COMITÉ DE MINISTRES BENELUX EN CHARGE DE LA NATURE/BIODIVERSITÉ - Présentation générale des programmes politiques
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COMITÉ DE MINISTRES BENELUX EN CHARGE DE LA NATURE/BIODIVERSITÉ Présentation générale des programmes politiques
TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION p. 5 LE PROGRAMME DE TRAVAIL 2013-2016 BENELUX p. 7 LE PLAN ANNUEL 2015 BENELUX p. 9 APERÇU DES PRIORITES POLITIQUES : RAPPROCHEMENTS ET SPÉCIFICITÉS p. 11 BElgique : COLLIN René (Wallonie) p. 15 FREMAULT Céline (Région de Bruxelles-Capitale) p. 19 SCHAUVLIEGE Joke (Région flamande) p. 21 MARGHEM Marie-Christine (Fédéral1) p. 31 NEderland : DIJKSMA Sharon p. 35 LUXembourg : DIESCHBOURG Carole & GIRA Camille p. 39 ANNEXES Concertation stratégique Benelux « Directeurs Nature, Chasse, Forêts » p. 43 Visage institutionnel de la Belgique et répartition des compétences p. 47 1 Remarque : Bien qu’il s’agisse d’une matière de compétence principalement régionale, la biodiversité demande un travail de coordination et de mise en œuvre considérable de la part du service « Affaires Multilatérales et Stratégiques » de la DG Environnement au niveau fédéral. 3
INTRODUCTION Le 17 juin 2008, un nouveau traité Benelux a été signé à La Haye par les premiers ministres, les ministres des Affaires étrangères de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg et les ministres présidents de Flandre, du gouvernement wallon, de la Communauté française, de la Communauté germanophone de Belgique et le ministre président de la Région de Bruxelles-Capitale. Ce faisant, ils ont envoyé un signal fort pour donner un nouvel élan dynamique à la coopération Benelux. Un bref rappel Le premier Traité entre les pays Benelux établissant une Union économique Benelux a été signé en 1958 pour une durée de 50 ans. Au cours des années qui suivirent, et encore plus après la création de l'Union européenne, la coopération Benelux s’est concentrée sur le développement d’autres domaines d’activité dans un contexte international en continuelle évolution. Au terme de la période de 50 ans, les gouvernements des trois pays Benelux ont estimé qu’il était temps de donner un nouveau souffle en tenant compte des nouveaux aspects de la coopération Benelux, tels que la sécurité, et la nouvelle structure fédérale de l’État en Belgique. 5
CONTENU DU TRAITÉ DEUX OBJECTIFS PRINCIPAUX poursuivre la coopération Benelux en tant que laboratoire pour l’Europe étendre la coopération transfrontalière TROIS THÈMES La nouvelle coopération Benelux se concentre sur trois thèmes principaux : 1. Le marché intérieur et l’union économique 2. La durabilité 3. La justice et l’intérieur UN PROGRAMME DE TRAVAIL COMMUN Ces trois thèmes ont été traduits dans un programme de travail commun de quatre ans qui sera détaillé davantage dans des plans de travail annuels par le Secrétariat général du Benelux à Bruxelles. UN SOUTIEN POLITIQUE ACCRU Ce programme de travail conjoint, approuvé par le Comité de Ministres Benelux, assurera un soutien politique accru des trois pays. RÉDUCTION DU NOMBRE D’INSTITUTIONS Le nombre d’institutions a été réduit et simplifié dans le nouveau Traité. Cinq institutions Benelux subsistent : 1. la Comité de ministres Benelux 2. Le Conseil Benelux 3. Le Parlement Benelux 4. La Cour de justice Benelux 5. Le Secrétariat général Benelux Outre ces cinq institutions, l’Office Benelux de la Propriété intellectuelle figure également dans le Traité RELATIONS EXTERNES Le Traité prévoit explicitement la possibilité pour les pays du Benelux de coopérer avec d’autres États membres de l’Union européenne ou avec leurs structures de coopération régionale. NOUVEAU NOM L’élargissement de la coopération au-delà des domaines de coopération purement économiques entraîne que le nom officiel du Benelux change d’Union économique Benelux en Union Benelux. DATE D’ENTRÉE EN VIGUEUR Le nouveau Traité a été conclu pour une durée indéterminée. Chaque pays a le droit de dénoncer le Traité après une période initiale de 10 ans en tenant compte d’une période de préavis de trois ans. Le Traité Benelux entrera en vigueur deux mois après la ratification du texte en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas. 6
LE PROGRAMME 2013-2016 DE TRAVAIL COMMUN « Croissance, Innovation et Sécurité » VISION ET CADRE STRATEGIQUE L’entrée en vigueur du nouveau traité, le 1er janvier 2012, constitue un jalon important dans l’histoire du Benelux. Lors de sa signature, nos trois gouvernements se sont déclarés déterminés à revigorer le Benelux. Avec ses 27 millions d’habitants, un haut degré de développement économique, une densité extraordinaire du réseau routier et des nombreux modes de transports, un niveau élevé de cohésion, l’Union Benelux est un modèle de coopération. Il ne s’agit pas pour autant de se reposer sur ses lauriers, mais de continuer à faire des choix innovants et à promouvoir des solutions afin de permettre d’éliminer les problèmes pratiques que les citoyens de nos trois pays rencontrent aux frontières ou à cause de celles-ci, et de servir ainsi de précurseur à une intégration européenne plus poussée. En coopérant dans le cadre Benelux, les Etats membres individuels belge, néerlandais et luxembourgeois sont plus forts au niveau européen. Chacun de nos pays sera confronté, dans les mois et années à venir, à d’immenses défis, qu’il soient économiques ou sociétaux. A nos yeux, le traité constitue le cadre idoine pour fortifier notre collaboration et aborder ensemble certaines de ces questions. Mais l’Union Benelux ne peut ni ne doit tout faire. Le succès de l’Union Benelux repose sur une collaboration étroite, au jour le jour, sur certains thèmes, entre nos différents pays, à tous les niveaux. Dans les années à venir, il conviendra de nous focaliser sur des mesures visant à favoriser et à renforcer, dans un