ARAGO EN CHINE Projet Pédagogique - SÉJOUR ÉDUCATIF ÉVÉNEMENT 2019 - AJI

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ARAGO EN CHINE Projet Pédagogique - SÉJOUR ÉDUCATIF ÉVÉNEMENT 2019 - AJI
SÉJOUR ÉDUCATIF ÉVÉNEMENT 2019

  ARAGO EN CHINE
                      Projet Pédagogique

Préparé pour : Lycée Arago
Préparé par : O. GADACHA / C. TOMBERLI

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AVANT-PROPOS

     Le séjour éducatif en Chine proposé aux élèves de seconde/première
toute section confondue s’inscrit à nouveau dans une démarche
d’interdisciplinarité initiée par M. Gadacha, professeur de Lettres-Histoire,
et par M. Tomberli, professeur de SVT.
     L’année 2019 sera une année particulière. Ce sera une date anniversaire.
En effet, il y a 10 ans, je lançais le tout premier projet pédagogique pour
effectuer un séjour à l’étranger. Ma volonté était d’offrir une vitrine à
l’établissement qui souffrait encore à l’extérieure d’une image très négative.
Ce séjour fut une expérience enrichissante et inoubliable.
     En 10 ans, le lycée François Arago a parcouru bien du chemin et s’est
forgé une réputation solide. L’établissement offre désormais à son public
une image dynamique et attractive. Les voyages scolaires se sont depuis
multipliés et l’offre à destination des élèves s’est élargie.
     Pour cette petite célébration, M. Gadacha a opté pour un nouveau
séjour culturel ambitieux dans une destination plus lointaine : La Chine.
     Pourquoi ce choix ?
     Nouvelle destination. Nouveau Continent. Nouveau Défi.
     La Chine regorge de beautés naturelles et de trésors culturels. Cette
destination propose la rencontre avec une nouvelle civilisation très souvent
méconnue. Ce séjour sera totalement dépaysant. C’est un kaleïdoscope de
l’Asie parce qu’avec un territoire aussi immense il y a nécessairement une
diversité à laquelle on ne s’attend pas toujours. Parce qu’avec une
civilisation et une Histoire si anciennes, le voyage devient passionnant.
     Ce projet a pour objectif premier d’éveiller la curiosité des élèves vis à
vis d’un pays émergent. La Chine est très souvent évoqué dans nos
programmes d’Histoire - Géographie. Lors de ce séjour au programme riche
et diversifié, nous proposons aux élèves de découvrir les deux grandes

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capitales du Nord ( Beijing et Shanghai) et ainsi que des paysages
époustouflants du Sud de la Chine. Le nombre de sites naturels chinois
classés ou en cours de classement au Patrimoine mondial de l’Unesco est
impressionnant.
     L’approche concrète de la civilisation Chinoise aidera les élèves à
inscrire le présent dans l’histoire, et à acquérir les outils indispensables pour
penser l’avenir en fonction de ce passé.
     Enfin ce grand voyage en préparation permettra également de renouer
avec des événements festifs qui seront destinés à tous les élèves du lycée et
les anciens élèves à travers l’organisation d’un bal de Noël. L’organisation
de ce bal aura pour vocation de collecter des fonds qui contribuera à enrichir
le programme du séjour qui est déjà en soi attractif. D’autres pistes sont
encore à l’étude.
     L’équipe qui m’entoure est également prête pour relever ce nouveau
défi. Au lycée François Arago, il y a le séjour éducatif qu’il vous faut.

     M. GADACHA
     Organisateur du séjour

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PROGRAMME HISTOIRE GÉOGRAPHIE

La Chine occupe une place importante dans les programmes scolaires d’Histoire - Géographie au
lycée général ainsi qu’au lycée professionnel. La Chine est devenue une puissance incontournable.

                                             HISTOIRE

                                     Programme de terminale

La Chine et le monde depuis 1919
Si la Chine est aujourd’hui considérée comme une grande puissance, ce statut est récent. En effet,
en 1919, la Chine, peu ouverte au monde, est dominée par les grandes puissances européennes.
Les années 1919-1949 sont celles de son affaiblissement, de son occupation et des déchirements
internes. En 1949, La Chine devenue communiste, veut s’affirmer sur la scène internationale comme
puissance du Tiers-Monde; mais elle reste un pays pauvre. Toutefois, à partir des années 1980, elle
s’ouvre aux investisseurs étrangers et modernise son économie, ce qui lui permet de revendiquer
une place nouvelle parmi les grandes puissances.

Comment la Chine, affaiblie et dominée par les puissances étrangères au début du 20ème siècle,
est-elle devenue en quelques décennies une grande puissance mondiale ?

Étude de cas du chapitre :

Shanghai avant 1949 : une ville sous influence occidentale
En quoi Shanghai est-elle le symbole du développement inspiré de l’occident ?

I - SITUATION ET CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE

La situation de la ville et du port de Shanghai est particulièrement favorable à son développement.
On fait remarquer aux élèves sa situation centrale en Chine maritime, relai « naturel » sur la route
maritime entre l’Asie du Sud-Est, la Chine du Nord et le Japon. Par ailleurs son site, au débouché du
Yangzi qui constitue un axe fluvial ouest- est jusqu’au Sichuan, la met en relation directe avec son
arrière-pays chinois.

Située sur la rive gauche du Huangpu, la ville s’est développée en position d’abri mais en lien avec le
Yangzi et la mer de Chine orientale. Ce site a permis à la ville portuaire et commerçante de se
développer à l’intérieur des terres littorales. Par ailleurs, étant assez éloignée du pouvoir impérial,
cette position géographique un peu aux marges de l’espace chinois lui a profité en attirant des
négociants, des artisans, des armateurs ou des banquiers de toute la Chine. Sa position
géographique en fait donc un lieu de contact privilégié.

