Açaï SOHLEY asbl - Dossier de présentation Avril 2021 La valeur d'un écosystème !
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açaï SOHLEY asbl Dossier de présentation Avril 2021 La valeur d'un écosystème ! Valentin Sohy Antoine-Alexandr Leytens
Pourquoi soutenir le projet SOHLEY ? SOHLEY est un projet socio-écologique autour de la forêt amazonienne. Cette organisation horizontale et transparente a pour objectif de contribuer à la reforestation et à la protection de l’Amazonie. Elle vise également à favoriser la préservation et le déploiement des modes de vie traditionnels des peuples autochtones et indigènes de cette région. Les objectifs de l’ASBL sont financés par la vente d’AÇAÏ, cultivée selon des traditions naturellement écologiques. acai-sohley.org Illustrations : © Zoe Van Hoef Photographies : © Valentin Sohy Mise en page : © Babette Couturiaux Textes : © Valentin Sohy ©Antoine-Alexandre Leytens 2
Sommaire 1. Introduction 5 2. Contexte 6 3. Açaï 7 4. Le projet 10 Présentation et géographie 10 Brésil 11 Belgique 12 Particularités du projet 13 5. Les différentes phases 14 Phase 1 : Développement du marché en Belgique 14 Phase 2 : La pulpe d'açaï transformée 14 Phase 3 : Développement de la filière au Brésil 15 5. Sources 17 3
1. Introduction Notre époque est particulière, il est difficile de le nier encore. L’humanité s’avance face au dilemme le plus profond qu’elle ait eu à affronter. Choisir entre continuer comme avant et accentuer les effets d’une crise socio-environnementale jusqu’à un point de non-retour ou celui de penser la transformation radicale de la structure et du fonctionnement de nos activités, au sacrifice, certainement, d’un confort et d’une opulence non soutenables. Cette crise sans précédent, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer, engendrerait des effets néfastes sur l’environnement comme un réchauffement climatique désastreux, un effondrement majeur de la biodiversité ou l’épuisement de ressources vitales, pour n’évoquer que cela. Quoi qu’il en soit, les deux voies impliquent une transformation profonde de nos modes de vies actuels, ces changements peuvent être sources d’angoisses mais également d’engagements, de créativité et de volonté de participer activement à la construction d’un monde souhaitable et vivable, comme le montre les jeunes générations ces dernières années. C’est dans cette dynamique proactive et de quête d’impact concret et positif que nous tentons, par ce projet, de nous inscrire. Mais par où commencer ? Les fronts sont multiples et il faut choisir quelles actions réaliser avec les moyens dont nous disposons. Il faut savoir être pragmatique pour tenter d’influer un tant soit peu, en bien, sur le fonctionnement de nos sociétés. Pour répondre à la question, il est une fable qui nous apprend qu’il faut, dans son existence, commencer par les gros cailloux (les gros morceaux) plutôt que par les petits, si l’on ne veut pas occuper sa vie de futilités. En écologie, les gros morceaux, ce sont les grandes structures de la vie : les océans, les grands massifs forestiers, le sol, etc. C’est en agissant sur la préservation et la régénération de ces grandes structures que l’on peut espérer avoir le plus d’impact sur l’état environnemental du monde. De par nos histoires, nos expériences et nos affinités respectives, celle sur laquelle ce projet se focalisera est la forêt amazonienne. 5
