COMMISSION HYDROLOGIE ACTIVITES 2013 - Météo-France

 
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COMMISSION HYDROLOGIE
                                         ACTIVITES 2013
                                                Dernière mise à jour le 15/01/14
                                 La prochaine réunion aura lieu le 19 mars 2014
                                      Compte-rendu de la réunion du 21/11/13
Présents (Saint Mandé)
P. Tourasse (Président)
J.P. Mac Veigh (Secrétaire Permanent du CSM)
JM. Soubeyroux (Correspondant, Météo-France)
M. Blanchard (Secrétaire, Météo-France)
V. Andréassian (IRSTEA)
C. Cosandey (Université d’Aix en Provence)
S. Croux (Météo-France)
R. Garçon (EDF)
F. Lamy (AESN)
Ch. Obled (INPG-LTHE)
P. Paul (SMF)
JP. Pene (MEDDTL)
H. Roquet (Météo-France)
P. Stollsteiner (BRGM)
JP Vidal (IRSTEA)
Présents (Toulouse)
N. Gaussiat (DSO/CMR)
P. Lassègues (DCLIM/DEC)
I. Leleu (SCHAPI)
P. Simon (Météo-France)
F.Honoré (Météo-France)
P. Dandin (Météo-France)*
Excusés
G. Blanchet (SMF)
T. Braun (Direction de l’eau et de l’assainissement Conseil Général 93)
JN Gautier (AELB)
N. Gendreau (Communauté urbaine de Bordeaux)
E. Hauchard (Communauté de l’agglomération havraise)
P. Hubert (AISH/UGGI)
V. Rebour (IRSN)
* Présents l’après midi seulement excusés le matin

                                                                  ***
M. Tourasse ouvre la réunion en remerciant l’ensemble des participants à Toulouse et à Saint-Mandé. Il accueille le nouveau
secrétaire permanent du CSM M. Mac Veight remplaçant de M. Moch qui vient de faire valoir ses droits à la retraite. Un tour de
table permet aux nouveaux arrivants de faire connaissance avec l’ensemble des participants. M. Lamy informe la commission qu’un
changement de fonction au sein de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie ne lui permettra plus de participer aux travaux de la
commission. Il en profite pour remercier l’ensemble de ses membres pour la richesse et la nature fructueuse des échanges et pour la
convivialité de ces réunions. Il indique qu’une personne à l’Agence sera amenée à le remplacer au sein de la commission. A noter
également que M Dandin, Directeur de la Climatologie à Météo-France, suite à une mutation vers le CNRM, est remplacé par M
Patrick Josse qui continuera à suivre les travaux de la Commission.
M. Tourasse rappelle le programme de cette réunion, avec la matinée consacrée à la réponse aux vœux 2013 et l’après midi à une
présentation des produits foudres puis à une discussion sur le choix des vœux 2014.

I/ POINTS D’ACTUALITE DANS LE DOMAINE DE L’HYDROMETEOROLOGIE ET DU CSM

M. Tourasse propose d’annexer au présent compte rendu les deux textes d’hommage1 rendu à Daniel Duband lors du colloque de la
SHF des 13 et 14 novembre 2013 sur les « évènements extrêmes d’inondation ».

1
    Obled Ch. (2013), Daniel Duband : 50 ans de contributions scientifiques à l’hydrologie statistique (1962-2011) - Congrès SHF « Evènements
    extrêmes d’inondation », 13-14 novembre 2013, 17 pages.
    Tourasse P. (2013), Contribution de Daniel Duband à l’hydrométéorologie opérationnelle d’aujourd’hui - Congrès SHF « Evènements
    extrêmes d’inondation », 13-14 novembre 2013, 17 pages.
Il en profite pour indiquer qu’avec l’aide de Michel Lang (Irstea) et de Denis Cœur (Acthys), les archives personnelles de Daniel
Duband ont été entièrement récupérées et mises en forme à la demande de ses enfants et qu’elles seront déposés dans le fond public
des archives de la bibliothèque inter-universitaire des sciences de Grenoble. A cette fin, une convention de don est en cours
d’élaboration entre la bibliothèque des sciences de Grenoble et les enfants de D. Duband.
Outre la plupart des publications scientifiques de D. Duband, ces archives regroupent de nombreux articles d’intérêt et des notes
d’études sur les grands thèmes – la méthode du Gradex, les valeurs extrêmes en hydrologie, les analogues, la prévision
hydrométéorologique opérationnelle, les réseaux de mesure, … – qui ont fait la force de la contribution de D. Duband. Plusieurs
dossiers étoffés – avec les données qui vont avec – sur les crues et les étiages sévères du passé de plusieurs grands bassins complètent
l’ensemble.
Ayant en tête l’expérience malheureuse du fonds Pardé qui a subi de nombreuses pertes au fil du temps, M. Andréassian demande
pourquoi ce n’est pas EDF qui conserve ces archives. M. Tourasse précise qu’après réflexion, c’est l’accessibilité publique qui a été
privilégiée. Par ailleurs, il le rassure sur la sécurité que devrait offrir la structure d’accueil de ces archives.