Ville secondaire sous l’Empire, Shanghai a connu une croissance démographique et un développe-
ment économique rapide dans les années 1920. Ainsi, sous-préfecture, chef-lieu de district depuis

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1725, elle ne compte pas plus de 200 à 300 000 habitants au début du XIXe siècle. Elle comprend
plus d’un million d’habitants en 1910 ce qui la place au même niveau que Pékin, puis plus de trois
millions au début des années 1930. Elle dépasse même Pékin entre 1935 et 1949 (Shanghai: 5 029
200 habitants contre 4 140 000 pour Pékin). Cette forte croissance de la ville est portée par la
modernisation économique qui donne un élan nouveau à l’urbanisation comme dans les autres villes
chinoises, en particulier côtières. Pendant cette période la population des villes augmente plus vite
que l’ensemble de la population. À Shanghai, 80 à 90 % de la population en 1937 est née hors de la
ville.

La période de la Seconde Guerre mondiale est marquée par une baisse importante de sa
population; en effet la ville est plongée dans la guerre et ruinée. La bataille de Shanghai en 1937, la
plus acharnée de la guerre sino-japonaise, fait 200 000 à 300 000 morts du côté chinois et ruine
une grande partie de la ville. Elle aboutit à l’occupation des quartiers chinois de la ville par les
Japonais, puis de la concession internationale, où les Chinois s’étaient réfugiés en masse, après
l’attaque sur Pearl Harbor en 1941. La concession française disparaît en 1943. La population
augmente à nouveau après 1945 du fait de l’afflux des réfugiés de la Seconde Guerre mondiale puis
de la guerre civile.

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II - RICHESSE ET INFLUENCE OCCIDENTALE

Shanghai est d’abord une ville internationale du fait de la présence des étrangers dans les
concessions : Européens, Japonais, Américains principalement. En effet, le traité de Nankin (1842)
qui met fin à la première guerre de l’Opium a ouvert la ville aux Britanniques qui sont d’abord
contenus hors de ses murailles par les autorités chinoises, dans les quartiers nord de la ville. La
concession internationale est constituée en 1863 de la fusion des concessions anglaise et
américaine tandis que la concession française reste indépendante. Ces territoires chinois sous
administration étrangère bénéficient du droit d’exterritorialité puisque les résidents y relèvent de la
justice de leur pays.

La ville adopte la modernité occidentale. L’architecture du Bund est à cet égard symptomatique. Les
transformations de l’urbanisme font de Shanghai une grande cité moderne comparable aux
métropoles occidentales. Malgré l’existence d’administrations séparées, la ville conquiert au XXe
siècle son unité physique, les murailles de la vieille ville sont abattues et remplacées par un
boulevard circulaire. Le territoire urbain est assez homogène et la division en quartiers ne reflète plus
les divisions administratives mais fonctionnelles. Ainsi, le quartier des affaires de la concession
internationale est situé le long et en arrière du Bund où se trouvent les banques, les sociétés
immobilières, les compagnies d’assurance, les commerces de luxe. Entre 1920 et 1930, le Bund est
entièrement reconstruit. Les majestueux édifices visibles sur la photographie montrent l’adoption des
techniques modernes qui permettent de construire en hauteur. Ces premiers gratte-ciels s’inspirent
du style art déco des États- Unis : au centre le bâtiment des Douanes (1927) avec sa tour d’horloge
réplique de Big Ben (85 m), au fond de l’avenue, le Sassoon House, de 12 étages, est construit en
1928 et abrite à son sommet pyramidal l’Hôtel Cathay, un des plus luxueux de la ville.

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Les grands immeubles de pierre et de béton le long de l’avenue du Bund témoignent de la richesse
et de la puissance des grandes compagnies shanghaiennes étrangères, tout comme l’adoption des
techniques et modes de vie occidentaux par la bourgeoisie chinoise. En effet, dans les années 1920
et 1930 se développe à Shanghai une bourgeoisie d’affaires nouvelle qui adopte un nouveau style
appelé dit «haipai» ou «style de Shanghai» fondé sur un idéal de modernité qui s’applique dans la vie
quotidienne comme dans la vie littéraire et artistique. C’est la culture des marchands, possesseurs
de l’argent, de la Chine côtière du Sud, souvent décriée par les détenteurs de la culture classique du
Nord et du pouvoir pour qui il ne s’agit que d’une culture dégénérée au contact des cultures
étrangères. En réalité, cette culture nouvelle est plus qu’une imitation, elle est une adaptation au
croisement des deux cultures occidentale et chinoise.

III - UNE VILLE SYMBOLE DÉTESTÉE PAR LES
COMMUNISTES

Au lendemain de la victoire, Shanghai, très affaiblie, est libérée de l’oppression japonaise et en
même temps réunifiée avec la disparition des concessions étrangères ; elle paraît, dans un premier
temps, à même de reprendre son rôle de modèle de la modernité dans un cadre international où
désormais la Chine n’est plus soumise mais a obtenu un rang de puissance. En 1946, la reprise de
la guerre civile a peu d’impact sur Shanghai car elle se déroule loin de la ville qui connaît alors un
nouvel âge d’or. Or en 1949 l’arrivée au pouvoir des communistes met un coup d’arrêt à ce
capitalisme condamné par le nouveau pouvoir qui prend en main l’économie et la société
shanghaienne dans les trois années suivantes ; c’est la fin véritable de ce qui fut ce « Paris de
l’Orient ». À partir des années 1950, Shanghai entre dans une longue période de disgrâce, il pèse
sur elle le discrédit lié à son passé colonial et capitaliste ; elle n’a plus aucune autonomie même si
elle conserve une importance industrielle dans le développement du pays.

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GÉOGRAPHIE

1ère Bac pro

Sujet d’étude 2

Pôles et Aires de puissance
Les réseaux de la mondialisation dessinent un espace hiérarchisé dominé par trois aires majeures de
puissance reliées par des flux polarisés sur quelques espaces (métropoles, grands ports, régions
dynamiques) qui constituent, à différentes échelles, des centres d’impulsion de l’économie mondiale.
Leur rôle et leur organisation sont étudiés à travers les situations : intégrée à l’aire de puissance de
l’Asie orientale, la Chine littorale s’affirme sur le plan mondial; bien relayée à son hinterland, la
Californie forme, au sein de d’Amérique du Nord, une interface dynamique avec l’Asie. Dans ce sujet
d’étude, l’accent est mis sur l’intensification des flux entre les pôles et aires de puissance, la
littoralisation des activités, la métropolisation, les mutations des systèmes productifs et des
technologies de l’information et de la communication, l’impact sur les territoires. De nombreuses
photographies de paysage permettent d’observer, au travers de territoires emblématiques, le rôle
des acteurs, les activités développées et l’intensité de l’insertion dans la mondialisation.

