CineEurope : un nouveau syndicat pour les exploitants de salles - Insight NPA
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CineEurope : un nouveau syndicat pour les exploitants de salles L’UNIC, l’association européenne des exploitants de salles, la NATO, son homologue nord-américain, et une dizaine de réseaux de cinémas de premier plan s’associent pour créer la Global Cinema Federation, une nouvelle organisation représentant les intérêts des exploitants dans plus de 90 pays. Un rapprochement international qui se fait dans un contexte délicat, marqué par la menace toujours présente du piratage et les discussions des studios autour de la Premium VOD. Création d’une fédération mondiale des exploitants Conjointement à deux des syndicats les plus influents, l’UNIC (Union Internationale des Cinémas) et la NATO (National Association of Theatre Owners), onze des principaux opérateurs mondiaux de salles de cinéma[1] se sont associés pour donner naissance à la Global Cinema Federation. La première réunion regroupant l’ensemble des membres s’est tenue à Barcelone à l’occasion de l’édition 2017 de la convention CineEurope. Fraîchement créé, ce syndicat à vocation internationale (plus de 90 territoires couverts à travers ses membres) aura la charge de défendre les intérêts des exploitants de salles. Pour ce faire, ses membres partageront leur expertise et leur expérience sur des problématiques diverses : le piratage et les défis réglementaires que représentent ce phénomène mondial, la défense de l’exclusivité de la fenêtre cinéma, l’harmonisation des standards technologiques, la relation avec les studios et la communauté créative en général, les procédures de sortie de film, le commerce international et les investissements étrangers ou encore le paiement de droits sur la musique. La Global Cinema Federation se réunira lors d’évènements internationaux similaires à celui de CineEurope (CineAsia, CinemaCon…). Les onze membres fondateurs formeront l’organe décisionnaire du nouveau syndicat. L’adhésion ultérieure d’opérateurs supplémentaires est attendue. Pour cela, il sera nécessaire d’exploiter au moins 250 écrans à l’instar des Cinémas Gaumont Pathé, unique représentant français parmi les membres actuels. Les réseaux disposant de moins de 250 écrans seront autorisés à se joindre à l’initiative pour rester informés et soutenir les actions de prévention du syndicat sur les sujets clés. La Global Cinema Federation ne prévoie pas de faire payer de cotisations à ses membres. En contrepartie, les membres agiront
bénévolement pour aider à la gestion quotidienne du syndicat. La Global Cinema Federation au défi de la Premium VOD Ce rapprochement mondial doit permettre de resserrer les liens entre les professionnels du monde entier comme cela a été rappelé au moment de l’annonce de la création du syndicat : « Cinema going today is a global and dynamic phenomenon, with growing annual box-office returns of $38.6 billion increasingly evenly spread across the world. With the rapid development of the industry in Latin America, Africa and the Asia-Pacific region, the operators involved recognize the extent to which the business opportunities and policy challenges they face are shared by counterparts across territories ». Il doit surtout permettre de renforcer la puissance et l’influence de l’industrie cinématographique dans un environnement particulièrement évolutif où les challenges à relever ne manquent pas. Des défis nouveaux au premier rang desquels la Premium VOD, nouvelle fenêtre d’exploitation discutée par les principaux studios hollywoodiens, dont la mise en place impliquerait un raccourcissement de la période d’exclusivité de la salle[2]. Poussé par cinq majors[3], le projet de Premium VOD consistant à avancer la fenêtre VOD quelques semaines seulement après la sortie salles ne cesse en effet de prendre de l’épaisseur outre-Atlantique. Une nouvelle fenêtre premium dont l’instauration pourrait permettre aux studios de redynamiser un secteur Home Entertainment particulièrement sinistré ces dernières années, passé de 24,9 Mds $ en 2004 à 12,5 Mds $ en 2016. Elle permettrait également de répondre à l’évolution des usages numériques et au besoin d’immédiateté des consommateurs. Les studios prennent au sérieux la menace Netflix, sa montée en puissance dans la production de longs-métrages et sa capacité à diffuser ses œuvres originales auprès d’un public de 100 millions d’abonnés à travers le monde. La NATO a récemment confirmé que les studios concernés discutaient séparément avec les représentants des principaux opérateurs de salles des États-Unis, conformément aux lois antitrust en vigueur. A ce jour, seul le réseau AMC Theatres, premier exploitant de salles du pays, s’est positionné publiquement en faveur du projet de Premium VOD. De nombreuses incertitudes continuent néanmoins de peser sur le projet. La date d’ouverture de la fenêtre de Premium VOD, le prix de la location à l’acte, la typologie des films exploités ou encore la part reversée aux exploitants de salles constituent autant d’inconnues qui vont alimenter les négociations entre studios et exploitants pendant de longs mois. Les observateurs les plus optimistes font état de la possible mise en place d’un standard commun au début de l’année 2018. [1] Liste des membres fondateurs : AMC Theatres, Cinemark, Cineplex Entertainment, Cinépolis, Cineworld, CJ-CGV, Event Cinemas, Les Cinémas Gaumont Pathé, Regal Entertainment Group, Vue International, Wanda Cinemas. [2] Cf. Flash #832 « CinemaCon : la Premium VOD agite les coulisses de l’édition 2017 » et Flash #828 « Day & Date : un accord entre studios et exploitants de salles se précise aux États-Unis ». th [3] 20 Century Fox, Paramount, Sony, Universal et Warner Bros.
