AVIS DE LA MISSION REGIONALE D'AUTORITE ENVIRONNEMENTALE

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AVIS DE LA MISSION REGIONALE D'AUTORITE ENVIRONNEMENTALE
Dossier de demande de modification de l’arrêté
   préfectoral d’ouverture et d’exploitation de la
  SAS Le PARC DES FELINS pour l’extension du
   Parc sur 4 nouvelles parcelles et création d’un
           nouveau département de visite

AVIS DE LA MISSION REGIONALE
D’AUTORITE ENVIRONNEMENTALE
            D’ILE DE France

                        ET

REPONSE DU PORTEUR DE PROJET

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Le Parc des Félins
RD 402 La Fortelle
77540 Lumigny Nesles Ormeaux
France
                                                            Lumigny, le 17 Novembre 2021
                                                            Mission Régionale d’Autorité
                                                            Environnementale (MRAe)
                                                            Ile de France

Objet : Réponse écrite à l’avis délibéré de la MRAe

Madame, Monsieur,

Pour faire suite à l’avis N°MRAe 2021-6528 en date du 21 Octobre 2021, et en application de
l’article L.122.1 du code de l’environnement, le porteur de projet a pour obligation d’apporter
une réponse écrite à l’autorité environnementale. Cette réponse doit être mise à disposition du
public au plus tard au moment de l’ouverture de l’enquête publique.

Le présent document constitue la réponse écrite du porteur de projet à l’avis de la MRAe.

Me tenant à votre entière disposition pour de plus amples informations, je vous prie de recevoir,
Madame, Monsieur, mes sincères salutations.

                                                                    Patrick JARDIN

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Réponse à l’avis n°MRAe 2021-6528 du 21 Octobre 2021 de la Mission Régionale
d’Autorité Environnementale d’Ile de France

Partie 2.1 Qualité du dossier et de la démarche d’évaluation environnementale

« Sur la forme, le dossier est complet au regard du contenu attendu de l’étude d’impact du
projet (défini à l’article R. 122-5 du code de l’environnement) et du rapport de présentation
du PLU (défini à l’article R. 151-3 du code de l’urbanisme). L’étude d’impact est illustrée,
des synthèses par enjeu permettent d’accéder aux informations importantes. Le projet est
présenté de façon pédagogique. La MRAe considère toutefois qu’une synthèse globale des
impacts et mesures, éventuellement sous forme de tableau, doit être jointe pour exposer les
principaux résultats de l’évaluation environnementale du projet et du PLU. »

Le porteur de projet prend bonne note de la suggestion de la MRAe. Un tableau de synthèse
globale des impacts et mesures sous forme de tableau sera inséré avant la conclusion de l’étude
d’impact, et le résumé non résumé non technique du projet sera complété en conséquence des
observations faites.

« La MRAe note que le périmètre d’étude se limite strictement à l’emprise actuelle des deux
composantes existantes du parc animalier ainsi que celle de l’extension projetée. Or,
certaines mesures destinées à éviter réduire ou compenser les impacts du projet et les
incidences de la révision allégée du PLU peuvent concerner des secteurs en dehors de ce
périmètre. C’est notamment le cas des impacts potentiels du projet sur les paysages et sur les
pollutions et nuisances associées aux déplacements. A cet égard, la MRAe constate que, à la
différence des autres limites, la limite sud du périmètre d’étude retenu, notamment au droit
de l’extension envisagée et incluant l’emprise de la zone humide ne correspond à aucun
élément physique ou morphologique susceptible de justifier son tracé »

La limite sud du périmètre d’étude a été définie en suivant le tracé de la limite de propriété. La
partie sud de la limite de propriété est bordée par des champs de labours. La route la plus proche
sur le flanc sud est la D 112, située pour son point le plus proche, à 348 m de l’extrémité Sud-
Est de la limite de propriété. Les premières habitations du village de Nesles pouvant apercevoir

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la limite sud de propriété sont situées à plus de 780 mètres, avec un dénivelé négatif variant de
5 à 8 mètres entre l’emplacement des bâtiments et lesdites habitations. En tenant compte de ces
deux paramètres d’éloignement et de perspective de dénivelé, et étant donné le projet d’insérer
dans le paysage l’ensemble de l’extension par des merlons plantés, nous estimons que l’impact
sur le paysage demeure très faible.

« Par ailleurs, l’augmentation forte de la fréquentation n’a pas été l’occasion d’une réflexion
sur la mobilité permettant de développer des systèmes alternatifs (navettes spéciales) au
déplacement automobile »

Nous avons estimé que l’impact du projet sur les réseaux routiers est faible suivant le
raisonnement suivant :

L’établissement est actuellement desservi par le RD402, dont le flux journalier moyen est de
5950 véhicules/jour et la D20, dont le flux journalier moyen est de 3400 véhicules/jour.

Le flux journalier sur ces deux routes correspond sensiblement à 9350 véhicules/jour, soit
3.412.750 véhicules par an.

Pour une fréquentation de 380.000 visiteurs par an, nous accueillons en moyenne 100.000
visiteurs venant en groupe (scolaire, centres de loisirs, sorties sénior organisées etc…), soit un
équivalent de 2000 autocars par an. Les 280.000 visiteurs restants en imaginant un véhicule
léger occupé en moyenne par 3 personnes représentent en arrondissant 93500 véhicules par an.

Selon notre raisonnement, cela signifie que la fréquentation annuelle du parc représente environ
95500 véhicules par an, soit 2,8% du trafic routier sur les deux axes mitoyens du parc, par trajet,
soit 5,6% étant donné que les véhicules entrant au parc, en repartent le même jour.

L’augmentation du trafic lié au pôle hôtelier est estimée à un maximum de 100 véhicules/jour,
soit 200 véhicules/jour sur le flux routier (les véhicules entrant repartant le lendemain). Cela
représente donc annuellement 73000 véhicules par an, en plus en tablant sur un taux de
remplissage de 100%.

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Le flux annuel de véhicules venant ou partant du parc correspondrait alors à 264000 véhicules
sur les 3.485.750 empruntant les routes d’accès, soit 7,5% du trafic journalier.