contexte transfrontalier, le retour à la croissance, à encourager l’innovation et à garantir un plus grand bien-être et une meilleure sécurité pour tous nos citoyens. C’est ainsi que pour réaliser les objectifs dans les domaines de l’économie, du développement durable et de la coopération en matière de sécurité, fixés par le traité, l’Union Benelux établit sur une base quadriennale un programme de travail commun définissant le cadre stratégique et les grandes priorités de cette coopération. Des plans annuels traduisent ces priorités en actions spécifiques concrètes à réaliser. Fort de cette volonté, sur la base d’une vaste consultation lancée au printemps de cette année, au regard de la situation socio-économique actuelle, Croissance, Innovation et Sécurité seront l’expression de l’ambition commune de nos trois pays pour les 4 années à venir. Le programme de travail commun 2013-2016 souligne l’ancrage de l’Union Benelux en Europe, la volonté des trois gouvernements de vouloir continuer à jouer ensemble un rôle moteur en matière d’intégration européenne et le désir de rendre encore plus efficace la coopération transfrontalière entre nos trois pays. Le cadre ainsi proposé pour la période 2013-2016 marque la volonté de nos trois gouvernements d’être réalistes et pragmatiques dans leurs objectifs, tout en restant flexibles et ouverts à de nouveaux défis. Le programme de travail commun pluriannuel se décline ainsi en sept grands domaines d’action, chacun étant une facette différente de cette ambition commune. Chacun de ces domaines d’action a son importance propre. Chacun nécessite des actions concrètes et soutenues. Mais aucun ne peut être traité en vase clos. Beaucoup de domaines sont interdépendants, ils ne sont pas exclusifs l’un de l’autre mais complémentaires. Il n’existe donc aucune hiérarchisation entre eux. De même, le fait d’avoir défini des domaines d’actions spécifiques n’exclut pas une prise en compte, dans les années à venir, d’autres thèmes, selon l’actualité. 7
DOMAINE D’ACTION 3.2. « ENVIRONNEMENT ET TERRITOIRE » Mission Le Benelux coopère étroitement afin d’améliorer la durabilité de la société. Le Benelux contribuera à la réalisation des objectifs européens pour l’environnement (UE 2020). Dans ce cadre, le Benelux œuvrera spécifiquement afin de coordonner la mise en œuvre des directives européennes et misera sur une coopération pragmatique au niveau des projets afin de remédier à certains effets transfrontaliers éventuels. Cette approche intègre expressément une utilisation de l’espace aussi efficace et durable que possible, laquelle est coordonnée au mieux aux frontières. Légitimité Le Benelux considère la durabilité comme une condition nécessaire pour atteindre la croissance équilibrée et harmonieuse de manière pérenne. En outre, le changement climatique, les changements économiques et sociaux sont autant de raisons expliquant que celui-ci considère la qualité de l’environnement, la protection de la nature, la biodiversité et la santé animale comme autant de points d’attention prioritaires pour les années à venir. Ces thèmes conservent leur importance en raison de l’abolition des frontières et de la pression territoriale souvent présente, des plans réalisés entre-temps et des conséquences du changement climatique. Les conventions Benelux en matière de conservation de la nature et de protection des sites, de chasse et de protection des oiseaux, concernant la Commission spéciale pour l’Aménagement du territoire ou encore la coordination des plans et des schémas régionaux forment les piliers de la coopération entre les trois pays sur le plan de l’environnement et du territoire. Objectifs Promouvoir la qualité de l’environnement o améliorer la qualité de l’air par l’échange d’informations et la coordination concernant l’approche en matière de pollution atmosphérique transfrontalière. Gérer les flux de déchets o étudier les possibilités de coopération sur le plan de la gestion transfrontalière, du traitement et du transport des déchets. Promouvoir la protection de la nature o Dans le cadre de la nouvelle stratégie de l’Union européenne visant à enrayer la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes d’ici à 2020 : o renforcer la cohérence transfrontalière des réseaux écologiques; o mettre en œuvre et appliquer de façon mieux coordonnée la réglementation européenne; o s’enrichir mutuellement au niveau des connaissances acquises et des expériences. Promouvoir la santé animale et le bien-être animal o maintenir un environnement sûr et respectueux des animaux et garantir la sécurité de la chaîne alimentaire à l’échelle du Benelux; o renforcer la coopération dans des dossiers stratégiques qui se profilent au niveau européen, notamment la «New Animal Health Law» et la politique en matière d’antibiotiques. Consulter et harmoniser en matière d’aménagement du territoire o mettre en place le processus de consultation et/ou de concertation dans le cadre de l’élaboration de documents de planification et de développement territorial (consultation planologique); o rechercher une vision globale d’aménagement du territoire sur le plan des projets. Approfondir les thèmes urbains o traiter le thème des villes de façon transversale et dépasser l’approche sectorielle (projets initiés dans le domaine de l’énergie et de l’immigration). 8