Comcast lance la plateforme « Blockchain Insights » En partenariat avec plusieurs grands groupes audiovisuels internationaux, Comcast compte utiliser la technologie de la Blockchain pour faciliter et garantir la transparence des achats des inventaires publicitaires multi-screen. Un projet de plateforme globale Lors du Festival international de la créativité de Cannes, le câblo-opérateur laeder aux Etats-Unis a multiplié les annonces-chocs. D’une part, la constitution de son « Advanced Advertising Group », entité regroupant les équipes, les actifs et les activités programmatiques et vidéo de Strata, Visible World et FreeWheel, entrés respectivement en 2005, 2015 et 2016 dans le giron de Comcast. Ensuite, la création de Blockchain Insights Platform, en partenariat avec de nombreux groupes audiovisuels internationaux : Disney, NBCUniversal, Cox Communications, Altice USA, Channel 4, Mediaset Italia et le groupe TF1. Ce projet, qui devrait être effectif en 2018, a pour objectif d’utiliser la Blockchain « afin d’améliorer la planification, le ciblage, l’exécution et la mesure publicitaire multi-screen » selon le communiqué publié par le câblo. Il s’agira de faciliter l’échange de données d’audience anonymisées pour l’achat et la diffusion de publicités « addressables ». Ces data agrégées permettraient de qualifier les contenus en fonction des cibles recherchées par les marques et d’accroître le ROI des campagnes. A l’image du GRP Data développé par TF1 Publicité avec Kantar Media Way, qui rend possible la programmation de campagnes sur une cible « acheteurs ». Les avantages de la Blockchain L’industrie publicitaire réfléchit depuis quelques temps à l’application des principes de la Blockchain pour garantir la transparence des transactions et de la mesure des performances des campagnes, en particulier sur le digital (problématiques de fraude et d’opacité)[1]. En effet, elle serait l’outil idéal pour sécuriser les échanges face aux risques de « data leakage », grâce aux principes de décentralisation du stockage (dans de multiples blocks disséminés online), de documentation de l’ensemble des actions et transactions garantissant l’inviolabilité des contrats. Des nouveaux types de Blockchains font leur apparition : « privés » ou « de consortium » dans lesquels les permissions d’accès, de lecture et de vérification du registre du système sont contrôlées de manière plus stricte, tout en conservant la plupart des avantages de la technologie comme la garantie d’authenticité, ou la décentralisation. Ces principes et ce fonctionnement intéressent au plus haut point les acteurs de la publicité digitale. Il serait possible d’identifier en temps réel où la publicité est diffusée, qui
a été exposé et délivrer rapidement un reporting de la campagne. Et cela donnerait aux régies des arguments de poids, à l’heure où Google et Facebook sont critiqués sur le manque de transparence et de fiabilité de leurs metrics et sur leur position duopolistique (60% du marché de la publicité digitale US et 80% en France). Cette « Blockchain Insights Platform » de Comcast pourrait se révéler intéressante pour les multi-nationales, telles Procter&Gamble, Unilever, Nestlé, Coca Cola Cy…, dans la mise en œuvre et le monitoring de leurs campagnes internationales. [1] Cf. Flash n°828 du 08/03/2017 : « La Blockchain, potentielle arme de lutte contre la fraude digitale ». Segmentation, scalability : les éditeurs développent des DMP communes Depuis mars dernier[1], les projets de DMP communes rassemblant groupes médias, éditeurs, FAI, ont le vent en poupe dans la plupart des marchés développés. Leurs objectifs principaux sont, d’une part de simplifier la définition des stratégies média pour les agences et leurs clients, d’autres part de rééquilibrer les marchés publicitaires vis-à-vis du duopole Google-Facebook. Simplifier et optimiser la qualification des inventaires Avec le développement du programmatique, le nombre de places de marché a explosé, entre les AdEx publics et privés. Si les promesses d’automatisation, de meilleure qualification des inventaires et d’audience-planning sont attractives, il peut se révéler complexe pour les agences et les marques de s’y retrouver dans la profusion des segments de cibles créés par les régies. Face à cela, les « one-stop-shop » offrant un reach puissant, à l’image des plateformes des géants du Web, paraissent plus accessibles et attractifs. Et ce, d’autant plus qu’ils fonctionnent à partir de data issues d’identifiants uniques, plus fiables et affines que les données remontées par les cookies[2]. Ces projets de DMP communes permettent de répondre aux problématiques de fragmentation de la data,et de puissance et d’échelle des achats (scalabity). Ils visent à mutualiser les données des médias, entre éditeurs, mais également avec les acheteurs. Les annonceurs se connecteront à ces interfaces globales, charger leurs données, croiser les data avec d’autres sources 3rd party et associer leurs cibles à des audiences spécifiques présentes en télévision ou sur les plateformes digitales des networks. Ils n’auront ainsi pas besoin de recréer des segments de cibles pour chaque régie. Cependant, à quelques exceptions près, les achats ne sont pas centralisés et restent gérer par les équipes de régies des partenaires. Ainsi, le projet mené en Suisse inclus également la commercialisation des inventaires via la plateforme commune. L’European Broadcaster
Exchange (EBX) annoncé en juin 2017 par TF1, ProSiebenSat.1 et Mediaset (sous forme de joint-venture) projette de créer une régie paneuropéenne basée à Londres spécialisée dans la vidéo programmatique. En plus, d’une DMP commune, une plateforme de commercialisation automatisée sera mise à disposition des clients. Les éditeurs « se rebiffent » « A travers ce partenariat, nous voulons proposer aux entreprises opérant sur le plan global une alternative suisse puissante » explique Marc Walder, Directeur général du groupe de presse Ringier, partenaire de Swisscom et de la SSR au sein d’une DMP initiée dès 2015. Cette approche est largement partagée par les différents projets de DMP commune. Outre la puissance, ils visent à permettre la mise en œuvre de campagnes multi-formats et multi- écrans. Tous sont voué à terme à intégrer de nouveaux acteurs et gagner en reach. Les éditeurs mettent également en avant la qualité de leur environnement de diffusion, où les risques de fraude et les problèmes de visibilité sont bien plus faibles que chez les GAFA, en témoignent la récente controverse sur les questions de Brand Safety sur YouTube[3] et les multiples corrections des analytics de Facebook. Pour répondre à ces problématiques, Comcast s’est allié à de nombreux groupes médias internationaux, dont TF1, pour lancer « Blockchain Insights Platform » qui permettra également aux participants de partager leurs données[4]. [1] Cf. Flash n°830 du 22/03/2017 : « AdEx, RTB : le programmatique TV se rapproche du digital ». [2] Cf. Flash n°841 du 21/06/2017 : « Identifiant unique : les projets se multiplient ».