La hausse du trafic routier sur les axes voisins du parc serait ainsi limitée à 1,9%, si 100% des
clients du pôle hôtelier viennent avec leur véhicule personnel.

Cette estimation ne tient cependant pas compte du nombre important de visiteurs empruntant
les réseaux de transport en commun existants. En effet, le parc est desservi depuis 2009 par la
ligne de bus Seine-et-Marne Express n°1. Suivant les correspondances, il est ainsi possible de
venir visiter le parc en empruntant les transports en commun, en moins d’une heure.

Depuis 2016, avec la création de la station de covoiturage de Pézarches, nos établissements sont
également accessibles depuis Provins et Marne la Vallée Chessy, grâce à l’interconnexion des
lignes Seine-et-Marne Express n°50 et n°1. Ces infrastructures financées par le Département de
Seine-et-Marne ont permis d’améliorer encore l’accessibilité en transport en commun, raison
pour laquelle, il ne nous est pas paru nécessaire d’envisager de créer un système de navettes
alors qu’un service de qualité existe déjà

Afin de réduire au maximum l’impact de l’augmentation de fréquentation liée au projet, nous
nous efforcerons de développer des offres commerciales avantageuses pour les personnes
venant intégralement en transport en commun. Des partenariats pourront être tissés avec des
agences de voyage et autocaristes, comme cela existe déjà sur des visites de groupe à la journée,
afin que ces derniers puissent proposer à leurs clients des séjours sur site, à tarif plus
avantageux.

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Figure 1 : Extrait de la carte de trafic routier 2018 élaborée par le département de Seine-et-Marne

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La MRAe recommande de justifier davantage pourquoi aucune mesure d’évitement ou de
réduction n’a été retenue sur les impacts potentiels du projet sur les paysages et sur les
pollutions et nuisances associées aux déplacements

Le projet soumis à l’attention des services instructeurs est le résultat d’une série de consultations
intégrant des mesures de réduction et d’évitement au niveau des impacts sur les paysages et sur
les nuisances associées aux déplacements. Des premiers échanges avec les services de l’état en
juillet 2020 au dépôt de la demande de modification de l’arrêté d’ouverture, des ajustements
ont été apportés afin de répondre aux remarques pertinentes des services.

Le projet initial tel qu’il avait été présenté à la municipalité, supposait que cette dernière alloue
au projet un droit à construire de 3 hectares, incompatible avec les capacités d’extension
possibles, compte tenu des projets communaux. Un travail de réflexion a par conséquent été
mené afin de réduire l’implantation du projet à une superficie de 1 hectare, afin de rentrer dans
le champ des possibles pour la municipalité.

Suite aux remarques des différentes administrations sollicitées dans le cadre de la demande de
cadrage préalable de la procédure d’Autorisation Environnementale, toutes les études et
modifications recommandées ont été réalisées afin d’anticiper et répondre au souci de favoriser
une bonne intégration paysagère.

Ainsi des espaces qui auraient pu être initialement utilisés pour les espaces de stationnement
ont été réattribués en compensation en tant que zone naturelle. A des fins de clarté et afin
d’éviter toute incompréhension, les évolutions successives du plan du projet n’ont cependant
pas été ajoutées au dossier déposé.

Partie 2.2 Articulation avec les documents de planification existants

« Or, si l’incompatibilité du projet avec le PLU en vigueur est soulignée, justifiant ainsi la
procédure de révision allégée, la compatibilité des évolutions du PLU avec le SDRIF n’est
pas suffisamment étayée dans le dossier, car le SDRIF identifie des espaces agricoles à
préserver dans le périmètre du projet »

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Le projet de révision allégée du PLU, approuvé en 2012 avait programmé, au regard du
développement modéré des bourgs, villages et hameaux une extension de 2,2 ha (soit 2% de
l’espace urbanisé en 2012.

Le projet d’extension imputable à la révision allégée liée au projet d’extension, porte la
consommation d’espace à 2,8%. En ce sens le projet de révision allégée reste en accord avec
les orientations du SDRIF (inférieur à 5%).

Le SDRIF en vigueur mentionne que les extensions doivent être limitées, en recherchant la plus
grande compacité possible autour de l’urbanisation existante et doivent être localisées
préférentiellement en continuité de l’espace urbanisé des bourgs et villages principaux.
Toutefois, il convient de noter que le développement du projet ne se situe pas sur l’emprise d’un
hameau bourg ou village, et que par conséquent la clause de compacité en tant que telle ne peut
donc s’appliquer, dans la mesure ou l’extension souhaitée se fait dans la continuité et fera partie
intégrante et solidaire, d’un équipement de loisirs à fort enjeu touristique. En outre, il ne
correspond pas au développement d’un hameau supplémentaire, et se situe dans la continuité
directe des parcs existants.

Or, l’une des autres orientations du SDRIF implique pour les communes de réaliser les
équipements nécessaire au fonctionnement de certains espaces de loisirs, tels que les châteaux
et domaines à forts enjeux touristiques. Le projet d’extension répond par conséquent bien à cet
aspect du SDRIF en vigueur. L’établissement présente un caractère touristique important d’une
part, mais également, et ce sont des missions fondamentales pour les parcs zoologiques, un rôle
de conservation de la biodiversité et d’éducation du grand public. Le projet d’extension
permettra, rappelons-le, de renforcer encore ces aspects, de par l’ensemble des dispositifs
pédagogiques qui seront présents au sein du pôle.

Au titre de la préservation des espaces agricoles, nous avons rencontré le Service Agriculture
et Développement Rural de la DDT, le service Unité Foncier et Territoires Ruraux de la DDT,
et le service planification de la DDT le 19 janvier 2021 afin d’évaluer les démarches à bien
respecter au titre de la consommation des espaces agricoles. Nous avons à la suite de cette
rencontre entamé les démarches afin de faire réaliser une étude de compensation agricoles
collectives conformément au décret n°2016-1190 du 31 Août 2016. L’étude a par conséquent
été confiée au bureau d’étude PC-Consult situé à Rillé en Indre et Loire.

