Comment repérer le niveau de risque ? - CHUTE DES AÎNÉS - vie@home
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT CHUTE DES AÎNÉS Comment repérer le niveau de risque ? Il est primordial que le généraliste traque tout risque de chute dans sa patientèle âgée. De sa position privi- légiée de thérapeute disposant d’une vue globale de la santé d’un aîné, il doit couver d’un œil vigilant l’armoire à pharmacie, pour surveiller ce qu’on appelle le « risque médicamenteux ». La recherche de causes pouvant induire des chutes peut être réalisée en collaboration avec toute l’équipe paramédicale, et surtout avec le patient et ses proches. « Nous savons que le vieillissement de la population est une réalité dans notre pays et que cette tendance va se poursuivre dans les décennies à venir », rappelle Quentin Mary. Ce médecin généraliste bruxellois est responsable de la cellule personnes âgées de la So- ciété scientifique de médecine générale, l’éditeur de vie@home. Il assaisonne sa mise en garde de quelques statistiques officielles bien parlantes : « se- lon le Bureau fédéral du Plan , la part des 65 ans et plus devrait passer, en Wallonie, de 18,3% de la population en 2018, à 25,8% à l’horizon 2071. Quant aux 80 ans, ils représenteront 10,5 % de la population wallonne en 2071, pour 5,2 % en 2018. » n°83 - mai 2019 7
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT EVOLUTION DE LA PART DES 65 ANS ET PLUS DANS LA POPULATION (EN POURCENTAGE) Sources : Bureau fédéral du Plan ; Statbel ; Calculs : IWEPS EVOLUTION DE LA PART DES 80 ANS ET PLUS DANS LA POPULATION (EN POURCENTAGE) Sources : Bureau fédéral du Plan (BFP) ; Statbel ; Calculs : IWEPS n°83 - mai 2019 8
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT La recette d’un vieillissement réussi est faite d’ingrédients Facteurs de risque de chute tels le maintien d’une autonomie, d’une indépendance et Quentin Mary nous propose de nous rafraîchir la mé- d’un lien social préservé, poursuit-il. « Or, toute chute est moire au sujet des principaux facteurs de risque de chute susceptible d’entraîner des dépendances et de précipiter chez les patients. « Facteurs pouvant, bien évidement et l’isolement social par ses conséquences non seulement bien souvent, s’additionner ». Il y a les facteurs : traumatiques mais aussi psychologiques (peur d’une nou- velle chute, sédentarité...). » • PERSONNELS : 1) Biologiques : Instructives, les observations • Âge > 80 ans, de l’entourage • Affections chroniques Pour le Dr Mary, il est dès lors primordial que ses confrères • Indice de masse corporelle (IMC) : dépistent tout risque de chute auprès de leurs patients. Y → -> bas (carence alimentaire, dénutrition protéi- a-t-il des circonstances, des sous-groupes particuliers de no-énergétique) seniors, où ce dépistage s’avère encore plus nécessaire ? • Faiblesse musculaire « Il peut être réalisé auprès de tous les patients, mais • Troubles de l’équilibre principalement en cas de consultation pour cause de • Risque d’ostéoporose chute (avoir fait une chute augmente le risque de tomber → → -> élevé à nouveau), quand à l’anamnèse ou à l’hétéro-anamnèse • Fatigue musculaire il apparait qu’il y a eu au moins 2 chutes dans l’année • Douleurs articulaires écoulée, quand le patient présente des troubles de l’équi- • Trouble du contrôle postural : majoration libre et de la marche et lorsqu’on instaure un nouveau de l’oscillation du corps traitement pouvant entraîner ce genre de troubles. » • Trouble somesthésique, proprioceptique • Trouble de la vision (périphérique/central) Le responsable de la cellule personnes âgées évoque tout • Trouble vestibulaire (périphérique/central) et de l’intérêt de ne pas être seul intervenant au chevet du pa- l’oreille interne, y compris l’audition tient : les personnes qui gravitent autour de lui, à titre • Trouble musculosquelettique personnel (son entourage) ou professionnel (les acteurs • Troubles cognitifs de soins autres que le médecin de famille) sont de pré- • Trouble psychiatrique cieux relais qui peuvent attirer l’attention du généraliste • Troubles du rythme ou de la conduction cardiaque sur des troubles de la marche et de l’équilibre « pouvant • Hypotension orthostatique (une chute de la ten- être transitoires, circonstanciels voire masqués par les pa- sion artérielle quand on passe de la position al- tients ». longée à debout qui peut occasionner des pseudo vertiges - à ne pas confondre avec « les vertiges vrais ») • Douleur • Incontinence urinaire (pollakiurie, nycturie, ur- gences mictionnelles) • Troubles du sommeil • Hypovitaminose D 2) Comportementaux : ◦ • Sédentarité, manque d’exercice physique ◦ • Chaussures et/ou habits inadaptés ◦ • Comportements à risque, imprudence ◦ • Crainte de chute (régression psychomotrice) ◦ • Consommation d’alcool ou de drogues 3) Environnementaux : • Sol glissant, tapis non fixés, obstacles (chaises, fauteuils, animaux domestiques...) • Baignoire ou douche glissantes • Éclairage insuffisant • MÉDICAMENTEUX (effets de la polymédication) • ANTÉCÉDENTS DE CHUTE n°83 - mai 2019 9