[3] Cf. Flash n°830 du 22/03/2017 : « Google dans la tourmente au Royaume-Uni ». [4] Cf. Flash n°842 du 28/06/2017 : « Comcast lance la plateforme « Blockchain Insights ». ACE : une alliance mondiale pour lutter contre le piratage Alors que la Cour de justice de l’Union Européenne vient de confirmer que la plateforme de partage The Pirate Bay portait bel et bien atteinte au droit d’auteur[1], une trentaine de géants des médias ont annoncé la création d’une coalition mondiale pour lutter contre le piratage en ligne. L’Alliance for Creativity and Entertainment (ACE) doit permettre de regrouper leurs ressources pour mener des actions en justice mais aussi sensibiliser davantage les parties prenantes de l’écosystème internet. 30 géants du divertissement audiovisuel au service d’une cause commune L’Alliance for Creativity and Entertainment réunit une trentaine de membres[2] issus de l’industrie du divertissement. Parfois concurrents, studios hollywoodiens (Disney, Fox, Universal…), chaînes de télévision (HBO, Sky, BBC, Canal+…) et plateformes de streaming (Amazon, Hulu, Netflix…) ont trouvé un point d’accord autour de la lutte contre le piratage. En dépit des mesures mises en place par les industriels du secteur ces dernières années, l’ACE déplore la menace toujours existante incarnée par les sites de téléchargement (DDL, P2P) et de streaming illégaux. Sur la seule année 2016, l’ACE estime à 5,4 milliards le nombre de longs-métrages et de séries TV téléchargées via un partage en peer-to-peer, à 21,4 milliards le nombre de visites sur des sites illégaux de streaming dans le monde. L’initiative de l’ACE, inédite en son genre de par son caractère international, vise à réduire un phénomène tout aussi mondial. Pour cela, la coalition pourra s’appuyer sur les ressources de la Motion Picture Association of America (MPAA), l’association qui regroupe les principaux studios hollywoodiens, et sur l’expertise de ses services juridiques qui seront mis à la disposition des membres de l’ACE pour monter des actions communes visant les créateurs et diffuseurs de contenus illégaux (et non les utilisateurs). L’Alliance compte travailler en étroite collaboration avec les autorités et les organisations nationales en charge de la protection des contenus pour mener des investigations et des poursuites à l’encontre des entreprises impliquées dans le piratage. Elle espère également poursuivre les accords volontaires avec les parties prenantes de l’écosystème internet
comme les moteurs de recherche et les fournisseurs d’accès à internet. Ces mesures seront renforcées par les efforts individuels des membres de l’Alliance. Une lutte anti-piratage qui passe aussi par le développement de l’offre légale L’initiative de l’ACE intervient à un moment où l’offre légale de services de vidéo à la demande n’a jamais été aussi pléthorique. Dans son communiqué, la coalition mondiale rappelle que les efforts consentis par les acteurs de la production et de la distribution de contenus ces dernières années ont permis de faire émerger plus de 480 services en ligne légaux à travers le monde. Alors qu’elle juge l’offre légale dorénavant satisfaisante, l’ACE souhaite désormais redoubler d’efforts pour s’attaquer au problème du piratage massif, qui selon elle ne se justifie plus. Une pratique qui ne ferait plus sens dans la mesure où l’industrie a appris de ses erreurs passées et que de nouvelles plateformes de distribution en ligne ont vu le jour, en s’appuyant sur des technologies de téléchargement et de streaming aussi performantes que celles des sites illégaux, et en y ajoutant un confort de visionnage (qualité de l’image, fonctionnalités multiples, sécurité de l’offre légale…) et une personnalisation (recommandations de contenus, espace personnel avec préférences de l’utilisateur…) de nature à délivrer une expérience de consommation supérieure à celles des services pirates. En parallèle, l’offre illégale s’est dégradée avec un niveau de sécurité nettement inférieur à celui de ses débuts. D’après le rapport de la Digital Citizens Alliance, un tiers des sites illégaux distribueraient des logiciels malveillants, entrainant ainsi une menace pour leurs utilisateurs (vol d’identifiants, de coordonnées bancaires…) au-delà du seul risque légal. Face à ces inconforts, les plateformes de vidéo à la demande par abonnement parviennent à tirer leur épingle du jeu. Proposées à des tarifs attractifs (9,99€ en moyenne) ou financées par la publicité, elles offrent un accès en illimitée à un très large choix de contenus, en toute sécurité, sur l’ensemble des supports de visionnage. La formule semble séduire : côté musique, des services comme Spotify, Deezer ou Apple Music représentaient en France un tiers de la création de valeur du marché de la musique enregistrée et comptaient 13 millions d’utilisateurs mensuels en 2016[3] (4 millions d’abonnés). Côté vidéo, la SVoD aurait séduit 15% des internautes français l’année passée[4]. Ces nouvelles plateformes tirent la croissance du marché vidéo numérique avec un chiffre d’affaires de 109 millions d’euros, en hausse de 36% en 2016 (32% des revenus numériques). De l’autre côté de l’Atlantique, sur un marché plus mature, la SVoD ne cesse d’asseoir sa domination dans la structure des ventes vidéo : fin 2016, la vidéo à la demande par abonnement comptait pour 34% des revenus vidéo et pour 60% des recettes numériques. Reste que si ces nouveaux modes de distribution séduisent un public de plus en plus large, leur impact sur la réduction du piratage reste difficilement quantifiable et donc vérifiable. Une étude publiée en début d’année 2017 par EY[5] rappelait que la consommation illégale de contenus audiovisuels restait une pratique répandue en France avec 13 millions d’individus pirates[6] et un manque à gagner de 1,35 milliard d’euros. Plus récemment, Mediavision révélait que la pratique du piratage restait très populaire dans les pays