Dans ce chapitre, on s’interroge sur la question suivante : quelle est l’influence des centres
d’impulsion sur l’organisation mondiale ?

On s’efforce de montrer :

1. L’essor de la mondialisation des échanges

Croissance économique et accélération des échanges sont les moteurs de l’actuelle mondialisation
et le commerce mondial, au sein duquel les produits manu- facturés occupent une part
prépondérante, accroît les interdépendances entre les territoires.

2. Les territoires privilégiés: trois aires majeures de puissance

Le développement des échanges s’articule autour de trois grands pôles et aires de puissance
(Amérique du Nord, UE, Asie orientale) qui dominent le commerce mondial et concentrent richesses
(un peu moins de 40 % du PIB mondial pour les États-Unis et l’UE en 2013), industrie (52 % de la
production assurée par Chine, États-Unis et Japon), innovation et pouvoir de décision à travers
l’origine des FTN les plus puissantes. Cependant, la mondialisation des échanges génère une
nouvelle division internationale du travail qui renforce la littoralisation des activités et modifie les
équilibres entre les trois aires majeures de puissance placées en situation de concurrence.

3. Les dynamiques de la croissance asiatique

L’Asie est devenue le moteur de la croissance économique mondiale: elle a bâti sa réussite sur une
main-d’œuvre abondante et de vastes zones industrialo-portuaires. Elle s’oriente aujourd’hui vers
des produits de haute technologie et développe ses marchés intérieurs. Sa croissance spectaculaire

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est largement portée par la Chine devenue «atelier du monde» et 1re puissance industrielle
mondiale. La mondialisation n’homogénéise pas les territoires, elle les discrimine de plus en plus.

::::> LE DYNAMISME DE LA CHINE

Après l’essor du Japon puis des NPIA, c’est désormais la Chine qui porte la croissance asiatique. La
Chine s’enrichit: sa part dans la richesse mondiale ne cesse de croître depuis les années 1980
(politique d’ouverture) avec une accélération depuis 2001 (OMC); en 50 ans elle passe de 1 % à
10% du PIB mondial. La Chine est devenue «l’atelier du monde», exportant en masse des produits
de faible qualité, mais la production industrielle évolue vers des biens plus sophistiqués demandant
davantage de savoir-faire et de technologie: la valeur de la production augmente fortement et le
marché intérieur se développe. Après avoir accueilli les investissements étrangers et les
délocalisations d’entreprises en provenance des autres pays développés, la Chine a désormais ses
propres FTN qui essaiment dans le monde. Elle gagne des points dans la concurrence qui l’oppose
aux autres pays développés et se hisse au sommet de la hiérarchie mondiale : 1er producteur et 1er
marché automobile mondial; 1er exportateur mondial devant l’Allemagne; 1re puissance industrielle
mondiale ; davantage de FTN que le Japon ou la France; 1re façade maritime avec 7 des 10
premiers ports mondiaux. La Chine doit son rang de 1re puissance commerciale mondiale au fait
qu’elle consomme désormais beaucoup.

                             SITUATION 1 - LA CHINE LITTORALE

Quelle stratégie la Chine a-t-elle déployée pour devenir un acteur majeur de la mondialisation ?

I - LA CHINE « ATELIER DU MONDE »

La Chine occupe une position dominante dans l’industrie manufacturière (textile, informatique, petit
matériel...). Elle produit et exporte en abondance des biens de consommation courante à faible
valeur ajoutée (brosse à dents, chaussette, briquet...) dont elle inonde la planète. Depuis quelques
années, elle développe l’industrie automobile (fabrication de composants, pièces détachées,
assemblage). Cette production est le fait d’entreprises chinoises mais aussi d’entreprises étrangères
qui délocalisent les activités de fabrication en Chine (BMW, New Balance).

Ces entreprises profitent d’une main-d’œuvre chinoise à bas coût salarial, abondante (réserve de la
Chine rurale et intérieure), très encadrée, peu qualifiée mais de forte productivité.

Cette production est organisée et encadrée par l’administration chinoise qui joue sur la
spécialisation, sur la division de travail, sur les économies d’échelles. L’adhésion à l’OMC en 2001
facilite les échanges.

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Doc. Province de Jiangsu (delta du Yangzi), atelier de fabrication pour une marque
américaine de sportswear (New Balance). Source : extrait du manuel, bac pro 1ère, Édition
                                     Belin. p.142

II - LE RÔLE MOTEUR DES VILLES DANS L’INTÉGRATION
À LA MONDIALISATION

Les villes sont les acteurs et les leaders de la croissance et du développement chinois. Impulsée par
le gouvernement chinois à la fin des années 1970, l’intégration de la Chine dans la mondialisation
s’est effectuée par l’ouverture progressive des villes littorales (du Sud vers le Nord) aux
investissements étrangers. En 1980, quatre ZES sont créées selon le modèle de Shenzhen.
L’ouverture se diffuse ensuite par le relais des villes de l’arrière-pays de Shanghai (delta du Yangzi),
des capitales provinciales et villes fluviales le long de la vallée du Yangzi et dans le Nord
(Mandchourie).

Les villes deviennent le lieu de polarisation de l’activité économique et de son pilotage. Elles captent
la richesse, attirent les flux migratoires, développent des fonctions de production et de
commandement. Les grandes métropoles connaissent un niveau de développement comparable à
celui des pays industrialisés. Bien reliées par des moyens de communication denses et rapides, elles
se constituent en réseau et s’intègrent dans la mondialisation.