Présentation 1

M. Tourasse revient sur la réunion inter commission du 31 octobre 2013 sur le thème de la neige en plaine qui a eu lieu au Ministère
de l’Intérieur. Lors de cette réunion, Météo-France a présenté les particularités de ce phénomène, les difficultés de l’observation, de la
mesure et de la prévision. Il se félicite de l’intérêt de cette réunion qui avait été demandée à plusieurs reprises par la commission. Le
compte rendu et les exposés seront mis à la disposition de la commission dès qu’ils seront disponibles. Dans le prolongement, M.
Tourasse propose qu’une présentation du logiciel Vison de reconnaissance de la neige à partir de fusion de données au sol et de
télédétection, soit faite lors d’une prochaine réunion de la commission.
M. Obled confirme son intérêt pour la problématique pluie/neige et l’équivalent en eau du manteau neigeux.
M. Garçon indique que les demandes concernant la neige sont différentes entre l’énergie qui s’intéresse à la limite haute de la neige
et les transports dont l’intérêt porte sur la limite basse.

II/ ANALYSES CLIMATOLOGIQUES SUR LE RELIEF : Réponse au vœu n°1 2013 (P. Lassègues Météo-France)

M. Soubeyroux présente cet exposé comme une première réponse au vœu n°1 2013 de la commission sur l’état des lieux et les
perspectives des méthodologies applicables aux analyses climatologiques sur le relief.

M. Lassègues présente les différentes méthodologies actuellement disponibles et explorées à Météo-France.
La méthode historique Aurélhy s’appuie sur les composantes principales du relief, elle est fortement dépendante du nombre et de la
qualité des séries. La méthode PRISM développée aux Etats Unis et utilisée notamment en Suisse s’appuie également sur une
régression intégrant les paramètres du relief. L’analyse SPAZM mise en œuvre par EDF/DTG est inspirée de PRISM et utilise une
classification en type de temps. L’analyse Safran de Météo-France est basée sur un système d’interpolation optimale à partir d’une
représentation originale du relief avec un zonage climatiquement homogène et une résolution verticale fine (300 m). Dans le cadre
EURO4M, Météo-France travaille aussi sur un nouveau système d’analyse dénommé MESCAN, fruit d’une collaboration avec le
service météo suédois qui vise à remplacer d’ici quelques années SAFRAN . Enfin et pour être complet, le modèle AROME restitue
également une climatologie des précipitations à la maille de 2,5km sur la France en assimilant des données radar de précipitations et
de vent. D’autres produits issus des radars comme Panthère, Coméphore et Antilope proposent des pas de temps horaires.
M Lassègue insiste sur le problème du nombre et de la qualité des mesures en montagne constituant un point aussi critique que la
méthodologie notamment sur les Alpes et les Pyrénées, pour la validation des champs spatialisés.
En ce qui concerne les perspectives, Météo-France prévoit de faire évoluer la méthode Aurélhy à partir des pistes de travail suivantes :
une meilleure sélection des données d’entrée, une pondération des observations en fonction et de leur densité par tranche d’altitude,
une utilisation des types de temps, une meilleure échelle spatiale et temporelle.