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT L’officine peut compléter le tableau « Le médecin généraliste est au carrefour du dépistage et de la prise en charge des troubles de la marche et de l’équilibre », poursuit Quentin Mary. Et d’illustrer : c’est lui qui référera le patient vers le médecin spécialiste ou LE PHARMACIEN DE RÉFÉRENCE PEUT l’aiguillera vers le membre adéquat de l’équipe paramé- ÊTRE UN ALLIÉ POUR FAIRE LE TOUR DES dicale. C’est lui également qui a une vision globale, géné- TRAITEMENTS, Y COMPRIS EN VENTE rale, sur la santé de son patient. Cette position privilégiée doit l’amener à veiller sur ce qu’on appelle le « risque mé- LIBRE, QU’UN SENIOR PREND dicamenteux ». « En effet », développe le Dr Mary, « de nombreuses chutes sont causées en tout ou en partie par la prise d’un médicament. Le risque de chuter augmente avec le nombre de médicaments consommés (par action directe d’un des médicaments ou par interaction avec les autres...) ». non soumis à prescription médicale – que la personne prend. Pour mémoire, la fonction de pharmacien de réfé- Dans cette analyse spécifique, le médecin peut être aidé rence, assez récente, est une fonction de conseil person- par le pharmacien de référence du patient, qui aura éga- nalisé et de suivi pharmaceutique rapproché, au profit lement connaissance des traitements OTC – c’est-à-dire des malades chroniques ; elle s’exerce dans le cadre d’une Le kiné et l’ergo à la rescousse « Dans le cadre du dépistage, le médecin généraliste peut en outre être aidé par une équipe paramédicale », souligne le Dr Mary. « Le kinésithérapeute pourra ainsi réaliser un bilan et entamer une prise en charge adaptée à la personne. » Selon les situations, diverses sous-spécialités de la discipline se révéleront utiles : de la kinésithérapie géné- rale si on est face à troubles de la marche d’origine musculosquelettique ; de la kinésithérapie urologique en cas d’incontinence urinaire qui entraîne des urgences mictionnelles (et, dans la précipitation, des risques de chute) ; ou encore de la kinésithérapie vestibulaire si les troubles de l’équilibre sont d’origine vestibulaire ou si les troubles de la marche sont consécutifs à la crainte de faire ou refaire une chute. Quant à l’ergothérapeute, il évaluera le fonctionnement de la personne âgée au sein de son domicile en exami- nant les facteurs personnels, environnementaux (architecture, revêtement de sol, éclairage, encombrement...) et comportementaux (habillage, chaussures, appuis inadaptés...) qui ont une influence sur ses AVJ (activités de la vie journalière) et AIVJ (activités instrumentales de la vie journalière). Il proposera une adaptation si né- cessaire. n°83 - mai 2019 10
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT convention volontaire, conclue entre un pharmacien et l’un de ses clients répondant à certains critères de sélec- tion. A vos fiches. Prêts ? Psychotropes et produits à visée cardio-vasculaire Décelez ! Mais sur quelles spécialités les médecins doivent-ils plus Cet article, assorti de fiches pratiques, particulièrement braquer le regard ? « L’attention du géné- concourt à une sensibilisation des presta- raliste doit se porter principalement sur les psychotropes, taires soutenue par la Cocof, la Commis- car ils perturbent le temps de réaction à une perte d’équi- libre, et affectent également la perception de la position sion communautaire française de la Région du corps dans l’espace. » Font partie de cette famille les bruxelloise. neuroleptiques, les antidépresseurs, les antipsychotiques, Les deux premières fiches (QUELS SONT LES les hypnotiques et les anxiolytiques. PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE ? et EF- Par ailleurs, le généraliste tiendra à l’œil les médicaments FET D’UNE APPROCHE MULTIFACTORIELLE à visée cardiovasculaire, dont les hypotenseurs (en par- POUR LES CHUTES) étaient