ?
phrases et envoyez
vos réponses avant sam. 26 janvier
dans une tonalité foraine plutôt réjouissante !
☞ œuvre soutenue par et créée au théâtre des Îlets
************************ Chaque et tout esclave. Aucun esprit
le 15 janvier 2019 : Lectures du samedi libre n’a jamais rêvé de « sécurité »
par courrier au théâtre
des Îlets, dans la boîte
découverte du théâtre
d’aujourd’hui
Tenons notre – ou seulement pour rire ; avant
prévue à cet effet à Ɨ Ɨ 16h ☺ (à partir de 7 ans)
d’agir au mépris de ce rêve.
l’accueil du théâtre,
ou par mail à
Les Séparables
Fabrice Melquiot
peur en laisse Aucune vivante créature humaine
m-decreau@cdntdi.com. + goûter
entièrement innocente pécheresse
**********************
Anonymat garanti !
Ɨ Ɨ 18h
Ce que nous désirons
& retrouvons éveillée endormie n’a jamais été (ni
la paix intérieure
est sans fin
Jacques Descorde
n’aurait pu être) vendue ni achetée
gratuit contre de la « sécurité ». ¶ De quelle
réservation conseillée
au prix d’une monstruosité et quelle débilité peut
faire preuve un non-monde qui
création Marguerite Bordat et Pierre
Meunier • texte Pierre Meunier
• avec Sarah Cosset, Bastien Crinon
mar. 29 janvier
Avant spectacle
jeu. 31 janvier
Après spectacle sécurité préfère avoir des restes plutôt que
et Valérie Schwarcz • création
Ɨ Ɨ 19h Ɨ Ɨ grande tablée de manger le gâteau ?
lumière Bruno Goubert assisté
de Morgan Romagny • création sonore
Hans Kunze en collaboration avec
Ce que nous désirons
est sans fin personnalisée ! E. E. Cummings, 95 poèmes, Points (2006), traduction Jacques Demarcq, p. 65
lecture mar. 5 février
Géraldine Foucault • construction
Florian Méneret et Jeff Perlicius gratuit Les Ami·e·s
************************
Nº 5
Nº 5
• fabrication du bubble man Camille réservation conseillée du théâtre des Îlets
Lamy • régie générale et régie lumière Ɨ Ɨ 19h
Soyez
Florian Méneret • régie son Hans
Kunze • administration Caroline 1er rendez-vous aux Îlets
Tigeot • production, diffusion Florence mer. 30 janvier (voir p. 36)
Kremper et Céline Aguillon Après spectacle
production La Belle
Meunière • coproduction théâtre
Ɨ Ɨ rencontre-dialogue
avec l’équipe du spectacle
rassuré·e·s,
nous pensons
des Îlets – CDN de Montluçon – région
Auvergne-Rhône-Alpes, Théâtre
de Lorient – CDN, Culture Commune –
scène nationale du Bassin minier
à tout & même
du Pas-de-Calais • La Belle Meunière
est conventionnée par le ministère
de la Culture – Drac Auvergne-
| théâtre des Îlets |
| théâtre des Îlets |
Rhône-Alpes, le conseil régional
au pire !
d’Auvergne-Rhône-Alpes et le conseil
départemental de l’Allier. Pierre Meunier
est artiste-compagnon de Culture
Commune depuis 2015.
************************
par Amélie Poirier AA
Fenêtres
sur Campagne
horizon
C
Cartes blanches ampagne ? parce que c’est toutes les merdes Toi tu es né en ville
aux auteurs
et autrices Je méprise plus fatigant que en pleine face Tu en as bouffé
associé·e·s
Au gré des pages
ce mot tu ne le pensais Que c’était du métro
des deux revues Ça me fait penser Que t’as le dos pété les années 80 Des trains bien
de la saison,
vous trouverez au mot camping Que tu ne peux pas Que je peux desservis
de courts récits,
fenêtres ouvrant J’ai toujours détesté partir en vacances te dire que le bio Le luxe d’être à Paris
sur l’horizon
d’ici et d’ailleurs,
le camping Parce qu’il faut bien on s’en foutait en 1 heure
comme des Les araignées arroser les tomates pas mal Des petits logements
page 12
page 13
échappées
poétiques, qui rentrent l’été Que les campagnes chers
drôles,
insolentes.