Présentation 2

Débat
M. Tourasse remercie M. Lassègues pour la clarté et la pertinence de sa présentation. Le champ balayé répond parfaitement aux
attentes de la commission.
M. Obled confirme la pertinence de l’analyse distinguant le Massif Central et les massifs frontaliers des Alpes et des Pyrénées. Dans
le cas de SPAZM, des échanges de données ont été faits avec l’Italie, la Suisse et l’Espagne. En ce qui concerne les données
d’enneigement, le modèle prévoit de les assimiler. La validation s’effectue à partir d’un bilan hydro qui doit être positif avec des
précipitations supérieures à l’écoulement.
Concernant les sous-estimations, Mme Cosandey rappelle que de nombreux calages sont réalisés avec des données mesurées et non
corrigées de leur sous estimation, une correction a posteriori de ces données peuvent modifier sensiblement les calculs, c’est le cas par
exemple de l’ETP selon la formule de Turc.
M. Tourasse se demande si le calcul des précipitations saisonnières n’est pas impacté aux hautes altitudes des Alpes et des Pyrénées,
par les difficultés de mesures liées au vent.
M. Garçon remercie M. Lassègues pour cette présentation qui montre bien la complexité du problème. Il est difficile d’estimer
l’incertitude avec des capteurs classiques, de même avec les radars qui s’appuient sur les pluviomètres, d’où l’utilisation du bilan
hydro et la nécessité d’estimer l’ETR. Dans Aurélhy et SPAZM, le relief est pris en compte pour l’estimation des précipitations à
travers le gradient d’altitude, ce raisonnement peut être mis à mal dans certaines situations comme en octobre 2012 par exemple où les
précipitations ont touché les reliefs pyrénéens et non le piémont. Les modèles les plus fins comme Arome ne sont pas toujours juste en
altitude où il est nécessaire de compléter les connaissances par l’expérimentation.
M. Tourasse demande ce qu’est devenu le réseau pluviométrique d’IRSTEA implanté sur un transect Lyon Italie et dont la finalité
était justement de mieux cerner expérimentalement ces questions d’évolution des précipitations sur le relief et au long ou en travers
des vallées de montagne.
M. Andréassian indique que les stations ont été démontées mais que les données sont sauvegardées dans une base disponible à
l’IRSTEA.
M. Gaussiat précise que l’intégration des radars de bordure comme celui de La Dôle en Suisse permettent une meilleure couverture
des zones de montagne. Des projets comme OPERA en Europe permettent de mettre en place un compositage radar sur l’ensemble de
l’Europe.
M. Obled indique que les objectifs sont divers entre un besoin de longues séries pour l’analyse du changement climatique et un
besoin de données à maille très fine pour analyser des phénomènes locaux comme des retours d’est sur les Alpes.
M. Lassègues partage l’analyse qui est faite par l’ensemble des participants. Concernant Arome, il précise qu’une évolution est
prévue vers une résolution à 1.3km. Toutefois, l’analyse des situations exceptionnelles avec Arome reste à analyser finement.
M. Stollsteiner demande si une comparaison a été faite sur l’impact de mesure entre la pluie et la neige en altitude.
M. Garçon précise que dans SPAZM au-delà du gradient orographique, on a travaillé en local sur une identification selon les
versants.
M. Obled précise que le choix du gradient orographique pour estimer les précipitations en altitude a été promu par les géographes
pour des pas de temps annuels ou mensuels.
M. Tourasse considère que cette présentation répond pour lui au vœu de la commission tout en admettant qu’il s’agit d’un sujet
complexe qui nécessite du temps pour être mené à son terme complet. Il demande si les membres de la commission partagent cet avis.
M. Garçon estime lui aussi que ce vœu est satisfait même si l’action s’inscrit dans la durée. M. Obled confirme cette satisfaction en
reconnaissant une action pluriannuelle et en demandant à Météo-France de faire part à la commission régulièrement des avancées de
cette démarche. Il propose son aide si besoin. Il indique un projet qui se met en place sur l’Arve à Chamonix avec le LTHE et le CEN
avec installation d’un radar bande X et une densification des stations.
M. Soubeyroux insiste sur la démarche empirique réalisée en mettant sur un banc d’essai les différentes méthodes. Une démarche
transfrontalière est aussi en cours avec nos collègues espagnols et andorrans sur les Pyrénées.

III/ LA PLUIE PAR SATELLITE ET SON UTILISATION EN METROPOLE ET OUTREMER. Réponse au vœu n°2 2013
(Hervé Roquet Météo-France)

M. Roquet présente les éléments de télédétection de la pluie ainsi que les méthodes d’estimation opérationnelles de la pluie par
satellite : les méthodes Infrarouge / Visible (ex : produit MSG/SEVIRI « Precipitating Clouds »), les méthodes micro-ondes (ex :
produit METOP/ATOVS « Taux de Pluie »), les méthodes combinées (ex : produit « Multi-sensor Precipitation Estimate ») et le
produit TRMM (micro-ondes passives + actives).
Dans l’infrarouge, les gouttelettes des nuages absorbent la quasi-totalité du rayonnement, c’est donc la température du sommet des
nuages qui apparaît. Dans la bande des micro-ondes, les gouttelettes des nuages ne sont quasiment pas absorbées ni diffusées : les
nuages d’eau non précipitants sont quasiment transparents pour cette fenêtre et permettent donc une visualisation des gouttelettes
précipitantes.
Le satellite TRMM de la NASA dispose d’un radar de précipitations spatial qui permet de mesurer les précipitations sur une bande de
latitude 30Nord – 30Sud au pixel de 5 km. Un nouveau radar précipitation doit être embarqué sur le satellite GPM Core, qui doit être
lancé en 2014. L’utilisation de ces données en météorologie opérationnelle est cependant limitée par leur échantillonnage spatial et
temporel.
Une estimation quantitative fiable des précipitations à partir de mesures VIS/IR seules est illusoire. Ces mesures peuvent par contre
apporter une information probabiliste sur la vraisemblance d’occurrence de précipitations, utile pour certaines applications.
La combinaison de mesures passives micro-ondes (pour leur meilleure relation physique avec les hydrométéores) avec des mesures
VIS/IR de satellites géostationnaires (pour leur haute répétitivité temporelle) semble à l’heure actuelle une voie sérieuse pour les
applications météorologiques opérationnelles. Des algorithmes plus performants que celui du produit MPE existent déjà (techniques
de « morphing »), et devraient permettrent d’en améliorer sensiblement la qualité (activités du « SAF Hydro » d’EUMETSAT).
Présentation 3
Présentation 3-1