déjà téléchar- ticulier ceux qui provoquent un risque d’hypotension geables sur le site de la SSMG (www.ssmg. orthostatique), les antiarythmiques, les anticoagulants be). Un autre pense-bête pour soignants est et la digoxine. Enfin, il restera vigilant à d’autres classes depuis lors venu étoffer la collection : médicamenteuses comme les analgésiques en particu- lier morphiniques, les antiparkinsoniens avec risque de • LE RISQUE MÉDICAMENTEUX dyskinésies, les antidiabétiques pouvant induire des hypo- glycémies et les très nombreux médicaments à effet an- ticholinergique (troubles de la vision et somnolence). @ • Quand ça ne « marche » plus vie@home, dans sa série de fiches téléchargeables « Echelles d’évaluation gériatriques », s’était arrêté il y a quelque temps sur les outils intéressants pour apprécier le degré de mobilité (le score Stratify, les tests Timed up & go ou One-leg balance…). Cette fiche illustrée est toujours disponible. •A lire ou relire Cet article s’inscrit dans le prolongement d’un texte paru dans le vie@home n°74 : « Chutes de la personne âgée : repérer les risques et agir en équipe ». Il insistait sur l’exploitation, à bon escient, des expertises croisées de professionnels tels que les généralistes, infirmiers, kinés, ergos, pharmaciens… pour déceler proactivement le risque. Il plaidait pour une approche multifactorielle. n°83 - mai 2019 11
PAUL 02.03.19 > 05.01.20 DELVAUX’s FRESCOS FOR PÉRIER’S HOUSE 20 ENTRÉES GRATUITES AUX PREMIERS INSCRITS (1 PLACE PAR PERSONNE) CLIQUEZ ICI © Foundation Paul Delvaux, St. Idesbald, Belgium/SABAM • VU/ÉR/Editor: FPDM. Delvauxlaan 42 – 8670 St. Idesbald PAUL DELVAUX MUSEUM St Idesbald 22.02.19 > 05.01.20 delvauxmuseum.com
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT DOMICILE Des velléités de sur-mesure Mi-mai, une Maggie De Block en cam- pagne a dévoilé à la presse ses « 12 engagements » pour que la Belgique gagne encore des galons au niveau des soins de santé. Dans sa liste, des pro- messes qui concernent indirectement ou explicitement les aînés, comme pou- voir tabler sur des soins de qualité dans ses pénates. Ou encore se voir offrir une qualité de vie matinée d’autodétermination et la possibilité de consulter son médecin en ligne. @ J.M. > La réforme prévoit entre autres une intégration de certains suppléments actuels dans le prix de base. vie@home n’a pas pour l’habitude de relayer des pro- exemple des patients dialysés ou cancéreux - qui mobi- grammes électoraux, d’autant que, quand vous lirez ces lise des équipes de soins spécialisées et de la technologie. lignes, l’échéance du 26 mai sera derrière nous. Il n’em- Avec son parti, elle promet de les intégrer de manière pêche. Quand la libérale flamande a médiatisé les grands structurelle dans l’offre de soins. axes qu’elle se propose de privilégier dans les cinq an- nées à venir, il était tentant d’y jeter un œil. Car venant Cela suppose d’utiliser des applications numériques pour de la part d’une ministre sortante, l’inventaire peut être pouvoir assurer à distance le suivi des patients. D’ailleurs, révélateur des dossiers qu’elle considère non entamés elle envisage aussi de rembourser certaines consultations ou inachevés. De plus, le vieillissement s’invitait très vite en ligne du patient avec son professionnel de santé, faites dans son argumentaire. Celui-ci s’ouvrait sur un cocorico à partir d’une plateforme sécurisée. (« nous avons beaucoup investi ces dernières années : en 2019, près de 5 milliards d’euros de plus qu’en 2014 ») Ces 68’tards décidés et une allusion démographique (« C’était nécessaire car D’autre part, l’ex-ministre de la Santé prédit que la géné- nous vivons plus longtemps. Et plus nous vieillissons, plus ration d’aînés qui va arriver ne s’en laissera pas compter. nous avons besoin de soins »). « D’ici 2030, un Belge sur 5 aura atteint l’âge de 67 ans ou plus. Celles et ceux qui sont montés sur les barricades dans A titre indicatif, donc, et sans lui faire de promotion tardive, les années ‘60 et ‘70 réclament aujourd’hui leur droit à voyons dans quels domaines impactant plus spécifiquement l’autodétermination. » Il faut, dit-elle, qu’ils puissent choi- la personne âgée Maggie De Block voudrait aller plus loin. sir la formule qui leur assure la meilleure qualité de vie, dans la panoplie des soins à domicile, en institution ou Santé mobile et téléconsultations dans un autre type de structure comme un hôtel ou une Elle trouve tout d’abord que l’encadrement