dans la tente Tu m’angoisses étaient plus polluées Toi tu avais à peine
Ce sont de Le ronflement Avec tes 40 000 que les villes une terrasse
courts textes
écrits par les des voisins bocaux en verre Que ma mère Et un jour tu as rêvé
auteur·trice·s
associé·e·s Les couverts en Inox qu’il ne faut pas jeter guettait d’avoir un jardin
des Îlets,
des cartes
ou en plastique Avec tes pelures par la fenêtre Tu disais que
blanches Oui, prends-moi de bananes dont ce qu’on allait penser tu voulais voir
que le théâtre
leur a proposées, pour un con, mais je tu ne sais plus que de son fils l’horizon
pour raconter,
en toute liberté déteste le camping foutre dans ton Que tout le monde Que tu étouffais
et subjectivité,
ce que leur
Dans campagne compost savait si j’avais comme un cochon
inspirent J’entends bagne Avec l’avion que tu des bonnes notes d’inde dans une cage
les notions
de territoire, aussi ne veux plus prendre à l’école trop étroite
de racines,
de mobilité.
L’isolement Jamais Si c’était moi Tu disais que
Et, au détour Le repli sur soi Pour ne pas alourdir qui avais tagué tu n’en pouvais
d’une ligne,
quelque chose Tu dis qu’on est ta taxe carbone le mur de la mairie plus de bosser
des paysages
jamais aussi seul Tu me dis que
janvier → juin 2019
janvier → juin 2019
et de l’histoire Si c’était ma bande Comme ça
de Montluçon
et de ses
qu’en ville je ne me souviens qui avait bu samedi Tous les jours
alentours. Mais je ne crois pas plus d’où je viens soir derrière À recevoir des mails
Quand je suis dans Tu dis que pourtant la supérette à 2 heures du matin
le métro mes parents étaient Si j’avais une copine Et à te sentir obligé
Je ne suis pas seul des bouseux Et quand d’y répondre
Quand je fais Ça n’est pas moi qui j’ai su que je n’aurais Tu disais que
mes courses ai utilisé ce mot jamais de copine tu voulais mettre
au supermarché sur C’est toi Quand j’ai compris ton cerveau
deux ou trois étages Tu l’as dit Je suis parti sur mode avion
Je ne suis pas seul Tu as dit : bouseux Il est toujours plus Tu disais que
Quand je regarde Je dis que oui facile d’être différent tu voulais élever
par la fenêtre Que je suis né là-bas dans une ville tes enfants
de mon bureau près des champs Que dans un village là où l’on entend
au 15e étage Que j’ai eu mon où tout le monde le flux et le reflux
Je ne suis pas seul premier scooter finit par toujours des vagues
Je sens que tu me à 14 ans tout savoir de toi Parce que ça
regardes avec mépris Que pour pouvoir Je préfère te rappelait la fois
Tu me trouves con aller voir les copains l’anonymat de la ville où gamin
Je le sens dans au village d’à côté Me fondre À Merlimont
Nº 5
Nº 5
ton regard Il fallait bien dans la masse Il avait fait tellement
Tu penses que je suis Qu’y avait à peine N’être personne froid
un connard 2 bus par jour Ne pas être Que les vagues
Un petit bourge pour aller et revenir forcé de regarder avaient gelé
de citadin du collège les autres dans Comme le temps
Que toi, t’as raison Que mon père le métro qui se fige
Parce que t’as choisi était malade quand Ne pas être forcé Comme les autres
ta campagne il passait ses journées de dire bonjour de Pompéi
et ton potager bio à épandre dans la rue Qui se sont
| théâtre des Îlets |
| théâtre des Îlets |
Tu pensais les champs Mais tu ne retrouvés bloqués
que t’allais faire Sur sa moissonneuse comprends pas Alors tu es parti
du maraîchage batteuse Tu ne peux pas Là où n’y a pas
Et tu te sens con Qu’il se prenait comprendre de 4G 
…
écouterons le monde paysan. En mars,
jeux de dames devant miroir,
d’après le documentaire Les Fils sam. 9 février mer. 13 février......................................... 20h30 mer. 6 mars................................9h30 & 19h30 sam. 9 mars Un film…
page 14
page 15
de la terre d’Édouard Bergeon
• adaptation et mise en scène
