Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home

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Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
MR(S) ET ALIMENTATION :           (FORFAITS) INCONTINENCE :             DES ASSISTANTES DE VIE            CONCOURS              AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER                TRAITER MALGRÉ TOUT                      EN CONDROZ

       Forfaits incontinence :
       on en oublierait
       d’agir…
       En Belgique, les personnes souffrant
       d’incontinence peuvent prétendre à
       un forfait annuel de l’Inami. Char-
       gé d’analyser comment optimiser le
       système, le KCE s’est penché sur les
       modalités d’attribution de ces aides
       financières mal connues, déclinées
       en un ‘petit’ et un ‘grand’ forfait. S’il
       estime qu’il faut en affiner les critères
       d’accès, le Centre fédéral d’expertise
       met aussi le doigt sur un effet collatéral :
       la résignation… Certains bénéficiaires, une
       fois que le pli de l’achat de langes est pris,
       renoncent à une démarche active pour traiter
       ou limiter le problème. @ J.M.

       Pour toute clarté, nous ne parlons donc pas ici de patients
       résidant en MRS, où le financement du matériel d’inconti-
       nence se fait différemment, mais de patients non institu-
       tionnalisés. D’après la dernière grande enquête nationale
       de santé, en 2013, il y aurait environ 400.000 personnes,                Une entité (trop)
       dans notre pays, à (rapporter) souffrir d’incontinence à
       des degrés divers (*). Ce nombre est difficile à apprécier. Il
                                                                                mystérieuse sous la
       n’y a pas de seuil communément accepté, et la gravité du                 frontière linguistique ?
       problème oscille entre la fuite ponctuelle d’urine quand
       on éternue et la perte permanente du contrôle de ses                     Le KCE relève une répartition géographique du
       sphincters.                                                              petit forfait très déséquilibrée : 86,5% des bé-
                                                                                néficiaires résident en Flandre, contre seulement
       Un ordre de grandeur est plus précis, en revanche : le
       nombre de Belges à avoir perçu soit les 165 € annuels                    12,5% en Wallonie et… 1% à Bruxelles ! A se
       du petit forfait soit les 506 € du grand forfait (lire l’en-             demander si les médecins eux-mêmes sont bien
       cadré « Unifier le support et ouvrir la prescription » pour              au courant de son existence… Le recours au
       la distinction entre les deux, page 9). En 2016, il était                grand forfait est plus homogène, avec respecti-
       de 108.000, peut-on lire dans le rapport du KCE sorti ce                 vement 61%, 33% et 6% des bénéficiaires vivant
       8 novembre. Les personnes bénéficiant des forfaits sont                  en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles.
       âgées, en moyenne, de 74 ans pour le petit forfait et de
       73 ans pour le grand. Les deux culminent dans la tranche
       des 75-95 ans.

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Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
MR(S) ET ALIMENTATION :          (FORFAITS) INCONTINENCE :             DES ASSISTANTES DE VIE              CONCOURS                      AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER               TRAITER MALGRÉ TOUT                      EN CONDROZ

       Les chercheurs se sont demandés si, de la sorte, les be-        qui a droit à quoi gagneraient à être précisés et des cas
       soins réels de la population étaient bien couverts. Ques-       d’exclusion à être remis en question (une personne non
       tion ayant entraîné une poignée de constats, dont cer-          dépendante avec incontinence fécale ne tombe dans
       tains appelleraient des mesures correctrices. Par exemple,      ­aucune catégorie éligible par exemple, ou une personne
       pour le KCE, les critères actuellement utilisés pour définir     qui se voit déjà rembourser des étuis péniens ou des

             Unifier le support
             et ouvrir la prescription
             • Pour prétendre au petit forfait, il faut souffrir d’une forme « non
                traitable » d’incontinence urinaire (uniquement), vivre à do-
                micile et ne pas avoir bénéficié d’interventions pour sondage
                intermittent ou autre matériel d’incontinence sur prescription. La
                demande est soumise au médecin-conseil par le médecin généra-
                liste à l’aide d’un formulaire spécifique - dès lors que les conditions
                administratives sont remplies, le feu vert est automatique. L’agrément est
                valable 3 ans.                                                                      >N
                                                                                                      ombre de patients pensent
                                                                                                     que l’initiative doit provenir du
                                                                                                     médecin généraliste ou, le sujet
             • Le grand forfait « pour personnes dépendantes » (qui peut être combiné               étant embarrassant, hésitent à
                avec le forfait de soins pour patients chroniques, le forfait pour soins pallia-     aborder cette question avec lui.

                tifs et le forfait pour état végétatif persistant) est attribuable à qui bénéficie
                déjà de soins infirmiers de type forfaits B ou C à domicile et ayant un score
                3 (incontinence urinaire ou fécale) ou 4 (incontinence urinaire et fécale) sur
                l’échelle de Katz. C’est l’infirmier à domicile qui remplit l’échelle et l’envoie au médecin-conseil (dans
                une minorité de cas, quand les patients sont aidés par leurs proches sans intervention d’un profession-
                nel, le forfait est accordé sur la base d’une attestation signée par un médecin). Le fait que l’incontinence
                soit « traitable » ou non n’intervient pas. L’agrément est valable 1 an.
             Le KCE a repéré divers freins actuels au recours aux forfaits : des patients qui pensent que l’initiative
             doit provenir du médecin généraliste ou qui, comme le sujet est embarrassant, hésitent à aborder cette
             question avec lui ; la séparation entre les procédures de demande pour le petit et le grand forfait ; le fait
             que des urologues, gynécologues et autres spécialistes ne soient pas autorisés à demander pour le petit
             forfait…
             Dès lors il propose de basculer vers un formulaire unique pour les deux forfaits, utilisable à la fois par le
             médecin et l’infirmier à domicile même si ce der-
             nier ne s’occupera pas de la partie petit forfait. Et
             d’étendre la prescription de ce dernier aux autres
             médecins impliqués dans les questions d’incon-                   Et bien d’autres choses
             tinence : urologues, gériatres, gynécologues, pé-
             diatres, chirurgiens colorectaux, gastro-entérolo-           Impossible, dans ces colonnes, d’énumérer toutes
             gues et neurologues.                                         les pistes du rapport KCE. Mais ces détails vous
                                                                          attendent en ligne.