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Le rapport préliminaire soumis par le prestataire à l’attention des services de la DDT est encore
en cours de précise que le projet aura un impact qualitatif négatif moyennement important à
l’échelle de l’exploitation impactée par le projet, et un impact peu à moyennement important à
l’échelle de la filière agricole concernée.

Au sein des mesures de réduction, il a été proposé de conserver la zone de 2 hectares situés le
long de la RD201 en zone agricole. Cette zone se situant sous une ligne haute tension, il nous
semble impossible de proposer une activité touristique juste en dessous, d’autant plus que pour
le bien-être des animaux qui seront présents au sein du territoire des lions, une distance de retrait
par rapport au flux de circulation routière ne peut être que bénéfique. De la même manière, en
cas de pannes sur le réseau électrique, il parait essentiel de pouvoir maintenir une accessibilité
pour les services d’ENEDIS, afin de pallier à tout dommage sur la ligne.

Il a par conséquent été proposé d’utiliser cette parcelle en tant que prairie fleurie en fauche
tardive, le produit de la fauche pouvant être utilisé en interne pour l’alimentation du cheptel
caprin présent au sein de l’établissement zoologique. Un tel espace permettra également de
valoriser la biodiversité, en servant de refuge à la microfaune et entomofaune locale. Dans la
continuité du projet, nous souhaitons mettre en place des partenariats avec des apiculteurs
locaux et installer des ruches sur ces parcelles. Cette démarche permettra d’accentuer encore la
mise en avant de l’agriculture locale.

En marge de ces mesures de réduction, le bureau d’étude s’est attaché à trouver des projets
agricoles collectifs compatibles avec la nécessité de compenser les pertes pour la filière
agricole. Ainsi, la compensation agricole collective globale à prévoir est estimée à une
fourchette entre 235.000 € et 240.000 €. Un soutien à deux projets collectifs agricoles avec le
CUMA de Rozay en Brie, à hauteur de 60.000 €, et le CUMA de la Houssaye en Brie à hauteur
de 80.000 € a été proposé.

A défaut d’avoir pu trouver d’autres projets collectifs, une participation au fonds Régional de
Compensation porté par la Chambre d’Agriculture Régionale et partenaire est inscrite en
complément, pour le solde restant de la compensation.

Partie 2.3 Justification des choix retenus et solutions alternatives

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« La MRAe souligne toutefois que ni l’augmentation de la fréquentation induite par les
précédentes extensions, ni le sous-dimensionnement de l’offre hôtelière à proximité ne sont
documentés. »

Suivant les données fournies par Seine-et-Marne Attractivité, on recense en Seine-et-Marne
828 structures d’hébergements touristiques pour une capacité d’accueil de 71000 places
environ.

55% de ces structures sont de type hôtelier pour une capacité d’accueil de 30260 places. Il est
à noter que 66.6% de l’offre hôtelière du Département se situe au sein du Pôle Vallée de la
Marne – Val d’Europe Agglomération. Autre zone de densité, l’agglomération de Melun
Fontainebleau regroupe également une proportion notable de places hôtelières. Il y a cependant
une répartition géographique très inégale avec un déséquilibre Est/Ouest important.

Au sein même de la Communauté de Commune du Val Briard, la capacité d’accueil hôtelière
se répartit uniquement sur 4 hôtels pour une capacité d’accueil de 343 lits. La capacité totale
d’accueil en ajoutant les autres types d’hébergements de loisirs, représente 26 structures (dont
4 campings n’étant pas ouverts toute l’année), soit 2106 lits.

En comparaison à la capacité totale d’accueil du département, l’offre disponible localement ne
représente que 2.9% des capacités.

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Figure 2 : répartition de l'offre hôtelière. source Seine et Marne Attractivité

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« La MRAe observe que les choix retenus reposent sur une hypothèse de croissance de la
fréquentation du parc animalier, extrapolant celle constatée en 2019 et entre les mois de juin
et octobre 2020. Ces données permettent d’estimer la croissance de fréquentation, en 2020, à
8% par rapport à 2019, en l’absence de survenance de la crise sanitaire liée à la covid-19.
Ainsi la MRAe note que les choix retenus s’appuient sur des hypothèses très optimistes ne
tirant aucune leçon des conséquences de la crise sanitaire de 2020. »

Le développement de l’hôtellerie dans les parcs zoologiques français a débuté en 2006 lorsque
le parc CERZA à Lisieux a ouvert les CERZA SAFARIS LODGES. Ces Safaris Lodges ont
permis d’accélérer le développement du parc CERZA, et ont pleinement répondu à une
demande réelle de la clientèle. D’autres parcs zoologiques français ont suivi cet exemple à
l’image du Zooparc de Beauval, du Zoo de La Flèche, du parc animalier Le Pal dans l’Allier.

Ces pôles hôteliers sont complets 1 an à l’avance (dans le cas du Zoo de la Flèche), ou ont des
taux de remplissage proches de 70% (dans le cas de Beauval).

Notre projet hôtelier se place dans la continuité de ce type d’établissements déjà bien en place,
en alliant les aspects « Hôtels à thématique » comme à Beauval, et « vue sur la vie sauvage »
comme à La Flèche.

Ce projet est porté à la fois par la SAS Le Parc des Félins, et par le parc zoologique CERZA
(qui pour mémoire fut co-créé par Messieurs Patrick et Thierry Jardin en 1986) dans le cadre
d’un rapprochement de ces deux entités. Le projet bénéficie ainsi de l’expérience du CERZA
dans le cadre de l’hôtellerie, notamment au niveau de l’anticipation des enjeux et retombées
économiques. Au vu des similarités structurelles entre les parcs, il est ainsi aisé de quantifier
l’offre hôtelière nécessaire afin de répondre aux besoins de la clientèle de la SAS Le Parc des
Félins.

Au regard des chiffres de fréquentation touristique fournis par Seine-et-Marne Attractivité, on
constate que sur le premier semestre 2021, la proportion de touristes français venus en Seine-
et-Marne est restée relativement stable (-3%). Les chiffres permettent cependant de constater
une augmentation de 14% de fréquentation d’une clientèle francilienne, cœur de cible de nos
établissements.