2. Contexte La situation du Brésil et sa forêt amazonienne représentent bien la problématique actuelle. On rase la forêt pour y implanter de gigantesques monocultures et élevages bovins démesurés, détruisant, sur l’autel du profit à court terme, un écosystème exceptionnel et indispensable par les services écosystémiques qu’il rend, d’une biodiversité unique par sa richesse, son abondance et les espèces endémiques, pour la plupart encore inconnues, qui le compose. La situation actuelle en Amazonie est telle que de nombreux scientifiques considèrent que le taux de déforestation est proche du point de non-retour, qui conduirait la forêt entière à passer à l’état de savane, c’est à dire un écosystème beaucoup plus ouvert, plus sec, plus pauvre au niveau de la biodiversité et rendant moins de services, tel que la régulation du climat de ces régions1. L’exploitation trop importante des sols produit une pression qui peut même conduire certaines régions jusqu’à la désertification. De plus, la production vivrière familiale et traditionnelle se voit irrémédiablement changée en production de masse à ambitions internationales, par le rachat des terres ou l’expulsion des populations locales par de grands groupes financiers. Ce sont les cultures et les savoir-faire de populations entières qui sont menacées dans certaines régions. À des modes de gestions de la forêt et des plantations propres à chaque région, agroécologiques et, par nature, durables, se substitue le modèle agro-industriel global, qui, loin de se soucier des aspects environnementaux et sociaux, participe activement à la désertification de l’Amazonie et à l’exode rural. L’industrialisation de l’activité humaine dans ces régions a donc également, en plus de la composante environnementale, une forte composante sociale. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre projet, autour d’un fruit particulier : l’açaï. 1 Francis Hallé, Plaidoyer pour la forêt tropicale : Sommet de la diversité, 2014. 6
3. Açaï L’açaï est une petite baie noire poussant sur un palmier et consommée, depuis toujours, par les peuples indigènes vivants auprès des rives du bassin amazonien. Ce fruit est traditionnellement cultivé de manière éparse avec d’autres espèces tel que le cupuaçu, sur les rives du bassin amazonien autour des maisons et villages, mais également récolté dans la forêt «sauvage», étant donné qu’il y pousse naturellement et en abondance. Cette baie fait partie de l’alimentation de base traditionnelle des habitants de toute une région du Brésil, particulièrement à l’embouchure du fleuve Amazone. Au cours des années 1990 et 2000, suite à la mise en avant de l’açaï par certains sportifs de hauts niveaux et différentes études réalisées sur ses propriétés, le fruit s’est répandu, tout d’abord dans les régions plus éloignées du Brésil. Il s’est, plus récemment popularisé à l’international, particulièrement aux États-Unis, au Japon et, à moindre mesure, en Europe. Les entreprises exportatrices, qui ont alors commencé à pousser comme des champignons, ont rapidement voulu pallier à l’irrégularité des quantités produites dans la nature en mettant en place des plantations qui rappellent fort celles d’un autre palmier tristement célèbre. Cette culture qui est donc, au départ, extensive, écologique, source importante de revenus pour les populations locales, leur apportant une sécurité financière et qui constitue, par conséquent, une bonne raison de préserver la forêt, de la laisser en l’état, migre doucement mais sûrement vers des monocultures aux mains de grands investisseurs, souvent peu soucieux de l’environnement. 7
Les études réalisées sur ce fruit ont mis en évidence certaines propriétés nutritives et médicinales remarquables dont son pouvoir antioxydant et sa composition riche en minéraux, vitamines, oligo-éléments, etc2. L’açaï détient le record absolu de capacité antioxydante mesuré dans un fruit (selon l’indice ORAC, le pouvoir antioxydant de l’açaï est plus de 5 fois supérieur à celui de la myrtille)3. Pour ces raisons, il est possible, à l’heure actuelle, de trouver assez facilement sur le marché de l’açaï sous sa forme lyophilisée (en poudre), censée préserver les qualités nutritives6. Mais c’est également un fruit présentant une saveur particulière, encore inconnue du grand public en Europe, située entre celles des fruits rouges et du chocolat, et qui est assurément la raison principale pour laquelle