LE PLAN ANNUEL 2015 Le programme de travail commun est concrètement appliqué par le biais d’un plan annuel, soumis à l’approbation du Comité de Ministres de l’Union Benelux. Le plan annuel 2015 a été approuvé par ce Comité le 16 décembre 2014. Extrait de l’avant-propos : « Les pays du Benelux font entendre leur voix au niveau européen et mondial et ceci depuis longtemps. Dès lors, une proposition et une solution Benelux est toujours accueillie avec intérêt. Une position commune des trois pays a toujours un impact sur le plan international. En effet, le Benelux est plus qu'un lien protocolaire entre les trois pays. La force de la coopération vient des réponses qu’ils recherchent et trouvent aux défis communs. Il s'agit ici aussi bien de coopération opérationnelle pour lever des obstacles aux frontières que de grandes questions sociétales. … En 2015, le Benelux entend persévérer dans son action innovante et transfrontalière afin de créer des opportunités pour les citoyens et de rétablir la croissance. Ce plan annuel est le troisième dans le cadre du Programme de travail commun 2013-2016. De nouveau, les objectifs politiques sont formulés dans le cadre des sept domaines d’action, à savoir l’énergie, environnement & territoire, cohésion générale, économie & connaissance, mobilité, sécurité & circulation des personnes et prévention des fraudes. Ces objectifs prennent corps dans les projets abordés. Être orienté résultats est une priorité. Les projets qui ont été accomplis ainsi que ceux pour lesquels le soutien s’est affaibli dans nos trois pays ne sont plus mentionnés. Par ailleurs, des nouveaux projets voient le jour qui peuvent compter sur un grand intérêt dans les pays Benelux. La nouvelle approche du traité Benelux porte ses fruits. Le pilotage politique fort assuré par le Comité de Ministres et les moments de concertation stratégique avec les hauts fonctionnaires des pays ont donné à l’Union Benelux un profil nouveau : une plateforme opérationnelle pour relever efficacement les défis transfrontaliers. » 9
Extrait relatif à la biodiversité : 2.2. Promouvoir la biodiversité2 CONCERTATION STRATÉGIQUE Les « Directeurs Benelux Nature, Chasse, Forêts » se réunissent annuellement pour superviser l’application du plan annuel en cours, préparer le contenu du suivant, et selon l’actualité, coordonner leurs points de vue sur des matières européennes. Concertation stratégique des « Directeurs Benelux Nature, Chasse, Forêts » (NAT-DIR) 2.2.1. Gérer les dégâts dus à certaines espèces (de gibier) La coopération vise l’actualisation de la Convention Benelux relative à la chasse et aux oiseaux par le biais d’un protocole, en regard de certaines espèces (de gibier) en surpopulation, et dans l’intérêt de la nature (équilibre faune/flore) ou en vue de prévenir des dommages (agriculture, aéroport, circulation, …). Ce protocole donnera le cadre aux partenaires pour mieux gérer les situations locales non souhaitées. Groupe de travail « Chasse et oiseaux » (NAT-JV) 2.1.1. Lutter contre la perte de biodiversité dans les rivières L’objectif spécifique et concret poursuivi concerne l’établissement de « normes » communes relatives aux dégâts aux poissons (taux de mortalité tolérés) sur les voies migratoires. Dans le cadre de l’application de la Décision Benelux M (2009) 1, et en étroite collaboration avec les commissions fluviales concernées, l’objectif général de cette coopération vise à favoriser des populations de poissons migrateurs viables, saines et variées en réduisant les impacts causés à celles-ci par les centrales hydroélectriques, la présence d’obstacles divers à la migration, etc. Groupe de travail « Poissons migrateurs » (NAT-MIG) 2.1.2. Servir de médiateur dans les différends en matière de captages d’eaux souterraines Des commissions bilatérales composées d’experts en matière d’eaux souterraines ont été instituées par la Décision Benelux M (83) 26. Ces commissions ont un rôle consultatif à jouer pour le règlement des différends dans les régions frontalières concernant la fixation des dommages transfrontaliers causés par les captages d’eaux souterraines, la délivrance d’autorisations de captage d’eaux souterraines ou la désignation de zones de protection des eaux souterraines (le « zonage »). Lorsque des différends concrets surgissent, ces commissions se réunissent et consignent leurs conclusions dans un rapport. La Commission mixte permanente des Dommages belgo-néerlandaise se penche actuellement sur un sinistre survenu à la frontière entre la Flandre et les Pays-Bas. Cette commission a l’intention de mener ses travaux à bien dans les meilleurs délais. « Commission mixte permanente des Dommages Eaux souterraines BE-PB » 2 Personne de contact : Marc Naessens - m.naessens@benelux.int 10
APERÇU DES PRIORITÉS POLITIQUES : RAPPROCHEMENTS ET SPÉCIFICITÉS Cet aperçu a été réalisé sur base des informations comprises dans le présent document et a comme ambition de donner un rapide coup d’œil des priorités politiques des Ministres en charge de la nature et de la biodiversité à l’échelle Benelux, tout en mettant l’accent sur de possibles convergences d’intérêts ainsi que sur certaines spécificités. Cette matrice constitue en ce sens une synthèse non exhaustive des textes qui suivent dans ce document. 11
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WALLONIE http://gouvernement.wallonie.be RENE COLLIN3 MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE LA NATURE, DE LA RURALITÉ, DU TOURISME, DES INFRASTRUCTURES SPORTIVES, DES INFRASTRUCTURES D’ACCUEIL DE LA PETITE ENFANCE ET DELEGUE A LA REPRESENTATION A LA GRANDE REGION → En quelques dates 2006 : Député provincial (Province de Luxembourg) 1995 : Chef de cabinet Ministre wallon de l’Agriculture 1982 : Président de CPAS, Echevin et ensuite Bourgmestre de la Commune d’Erezée → Pour un contact facile « CABINET COLLIN » Rue d'Harscamp 22 - 5000 Namur Tel: +32 (0)81 25 38 11 E-mail: rene.collin@gov.wallonie.be Responsable « nature/biodiversité » : M. François Ghysel 3 http://collin.wallonie.be/ 15