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Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
MR(S) ET ALIMENTATION :          (FORFAITS) INCONTINENCE :           DES ASSISTANTES DE VIE                    CONCOURS                   AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER               TRAITER MALGRÉ TOUT                    EN CONDROZ

       c­ athéters d’auto-sondage ne peut recevoir de petit for-     Malheureusement, en interrogeant divers profession-
        fait alors que ces solutions sont combinables avec des       nels, les chercheurs ont plus d’une fois entendu que le
        protections).                                                forfait « poussait les gens à acheter des langes, et pas
                                                                     à s’engager dans une démarche active de traitement ».
       Élargir les forfaits (ils sont un peu chiches, par exemple,   Les dispensateurs eux-mêmes, considérant la demande
       pour les patients sévèrement incontinents non dépen-          à introduire comme une formalité administrative, n’ont
       dants) et mieux les définir « permettrait une meilleure       pas non plus tendance à l’exploiter comme une oppor-
       distribution des moyens financiers », indique le KCE.         tunité de faire le tour, avec le patient, des possibilités de
       « Des exemples peuvent être trouvés dans d’autres pays        soins existantes.
       et régions qui distinguent incontinence moyenne/sévère/
       totale, nuit/jour et nuit, utilisation de cathéters ou non,   Peut-être pourrait-on « coupler plus explicitement le
       âge ou poids. »                                               petit forfait à un essai de traitement de première ligne
                                                                             evidence-based pour les patients pour qui c’est
       Le KCE suggère aussi explicitement, en                                        raisonnablement envisageable », avance le
       marge des simplifications admi-                                                    KCE. Bref, toujours essayer d’entamer
       nistratives qu’il préconise, de                                                       un traitement avant de se replier
       mieux informer tant le pu-                                                               sur des solutions « passives ».
       blic concerné que les pro-
       fessionnels de santé, car                                                                          Des emballages
       il est apparu que l’exis-                                                                           avec mention
       tence même des for-                                                                         Enfin, pour le KCE, la pu-
       faits était loin d’être                                                                      blicité autour des langes
       connue. Le tout en                                                                           pour adultes pose ques-
       rappelant que l’in-                                                                           tion. Souvent, elle est
       continence n’est pas                                                                          teintée d’une sorte
       nécessairement une                                                                            de fatalisme. L’incon-
       fatalité irrémédiable                                                                        tinence est banalisée,
       (cf. infra).                                                                                réduite au rang de phé-
                                                                                                  nomène qui nous attend
       Un levier…                                                                                tous l’âge avançant. « Avec
       d’inaction ?                                                                            pour conséquence que les
       Le KCE s’est aussi demandé                                                             personnes qui constatent un
       à quoi les bénéficiaires consa-                                                      début d’incontinence ne pensent
       craient les sommes reçues. Es-                                                   pas (ou n’osent pas) demander
       sentiellement à acheter des langes                                           de l’aide auprès de leur médecin et se
       semble-t-il. Or, au regard des recommanda-                              tournent immédiatement vers le port de pro-
       tions internationales de bonne pratique, les protections      tections absorbantes. »
       devraient ne constituer qu’une solution de dernier re-
       cours - ou une aide complémentaire à un traitement.           Le KCE suggère, en prenant exemple sur les mentions
                                                                     pro-allaitement maternel apposées sur les laits pour bé-
       Sans bien sûr affirmer qu’il soit possible de vaincre         bés, de négocier un code de conduite avec l’industrie.
       toutes les incontinences, le KCE fait remarquer qu’« il       Une étiquette pourrait être apposée sur le packaging,
       existe des traitements qui peuvent être efficaces pour        qui avertit : « L’incontinence urinaire peut le plus sou-
       certaines formes, notamment la rééducation et l’élec-         vent être traitée. Avez-vous déjà consulté un médecin à
       trostimulation des muscles du plancher pelvien par des        ce sujet ? ». @
       kinésithérapeutes spécialisés, certaines interventions
       chirurgicales, voire certains médicaments. Pour les cas
       complexes, il existe de plus en plus de centres multi-
       disciplinaires de périnéologie (« cliniques de l’inconti-         (*) 4,2% de la population de 15 ans et plus ont déclaré avoir connu des
                                                                         problèmes d’incontinence urinaire en 2012 ; plus de la moitié des per-
       nence ») dans les hôpitaux. »                                     sonnes concernées avaient plus de 50 ans.

