CHANTS DU VOYAGEUR Jonathan Abernethy & Hélio Vida - Festival-aix.com
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CHANTS DU VOYAGEUR Jonathan Abernethy & Hélio Vida LAURÉATS HSBC DE L’ACADÉMIE 12 JUILLET 2018 HÔTEL MAYNIER D’OPPÈDE
Avec le soutien de L’Académie du Festival d’Aix, membre du
12 JUILLET – 21H30 – HÔTEL MAYNIER D’OPPÈDE TÉNOR Jonathan Abernethy LAURÉAT HSBC 2015 DE L’ACADÉMIE PIANO Hélio Vida LAURÉAT HSBC 2014 DE L’ACADÉMIE RALPH VAUGHAN WILLIAMS ( 1872-1958 ) Songs of Travel The Vagabond Let Beauty Awake The Roadside Fire Youth and Love In Dreams The Infinite Shining Heavens Whither Must I Wander? Bright is the Ring of Words I Have Trod the Upward and the Downward Slope FRANZ SCHUBERT ( 1797-1828 ) Gesänge des Harfners I Gesänge des Harfners III Gesänge des Harfners II Der Musensohn Ganymed Im Walde Wandrers Nachtlied I Wandrers Nachtlied II Nachtstück
RALPH VAUGHAN WILLIAMS ( 1872-1958 ) Songs of Travel [ Chants de voyage ] ( COMPOSÉES ENTRE 1901 ET 1907, CRÉÉ EN TANT QUE CYCLE LE 21 MAI 1960 ) Formidable métaphore de la vie, Songs of Travel est aussi le voyage solitaire du compositeur Vaughan Williams ayant pour point de départ l’Angleterre à l’orée du XXe siècle. Tandis que l’Allemagne et la France n’ont de cesse de faire recours au chant solo pour exprimer désespoir, nostalgie et résignation, le pays de Purcell peine à établir un répertoire vocal digne de ce nom. Qu’à cela ne tienne, Vaughan Williams endosse le costume de storyteller de Schubert pour concocter un Winterreise aux saveurs d’outre-Manche. Il en résulte un cycle de neuf mélodies chatoyantes sur des textes de Stevenson, plus connu comme étant l’auteur de L’Île au trésor. Réunis sous un titre qui balance significativement entre Chants de voyage et Underwoods [ Sous-bois ], les poèmes de Stevenson sont autant de tribulations dans la vie d’un homme dont le regard rétrospectif ne verse jamais dans le regret. Composées entre 1901 et 1907, les Songs of Travel révèlent l’originalité du langage musical de Vaughan William. Chanson d’ouverture, The Vagabond plante le décor et donne le ton. Une présence renforcée des basses vient nous rappeler que le voyageur emprunte avec hardiesse les sentiers de la vie. Mélancolie et lyrisme sont au rendez-vous dans l’ode à la nature que constitue Let Beauty Awake. Prenant les apparences d’un hymne à l’amour, la chanson The Roadside Fire finit par parler d’elle-même et se présente comme étant [ « La belle chanson à chanter, la rare chanson à entendre ! » ]. C’est l’art du contraste qui caractérise le plus Youth and Love. Oscillant entre binaire et ternaire, l’accompagnement pianistique ne transmet pas tant un sentiment d’instabilité qu’une sensation de douceur aérienne. Une grande mélancolie traverse aussi bien In Dreams que The Infinite Shining Heavens. La première laisse entendre un accompagnement syncopé aussi discret qu’obsédant et tend vers le morendo final ; la seconde déploie une voix plus ample, un phrasé plus soutenu et un accompagnement constitué d’accords molto legato. Première chanson publiée, Whither Must I Wander? reste la plus imprégnée de couleur locale ; piano et voix n’y font qu’un. Solennelle, Bright is the Ring of Words précède la marche finale, épilogue posthume d’un aller sans retour rappelant plusieurs thèmes entendus dans les mélodies précédentes. AURÉLIE BARBUSCIA
RALPH VAUGHAN WILLIAMS ( 1872-1958 ) Songs of Travel [ Chants de voyage ] Poèmes de ROBERT LOUIS STEVENSON ( 1850-1894 ) The Vagabond Le Vagabond Give to me the life I love, Qu’on me donne la vie que j’aime, Let the lave go by me, Que passe le reste loin de moi, Give the jolly heaven above, Qu’on me donne le ciel sur la tête, And the byway nigh me. Et le chemin près de moi. Bed in the bush with stars to see, Un lit dans le taillis, les étoiles à voir, Bread I dip in the river – Du pain à tremper dans la rivière – There's the life for a man like me, Voilà la vie pour un homme comme moi, There's the life for ever. Voilà la vie pour toujours. Let the blow fall soon or late, Que le coup tombe tôt ou tard, Let what will be o'er me; Que le sort s’abatte sur moi ; Give the face of earth around, Qu’on me donne la surface de la terre alentour, And the road before me. Et la route devant moi. Wealth I seek not, hope nor love, Je ne cherche pas l’or, l’espoir ni l’amour, Nor a friend to know me; Ni un ami qui pense à moi ; All I seek, the heaven above, Tout ce que je cherche, c’est le ciel sur la tête, And the road below me. Et la route au-dessous de moi. Or let autumn fall on me Que l’automne tombe sur moi Where afield I linger, Dans les champs où je m’attarde, Silencing the bird on tree, Faisant terre l’oiseau sur l’arbre, Biting the blue finger. Mordant le doigt bleui. White as meal the frosty field – Blanc comme farine le pré givré – Warm the fireside haven – Chaud le havre du foyer – Not to autumn will I yield, À l’automne point ne céderai, Not to winter even! Ni même à l’hiver ! Let the blow fall soon or late, Que le coup tombe tôt ou tard, Let what will be o'er me; Que le sort s’abatte sur moi ; Give the face of earth around, Qu’on me donne la surface de la terre alentour, And the road before me. Et la route devant moi. Wealth I ask not, hope nor love, Je ne demande pas l’or, l’espoir ni l’amour, Nor a friend to know me; Ni un ami qui pense à moi ; All I ask, the heaven above, Je ne demande que le ciel sur la tête, And the road below me. Et la route au-dessous de moi.