→ Eléments de politique générale La Déclaration de Politique régionale4 2014-2019 « Oser, Innover, Rassembler », de la nouvelle coalition politique mise en place à la suite des élections de juin 2014 comprend trois grands principes: innover, simplifier, rassembler, dont l’objectif cardinal est de créer de l’emploi. Extrait de la partie XXI. « Environnement » Point 2. Renforcer la biodiversité et protéger la nature « La nature et la biodiversité contribuent à notre qualité de vie et offrent de nombreux « services collectifs » et des ressources qui doivent rester accessibles à chacun (espaces naturels, fourniture d’alimentation et de matières premières, épuration de l’eau et de l’air, contrôle de l’érosion, stabilisation et modération du climat, etc.). C’est pourquoi, le Gouvernement wallon s’engage à : concrétiser et adapter le « Réseau Wallonie nature » afin d’enrayer le déclin de la biodiversité, en évaluant les impacts sociaux, économiques et environnementaux des mesures proposées et en se concentrant sur les partenariats avec les acteurs économiques (agriculteurs, entreprises, secteurs touristiques, carrières, etc.), associatifs et publics (communes, provinces, etc.), et sur les mesures les plus efficientes ; encourager le développement de réserves naturelles, du programme Natura 2000 et des projets européens LIFE de restauration de la nature, en renforçant la dynamique partenariale entre les pouvoirs publics, les associations et les propriétaires et gestionnaires des sites concernés, en évaluant les mesures de gestion, en simplifiant les procédures et en les adaptant aux réalités locales et économiques ; dans le cadre de ces actions en faveur des espèces protégées, reconnaitre et respecter le travail des acteurs économiques (agriculteurs, carriers, Oser, innover, rassembler, etc.), faciliter le maintien de projet d’entreprise viable pour ces acteurs dans les zones concernées, tenir compte des remarques faites à l’occasion de l’enquête publique relative à Natura 2000 et maintenir une proportion équitable entre les contraintes et indemnités Natura 2000 ; poursuivre le plan Maya coordonné avec tous les acteurs concernés et envisager la possibilité de l’étendre à d’autres acteurs (par exemple, les entreprises) et à d’autres espèces ; renforcer la lutte contre les espèces invasives, végétales ou animales ; favoriser l’accès de tous à la nature et les liens sociaux, notamment en valorisant les espaces verts de proximité, les potagers collectifs, etc. ; sensibiliser les citoyens et les acteurs publics et privés à l’importance de préserver la nature et la biodiversité en favorisant leur information et la gestion partagée ; encourager l’éducation à la protection de la nature, notamment dans les écoles (durant les jours blancs par exemple) ; assurer une cohérence entre les matières liées à l’agriculture, la nature, la chasse, la pêche et la forêt par une intégration dans un seul décret des différents textes existants et renforcer les synergies entre les différents conseils consultatifs, et éventuellement les regrouper. 4 http://gouvernement.wallonie.be/d-claration-de-politique-r-gionale-2014-2019-oser-innover-rassembler 16
Afin d’assurer une gestion durable des forêts et de poursuivre la mise en œuvre du code forestier, le Gouvernement veillera à assurer l’équilibre des diverses fonctions de la forêt et à poursuivre son adaptation aux changements climatiques, notamment par la plantation d’espèces d’arbres adaptées et la recherche forestière. Le rôle économique et d’emplois des forêts sera également préservé notamment en assurant un équilibre entre feuillus et résineux, en développant une filière bois de qualité pour assurer la transformation de notre bois et la valorisation de cette matière première en Wallonie. A ce titre, la priorité sera donnée au bois utilisé comme matériau et l’utilisation du bois de proximité sera favorisée dans les marchés publics, via des clauses environnementales. La chimie verte, comme potentiel de valorisation économique des sous-produits de la forêt, doit être investiguée. En matière de pêche, le Gouvernement assurera la mise en œuvre du décret pêche et veillera à une collaboration efficace entre les acteurs de la pêche et les pouvoirs publics. La pêche de loisir sera encouragée, en tant qu’outil de développement touristique et d’éducation à l’environnement, en particulier auprès des jeunes. En matière de chasse, le Gouvernement veillera à développer au travers du Conseil supérieur wallon de la chasse et des conseils cynégétiques, un dialogue constructif entre les chasseurs, les pouvoirs publics et les acteurs du monde rural (tourisme, agriculture, forestiers, etc.). Le Gouvernement veillera à l’équilibre faune/flore, développera des outils contradictoires d’estimation des densités de gibier et adaptera les plans de tir en conséquence. A contrario, les améliorations volontaires du biotope (gagnages, lisières, ouverture des forêts, diversité des essences, etc.) sont des éléments à promouvoir dans la recherche de cet équilibre. Le Gouvernement évaluera les mesures concernant le nourrissage dissuasif du sanglier. Le Gouvernement veillera enfin à mettre en place une politique de préservation et de restauration de la petite faune des milieux cultivés. » 17
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RÉGION BRUXELLES CAPITALE http://www.bruxelles.irisnet.be CELINE FREMAULT5 MINISTRE DU LOGEMENT, DE LA QUALITÉ DE VIE, DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ÉNERGIE → En quelques dates 2013 : Ministre bruxelloise de l’Economie, de l’Emploi, de la Recherche scientifique, du Commerce extérieur, de la Santé, de la Formation des Classes moyennes et de la Fonction publique. 2012 : Echevine des Familles, des Crèches, de la Santé, et de l’Egalité des chances (commune d’Uccle). 2010 : Cheffe de groupe CDh au Parlement bruxellois. 2009 : Parlementaire au Sénat (Commissions Justice et Egalité des chances). 2004 : Parlementaire au Parlement bruxellois (Commissions Logement, Aménagement du territoire et Egalité des chances). → Pour un contact facile « CABINET FREMAULT » Rue Capitaine Crespel, 35 1050 Bruxelles Tél. : +32 (0)2 508 79 11 E-mail : info@fremault.irisnet.be Conseiller « nature / biodiversité » : M. Stéphane Van Wijnsberghe 5 www.celinefremault.be 19