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III - LES INDICATEURS DU DYNAMISME ÉCONOMIQUE
DE LA CHINE

– une activité industrielle manufacturière en plein essor ;

– des flux d’investissement directs étrangers (IDE) entrants ;

– l’essor des métropoles chinoises et leur intégration dans le réseau mégalopolitain;

– la construction d’un réseau de transports modernes (lignes TGV, aéroports);

– une façade maritime très active (8 ports chinois parmi les 14 premiers);

– la délocalisation d’entreprises étrangères sur le territoire chinois;

– l’implantation de sièges sociaux de FTN ;

– la très forte croissance du nombre de brevets délivrés (niveau de formation);

– une forte croissance du PIB.

Ces différents éléments sont le résultat de la politique d’ouverture conduite par les dirigeants chinois
depuis les années 1980.

                     Les 20 premiers ports du monde en 2015
                            (Trafic en millions de tonnes)
                               source : lantenne.com

                                            2015           2014 Évol. %
1 - Ningbo / Zhoushan                      889,0          873,0            1,8 %
(Chine)
2 - Shanghaï (Chine)                       717,4          755,3           -5,0 %
3 - Singapour                              574,9          581,3           -1,1 %
(Singapour)
4 - Tianjin (Chine)                        541,0          540,0            0,2 %
5 - Taicang (Chine)                        540,0          480,0           12,5 %
6 - Guangzhou (Chine)                      519,9          500,4            3,9 %
7 - Qingdao (Chine)                        500,0          480,0            4,2 %
8 - Tangshan (Chine)                       490,0          500,8           -2,2 %

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9 - Rotterdam (Pays-                      466,4          444,7            4,9 %
Bas)
10 - Port Hedland                         452,9          421,8            7,4 %
(Australie)
11 - Dalian (Chine)                       415,0          420,0           -1,2 %
12 - Rizhao (Chine)                       361,0          353,0            2,3 %
13 - Yingkou (Chine)                      338,5          330,7            2,4 %
14 - Busan (Corée du
                                          323,7          312,0            3,8 %
Sud)
15 - South Louisiana
                                          265,6          264,7            0,3 %
(États-Unis)
16 - Hong Kong
                                          256,6          297,7         -13,8 %
(Chine)
17 - Qinhuangdao
                                          253,1          274,0           -7,6 %
(Chine)
18 - Port Klang
                                          219,8          217,2            1,2 %
(Malaisie)
19 - Shenzhen (Chine)                     217,1          223,3           -2,8 %
20 - Xiamen (Chine)                       210,0          205,0            2,4 %

IV - LES TROIS CHINE

L’intégration dans la mondialisation et la croissance économique qui en résulte touchent de manière
inégale le territoire chinois. Les grandes métropoles et la façade littorale en sont les premières
bénéficiaires. C’est à partir de ces pôles et aires de puissance que la croissance et le
développement rayonnent et se diffusent. Les inégalités majeures touchent différents domaines.

Shanghai est le principal bénéficiaire (1,7 % de la population, 4 % du PIB, 13 % des IDE), viennent
ensuite, par élargissement d’échelle, les deltas du Yangzi et de la rivière des Perles, le littoral,
l’intérieur puis l’Ouest faiblement intégré à la mondialisation.

La croissance économique tend à accroître les inégalités entre Chine urbaine et Chine rurale, entre
régions littorales et périphéries intérieures. Même si la croissance se diffuse lentement du littoral vers
l’intérieur, notamment par le relais des villes, les disparités régionales dessinent une Chine «à trois
vitesses»:

                                                                                                       !12
– une Chine littorale qui regroupe les trois grandes métropoles, qui bénéficie de la proximité des
grandes routes maritimes, qui draine l’essentiel des flux migratoires, des capitaux, des
investissements, des implantations industrielles et commerciales (politique des ZES);

– une Chine intérieure placée dans l’aire d’influence des grandes métropoles littorales, qui dispose
d’un réseau de villes relais, hinterland accueillant des implantations industrielles, réserve de main-
d’œuvre;

– la Chine de l’Ouest qui regroupe les périphéries continentales enclavées, rurale, peu urbanisée,
faiblement peuplée, étendue sur plus de la moitié du territoire mais drainant peu de flux, qui
contribue de manière marginale à la richesse nationale et reçoit peu; un espace en réserve ou une
réserve d’espace.

                               Doc. La Chine de la mondialisation

   Source : Thierry Sanjuan, 2015, Atlas de la Chine. Une puissance sous tension, Paris,
                                    Autrement, p. 49.

                                                                                                   !13
CONCLUSION :

La politique étatique volontariste d’ouverture (ZES, IDE, entrée à l’OMC...) conduite par les dirigeants
chinois à partir des années 1980 a entraîné une intégration très inégale de l’espace chinois à la
mondialisation. Ce sont principalement la Chine littorale et les grandes métropoles de la façade
maritime qui, dopées par la croissance économique et commerciale, s’inscrivent dans les réseaux
de la mondialisation. Souvent qualifiée d’«usine du monde», cette Chine littorale polarise les flux
financiers et les investissements, les flux migratoires, les activités productives, les fonctions
décisionnelles, les échanges. Les métropoles s’inscrivent parfaitement dans l’archipel
mégalopolitain. Devenue première puissance industrielle, la Chine diversifie ses productions et
monte en gamme. C’est un centre d’impulsion de l’économie mondiale dont l’influence au sein de
l’aire de puissance d’Asie orientale et dans le monde ne cesse de croître. La Chine, grande
puissance économique, demeure un État fort et autoritaire, qui aspire à un rôle politique majeur au
plan international. Les écarts se creusent avec le reste du territoire chinois, périphérie dominée qui
alimente cette croissance sans en retirer autant de bénéfices.