Let Beauty Awake Que s’éveille au matin la beauté Let Beauty awake in the morn from Que s’éveille au matin la beauté de beaux [ beautiful dreams, [ rêves, Beauty awake from rest! Que s’éveille la beauté du repos ! Let Beauty awake Que s’éveille la beauté For Beauty's sake Pour l’amour de la beauté In the hour when the birds awake À l’heure où les oiseaux s’éveillent [ in the brake [ dans le taillis And the stars are bright in the west! Et les étoiles brillent à l’Ouest ! Let Beauty awake in the eve Que s’éveille au soir la beauté du sommeil [ from the slumber of day, [ du jour, Awake in the crimson eve! Qu’elle s’éveille dans le soir pourpre ! In the day's dusk end Quand le jour se fait sombre When the shades ascend, Et que montent les ombres, Let her wake to the kiss of a tender friend, Que s’éveille au baiser d’un tendre ami, To render again and receive! Pour rendre et recevoir ! The Roadside Fire Le Feu au bord de la route I will make you brooches and toys Je ferai pour ton plaisir des broches [ for your delight [ et des jouets Of bird-song at morning and star-shine Avec le chant des oiseaux le matin [ at night, [ et le scintillement des étoiles la nuit, I will make a palace fit for you and me Je ferai un palais digne de toi et de moi Of green days in forests, and blue days Avec les jours verts en forêt, les jours bleus [ at sea. [ en mer. I will make my kitchen, and you shall keep Je me ferai une cuisine et tu garderas [ your room, [ ta chambre, Where white flows the river and bright blows Où coule la rivière blanche et fleurit le genêt [ the broom; [ brillant ; And you shall wash your linen and keep Et tu laveras ton linge et garderas blanc [ your body white [ ton corps In rainfall at morning and dewfall at night. Avec la pluie le matin et la tombée de la rosée [ la nuit. And this shall be for music when no one Et ceci sera notre musique dans l’intimité, [ else is near, The fine song for singing, the rare song La belle chanson à chanter, la rare chanson [ to hear! [ à entendre ! That only I remember, that only you admire, Dont seul je me souviens, que seule tu admires, Of the broad road that stretches and Avec le feu au bord de la grand-route [ the roadside fire. [ qui s’étire.
Youth and Love Le Jeune Homme et l’Amour To the heart of youth the world is Pour le cœur d’un jeune, le monde est comme [ a highwayside. [ le bord d’une route. Passing forever, he fares; and on either À jamais passant, il voyage ; et de chaque [ hand, [ côté, Deep in the gardens golden pavilions hide, Caché profondément dans les jardins dorés, Nestle in orchard bloom, and far Au sein d’une fleur d’orchidée, et lointain [ on the level land [ sur une large étendue Call him with lighted lamp in the eventide. Il l’appelle le soir venu, d’une lampe [ incandescente. Thick as stars at night when the moon Aussi dense que les étoiles, par une nuit [ is down, [ de basse lune, Pleasures assail him. He to his nobler fate Les plaisirs l'assaillent. Il poursuit son noble [ destin Fares; and but waves a hand as he passes on, Et salue seulement de la main alors qu’il passe, Cries but a wayside word to her at Crie, mais un mot en passant à la porte [ the garden gate, [ du jardin, Sings but a boyish stave and his face is Chante, mais une mélodie d’enfant et [ gone. [ son visage disparu. In Dreams Dans les rêves In dreams unhappy, I behold you stand Malheureux dans les rêves, je vois que tu te tiens As heretofore: Comme auparavant : The unremember'd tokens in your hand Dans tes mains, des gestes d’amour oubliés Avail no more. Désormais inutiles. No more the morning glow, no more La lumière du matin ne brille plus, pas plus [ the grace, [ que la grâce, Enshrines, endears. Te protège, ma chère. Cold beats the light of time upon your face Glaciale est la lumière qui frappe ton visage And shows your tears. Et laisse entrevoir tes larmes. He came and went. Perchance you wept Il est venu et reparti. Peut-être auras-tu [ awhile [ pleuré un moment And then forgot. Puis fini par oublier. Ah me! but he that left you with a smile Ah ! Mais celui qui t’a quittée avec le sourire Forgets you not. Ne t’a jamais oubliée.