La situation géographique du projet, permet également d’envisager l’organisation de séminaires
entreprise (le ZooParc de Beauval en organise plus de 200/an), et d’accueillir également des

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visiteurs des Resorts Disneyland Paris, notre thématique étant complémentaire et répondant aux
mêmes attentes en matière de loisir et dépaysement. Tous les éléments comparatifs en notre
possession, permettent d’envisager de la manière la plus pessimiste, le taux de remplissage du
projet hôtelier, à 55% (la moyenne en Seine-et-Marne était de 77% en 2018, et 77,5% en 2019).

Parmi les destinations « à moins d’une heure de Paris », la SAS Le Parc des Félins dispose de
l’avantage majeur par rapport à d’autres établissements de province, de pouvoir bénéficier
d’une saison touristique longue en comparaison à d’autres établissements. La haute saison
touristique représente en termes de fréquentation environ 192 jours d’activité par an, pour
lesquels le taux de remplissage moyen observable est autour de 80%.

D’un point de vue financier, les projections permettent d’estimer le seuil de rentabilité comme
atteint pour un taux de remplissage de 30.76%. Ainsi même en tenant compte de prévisions de
fréquentation les plus pessimistes, le projet demeure économique pérenne sur le court terme.

3.1 Préservation des espaces et milieux

« Du point de vue de l’urbanisme, le complexe hôtelier, qui fait l’objet du STECAL, est
comptabilisé au titre de la consommation des espaces agricoles, à laquelle il convient
d’ajouter la station autonome d’assainissement non collectif. La MRAe note ainsi que ces
deux composantes du projet couvrent une surface de 1,5 hectares »

Le découpage décrit pour situer l’emplacement de la station autonome d’assainissement non
collectif correspond à une zone situé au nord est du site d’extension. La surface utile
nécessaire à la réalisation de l’ouvrage, constitué de filtres à plantes macrophytes représente
un maximum de 1000 m² et non pas de 0.5 hectares.

« La MRAe recommande de présenter dans le soucis de préserver les sols non encore
artificialisés et les fonctionnalités agricoles, des scénarios alternatifs d’aménagements de la
zone d’extension du parc animalier permettant de densifier et d’optimiser les surfaces des
constructions projetées, et de justifier le scénario retenu en comparaison avec ces scénarios
alternatifs.

Le scénario permettant d’imaginer une densification et une optimisation des surfaces des
constructions consisterait à établir le projet dans la continuité directe des espaces de
stationnement existants du pôle Terre de Singes. Le bâtiment le plus à l’ouest se situerait alors

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en bordure directe de la route D201, et les clôtures d’enceinte de l’extension dans la
continuité directe de cette même route D201.

Un tel scénario présente les inconvénients suivants :

   -   Du point de vue de l’insertion paysagère, un décalage du projet vers l’ouest, nuira à la qualité
       de l’insertion paysagère, les bâtiments se situant en marge directe de la route. Nous ne
       disposerions plus du recul que nous estimons nécessaire à insérer visuellement la haie
       bocagère, la zone agricole de type prairie de fauche tardive et les clôtures d’enceinte de la
       plaine des lions.
   -   Du point de vue de l’accessibilité des réseaux, un décalage le long de la D201, ramène
       l’emplacement de l’enclos des lions sous la ligne haute tension. La nécessité de maintenir un
       accès possible aux services compétents rend impossible de situer la plaine des lions sous cette
       ligne.
   -   Du point de vue du bien-être des animaux qui seront présents au sein du pôle hôtelier,
       l’espacement de la route permettra d’éviter tout stress ou perturbation lié au passage des
       véhicules. Ce retrait visuel est également nécessaire du point de vue de la sécurité routière,
       afin d’éviter que des automobilistes puissent être distraits par la vue en bordure de route d’un
       enclos avec des lions.
   -   D’un point de vue économique, l’objectif est de pouvoir proposer aux visiteurs une destination
       de loisirs insolite en totale immersion dans un cadre naturel. En outre, le détachement des
       parties construites de l’existant permet de favoriser la mise en place de cette immersion dans
       la nature. Une localisation des bâtiments le long de la route département créera un
       déséquilibre qualitatif, pouvant conduire à remettre en cause la viabilité du projet.

Il convient également de ne pas oublier que les installations projetées dans le cadre du
développement du pôle hôtelier restent solidaire de l’ensemble des structures existantes. En
outre, l’emplacement souhaité pour les différents bâtiments n’a pas pour objectif de donner lieu
à une urbanisation ultérieure de la zone, celle-ci faisant partie intégrante de l’emprise foncière
de la SAS Le Parc des Félins.

Le choix de maintenir une partie de parcelle en zone A, fait partie des mesures de réductions
proposées dans le cadre de la limitation de consommation des terres agricoles. Cette dernière
sera aménagée de manière à apporter une valorisation des pratiques agricoles, notamment par
le biais de l’installation d’une prairie de fauche tardive dont le fauchage sera utilisé pour nourrir

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les animaux de la mini-ferme pédagogique existante, mais également par l’installation de ruches
dans le cadre de partenariats avec des apiculteurs locaux. D’autres projets en lien avec
l’agriculture locale pourront être développés à l’avenir afin de mettre en valeur le savoir-faire
en matière d’agriculture.

Enfin, la zone de dégagement située entre l’emprise des bâtiments hôteliers et l’aire de
stationnement existant de Terre de Singes sera aménagée en zone naturelle de végétation locale.
Celle-ci sera organisée différemment de la partie accueillant les animaux. Un travail de
pédagogie sera mené afin de valoriser aux yeux des visiteurs, les choix d’aménagement qui
seront réalisés.

« Le projet prévoir en outre l’implantation de panneaux photovoltaïques sur 300 m²
d’ombrières au niveau du parking. Ces panneaux doivent contribuer à la production
d’énergie supplémentaire nécessaire au bon fonctionnement du parc. Cependant aucune
disposition n’encadre spécifiquement l’implantation de ces ombrières. »

Les tous premiers échanges et présentations du projet lors des rencontres avec les différents
services consultés faisaient effectivement référence à un projet d’implantation d’ombrières sur
le parking existant du pôle Terre de Singes. Toutefois, étant donné les contraintes techniques et
afin de limiter l’impact sur l’insertion paysagère du site existant, le souhait d’installer des
ombrières n’a finalement pas été retenu.