ZOOM SUR L’ATTRACTIVITÉ DE SHANGHAI

La Chine littorale et les grandes villes côtières drainent, depuis le début des années 1990,
d’importants flux migratoires. Shanghai connaît des mutations rapides (développement économique,
renouvellement urbain, extension du rayonnement régional et mondial). L’agglomération, qui compte
en 2010 plus de 15,5 millions d’habitants (23 millions pour la municipalité) attire des populations
venant des périphéries municipales vers la ville-centre, des provinces voisines (Jiangsu, Zhejiang) ou
des provinces de l’intérieur. On compte environ 5 millions de migrants (près du quart de la
population réelle) répartis en plusieurs catégories: les mingongs (paysans-ouvriers) qui travaillent
dans les usines, réalisent de petits travaux à l’heure ou à la journée, s’emploient dans les nombreux
chantiers de construction (emplois précaires, mal rémunérés et peu sécurisés); les migrants avec
une activité stable dans l’industrie ou les services qui viennent en famille et scolarisent leurs enfants;
les populations liées au monde de l’entreprise qui participent au dynamisme économique; les
étrangers (occidentaux, taiwanais, coréens, japonais, chinois d’outremer...) qui occupent des
emplois qualifiés et logent souvent dans des quartiers privilégiés et isolés (Gubei). En Chine, la liberté
de circulation est restreinte et les mouvements de population sont contrôlés par l’administration.

Shanghai rivalise désormais avec les villes mondiales occidentales qui ont dominé le Monde depuis
le 18ème siècle. Ses atouts sont nombreux: une Skyline en tout point semblable à Manhattan, un
dynamisme économique et financier exceptionnel adossé au premier port de marchandises et de
conteneurs du Monde, le deuxième complexe aéroportuaire de Chine, une forte croissance
démographique, des quartiers entiers rénovés et la volonté d’imprimer un softpower à l’instar de
l’exposition universelle que la mégapole a accueillie en 2010 avec pour slogan : « better city, better
life... »

                                                                                                       !14
La renaissance économique et financière de Shanghai, incarnée par les « nouveaux riches » aux
comportements ostentatoires, remonte à la création de la zone économique spéciale (ZES) de
Pudong au début des années 1990. Au total, plus de 4 000 tours et 2 500 km de routes ont été
construits.

La Skyline du centre d’affaires de Pudong qui se reflète dans le Huangpu témoigne, par une
architecture ambitieuse (la perle de l’Orient par exemple), de cette puissance mondiale, et la Tour
Shanghai de 632 mètres. Deuxième plus grande tour du monde.

                                                                                                !15
Le port est à l’échelle des besoins de la région de Shanghai : gigantesque. La carte montre ce
Depuis 2005, c’est le premier port mondial en tonnage ; pour les conteneurs, c’est en 2010 qu’il a
dépassé Singapour grâce aux aménagements du port en eau profonde de Yangshan.

Le gigantisme de l’urbanisation est net. En 1975, la ville s’étendait sur une douzaine de kilomètres
du Nord au Sud, en 2008 sur une soixantaine ! Tandis que la population passait de 7,3 à 20 millions
d’habitants. De tels signes de croissance ont été et sont encore un véritable défi en matière
d’aménagement urbain respectueux du développement durable.

Le facteur humain est la variable d’ajustement du développement, en particulier les millions de
migrants (migongs) qui ont un « statut de citoyen de seconde zone ». Leur passeport intérieur, le
hukou, les place en situation illégale à Shanghai. En conséquence, ils sont exploités avec des
salaires de misère, réduits au silence au risque de perdre leur emploi et d’être renvoyés dans leur
campagne d’origine.

Shanghai détient de nombreux attributs des villes mondiales : gigantisme de l’urbanisation de cette
mégapole qui compte une vingtaine de millions d’habitants, une croissance économique et
financière exceptionnelle incarnée par les tours du CBD de Pudong qui rivalisent de hauteur et
d’architecture inédite ; des classes moyennes et aisées qui se développent. Mais en voulant
reconquérir sa grandeur passée, la ville laisse sur le chemin des millions de Chinois qui vivent dans
des conditions misérables. De nombreuses poches de pauvreté subsistent dans les vieux îlots à
proximité du Bund historique et des quartiers modernes qui ont accueilli l’exposition universelle de
2010.

                                                                                                  !16
S.V.T.

LA MOUSSON, UN PHÉNOMÈNE CLIMATIQUE

       Que d’eau ! Que d’eau !

Avec cette expression empruntée au Maréchal Mac-Mahon, alors Président de la République, nous
n’évoquerons pas la crue de la Garonne de 1875, mais plutôt les conditions météorologiques
estivales de la région du Guangxi.

Que vous aimiez ou non la pluie, évitez de vous aventurer au sud de la Chine durant la saison de la
mousson, vous en ressortirez… rincé !

En effet, il pleut en moyenne dans cette région plus de 200mm par mois durant la saison humide :
c’est quatre fois plus qu’à Paris.

  Diagrammes ombrothermiques de Guangzhou (à 300km de Guillin, climat équivalent) et de Paris (pour comparaison)

                                         Institut Royal Météorologique de Belgique

Nous commencerons par rechercher la cause de cette mousson : pourquoi ce phénomène
climatique a-t-il lieu chaque année en Asie du Sud-Est ?

Cela s’inscrit totalement dans le programme des SVT en Seconde générale et technologique. A
travers la compréhension de l’origine de ce phénomènes climatique, nous introduirons les concepts
de circulation atmosphérique et de cycle de l’eau.

Cela sera aussi l’occasion de mettre en relation les notions de pluviométrie sur la superficie d’un
bassin versant et la possibilité de convertir l’énergie de ruissellement en énergie électrique. La Chine,
possédant la plus grosse centrale hydroélectrique du monde avec le barrage des trois gorges, fait
ainsi figure d’objet de choix pour illustrer ces notions.

                                                                                                                   !17
Eléments du programme de 2nde GT étudiés

                                  Enjeux planétaires contemporains : Le Soleil, une source d’énergie essentielle

                                     Connaissances                                                                             Capacités et attitudes

[L’énergie solaire] chauffe l’air (par l’intermédiaire du sol) et l’eau (ce qui est à l’origine   Expérimenter, modéliser, extraire et exploiter des informations (documents

des vents et courants) et évapore l’eau (ce qui permet le cycle de l’eau).                        météorologiques et/ou images satellitales et/ou documents océanographiques, etc.) et

                                                                                                  les mettre en relation pour comprendre l’effet de l’énergie solaire sur un exemple de

Utiliser l’énergie des vents, des courants marins, des barrages hydroélectriques,                 circulation (atmosphérique ou hydrosphérique).

revient à utiliser indirectement de l’énergie solaire. Ces ressources énergétiques sont

rapidement renouvelables.