The Infinite Shining Heavens Les Cieux étincelants et infinis The infinite shining heavens Les cieux étincelants et infinis Rose, and I saw in the night Se sont déployés, et j’ai vu dans la nuit Uncountable angel stars D’innombrables étoiles-anges Showering sorrow and light. Répandant tristesse et clarté. I saw them distant as heaven, Elles étaient lointaines comme le ciel, Dumb and shining and dead, Muettes, brillantes et mortes, And the idle stars of the night Et ces étoiles vaines de la nuit Were dearer to me than bread. M’étaient plus chères que du pain. Night after night in my sorrow Nuit après nuit dans ma tristesse The stars looked over the sea, Les étoiles regardaient la mer, Till lo! I looked in the dusk Mais un jour, je scrutai l’obscurité And a star had come down to me. Et vis qu’une étoile était descendue vers moi. Whither Must I Wander? Où m’en aller ? Home no more home to me, whither must Puisque chez moi n’est plus chez moi, [ I wander? [ où m’en aller ? Hunger my driver, I go where I must. La faim est mon guide, j’irai où il faudra. Cold blows the winter wind over hill Froid souffle le vent d’hiver sur mont [ and heather: [ et bruyère : Thick drives the rain and my roof is Drue tombe la pluie, mon toit est [ in the dust. [ dans la poussière. Loved of wise men was the shade of L’ombrage de mon arbre était aimé [ my roof-tree, [ des sages, The true word of welcome was spoken À la porte on souhaitait la sincère [ in the door – [ bienvenue – Dear days of old with the faces Chers jours d’antan, visages à la lueur [ in the firelight, [ de l’âtre, Kind folks of old, you come again no more. Aimables gens d’antan, vous ne reviendrez [ plus. Home was home then, my dear, full of Chez moi était alors chez moi, mon cher, [ kindly faces, [ plein de gentils visages, Home was home then, my dear, happy for Chez moi était alors chez moi, mon cher, [ the child. [ pour la joie de l’enfant. Fire and the windows bright glittered Feu et fenêtres illuminées brillaient [ on the moorland; [ sur la lande ; Song, tuneful song, built a palace in the wild. Le chant, le chant mélodieux, y bâtissaient [ un palais. Now when day dawns on the brow Aujourd’hui, quand le jour point sur le dos [ of the moorland, [ de la lande, Lone stands the house, and the chimney-stone La maison se dresse solitaire, et froide [ is cold. [ est la cheminée.
Lone let it stand, now the friends are Qu’elle reste ainsi, à présent que tous [ all departed, [ les amis sont partis, The kind hearts, the true hearts, that loved Les cœurs vrais, les cœurs bons, qui jadis [ the place of old. [ l’aimaient. Spring shall come, come again, calling up Le printemps viendra, à nouveau, appelant [ the moorfowl, [ les oiseaux de la lande, Spring shall bring the sun and rain, bring Il ramènera le soleil et la pluie, les abeilles [ the bees and flowers; [ et les fleurs ; Red shall the heather bloom over hill La bruyère pourpre fleurira sur monts [ and valley, [ et vallées, Soft flow the stream through the even-flowing Le ruisseau coulera doucement dans le cours [ hours. [ égal des heures. Fair the day shine as it shone Le jour clair brillera comme il brillait [ on my childhood – [ dans mon enfance – Fair shine the day on the house with open Le jour clair brillera sur la maison à la porte [ door; [ ouverte ; Birds come and cry there and twitter Les oiseaux viendront chanter, ils pépieront [ in the chimney – [ dans la cheminée – But I go for ever and come again no more. Mais moi je m’en vais pour toujours [ et ne reviendrai plus. Bright is the Ring of Words Claires sonnent les paroles Bright is the ring of words Claires sonnent les paroles When the right man rings them, Quand le bon sonneur les sonne, Fair the fall of songs Belles s’égrènent les chansons When the singer sings them, Quand le chanteur les entonne, Still they are carolled and said - On les dit, on les chante encore – On wings they are carried - sur des ailes on les porte – After the singer is dead Après que le chanteur soit mort And the maker buried. Et le poète enterré. Low as the singer lies Aussi profond que gise le chanteur In the field of heather, Dans le champ de bruyères, Songs of his fashion bring Les chansons de son cru The swains together. Réunissent les amants. And when the west is red Et quand le couchant est rouge With the sunset embers, Des braises du soleil, The lover lingers and sings L’amoureux s’attarde et chante And the maid remembers. Et la fille se souvient.