les Brésiliens en raffolent tant. Dans les régions où l’açaï pousse, il est consommé soit dépulpé et accompagné d’un plat (poisson, manioc, etc.), soit sous forme de dessert, le « vin d’açaï », c’est à dire de pulpe mélangée à de l’eau, du sucre et éventuellement agrémenté de tapioca, de morceaux de noix de cajou, etc. Il existe deux grandes variétés de ce palmier : l’Acaì do Pará (Euterpe oleraceae) et l’Acaì do Amazonas (Euterpe precatoria). La seule variété que l’on retrouve actuellement en Europe est l’Acaì do Pará. Ce qui est normal étant donné qu’il s’agit de la variété la plus abondante dans la région de Bélem, où le marché de l’açaï s’est fortement développé. La deuxième variété (Euterpe precatoria), plus abondante dans la région de Manaus (plus en amont sur le fleuve Amazone), est très peu commercialisée malgré ses qualités nutritives supérieures à celles de l’autre variété4. Par ailleurs, cette variété étant beaucoup moins commercialisée, il n’existe aucune plantation industrielle de celle-ci, ce qui garantit le caractère écologique et social de la production. Autant de qualités qui nous ont poussés à nous intéresser à cette dernière et à vouloir la commercialiser de manière responsable. 2 - Gordon A., Chemical characterization and evaluation of antioxidant properties of Açaí fruits (Euterpe oleraceae Mart.) during ripening, Food Chemistry 133,2012. - Schauss, A. G.,Wu, X., Prior, R. L., Ou, B., Huang, D., Owens, J., Agarwal, A., Jensen, G. S., Hart, A. N., & Shanbrom, E., Antioxidant capacity and other bioactivities of the freezedried Amazonian palm berry, Euterpe oleraceae mart.(acai). Journal of Agricultural and Food Chemistry, 54(22), 8604–8610, 2006. - Herbenya Peixoto, Mariana Roxo, Sonja Krstin, Xiaojuan Wang, Michael Wink, Anthocyanin-rich extract of Acai (Euterpe precatoria Mart.) mediates neuroprotective activities in Caenorhabditis elegans, Journal of Functional Foods, Volume 26, Pages 385-393, 2016. 3 - Haytowitz Db., Bhagwat S., USDA Database for the oxygen radical absorbance capacity (ORAC) of selected foods, release 2, U.S. Department of Agriculture, 2010. - Alexander G. Schauss, Açai de l’Amazonie : un fruit de palmier extraordinaire, riche en antioxydants, 2011. 4 Kang, J., Thakali, K. M., Xie, C., Kondo, M., Tong, Y., Ou, B., Jensen, G., Medina, M. B., Schauss, A. G., & Wu, X., Bioactivities of açaí (Euterpe precatoria Mart.) fruit pulp, superior antioxidant and anti-inflammatory properties to Euterpe oleracea Mart. Food Chemistry, 133(3), 671–677, 2012. 8
4. Le projet Présentation et géographie L’objectif est de créer une association qui soit éthique, écologique, horizontale et totalement transparente. Concrètement, ce projet vise à proposer un produit écologiquement et socialement responsable aux gens désirant consommer de l’açaï en Belgique (dans un premier temps). A terme, l’açaï utilisée proviendra uniquement des exploitations familiales et traditionnelles, soutenant leur activité économique. Ce qui constituera donc un argument supplémentaire pour maintenir la forêt en place, de profiter des richesses qu’elle offre sans la détruire. Nous exigeons de nous-mêmes que l’empreinte écologique du projet, dans sa globalité, soit nulle au minimum. Les impacts environnementaux engendrés par les transports, la conservation, la transformation et l’emballage seront tous compensés par le soutien financier de projets écologiques (de reforestation ou de préservation de la forêt amazonienne). Quand le projet aura suffisamment d’ampleur, cette compensation sera réalisée au moyen d’une analyse de cycle de vie qui permettra de déterminer précisément la nature et l’intensité des impacts environnementaux qu’entraîneront les différentes étapes du projet. Par ailleurs, nous souhaitons que ces impacts soient les plus faibles possibles à la source. Une réflexion sera menée, par exemple, sur les possibilités d’utilisations d’éco-packaging, de transports plus écologiques, etc. 10