LES PAYSAGES KARSTIQUES DU GUANGXI

        Mais soyons optimistes : la mousson n’aura pas encore commencé lorsque nous
arpenterons la région de Guilin et Yangshuo, le long de la rivière Li. Nous pourrons alors admirer « au
sec » les paysages du karst de Chine du Sud, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ces paysages dits karstiques de cette région, c’est un peu le stéréotype de la « carte postale » du
sud de la Chine : une plaine agricole avec des rizières inondées et des reliefs en immenses pinacles
verticaux semblant surgir de terre, comme poussés par une force souterraine invisible.

                              Paysage du sud de Guilin, mettant en évidence des rizières et des reliefs karstiques

                                                                                     robertharding.com

Sauf qu’en réalité, ces pinacles n’ont en rien surgi de terre : ils sont le résultat d’une érosion des
roches les constituant, des calcaires. Et ces calcaires sont très sensibles à l’eau.

Composés majoritairement de calcite (CaCO3), ils subissent une altération chimique au contact de
l’eau comme en témoigne l’équation de dissolution de la calcite ci-dessous :

                                                         CaCO3 + CO2 + H2O —> 2HCO3- + Ca2+

                                                                                                                                                                                      !18
Et l’eau étant très abondante durant la mousson, cette érosion est alors extrêmement rapide à
l’échelle des temps géologiques.

Ces calcaires sont aussi constitués de fines particules argileuses, qui seront libérées lors de la
dissolution de la calcite et qui sédimenteront dans le lit de la rivière Li, mettant ainsi en place la
plaine sédimentaire occupée par les rizières.

        L’étude sur site de ces paysages, par recherche d’arguments visant à démontrer chacune
des deux hypothèses sur la mise en place des ces paysages karstiques (surrection ou érosion),
permettra de travailler la capacité transversale en sciences « Adopter une démarche scientifique
(observer, questionner, formuler une hypothèse, expérimenter, raisonner avec rigueur, modéliser) »,
et par la même occasion de préparer les élèves les plus scientifiques au programme de géologie de
terminale S, dans lequel l’évolution des reliefs est étudiée.

UN AGROSYSTÈME PARTICULIER : LA RIZIÈRE INONDÉE

        Le riz est l’aliment de base du régime alimentaire traditionnel de l’Asie du Sud-Est. C’est une
plante annuelle à croissance rapide, dont le champ de culture, dit rizière, est l’agrosystème le plus
présent dans cette région du monde. Mais c’est aussi qui est très nécessiteuse en eau : il faut entre
1200 et 1300mm de précipitations pour un cycle végétatif.

En zone sub-tropicale, comme le région du Guangxi, le riz peut faire trois cycles de développement
végétatif chaque année, et donc autorise trois récoltes chacune ayant des rendements de 5 à 10
tonnes par hectare.

Afin d’obtenir des récoltes optimales, il convient donc de maitriser
l’apport en eau. Dans la plaine de la rivière Li, celle-ci est abondante
et une forme de riziculture est pratiquée : la rizière inondée.

Le riz devant pousser dans l’eau, voilà une contrainte importante
dans cet agrosystème : le système d’irrigation doit permettre une
augmentation du niveau d’eau en même temps que la croissance de
la plante pour que la récolte soit optimale, tout en prenant en compte
les facteurs de perte en eau : l’évaporation, le drainage et les
infiltrations.`

                                    Le travail de repiquage (plantation en rizière) du riz en rizière inondée (ici au Laos)

                                                                                                                  vikidia.org

                                                                                                                        !19
Eléments du programme de 2nde GT étudiés

                                        Enjeux planétaires contemporains : Le sol, un patrimoine durable ?

                                  Connaissances                                                                         Capacités et attitudes

Pour satisfaire les besoins alimentaires de l’humanité, l’Homme utilise à son profit la   Modéliser, recenser, extraire et organiser des informations de façon à

photosynthèse. L’agriculture a besoin pour cela de sols cultivables et d’eau : deux       - établir l’inégale répartition de ces deux ressources. Comprendre la responsabilité

ressources très inégalement réparties à la surface de la planète, fragiles et             humaine en matière d’environnement.

disponibles en quantités limitées. Elle entre en concurrence avec la biodiversité

naturelle.                                                                                Modéliser, recenser, extraire et organiser des informations afin de comprendre

                                                                                          comment l’homme intervient sur les flux naturels de biomasse et les détourne

                                                                                          partiellement à son profit.

A travers l’étude de la gestion des intrants, dont l’irrigation, dans cet agrosystème, il sera possible
de dégager les caractéristiques principales de ce type particulier d’écosystème entretenu
artificiellement par l’Homme dans un but d’export de biomasse.

Des pratiques croisées de culture riz-poisson ou encore riz-poisson-canard sont aussi pratiquées
dans des rizières. La comparaison de bilans énergétiques entre riziculture et rizipisciculture
permettra de mettre en évidence les raisons du succès de ces associations culturales
insoupçonnées permettant une amélioration des rendements.

                                                               « Les systèmes riz-poisson peuvent améliorer les fertilisations du sol via les excréments
                                                               des poissons (permettant une réduction de l’usage d’engrais par rapport à la riziculture
                                                               classique). De plus, les poissons dévorent les insectes et les mollusques aquatiques qui
                                                               pullulent dans les rizières et se nourrissent des jeunes pousses de riz. Les poissons
                                                               protègent donc les plants de riz sans qu’il soit nécessaire de recourir aux pesticides.
                                                               D’autre part, le fait de laisser la rizière en eau réduit aussi la pousse des mauvaises
                                                               herbes et donc l’utilisation de désherbant ».