scandinaves, pourtant propices au développement d’offres légales (HBO Nordic, Netflix, Viaplay, Dplay…). 16% des scandinaves âgés de 15 à 74 ans admettent ainsi avoir eu recours à un site pirate au cours du mois passé, une proportion qui s’élève à 24% en Suède, pays nordique où la pratique est la plus répandue. Le maintien du piratage à un niveau élevé peut s’expliquer par l’absence d’offre universelle sur le marché audiovisuel. Contrairement au marché de la musique enregistrée où les catalogues proposés par les plateformes de streaming sont peu ou prou identiques, à l’exception de quelques rares exclusivités, les services de vidéo à la demande par abonnement se livrent bataille sur l’acquisition et la production de contenus exclusifs pour se démarquer et recruter de nouveaux abonnés. Une concurrence qui continue de profiter aux inconditionnels du piratage qui ont tout loisir d’accéder à l’exhaustivité des contenus sur la toile. [1] Le Monde : Pour la justice européenne, les gérants de The Pirate Bay portent bien atteinte au droit d’auteur [2] Amazon, AMC Networks, BBC Worldwide, Bell Canada et Bell Media, Canal+ Group, CBS Corporation, Constantin Film, Foxtel, Grupo Globo, HBO, Hulu, Lionsgate, Metro- Goldwyn-Mayer, Millennium Media, NBCUniversal, Netflix, Paramount Pictures, SF Studios, Sky, Sony Pictures Entertainment, Star India, Studio Babelsberg, STX Entertainment, Telemundo, Televisa, Twentieth Century Fox, Univision Communications Inc., Village Roadshow, The Walt Disney Company, Warner Bros. Entertainment Inc. [3] SNEP : Bilan 2016 du marché de la musique enregistrée [4] Médiamétrie : Baromètre SVOD [5] EY : Piratage en France – Estimation du manque à gagner lié à la consommation illégale de contenus audiovisuels [6] Individus ayant consommé au moins un contenu audiovisuel de façon illégale au cours de l’année 2016 Identifiant unique : les projets se multiplient La mort du cookie publicitaire est annoncée. Des limites tant techniques que réglementaires en réduisent sensiblement la portée et l’efficacité. Et, en comparaison, les avantages de l’identifiant numérique unique développé par les GAFA inspirent de nombreux acteurs. En effet, plusieurs projets viennent d’être officialisés, portés par des éditeurs, des spécialistes AdTech, des annonceurs…
Les cookies ont atteint leur limite Principaux piliers de la publicité digitale, ces fichiers informatiques – placés sur le disque dur des internautes pour les identifier, réaliser des statistiques ou mémoriser leurs données de connexion – font l’objet de critiques récurrentes. Sur le versant de l’expérience utilisateur, les cookies participent au ralentissement du chargement des pages web, ce qui est l’un des principaux arguments de l’installation des adblocks. Selon le rapport de PageFair, l’usage des bloqueurs de publicités dans le monde a bondi de 30% en 2016 et concerne 615 millions de terminaux, dont 62% de mobiles. De même, la pérennité des cookies est tributaire des mises à jour des navigateurs et des devices, mais également de certains internautes qui les effacent délibérément (manuellement ou en paramétrant leur navigateur). Du point de vue des agences et des annonceurs, outre ces questions de continuité d’installation, la limite majeure des cookies réside dans leur incapacité à tracker les utilisateurs cross-device rendant impossible de réconcilier les usages sur desktop et mobile. Ne serait-ce que sur les terminaux mobiles, le tracking unifié du web mobile et des applications est inopérant, ce qui est problématique alors que de plus en plus de marques augmentent leurs dépenses publicitaires sur le mobile (51% des investissements digitaux aux États-Unis en 2016 selon l’IAB US[1]) et se tournent vers des stratégies « mobile- only ». Selon une étude publiée par le magazine Time et le spécialiste de l’AdTech Viant[2], plus de 50% des annonceurs digitaux interrogés pensent que la publicité basée sur les cookies aura disparu d’ici 2018, au profit du marketing basé sur la personne (« people- based ») qui est plus efficace selon 83% des participants à l’étude « Power of the People », qui offre de meilleures capacités de ciblage (58%), ainsi que l’opportunité d’adresser réellement les cibles (40%). Enfin, la Commission Européenne s’apprête à planter le dernier clou du cercueil. En effet, le projet de révision de la Directive vie privée et communications électroniques (ePrivacy) de 2012 indique dans son article 10 que « le logiciel permettant les communications électroniques, qui inclue la récupération et la présentation des informations sur internet, doit offrir l’option d’empêcher les cookiers tiers de stocker des informations sur le terminal d’équipement d’un utilisateur final ou de traiter des informations déjà stockées