Lectures du samedi jeu. 14........................................... 14h & 19h30 jeu. 7................................................9h30 & 14h Stage adaptation, scénario, réalisation
Métilde Weyergans et Samuel Hercule
Élise Noiraud • avec Benjamin
découverte du théâtre Ɨ Ɨ stage de théâtre
• premier assistant réalisateur Damien
Brenière, François Brunet, Sandrine d’aujourd’hui durée 1h25 au théâtre municipal Gabrielle-Robinne pour enfants 8-12 ans Noguer • chef opérateur Aurélien Marra
durée 1h15 • à partir de 8 ans
Deschamps, Julie Deyre, Sylvain Ɨ Ɨ 16h ☺ Édouard Bergeon / Élise Noiraud (voir p. 37) • décors Marine Gatellier • costumes
Porcher et Vincent Remoissenet
(à partir de 7 ans) Cie La Cordonnerie Rémy Le Dudal • montage Gwenaël
Les Fils de la terre
• lumière Philippe Sazerat • son Giard Barberin • avec Valentine Cadic,
Cardamone Lectures du samedi
Blanche-Neige
François Salmon et Adrien Soulier Métilde Weyergans, Samuel Hercule,
• costumes Mélisande de Serres Daniel Danis découverte du théâtre Neil Adam, Jean-Luc Porraz, Alix
• régie Tristan Mouget + goûter d’aujourd’hui Bénézech, Quentin Ogier, Vannina
ou La Chute
Furnion, Florie Perroud et Timothée
production Arbre compagnie Ɨ Ɨ 18h Un hameau du sud de la France. Sébastien, jeune Ɨ Ɨ 16h ☺ Jolly • production, administration Fanny
• coproduction Théâtre 13 avec Bien lotis agriculteur, porte à bout de bras la ferme familiale. Il travaille (à partir de 7 ans) Yvonnet, Caroline Chavrier et Anaïs
le soutien de la SACD • spectacle Philippe Malone aux côtés de son père, paysan retraité, qui considère que Noircisse Germain
du mur de Berlin
lauréat du prix théâtre 13 jeunes
metteurs en scène 2015 (prix du
gratuit son fils est incapable de s’en sortir seul. En effet, la ferme Claudine Galéa Un spectacle…
jury et prix du public) réservation conseillée est dans une situation intenable : Sébastien croule sous + goûter mise en scène Samuel Hercule
les dettes parce que le lait qu’il produit se vend chaque Ɨ Ɨ 18h et Métilde Weyergans • musique
originale Timothée Jolly • assistante
jour moins cher. Et chaque jour, son père lui répète Fin de l’été 1989. Dans la plus haute tour de la cité Scum Manifesto
à la mise en scène Pauline Hercule
sam. 9 février que c’est de sa faute, qu’il ne sait pas bosser. Acculé entre HLM du « Royaume », Élisabeth, hôtesse de l’air, élève Valérie Solanas • voix, bruitages Samuel Hercule
& dim. 10 pressions familiales et dettes financières, Sébastien va seule sa belle-fille, Blanche, adolescente gothique et (traduction et Métilde Weyergans • piano, toy
Stage devoir choisir entre sauver sa propre vie et sauver la ferme révoltée, dont la mère est morte quand elle était petite, Blandine Pellissier) piano, philicorda Timothée Jolly
• batterie, guitare, percussions,
Ɨ Ɨ Du texte au plateau de son père. Adapté du documentaire éponyme d’Édouard et le père, trapéziste, est parti depuis des années dans & Au bord cloches Florie Perroud • création
stage de dramaturgie Bergeon, ce spectacle puissant nous plonge dans la réalité un cirque en URSS. Au fil du temps, un mur s’est construit Claudine Galéa, son Adrian’ Bourget • régie son
et de mise en scène dramatique agricole d’aujourd’hui, et ce faisant, questionne entre les deux femmes. À 2000 km de là, un autre mur, par Carole Thibaut Adrian’ Bourget / Éric Rousson
janvier → juin 2019
janvier → juin 2019
• création lumière Johannes Charvolin
animé par Carole Thibaut le thème universel de la filiation : faut-il endosser ou refuser qui sépare une ville et avec elle une partie du monde, n’en gratuit
• régie générale et lumière Johannes
(voir p. 37) l’héritage de ses pères ? a plus pour très longtemps. Cette chute du mur de Berlin réservation conseillée Charvolin / Sébastien Dumas • régie
est l’un des derniers évènements historiques « heureux » plateau Marylou Spirli • production,