C’est la raison pour laquelle dans la description des nouvelles installations, il est prévu de
demander un raccordement auprès d’ENEDIS du pôle hôtelier. La conception des bâtiments
devant obligatoirement répondre aux normes de constructions en vigueur, ces derniers seront à
minima construits suivant les normes RT2020 incluant le recours aux énergies renouvelables.
La possibilité d’utiliser les toitures des bâtiments pour la production d’énergie solaire est
envisageable et pourra être étudiée par le cabinet d’architecte lors de la rédaction du projet de
permis de construire.

La MRAe recommande de démontrer l’absence d’impacts du projet sur le cycle de l’eau et
les milieux aquatiques ainsi que sur l’existence des zones humides et les fonctionnalités qui
s’y rattachent.

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Le traitement des remarques de la MRAe a été réalisé par le bureau d’étude EACM qui a été en
charge de l’étude de l’ensemble des aspects liés aux impacts du projet sur le cycle de l’eau et
les milieux aquatiques.

   - Remarques de la MRAE concernant le volet eau du dossier

Dans son avis du 21 octobre 2021, la MRAE a évalué la qualité du dossier de demande
d’autorisation environnementale du Parc des Félins, et son évaluation environnementale
associée.

Cet avis fait un certain nombre de remarques concernant l’articulation avec les documents de
planification existants, la préservation des espaces et des milieux, la prévention des risques et
des pollutions, etc. S’agissant de l’impact sur les milieux aquatiques, il y est précisé :

   -   Pour l’évaluation des impacts sur les zones humides :
       « La MRAe note qu’une analyse des zones humides a été réalisée en 2021 dans le cadre
       du projet (cf. annexe 12 de l’étude d’impact du projet). Cette étude conclut à la présence
       avérée d’une zone humide au niveau d’une mare, sur 1 163 m² de l’aire d’étude. Le
       projet prévoit de sanctuariser cette zone, notamment en clôturant ses abords afin de
       prévenir toute interaction non désirée ou dégradation de la mare. Pour la MRAe, bien
       que cette initiative s’inscrive dans une logique de protection de la zone humide, elle
       induit une rupture des continuités écologiques (faune et ruissellement) ponctuelles
       existantes entre ce milieu et les espaces agricoles voisins, dont l’impact doit être étudié.
       De plus, l’intégration de cette zone humide dans le périmètre du projet n’est pas justifiée
       dès lors qu’elle sera ensuite entièrement clôturée, et donc isolée sans liens fonctionnels
       avec le projet lui-même. »

   -   Pour l’évaluation des autres impacts sur les milieux aquatiques :
       « La MRAe constate que le projet prévoit de développer une station autonome
       d’assainissement non collectif des eaux usées sur 0,5 ha, de créer un forage (d’environ
       60 m de profondeur et un prélèvement de 13 000 m³/an) destiné à alimenter en eau non-
       potable le secteur Terre de Singes et le nouvel ensemble, de créer des plans d’eau
       artificiels et de former des noues et merlons périphériques d’une hauteur de deux
       mètres, notamment aux abords de la zone humide. L’analyse des impacts conclut, pour

                                                16
chacun de ces projets mesures, à l’absence d’effets négatifs notables sur
       l’environnement, sans détailler le raisonnement permettant d’arriver à cette conclusion.
       La MRAe considère à cet égard que l’analyse des impacts du projet sur l’eau et sur les
       milieux aquatiques doit être relativisée et objectivée.

       De plus, la MRAe souligne que le dossier indique que le captage d’eau potable et le
       système d’assainissement non-collectif projetés seront soumis à la législation sur l’eau
       (installations, ouvrages, travaux et activités ayant une incidence sur l’eau et les milieux
       aquatiques) et respecteront les normes de prélèvement et de rejet en vigueur.

       Le dossier précise en outre l’état de fonctionnement des installations existantes et les
       apports attendus de la mise en fonctionnement des nouvelles installations, qui devrait
       en effet contribuer à améliorer la qualité du traitement des eaux usées de l’ensemble de
       l’établissement et les conditions de prélèvement de la ressource en eau. ».

   - Impact sur les zones humides
        o Maintien de la continuité écologique
                Accès de la zone humide à la faune
La zone humide sera clôturée comme l’ensemble du parc l’est actuellement, c’est-à-dire avec
un grillage à mailles dimensionnées pour permettre une exploitation du site en toute sécurité
vis-à-vis de la présence de félins. Ces mailles seront suffisamment grandes pour permettre le
passage de petits mammifères qui souhaiteraient venir s’abreuver dans la zone humide, ou de
batraciens pour lesquels ce type de zones est un refuge ou un lieu de vie.

                                               17
Clôture grillagée

                                                                                                       Enclos des félins

Illustration n° 1 : Exemple de clôture pour l’enclos des félins (source : photographie EACM du site, février 2021)

                              Ecoulements de surface

Les écoulements actuels, qui sont susceptibles d’alimenter la mare, sont issus d’un périmètre
très limité autour de la zone humide, comme le montre l’illustration suivante. Les altitudes de
la zone présentant assez peu de dénivelé (0,6 % en moyenne), il n’y a pas d’alimentation franche
de la mare par les écoulements superficiels des parcelles alentour en cas de pluie.

                                                             18
Zone projet
                     F

                                                                        J

                                                       G
   Zone d’alimentation
        possible                                               H   I                             E
                                               B           C       D
                A

            A                                              C                    D                          E
                                           B

           F                                               H                I                              J

                                                   G

Illustration n° 2 : Topographie et écoulements de surface autour de la zone humide (source : Géoportail)

Afin de conserver ces écoulements, le Parc des Félins pourra, si nécessaire et après accord de
l’administration, laisser la topographie de cette zone d’alimentation en l’état, ce qui représente

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une très faible surface. Les écoulements du reste de l’enclos des félins seront dirigés vers les
mares de tamponnement et d’infiltration, tel que décrit au dossier.