sur cet équipement« [3]. Les navigateurs web doivent dès lors informer les utilisateurs sur les options de paramètre de confidentialité et obtenir leur consentement. Ce système serait mis en place dès la prochaine mise à jour des navigateurs et ce, avant le 25/08/2018. En réponse, une trentaine d’éditeurs de presse européens – dont les groupes Bayard-La Croix, Figaro, L’Équipe, Le Monde, Les Échos-Le Parisien, L’Humanité et Libération – ont adressé fin mai une lettre ouverte au Parlement européen pour protester comme les dispositions de la Directive ePrivacy. La domination sans partage des GAFA Sur le marché de la publicité digitale US, Google et Facebook concentrent 60% des investissements. Les 2 géants captent 43,5 milliards de dollars en 2016 et sont sans concurrence, tant sur le Search que sur le Mobile et la Vidéo. Les 2 géants sont responsables de 99% de la croissance du display. En France, ils concentrent 62% des investissements sur les réseaux sociaux et 92% sur le mobile. Selon Sophie Poncin, Présidente du SRI, « on peut se réjouir de la vitalité du marché de la publicité digitale, mais
on ne peut pas ignorer l’arbre qui cache la forêt, c’est-à-dire qu’il est trusté à 80% par deux acteurs« . La domination du duopole devrait continuer à se renforcer en 2017. Avec d’autres Géants, tels Amazon ou Apple, ils ont mis en place un procédé d’identification unique qui centralise les connexions des internautes à l’ensemble de leurs écosystèmes, quel que soit le device. Ainsi, ils sont en mesure de tracker et de collecter les usages, les consommations et d’agréger un grand nombre de données personnelles : nom, prénom, mail, date de naissance, numéro de portable, numéro de carte bancaire, adresse, localisation, historiques de navigation et surtout d’achat… Ce modèle tend à être déployé par d’autres acteurs, notamment des éditeurs, dans l’objectif de grignoter des parts de marché publicitaires, d’accéder à des données plus stables et fiables pour qualifier leurs inventaires et améliorer leur CRM, et également faciliter le déclenchement de l’achat (comme par exemple le one-click-payment d’Amazon). Les projets alternatifs d’identifiants uniques De plus en plus d’acteurs mettent en place des systèmes d’identification unique, et incitent leurs utilisateurs à créer un compte plutôt que d’utiliser les outils d’identification des GAFA, par exemple via l’identifiant Facebook. Ce type de projet peut concerner des éditeurs seuls, à l’image des log-in obligatoires pour accéder aux services online de TF1, M6 et France Télévisions. Philippe Boscher, Directeur adjoint marketing digital, One Data, études, R&D de TF1 Publicité, lors de l’Atelier Data organisé le 12 juin dernier par TF1 Publicité, a exposé le développement du log-in comme un « axe majeur de la stratégie digitale du groupe car il offre une meilleure connaissance de nos utilisateurs qui permet un ciblage plus fin et plus précis, la projection dans un univers post-cookies, et d’aller au-delà des données socio-démo vers du people-based marketing et de la création de segments de cibles sur-mesure ». L’objectif pour 2018 est d’atteindre 18 millions de personnes inscrites à myTF1. D’autres rassemblent des acteurs issus de secteurs très divers, dans une approche panindustrielle. Ainsi, début mai, en Allemagne, Axel Springer, Allianz, Postbank (filiale de Deutsche bank) et Daimler ont annoncé la création d’un passeport numérique commun qui permettra d’accéder à leurs services. Le développement et la sécurité de cet outil sont garantis par des entreprises allemandes : Core, think-tank technologique, Here, logiciel de cartographie contrôlé par les principaux constructeurs, l’institut Fraunhofer, expert dans la recherche appliquée. D’autres entreprises devraient rejoindre le consortium, issues d’autres secteurs. La date de lancement n’a pas été communiquée. Les acteurs de l’AdTech se positionnent également sur ces enjeux, pour faire face aux GAFA. En 2015, une vingtaine de sociétés se sont regroupées au sein du DigiTrust, dans l’objectif d’utiliser un identifiant unique en remplacement des cookies. Cependant, ce projet ne semble pas avoir avancé, et un projet concurrent de mutualisation des données vient d’être lancé par l’un de ses membres, AppNexus, qui rassemblerait Index Exchange, LiveIntent, LiveRamp, MediaMath, OpenX et RocketFuel.
[1] Cf. Flash n°836 du 10/05/2017 : Tableau de bord sur les revenus de la publicité digitale aux États-Unis. [2] Entré dans le giron du groupe Time Inc. en février 2016. [3] Cf. Flash n°820 du 11/01/2017 : « Bruxelles inquiète l’industrie de la publicité digitale ». Live & Vidéo Facebook : quelle utilisation ? Populaires et favorisés par le réseau, le live et la vidéo se multiplient sur Facebook. Afin d’appréhender l’importance de ce phénomène, NPA Conseil a analysé les pratiques des 15 marques et 15 médias les plus puissants en France. L’échantillon A l’aide de ses outils de veille, NPA conseil a analysé l’ensemble des publications Facebook des 15 marques et des 15 médias les plus puissants en France selon le classement er SocialBakers entre le 1 janvier et le 31 mai 2017. Sur cette période, les 15 marques ont publié 1 174 posts contre 49 870 pour les médias. La vidéo largement adoptée par les marques Les marques ont intégré la vidéo comme un facteur important de leurs politiques de content marketing. Ainsi, la vidéo représente 40% des publications de marques, contre
