Catalogue hiver 2021 - Editions Paulsen
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Autour du Sommet des dieux Thomas Vennin avec la participation de Patrick Imbert Le Sommet des dieux, manga culte de Jiro Taniguchi, a été adapté en long métrage d’animation : cet album raconte la genèse du film et explore les racines historiques du récit né de la disparition de George Mallory à l’Everest. Pourquoi aller à l’Everest ? Hier et aujourd’hui, des hommes et des femmes affrontent les éléments pour s’élever vers le plus haut sommet du monde. Que cherchent-ils ? — Quelle est cette flamme qui les anime, 25 x 24,5 cm / 176 pages si mystérieuse à nos yeux ? Que dé- 340 illustrations / 29,90 € couvrent-ils ? Ces questions sont au cœur du Sommet des dieux. Adapté d’un manga célèbre, le film d’animation vous entraîne dans son tourbillon, d’un bout à l’autre du xxe siècle, du Japon au Népal en passant par « [Un] passionnant ouvrage les Alpes. Tokyo, Katmandou, Chamonix, l’Everest, les Grandes Jorasses… [qui] raconte avec force détails la genèse du projet. » Auteur de plusieurs récits de montagne, France Culture Thomas Vennin a enquêté pour explorer une saga de trente ans, celle d’un roman voyageant entre Orient et Occident pour devenir un manga, puis un long métrage. Les créateurs du film d’animation retracent « Le spectateur est emporté. quant à eux les grandes étapes d’une aven- Le film offre un concentré réussi ture artistique qui crée l’émotion dans des du manga et la lecture du livre scènes d’un réalisme saisissant. Les épi- sodes bien réels de l’histoire de l’alpinisme de Thomas Vennin un éclairage qui ont nourri la fiction sont minutieusement bienvenu de l’œuvre dans reconstitués à la manière d’un « bonus ». Où l’on rencontre des personnages éton- son ensemble. » nants, glacés ou glaçants, conquérants ou Le Temps fragiles : de véritables alpinistes et leurs doubles de papier, désormais animés. 1
Coup de chaud Le Roman des guides sur les montagnes Gilles Chappaz Bernard Francou La Compagnie des guides de Chamonix, et Marie-Antoinette Mélières deux cents ans d’histoire. Ce que nous annoncent les sentinelles À l’été 1821, après la mort de trois de ses guides du climat. près du sommet du mont Blanc, Chamonix décide de rompre avec l’anarchie qui minait la profession Un glaciologue et une climatologue font le point et crée une Compagnie des guides bientôt cé- des connaissances sur le réchauffement clima- lèbre. Pendant deux siècles, ses membres hauts tique et son impact là où il est (avec les pôles) le en couleurs sont restés à la pointe des exploits plus visible. Tableau implacable, très didactique. et des évolutions de l’alpinisme, exportant leur La preuve glaçante de ce qui, à moins d’un sur- savoir-faire dans le monde entier. saut, attend nos enfants et petits-enfants : des Fils de guide, Gilles Chappaz raconte cette histoire Alpes où la plupart des glaciers auront disparu. en 30 dates clés, à la fois de l’intérieur et avec le Nombreuses infographies. recul de l’écrivain. Préface de C hristophe Profit. Bernard Francou est directeur de recherches émérite en géosciences. Gilles Chappaz a découvert le ski à trois ans, Marie-Antoinette Mélières, climatologue, est en suivant son frère jumeau et ses parents – le enseignante-chercheuse à l’université Grenoble- premier couple de moniteurs France – sur les Alpes en sciences du climat. pentes des Alpes. Devenu à son tour moniteur — national et entraîneur, il s’est engagé parallèlement 19,3 x 25,5 cm / 240 pages sur la piste du journalisme, du reportage et de la 222 illustrations / 39,50 € réalisation de documentaires. — 23 x 23 cm / 384 pages 409 illustrations / 56 € 2
Des piolets et des hommes Les Refuges du Mont-Blanc Denis Pivot Dominique Potard Une histoire des forgerons qui inventèrent La folle aventure des refuges du Mont-Blanc le piolet dans la vallée de Chamonix. par le maestro de la littérature de montagne. Quand les hommes se mirent en tête de gravir Îlots rocheux émergeant des glaces, plates-formes les sommets des Alpes, à la fin du xviiie siècle, les au pied des parois, autant de lieux, où, au fil du artisans qui fabriquaient des sonnettes pour les temps, se sont dressés des abris contre le froid vaches s’adaptèrent pour leur forger des outils, et les rudesses du climat montagnard. Le massif haches, alpenstocks, piolets… Denis Pivot, guide du Mont-Blanc compte la plus forte concentration de haute montagne érudit, grand collectionneur de ces recoins d’altitude tenus par de véritables de piolets et conseiller technique d’un fabricant « anges gardiens ». Des premières murettes de de matériel, exhume leur histoire – celle des l’âge de pierre aux vaisseaux photovoltaïques hommes qui fabriquent les outils et de ceux qui de l’âge de verre, ce livre nous transporte au cœur les utilisent, des premiers « ascensionnistes » de l’évolution de l’habitat des cimes et démontre, aux sportifs de haut niveau. Au cours de son non sans humour, à quel point la notion de confort enquête de plusieurs années, il a retrouvé « l’outil est inhérente aux préoccupations de l’homme. primordial » de l’alpinisme : le bâton de montagne Dans le huis clos des refuges, Dominique Potard que Jacques Balmat brandit au sommet du mont nous raconte leur histoire, comment ils ont été Blanc en 1786. construits dans les lieux les plus inaccessibles. Il nous raconte aussi les aventures qu’ils abritent, Denis Pivot est guide, conseiller technique, tragiques ou burlesques, lieux suspendus où les collectionneur. hommes se révèlent à eux-mêmes, et aux autres. — — 23 x 23 cm / 384 pages 25 x 24,5 cm / 192 pages 250 illustrations / 56 € 300 illustrations / 35 € 3