Les parcelles au Sud du projet n’étant pas modifiées par le Parc des Félins, l’alimentation de la
zone humide par les eaux pluviales depuis le Sud du projet restera inchangée. Son alimentation
se fera principalement par les précipitations tombant directement au droit de la zone humide.

            o      Intégration de la zone humide dans le périmètre du projet

Le périmètre du projet, tel qu’il est indiqué dans le dossier, est l’emprise globale qui sera sous
la responsabilité du Parc des Félins. L’intérêt d’inclure la zone humide dans ce périmètre ne
réside pas dans le caractère humide de la zone, mais plutôt dans le fait que le Parc des félins
assurera ainsi sa préservation et son entretien.

    - Autres impacts sur les milieux aquatiques
            o      Impacts du forage

La phase de travaux permettant la création du forage n’aura aucun impact sur les eaux
superficielles ou les zones humides, au regard de leur distance par rapport au site. Le seul impact
potentiel concerne le risque de contamination de la nappe des calcaires de Champigny par la
nappe des calcaires de Brie, mais il est très limité au regard de la technique de forage qui sera
mise en œuvre.

L’exploitation du forage n’aura également pas d’impacts sur les zones humides ou les eaux
superficielles :

    -   La zone humide est beaucoup trop éloignée du forage ;
    -   Il n’y aura pas de modification significative des écoulements superficiels de la zone
        Terre de Singes ;
    -   Le forage sera trop profond pour avoir un lien hydraulique avec le réseau
        hydrographique de surface.

Le forage peut toutefois avoir un impact quantitatif sur la nappe souterraine et les écoulements
souterrains, qui a été jugé faible au regard des volumes sollicités par le Parc des Félins.

                                                   20
Le forage n’étant pas encore posé, il n’existe pas de données permettant d’estimer l’impact lié
au cône de rabattement de ce forage sur les écoulements souterrains. Cependant, le forage
Veolia localisé en limite de Terre de Singes, et captant la nappe des calcaires de Champigny
comme pour le forage du projet, a fait l’objet d’essais de pompage dont les résultats sont repris
sur l’illustration ci-dessous.

                                                                         Forage projeté

Illustration n° 3 : Résultats des essais de débit sur le forage Véolia, localisé à 450 m au Sud-Ouest du forage projeté (source :
InfoTerre)

                                                              21
Le débit pompé par le Parc des Félins sera de 6 m3/h, pour un maximum de 10 000 m3/an (soit
un pompage au débit nominal pendant 20% de l’année). Au droit du forage Veolia, l’essai de
pompage par palier a induit des rabattements allant de 3 à 25 m pour des débits moyens
respectifs de 32 à 65 m3/h. L’essai longue durée a quant à lui généré un rabattement de 8,12 m
après 41 heures de pompage à un débit moyen de 47,3 m3/h. Au regard du faible débit pompé,
et en comparaison avec le rabattement observé pour des essais de pompage sur le forage Veolia,
l’impact du pompage du Parc des Félins sur le rabattement de la nappe sera limité à quelques
mètres.

             o   Impacts du projet hôtelier
                     Phase travaux

Les impacts du projet en phase travaux seront faibles, car :

   -      Il n’est pas prévu de rabattement de nappe dans le cadre de la construction des
          bâtiments ;
   -      Des mesures de maitrise de la pollution seront mises en place pour éviter tout
          déversement accidentel, ou le circonscrire le cas échéant ;
   -      Les travaux sont localisés à plus de 300 m de la zone humide « La mare Lamutte », qui
          sera balisée pour éviter toute dégradation notamment lors de la pose de la clôture du
          nouvel enclos des félins ;
   -      Les écoulements superficiels d’eaux pluviales seront modifiés au droit du projet, mais
          cela n’impactera pas le réseau hydrographique alentour.

La nature temporaire des travaux diminue encore leur impact sur les milieux aquatiques.

                        Phase d’exploitation

L’impact du projet sur les eaux souterraines sera faible, au regard :

   -      De l’absence de rejet en nappe ;
   -      De l’absence de prélèvement d’eau en nappe pour le fonctionnement du complexe
          hôtelier ;
   -      Des dispositifs de traitement mis en œuvre pour traiter les eaux usées et pluviales
          susceptibles de s’infiltrer dans le sol ;
   -      De l’absence d’activité polluante exercée sur le site.

La zone humide sera protégée de toute action humaine risquant de l’endommager, tout en
prenant soin de ne pas interrompre les continuités écologiques lui permettant d’être alimentée

                                                  22
en eau, ou d’être fréquentée par des espèces animales l’utilisant comme refuge ou comme
abreuvoir.

L’impact le plus important du projet de complexe hôtelier sera celui relatif à
l’imperméabilisation d’une partie des sols et à la modification des écoulements d’eaux pluviales
dans l’emprise du projet. Il a cependant été démontré que les mesures prises pour la gestion des
eaux pluviales à la parcelle (tamponnement et infiltration) permettent de gérer une pluie de
retour 30 ans, ce qui permet de conclure au faible impact du projet.

Il est important de noter que l’usage actuel des parcelles étant agricole, la création d’une zone
boisée dans l’emprise du projet aura un impact positif sur la réduction du ruissellement et la
richesse de la biodiversité in situ.

    - Conclusion
La SASU Parc des Félins projette l’extension de son parc zoologique existant et la création d’un
complexe hôtelier attenant. Les principaux impacts de ce projet sur les milieux aquatiques
seront liés à :

    -   La création d’un forage pour l’alimentation de la zone Terre de Singes ;
    -   L’imperméabilisation d’une partie des terrains pour la construction des bâtiments
        hôteliers ;
    -   La protection de la zone humide « La mare Lamutte » localisée au Sud du projet.

Au regard des mesures de réduction mises en place par le Parc des félins, les impacts du projet
seront limités.

En effet, la zone humide restera accessible à la petite faune et aux batraciens malgré son
isolement du reste du parc. Elle continuera à être alimentée en eau, notamment par les
précipitations au droit de la zone humide et les écoulements en provenance du Sud de la zone.

Le forage n’aura d’impact que sur les écoulements souterrains : le rabattement induit restera
faible au regard des débits pompés.