pour être soi- ferme de soins (« zorghotel of een zorgboerderij »). gné à domicile fait défaut, alors que cette solution a la préférence du patient, qu’elle réduit le risque d’infections D’où la promesse de l’Open VLD d’accorder « un bud- nosocomiales et qu’elle revient en général moins cher get santé aux personnes âgées, qu’elles pourront utiliser qu’un séjour dans un établissement de soins. pour des soins sur mesure ». Partant du principe que les besoins ne s’arrêtent pas la nuit, l’ex-ministre affirme aus- Elle se propose donc de poursuivre et d’intensifier les ac- si vouloir investir dans « des soins à domicile avec horaires tuels projets sur l’hospitalisation à domicile - au profit par flexibles ». @ n°83 - mai 2019 13
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT RÉFORME DE L’AIDE AUX AÎNÉS Arrêté adopté Le décret d’Alda Greoli relatif à l’aide aux aînés en Région wallonne avait été adopté en février dernier. Mi-mai, le gouvernement wallon a approuvé un arrêté qui le met en œuvre. Quels sont les points clefs de cette réforme ? @ J.M. Ils n’ont pas fondamentalement changé depuis que vie@home vous avait pro- posé un point de la situation dans ses numéros 77 et 78. Le texte prévoit la création de 11.300 nouvelles places en MR(S) sur la décennie à venir, 1.130 par an à partir de 2019. L’aspect qualité est particulièrement mis en exergue. Tout établissement devra proposer un projet de vie à chaque résident afin de lui assurer un bien-être optimal. Il sera aussi prié de rédiger tous les deux ans un plan qualité incluant entre 3 et 8 objectifs d’amélioration. La concrétisation de ces intentions sera doublement mesurée (via une auto-évaluation et une évaluation réalisée par l’AViQ). Est prévue également par le décret une révision du mode de financement des infrastructures, qui sera étroitement lié à l’occupation réelle de la place par le résident. Il y aura par ailleurs une intégration de certains suppléments actuels dans le prix de base et un contrôle renforcé des prix passant par l’instauration d’un prix maximum conventionné. Adhérer ou pas à ce tarif sera laissé au choix des institutions, mais seules celles qui adoptent les prix conventionnés pour- ront bénéficier du nouveau système de financement des infrastructures. L’es- poir des autorités est de faire diminuer les prix dans l’ensemble du secteur. @ n°83 - mai 2019 14
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT MÉDICAMENTS Des mesures pour limiter l’indisponibilité Le dossier a fait la Une de nombreux médias ces derniers mois. La B elgique semble en proie à une intensification d’un phénomène qui n’est pas nou- veau : les ruptures d’approvisionne- ment en (certains) médicaments. Une modification législative pourrait alléger le problème. @ J.M. Ce n’est parfois qu’un conditionnement bien précis qui brille par son absence transitoire dans les officines, ou une spécialité pour laquelle il existe heureusement des alternatives thérapeutiques. Il n’empêche. Fin avril, VTM Nieuws parlait de 428 produits temporai- rement manquants. La carence est en partie imputable à des déficits de matières pre- mières, ce qui enraye la fabrication, mais aussi à l’exportation de certaines spécialités hors du territoire belge, où leur prix pourrait être plus élevé - avec pour conséquence l’appauvrissement des stocks destinés aux patients belges. Il y a peu, l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, l’Afmps, a an- noncé la parution d’une disposition portant modification d’une loi de 1964. Elle ins- taure une obligation de livraison de médicaments des firmes pharmaceutiques aux grossistes-répartiteurs, afin qu’ils puissent remplir leurs obligations de service public en approvisionnant le marché national. En outre, lesdits grossistes-répartiteurs ne sont au- torisés qu’à livrer aux pharmacies belges (publiques et hospitalières) ou à d’autres gros- sistes-répartiteurs. Un futur arrêté d’exécution contiendra une définition plus sévère de l’indisponibilité : si le fabricant n’est pas à même de fournir les médicaments dans un délai de 3 jours ouvrables (contre 14 auparavant), il devra le signaler à l’Afmps. Laquelle pourra tirer le signal d’alarme plus rapidement et, si nécessaire, prendre des mesures supplémentaires. Elle dispose d’un arbre décisionnel qui décline différentes actions selon la gravité de l’indisponibilité. Au pire, il est envisageable d’importer depuis l’étranger le produit man- quant ou un/des médicament/s de remplacement. @ n°83 - mai 2019 15