                                                                                    Quelques éléments pour comprendre la rizipisciculture

                                                                                                  D’après un document AgroParisTech

Enfin, la comparaison des entrées et sorties avec des écosystèmes naturels mettra en évidence
l’impact carbone de la riziculture, cette dernière émettant des quantités non négligeables de
méthane dans l’atmosphère.

                                                                                                                                                                                 !20
Eléments du programme de 1e S étudiés

                               Nourrir l’humanité : La production végétale : utilisation de la productivité primaire

                                  Connaissances                                                                          Capacités et attitudes

L’agriculture repose sur la constitution d’agrosystèmes gérés dans le but de fournir       Étudier un exemple de culture végétale pour montrer comment des techniques

des produits (dont les aliments) nécessaires à l’humanité.                                 variées permettent une production quantitativement et qualitativement adaptée aux

Un agrosystème implique des flux de matière (dont l’eau) et d’énergie qui                  besoins.

conditionnent sa productivité et son impact environnemental.

                                                                                           Faire preuve d’esprit critique en étudiant la conduite d’une culture quant à son impact

L’exportation de biomasse, la fertilité des sols, la recherche de rendements posent le     sur l’environnement.

problème de l’apport d’intrants dans les cultures (engrais, produits phytosanitaires,

                                                                                           Recenser, extraire et exploiter des informations, notamment sur le terrain, pour
etc.). Le coût énergétique et les conséquences environnementales posent le

                                                                                           comparer les bilans d’énergie et de matière (dont l’eau) d’un agrosystème de
problème des pratiques utilisées. Le choix des techniques culturales vise à concilier la

                                                                                           production végétale et d’un écosystème peu modifié par l’homme.
nécessaire production et la gestion durable de l’environnement.

                                                          Eléments du programme de 1e ES/L étudiés

                                     Nourrir l’humanité : Vers une agriculture durable au niveau de la planète

                                  Connaissances                                                                          Capacités et attitudes

L’agriculture repose sur la constitution d’agrosystèmes gérés dans le but de fournir       Comparer la part d'intervention de l'Homme dans le fonctionnement d'un écosystème

des produits (dont les aliments) nécessaires à l’humanité.                                 et d'un agrosystème.

Dans un agrosystème, le rendement global de la production par rapport aux

consommations de matière et d’énergie conditionne le choix d’une alimentation

                                                                                           Comparer les bilans d’énergie et de matière (dont l’eau) d’un écosystème et de
d’origine animale ou végétale, dans une perspective de développement durable.

                                                                                           différents agrosystèmes (cultures, élevages), à partir de données prélevées sur le

L’exportation de biomasse, la fertilité des sols, la recherche de rendements et            terrain.. Étudier l’impact sur la santé ou l’environnement de certaines pratiques

l’amélioration qualitative des productions posent le problème des apports dans les         agricoles (conduite d’un élevage ou d’une culture).

cultures (engrais, produits phytosanitaires, etc.), des ressources en eau, du coût

énergétique et des atteintes portées à l’environnement.

Le choix des techniques culturales doit concilier la production, la gestion durable de

l’environnement et la santé.

                                                                                                                                                                                !21
PROGRAMME
ITINÉRAIRE

Jour 1 - PARIS / SHANGHAI (vol)

Jour 2 - SHANGHAI

Jour 3 - SHANGHAI / GUILIN (vol)

Jour 4 - GUILIN / RIVIERE LI (bateau) / YANGSHUO / XINGPING

Jour 5 - YANGSHUO / GUILIN / PEKIN (vol)

Jour 6 - PEKIN

Jour 7 - PEKIN / JUYONGGUAN

Jour 8 - PEKIN / DEPART

Jour 9 - PEKIN / PARIS (vol)

JOUR 1 - PARIS / SHANGHAI

Rendez-vous à l’aéroport selon l’horaire de votre convocation. Formalités d’enregistrement.

Envol à destination de SHANGHAI sur vol régulier (repas à bord).

Nuit en vol.

JOUR 2 - SHANGHAI

Petit déjeuner à bord.

                                                                                         !22
Arrivée à l’aéroport international de SHANGHAI PUDONG.

Accueil et bienvenue de la part de votre guide local.

Depuis ces dix dernières années, SHANGHAI, mégalopole de près de quinze millions
d’habitants, s’est complètement métamorphosée et développe une énergie incroyable ...
Pleine d’audace et d’ambition, elle est devenue une ville d’avant-garde, une ville futuriste
aux dimensions démesurées, une vitrine de la Grande Chine sur le monde extérieur. Il y a
quelques années encore, le Bund et la rue de Nankin étaient les deux repères
incontournables de la ville. Aujourd’hui, vous accéderez très rapidement à ces deux endroits
en empruntant des autoroutes et rocades à vous couper le souffle. Sous le joug des
puissances étrangères pendant près d’un siècle, la ville conserve de multiples empreintes
sur son architecture : édifices néoclassiques, villas d’inspiration coloniale, immeubles art
déco, gratte-ciel des années 20 ... Premier contact avec la grande métropole chinoise sur le
fameux Bund bordé de ses immeubles centenaires et depuis lequel vous pourrez profiter de
la vue exceptionnelle sur le SHANGHAI de demain, ce quartier de Pudong qui a surgi tel un
mirage en quelques années ...

Promenade dans la rue commerçante de Nanjing Lu avec ses grands magasins à plusieurs
étages. Une portion de la rue est devenue piétonnière.

Déjeuner.

Traversée en bateau de la rivière Huang Pu pour une vue imprenable sur le célèbre Bund et
pour rejoindre la nouvelle zone urbanisée de Pudong où les gratte-ciel à l’architecture
verticale et vertigineuse découpent l’horizon de leurs lignes pures. Traversé par l’avenue du
XXIème siècle, c’est le quartier d’affaires qui symbolise le SHANGHAI du futur.

Vous verrez la zone financière et commerciale de Lu Jia Zhui avec la tour de la télévision
Orient Pearl (antenne à 468 mètres), la tour Jinmao (420 mètres), grande réussite
architecturale en forme de pagode de verre et d'acier, la tour du Centre Mondial des
Finances (492 mètres), en forme de décapsuleur et la dernière née, la Shanghai tower qui,
avec ses 632 mètres, devient la deuxième tour la plus haute du monde après la Burj Khalifa
(828 mètres) à DUBAI !