Neuf vies Petits désastres Robert Mads Anderson Sam Beaugey Neuf fois, sa vie aurait pu s’arrêter à l’Everest. Chronique d’un échec jubilatoire. Le livre commence par le récit hallucinant de Sam Beaugey est parti chercher un sens (forcé- l’ascension en style alpin de la face Kangshung ment vertical) à sa vie sur les parois du Yosemite. de l’Everest, en 1988 : le dernier exploit marquant Inlassablement, il tente de gravir le fameux El sur le Toit du monde. L’expédition réussit mais Capitan et son kilomètre de granit vertical, et Anderson s’arrête au sommet sud et s’acharne : toujours il s’y casse les dents. Petits désastres il retourne huit fois à l’Everest avant de réussir, raconte cette quête souvent cocasse, avec ses quinze ans plus tard. Même lieu, autre époque : envolées solitaires jubilatoires. Un récit grinçant l’Everest est alors devenu un centre commercial. qui accompagne une réflexion sur la persévérance Un même œil pour raconter ces trois décennies et l’échec. Jusqu’où persévérer ? À quel moment qui ont changé la face du Toit du monde, et la renoncer ? Comment rebondir après un échec ? façon d’y mourir. Ou d’y survivre. Sam Beaugey, né en 1971, est chamoniard, Robert Mads Anderson, alpiniste, guide d’ex- guide, base jumper, skieur de pentes raides, péditions, occupe de hautes fonctions dans la grimpeur protéiforme… publicité. — Traduit de l’anglais (États-Unis) par Charlie Buffet. 15 x 21 cm / 120 pages — 19,90 € 15 x 21 cm / 240 pages 25 € 4
Au milieu de l’été, un invincible hiver Virginie Troussier Le récit poignant de la tragédie du Frêney ou la lutte pour la survie d’un groupe d’alpinistes soudés parmi lesquels l’Italien Walter Bonatti et le Français Pierre Mazeaud. Au milieu de l’été 1961, sept jeunes alpinistes ambitieux unissent leurs forces pour s’attaquer au dernier problème du moment : le pilier central du Frêney, dans la paroi sud du mont Blanc. Un orage dantesque les frappe alors qu’ils « Il y a de l’antique dans cet épi- sont tout près du but. C’est le premier acte du drame, que Virginie Troussier sode de l’histoire de l’alpinisme. […] reconstitue jour après jour, au plus près Virginie Troussier raconte les sept des corps et des âmes de ces hommes qui luttent désormais pour survivre. jours de cette retraite de Russie verticale dans un livre serré, Virginie Troussier, écrivaine et journaliste, profond, poignant. Le style est a publié trois romans et un essai sur le ski alpin à travers la figure de Bode Miller. doux, l’histoire monstrueuse. — Sylvain Tesson 15 x 21 cm / 128 pages 19,90 € 5
La Saga des Écrins L’île-montagne François Labande La Corse vue du GR20 Gilles Modica Vaste comme cinq fois le Mont-Blanc, le massif des Écrins est le plus sauvage des Alpes, proté- Un auteur d’altitude descend vers l’île-montagne, gé par son statut de parc national depuis 1973. sa passion secrète, et suit la ligne rouge et blanche tracée sur son épine dorsale qui dessine le plus Les Écrins sont un Himalaya au cœur des Alpes, beau sentier d’Europe : le GR20 de la mer à la le dernier espace de « wilderness », où alpi- mer. Avec ses 180 km de long, ses 11 000 mètres nistes et randonneurs peuvent mettre leurs pas de dénivelé, ce sentier balisé de refuge en refuge dans ceux des pionniers. C’est l’histoire de ces est la meilleure initiation aux montagnes de l’île. pionniers que raconte François Labande, une L’auteur en raconte l’histoire au fil des étapes, histoire qui débute par l’ascension du premier accomplies sous un soleil de sirocco. Et c’est grand sommet du massif, le Pelvoux, en 1828, toute la Corse qui se dévoile, celle des crêtes puis épouse l’évolution de l’alpinisme. De cimes ignorées, des sentiers disparus, des noms à vierges en faces redoutables, en été puis en hiver traduire, des bergeries à l’abandon, des sources ou en solitaire, l’auteur survole des sommets aux providentielles, des vents fous, des torrents en noms glaçants et attirants : Meije, Olan, Doigt crue, des sangliers dans la neige profonde, des de Dieu… Ailefroide. renards devant la tente. Illustration de couverture par Jean-Marc Rochette. — Gilles Modica est journaliste, écrivain, alpiniste 15 x 21 cm / 304 pages et marcheur. 25 € — 15 x 21 cm / 176 pages 21 € 6
SOS Himalaya Denis Urubko Le sauveteur d’Élisabeth Revol raconte. L’homme qui, avec Adam Bielecki, s’est porté au secours d’Élisabeth Revol en perdition sur le Nanga Parbat, revient pour la première fois sur cet épisode de l’hiver 2018 et raconte six autres sauvetages vécus en Himalaya. Six aventures où l’auteur sauve des alpinistes dans la « zone de la mort ». Saint-bernard de haut niveau, Urubko, — as des 8 000, raconte ces histoires 15 x 21 cm / 224 pages extraordinaires avec une voix talen- 25 € tueuse et singulière, où l’humour le dispute à l’orgueil. Denis Urubko, né en 1973 en URSS, a gravi 22 fois des sommets de plus de 8 000 mètres, un record – toujours sans oxygène, même en hiver. Traduit du russe par Nina Neverov. 7
Les Ultraterrestres Adharanand Finn Un récit magistral sur l’essor du trail. L’auteur rencontre les plus grands champions de la course d’endu- rance, explore les motivations de ces passionnés… et surtout les siennes. Le jour où Adharanand Finn a accepté un reportage sur l’essor du trail, ce spécialiste du mara- thon, auteur d’un livre remarqué sur les coureurs les plus rapides du — monde, ne savait pas qu’il mettait le 15 x 21 cm / 328 pages pied dans un engrenage irrésistible. 25 € Le reportage est devenu un défi personnel et un grand voyage à la découverte de l’univers du trail : rencontres avec les plus grands champions, des coaches, « On apprend beaucoup des médecins, un crack kényan qu’il au fil de ces pages car les tente sans succès de convertir à la discipline, des concurrents croqués ou enjeux dépassent le cadre du aimés… et son propre frère. Le repor- sport, ils sont aussi sociétaux tage devient le combat d’un homme et politiques. » pour repousser ses limites et s’achève par un UTMB® raconté avec un art Libération consommé du suspense. Journaliste au Guardian, Adharanand Finn est aussi l’auteur de Courir avec « Les Ultraterrestres est le les Kényans. genre de livre que vous Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Jean-Philippe Lefief. prenez presque par hasard, et que vous ne lâchez plus. » Running attitude 8