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT L’aide à domicile, la bouée anti-placement A l’issue d’une enquête étayée par une partici- pation de 2.672 bénéficiaires et de 156 aidants proches, l’asbl ADMR conclut que le soutien à la maison retarde la tant redoutée entrée en insti- tution. C’est davantage une confirmation qu’une surprise, de fait. LES AIDES FAMILIALES, EST-CE QUE ÇA AIDE À RESTER DANS SES PÉNATES ? L’ADMR, « Aide à domicile en milieu rural », est une asbl qui s’emploie à apporter un soutien à domicile adapté et LA RÉPONSE EST OUI, À 84%. accessible à tout individu, famille, personne âgée ou han- dicapée résidant dans des zones moins urbanisées et dé- sirant continuer à vivre dans son environnement familier. L’accompagnement se réalise par l’intermédiaire de diffé- rents métiers formés et qualifiés (aide familiale, aide-mé- nagère sociale, garde à domicile et ouvrier polyvalent). L’enquête a aussi révélé que l’aide offerte permettait de L’ADMR a voulu savoir comment ses coups de pouce étaient maintenir une forme d’autonomie « qui sans l’intervention vécus par les bénéficiaires et les aidants proches. Une éva- de l’ADMR se verrait réduite, rendant l’institutionnalisation luation de son impact social, en somme. Elle a donc mené davantage inévitable » - institutionnalisation qui apparaît l’enquête, en s’appuyant sur l’expertise de l’UNamur, au comme « une crainte bien réelle » chez les sondés. A la moyen d’un double questionnaire suivi, pour la dimen- question : « les aides familiales vous aident-elles à conti- sion qualitative, par un certain nombre d’entretiens. Forte nuer à vivre chez vous ? », la réponse est oui, à 84%. des réponses et témoignages de quasi 2.700 bénéficiaires et d’un bon 150 aidants proches, l’asbl arrive à diverses Par ailleurs, les chercheurs ont noté que l’effet des inter- conclusions, globalement positives pour son action. ventions de l’ADMR était également perceptible chez les ai- dants proches (dont 31% n’ont pas choisi ce rôle, et 30% ne Un cap à admettre le vivent que moyennement bien) : « ils voient leur quotidien L’enquête confirme notamment que l’entrée dans la dy- transformé, sans qu’il n’y ait de vécu négatif associé ». @ namique d’aide n’est pas chose aisée, et cela d’autant plus qu’elle est soudaine et imprévue. C’est faire aveu de vulnérabilité, de moindre indépendance, en somme, souvent à la suite d’une dégradation de l’état de santé (une chute et ses multiples fractures induites, une hospi- talisation de longue durée, un AVC, la progression d’une Pour creuser maladie dégénérative, etc.). Du coup, le recours à l’aide Vous pouvez découvrir l’intégralité des enseigne- familiale est d’emblée lié à de la souffrance physique et ments de cette enquête sur le site de l’ADMR. Le psychique. Il faut donc, de la part des professionnels, dé- ployer pas mal de tact pour aider les gens à surmonter rapport fait une quarantaine de pages. assez vite cette épreuve de vie, indique le rapport. n°83 - mai 2019 16
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT CONCOURS DE MAI Appuyez sur la détente Qui refuserait une parenthèse de douceur dans ce monde si pas de brutes, de rythmes effrénés et de stress permanent ? Pas l’équipe de vie@home ! Mais c’est exclusivement à vous, lecteurs (si, si !) et lec- trices, que le cadeau du mois est destiné : un moment de détente qui peut être un passage-relooking chez le coiffeur, un soin du corps bienfaisant, un massage relaxant ou une manucure pour plaire… jusqu’au bout des doigts. MRPA, MRS, MRSA… Comme d’habitude, pour prendre part au tirage au sort qui désignera l’heureux ou l’heureuse gagnante de la « Parenthèse de douceur », il faut d’abord trouver la bonne réponse parmi les propositions multiples ci-des- sous (et comme d’habitude également, la réponse se trouve tout simplement dans un article récent). La prévalence du portage du MRSA (Staphylococ- cus aureus résistant à la méticilline) dans les mai- Pour qui, le prix d’avril ? sons de repos et de soins est passée : La nouvelle section qui a germé au printemps sur le site rafraichi du Centre belge d’information A/ de 19% en 2005 à 9% en 2015 pharmacothérapeutique, le CBIP, propose des B/ d e 16% en 2005 à 9% en 2015 modules d’apprentissage en ligne sur les médi- caments. Cette nouvelle plate-forme didactique C/ de 19% en 2005 à 6% en 2015 s’appelle l’Auditorium (réponse C). C’est Hélène Van den Berghe, infirmière à la Seniorie Ma