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Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
MR(S) ET ALIMENTATION :           (FORFAITS) INCONTINENCE :           DES ASSISTANTES DE VIE   CONCOURS              AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER                TRAITER MALGRÉ TOUT                    EN CONDROZ

       DOMICILE

       Le Condroz adopte des
       « assistantes de vie »
       Le GAL du Pays des Condruses initie la
       fonction d’assistante de vie auprès des
       seniors locaux, une fonction inédite,
       à sa connaissance, en Wallonie. Les
       premières représentantes du métier,
       qui officient à Modave, Anthisnes
       et Tinlot, devraient bientôt voir
       leur cercle s’agrandir - puisque les
       moyens de recruter suivent. Quelles
       sont donc leurs missions ?
                                                     @ J.M.

       Reprenons par le début. Tout d’abord, un GAL, késako ?
       Un Groupe d’action locale, entité créée au départ sur
       impulsion européenne, dans une logique de développe-
       ment rural. Ces asbl rassemblent plusieurs communes et
       des partenaires associatifs, et mettent en œuvre des pro-
       jets locaux décidés et impliquant les citoyens. Il en existe
       20 en Wallonie, depuis le GAL des Plaines de l’Escaut en
       Hainaut occidental jusqu’au GAL « 100 villages, 1 avenir »
       se déployant autour de Saint-Vith, en passant par le GAL
       méridional du Parc naturel de Gaume. Ils ne se focalisent
       pas que sur des projets agricoles ou environnementaux.
       Ils peuvent très bien se préoccuper de cohésion sociale,
       par exemple.

       C’est ce que fait le GAL du Pays des Condruses, en pro-
       vince de Liège. Ce groupe couvrant 7 communes (An-
       thisnes, Clavier, Marchin, Modave, Nandrin, Ouffet et
       Tinlot) pour une superficie totale de 300 km2 très ma-
       joritairement agricoles et boisés, a prévu dans sa feuille
       de route de renforcer la vie sociale au cœur des villages
       et de s’atteler aux défis soulevés par le vieillissement des
       quelque 30.000 habitants de la zone. On estime qu’en                                           > Les 20 GAL wallons,
       2035, la population des Condruses augmentera de 15%,                                              dont le GAL du Pays
                                                                                                         des Condruses
       mais la part des plus de 65 ans de 61% (contre 37% en
       moyenne en Wallonie).

                                                                                               n°73 - novembre 2018
                                                                 11
Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
MR(S) ET ALIMENTATION :           (FORFAITS) INCONTINENCE :        DES ASSISTANTES DE VIE               CONCOURS               AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER                TRAITER MALGRÉ TOUT                 EN CONDROZ

                                                                                               Revenons-en aux « assistantes
                                                                                               de vie » pour les habitants
                                                                                              âgés. La fonction a été créée
                                                                                              par la commune de Modave,
                                                                                             sur impulsion du président du
                                                                                            CPAS et ex-directeur de maison de
                                                                                          repos Pierre Halut, retrace Chantal
                                                                                         Courard, chargée de mission au GAL.
                                                                                      Grâce au soutien de la Fondation Roi
                                                                                  Baudouin, le GAL a pu s’adjoindre au prin-
                                                                               temps dernier les services d’une seconde per-
               Présentations                                             sonne, fonctionnant sur Anthisnes et Tinlot. Pour
                                                                   pérenniser ce poste au-delà de 2018, une solution a été
               d’usage                                             trouvée via le Maribel social, qui permettra l’arrivée d’une
                                                                   3ème assistante. Et la commune de Marchin a également
               Les assistantes de vie ne marchent-                 demandé un financement via cette filière.
               elles pas sur les plates-bandes d’or-
               ganisations existantes, comme les                   La personne de référence des plus
               divers services d’aide formelle d’obé-              de 60 ans
               dience mutualiste par exemple ? Qui                 Bref, la fonction fait des émules. Mais en quoi consiste-
               du coup lorgneraient avec défiance                  t-elle ? Les deux assistantes, Maryse Locht et Laure-Anne
                                                                   Damoiseaux, qui est assistante sociale, travaillent pour
               vers cette potentielle concurrence…
                                                                   ou avec les CPAS locaux. « Elles jouent les relais pour
               « Nous sommes allés à la rencontre de               les aînés de plus de 60 ans vivant à domicile », indique
               ces services et des centres de coordi-              Chantal Courard. Elles cherchent à repérer s’ils ont, par
               nation, pour expliquer la nouvelle fonc-            exemple, des besoins non couverts, des préoccupations
                                                                   persistantes, des difficultés pour tel ou tel aspect de leur
               tion. L’idée est de travailler en complé-
                                                                   quotidien … de sorte à les conseiller, le cas échéant les
               mentarité. Le travail ne manque pas, il             mettre en rapport avec les services adéquats, les accom-
               y en a pour tout le monde. Les coor-                pagner dans des démarches ou des formalités adminis-
               dinations, les aides-soignantes, les                tratives, voir s’il ne faut pas initier des solutions de répit –
               aides familiales… ont leurs limites,                ou plus structurelles – au profit de leurs aidants proches.
               elles ne peuvent pas tout assumer.                  Et au final, augmenter leur qualité de vie.
               Et parfois les besoins dépassent leur
                                                                   Comment opèrent les assistantes, sur sollicitation des ha-
               mission. Le tout est de bien définir le
                                                                   bitants âgés ou bien en allant au contact indépendam-
               rôle de chaque intervenant. »                       ment de tout problème pressenti ? « La fonction étant
               Les assistantes de vie se sont aussi                nouvelle, elles se rendent d’abord en visite chez les per-
               manifestées auprès des médecins gé-                 sonnes âgées, pour se présenter. Ayant débuté en mars,
                                                                   Laure-Anne Damoiseaux n’a pas encore terminé le tour
               néralistes locaux.
                                                                   des deux communes. Elle commence par créer un lien de
                                                                   confiance, puis note les points d’attention, et surveillera
                                                                   les dégradations d’état… » @