→ Eléments de politique générale La Déclaration de politique générale6 2014-2019 de la coalition politique mise en place à la suite des élections de juin 2014, donne les lignes de force d’un «projet régional bruxellois» autour de priorités claires, d’actions fortes et d’une ambition nouvelle. En voici quelques orientations stratégiques : Décloisonner les compétences régionales ; Retour de la primauté de la responsabilité politique ; Gestion optimale du territoire pour répondre aux besoins de la population et assurer un avenir à la Région ; Construire du logement accessible et adapté répondant à l’objectif de mixité sociale, des nouveaux espaces publics ainsi que des équipements d’intérêt général tout en favorisant l’installation de nouvelles entreprises à Bruxelles et en garantissant une bonne desserte en transports publics et en prévoyant systématiquement un réseau cyclable séparé ; Poursuivre et amplifier l’action de rénovation des quartiers ; Nuisances liées au survol de Bruxelles ; Projet de société avec comme pierre cardinale l’emploi des Bruxellois ; Redonner espoir à notre jeunesse (emploi) ; L’espace public sera placé au centre de la dimension transversale des politiques d’aménagement du territoire, de rénovation urbaine, de mobilité, d’environnement et de patrimoine ; Poursuivre une politique environnementale forte, accompagnée d’une plus grande cohésion sociale et d’un soutien accru à la création d’entreprises et d’emplois au profit des Bruxellois. Dans sa Newsletter n° 01 de juillet 20147, Mme la ministre Fremault indique entre autres que l’amélioration de la qualité de vie est un objectif en soi, en valorisant les espaces verts de proximité, les toitures vertes, les intérieurs d’îlots, l’agriculture urbaine, les jardins partagés, la promotion des circuits courts, l’interdiction des pesticides dans les lieux publics et la protection des espaces agricoles. Lors d’une séance de la Commission de l’Environnement et de l’Energie du parlement de la Région de Bruxelles-Capitale (2 décembre 20148), Mme la ministre Fremault informe que le Gouvernement entend poursuivre la politique de consolidation du maillage vert en : aménageant de nouvelles zones vertes là où c’est possible et là où elles sont déficitaires ; s’engageant dans une gestion écologique et durable des espaces verts ; soutenant les initiatives de tiers (établissements publics, asbl) en faveur de la nature, via des actions comme les jardins naturels, dans le cadre de l’Agenda 21, qui soutient les projets communaux ; renforçant la continuité entre les espaces verts. Ce maillage vert devra être connecté à celui de la Région flamande pour être efficace. La mise sur pied d’un plan de communication sur la nature, basé sur des campagnes d’information et de sensibilisation du public, doit venir appuyer l’action. Ces différentes actions constituent les axes principaux prévus dans le premier Plan nature régional, en cours d’élaboration. Ce plan doit être approuvé pour le printemps 2015. 6 www.parlbruparl.irisnet.be/wp-content/uploads/2014/07/DPG-vParlement-2007141.pdf 7 http://celinefremault.be/wp-content/uploads/2014/04/Newsletter-01-Prestation-de-serment-juillet-2014.pdf 8 http://weblex.irisnet.be/data/crb/biq/2014-15/00016/images.pdf 20
RÉGION FLAMANDE www.vlaanderen.be JOKE SCHAUVLIEGE9 MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT, DE LA NATURE ET DE L’AGRICULTURE → En quelques dates 2009 : Ministre flamand de l’Environnement, de la Nature et de la Culture 2007 : Echevin à Evergem 2004 : Membre du Parlement flamand 1999 : Membre de la chambre des représentants → Pour un contact facile « CABINET SCHAUVLIEGE » Koolstraat 35 1000 Brussel Tél. + 32 (0)2 552 63 00 E-mail : kabinet.schauvliege@vlaanderen.be Conseiller « nature » : M. Filiep Cardoen 9 www.jokeschauvliege.be 21
→ Eléments de politique générale Le 22 juillet 2014, les négociateurs ont finalisé l’accord de gouvernement pour le Gouvernement flamand 2014-201910. L’accord de gouvernement est intitulé « Avoir confiance, relier, avancer » et fixe les principales décisions politiques pour la législature 2014-2019. “Avoir confiance dans nos propres capacités, car la Flandre a toutes les qualités et tous les talents pour réaliser notre ambition qui est d’être en tête de l’Europe d’ici 2020 au niveau de la prospérité et du bien- être. Mais aussi se faire mutuellement confiance. On ne surmonte pas seul les écueils mais en serrant les coudes. Avoir confiance veut donc dire aussi relier, se relier les uns aux autres et relier les talents et qualités des uns et des autres afin de pouvoir avancer ensemble. Nous n’abandonnons personne.” Sous le volet “Relier pour la vie”, il est question de la nature (extrait): “Relier pour la vie passe naturellement aussi par la nature. Avec les principes de bonne intendance, de développement durable, d’empreinte écologique et de réflexion de transition comme fil conducteur, notre mission est de protéger et d’améliorer graduellement notre cadre de vie avec les autres pouvoirs publics, les entreprises et les citoyens. Moyennant l’écologisation de l’économie en général et de la fiscalité en particulier, nous décourageons et sanctionnons la pollution de l’environnement et nous récompensons et promouvons la préoccupation environnementale. Pour l’évacuation et l’épuration des eaux, nous introduisons une indemnité fixe mais adaptée à la situation familiale et nous réduisons les indemnités variables. Nous poursuivons nos efforts pour limiter les particules fines, l’oxyde de carbone, les gaz à effet de serre et l’ozone. Nous faisons dépendre la fiscalité automobile de l’impact sur la qualité de l’air. En ce qui concerne la politique des déchets, la Flandre occupe la tête du classement en Europe et nous voulons maintenir cette position en nous inscrivant