Bêtes de course Tous des héros Bernd Heinrich Christopher McDougall Comment le règne animal lui a appris Enquête en Crète sur les pouvoirs (et l’en- l’endurance. traînement) des héros de la mythologie. Depuis son enfance dans les forêts du nord de Après les canyons du Mexique, l’auteur de l’Allemagne jusqu’aux laboratoires des univer- Born to Run nous emmène en Crète, berceau sités américaines, Bernd Heinrich a étudié avec de la mythologie grecque, sur les traces d’une passion le règne animal. Pour le plaisir de la poignée de résistants. Où l’on découvre que connaissance, pour l’amour de la nature… et les pouvoirs des héros de l’Antiquité ne sont pour la joie de la course, car Bernd court, et les pas inaccessibles au commun des mortels… animaux lui révèlent leurs secrets pour atteindre pour peu que l’on s’inspire des techniques l’endurance. Devenu un zoologiste reconnu, d’entraînement des contemporains d’Héraclès, il rassemble tout ce que le règne animal lui a de Thésée ou d’Ulysse. appris et se lance un défi impossible : gagner une course de 100 kilomètres. Mais pour lui, Journaliste de renom et coureur de longues il n’y a rien d’impossible si l’on sait poursuivre distances, Christopher McDougall collabore son antilope, c’est-à-dire ses rêves. avec de nombreux magazines aux États-Unis. Il a également été correspondant pour l’agence Bernd Heinrich, professeur émérite à l’université Associated Press pendant les guerres civiles en du Vermont, est l’un des plus grands spécialistes Ouganda et au Rwanda. de la physiologie des espèces animales et de Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Philippe Lefief. leurs comportements. — Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Philippe Lefief. 15 x 21 cm / 464 pages — 29 € 15 x 21 cm / 280 pages 25 € 9
20 trails de légende Jean-Philippe Lefief Les plus belles courses d’endu- rance sur les cinq continents et un pôle ! Un guide de voyage pour rêver et préparer vos prochaines courses. Jean-Philippe Lefief vous emmène à la découverte des courses les plus étonnantes et les plus convoitées du monde. 20 trails de légende est un guide à la fois ludique et pratique, — nourri des témoignages de champions 15 x 21 cm / 224 pages et de nombreuses anecdotes, qui pro- 29 € longe et complète Trail, le premier opus de la collection. Des Alpes à La Réunion, de l’Ouest américain au Grand Nord scandinave, « 20 défis colossaux du bain de foule basque de la Zegama mais des montagnes de à la solitude du pôle Nord, c’est un tour de la planète trail que l’auteur satisfaction. 20 rencontres propose à chacun de préparer, à son passionnées avec ceux qui rythme, sans oublier bien sûr le lieu les ont conçus, gagnés ou où tout a commencé : Chamonix et son fameux UTMB®. simplement courus. Journaliste, traileur, traducteur de 20 rêves de traileur. » tous les livres de Guérin sur le trail, Esprit trail Jean-Philippe Lefief est également l’auteur de l’essai La Folle Histoire du trail. 10
Trail Solide ! Jean-Philippe Lefief Romain Desgranges et Flore Beaudelin Un guide ludique pour découvrir le trail et progresser sans se blesser. Ingrédients d’entraînement pour progresser en escalade. Par un champion Le succès exponentiel du trail depuis dix ans n’est dont le parcours exemplaire sert de pas d’abord une affaire de spécialistes ou d’ath- fondation à ce manuel destiné à tous lètes surentraînés : c’est l’afflux de randonneurs les grimpeurs qui veulent élaborer qui veulent pousser leur pratique de la marche un programme en lien avec leurs objectifs. jusqu’à leur limite. Ils sont curieux de décou- vrir cet univers et de se découvrir. C’est à eux, Fort de son expérience de sportif de haut niveau les néophytes, que s’adresse Trail. Aucune et de champion d’escalade, Romain Desgranges exclusivité. Aucun élitisme. Trail est didactique, a conçu ce guide original, à la fois pratique et très clair et complet. De l’alimentation à la gestuelle, personnel, afin d’accompagner tous les grimpeurs de l’entraînement physique à la préparation men- désireux de progresser dans leur entraînement tale, du matériel au déroulé de la course. Tout avec des ingrédients adaptés à tous les niveaux. pour débuter, se perfectionner et se présenter, 200 mots-clés, des rencontres avec des grim- à l’aube avec son dossard, au départ d’une peurs, des coaches, des préparateurs mentaux, course, serein. Avec la présentation illustrée de des kinés… deux courses mythiques. — Romain Desgranges est coauteur du roman 15 x 21 cm / 224 pages graphique So High réalisé avec Flore Beaudelin. 29,90 € — 15 x 21 cm / 256 pages 29 € 11
L’Ange de la falaise La Dent du piment Claude Compagnone Thomas Vennin Une balade incisive et piquante dans l’histoire Un corps en miettes au pied d’une falaise, de l’alpinisme à travers 100 dates choisies des questions sans réponses… en toute subjectivité par un auteur éclairé et audacieux. « J’étais parti seul escalader la falaise. Elle n’a plus voulu de moi et je suis tombé. Cinquante Que s’est-il passé le 27 avril 1336 sur le mont mètres plus bas, je suis revenu à la vie. Un ange Ventoux ? Le 3 juin 1950 à l’Annapurna ? Le 27 m’a-t-il gardé dans ma chute ? La question peut janvier 2018 au Nanga Parbat ? À chaque fois, paraître ridicule, même pour un croyant. Pourquoi Thomas Vennin apporte une réponse piquante. Dieu se mêlerait-il du pataquès dans lequel je Le jeune passionné d’alpinisme se balade à tra- me suis mis ? » Trente ans après avoir échappé vers l’histoire en revisitant les moments décisifs à cette chute, Claude Compagnone la revisite, avec humour, maniant