seulement 10% des publications de médias. Cependant, la proposition de contenus vidéopar les médias est largement supérieure à celle de marques. Ainsi, sur la période, les 15 médias étudiés ont publiés 5 067 vidéos contre 469 pour les marques. De plus, les 4 médias qui postent le plus de contenus sont des médias « écrits » (Le Monde, Le Figaro, Le Parisien et L’Equipe qui représentent 54% des contenus postés) pour lesquels naturellement, le taux de posts vidéo est faible (de 3% à 5% des posts hors live). Pour les médias « audiovisuels » la vidéo représente jusqu’à 92% des posts (cf. Canal Plus). Le live plébiscité par la presse Sur leur 1 174 posts, les marques n’ont réalisé que 5 Live. Les médias en revanche utilisent ce support de manière beaucoup plus importante. Parmi les 5 médias utilisant le plus le Live, on retrouve 3 titres de presse Le Figaro (1er – 359 directs), Le Parisien (2e – 194 e ème directs) et Le Monde (4 – 87 directs). TF1 se place en 3 position des plus gros utilisateurs du Live avec 104 posts. Ce format représente 23% des posts de la chaîne. En cinquième position, nous retrouvons Foot.fr, média spécialisé de l’agence éditoriale NewsWeb, qui a proposé 31 Live sur la période. A noter, les 5 plus gros producteurs de vidéos en direct représentent 91% de l’ensemble de ce types de production. Des performances disparates suivant le type de publication et d’émetteur En termes d’interactions, pour les marques, ce sont encore les posts « classiques », notamment les images qui performent le plus. Pour les médias, en revanche, les publics ont adopté le format vidéo et celui-ci est le plus engageant. Les efforts des médias pour adapter leurs formats à Facebook semblent donc payants tant en termes de vue que d’interactions. En effet, les vidéos sur les pages de médias sont aussi les plus performantes en termes de vues. Source : NPA Conseil Le live performe à condition d’être événementialisé Les marques, de leur côté, réussissent en moyenne à générer plus de vues sur les Live que sur les vidéos. En effet, pour les marques, le Live reste un support événementiel qui est largement promu avant sa diffusion. Ainsi, le meilleur direct de marque (Conseils beauté – Lidl) a donné lieu à 3 posts d’annonce de l’événement dans les 5 jours précédents le Live. Mais, pour les médias, le Live est le format qui génère en moyenne le moins de vues et d’interactions, même si des succès d’audience peuvent être au rendez-vous. Par exemple, le meilleur Live de médias (TF1 dispositif interactif autour du débat des présidentielles) a été vu plus de 3 millions de fois. Les conseils beautés de Miss France 2010 sur la page Facebook de Lidl, meilleur Live des marques (367 201 vues)
TF1 et Le Parisien, rois du Live sur Facebook Sur les 20 vidéos qui comptabilisent plus de 1 millions de vues, 6 ont été publié sur la page du Parisien et 9 sur celle de TF1. TF1 place 5 vidéos en direct parmi les 10 plus performantes. La chaîne développe des formats Live spécifiques autour de l’interactivité et des coulisses. La vidéo de la chaîne ayant généré les meilleures audiences est une vidéo interactive proposant aux fans de répondre en commentaire à des sondages en direct pendant le grand débat des présidentielles. La deuxième vidéo est une interview live du grand gagnant des 12 coups de Midi : Christian. Concernant Le Parisien, le quotidien utilise le Live sur Facebook comme un véritable outil de reportage en direct et permet ainsi à ses fans de suivre des événements comme le salon de l’agriculture, les attaques du Louvre, ou des interventions de politiques… Top 20 des Live sur la période / Cliquer sur le nombre de vues pour accéder au contenu Compte Description Vues INTERACTIF – Suivez avec nous le grand débat de la présidentielle en ce moment sur TF1 et LCI. Nous vous poserons des questions au fur et à mesure. Donnez votre avis dans les commentaires ci- TF1 3 080 446 dessous ! A VOS CLAVIERS ! Et vous pouvez aussi suivre le débat en suivant ce lien >> http://bit.ly 2mmjrHe Jean-Luc Reichmann et Christian sont en direct avec Vincent Hasta TF1 2 829 038 pour répondre à vos questions sur Les 12 Coups de Midi ! Urban HIT Donald Trump Vs Barack Obama 2 542 917 Apres son passage au 20H de TF1, Marine Le Pen répond en direct TF1 2 292 665 a vos questions. Le Réveil au Salon International de l’Agriculture (page officielle) 2 018 352 Parisien 20 Echauffourées lors de la manifestation contre le FN 1 861 013 Minutes En direct du grand final des Enfoirés avec Juliette Delacroix et tous TF1 1 835 917 les artistes réunis ! On compte sur vous ! EN DIRECT – Suivez et commentez en direct notre after. On TF1 débriefe le Grand Débat diffuse ce soir sur TF1. Vous pouvez poser 1 756 867 vos questions et voter dans les commentaires ! A VOS CLAVIERS ! Urban HIT Michelle Obama Vs Melania Trump 1 726 863 Le Attaque de militaires au Louvre. Notre journaliste Amandine 1 607 950 Parisien Pointel sur place. Suivez en direct l’hommage national à Xavier Jugelé, le policier tue Le Figaro 1 537 927 sur les Champs-Elysées Le Suivez en direct la déclaration de Marine Le Pen 1 417 850 Parisien Le VIVEZ EN DIRECT la cérémonie de lancement du 25ème 1 379 696 Parisien anniversaire de Disneyland Paris avec un invite surprise.