Maison à Dottignies qui, après vie@home attend vos réponses jusqu’au 7 juin 2019 avoir coché la bonne réponse, a été désigné/e par le sort. Elle remporte le coffret WonderBox Moments en duo qui était en jeu. Bravo ! Concours vie@home (abonnement gratuit) • Un seul prix par gagnant. Une même adresse e-mail ne peut être utilisée qu’une seule fois par concours. • Les lots sont précisés dans la présentation du concours du mois, dans la newsletter vie@home et sur son site. En aucun cas, ils ne pourront être échangés contre d’autres prix, ni contre des espèces. • Les frais de port sont à la charge de vie@home. La revue ne peut être tenue pour responsable en cas de dommages aux cadeaux durant leur acheminement ou de non-réception, imputables à des problèmes dans le chef de La Poste ou d’un autre prestataire d’expédition. • Le simple fait de participer à ce jeu implique l’acceptation pleine et entière de son règlement ainsi que l’inscription à notre newsletter. n°83 - mai 2019 17
Le média des professionnels de l’accompagnement de la personne âgée vie@home vous arrive à un rythme bimensuel, en format compacté. Plus léger qu’avant, certes, mais plus fréquent. Et toujours aussi réactif à l’actu sectorielle. Il possède depuis 2017 un site flambant neuf, taillé pour être consulté également depuis vos smartphones et tablettes, facilitant l’accès aux articles grâce à une fonction de recherche et un nuage de mots clefs. Vous pouvez également y retrouver les archives de vie@home ancienne formule, ses fiches thématiques nutrition, échelles d’évaluation et cancers au grand âge, ainsi que ses modules vidéo didactiques, appuyant les MCC dans leur mission de formation des personnels de MRS. Contenus rédactionnels Publication digitale bimensuelle Johanne Mathy, rédactrice en chef Consultable sur www.vie-at-home.be vh.johanne.mathy@gmail.com Abonnement gratuit sur inscription Secrétariat et agenda Cristina Garcia cristina.garcia@ssmg.be 02/533.09.84 Mise en page, infographies, production et expédition Société Scientifique de Médecine Générale Isabelle André Editeur responsable fotozaza@gmail.com Dr Thomas Orban, SSMG, rue de Suisse 8, 1060 Bruxelles Images - fotolia 02/533.09.84 Régie publicitaire vie-at-home@ssmg.be Toute reproduction des textes et des photos est interdite, sauf autorisation écrite de l’éditeur. 1
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT DÉPENSES LIÉES AU VIEILLISSEMENT Les poids du chronique et des hospitalisations Les mutualités libres (MLOZ) votent pour un doublement du budget de la pré- vention, histoire de tenir à distance le plus longtemps possible les maladies chroniques, celles qui se cumulent au grand âge et… font monter l’ad- dition. Cette recommandation dé- coule d’une nouvelle étude de leur part sur le vieillissement. Les MLOZ pointent le poids des hospitalisa- tions : un tiers des dépenses totales de l’assurance maladie chez les plus de 65 ans. Un autre quart est mobili- sé pour la dépendance, au travers des forfaits pour le secteur résidentiel et les soins infirmiers. @ Johanne Mathy L’étude « Analyse des prestations de soins de santé des personnes âgées », sortie il y a une bonne quinzaine, vise entre autres à « mieux prendre en compte, en tant qu’or- Qui dit de plus en plus âgé dit… ganisme assureur, les besoins spécifiques » des aînés. Elle La part d’aînés en secteur résidentiel (MRPA, MRS et CSJ) confirme des phénomènes et tendances dont on pouvait croît de façon exponentielle l’âge avançant, indiquent les se douter, en leur collant des ordres de grandeur - ce qui MLOZ : à partir de 80 ans, près de 1 personne âgée sur 5 est souvent un exercice parlant. réside dans une structure de soins résidentiels. Idem avec la prévalence des maladies chroniques : le total de seniors En 2017, les 65 ans et plus représentent 15,1% des assu- qui en souffrent grimpe aussi fortement avec l’âge : chez rés MLOZ. Celles-ci observent que globalement, environ : les plus de 80 ans, ce sont plus de 8 personnes sur 10 qui -7 personnes âgées sur 10 souffrent ont au moins une maladie chronique. Même phénomène d’1 maladie chronique d’accroissement, encore, au niveau de l’intervention ma- - 3 sur 10 présentent au moins 2 maladies chroniques jorée : globalement, 2 personnes âgées sur 10 ont droit - 1 sur 10 en a au moins 3. à ce régime - qui comme on le sait entraîne pour l’as- surance obligatoire des remboursements plus élevés des Dans le trio de pathologies chroniques les plus courantes, frais médicaux. Davantage d’aînés encore deviennent des on retrouve l’hypertension (61,3%), suivie de loin par, BIM en vieillissant. Une explication des mutualités libres : au coude à coude, la dépression (13,9%) et le diabète « de plus en plus de personnes sont seules et ont donc (13,6%). des revenus inférieurs (l’octroi du droit est en partie basé n°83 - mai 2019 2