Brésil À l’inverse de la grande majorité des entreprises exportatrices, nous souhaitons travailler exclusivement avec les petits producteurs locaux et traditionnels, les ribeirinhos (habitants traditionnels vivants sur les rives des cours d’eau) plutôt que de travailler avec des fruits provenant de grandes plantations et récoltés par de la main d’oeuvre sous-payée. C’est un choix aux fins écologiques et sociales évidentes et qui, par ailleurs, contribue à la stabilisation de ce marché dont les agriculteurs traditionnels dépendent. En effet, des études montrent la perméabilité croissante qui existe entre les marchés d’açaï provenant de l’agriculture familiale, d’une part, et les grandes entreprises de l’autre5. On peut craindre que, dans les années à venir, l’agriculture familiale verra ses revenus liés à l’açaï diminuer fortement si rien n’est fait. L’açaï présente un inconvénient majeur quant à sa consommation en Europe : passé quelques heures après la récolte, le fruit se détériore et perd totalement ses qualités nutritives et gustatives. Deux méthodes de conservation sont possibles pour acheminer le produit jusque dans nos régions. D’une part, la lyophilisation de la pulpe, qui permet de conserver l’aspect nutritif mais beaucoup moins l’aspect gustatif. De l’autre, la congélation de la pulpe, qui, à l’inverse, permet de conserver les aspects gustatifs mais moins ceux nutritifs. Les deux aspects du fruit sont intéressants et nous désirons donc importer la pulpe sous les deux formes (lyophilisée et congelée). Le développement des produits proposés par l’ASBL. SOHLEY se fera en plusieurs étapes qui sont expliquées ci-dessous (voir le point 5). L’açaï récolté par les ribeirinhos de la région de Manaus, au cœur de la forêt amazonienne, sera donc transformé en pulpe ou en poudre aussi vite que possible afin de préserver au mieux ses propriétés. Le produit sera ensuite transporté par bateau jusqu’en Belgique où il sera entreposé en attendant une étape de transformation supplémentaire ou la vente directe. 5 Nathalie Cialdella, Edfranklin Silva, Livia Navegantes-Alves, Janaina Diniz, 2017. L’açaï en Amazonie : fragile coexistence de filières courtes et d’exportation, XXXIIIèmes Journées du développement de l’Association Tiers Monde. 11
Belgique Les possibilités de débouchés sont nombreuses. Ce fruit exotique encore largement méconnu dans nos régions peut être préparé de multiples manières. La poudre lyophilisée est consommée dans des smoothies ou «açaï bowls» pour ses propriétés nutritives et antioxydantes. La pulpe peut être consommée de la même manière ou intégrée à de multiples recettes qui révéleront son goût particulier. Celle-ci sera vendue telle quelle à des restaurants et traiteurs en recherche de nouvelles saveurs et soucieux de l’origine et de la qualité des produits qu’ils utilisent. Dans un premier temps, nous désirons concentrer le projet sur la pulpe car nous pensons que le goût est le vecteur le plus intéressant pour faire connaître ce fruit. Le premier produit transformé vers lequel SOHLEY compte se tourner est la glace (crème glacée, sorbet), à partir de la pulpe surgelée. Mais d’autres transformations du produit sont envisagées, comme le jus d’açaï ou encore la crème (à la façon brésilienne) et nous en découvrirons certainement au cours de notre projet. Un autre aspect que nous tenons à intégrer dans le projet est l’horizontalité dans la prise de décision et d’initiatives, en laissant la possibilité à chaque collaborateur de participer au développement de l’ASBL. De plus en plus de travailleurs sont à la recherche de sens au sein de leur activité professionnelle. Dans de nombreuses entreprises, c’est le manque d’autonomie, de liberté d’action et d’écoute qui engendre une certaine frustration. Nous pensons qu’il est important de changer de paradigme dans le monde de l’entreprise, qu’il est