Dans les coulisses du spectacle événement Gregory Lemarchal TF1 avec Karine Ferri et Vincent Hasta. Soutenez l’Association Gregory 1 277 247 Lemarchal au 3980 ou sur https:systempay.gregory-lemarchal.fr Le Kendji au Musée Grévin : découvrez sa statue 1 213 401 Parisien REPLAY – Vous avez suivi et commente en direct l’interview TF1 1 091 836 d’Emmanuel Macron ! Et c’est a VOS questions qu’il a répondu. 2017 LE DEBAT – Revivez le grand débat de l’entre-deux-tours de cette élection présidentielle. Selon vous, qui a remporté ce débat et TF1 1 068 714 pourquoi ? Exprimez-vous dans les commentaires ci-dessous ! 2017LeDebat Emmanuel Macron s’est rendu aujourd’hui à l’usine Whirlpool Le Figaro d’Amiens pour rencontrer les salaries après la visite surprise de 1 011 777 Marine Le Pen. Notre journaliste Marcelo Wesfreid est sur place. Suivez en direct le débat de l’entre-deux-tours de la primaire à gauche entre Manuel Valls et Benoit Hamon. Vous pouvez poser TF1 vos questions et voter pour le candidat le plus convaincant dans les 1 007 177 commentaires ! Pour voter, écrivez Hamon ou Valls dans les commentaires !! Le Paris. On teste le mini-bus sans chauffeur entre Gare de Lyon et 1 003 008 Parisien Austerlitz. On vous emmène a bord… Source : NPA Conseil Musique à l’export : quand la France fait danser le monde David Guetta, Indila, Kendji Girac, Christine and the Queens, Kungs… les artistes français s’exportent avec succès en dehors de nos frontières. L’année musicale 2016 a ainsi été rythmée par les performances des artistes français à l’international : ventes record d’albums ou de singles, présence dans les
classements de streaming, concerts affichant complet, récompenses prestigieuses… Au total la filière musicale française a généré 628 millions d’euros de revenus à l’export sur l’année écoulée, un résultat en hausse de 2% en un an, de 30% en dix ans. La France parmi les poids lourds de l’industrie musicale à l’international A l’occasion du Midem, marché international du secteur qui se tenait à Cannes du 6 au 9 juin dernier, le Bureau Export de la Musique Française[1] a publié une étude sur le dynamisme de la production nationale à l’export. En constante progression depuis 2010, le volume économique de la filière musicale généré à l’international dépasse la barre des 600 millions d’euros pour la troisième année consécutive : il s’établit ainsi à 628 M€ en 2016, contre 617 M€ en 2015 (+2%). Si la France reste loin derrière ses concurrents américains et britanniques, son répertoire est le plus écouté dans le monde après le répertoire anglo- saxon. Évolution des revenus générés à l’export par la filière musicale française / 2010-2016 ; M€ Source : Bureau Export de la Musique Française Le Chiffre d’affaires de la filière musicale française en provenance de l’international s’élève à 262 millions d’euros en 2016, contre 257 M€ en 2015, soit une progression de 2% en un an. Les droits d’auteur constituent la principale source de revenus de la filière musicale française en provenance de l’international en 2016 avec un total de 112 M€ (+0,1%). Les ventes de spectacles, en hausse de 0,3%, atteignent 66 M€. Les ventes de musique enregistrée sur supports physiques et numériques totalisent 56 M€ (+11%), soit un niveau record depuis 2011. Évolution des revenus en provenance de l’international / 2010-2016 ; M€ Source : Bureau Export de la Musique Française Le chiffre d’affaires réalisé à l’export par les producteurs phonographiques a basculé dans le digital en 2014 passant de 46% des ventes totales de la musique enregistrée en 2013 à 58% un an plus tard. En 2016, les ventes sur supports numériques à l’international comptent pour 72% des revenus des producteurs phonographiques français à l’export. Le streaming audio et vidéo représente 60% des revenus numériques. Près de la moitié (46%) des streams audio des artistes signés en France proviennent de l’étranger. Si les revenus des producteurs phonographiques à l’export demeurent majoritairement en provenance de l’Europe (60% du total), les ventes hors Europe ne cessent de croître d’année en année, passant de 28% en 2013 à 40% en 2016 (dont 26% en provenance d’Amérique du Nord).
David Guetta et Kungs, rois des ventes à l’export Déjà leader du classement en 2015, David Guetta s’est une nouvelle fois imposé dans la catégorie des albums les plus vendus à l’étranger : son dernier opus « Listen » s’est écoulé à plus de 2 millions d’exemplaires à travers le monde (hors streaming). Le podium 2016 est complété par « Mini World » de la chanteuse pop Indila (809 Ku) et par « Kendji », premier album de l’artiste éponyme, vainqueur de l’édition 2014 de The Voice (294 Ku). Au total, 15 albums sont certifiés à l’export en 2016, dont 8 le sont pour la première fois. Ces 15 albums totalisent 4,7 millions de ventes/équivalents[2] à l’international. Top 10 albums d’artistes français à l’export / 2016 Source : Bureau Export de la Musique Française Côté single, c’est un autre pro de l’électro qui se hisse à la plus haute marche du podium : Kungs et son tube « This Girl » ont totalisé 656 millions de streams/équivalents[3] en 2016, loin devant « Dernière Danse » d’Indila (375 M) et « Bang My Head » de David Guetta (346 M). 23 singles sont certifiés en 2016, dont 20 pour la première fois. Les 23 morceaux certifiés génèrent près de 2,9 milliards de streams/équivalents à l’export. Top 10 singles d’artistes français à l’export / 2016 Source : Bureau Export de la Musique Française [1] Depuis 1993, le Bureau Export accompagne la filière musicale française dans le développement de ses artistes à l’international. Cofinancé par les pouvoirs publics (Ministères de la Culture et des Affaires Étrangères) et les professionnels, le Bureau Export emploie une trentaine de salariés dans son bureau parisien et ses quatre antennes à l’étranger. [2] Ventes/équivalents : physique + téléchargements + streaming (cumul des volumes d’écoutes en streaming de tous les titres d’un album – le titre le plus écouté est divisé par 2 – puis division de ces volumes par 1 000 pour obtenir l’équivalent ventes). [3] Streams/équivalents : streaming + téléchargements (conversion en équivalent streams sur la base de 1 téléchargement = 150 streams). SFR, Bouygues Télécom : deux modèles de kiosque numérique Depuis le 29 mai, Bouygues Télécom propose gratuitement une offre de presse numérique à certains de ses abonnés. Avec cette offre, Bouygues entend concurrencer directement SFR qui propose depuis l’année dernière déjà une offre