Installation à l’hôtel.

Dîner et logement.

JOUR 3 - SHANGHAI / GUILIN

                                                                                          !23
Suggestion pour les matinaux ...

Entre 5 et 6 heures du matin, dirigez-vous vers un parc pour assister à la pratique du
Taijiquan ... Il y a 2000 ans, les Chinois constatèrent des atrophies musculaires et des
troubles de la mobilité chez les habitants de régions humides s’ils restaient sans activité
pendant un certain temps. Ils réalisèrent que l’amélioration de la condition physique
nécessitait des activités sportives. 200 ans plus tard, le grand médecin Hua Tuo, se référant
aux théories et expériences de ses prédécesseurs, mit au point une série d’exercices
thérapeutiques désignés sous le nom de « jeux des cinq animaux » et qui consiste à faire
des mouvements imitant les gestes de cinq animaux : le tigre, le cerf, l’ours, le singe et
l’oiseau afin d’améliorer sa constitution. Le taijiquan pratiqué largement aujourd’hui dérive
de ces jeux !

Petit déjeuner.

Visite du jardin du Mandarin Yu situé dans la vieille ville chinoise débordant d’activité avec
ses échoppes d’antiquités, ses brocantes, ses salons de thé traditionnels et ses
herboristeries. Dessiné au XVIème siècle, ce jardin est un véritable labyrinthe à travers
kiosques, pavillons, petites cours, rocailles et bassins. Son entrée principale donne sur un
grand bassin traversé par un pont en zigzag au milieu duquel se dresse le célèbre salon de
thé Wuxing Ting.

Promenade dans l’ancienne concession française avec ses rues animées bordées de
platanes et ses ruelles sinueuses appelées lilong aux maisons basses typiques.

Déjeuner libre dans l’ancienne concession française.

Transfert à l’aéroport de SHANGHAI et envol à destination de GUILIN (repas à bord).

GUILIN est la capitale de la province autonome du Guangxi peuplée majoritairement par les
Zhuang. Son nom signifie la « forêt d’osmanthus », arbres aux fleurs parfumées qui bordent
les rues de la ville et dont le fruit sert à produire de la confiture.

GUILIN est depuis toujours la ville de prédilection des jeunes couples chinois et son
environnement idyllique et enchanteur a toujours inspiré les artistes chinois. Ces paysages
enveloppés par les brumes deviendront pour vous réalité et vous vous laisserez séduire par
l’atmosphère si particulière qui règne dans la ville et ses environs.

Arrivée et installation à l’hôtel. Logement.

                                                                                           !24
JOUR 4 - GUILIN / RIVIERE LI / YANGSHUO / XINGPING

Petit déjeuner.

Embarquement pour une croisière exceptionnelle sur la rivière Lijiang qui vous mènera
jusqu’au petit port de YANGSHUO où les paysages de type karstique dévoilent leurs plus
beaux attraits. Tout au long de la croisière, vous pourrez apprécier pleinement la succession
de pitons stupéfiants, de pains de sucre vertigineux qui se reflètent dans les eaux couleur
émeraude de la rivière bordée de majestueux bosquets de bambous.

Arrivée à YANGSHUO.

GUILIN reste l’étape incontournable mais pour que vous conserviez des images indélébiles
de la région, vous logerez dans la petite bourgade de YANGSHUO où les paysages de type
karstique dévoilent leurs plus beaux attraits. Les paysages de karst de la région de GUILIN
figurent sur la liste du .

sur la rue de l’Ouest, l'axe principal de la bourgade. Cette rue piétonne très animée est
bordée de boutiques d'artisanat, de restaurants et de bars.

Départ par la route vers le village de XINGPING, situé à 25 kilomètres au Sud de
YANGSHUO, sur la rive orientale de la rivière Lijiang. C’est l’un des plus jolis villages
antiques de la région. Ses paysages inspirent poètes et peintres depuis des siècles et l’un
des coudes de la rivière a été choisi par la Banque de Chine pour illustrer le dernier billet de
20 yuan.

Retour à YANGSHUO.

Dîner.

Suggestion pour votre soirée à la compagne chinoise ...

Profitez de cette étape pour vous promener dans les environs de l’hôtel. Le soir,
YANGSHUO retrouve une certaine sérénité une fois que tous les voyageurs vite débarqués
repartent vers GUILIN.

Si vous le souhaitez, vous pourrez également assister à la pêche au cormoran. Le cormoran
porte autour de son cou un ruban qui l’empêche d’avaler les poissons qu’il a été entraîné à
attraper. Le dressage de l’oiseau demande de trois à cinq ans et chaque animal suffit

                                                                                             !25
largement à nourrir une famille puisqu’il peut pêcher jusqu’à dix ou quinze kilos de poissons
par jour !

Logement.

JOUR 5 - YANGSHUO / GUILIN / PEKIN

Petit déjeuner.

Matinée libre.

Déjeuner libre.

Puis départ vers GUILIN à une heure de route de YANGSHUO en traversant les rizières qui
constituent la culture dominante de la province.

Visite de la colline en Trompe d’Eléphant et de la colline aux Couleurs Accumulées qui offre
le plus beau panorama à 360 degrés sur la rivière Lijiang et la campagne ponctuée de pains
de sucre aux formes si élégantes.

Transfert vers l’aéroport.

Envol à destination de PEKIN (repas à bord). Arrivée à PEKIN, transfert et installation à
l’hôtel. Logement.

JOUR 6 - PÉKIN

Petit déjeuner.

Images de la Chine ancienne et grands moments de pure émotion vous attendent à PEKIN.
PEKIN, c’est la planète « PEKIN », une capitale au gigantisme devenu disproportionné, sans
grand attrait dans ses abords pour cause de pâtés d’immeubles et d’échangeurs mais ô
combien restée unique et grandiose dans le quadrilatère de ses demeures et temples

                                                                                          !26
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