dans une économie circulaire innovante. Ainsi, nous ferons réaliser une analyse d’impact de l’introduction d’une consigne sur les bouteilles (plastiques) et les canettes. Dans le cadre de la conservation et du renforcement de la nature, nous relions, par des réseaux verts et bleus, les zones urbaines et rurales avec des espaces dédiés aux loisirs, au tourisme, à l’économie locale et à des projets sociaux et éducatifs. Nous prévoyons des moyens supplémentaires pour la réalisation des objectifs de maintien et une politique d’accompagnement. Nous protégeons les pâturages des polders côtiers qui présentent une valeur historique permanente spéciale sur la base d’une carte réalisée après une enquête publique.” Plus en détail en ce qui concerne la nature: Sont prioritaires la mise en œuvre et le financement des objectifs de maintien dans un cadre clair et avec des mesures d’accompagnement, sur la base d’une juste répartition des charges et en donnant la priorité aux zones de protection spéciale, bien que des initiatives au dehors restent possibles et que des bois puissent encore être développés en lisière des villes. • Tant les crédits pour l’achat, l’aménagement et la gestion que les subsides aux associations gestionnaires de terrains et autres promoteurs sont réorientés dans la mesure du possible et des besoins et centrés sur la réalisation des objectifs de maintien. 10 http://www.vlaanderen.be/nl/publicaties/detail/het-regeerakkoord-van-de-vlaamse-regering-2014-2019 22
• Nous veillons à ce que les objectifs de maintien soient prévus dans les zones de la directive « protection des oiseaux » Peer, Linkerscheldeoever et Kuifeend, comme convenu entre les groupes cibles au groupe de concertation. Les divers partenaires seront traités sur un pied d’égalité lors du financement de l’aménagement et de la gestion de la nature. • Les instruments prévus dans le décret « nature » sont utilisés pour impliquer aussi bien les autorités et associations locales que les ménages ou les entreprises. • Nous encourageons le contact avec la nature dans les différents groupes cibles mais garantissons aussi l’équilibre entre l’accessibilité et la capacité de la nature. En exécution du décret « nature » et pour élargir l’assise, la nature est en principe toujours accessible sauf quand une protection spéciale est nécessaire. • Dans le respect de l’occupation locale de l’espace, nous prévoyons aussi la nature dans ou pour les villes et créons des réseaux verts et bleus comme un pont entre la zone urbaine et la zone rurale avec des espaces dédiés aux loisirs, au tourisme, à l’économie locale et à des projets sociaux et éducatifs. Ainsi, nous allons restaurer les bâtiments sur le domaine Ter Rijst à Pepingen dans le respect de la nature environnante et leur donner une vocation culturelle et touristique. • Nous protégeons les pâturages des polders côtiers qui présentent une valeur historique permanente spéciale sur la base d’une carte réalisée après une enquête publique. • Nous étudions la faisabilité d’un mécanisme pour des droits forestiers compensatoires commercialisables. • Dans le cadre des objectifs européens en matière de nature, nous nous attelons à l’établissement et à l’exécution des plans de protection des espèces. • Nous achevons l’Approche programmatique Azote pour clarifier la possibilité d’accorder des permis pour des activités préjudiciables sur des parcelles protégées. • Nous nous attaquons au problème de la protection des mammifères marins à l’aide de l’arrêté relatif aux espèces et nous prévoyons une interdiction d’usage de filets emmêlants et maillants par les pêcheurs amateurs sur le littoral. • Nous prévoyons des moyens supplémentaires pour la réalisation des objectifs de maintien et une politique d’accompagnement Cet accord de Gouvernement est précisé par le biais d’une note de politique 2014-2019 intitulée « Une politique environnementale intégrée et soutenue par la société pour un cadre de vie de qualité »11. La note d'orientation politique reprend les grands choix stratégiques dans le domaine de l'aménagement du territoire et de la politique de la nature et de l'environnement du gouvernement flamand pour la période 2014-2019. En ce qui concerne la nature, les aspects suivants peuvent être mis en exergue : → Sous le chapitre II. Objectifs stratégiques et opérationnels, II. 1. Orientations horizontales : SD1. Verdissement de l'économie Les Flamands apprécient et veillent sur leur environnement. La conscience environnementale et l'assise sociétale pour la politique de l’environnement augmentent. Des individus, des groupes et des secteurs peuvent évaluer dans quelle mesure leur comportement est respectueux de l'environnement et l'adaptent en fonction. Prévoir une sensibilisation et un dialogue dans le contexte plus large de la durabilité en matière d'habitat, d'entreprise, d'alimentation, de déplacement et de transport engendre une responsabilité partagée. Les autorités flamandes augmentent le nombre de partenariats avec des entreprises, des organisations et des citoyens. Les objectifs stratégiques repris dans cette note d'orientation politique s’inscrivent dans les programmes d'investissement économiques et sociaux. Dans le cadre des investissements verts, des efforts doivent également être faits afin d'écarter les obstacles à l'éco-innovation et pour déployer les éco-industries. Les investissements des autorités y contribuent également. 11 www.vlaanderen.be/nl/publicaties/detail/beleidsnota-2014-2019-omgeving 23