                                                                                                       n°73 - novembre 2018
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Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
MR(S) ET ALIMENTATION :          (FORFAITS) INCONTINENCE :            DES ASSISTANTES DE VIE             CONCOURS             AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER               TRAITER MALGRÉ TOUT                     EN CONDROZ

                                              Le volontariat, aussi à deux pas de
                                               chez soi
                                                 Le Fonds Dr Daniël De Coninck de la Fondation Roi Baudouin soutient la
                                                 R&D en matière de soins intégrés pour les patients à domicile, dont les
                                                 moyens sont plus chiches que ceux de la recherche médicale spécialisée.
                                               Il vient de sélectionner 34 projets concrets de « quartiers solidaires » qu’il
                                              soutient jusqu’à hauteur de 10.000 €. Ces projets développent des réseaux
                                            d’aide locaux impliquant les riverains et, partant, améliorent les soins de 1re
                                         ligne. Le GAL du Pays des Condruses fait partie des lauréats, pour la mise en
                                      place d’actions permettant le soutien, à domicile, de seniors en perte d’autonomie.
                               « Les gens qui ont envie d’être volontaire ‘quelque part’ sont souvent aimantés par les
       grosses structures à large échelle, de type Croix-Rouge », commente Chantal Courard. « Pourtant, il y a probable-
       ment des choses à faire à deux pas de chez eux. Tout le monde peut avoir, dans sa rue, un aîné isolé qui a besoin
       d’une visite, qu’on passe à la pharmacie, qu’on fasse une course, qu’on lui rende un petit service de voisinage…
       On a donc décidé de créer une plate-forme du volontariat. »
       Dans cette dynamique de quartiers solidaires, le GAL pourra s’appuyer sur des partenaires comme la commune
       d’Anthisnes, très branchée cohésion sociale, et l’ADMR, l’Aide à domicile en milieu rural, à Huy, qui peut proposer des
       aides ménagères sociales, des gardes à domicile, des ouvriers polyvalents…, indique encore la chargée de projet.
       On aurait tendance à croire que l’isolement des aînés, l’indifférence des voisins à leurs menus besoins du quoti-
       dien, sont des phénomènes exacerbés par et dans les grandes villes impersonnelles. Le lien social est donc me-
       nacé aussi dans les campagnes ? « Ça dépend des endroits. Il y a des communes qui ne sont pas preneuses, qui
       ne veulent pas non plus d’assistante de vie. ‘Pour quoi faire ?’, disent-elles. Et d’autres, à l’opposé, qui constatent
       des besoins non couverts et voudraient faire revivre du lien. »

                                         Une matinée pratico-pratique à Dinant
                                         Le 24 novembre à Dinant, la commission des MCC de l’UOAD (le cercle local de médecins
                                         généralistes) tiendra la 16ème édition de son colloque annuel de gériatrie. Intitulé de la
                                         matinée : « Quand la gériatrie se veut pratique ». On y parlera de problématiques croisées
                                         au quotidien en MR(S) : soins de plaies, infections urinaires, confort postural… mais aussi
                                         de bien-être du soignant. Un programme très concret, promettent les organisateurs. A
                                         noter : y figure un exposé sur l’expérience de télémédecine par stéthoscope connecté
                                         dans une MRS gaumaise, dont vie@home vous parlait début octobre.

                                         Détails sur le colloque sur le site de l’UOAD, accréditation demandée pour les méde-
                                         cins et directions de MR(S).

                                                                                                         n°73 - novembre 2018
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Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
MR(S) ET ALIMENTATION :           (FORFAITS) INCONTINENCE :           DES ASSISTANTES DE VIE            CONCOURS      AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER                TRAITER MALGRÉ TOUT                    EN CONDROZ

                     LA QUALITÉ, PARLONS-EN !
                     (AVEC LES PATIENTS)

                     Fin septembre, Maggie De Block a présenté son
                     projet de loi sur la « qualité de la pratique des soins
                     de santé ». Il tend notamment à ce que les prestataires satis-
                     fassent à des critères minimaux (en termes de qualification, de formation conti-
                     nue, etc.) pour garantir que la population bénéficie de soins sûrs et « de qualité ».

                     La Luss, la Ligue des usagers des services de santé, s’interroge. Est-ce que ces
                     critères, somme toute des préalables, suffisent à ce que la qualité soit au ren-
                     dez-vous ? Dans une carte blanche publiée dans Le Soir, elle cite, parmi d’autres
                     milieux de soins, la MRS. Cette qualité y fait défaut, dit-elle - même si les dispen-
                     sateurs ont la parfaite maîtrise des plus récents gold standards of care de leur dis-
                     cipline - dès lors qu’un résident ne reçoit de suite à son appel qu’après 3 heures…

                     Et la Luss de suggérer : « et si on remettait le confort du patient au centre de la ré-
                     flexion ? » La coupole francophone des associations de patients propose d’élargir
                     le débat sur la qualité en y associant celles-ci. Elles pourront (re)mettre l’accent
                     sur une vision de la qualité dans laquelle les soignants ont - entre autres - « la
                     possibilité de prendre le temps » (…). La Luss suggère aussi à certaines universités
                     et hautes écoles d’inviter les associations à intervenir dans le cursus, pour familia-
                     riser les étudiants aux échanges patients-soignants. @