I Have Trod the Upward J’ai parcouru la pente en montée and the Downward Slope comme en descente I have trod the upward and the downward J’ai parcouru la pente en montée comme [ slope; [ en descente ; I have endured and done in days before; J’ai agi ainsi et j’ai souffert ces derniers jours ; I have longed for all, and bid farewell to hope; J’ai tout désiré, puis j’ai dit adieu à l’espérance ; And I have lived and loved, and closed the door. J’ai vécu et aimé, puis j’ai fermé la porte.
FRANZ SCHUBERT ( 1797-1828 ) Lieder Les lieder de Schubert constituent une incomparable porte d’entrée sur les principales thématiques qui taraudent le Romantisme allemand. Aucune ne manque à l’appel : le désir de ne faire qu’un avec la nature, de se fondre dans le cosmos, l’exploration de soi poussée à l’extrême, l’amour idéalisé allant du drame paroxystique à l’euphorie mystique, l’ivresse des sens, les visions fantastiques, la déformation de la réalité… Mais, les choix poétiques opérés par le musicien viennois témoignent de son obsession de la mort, hantise que les mystères du monde nocturne tendent à révéler. Que le trépas se présente sous les traits d’un personnage familier ou sous ceux plus inquiétants d’un spectre en cavale, les contours de sa silhouette se dessinent plus aisément à la faveur de la nuit. Dans cet espace de l’entre- deux où fiévreuses aspirations diurnes et songes nocturnes s’amalgament, se trouve la Sehnsucht ; lieu brumeux des états d’âme vers lequel Schubert tend à nous conduire. En s’emparant des poésies de Goethe pour soixante-dix de ses lieder, Schubert fait le choix d’une écriture on ne peut plus musicale. Goethe lui-même préconise de ne pas aborder ses poésies par le biais de la lecture, mais de les chanter : « Surtout ne lis pas ! Chante, chante ! » recommandera-t-il ( An Lina, 1806 ). Il n’en restera pas moins méfiant à l’égard des compositeurs… Schubert qui s’est toujours montré sensible au thème du voyageur trouve en Goethe une formidable source d’inspiration. L’errance hante les cycles Voyage d’hiver, La Belle Meunière, mais aussi Wandrers Nachtlied qui rappelle qu’un voyageur peut se décourager en chemin, puis reprendre vigueur et confiance pour poursuivre sa route. Sorte de méditation solennelle, le premier Chant du voyageur la nuit montre un être solitaire à bout de souffle, mais fort d’une grande paix intérieure. Dans le second chant, le voilà qui place sa confiance dans les forces de la nature, complices du succès de son ascension. Les syncopes y sont autant de souffles d’air prodigués par la nature : « Patience : le repos n’est pas si loin ! ». AURÉLIE BARBUSCIA
Gesänge des Harfners I [ Chants du harpiste I ] Poème de JOHANN WOLFGANG VON GOETHE ( 1749-1832 ) Wer sich der Einsamkeit ergibt, Celui qui s'adonne à la solitude, Ach! der ist bald allein; Ah, il sera bientôt seul ; Ein jeder lebt, ein jeder liebt Chacun vit, chacun aime Und lässt ihn seiner Pein. Et laissez-le à ses peines. Ja! Lasst mich meiner Qual! Oui ! Laissez-moi mon tourment ! Und kann ich nur einmal Et si pour une seule fois Recht einsam sein, Je pouvais être tout à fait solitaire, Dann bin ich nicht allein. Alors je ne serais pas seul. Es schleicht ein Liebender lauschend sacht, Un amoureux se glisse doucement, il écoute, Ob seine Freundin allein? Son amie est-elle seule ? So überschleicht bei Tag und Nacht Ainsi jour et nuit s'insinue Mich Einsamen die Pein, En moi, solitaire, la peine, Mich Einsamen die Qual. En moi, solitaire, le tourment. Ach, werd ich erst einmal Ah, si j'étais juste une fois Einsam in Grabe sein, Solitaire en mon tombeau, Da lässt sie mich allein! Alors elle me laisserait seul ! Gesänge des Harfners III [ Chants du harpiste III ] Poème de JOHANN WOLFGANG VON GOETHE ( 1749-1832 ) An die Thüren will ich schleichen, Je vais me glisser de porte en porte, Still und sittsam will ich stehn; Je me tiendrai modeste et silencieux ; Fromme Hand wird Nahrung reichen; Une pieuse main me tendra de la nourriture ; Und ich werde weiter gehn. Et je poursuivrai mon chemin. Jeder wird sich glücklich scheinen, Chacun semblera heureux, Wenn mein Bild vor ihm erscheint; Lorsque mon image lui apparaîtra ; Eine Thräne wird er weinen, Il versera une larme, Und ich weiß nicht was er weint. Et je ne sais ce qu'il pleurera. Gesänge des Harfners II [ Chants du harpiste II ] Poème de JOHANN WOLFGANG VON GOETHE ( 1749-1832 ) Wer nie sein Brod mit Thränen aß, Celui qui n'a jamais mangé son pain avec des larmes, Wer nie die kummervollen Nächte Celui qui au cours de nuits pleines de chagrins Auf seinem Bette weinend saß, Ne s'est jamais assis sur son lit en pleurant, Der kennt euch nicht, ihr himmlischen Mächte! Ne vous connaît pas, vous célestes puissances ! Ihr führt ins Leben uns hinein, Vous nous faites entrer dans la vie, Ihr laßt den Armen schuldig werden, Vous faites culpabiliser le pauvre, Dann überlaßt ihr ihn der Pein: Ensuite vous l'abandonnez à ses peines : Denn alle Schuld rächt sich auf Erden. Car toute faute se paie sur terre.