S'attaquer à ces défis complexes implique aussi d'avoir recours à tout le potentiel des nouvelles technologies ainsi qu’aux meilleures techniques disponibles et aux innovations de l'industrie. Des plans de secteur peuvent offrir un cadre à des projets permettant de créer des situations gagnant- gagnant entre des entreprises voisines, par exemple des réseaux industriels pour échanger chaleur, matériaux, eau,... C'est notamment nécessaire en vue d'une économie circulaire pauvre en carbone. Un fondement essentiel de l'économie verte consiste à éviter (ou à compenser) les effets négatifs externes lors de la production de biens et de services en internalisant les coûts externes. Cela peut représenter un premier pas vers le passage d'impôts sur le travail à davantage de taxes sur l'utilisation ou la pollution de l'environnement, comme l'Europe et l'OCDE le préconisent. Une fixation correcte du prix des produits et services doit notamment prendre pour base l'impact sur l'environnement ainsi que la nature et la rareté de matériaux et ressources naturelles et partir du principe selon lequel « le pollueur paie » et du mécanisme de la récupération des coûts. Ce faisant, il importe de tenir compte de cycle complet de la ressource naturelle ou du matériel. OD6. Réforme du financement des associations de protection de la nature et de l’environnement Je mets en œuvre une réforme du système de subventions pour les associations de protection de la nature et de l’environnement en concertation avec le secteur. La simplicité, l'uniformité et la transparence de la procédure de reconnaissance et d'attribution de subventions sont au centre de cette réforme. Ce faisant, je cherche à diminuer fortement les charges administratives pesant sur les associations et les frais de gestion des autorités. Un cadre clair ainsi que des indicateurs réalistes et orientés résultats doivent rendre l'efficacité du régime de subventions plus visible pour tous les acteurs concernés. Je veux faire confiance au secteur et le stimuler à se professionnaliser davantage encore. Je veux soutenir les organisations afin que celles-ci continuent à faire efficacement la différence dans notre société. → Sous le chapitre II. Objectifs stratégiques et opérationnels, II. 2. Orientations verticales, 1. Espace : SD5. Développement régional intégré pour un cadre de vie de qualité avec un mélange équilibré de fonctions Par ailleurs, je poursuis la concrétisation de la politique européenne de cohésion territoriale en Flandre et je mise sur des processus axés sur la région et sur des projets stratégiques venant de la base. Ce faisant, je tiens compte de l'identité et des forces d'une région ainsi que d'une forte implication des citoyens concernés et de la société. OD21. Agriculture et nature : partenaires dans une zone rurale multifonctionnelle Je mise sur une zone rurale multifonctionnelle avec des villages forts, ayant pour base une vision spatiale intégrée et axée sur la région. Les espaces ouverts doivent pouvoir offrir un environnement de travail, d'habitat et de loisir de qualité. C'est pourquoi je prends en compte la gestion de l'eau, le paysage et la nature, l'agriculture, les loisirs, la production de nourriture ainsi que les autres services liés à l'écosystème. Via la planification politique, j'élargis la signification de l'espace ouvert. L'espace ouvert est crucial pour l'agriculture, reste important pour la biodiversité et la production de nourriture, mais doit également être aménagé pour faire face par exemple aux conséquences du changement climatique et assurer la production d'énergie et sa fonction de détente et de loisir au milieu de la pression métropolitaine. Par le biais de la planification politique, je veille à ce que certaines grandes zones ouvertes ininterrompues pour l'agriculture et la nature et un réseau serré de veines bleues et vertes soient développés avec énergie afin que l'espace ouvert puisse relever les défis de l'avenir. Parfois, les fonctions de l'espace ouvert se mélangent au lieu de se présenter côte à côte. Mais dans d'autres cas, nous ferons en sorte que de larges zones ininterrompues soient créées pour l'agriculture ou la nature. 24
J'évalue et optimise aussi le processus AGNAS. J'abandonne les GRUP (plans spatiaux régionaux) trop vastes afin de rendre possible un processus de concertation efficace, gérable et qualitatif. Ce faisant, je mise sur une coordination transversale pour 34 projets d'espace ouvert par région et plus spécifiquement sur une coopération renforcée entre Ruimte Vlaanderen et VLM pour intégrer davantage les processus de planification spatiale et les projets d'aménagement au sein de l'espace ouvert. Nous devons mettre en place de nouvelles impulsions pour des processus axés sur la région dans l'espace ouvert qui naissent de la collaboration et selon un processus bottom up. Je mise sur un modèle de concertation fort et sur une coordination entre les différentes autorités et les divers secteurs afin d'aboutir à des projets de planification et d'aménagement intégrés. Cette concertation doit chercher à coordonner les différents programmes sectoriels afin que l'ensemble des demandes liées à l'espace ne dépassent pas les capacités de la région. Je veux aboutir à des réalisations intégrées dans une série de domaines stratégiques importants en partenariat avec tous les acteurs concernés. Par le biais de l'instrument de l'aménagement rural, je mise au moins sur les zones périurbaines comme la « Brugse Veldzone », le bois de Gand, l'arrondissement d'Hal-Vilvoorde, Schelde-Rupel au sud d'Anvers et De Wijers connecté à Hasselt et Genk. D'autres régions où la pression sur l'espace est grande ont également besoin d'une approche intégrée. J'aménage par exemple des zones agricoles où je réalise non seulement les objectifs européens de la politique en matière d'engrais et les objectifs européens pour la nature, mais où je peux également garantir une poursuite du développement économique du secteur. À cette fin, j'élabore un programme ciblé sur le remembrement et un autre sur l'aménagement de la nature. Le secteur agricole et horticole occupe une place très importante à la campagne et doit continuer à jouer ce rôle à l'avenir. Dans les zones