joyeusement la métaphore explorant l’indicible et le chemin du retour à la vie. cocasse ou l’allégorie absurde. Fantaisie ? Pas seulement, car le pas de côté permet de voir l’al- Claude Compagnone est professeur de socio- pinisme sous un angle nouveau, décapé au vitriol logie et diacre de l’Église catholique. des poncifs martiaux et virils qui lui collent encore — trop souvent à la peau. Une lecture plaisir, une 12 x 17 cm / 144 pages occasion de réviser ses classiques et de découvrir 15 € des recoins cachés de l’histoire de l’alpinisme, éclairés par la curiosité légère de l’auteur. Thomas Vennin est un collaborateur régulier de « Le récit pudique d’un miraculé Montagnes Magazine. S’il quitte volontiers les de la montagne. » vignes du bordelais pour les sentiers des Pyré- Libération nées, n’essayez pas de lui mettre un baudrier, la haute altitude, c’est d’en bas qu’il l’admire. — 12 x 17 cm / 200 pages 13,50 € 12
Espresso Double Espresso Cédric Sapin-Defour Cédric Sapin-Defour Chronique de la montagne comme on la vit là- Après Espresso, l’auteur poursuit sa chronique haut, comme on en parle en bas, autour d’un aigre-douce de la vie en montagne. café, serré si possible. « Les choses de la montagne sont comme le Il est des plaisirs supérieurs. Celui de prendre son reste de la vie, à les observer de trop loin, elles café au comptoir d’un bistrot en est un. Dans ses se font floues, on en oublie le cœur. » Alors il se Espresso, chroniques hebdomadaires pour Alpine hisse là-haut, souvent, par choix toujours, pour Mag, Cédric Sapin-Defour se laisse aller à son goûter aux promesses d’une passion née dans inspiration. Amusée, inquiète ou résistante, c’est les heures ardentes de l’enfance et dont il n’a selon l’humeur du grain à moudre. Rien ne lui jamais perdu le chemin. Et quand il en revient, échappe : les trailers affublés de leur T-shirt de fini- il sait sans rougir combien ce fut précieux car sher, le désert des stations-villages à la T oussaint, là-haut, on rencontre tout ce qui fait la vie, les le silence laissé par l’ami disparu un jour de fête peines, les rires, les colères et les joies. Les peurs de la musique… et toujours cet étrange besoin aussi. Tout ce qui fait la vie, jusqu’au-delà des d’aller là-haut pour humer le monde et trouver, montagnes. La réalité rencontre la poésie, les qui sait, les réponses à ces fichues questions mots se frottent à l’âme et nous voilà embarqués que la vie d’en bas nous soumet. dans un territoire familier dont nous goûtons la Ses billets d’humeur racontent la montagne répétition quand elle œuvre au nom du bien com- d’aujourd’hui et ceux qui s’y frottent, y brillent, mun : le monde des hauteurs. et comment ils retombent sur le plancher des vaches. Cette montagne qui dit la vie et ses Cédric Sapin-Defour, collaborateur du quoti- jongleries, les hommes et leurs fêlures. Des textes dien Libération, est l’auteur de plusieurs ouvrages composés pour être avalés en une gorgée, tou- dont Gravir les montagnes est une affaire de jours corsés et profonds… sous haute pression. style (Guérin-Paulsen, 2017) et Les Sept vies Sans sucre. Espresso. de François Damilano (Guérin-Paulsen, 2018). — — 12 x 17 cm / 312 pages 12 x 17 cm / 256 pages 15 € 15 € 13
100 Alpinistes Collectif Une encyclopédie des hommes et des femmes qui ont fait l’histoire de l’alpinisme, par ceux qui les ont admirés ou côtoyés en montagne. 100 rencontres, 100 « cordées d’écri- ture » pour exprimer le lien traversant les générations ou les continents : une fascination, une amitié, ou le souvenir d’une ascension partagée dans la joie ou le drame… Chaque association est une rencontre, chaque rencontre, une fenêtre ouverte sur les bonheurs multiples de l’alpinisme. 100 alpinistes croqués par 100 auteurs — – Autissier, Profit, Rufin, Bonington, 24,1 x 28,6 cm / 560 pages Claudel, Messner, Tesson et bien 175 illustrations / 99 € d’autres. Chacun brosse un portrait, raconte une anecdote, sa vision. Et tous disent la richesse des hommes qui font l’histoire de l’alpinisme. 14
30 héros pour la planète Pour filles et garçons qui rêvent de changer le monde Claire Le Nestour et Emmanuelle Halgand Ils sont passés à l’action, ont imaginé des alternatives, pris la parole et parfois le pouvoir pour protéger la planète et ceux qui l’habitent. Les héros et héroïnes de cet album ont tous mis leur vie au service de la nature. Des forêts primaires du Brésil aux terres semi- désertiques du Burkina Faso, dans le sillage des — oies naines de Suède ou au contact des gorilles du 19 x 25,5 cm / 136 pages Rwanda, ils ont tous une cause à défendre. Un jour, 30 illustrations / 19,90 € ils ont ouvert les yeux et ce qu’ils ont vu n’était plus acceptable : une planète en souffrance. Alors, ils ont décidé que leur vie serait vouée à protéger nos biens communs. De Shiva Vandana, figure indienne engagée dans l’agroécologie, à Rachel Carson, bio- Un badge offert logiste qui a lutté contre l’utilisation des pesticides, nos héroïnes sont aussi téméraires et déterminées pour chaque album que leurs homologues masculins comme Sebastião Salgado, photographe brésilien qui a redonné vie acheté ! à la forêt tropicale de son enfance en replantant 50 000 arbres, Jacques Rougerie, architecte qui ima- gine nos habitats de demain, ou Yacouba Sawadogo, qui a relancé la culture ancestrale du zaï pour lutter contre l’avancée du désert. Journaliste, Claire Le Nestour écrit pour Okapi, Je Bouquine et Phosphore, depuis son bureau recouvert de papier peint tropical... Emmanuelle Halgand est auteure et illustratrice jeunesse. Elle vit et travaille à Rouen. 17