que nous ayons vécus. Le sera-t-il pour ces deux héroïnes ? administration Anaïs Germain
et Caroline Chavrier
lun. 11 février Ciné-spectacle mêlant théâtre, film muet, musique sam. 9 mars
Soirée cinéma / débat Tu sais, il y a quelques années, live, texte et bruitages en direct, voici une version & dim. 10 production La Cordonnerie
Ɨ Ɨ 19h30 contemporaine du célèbre conte, intelligente, délicate, Stage • coproduction Théâtre de la Ville
Dans le silence
il y avait un pépé, là, du village, étonnante d’invention scénique et visuelle. Ɨ Ɨ stage de théâtre
– Paris, Le Manège de Reims –
scène nationale, Nouveau Théâtre
des campagnes qui est mort maintenant, un très ☞e n partenariat avec le théâtre municipal pour adolescent·e·s, de Montreuil – CDN, Théâtre
film documentaire Gabrielle-Robinne 13-17 ans de Villefranche-sur-Saône, Maison
de Jean‑Louis Saporito suivi vieux pépé, qui m’avait dit : (voir p. 37) des Arts – scène nationale de Créteil
et du Val-de-Marne, Théâtre de Saint-
d’une table ronde autour « Ton fils, il sera jamais paysan ». Quentin-en-Yvelines – scène nationale,
de la souffrance paysanne C’est moi la méchante ! Vous savez, la jalouse obsédée par sa beauté, Le Granit – scène nationale de Belfort
avec Michèle Debord Il m’avait dit comme ça : « Ton la quadra qui refuse de se voir vieillir, la timbrée qui parle àson miroir… • avec l’aide de la Spédidam
• La Cordonnerie est soutenue
(association DFAM03), fils maintenant, il a goûté la ville, C’est moi la méchante ! Vous la connaissez, l’ex « plus belle par la région Auvergne‑Rhône‑Alpes
Juliette Boyé (assistante et le ministère de la Culture – Drac
sociale en milieu rural), et il sera jamais paysan ». Moi je lui du royaume » qui a perdu sa couronne, la cruelle qui paye un chasseur Auvergne‑Rhône‑Alpes
Élise Noiraud, Carole Thibaut
et animée par Juliette Moyer
avais ri au nez. Eh bien tu sais quoi ? pour tuer sa pauvre belle-fille, si charmante, douce, innocente…
Une vraie petite fée du logis… Si pure, si naïve, si… bête. ¶ C’est
(journaliste) Il avait raison. Parce que Sébastien
5€ moi la méchante ! Un cauchemar de belle-mère qui empoisonne
gratuit avec la Carte
il a goûté une certaine liberté des pommes, la sal… bip qui cherche au plus profond des bois
Saison et nous, on a été esclaves toute la maison des sept nains, une vieille sorcière qui se transforme
(voir p. 37)
notre vie. et qui parle à son corbeau… La méchante,
Nº 5
Nº 5
C’est tout. C’est c’est moi ! ¶ Je m’appelle Élisabeth,
mer. 13 février jeu. 28 février j’ai quarante-deux ans, et mon rôle dans ven. 8 mars................................. 19h30
Avant spectacle Découvrez aussi malheureux.
Cabaret
cette histoire c’est celui de la méchante qui,
Ɨ Ɨ 19h Ɨ Ɨ 19h30 Mais je me à la fin, meurt le cœur brisé, les pieds brulés
Bien lotis Le Complexe de Robinson
dis que j’aurais
féministe!
Philippe Malone Stanislas Cotton, au fer blanc ou perd la tête, ça dépend des
lecture Bruno Bonjean, mieux fait versions… Mais justement tout ce qu’on vous
gratuit C Euphoric Mouvance
ie
d’écouter a raconté est faux. Et j’en connais une qui
réservation conseillée sortie de résidence Venez partager autour d’un buffet dînatoire
n’est pas blanche comme neige. Personne
(voir p. 32)
gratuit
le pépé ne m’a jamais demandé ma version des faits.
la Journée internationale des droits des femmes
aux Îlets : textes, chansons, performances émailleront
réservation conseillée Élise Noiraud, Les Fils de la terre Eh bien, puisque vous êtes là, je vais vous cette soirée imaginée par Carole Thibaut et Héloïse
Manessier (Jeune Troupe des Îlets). Amenez un petit
la donner
| théâtre des Îlets |
| théâtre des Îlets |
plat à partager, le théâtre fournira la boisson !
Métilde Weyergans et Samuel Hercule, ☞ gratuit – réservation indispensable
Blanche-Neige ou La Chute du mur de Berlin
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