Enfin, le complexe hôtelier, dont le principal impact est lié à l’imperméabilisation d’une partie
des sols, aura la capacité de gérer à la parcelle une pluie de retour 30 ans.

                                                23
« La MRAe recommande d’expliciter le projet paysager et son apport au territoire concerné
et l’illustrer par des visuels appropriés »

Les différents visuels proposés dans le cadre du dépôt du dossier sont représentatifs de l’allure
générale que devraient avoir les bâtiments du pôle.

Les quatre bâtiments correspondant aux bâtiments d’hébergement seront en niveau R+1, de
venture extérieure en bardage bois pour une hauteur maximale de 7,80m. La couverture utilisée
sera constituée de toitures à faible pente dont les rebords assureront une protection des coursives
de distribution des chambres d’une part, et la protection solaire des baies des chambres donnant
sur l’enclos d’autre part. Le bâtiment accueil / restaurant sera sur la même conception avec
un bardage bois, un toit plat, pour une hauteur maximale à l'acrotère de 8,40m

Les merlons de terre seront végétalisés avec une végétation buissonnante locale et favorisant
l’avifaune et l’entomofaune conformément aux recommandations du bureau d’étude Biotope
en charge des investigations faune / flore. Les pieds de talus seront entretenus conformément à
la nécessité de pouvoir assurer l’intégrité physique des clôtures. Les vue ci-après illustrent pour
les 3 points de vue cités dans le dossier initial pour aborder l’insertion paysagère, la vue sans
aucun insertion (ni plantation ni merlons), la vue 1 an après la fin des travaux, et enfin une vue
5 ans après travaux lorsque la végétation aura atteint une pleine maturité.

                                                24
Figure 3 : Vue depuis le rond-point RD402 RD201 avant insertion paysagère

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Figure 4 : Projection de vue depuis le rond-point DR402 D201un an après fin des travaux

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Figure 5 : Projection de vue depuis le rond-point DR402 D201 cinq ans après fin des travaux

                                                                                              27
Depuis la RD402 dans le sens Melun Coulommiers, la vue lointaine vers les champs situés au
Sud des bâtiments sera modifiée par la présence des bâtiments du pôle hôtelier, dissimulés
derrière le merlon planté. La plantation d’arbres pouvant atteindre un port haut insèrera le pôle
dans la continuité visuelle du merlon existant juste après la sortie du rond-point donnant accès
à Terre de Singes. La haie plantée en bordure de la RD201 et le maintien de la fonction agricole
des 2 hectares maintenus en zone A assureront une transition progressive entre la route et les
clôture d’enceinte délimitant les espaces animaliers.

La route la plus proche sur le flanc sud est la D 112, située pour son point le plus proche, à 348
m de l’extrémité Sud-Est de la limite de propriété. Les premières habitations du village de
Nesles pouvant apercevoir la limite sud de propriété sont situées à plus de 780 mètres, avec un
dénivelé négatif variant de 5 à 8 mètres entre l’emplacement des bâtiments et lesdites
habitations. En tenant compte de ces deux paramètres d’éloignement et de perspective de
dénivelé, et étant donné le projet d’insérer dans le paysage l’ensemble de l’extension par des
merlons plantés, nous estimons que l’impact sur le paysage demeure très faible.

Les vues ci-après précisent depuis le village de Nesles, l’impact visuel prévisible de l’insertion
du pôle.

                                               28
Figure 6 : croisement de la D112 et de la D112B avant insertion paysagère

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Figure 7 : Projection de la vue paysagère au croisement D112 et D112B 1 an après la fin des travaux

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Figure 8 : Projection de la vue paysagère au croisement D112 et D112B 5 ans après la fin des travaux

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Figure 9 : Vue au croisement de la D112 et D201 avant insertion paysagère

                                                                            32
Figure 10 : Projection de la vue paysagère au croisement D112 et D201 1 an après fin des travaux

                                                                                                   33
Figure 11 : Projection de la vue paysagère au croisement D112 et D201 5 ans après fin des travaux

                                                                                                    34
« La MRAe recommande de mieux étayer l’évaluation des impacts liés à l’augmentation de
la fréquentation du site en termes de pollutions et nuisances, et de préciser les modalités
retenues pour prévenir les risques de pollution des sols par des fuites ou accidents affectant
les cuves de stockage d’hydrocarbures. »

Nous avons estimé que l’impact du projet sur les réseaux routiers est faible suivant le
raisonnement suivant :

L’établissement est actuellement desservi par le RD402, dont le flux journalier moyen est de
5950 véhicules/jour et la D20, dont le flux journalier moyen est de 3400 véhicules/jour.

Le flux journalier sur ces deux routes correspond sensiblement à 9350 véhicules/jour, soit
3.412.750 véhicules par an.

Pour une fréquentation de 380.000 visiteurs par an, nous accueillons en moyenne 100.000
visiteurs venant en groupe (scolaire, centres de loisirs, sorties sénior organisées etc…), soit un
équivalent de 2000 autocars par an. Les 280.000 visiteurs restants en imaginant un véhicule
léger occupé en moyenne par 3 personnes représentent en arrondissant 93500 véhicules par an.

Selon notre raisonnement, cela signifie que la fréquentation annuelle du parc représente environ
95500 véhicules par an, soit 2,8% du trafic routier sur les deux axes mitoyens du parc, par trajet,
soit 5,6% étant donné que les véhicules entrant au parc, en repartent le même jour.

L’augmentation du trafic lié au pôle hôtelier est estimée à un maximum de 100 véhicules/jour,
soit 200 véhicules/jour sur le flux routier (les véhicules entrant repartant le lendemain). Cela
représente donc annuellement 73000 véhicules par an, en plus en tablant sur un taux de
remplissage de 100%.

Le flux annuel de véhicules venant ou partant du parc correspondrait alors à 264000 véhicules
sur les 3.485.750 empruntant les routes d’accès, soit 7,5% du trafic journalier.

La hausse du trafic routier sur les axes voisins du parc serait ainsi limitée à 1,9%.