nécessaire de laisser à chacun l’espace décisionnel pour se sentir responsable, impliqué, et convaincu par le projet sur lequel il travaille et sur l’évolution et le devenir de celui-ci. En parallèle, nous portons beaucoup d’attention à la sensibilisation du grand public quant aux problématiques environnementales et sociales touchant de près ou de loin aux activités de ce projet. Nous soutiendrons donc les actions déjà réalisées dans ce domaine et nous nous appliquerons à ce que davantage d’initiatives qui vont dans ce sens, puissent voir le jour. De manière plus générale, nous avons pour objectif de constituer un fond de soutien à tout projet engagé dont les valeurs seraient en adéquation avec les nôtres. © Agathe Duchesne 12
Particularités du projet À l’heure actuelle, le marché de l’açaï en Europe est encore jeune et peu développé. Relativement peu de gens ont connaissance de l’existence de ce fruit, et quand ils le connaissent, c’est souvent pour ses qualités en termes de santé. Nous désirons cibler notre objectif sur le goût de l’açaï car il possède une saveur qui, nous en sommes convaincus, gagnerait beaucoup à se faire connaître du grand public. Nous désirons construire un projet cohérent, depuis la récolte au cœur de la forêt amazonienne, jusqu’au produit fini en passant par la nature de son emballage. Nous voyons le projet SOHLEY comme une opportunité de constituer un levier d’action pour soutenir les énergies allant dans le sens du monde que nous désirons voir émerger : plus écologique, plus équitable, plus transparent et porteur de sens. Par exemple, les bénéfices réalisés par l’ASBL seront investis en partie au Brésil dans des projets de protection ou de restauration de l’environnement et de soutien aux populations locales; d’autre part en Belgique dans des projets répondant aux valeurs énoncées ci-dessus. L’ASBL sera elle-même aussi transparente que possible. Nous souhaitons que le consommateur se sente investi lors de l’achat de nos produits. Qu’il puisse, facilement et en peu de temps, avoir une vue d’ensemble du projet. Qu’il puisse savoir ce que nous consommons en terme d’énergie, comment les acteurs de l’entreprise sont rémunérés, connaître la véracité des vertus que l’on met en avant avec articles scientifiques à l’appui, connaître la provenance des produits avec lesquels nous travaillons, les projets que nous soutenons, etc. Une profonde transparence couplée à une entreprise attentive aux remarques et prête à se remettre en question en trouvant des solutions claires et viables. 13
5. Les différentes phases Partant de zéro, le projet se déploiera en plusieurs phases, de manière à minimiser les risques. Dans un premier temps, SOHLEY se concentrera sur la forme congelée de la pulpe, car nous considérons que pour développer ce produit et le faire connaître du grand public, le goût est un vecteur plus intéressant que les propriétés nutritives. Phase 1 : Développement du marché en Belgique a. La pulpe surgelée Étant donné l’étendue du projet final, nous pensons qu’il est plus judicieux de commencer par une structure simple et, de ce fait, moins risquée en termes d’investissements initiaux. La première partie du projet consistera à importer - via une entreprise brésilienne éthique – de la pulpe surgelée et de la vendre aux secteurs de l’HORECA en leur proposant différentes manières de la consommer (de sauce, « d’açaï bowl », de « vin d’açaï », etc) ainsi qu’aux magasins bio. Cela nous permettra non seulement de voir s’il y a une réponse positive des consommateurs belges, de faire connaître le goût ainsi que d’assurer un minimum de revenus à l’ASBL en vue d’investissements futurs. Une recherche de collaborations avec un ou plusieurs glaciers artisanaux sera également réalisée afin d’explorer les possibilités de transformation de la pulpe sous forme de glace. b. Investissement dans des projets de reforestation Aussitôt que les activités