Der Musensohn [ Le fils des muses ] Poème de JOHANN WOLFGANG VON GOETHE ( 1749-1832 ) Durch Feld und Wald zu schweifen, Vagabondant à travers champs et bois, Mein Liedchen wegzupfeifen, Jouant mes chansons sur mon pipeau, So gehts von Ort zu Ort! Ainsi je vais de place en place ! Und nach dem Takte reget, Et la cadence bouge, Und nach dem Maaß beweget Et la mesure agite Sich alles an mir fort. Tout à me suivre. Ich kann sie kaum erwarten, Je peux à peine les attendre, Die erste Blum' im Garten, Les premières fleurs dans le jardin, Die erste Blüt' am Baum. Le premier bourgeon sur l'arbre. Sie grüßen meine Lieder, Ils saluent mes chants, Und kommt der Winter wieder, Et quand l'hiver vient à nouveau, Sing' ich noch jenen Traum. Je chante encore sur ce rêve. Ich sing' ihn in der Weite, Je le chante au loin, Auf Eises Läng' und Breite, À travers la longueur et la largeur de la glace, Da blüht der Winter schön! Alors l'hiver fleurit magnifiquement ! Auch diese Blüte schwindet, Cette fleur disparaît aussi, Und neue Freude findet Et un nouveau bonheur se trouve Sich auf bebauten Höhn. Sur les hauteurs cultivées. Denn wie ich bei der Linde Car quand, près du tilleul Das junge Völkchen finde, Je rencontre la jeunesse, Sogleich erreg' ich sie. Aussitôt je les excite. Der stumpfe Bursche bläht sich, Le garçon morne se gonfle, Das steife Mädchen dreht sich La fille sans grâce se met à tourner Nach meiner Melodie. En suivant ma mélodie. Ihr gebt den Sohlen Flügel Vous donnez des ailes à mes pieds Und treibt, durch Thal und Hügel, Et conduisez à travers vallées et collines, Den Liebling weit von Haus. Votre favorite loin de la maison. Ihr lieben holden Musen, Vous chères, gracieuses muses, Wann ruh' ich ihr am Busen Quand pourrai-je trouver le repos sur son sein Auch endlich wieder aus? à nouveau enfin ?
Ganymed Poème de JOHANN WOLFGANG VON GOETHE ( 1749-1832 ) Wie im Morgenglanze De quelle manière dans la lumière matinale Du rings mich anglühst, Tu resplendis autour de moi, Frühling, Geliebter! Bien-aimé printemps ! Mit tausendfacher Liebeswonne Avec quelle précieuse félicité, milles fois, Sich an mein Herz drängt À mon cœur se pressent Deiner ewigen Wärme La chaleur éternelle Heilig Gefühl, Des sentiments sacrés Unendliche Schöne! Et de l'infinie beauté ! Daß ich diesen fassen möcht' Comme je voudrais te serrer In diesen Arm! Dans ces bras ! Ach an deinem Busen Ah, en ton sein Lieg' ich schmachte, Je m'étends et me languis, Und deine Blumen, dein Gras Et tes fleurs, ton herbe, Drängen sich an mein Herz. Se pressent sur mon cœur. Du kühlst den brennenden Tu apaises l'incandescente Durst meines Busens, Soif de ma poitrine, Lieblicher Morgenwind! Douce bise matinale ! Ruft drein die Nachtigall Le chant pur du rossignol m'appelle Liebend nach mir aus dem Nebelthal. Affectueusement depuis la vallée brumeuse. Ich komm', ich komme! Je viens, je viens ! Wohin? Ach, wohin? Mais où ? Où donc ? Hinauf! Hinauf strebt's. En haut, en haut je voudrais tant ! Es schweben die Wolken Les nuages planent Abwärts, die Wolken En bas, les nuages Neigen sich der sehnenden Liebe. S'inclinent vers mon ardent amour. Mir! Mir! Vers moi ! Vers moi ! In euerm Schoße Dans ton giron Aufwärts! Plus haut ! Umfangend umfangen! Enlaçant, enlacé ! Aufwärts an deinen Busen, Plus haut en ton sein, Alliebender Vater! Père, universel amour !