30 destins d’aventuriers Pour filles & garçons qui rêvent d’explorer le monde Victoria Jacob et Emmanuelle Halgand Ils ont voyagé, exploré, navigué, survolé… Ils ont parfois frôlé le danger, mais sont souvent devenus des symboles de courage et de ténacité. Les baroudeuses et les audacieux réunis dans cet album ont choisi un parcours de l’extrême qui ravira les enfants et les adolescents en quête d’aventures ! Du désert du Sahara aux confins de l’Asie en sur- — volant les pôles, nombreux sont celles et ceux qui 19 x 25,5 cm / 136 pages ont opté pour une existence parfois risquée, mais 30 illustrations / 19,90 € toujours passionnée ! Certains ont battu des records, d’autres ont sauvé des animaux ou ouvert la voie à des découvertes scientifiques phénoménales. Nellie Bly a fait le tour du globe, Thomas Pesquet a voyagé dans les étoiles, Aliénor Le Gouvello a parcouru « Des albums qui donnent l’Australie à cheval, Paul-Émile Victor a vécu quatorze des ailes aux jeunes lecteurs. » mois dans les glaces, Jessica Watson a tenté un Elle tour du monde à la voile à 16 ans… Ces hommes et ces femmes, qui n’ont pas froid aux yeux, ont tracé leur route et exploré les lieux « Des livres enthousiasmants les plus extrêmes de la planète. pour apprendre aux enfants Rédactrice en chef adjointe du magazine Phosphore à rêver en grand. » (Bayard Presse), Victoria Jacob accompagne les Le Point lycéens à l’assaut du monde. 18
30 destins de marins 30 destins d’alpinistes Pour filles & garçons qui rêvent Pour filles & garçons qui rêvent d’explorer les océans de gravir les montagnes Victoria Jacob et Emmanuelle Halgand Jessica Jeffries-Britten et Emmanuelle Halgand Ils ont défié des tempêtes, battu des records, inventé des engins flottants. Ils sont allés là-haut, ils ont arpenté Ils inspireront les jeunes qui rêvent les chemins escarpés, éprouvé l’altitude de franchir les océans. et atteint les sommets. Du passage du Nord-Ouest à l’océan Indien, du Henriette d’Angeville est la première femme au littoral français au large des îles Canaries, nos sommet du mont Blanc, Kilian Jornet survole 30 marins ont adopté la mer. Ou est-ce elle qui les cimes en courant, Lionel Terray a désobéi… les a choisis ? De Clarisse Crémer, nouvelle star Certains ont connu la défaite, d’autres la peur, de la course au large, à Anita Conti, première et pourtant, un désir farouche les a conduits à femme à exercer le métier d’océanographe, accomplir leurs rêves. Les 30 alpinistes de cet les personnages féminins de cet album n’ont album ont en commun un profond besoin de rien à envier aux périples vécus en mer par le liberté qu’ils vont chercher sur les montagnes pirate protecteur de cachalots Paul Watson, du monde. l’incontournable Bernard Moitessier ou Laurent Ballesta, biologiste spécialiste de la flore marine Jessica Jeffries-Britten est journaliste pour la et plongeur de l’extrême. jeunesse. — — 19 x 25,5 cm / 136 pages 19 x 25,5 cm / 136 pages 30 illustrations / 19,90 € 30 illustrations / 19,90 € 19
Viducitem iusa nis volest aut moluptatur molupta eceperem utaque nectusa epedis evellore natest harchilique sequat qui ducium doluptatur
Antoine de Saint Exupéry L’aventure des ailes à la plume François Suchel Antoine de Saint-Exupéry a traversé le ciel de la première moitié du xxe siècle telle une comète. Éblouissante, fulgurante, et bien seule. Voici la première biographie illustrée d’une légende. Grand tendre égaré dans la barbarie de son époque, humaniste anticonformiste et volontiers candide, il vécut en exil permanent, guidé par les circons- — tances autant que par les nécessités pécuniaires, ne 23 x 23 cm / 248 pages trouvant refuge que dans la tendresse des femmes 240 illustrations / 39,90 € et auprès de quelques amis fidèles. Pionnier de l’Aéropostale, fin diplomate avec les Maures, reporter en Russie et en Espagne, l’auteur du Petit Prince était aussi magicien, inventeur, à son aise dans les sciences autant que dans les arts. Toute sa vie, il fut en quête d’absolu, convaincu que « pour écrire il faut participer », jusqu’à « signer avec son sang ». Nourri des sources les plus récentes, notamment sa correspondance privée avec son épouse Consuelo, illustré par une généreuse iconographie, dessins et photographies souvent méconnus, cet ouvrage propose un portrait sensible de l’écrivain-aviateur par un pilote de ligne d’Air France, lui-même épris d’aventure. L’occasion de redécouvrir cette figure complexe et tourmentée, immense et fragile, mais d’une infinie richesse. Né en 1969, François Suchel mène depuis de nombreuses années une vie de pilote de ligne et une activité créatrice dans les domaines de la pho- tographie, de la réalisation de film et de l’écriture. Il est l’auteur, entre autres, de 6 minutes 23 séparent l’enfer du paradis (Paulsen, 2016.) 21
Paul-Émile Victor Magellan Le Rêve et l’Action Stefan Zweig Daphné Victor et Stéphane Dugast Le grand texte de Stefan Zweig illustré La première biographie illustrée de de cartes, gravures et dessins historiques. l’ethnologue aux multiples aventures polaires pionnières et engagées. Fernand de Magellan a une intuition géniale : on doit pouvoir contourner la barrière de l’Amé- Du grenier où il collectionne des revues d’ex- rique et percer le passage du détroit antarctique ploration, le jeune Paul-Émile cultive deux rêves pour rejoindre les convoitées îles aux épices, les d’apparence antagonistes : se rendre aux pôles Moluques. Persuasif, le navigateur portugais et en Polynésie. Lorsqu’il rencontre l’explora- obtient cinq navires de Charles Quint, embarque teur Jean-Baptiste Charcot et embarque avec lui 237 hommes et lève l’ancre le 20 septembre 1519. sur le Pourquoi-pas ?, en 1934, sa découverte Tempêtes, mutineries et épreuve du froid jalonneront du Groenland le marque à jamais. Il n’aura de leur épopée. cesse d’y retourner, traversant l’île en traîneaux à chiens, vivant parmi les Inuits, apprenant leur Stefan Zweig aura écrit 43 récits et deux romans langue. En 1947, il fonde les Expéditions P olaires inachevés. Son œuvre montre une grande acuité Françaises, qui inaugurent des missions scien- psychologique et une réflexion sur les problèmes tifiques de grande envergure tant en Arctique de son temps. qu’en Antarctique. Farouche défenseur de Traduit de l’allemand par Alzir Hella. l’environnement, il terminera ses jours, selon son — rêve, en Polynésie. 23 x 23 cm / 336 pages Daphné Victor gère le patrimoine littéraire et 190 illustrations / 56 € artistique paternel. Reporter et réalisateur, Stéphane Dugast multiplie les enquêtes sous toutes les latitudes. — 23 x 23 cm / 216 pages 180 illustrations / 39,90 € 22