                     En savoir plus : Le Soir en ligne (en accès libre)

                                                                                                        n°73 - novembre 2018
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Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
Offrir à to u s n os m em b  re  s
une c  ou ve r ture hos pit a lis a tion

                  Nous, on appelle ça
                  la solidarité
                  mc.be/hospi-solidaire
                                                  MUTU
                                                         ALITE
                                                  CHRE
                                                       TIENN
                                                             E

                                     La solidarité, c’est bon pour la santé.
Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
MR(S) ET ALIMENTATION :                      (FORFAITS) INCONTINENCE :                       DES ASSISTANTES DE VIE                        CONCOURS                    AGENDA
        UN LABEL À DÉCROCHER                           TRAITER MALGRÉ TOUT                                EN CONDROZ

                   CONCOURS DE NOVEMBRE

                   Histoire de s’échauffer…
                   vie@home met en jeu, pour vous habituer aux Fêtes
                   qui mine de rien approchent - et leur cortège de pe-
                   tits excès exquis -, un coffret Vivabox « Rendez-vous
                   gourmand ». Il donne droit à un repas ou une dégus-
                   tation pour deux personnes dans environ 300 restau-
                   rants pour fins becs. Que choisirez-vous ? Tester des
                   pekets ? Découvrir des thés ? Marier vin et planche de
                   fromages ? Goûter des pâtisseries marocaines ? Lais-
                   sez s’évader vos papilles…
                   Une petite remarque : vie@home procédant pour ses concours par voie 100% électronique (qui évite
                   au gagnant de devoir se déplacer chez l’éditeur pour prendre possession de son prix), les mini-cocottes
                   représentées sur le coffret Vivabox ne font pas partie du lot du mois.

                                                                                      Comme d’habitude, pour prendre part au tirage au sort
                                                                                      qui désignera l’heureux ou l’heureuse gagnante, il faut
                                                                                      d’abord trouver la bonne réponse parmi les propositions
                                                                                      ci-dessous (et comme d’habitude également, la réponse
                                                                                      se trouve tout simplement dans un article récent). Un
                                                                                      tuyau : gardons le nez dans l’assiette…

                                                                                      La question du mois
                                                                                      Il est désormais possible aux MR(S) wallonnes qui sa-
                                                                                      tisfont à un certain nombre de principes de la Charte
                                                                                      qualité alimentation-nutrition, veillant aux besoins
      Burger Queen                                                                    spécifiques des personnes âgées et combattant la dé-
      vie@home vous en parlait en primeur : le
                                                                                      nutrition, de décrocher un label régional. La procédure
      home de Villers-devant-Orval, dans le Luxem-                                    suppose :
      bourg, innove avec un essai inédit en Bel-                                      A/ un audit sur site effectué par un comité de certification
      gique. Il se lance dans une pré-consultation
      en visioconférence entre médecin et résident,                                   B/ l’encodage des menus durant une période-test dans
      avec l’appui d’une infirmière de l’établisse-                                       une appli de l’administration
      ment. A ce stade, cette expérience de télémé-
                                                                                      C/ 
                                                                                         un examen spécifique des cuisines par les services
      decine repose sur l’emploi d’un stéthoscope
                                                                                         d’inspection
      connecté. Bravo à Sophie Dheur, logopède
      au home Saint-Joseph à Couvin, qui a coché la
      bonne réponse, à savoir la B. Elle remporte un                      vie@home attend vos réponses jusqu’au
      coffret cadeau « Burger Gourmet ». Bravo &                         30 novembre maximum
      bon appétit !

Concours vie@home (abonnement gratuit) • Un seul prix par gagnant. Une même adresse e-mail ne peut être utilisée qu’une seule fois par concours. • Les lots sont précisés dans la présentation
du concours du mois, dans la newsletter vie@home et sur son site. En aucun cas, ils ne pourront être échangés contre d’autres prix, ni contre des espèces. • Les frais de port sont à la charge de
­­vie@home. La revue ne peut être tenue pour responsable en cas de dommages aux cadeaux durant leur acheminement ou de non-réception, imputables à des problèmes dans le chef de La Poste
ou d’un autre prestataire d’expédition. • Le simple fait de participer à ce jeu implique l’acceptation pleine et entière de son règlement ainsi que l’inscription à notre newsletter.

                                                                                                                                                   n°73 - novembre 2018
                                                                                              16
Forfaits incontinence : on en oublierait d'agir - vie@home
Le média des professionnels de l’accompagnement de la personne âgée

                       vie@home vous arrive à un rythme bimensuel, en format compacté.
           Plus léger qu’avant, certes, mais plus fréquent. Et toujours aussi réactif à l’actu sectorielle.
         Il possède depuis l’automne dernier un site flambant neuf, taillé pour être consulté également
              depuis vos smartphones et tablettes, facilitant l’accès aux articles grâce à une fonction
                                   de recherche et un nuage de mots clefs.
           Vous pouvez également y retrouver les archives de vie@home ancienne formule, ses fiches
       ­thématiques nutrition, échelles d’évaluation et cancers au grand âge, ainsi que ses modules vidéo
            didactiques, appuyant les MCC dans leur mission de formation des personnels de MRS.