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT sur les conditions de revenu) ». L’accroissement de la dé- pendance joue aussi. Sans surprise, au vu du paragraphe qui précède, les dé- penses augmentent avec l’âge. Un phénomène commun La santé mentale et dans l’OCDE. Les MLOZ ont chiffré cette progression des coûts : les dépenses annuelles moyennes en assurance l’insuffisance rénale obligatoire sont de 1.401 € par personne au-dessous de 65 ans. Passé cette barre, elles montent : 4.531 € par salent la note personne chez les 65-79 ans et 8.820 € après 80 ans. Le fait de souffrir d’une maladie chronique Autrement formulé, les aînés entraînent pour la collec- entraîne toujours des dépenses mensuelles tivité des dépenses conséquentes tout en ne constituant qu’un groupe (certes en croissance mais) restreint de la plus élevées pour les mutuelles. Pour les population totale. « Les 65-79 ans représentent 22,2% trois maladies chroniques les plus courantes des dépenses et les plus de 80 ans, 20,8%, alors qu’ils ne - à savoir l’hypertension, la dépression et le représentent respectivement que 10,2% et 4,9% de nos diabète - les MLOZ trouvent respectivement membres », illustrent les MLOZ. 109 €, 174 € et 50 €. Il existe également des pathologies chroniques qui induisent des Les big five dépenses supérieures de plus de 1.500 € Quels sont les principaux postes de dépenses consen- ties au bénéfice des aînés ? Les MLOZ ont choisi de se par rapport à celles consenties pour un as- concentrer sur les 5 postes qui, ensemble, constituent les suré comparable mais qui en est indemne : 2/3 des dépenses totales de l’assurance obligatoire pour les maladies rares, les problèmes de santé la population âgée, à savoir : mentale et l’insuffisance rénale. • les frais de séjour et de soins à l’hôpital (hors médi- caments, prestations techniques et honoraires des médecins) ; • les forfaits pour les centres de soins résidentiels (l’in- tervention de l’assurance maladie pour l’assistance aux activités quotidiennes des résidents, les soins corporels, les soins infirmiers, la (ré)activation, la revalidation et la (ré)intégration sociale) ; • les médicaments remboursés ; • les soins infirmiers, essentiellement à domicile (hono- raires forfaitaires, prestations techniques - toilette, soins de plaies... - et consultation infirmière) ; • les consultations (des médecins généralistes et spécialistes). Médecin et pharmacien fort visités Tous les aînés ne « consomment » pas forcément tous ces postes, ou pas autant. Bien sûr, rares sont ceux qui ne consultent pas dans l’année ou qui ne prennent aucun médicament remboursé, par exemple. Parmi les plus de 65 ans, environ 95% ont vu un médecin sur 2017. Et pour ce qui est des médica- ments, il n’y a que 6% des 65-79 ans et 2,4% des plus 80 n°83 - mai 2019 3
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT La TàU à l’œuvre : - 10% de dépenses par an en médicaments pour les résidents Les dépenses en médicaments représentent 15,2 % des dépenses totales de l’assurance maladie en 2017, ont calculé les mutualités libres. Entre 2010 et 2017, ces dépenses augmentent fortement pour les moins de 65 ans et les 65-79 ans, mais plus faiblement pour les plus de 80 ans. « Cela peut s’expliquer par l’introduction de la tarification à l’unité [TàU] en 2015. Les dépenses annuelles moyennes en médicaments pour les résidents diminuent de 10,2 %, passant de 1.129 € à 1.013 € entre 2010 et 2017. » qui ne se sont rien vu prescrire sur l’année (contre 29% LES ¾ DES PERSONNES des moins de 65 ans). INSTITUTIONNALISÉES COURANT 2017 ONT SÉJOURNÉ AU MOINS UNE NUIT En revanche, il n’y a pas autant d’aînés à faire appel à des soins infirmiers à domicile ou à se retrouver admis à À L’HÔPITAL DURANT LES DEUX l’hôpital : on parle de +/- 20%. Et ils sont encore moins SEMAINES QUI ONT PRÉCÉDÉ LEUR nombreux à séjourner dans un centre de soins résiden- INSTITUTIONNALISATION tiels (+/- 10%). Cela étant, même peu fréquents, les sé- jours à l’hôpital et l’institutionnalisation constituent pour la collectivité des dépenses beaucoup plus élevées. Les interventions pour séjour