Im Walde [ Dans les bois ] Poème de FRIEDRICH SCHLEGEL ( 1772-1829 ) Windes Rauschen, Gottes Flügel, Le grondement du vent, aile de Dieu, Tief in kühler Waldesnacht; Au fond de la nuit froide de la forêt ; Wie der Held in Rosses Bügel, Comme le héros dans les étriers de son cheval, Schwingt sich des Gedankens Macht. Le pouvoir des pensées s'agite. Wie die alten Tannen sausen, Comme le sifflement des vieux sapins, Hört man Geistes Wogen brausen. On entend mugir les vagues des esprits. Herrlich ist der Flamme Leuchten La lueur de la flamme est glorieuse In des Morgenglanzes Roth, Dans le rouge du matin radieux, Oder die das Feld befeuchten, Où, illuminant la prairie, Blitze, schwanger oft von Tod. Comme l'éclair qui souvent est plein de mort. Rasch die Flamme zuckt und lodert, Vite la flamme jaillit et brûle, Wie zu Gott hinaufgefodert. Comme appelée en haut vers Dieu. Ewig's Rauschen sanfter Quellen Le murmure éternel des sources calmes Zaubert Blumen aus dem Schmerz, Charme les fleurs de la peine, Trauer doch in linden Wellen L'affliction pourtant dans les doux sons Schlägt uns lockend an das Herz; Nous frappe au cœur ; Fernab hin der Geist gezogen, L'esprit est attiré loin d'ici, Die uns locken, durch die Wogen. À travers les vagues qui nous attirent. Drang des Lebens aus der Hülle, Le désir de la vie hors de l'enveloppe, Kampf der starken Triebe wild, Le combat sauvage de l'instinct puissant, Wird zur schönsten Liebesfülle, Se changent en un plus bel amour débordant, Durch des Geistes Hauch gestillt. Apaisé par le murmure des esprits. Schöpferischer Lüfte Wehen Le souffle de l'air créateur Fühlt man durch die Seele gehen. Peut être senti comme traversant l'âme. Windes Rauschen, Gottes Flügel, Le grondement du vent, aile de Dieu, Tief in dunkler Waldesnacht, Au fond de la nuit froide de la forêt, Frei gegeben alle Zügel Libéré de toute bride Schwingt sich des Gedankens Macht, Le pouvoir des pensées s'agite, Hört in Lüften ohne Grausen On entend dans l'air sans peur Den Gesang der Geister brausen. Le chant des esprits se déchaîner.
Wandrers Nachtlied I [ Chant du voyageur la nuit I ] Poème de JOHANN WOLFGANG VON GOETHE ( 1749-1832 ) Der du von dem Himmel bist, Toi qui es du ciel, Alles Leid und Schmerzen stillest, Tu calmes peines et souffrances, Den, der doppelt elend ist, Celui qui est deux fois plus misérable, Doppelt mit Erquickung füllest, Tu le réconfortes doublement, Ach, ich bin des Treibens müde! Ah, je suis fatigué de courir ! Was soll all der Schmerz und Lust? Pourquoi tous ces tourments et plaisirs ? Süßer Friede, Douce paix, Komm, ach komm in meine Brust! Viens, ah viens en mon cœur ! Wandrers Nachtlied II [ Chant du voyageur la nuit II ] Poème de JOHANN WOLFGANG VON GOETHE ( 1749-1832 ) Ueber allen Gipfeln Par-dessus les sommets Ist Ruh', Il y a la paix, In allen Wipfeln Au-dessus des cimes Spürest du Tu sens Kaum einen Hauch; À peine un souffle ; Die Vögelein schweigen im Walde. Les petits oiseaux font silence en forêt. Warte nur, balde Attends un peu, bientôt Ruhest du auch. Toi aussi tu te reposeras. Nachtstück [ Nocturne ] Poème de JOHANN MAYRHOFER ( 1787-1836 ) Wann über Berge sich der Nebel breitet, Quand au-dessus des montagnes la brume s'étend, Und Luna mit Gewölken kämpft, Et la lune se bat contre les nuages, So nimmt der Alte seine Harf', und schreitet, Alors le vieil homme prend sa harpe et s'avance, Und singt waldeinwärts und gedämpft: Et chante vers la forêt et à voix basse : "Du heil'ge Nacht! « Toi, sainte nuit ! Bald ist's vollbracht. Bientôt ce sera fini. Bald schlaf ich ihn Bientôt je dormirai Den langen Schlummer, Du long sommeil, Der mich erlöst Qui me libèrera Von jedem Kummer." De toute peine. » Die grünen Bäume rauschen dann, Les arbres verts murmurent alors : "Schlaf süß du guter alter Mann"; « Dors doucement, toi, bon et vieil homme » ; Die Gräser lispeln wankend fort, Les herbes chuchotent en vacillant : "Wir decken seinen Ruheort"; « Nous couvrirons l'endroit de ton repos » ; Und mancher traute Vogel ruft, Et maint oiseau appelle : "O laßt ihn ruh'n in Rasengruft!" « Oh, qu'il se repose dans sa tombe engazonnée ! » Der Alte horcht, der Alte schweigt Le vieil homme entend, le vieil homme se tait ; Der Tod hat sich zu ihm geneigt. La mort s'est inclinée devant lui.