ininterrompues et stratégiques pour l'agriculture et l'horticulture, je prévois dès lors, via des GRUP, suffisamment d'espace garanti juridiquement pour ces activités. Par ailleurs, je mène une politique foncière active dans des régions stratégiques pour l'agriculture, afin que d'autres fonctions et transformations ne nuisent pas au développement des activités agricoles. Pour limiter autant que possible l'impact des projets publics sur les propriétaires et les utilisateurs, je réagirai rapidement aux opportunités d'achat sur le marché foncier. À cette fin, non seulement les terrains directement concernés sont acquis mais également des terrains échangeables pouvant ensuite être mis à disposition. Dans le domaine de l'agriculture et de l'horticulture, une meilleure connexion est possible afin de progresser, notamment grâce à une approche par région centrée sur des projets ayant un gestionnaire de processus pour garantir la cohérence lors de la mise en œuvre de divers agendas politiques dans les zones ouvertes (comme les plans de mobilité, les plans de gestion des bassins, les plans politiques pour la nature et l'environnement, la politique des ports, la politique relative au patrimoine,...). Des projets en zone périphérique sont de nos jours souvent mis en œuvre en parallèle, de sorte que les entreprises agricoles sont souvent confrontées à un grand nombre d'initiatives dont la cohérence n'apparait pas clairement. Il en découle une incertitude inutile pour les entreprises agricoles. J'y remédie par le biais d'une approche intégrée par région et d'un modèle de concertation fort impliquant suffisamment les différents partenaires. Je veille à la poursuite de la mise en œuvre de la circulaire relative à la « Herbevestigd Agrarisch Gebied » (« zone agraire reconfirmée ») à tous les niveaux administratifs. Cette circulaire donne des indications quant à la retenue dont doivent faire preuve les autorités dans le cadre d'interventions spatiales dans ces zones. 25
→ Sous le chapitre II. Objectifs stratégiques et opérationnels, II. 2. Orientations verticales, 6. Nature : OD46. Ancrage et préservation des zones naturelles et boisées J’ancre planologiquement les zones naturelles créées, notamment en vue de renforcer la résilience de l’environnement et d’œuvrer à l’équilibre spatial. Cela suppose de ne pas considérer l’espace ouvert comme ce qui reste après développement, mais comme un bien intrinsèque et précieux qui nous fournit différents services liés à l’écosystème et dont nous devons prendre soin. Dans le cadre de la préservation et du renforcement de la nature, j’associe, via des réseaux, l’espace urbain et rural avec des espaces pour l’eau, les loisirs, le tourisme, l’économie locale et des projets sociaux ou éducatifs. Je poursuis la réalisation du « Vlaams Ecologisch Netwerk » (Réseau écologique flamand) et du « Integraal Verwevings- en Ondersteunend Netwerk » (Réseau intégral d’interconnexion et de soutien). Je veux aller à l’encontre du morcellement de l’espace ouvert. Je préserve autant que possible les zones naturelles et boisées précieuses sur le plan écologique, culturel, paysager et sociétal. Ce faisant, je tiens compte des autres besoins spatiaux, comme l’espace pour les entreprises et l’habitat et je réexamine à cette lumière les outils planologiques. Je prends également en compte les conséquences financières. Je continue à mettre en œuvre le projet de note « plan d’approche pour les forêts menacées au niveau spatial » par le biais de réaffectations via des initiative planologiques ainsi que des mesures de conservation concernant les forêts les plus menacées et des règles plus strictes pour la préservation des forêts les plus précieuses au niveau écologique. Là où c’est possible, j’inscris des réaffectations dans des processus de planification par région. OD47. Stimuler la préservation et le développement de plus de nature dans le voisinage de tous les Flamands Avec le projet « Natuur in je Buurt » (la nature dans ton quartier), des initiatives sont mises en place qui mènent à plus de nature et à une nature mieux préservée dans le voisinage de tous les Flamands (parcs, jardins, rues et places, cimetières, bâtiments verts et terrains industriels, jardins collectifs et potagers, …). Nous créons ainsi des espaces consacrés aux loisirs, au tourisme, à l’économie locale et à des projets sociaux ou éducatifs et nous contribuons, là où c’est possible, à la préservation et au renforcement de la nature européenne. Ce faisant, nous contribuons aussi à la rétention et à l’infiltration d’eau, ainsi qu’à l’atténuation du changement climatique et de la pollution atmosphérique à un niveau local. Grâce à des investissements verts, nous rendons les zones périurbaines en Flandre plus agréables à vivre. En tant que moteur, partisan ou facilitateur, l’ANB réalise, via des projets intégrés, des bois urbains et des pôles verts. Dans la zone urbaine flamande autour de Bruxelles, nous prévoyons la création de 1000 ha supplémentaire de nature accessible (parcs, forêts, zones naturelles,…) pour que cette périphérie verte devienne un paysage habité dynamique. Nous œuvrerons au développement, à l’échange et à la mise à disposition de connaissances et d’expertise pour soutenir la politique et la gestion de la nature locales. Nous mettons en place un réseau pour l’apprentissage et pouvant servir de source d’inspiration. Avec « La nature dans ton quartier », nous détectons des projets novateurs et créatifs en matière de nature dans les quartiers et continuons à promouvoir la sensibilisation quant aux avantages et bénéfices de la nature en ville (services urbains en matière d’écosystème). La plateforme www.natuurinjebuurt.be et une évaluation du système de subventions contribuent à la réalisation des ambitions mentionnées ci-dessus. 26
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