Contenus rédactionnels                                                         Publication digitale bimensuelle
Johanne Mathy, rédactrice en chef
                                                                          Consultable sur www.vie-at-home.be
vh.johanne.mathy@gmail.com
                                                                           Abonnement gratuit sur inscription
Secrétariat et agenda
Cristina Garcia
cristina.garcia@ssmg.be
02/533.09.84
Mise en page, infographies, production et expédition
                                                                                                    Société Scientifique de Médecine Générale

Isabelle André                                                                         Editeur responsable
fotozaza@gmail.com                                                                   Dr Thomas Orban, SSMG,
                                                                                  rue de Suisse 8, 1060 Bruxelles
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                                                                               est interdite, sauf autorisation écrite de l’éditeur.

                                                        1
MR(S) ET ALIMENTATION :                  (FORFAITS) INCONTINENCE :                DES ASSISTANTES DE VIE          CONCOURS            AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER                       TRAITER MALGRÉ TOUT                         EN CONDROZ

     EXCELLENCE DANS LES ASSIETTES ?

     Un label pour les MR(S)
     qui s’y mettent
     Les MR(S) du sud du pays qui s’en-
     gagent à soigner l’alimentation de
     leurs résidents et combattre active-
     ment la dénutrition en adhérant à
     la Charte qualité alimentation-nu-
     trition, peuvent désormais briguer
     un label qui salue ces efforts. La
     procédure, 100% volontaire, sup-
     pose un audit. Cette nouveauté
     wallonne se doublera incessam-
     ment d’un volet ‘formation’ spéci-
     fique de personnel (soignant et de
     cuisine) via des modules officiels vali-
     dés, gratuits et dispensés de façon dé-
     centralisée.

                                                                   @ Johanne Mathy

                                                                                 Marc Delwaide, diététicien-nutritionniste spécialisé
                                                                                 en gériatrie et chef de projet PWNS-be-A à l’AVIQ,
                                                                                 recontextualise la certification apparue fin octobre
                                                                                 en Région wallonne. L’attention portée à la dénutri-
                                                                                 tion des personnes âgées dans divers milieux de vie
                                                                                 (hôpital, domicile, maison de repos…) ne date pas
                                                                                 d’hier. Elle était déjà consignée dans le Plan national
                                                                                 Nutrition et Santé de 2006. Elle sous-tendait la Charte
                                                                                 Qualité alimentation-nutrition mise à la disposition
                                                                                 des Régions et Communautés et envoyée à toutes les
                                                                                 MR(S) wallonnes comme outil en 2008. Et elle revient
                                                                                 bien entendu dans le Plan wallon Nutrition Santé et
                                                                                 bien-être des Aînés (PWNS-be-A) décidé par le gou-
                                                                                 vernement régional en 2010-11.
                 > Le label assure que l’institution met en
                    place des actions en vue de lutter contre la                 « La Charte a fait il y a quelques années l’objet de
                    dénutrition de ses résidents, en améliorant                  tests opérationnels dans 6 MR(S) pilotes, avec le sou-
                    la qualité de leur alimentation.
                                                                                 tien de diététiciennes externes - l’Union profession-
                                                                                 nelle des diététiciens de langue française était parte-

                                                                                                                  n°73 - novembre 2018
                                                                             2
MR(S) ET ALIMENTATION :             (FORFAITS) INCONTINENCE :               DES ASSISTANTES DE VIE        CONCOURS           AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER                  TRAITER MALGRÉ TOUT                        EN CONDROZ

     naire de l’opération -, puis dans 2 autres institutions               un MCC ouvert au projet et des contacts avec les mé-
     qui avaient désigné parmi leur personnel un référent                  decins traitants, et la plus-value de la présence au
     nutrition. » Des constats en ont émergé, comme l’in-                  moins ponctuelle d’une diététicienne. « Les calculs
     térêt d’étoffer les connaissances du personnel sur la                 avaient montré qu’il faudrait un minimum d’un ETP
     problématique (lire page 6), l’atout que représentent                 diététicien pour un maximum de 300 résidents. »

                   Ce que suppose (essentiellement) la Charte
                   • Mettre en place des procédures de dépistage et de suivi de l’état nutritionnel des
                      résidents (MNA, MNA short form, SGA…)
                   • S’assurer de la présence d’un « responsable qualité & nutrition », ayant le di-
                      plôme de bachelier en diététique
                   • Former un CLAN (pour « comité de liaison alimentation et nutrition ») incluant
                      des professionnels impliqués dans l’alimentation (cuisinier, diététicien, personnel
                      soignant, médecin, logo, kiné, ergo...) et le directeur de la maison de repos
                   • Créer un environnement agréable et une atmosphère favorable lors des repas
                   • Garantir une alimentation saine et équilibrée, notamment en offrant suffisam-
                      ment de choix et un accès régulier aux produits frais
                   • Veiller à la qualification et formation du per-
                      sonnel de restauration
                   • Prévoir une feuille de liaison nutri-
                      tionnelle à intégrer au dossier in-
                      dividualisé de soins, qui constitue
                      un support d’information entre
                      l’hôpital, la MR(S) et les soins à
                      domicile

                   Détails en ligne

                          > La Charte suppose notamment de créer un
                             environnement agréable lors des repas

                                                                                                          n°73 - novembre 2018
                                                                       3
MR(S) ET ALIMENTATION :         (FORFAITS) INCONTINENCE :             DES ASSISTANTES DE VIE             CONCOURS              AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER              TRAITER MALGRÉ TOUT                      EN CONDROZ

         OUTILS EN LIGNE
         Externaliser sans faire une
         croix sur la qualité