Arctique Culture et climat Coédité avec le British Museum Une somme magnifiquement illustrée et coé- ditée avec le British Museum, pour découvrir en profondeur l’histoire des peuples et des cultures de l’Arctique. Les peuples arctiques fascinent les habitants des régions tempérées. Souvent considéré comme l’un des endroits les plus inhospitaliers de la planète, l’Arctique est habité depuis près de 300 000 ans par des populations qui ont trouvé des façons ingé- nieuses d’exploiter les ressources locales, de célébrer leur environnement et de coexister avec sa faune. — Aujourd’hui, le réchauffement climatique transforme 22 x 25 cm / 322 pages la région à un rythme sans précédent, entraînant 350 illustrations / 39,90 € avec lui un nouvel ensemble de défis. Dans cet ouvrage magistral, un collectif de spé- cialistes et d’universitaires explore les origines du Grand Nord et de ses populations, raconte l’histoire des premiers habitants, retrace leur mode de vie, leurs échanges, leurs pratiques ancestrales. Les chercheurs mettent en évidence les perspectives des nouveaux arrivants non autochtones en quête de précieuses ressources et de nouvelles routes commerciales, ainsi que les stratégies de résilience utilisées par les peuples concernés pour y faire face. Très richement illustré, l’ouvrage dévoile les splen- dides collections du British Museum, complétées par des œuvres, objets et artefacts collectés dans le monde entier. Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Arnaud Baignot. 23
Mappa Mundi La grande aventure de l’invention du monde Paul Claval Illustrations de Jean-Michel Charpentier La grande aventure de l’invention du monde, de l’Antiquité au xxe siècle, à travers des figures qui ont inscrit de nouveaux lieux sur la carte du globe, ont façonné la Terre et mis en évidence sa fragilité. Pour appréhender le monde qui l’entoure, pour s’orienter, l’homme a dû, et su, adapter ses connais- sances en créant des représentations graphiques de la Terre et de l’Univers. Ceux qui y ont contribué — sont parfois de grands voyageurs, d’autres n’ont 18 x 22,5 cm / 224 pages jamais quitté leur table de travail mais toutes et tous, 75 illustrations / 29,50 € qu’ils soient scientifiques, géologues, marins ou ex- plorateurs, ont échafaudé les moyens de localiser, de mesurer, d’analyser, de modéliser. Ainsi Hérodote, Ibn Battuta, Zheng He, Bougainville, Alexandra David-Neel, Roald Amundsen ou encore Auguste Piccard ont participé à établir un cadre de plus en plus vaste, à comprendre comment l’homme habite la planète, à mettre en évidence la pluralité des milieux naturels et leur fragilité. Dans cet ouvrage illustré par Jean-Michel Charpentier, et agrémenté de nombreuses cartes anciennes, Paul Claval raconte la grande aventure de l’invention du monde et souligne l’importance de lui donner un sens. Né en 1932, Paul Claval est l’un des premiers géo- graphes à mener une épistémologie de la science géographique. Par ses nombreux travaux et écrits, il a contribué au renouvellement de la discipline. Pro- fesseur émérite, il est aussi le fondateur de la revue Géographie et cultures. Diplômé des Beaux-Arts de Bordeaux, Jean-Michel Charpentier a développé son activité artistique en tant que plasticien, graveur et illustrateur. Il a publié une vingtaine de livres et expose régulièrement. 24
Les Raisins de Pierre-Joseph Redouté Des aquarelles pour l’avenir de la vigne Collectif 83 aquarelles de cépages français, réalisées par l’illustre Pierre-Joseph Redouté, ont été récemment retrouvées à l’Académie d’agri- culture. Elles témoignent de la naissance d’une science des vins. Au début du xixe siècle, le ministre de l’Intérieur Jean-Antoine Chaptal demande à Pierre-Joseph Redouté, connu pour ses peintures des roses du château de Malmaison, de représenter l’en- — semble des cépages français réunis dans une 24 x 34 cm / 256 pages collection au Jardin du Luxembourg. Quatre-vingt- 93 illustrations / 42 € trois aquarelles sur vélin de variétés de vignes nous sont parvenues. Elles sont publiées pour la première fois et accompagnées d’un texte explicatif de l’un des plus grands ampélographes français : Jean-Michel Boursiquot. Ces planches ont une valeur patrimoniale incomparable. Elles ont été réalisées par les plus fameux illustrateurs botaniques de l’époque, au premier rang desquels Pierre-Joseph Redouté, et marquent les prémices de l’ampélographie. Au-delà de la reproduction de ces planches, c’est l’histoire du vin et de la vigne qui nous est racontée, ou comment on s’est inquiété de la qualité du vin dès le xixe siècle. L’ouvrage se conclut par un éclairage scientifique sur l’avenir de la vigne au xxie siècle. 25