Cette estimation ne tient cependant pas compte du nombre important de visiteurs empruntant
les réseaux de transport en commun existants. En effet, le parc est desservi depuis 2009 par la

                                                35
ligne de bus Seine-et-Marne Express n°1. Suivant les correspondances, il est ainsi possible de
venir visiter le parc en empruntant les transports en commun, en moins d’une heure.

En termes de pollutions associées, nous pouvons partir du principe qu’un grand nombre de
visiteurs arrivent au parc en empruntant la RD402 depuis la RN4 située à environ 5km de
l’entrée du parc.

Les hypothèses retenues pour la modélisation des consommations et des émissions de polluants
sont les suivantes :

    -     Les valeurs de polluants annoncées sont celles mesurées durant les essais d’homologation
          des véhicules
    -     Dans le cas des véhicules légers, les émissions à 30km/h sont voisines des émissions à
          90km/h. En effet, les émissions ne sont pas définies par la vitesse mais par la puissance et la
          consommation du moteur. Selon une étude de SETRA de novembre 2009, les émissions de
          polluants tout confondu à 90km/h sont semblables aux émissions entre 30 et 40 km/h.
    -     On considère qu’en France 65% des voitures sont diésel et 35% essence.
    -     On se base sur les modèles de voitures les plus vendus en France (Renault / Citroën)
    -     La distance parcourue depuis la RN4 vers le parc en comptant l’aller le retour et la circulation
          sur le parking est d’environ 10 km

La consommation de carburants et les émissions de polluants par véhicule et sur 10 km sont
ainsi définies (entre parenthèses les chiffres de base constructeur pour 1km selon l’ADEME).

                Consommation CO (g)        CO2 (g)       NOx (g)           COV (g)        Particules (g)
                                    Pour 1 véhicule sur 10 km
   Berline          0,65 L           2,5          1250           1,4              0,25              0,5
   diésel        6,5L/100km   ( ̴ 0,250)     ( ̴ 125)     ( ̴ 0,140)        ( ̴ 0,025)       ( ̴ 0,05)
  Berline            0,85 L             5,25          1450           0,2            0,7            0,01
  Essence         8,5L/100km      ( ̴ 0,525)     ( ̴ 145)     ( ̴ 0,02)      ( ̴ 0,07)      ( ̴ 0,001)
                                        Pour 1 autocar sur 10km
                     2,8 L
Autocar                              0,3          74,7           0,9           0,2            0,05
                  28L/100km

Le flux actuel de véhicules sur la RD402 sur un trajet de 5km, représente 5950 véhicules par
jour dont 340 poids lourds. Sur l’hypothèse d’un ratio de 65% de véhicules diésel et 35% de
véhicules essence cela représente 340 poids lourds, 1694 véhicules essence et 3646 véhicules
diésel.

                                                    36
Consommation CO (g)    CO2 (g)      NOx (g)           COV (g)      Particules (g)
                            Pour 5610 véhicules sur 5 km
  Berline
   diésel           0,325 L    4557,5     2278750       2552,2       455,75         911,5
   (65%)
  Berline
  Essence           0,425 L    5155,5     1423900        196,4        687,4         9,82
   (35%)
                               Pour 340 poids-lourds sur 5 km
Autocar
                     1,4L        51        12699          153          34            8,5
(340)

L’augmentation du flux de visiteurs liés au développement du pôle hôtelier pourrait représenter
pour un taux de remplissage de 100% une augmentation maximale de 100 véhicules aller et 100
véhicules retour sur ce tronçon, soit une quantité d’émission de substances journalier tenant
compte de l’augmentation de trafic suivante :

                                                                              Particules
             Consommation CO (g)         CO2 (g)     NOx (g)      COV (g)
                                                                              (g)
                               Pour 5810 véhicule sur 5 km
  Berline
                0,325 L         4720      2360000      2643,2        472         944
  diésel
  Berline
                0,425 L       5339,25     1474650       203,4       711,9        10,17
  Essence
                              Pour 340 poids lourds sur 5 km
Autocar             1,4L         51         12699         153         34          8,5

La hausse des émissions liées au trajet entre le RN4 et le parc représenterait une hausse de 3,5%
des émissions polluantes par jour, sur la base d’un taux de remplissage annuel de 100%.

Toutefois il convient de modérer ces prévisions au sens ou la proportion de véhicules hybrides
et électriques sur l’ensemble du parc automobile français est en nette augmentation depuis
plusieurs années.

De plus en tenant compte d’une estimation pessimiste de la fréquentation moyenne du pôle
hôtelier, à 55% de remplissage annuel, l’augmentation des émissions liées aux déplacements,
ne représente alors plus que 1,9% des émissions actuelles.

Si la valorisation de l’utilisation des transports en commun semble plus complexe à mettre en
place pour la clientèle venant profiter du complexe hôtelier du fait de l’encombrement lié aux

                                                37
bagages, il est tout à fait envisageable pour le parc de réfléchir à une manière de récompenser
les visiteurs venant en transport en commun plutôt qu’en voiture par le biais de remises ou
avantages commerciaux.. Des partenariats pourront être également être tissés avec des agences
de voyage et autocaristes, comme cela existe déjà sur des visites de groupe à la journée, afin
que ces derniers puissent proposer à leurs clients des séjours sur site, à tarif plus avantageux

Concernant les modalités retenues pour la prévention des risques de prévention des sols par des
fuites ou accidents affectant les cuves de stockage des carburants, il est prévu de déposer la
cuve n°1 qui n’est plus utilisée aujourd’hui. La prospection pour obtenir les meilleures offres
commerciales pour le dépôt de cette cuve sont en cours. Le dépôt de cette cuve pourra au besoin
être complété par une étude de sol. En cas de pollution avérée, une procédure de dépollution
des sols sera mise en place.

Concernant la cuve n°2, toujours utilisée, un diagnostic ayant pour but de vérifier la bonne
étanchéité doit être programmé avant la prochaine livraison d’hydrocarbure. Un appel de
marché est lancé en ce sens auprès de différent prestataires.

Ces modalités relevant d’installations déjà inscrites à l’installation classée, le suivi de la mise à
jour des procédures et vérifications sera par conséquent traité avec l’inspection des ICPE.

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