         L’AVIQ propose sur son site une volée d’outils,
         « conçus à renfort de contacts et de tests sur
         le terrain et dont certains sont uniques en Bel-
         gique », précise Marc Delwaide. On y trouve e.a. :
         • le PWNS-be-A et un guide de bonne pratique
           qui a découlé des tests opérationnels de la
           Charte dans les 6+2 MR(S) pionnières. Il évoque
           les spécificités de l’alimentation de la personne
           âgée et se décline en fiches conçues métier par
           métier. « Car, si on veut mettre en place une ap-
           proche multidisciplinaire, chacun a son rôle. »
         • des capsules vidéo réalisées dans les MRS pi-
            lotes (à voir à partir de la page sommaire)
         • Un abaque informatisé de suivi de poids
            avec code couleurs pour qualifier la situation                  La Wallonie à la pointe
                                                                            Il devient désormais possible, pour les institutions
            et alerte automatique en cas d’évolution alar-
                                                                            se pliant aux principes de la Charte, de décrocher
            mante. « L’application tient compte de la diffé-                un label officiel de la Région, valable 3 ans. Elles
            rence de poids mais aussi de la vitesse de perte                pourront s’en prévaloir sur tous leurs documents
            de poids. »                                                     de présentation. Voire s’en servir pour majorer
                                                                            leurs prix ? « Ce n’est pas du tout la philosophie
         • U n guide pour des menus équilibrés, variés
                                                                            de l’initiative. D’ailleurs, cela ne figure pas par-
            et adaptés, en ce compris quand ils sont                        mi les critères permettant à une MR(S) de justi-
            externalisés. « En effet, si elle sous-traite la                fier une augmentation de tarif. » Mais le label
            production de ses repas, une institution n’a                    contribuera assurément à (asseoir) la réputation
            pas le plein contrôle. Le guide pour catering                   de l’établissement.
            et fournisseurs aide les directions dans leurs
            contacts et contrats avec les firmes de restau-                 Cette certification, qui d’après le chef de projet est
                                                                            unique en son genre à l’échelle européenne, est
            ration, dans une optique qualitative. Il pointe les
                                                                            et restera une démarche volontaire. « La Charte,
            besoins nutritionnels des personnes âgées, les                  ce ne sont pas des normes. Elle va au-delà des mi-
            rations et fréquences conseillées pour tel ou tel               nima obligatoires que définissent les normes. Les
            type d’aliment… »                                               équipes qui procèdent aux inspections et celles
         • Des foodplanners. « Il s’agit de grilles sur 4                  qui s’occuperont de la labellisation, ce ne sont
                                                                            pas les mêmes d’ailleurs. »
            semaines pour vérifier si les menus sont bien
            équilibrés. (dîners et soupers). »

                                                                                                         n°73 - novembre 2018
                                                                  4
MR(S) ET ALIMENTATION :           (FORFAITS) INCONTINENCE :       DES ASSISTANTES DE VIE           CONCOURS         AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER                TRAITER MALGRÉ TOUT                EN CONDROZ

     S’auto-évaluer
     puis se faire auditer
     Venons-en à la nouvelle procédure, ap-
     parue fin octobre. Elle est consignée très
                                                              Ce qui risque de coincer
     précisément dans un cahier des charges à                 Pour Marc Delwaide, l’actuel processus de cer-
     consulter sur le site de l’AVIQ, qui du reste            tification n’est pas figé. Il pourrait être quelque
     a édité, à l’attention des établissements,               peu réorienté selon ce que son lancement sur
     un éventail d’outils (lire page 4).
                                                              le terrain apprendra à l’administration. « Il est
     Elle démarre par une auto-évaluation de
                                                              possible, par exemple, que l’on reçoive beau-
     la MR(S) intéressée, au moyen d’un for-                  coup de demandes de coaching, par des MRS
     mulaire type conçu par l’AVIQ. Si l’étape                qui ne sont pas encore tout à fait prêtes (lire
     révèle qu’elle remplit déjà une série de                 ci-contre) » D’expérience, le chef de projet an-
     critères qualité relatifs et absolus (lire               ticipe les points susceptibles de donner du fil à
     encadré sur ce que suppose la Charte,                    retordre aux établissements intéressés.
     page 3), elle pourra faire acte officiel de
     candidature et se soumettre à un audit
     (par un diététicien auditeur de certifica-
                                                              -le jeûne nocturne à réduire
     tion) conditionnant l’octroi du label.                   « En premier lieu, je citerais le problème du
                                                              jeûne nocturne prolongé. Toute la littérature
     « Nous avons également prévu, pour les                   scientifique indique qu’il doit rester sous les
     MR(S) qui ont déjà travaillé sur la théma-               12 heures, sans quoi il a des conséquences
     tique mais n’atteignent pas encore les cri-              graves sur la santé des plus âgés. De par leur
     tères minimum pour être auditées par le
                                                              physiologie, il favorise très significativement la
     comité de certification, un accompagne-
     ment : une diététicienne peut aider l’éta-
                                                              dénutrition. Or, aujourd’hui, dans les établisse-
     blissement à progresser dans sa recherche                ments, on tourne plutôt autour de 14-15 heures
     d’amélioration. » @                                      sans manger. Il faudrait reculer le repas du soir.
                                                              Tout ceci relève essentiellement d’un problème
                                                              organisationnel, d’affectation de personnel. Il
                                                              y a toutefois déjà des MR(S) qui prévoient une
                                                              collation en soirée et programment un petit dé-
                                                              jeuner pas trop tardif.»
   Un questions-
   réponses en direct                                         - la motivation collective à trouver
                                                              Marc Delwaide souligne enfin que les efforts
   L’AVIQ est à votre disposition pour toute
                                                              vers la certification doivent être soutenus par
   question, indique Marc Delwaide. Et si
                                                              l’ensemble du personnel. « Il faut que le projet
   vous souhaitez venir discuter directe-
                                                              fasse consensus et qu’il y ait une volonté de
   ment avec l’équipe qui pilote la cer-
                                                              tendre tous vers le même but. » Il se souvient
   tification, elle sera présente au Salon
                                                              de tests, il y a bien des années, hypothéqués
   Soins et Santé, début février, à Namur.
                                                              par le scepticisme d’une infi chef, par exemple.
   Le sujet est inscrit au programme de
   conférences de la manifestation.