100 Marins Collectif 100 marins célébrés par 100 auteurs. 100 portraits pour rendre hommage à la mer et ses héros. Au fil des pages de ce prestigieux coffret se retrouvent associés Jean-Louis Étienne et Jean-Baptiste Charcot, Björn Larsson et Thor Heyerdahl, Hervé Hamon et Alain Bombard, Bob Fisher et Francis Chichester, Patrick et Éric Tabarly, Don Robertson et Peter Blake ou encore Michel Desjoyeaux et François Gabart. Créateurs, bourlingueurs, scientifiques, capitaines d’industrie, architectes, sportifs accomplis, barreurs de renom, réga- — tiers olympiques, ils ont, à leur manière, 24,1 x 28,6 cm / 528 pages accompagné la prodigieuse évolution de la 180 illustrations / 99 € navigation hauturière et de plaisance, d’aven- ture et de performance. 100 m a r i n s 100 m a r i n s t h o m as s o p w i th f l o re n c e a r t h a u d 1888-1989 1957-2015 Ô Ô Par Adrian Morgan Par Marie Guichoux Qualifier sir Thomas Octave Murdoch Sopwith de prédilection. Qui plus est, les étudiants de l’école Les éléments déchaînés la fascinaient. C’est sur le chemin du retour vers Marseille qu’une de marin émérite revient à laisser entendre que avaient plusieurs voitures et motos – une nouveauté Elle tutoyait les extrêmes, traçant sa route à l’intui- vague la cueille alors qu’elle soulage une envie sur son contemporain Winston Churchill était un à l’époque – à leur disposition. Ces années de forma- tion, s’enivrant de vitesse. En course, elle malmenait le balcon arrière. La navigatrice, qui s’est pris des peintre talentueux. Car Sopwith fut d’abord et tion lui apportèrent des compétences cruciales son corps plus encore que sa monture. La mer était paquets de mer dans les transatlantiques, avale de avant tout un pionnier de l’aviation – dix heures de et surtout une capacité à imaginer des solutions sa liberté et son addiction. Elle a connu la gloire et l’eau comme jamais. La houle recouvre son visage vol lui suffirent pour obtenir, en 1910, le 31e brevet aux problèmes de manière concrète et empirique. les faux amis attirés par les paillettes. Elle a connu d’un linceul. Deux heures de corps à corps avec le froid de pilotage britannique – et un constructeur d’avions Les winches types « moulins à café », à quatre vitesses, l’oubli, le besoin aussi qui l’a menée à grimper dans et la terreur, dont elle sort victorieuse, se bénissant innovant qui, après avoir conçu une série d’appareils dont il décida d’équiper son premier challenger pour la un hélicoptère pour un genre de téléréalité qu’elle d’avoir acheté avant le départ une pochette water extraordinaires, allant du Camel au Harrier, ce fameux Coupe de l’America, le Classe J Endeavour, en sont le ne goûtait pourtant guère. Elle a joué le jeu et perdu proof pour son portable. Secourue par le Crossmed, jet à décollage vertical, restera à jamais dans l’Histoire parfait exemple, de même que les jauges de contrainte la vie. J’aurais aimé la raconter revenue d’Argentine et la rescapée, encore sapée dans le jean prêté par la comme l’homme qui fabriqua, en 1936, à ses frais et qui permettaient de ne pas mettre en péril le mât, ou plus tard aller visiter la vieille Dame de la mer qu’elle femme du préfet de Haute-Corse, trace à présent sur sans contrat avec le gouvernement, mille chasseurs encore les indicateurs de direction et de vitesse du s’imaginait devenir dans son quartier de la Madrague la moquette de l’hôtel Meurice à Paris. Peu importe le Hurricane et permit au Royaume-Uni de résister vent fixés au plus haut du gréement. à Marseille. Elle aurait, peut-être, fini par installer une décor, nous nous sommes donné rendez-vous là par à l’Allemagne nazie. À son amour des voitures et des aéroplanes, rambarde à la terrasse de sa maison de pêcheur avec commodité. Elle ne saura rien du besoin que j’ai de Pourtant, quel fut le plus grand regret exprimé par Sopwith ajoutait donc une passion pour les bateaux. vue sur les bateaux et la Méditerranée. Elle aurait lancé revoir sa crinière fauve, de regarder de près ses mains Sopwith quand, bien plus tard dans sa vie (il mourut en Celle-ci, d’après son biographe Alan Bramson, s’était le bout sur le quai et vogué sur Largade II. de marin, de solliciter ses mots francs et directs. Mon 1989 à l’âge de cent un ans), on lui posa la question ? même déclarée « bien avant celle des ballons ou des « Ce petit bateau de merde auquel je suis très métier, journaliste, justifie à lui seul de la rencontrer, « C’est de ne pas avoir ramené la Coupe de l’America moteurs à combustion interne ». Le futur ingénieur attachée », me dit-elle, un soir d’octobre 2011. Florence précieuse couverture à des émotions qui ne regardent en Angleterre. J’aurais vraiment pu le faire, et on passait ses vacances sur l’île de Lismore, à l’ouest de est fatiguée, heureuse, vivante. Quelques jours plus que moi, mais que je sais partagées par tant d’autres. aurait dû me laisser le faire. » l’Écosse, où il apprit à naviguer sur de petits dériveurs. tôt, tombée à la mer à des milles du cap Corse, elle a Elle a connu, dit-elle, « sa plus grande peur ». Moi, qui Sopwith, huitième enfant d’une couvée jusqu’alors En 1907, avec son ami Bill Eyre, Sopwith acheta Florence Arthaud vu le monocoque qui appartenait à son père s’éloigner ne suis ni de la famille ni de ses amis, qui ne l’ai même est arrivée dans À bord exclusivement composée de filles, avait la mécanique le bateau de pêche Margery Daw pour 100 livres ster- le monde de la dans une nuit d’encre, la laissant en tête à tête avec jamais interviewée auparavant, je veux l’embrasser d’Endeavour II, dans le sang. Son père, un ingénieur des mines ling, puis un petit yacht à vapeur, le Gleaner, suivi de voile presque par la mort. La cinquantaine venue, elle était partie décou- comme une amie retrouvée, comme une sœur qu’on Thomas Sopwith, prospère, envoya son unique fils étudier à Seafiled Park, la Neva, goélette de quarante-deux ans sur laquelle il effraction, belle, vrir Alger, la ville natale de sa mère, et fouler la terre a failli perdre. jamais sans sa jeune, au mépris des pipe, et son école d’ingénieurs située près de Portsmouth. Tours, prévoyait d’installer un moteur. On peut sans hésiter habitudes et des ancestrale de Kabylie, puis elle avait fait route vers Florence Arthaud, entrée dans mon Panthéon en 146 épouse Lydia. perceuses à colonne et fraiseuses devinrent ses outils qualifier ce jeune homme d’accro à la mécanique et aux 147 conventions. l’Italie pour aller acheter une croix à Rome. ciré jaune alors qu’elle