Jonathan Abernethy Hélio Vida Le ténor néo-zélandais Jonathan Abernethy Originaire de Patos de Minas au Brésil, intègre en 2012 le programme pour Hélio Vida travaille comme chef de chant jeunes artistes de l’Opéra de Sydney au sein de l’Internationales Opernstudio où il a l’opportunité d’aborder plusieurs de l'Opéra de Zurich. Après avoir étudié rôles : Normanno ( Lucia di Lammermoor, au Conservatoire régional du Grand Nancy, Donizetti ), Tamino ( La Flûte enchantée, il s’est formé auprès de Michael Uhde et de Mozart), Don Ottavio ( Don Giovanni, Mozart ), Markus Stange à la Hochschule für Musik de Ruiz ( Le Trouvère, Verdi ) et Fenton ( Falstaff, Karlsruhe, où il a obtenu un master en piano Verdi ), ainsi que Lensky ( Eugène Onéguine, en 2012, suivi d'un master en musique de Tchaïkovski ) et le Remendado ( Carmen, chambre trois ans plus tard. Parallèlement, Bizet ) en tant que doublure. Lauréat des il étudie le lied et suit également plusieurs Australian Opera Awards en 2014 et Lauréat formations d’accompagnateur à l’Opéra HSBC 2015 de l’Académie du Festival d’Aix- national des Pays-Bas, au Grand Théâtre en-Provence, il bénéficie encore aujourd’hui de Varsovie, au Dutch National Opera, à la du soutien et des conseils de Dame Kiri Te Georg Solti Accademia de Venise et à l’Opéra Kanawa et de la Kiri Te Kanawa Foundation. national de Lettonie avec notamment Fabio Ses prises de rôle à l’Opéra de Sydney sont Luisi, Richard Bonynge, Brigitte Fassbaender nombreuses ( Nadir dans Les Pêcheurs de ou encore Julia Varady. Il remporte plusieurs perles, Tamino dans La Flûte enchantée et concours parmi lesquels le Premier Prix Ferrando dans Così fan tutte ). Il se produit du 23e Concours international de piano en concert dans le Messie de Haendel ; le Claudio Arrau au Chili en 2007 et le Prix de Requiem de Mozart et la Passion selon pianiste accompagnateur au Concours de saint Matthieu au Concert Hall de l’Opéra chant Felix Mendelssohn de Berlin en 2014. de Sydney avec l’Orchestre et les Chœurs Nommé Lauréat HSBC 2014 par l’Académie du Sydney Philharmonia. On le retrouve du Festival d’Aix-en-Provence, il est aussi dans Spectacular de Gilbert & Sullivan ; accompagnateur officiel du Concours dans Carmen avec le Tasmanian Symphony international de chant « Voix wagnériennes » Orchestra et dans La 9e Symphonie de à Bayreuth. Il a joué dans plusieurs Beethoven avec le Dunedin Symphony productions comme Le Comte Ory avec Orchestra. Plus récemment, il se produit dans Diego Fasolis, Cecilia Bartoli et Laurence The Mikado de Gilbert & Sullivan à l’Opéra de Brownlee, La finta giardiniera avec Gianluca Nouvelle-Zélande, dans Erismena de Cavalli Capuano et Tatjana Gürbaca, L'Enfant et les lors de l’édition 2017 du Festival d’Aix. Cette Sortilèges ou encore L'Heure espagnole avec saison, il rejoint l’International Opera Studio, Pavel Baleff. Prochainement, on le retrouve programme pour jeunes chanteurs de l’Opéra notamment dans Le Barbier de Séville avec de Zurich. Parmi ses engagements récents et Diego Fasolis à Lugano en Suisse, en récital à venir, citons Vent du soir ou l’horrible festin avec l'Ensemble Stanislas et Huw Montague d’Offenbach, Salomé de Strauss, Fidelio de Rendall à Nancy, avec Evan Hughes dans Beethoven, La Fille du Far-West de Puccini et la série Les Grands Interprètes à Toulouse, Grandeur et décadence de la ville Mahagonny avec Gemma Ní Bhrian à l'auditorium de de Weill à Zurich, Ariane à Naxos de Strauss l'Opéra national de Paris. À partir de la au Festival d’Aix, au Théâtre des Champs- saison 2018-2019, il travaillera comme chef Élysées et à Dijon, La Passion selon saint de chant à l'Opéra de Graz en Autriche. Jean et le Requiem de Mozart avec Insula Orchestra à Paris et en tournée.