                                                                                                   n°73 - novembre 2018
                                                              5
MR(S) ET ALIMENTATION :           (FORFAITS) INCONTINENCE :             DES ASSISTANTES DE VIE              CONCOURS       AGENDA
UN LABEL À DÉCROCHER                TRAITER MALGRÉ TOUT                      EN CONDROZ

              Bientôt des formations
              qualifiantes…
              et gratuites
              Marc Delwaide insiste sur la nécessaire sensi-
              bilisation des personnels des MR(S) à la problé-
              matique de la dénutrition des personnes âgées.
              Lors d’un coup de sonde donné il y a quelques
              années dans les établissements, consistant à de-
              mander à ceux-ci quel taux de résidents dénutris ils
              hébergeaient, « 90% des directions avaient répondu : ‘il
              n’y pas de dénutrition ici’. Or, la littérature internationale
              indique qu’il y a en général 20% de dénutrition avérée et 40 à
              45% de résidents à risque de dénutrition. »

              Pour Marc Delwaide, il est clair qu’il faut consentir des efforts pour vaincre cette méconnaissance qui
              persiste même chez des professionnels du secteur. « A côté de l’adhésion à la Charte et du label, notre
              action comporte un volet formation pour le personnel des MR(S). Son lancement ne dépend plus que
              de la signature d’une convention entre les ministres Greoli et Simonis [ministre de l’Enseignement de
              promotion sociale en Fédération Wallonie-Bruxelles]. Les MR(S) seront alors prévenues par courrier.
              Un budget de 60.000 euros par an pendant 4 ans a été décidé, pour garantir la formation de 3 colla-
              borateurs par MR(S), qui deviendront référents pour leurs collègues. Des modules ont été conçus avec
              l’Enseignement, le 1er visant le personnel infirmier et paramédical, le 2ème les aides-soignantes et
              le dernier le personnel de cuisine. On a travaillé étroitement avec l’Enseignement, pour produire des
              fiches thématiques dont la matière est désormais validée. »

              Les modules entrent en compte pour les formations obligatoires du personnel soignant et d’hôtelle-
              rie. « Ils seront donnés en 3 jours, mais pas d’affilée, avec quelques semaines entre les dates. On va
              également s’assurer que les déplacements soient limités : des contacts sont pris avec les écoles de
              promotion sociale et les établissements provinciaux pour qu’ils puissent accueillir les formations. Ce
              sont des formations qualifiantes, elles sont sanctionnées par un brevet. »

              Quelle est la participation attendue des MR(S) pour accéder à ces séances° ? « Aucune. Elles doivent
              simplement s’organiser pour libérer leurs collaborateurs concernés ; le reste est pris en charge. » Et les
              modules ne sont pas non plus réservés aux établissements engagés dans le processus de certification.

                                                                                                            n°73 - novembre 2018
                                                                   6
Cutterguide: N/A Printing Process: Offset                                       Size: 210 x 297 mm Pages: 1 Colors: C M Y K (4 Color) Color Profile: ISO Coated
GD: RK 26169                                                                                 Native File: Indesign CS5 Windows Generated in: Acrobat Distiller 9.0

        Do more,
        feel better,
        live longer

        Voilà ce qu’est la mission de notre société au travers de nos médicaments et vaccins
        novateurs. Mais aussi via nos initiatives d’amélioration et d’affinage des soins de santé,
        où nous cherchons une collaboration innovante avec divers partenaires. Car nous visons
        une meilleure santé pour chaque patient individuel. Nous estimons notre mission accomplie
        lorsque celui-ci peut reprendre une vie optimale.
        Nous avons aussi d’autres façons d’orienter nos efforts sur les
        patients du monde entier. Par exemple en améliorant la
        disponibilité des médicaments et vaccins dans les pays en
        voie de développement. Et en contribuant à la mise en place
        d’une infrastructure médicale. Notre entreprise est dès
        lors fière d’être numéro 1 pour la troisième fois dans
        le classement indépendant ‘Access to Medicines
        Index’.*
        Nous effectuons un travail important et très particulier,
        à savoir la découverte, le développement et la
        commercialisation de médicaments et vaccins
        bénéfiques aux gens. Afin que chaque
        patient puisse mener une vie plus active,
        se sentir mieux et vivre plus longtemps.
        Pour plus de renseignements,
        consultez notre site www.gsk.be.

        *www.accesstomedicineindex.org
        Veuillez signaler les effets indésirables
        sur le site http://www.fagg-afmps.be
        ou à GlaxoSmithKline Pharmaceuticals
        s.a./n.v. au numéro 010/85 85 00.

        BE/COM/0010/14 – 08/2014
        E.R. GlaxoSmithKline Pharmaceuticals s.a./n.v.
        Site Apollo – Avenue Pascal 2-4-6 – 1300 Wavre
        Belgique
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