de titres de presse en version numérique via SFR Presse. Pour autant les deux opérateurs ont choisi des modalités bien différentes pour leurs offres puisque contrairement à SFR, Bouygues Telecom a développé son offre en partenariat avec un tiers, le service spécialisé LeKiosk. Bouygues Télécom, une offre de presse illimitée en partenariat Le 22 mai dernier Bouygues Télécom a annoncé que le groupe venait de conclure un accord avec le service d’e-presse par abonnement LeKiosk afin d’offrir à ses abonnés une sélection de titres de presse en version numérique. LeKiosk, fondé en 2007, est le leader de la presse numérique en France. Le service commercialise aujourd’hui des offres payantes à destination des particuliers permettant de bénéficier de 10 numéros par mois pour 119 euros par an ou 25 numéros par mois pour 239 euros par an. Les différents numéros peuvent être choisis librement chaque mois par l’abonné parmi un catalogue de 1 600 titres[1] comprenant des quotidiens, des titres internationaux mais surtout des magazines parmi lesquels Elle, Paris Match, Public, Vanity Fair, Géo, National Geographic, Rolling Stone, SoFoot ou encore Première. Le service propose en outre de la vente de titres à l’unité mais également un service à destination des professionnels comme les médiathèques ou les comités d’entreprises. Dans le cadre de cet accord, Bouygues Télécom propose depuis le 29 mai à certains de ses abonnés un « Bouquet Presse » qui permet d’accéder en illimité et sans frais supplémentaires au catalogue du service Le Kiosk. L’accès aux titres s’effectue directement via l’application Le Kiosk[2] disponible sur iOS et Android ou sur le site du service après activation de l’option. Pour les nouveaux abonnés, le « Bouquet Presse » est offert avec les offres Internet et Fibre dotées d’une Miami Box et avec les offres Mobile B&You ou Sensation disposant d’un forfait de données d’au moins 20 Go par mois[3]. Pour les clients déjà abonnés, Bouygues a annoncé que le nouveau service était accessible pour les abonnés Internet équipés d’une BBox Miami ou Sensation et pour les clients mobiles disposant d’un forfait d’au moins 5 Go de données mobiles[4]. L’opérateur a annoncé que l’offre serait disponible pendant 12 mois mais a précisé que la reconduction ou l’évolution de l’offre passé cette date n’avait pas encore été définie. SFR Presse, un service propriétaire Face au bouquet presse de Bouygues Télécom, SFR propose depuis mai 2016 à ses abonnés son service propriétaire SFR Presse disponible sur Android, iOS et navigateur web[5]. Le service est disponible gratuitement dans un grand nombre de forfait SFR et SFR Red. En effet, les forfaits mobiles SFR à partir de l’offre Starter 1 Go et les abonnements Internet SFR à partir de l’offre Starter proposent tous SFR Presse en illimité[6]. Les offres mobiles SFR Red incluent toutes un accès à SFR Presse mais limité à un certain nombre de numéros par mois pour la plupart des forfaits[7]. Le service est également accessible pour les non-abonnés SFR pour 19,99€ par mois. Il ne s’agit pas de la première incursion de SFR dans la presse numérique puisque l’opérateur a proposé à ses abonnés un accès justement au catalogue de LeKiosk dans le cadre de ses « extras au choix » entre 2014 et 2016. Néanmoins, à la différence de Bouygues, SFR ne proposait pas un accès
illimité au catalogue LeKiosk mais 5 titres au choix chaque mois et ce directement depuis une application propriétaire SFR. La grande différence entre l’offre des deux opérateurs tient justement à l’approche plus directe choisie par SFR. La filiale d’Altice a fait le choix de développer sa technologie propriétaire mais également un portefeuille de titres pour ne pas dépendre entièrement d’un partenariat avec un tiers. En effet sur les 81 titres de presse actuellement disponibles sur l’application SFR Presse, 19 titres appartiennent au groupe[8] parmi lesquels L’Express, Libération, l’Expansion, Point de Vue ou encore Studio Ciné Live. Cependant pour développer son catalogue de titres SFR Presse a multiplié les partenariats depuis son lancement. En juin 2016, le groupe a conclu un accord avec le groupe Toutabo, exploitant du service de presse numérique ePresse, afin d’ajouter 23 titres au catalogue de SFR Presse parmi lesquels Le Parisien, Aujourd’hui en France, Midi Libre, Le Journal du Dimanche, Marie-Claire ou encore GQ. Plus récemment, SFR s’est entendu avec le Groupe Amaury afin d’ajouter à son offre L’Equipe, Vélo Magazine et France Football. Le groupe a d’ailleurs annoncé au cours du mois de mai avoir finalisé ses négociations avec le groupe Condé Nast en vue d’ajouter notamment Vanity Fair et Glamour. L’offre de SFR Presse s’accroît donc progressivement et si elle ne peut rivaliser avec la diversité de l’application LeKiosk, elle propose un nombre croissant de titres très attractifs notamment en presse quotidienne. Comparaison des offres de presse numérique de SFR et Bouygues[9] [1] L’abonné dispose d’un nombre de « crédit mensuel » qu’il peut affecter librement sachant que certains titres comptent pour 2 crédits (National Geographic Traveller, Sport Auto, Vogue…) [2] Cette application permet à l’utilisateur de télécharger les magazines afin de les consulter directement dans l’application grâce notamment à un mode de lecture « smart » qui permet de cliquer sur chaque article et de les lire sous un format adapté au terminal. [3] Soit 19,90 euros par mois pour le forfait B&You 20 Go et au moins 36,99 euros pour les forfaits Sensation de 20Go ou plus. [4] Les clients bénéficiant d’une offre promotionnelle n’ont cependant pas accès au service de presse tant que leur promotion sera effective [5] Comme pour LeKiosk l’application permet de télécharger les titres et de les consulter directement au sein de l’application via notamment un mode lecture article par article qui s’adapte au terminal de l’utilisateur. En janvier 2017, l’application SFR Presse avait été téléchargé plus de 1,5 millions de fois. [6] Soit à partir de 27,99€ par mois hors promotions pour le mobile et 34,99€ par mois hors offre promotionnelle pour les offres Internet. [7] Le forfait SFR Red 5Go donne accès à 5 numéro par mois, les forfaits 10 et 15 Go à 10 numéros par mois et enfin le forfait 100Go donne lui accès au service illimité.
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