de l’ASBL permettront d’assurer une source de revenus stable aux différentes collaborateurs et d’assurer son bon fonctionnement, les bénéfices réalisés par celle-ci seront reversés à un ou plusieurs projets de reforestation de la forêt amazonienne, jusqu’à atteindre, au minimum, la compensation des émissions de GES6 engendrées par les activités de l’ASBL. De préférence, ce sont des projets comportant un aspect social fort qui seront soutenus. Au-delà de l’investissement nécessaire à la réalisation de cet objectif, des parts égales des bénéfices seront reversées à des projets socio-environnementaux sur le territoire amazonien pour la première moitié et sur le territoire local belge (et sa proximité) pour l’autre moitié. Enfin, la dernière part des bénéfices sera investie pour développer les phases ultérieures des activités de SOHLEY. Phase 2 : La pulpe d'açaï transformée La 2ème phase consistera au développement de produits transformés à partir de la pulpe surgelée. Le premier objectif sera de confectionner notre propre glace sous l’appellation SOHLEY. Nous pensons qu’il s’agit là de la meilleure forme pour faire connaître le goût de ce fruit et, par conséquent, d’en développer le marché. D’autres transformations sont envisageables et seront étudiées au fil du développement du projet. 6 Gaz à effet de serre 14
Phase 3 : Développement de la filière au Brésil Durant cette phase, nous diminuerons le nombre d’intermédiaires en créant notre propre filière d’approvisionnement dans la région de Manaus. Avec les revenus du marché développé, ainsi que l’assurance, chiffres à l’appui, que la demande en açaï est réelle, il nous sera possible de réaliser l’investissement nécessaire à la mise en place de cette dernière étape. Ce moment crucial nous permettra, au-delà de l’aspect financier, d’atteindre un meilleur niveau de contrôle sur la qualité et la provenance de nos produits ainsi qu’un contact plus direct avec les personnes impliquées dans la chaîne de production. Sans compter la transparence supplémentaire qui en découlera, nous assurer que chacun puisse vivre décemment de son activité constitue une des valeurs essentielles à la réalisation de ce projet. © Babette Couturiaux 15
Illustrations : © Zoe Van Hoef
5. Sources Francis Hallé, Plaidoyer pour la forêt tropicale : Sommet de la diversité, 2014. Gordon A., Chemical characterization and evaluation of antioxidant properties of Açaí fruits (Euterpe oleraceae Mart.) during ripening, Food Chemistry 133, 2012. Schauss, A. G.,Wu, X., Prior, R. L., Ou, B., Huang, D., Owens, J., Agarwal, A., Jensen, G. S., Hart, A. N., & Shanbrom, E., Antioxidant capacity and other bioactivities of the freezedried Amazonian palm berry, Euterpe oleraceae mart.(acai). Journal of Agricultural and Food Chemistry, 54(22), 8604–8610, 2006. Herbenya Peixoto, Mariana Roxo, Sonja Krstin, Xiaojuan Wang, Michael Wink, Anthocyanin-rich extract of Acai (Euterpe precatoria Mart.) mediates neuroprotective activities in Caenorhabditis elegans, Journal of Functional Foods, Volume 26, Pages 385-393, 2016. Haytowitz Db., Bhagwat S., USDA Database for the oxygen radical absorbance capacity (ORAC) of selected foods, release 2, U.S. Department of Agriculture, 2010. Alexander G. Schauss, Açai de l’Amazonie : un fruit de palmier extraordinaire, riche en antioxydants, 2011. Kang, J., Thakali, K. M., Xie, C., Kondo, M., Tong, Y., Ou, B., Jensen, G., Medina, M. B., Schauss, A. G., & Wu, X., Bioactivities of açaí (Euterpe precatoria Mart.) fruit pulp, superior antioxidant and anti-inflammatory properties to Euterpe oleracea Mart. Food Chemistry, 133(3), 671–677, 2012. Nathalie Cialdella, Edfranklin Silva, Livia Navegantes-Alves, Janaina Diniz, 2017. L’açaï en Amazonie : fragile coexistence de filières courtes et d’exportation, XXXIIIèmes Journées du développement de l’Association Tiers Monde. 17
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