hospitaliers représentent plus d’un tiers (35%) des dépenses totales de l’assurance obli- gatoire pour les personnes âgées. De l’hôpital à la MRS Les MLOZ épinglent que l’importance relative des cinq postes majeurs ci-dessus varie considérable- ment selon l’âge. « Par exemple, 40% des dé- penses des personnes de plus de 80 ans concernent des forfaits pour les centres de soins résiden- tiels et les soins infirmiers, alors que ce pourcen- tage est beaucoup plus faible chez les 65-79 ans (10%) et les moins de 65 ans (2%). » Prenons justement les maisons de repos. En 2017, 8,4% des personnes âgées y ont séjourné pendant au moins une partie de l’année. La part des dépenses les concernant n°83 - mai 2019 4
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT Top 5 des médicaments qui comptent le plus d’utilisateurs, 2017 90,0% 140.000.000 79,0% 80,0% 118.994.449 120.000.000 70,0% 62,0% 62,0% 100.000.000 60,0% 55,0% 50,0% 47,0% 80.000.000 45,0% 41,0% 41,0% 38,0% 39,0% 40,0% 36,4% 60.000.000 53.496.532 30,0% 44.914.584 40.000.000 20,0% 14,2% 11,8% 25.159.466 20.000.000 10,0% 6,4% 5,2% 4.313.346 0,0% 0 antihypertenseur antibiotique antiagrégant inhibiteur pompe à statines protons
LE POIDS DU CHRONIQUE CHUTES : ET SI MAGGIE DE BLOCK CONCOURS AGENDA (ÉTUDE MLOZ) DIS-MOI CE QUE TU PRENDS… REMPILAIT Après les modélisations, les recommandations L’étude des MLOZ n’a pas pour voca- tion de stigmatiser, de « culpabiliser » les aînés qui y apparaissent comme de gros consommateurs - malgré eux : les mutua- lités libres se servent des ordres de gran- deurs qu’elles ont plaqués sur des tendances pour formuler des recommandations. @ J.M. > Un suivi à domicile par une équipe de première ligne Ainsi demandent-elles tout d’abord aux autorités d’agir, coordonnée est souhaitable également, « en respectant ou plus exactement : d’anticiper. Il faudrait investir plus la liberté de choix du patient », insistent les MLOZ. pour garder à distance ces pathologies longue durée qui, seules ou en combinaison délétère, alourdissent la facture. Elles plaident pour « une norme de croissance passant de 1,5 à 2,2 % à partir de 2020 et pour une augmentation de 50 % des ressources consacrées à la prévention ». But visé : augmenter le nombre d’années Le cohousing (intergénérationnel) est aussi d’après les de vie en bonne santé. MLOZ de nature à aider les personnes âgées à rester plus longtemps dans leur foyer. « Il faut donc rendre ce Les aidants et les TIC à la rescousse système plus attractif fiscalement », par exemple avec Pour comprimer les coûts d’hospitalisation, il faudrait des déductions pour les personnes physiques qui ont une transition plus fluide entre l’hôpital et les soins à choisi de cohabiter avec un proche dépendant de plus domicile. Ceci nécessite « davantage d’investissements de 75 ans. dans les soins de suivi prodigués à l’hôpital, dans les centres de convalescence et de revalidation, et dans les La 1re ligne aux taquets soins transmuraux ». Un suivi à domicile par une équipe de première ligne coordonnée est souhaitable également, « en respec- La mutualité propose d’encourager les formes de lo- tant la liberté de choix du patient ». Toujours au niveau gement permettant aux aînés de continuer à vivre de de la première ligne, les MLOZ en appellent les MG et manière autonome le plus longtemps possible, « de les pharmaciens (notamment de référence, les obser- préférence dans leur propre habitation avec une aide vateurs officiels des traitements au long cours) à « se professionnelle pendant la journée ou à l’aide d’outils compléter encore davantage » dans l’information du électroniques ». Elle songe à des innovations comme senior sur son traitement médicamenteux. D’ailleurs, des solutions de communication et de télésurveillance chez les patients polymédiqués, il devrait y avoir se- « faciles à utiliser et abordables ». Et de proposer de lon elles formalisation d’un schéma de médication et stimuler, en parallèle, les soins informels – notamment « edication review » régulière (c’est-à-dire une analyse par le renforcement du statut d’aidant proche, avec critique de l’ensemble de la médication, pour l’alléger octroi de droits spécifiques (congé spécial, dédomma- ou l’adapter au besoin). Et en MRS, une collaboration gement direct, avantages fiscaux, soutien administratif multidisciplinaire peut également contribuer à assurer et psychosocial…) l’adéquation des prescriptions aux résidents. @ n°83 - mai 2019 6
Vous pouvez aussi lire