avait vingt et un ans, y trône 449 100 m a r i n s 100 m a r i n s p h i l i pp e p o u p on f r a nç o i s g a b a r t 1954 1983 Ô Ô Par JeanYves Bernot Par Michel Desjoyeaux Philippe Poupon fait partie de ces Bretons Incidemment, on l’a vu naviguer sur un étonnant Avec François Gabart, il est davantage ques- Gabart s’exprime le mieux. Avec pragmatisme et sans du Nord-Ouest, ceux pour qui les points cardi- trimaran d’une dizaine de mètres, Gordano Goose, tion de logique que de surprise. Prenez son exploit extravagance. naux ne sont pas égaux. Le Sud ne commence à être dessiné par un certain Nigel Irens. planétaire achevé le 17 décembre 2017 au terme de 42 La même opinion, les mêmes médias s’étonnent intéressant que lorsqu’il est peuplé des grains du Pot En France, depuis la victoire d’Éric Tabarly dans jours, 16 heures et 40 minutes d’une révolution record. de la rapidité avec laquelle il est passé du monocoque au Noir. Il devient franchement passionnant lorsqu’il la Transat anglaise de 1964, la gloire nautique se tra- Certes, sa performance a créé une impressionnante au multicoque. Là encore, il convient de louer les se fait austral et s’ouvre sur le Grand Océan. L’Est vaille en solitaire, ce qui ne tombe finalement pas si onde de choc dans l’opinion. Certes, les médias ont acquis plutôt que d’invoquer une supposée mutation. sent le retour à la maison et peut-être même l’échec. mal, vu le tempérament du Philou. La bien nommée logiquement joué des grandes orgues. Moi-même, Certes, François a remporté le Vendée et pas mal couru On ne lui accorde de l’attention que s’il parle de mous- course en « solitaire » du Figaro est là pour ça. C’est j’ai salué et applaudi cette belle navigation. Mais en Figaro, deux courses de référence sur une coque, sons, de trafics et des aventures amphibies de Joseph le Bolchoï, le classique du classique. On s’entraîne à y regarder de plus près, il convient d’admettre aussi mais c’est sur plusieurs qu’il s’est aguerri au préalable Conrad. On l’appelle Orient, et on le rêve extrême. comme des malades, on navigue encore et encore. que le héros du jour s’est inscrit au gré d’une évolution – n’oublions pas qu’il a été champion de Tornado ! – Le reste – l’Ouest et le Nord – c’est le terrain de jeu, Si l’on réussit, c’est-à-dire si l’on gagne une édition, somme toute assez naturelle. Avant lui, seuls trois et c’est ce bagage qui lui est aujourd’hui profitable. l’Atlantique Nord. On s’y sent bien. Ses humeurs sont mieux deux, on devient navigateur-étoile. On pourra marins – Francis Joyon, Ellen MacArthur et Thomas On peut relativement bien s’adapter au mono, en familières, sinon prévisibles. On peut se laisser aller à alors se présenter auprès d’un sponsor qui s’engagera Coville – ont affolé les chronos autour de la terre en revanche pour être à l’aise sur ces grosses araignées la fascination de la glace et, plus loin, au Nord-Ouest, pour un programme de plusieurs années. Philou n’a pas solitaire. Qui plus est en l’espace de treize ans. Autant qui, aujourd’hui, filent comme des fusées, il faut qui cache le passage. Voilà pour la géographie. manqué l’occasion et gagne le Figaro en 1982 et 1985. dire que, durant cet intervalle, les techniques ont « de la bouteille » et dans ce domaine François possède Et l’histoire ? Allons à grands pas. Philou s’est Voilà pour les classes et les promesses en perspective. considérablement évolué et les bateaux ont augmenté un bon trésor de guerre. Le fil du rasoir, le rendement formé au bateau en même temps que son frère Lucky La nouveauté va venir de la formidable explosion de leur potentiel dans de semblables proportions. obligatoire, l’erreur qui menace, il connaît. Il aurait avec le Vaurien (le dériveur, pas le frère). Et rapide- la course Open et la chasse aux records en multicoque. Là où François détonne, c’est qu’il a su saisir sa pu prendre son temps ou disputer des compétitions ment, le Triangle Atlantique 1975-1976 puis la Whit- Ce Nouveau Monde sera celui de Philou. D’autres chance. Depuis la mise à l’eau de son Macif, d’autres plus classiques, mais je comprends son appétit pour bread 1977-1978 avec Éric Tabarly, sur Pen Duick VI. ont, eux aussi, senti le vent tourner, mais lui met en engins peut-être plus véloces encore ont pointé le toujours plus. Entre 1985 et Le maître et l’élève. Non, plutôt l’approfondissement place avec pragmatisme et détermination la première le bout de l’étrave, d’autres encore seront mis en chantier Entre François et moi, il y a d’abord eu une histoire 1988, Philippe Une tête bien Poupon était des savoirs par un compagnonnage actif. Philou écurie de course au large structurée à l’extrême. faite et bien dans les deux ou trois années à venir. Pour lui, c’était de courriel. Un échange assez surréaliste durant le quasi invincible, frappe un grand coup, à titre personnel, sur Mor La voile est un sport mécanique : le coureur dépend de pleine : François maintenant ou jamais. Impossible d’hésiter et de Vendée Globe 2008-2009, en plein Atlantique, alors et ce quels Bihan, en 1981, dans la Whitbread encore : la bande sa machine. Ce sport est exigeant : le pilote doit être Gabart, premier tergiverser. Il était impérieux de se jeter à l’eau. que je rejoignais Les Sables-d’Olonne en quête d’une que soient les de promotion bateaux qu’il des « Glandos » sous ses « ordres » se fait remar- proche de la conception de son engin, en superviser et premier de Anticiper les impondérables, privilégier une vision seconde victoire. En gros, le « petit marin en deve- 412 chevauchait. quer en gagnant l’étape du Horn, la seule qui vaille. la construction, le mettre au point, puis l’utiliser au 413 506 sa génération. globale : c’est dans ces eaux incertaines que François nir » postulait pour courir à mes côtés la prochaine 507 26
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