CD DES LAURÉATS HSBC DE L’ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX © Alpha Classics / Outhere music Depuis 2015, l'Académie du Festival d’Aix et le label Alpha Classics ont enregistré quatre albums avec les Lauréats HSBC. Sorti en janvier 2018, Black is the Colour avec la mezzo-soprano Anna Stéphany – Lauréate HSBC 2006 de l'Académie – et le Labyrinth Ensemble, a été nommé « Album de la semaine » par le quotidien britannique The Guardian en février dernier. DÉCOUVREZ LES CD DES LAURÉATS HSBC : festival-aix.com Quatuors de Mozart | QUATUOR VAN KUIJK Grieg Wolf Strauss Grøndhal | MARI ERIKSMOEN ( soprano ) & ALPHONSE CEMIN ( piano ) Nocturnes | RUPERT CHARLESWORTH ( ténor ) & EDWIGE HERCHENRODER ( piano ) CD EN VENTE À L’ISSUE DU CONCERT
L’ACADÉMIE DU FESTIVAL D’AIX & HSBC Attaché à l’accompagnement des jeunes talents, HSBC s’associe depuis 2006 à l’Académie du Festival d’Aix-en-Provence. Chaque année, la direction artistique du Festival sélectionne une nouvelle promotion de chanteur·ses, un·e pianiste chef·fe de chant et un ensemble de musique de chambre. HSBC France soutient ces jeunes artistes – les Lauréats HSBC – choisis parmi les talents les plus prometteurs de l’Académie, qui poursuivent l’expérience acquise pendant le Festival en se produisant lors de récitals et concerts aussi bien en France qu’à l’étranger. PLUS D’INFORMATIONS SUR LES LAURÉATS HSBC DE L’ACADÉMIE : academie.festival-aix.com
FESTIVAL MARLÈNE ASSAYAG & LE QUATUOR AROD Portrait d’une muse D’AIX-EN-PROVENCE 8 JUILLET – 15H | CONSERVATOIRE DARIUS MILHAUD DU 4 AU 24 JUILLET 2018 STÉPHANE DEGOUT & ALAIN PLANÈS Récital de mélodies françaises TOUTE LA PROGRAMMATION SUR 9 JUILLET – 20H | CONSERVATOIRE DARIUS MILHAUD WWW.FESTIVAL-AIX.COM JONATHAN ABERNETHY & HÉLIO VIDA Chants du voyageur 12 JUILLET – 21H30 | HÔTEL MAYNIER D’OPPÈDE TABEA ZIMMERMANN L’Alto à l’honneur 13 JUILLET – 20H | CONSERVATOIRE DARIUS MILHAUD ORPHEUS XXI Moslem Rahal Quartet 14 JUILLET – 20H | CONSERVATOIRE DARIUS MILHAUD ISABELLE ADJANI, ANNE ALVARO, ROKIA TRAORÉ… Soirée au profit de SOS Méditerranée 15 JUILLET – 20H | CONSERVATOIRE DARIUS MILHAUD JORGE PARDO TRIO Flamenco sans frontières 16 JUILLET – 20H | CONSERVATOIRE DARIUS MILHAUD DANIEL SEPEC, TABEA ZIMMERMANN & JEAN-GUIHEN QUEYRAS Divertimento à trois Le Festival d’Aix-en-Provence s’est engagé depuis 2010 dans une politique 17 JUILLET – 20H | CONSERVATOIRE DARIUS MILHAUD de développement durable et invite ses festivaliers à participer à cette démarche. ORCHESTRE DES JEUNES Le présent document est réalisé par un imprimeur Imprim’vert, qui garantit la DE LA MÉDITERRANÉE gestion des déchets dangereux dans les filières agréées, avec des encres bio à base d’huile végétale sur du Création interculturelle papier FSC fabriqué à partir de fibres issues de forêts 18 JUILLET – 21H30 | HÔTEL MAYNIER D’OPPÈDE gérées de manière responsable. Concert symphonique La Mer Festival d’Aix-en-Provence 22 JUILLET – 17H | GRAND THÉÂTRE DE PROVENCE Palais de l’Ancien Archevêché 13100 Aix-en-Provence N° de licences d’entrepreneur de spectacles COLLECTIF KAHRABA 1- 1085 612 / 2- 1000 275 / 3- 1000 276 Ce murmure dans la nuit du monde impression - Espace Imprimerie 20 JUILLET – 15H & 20H | BOIS DE L’AUNE design graphique - Céline Gillier 21 JUILLET – 11H & 15H | BOIS DE L’AUNE
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