Débat
A la question de M. Andréassian sur la différence des produits entre EUMETSAT et les satellites américains M. Roquet indique
qu’il y a peu de différences mais que les satellites américains disposent toutefois d’un peu moins de canaux que le satellite européen.
M. Andréassian et M. Gaussiat demandent si les données sont disponibles en temps réel. M. Roquet indique que la NASA met à
disposition un produit temps différé, les données temps réel sont disponibles via le point focal d’EUMETSAT. Une information sur
les résultats du projet SAF HYDRO sera ajoutée en annexe du document.
L’ensemble de l’assistance s’accorde à considérer le vœu n°2 2013 comme satisfait.
IV/ DETECTION DES IMPACTS FOUDRE, UTILISATION EN HYDROLOGIE (F. Honoré Météo-France)

Mme. Honoré présente un exposé sur la détection de la foudre. Actuellement un réseau de capteurs électromagnétiques au sol permet
de détecter les impacts de foudre. La densité de ce réseau est très satisfaisante sur la France avec une précision de l’ordre de 500m.
Les impacts négatifs touchant le sol sont les plus importants (9 sur 10), mais les impacts positifs à intensité égale sont plus
destructeurs. La donnée foudre est continue dans l’espace (pas de masque ou de trous), continue dans le temps et disponible en temps
réel. C’est une donnée très variable en quantité et en qualité (signe, intensités) : dans l’année, selon les années, selon les régions. Un
imageur optique va être disponible sur le nouveau satellite Eumetsat dont le lancement est prévu en 2018. Il permettra de compléter
l’analyse de la foudre dans les régions dépourvues de réseau foudre.

         ►    Présentation 4

Débat
M. Tourasse remercie Mme Honoré pour sa présentation. Il indique comme exemple particulier que la visualisation des impacts dans
les phénomènes de neige collante est un marqueur intéressant de la zone active.
M. Garçon confirme l’utilisation en hydrologie opérationnelle des concentrations d’impacts pour détecter les noyaux de
précipitations intenses.
M. Obled indique que des travaux de l’IFSTAR ont porté sur le suivi des cellules convectives et la détermination de leur phase
ascendante ou descendante. Il se demande si les impacts de foudre peuvent servir d’indicateur ou de précurseur sur le caractère
convectif des nuages.
Mme Honoré indique que la détection des impacts intra nuage permet de détecter l’emprise du cumulonimbus et donc une détection
plus rapide des précipitations. Sur l'aspect précurseur, l'activité électrique peut débuter 5 à 10' avant l'activité pluvieuse intense. Mais
il faut pouvoir capter tous les intra nuages donc toute l'emprise du CB pour détecter au plus tôt l'activité électrique. Les impacts
négatifs ont lieu en général avant les impacts positifs, ces derniers provenant en général de la partie haute du nuage, sauf en cas de
grêle où le bipôle est inversé.
M. Soubeyroux s’interroge sur l’impact des évolutions technologiques sur les séries pour leur utilisation en climatologie.
Mme Honoré recommande une utilisation des séries en climatologie depuis 1996 date de début d’information plus précises sur les
impacts.
A la question de Mme Cosandey, sur le nombre de décès par an, Mme Honoré indique qu’il est de l’ordre d’une dizaine de
personnes.
M. Stollsteiner s’interroge sur la gêne éventuelle des capteurs par rapport au relief.
Mme Honoré indique que ce n'est pas gênant avec la technique en bande LF. La technique de détection totale en VHF est beaucoup
plus sensible au relief.
M. Tourasse remarque des différences entre bassin de la Durance / Alpes du sud et la partie Massif central / Cévennes sur la carte de
moyenne annuelle ainsi qu’une forte signature des Cévennes sur l'automne sur les cartes par saison.
M. Mac Veight s’étonne de la diminution des impacts depuis 2006 alors qu’on pourrait s’attendre à une augmentation liée à la
nouvelle technologie.
Mme Honoré confirme cette évolution temporelle sans pouvoir l’expliquer.
M. Garçon interroge sur l’utilisation de ces données dans la prévision immédiate.
Mme Honoré indique qu’il n’y a pas d’assimilation de la foudre dans le modèle Arome. Quelques tentatives existent aux USA.
D'autres services ont travaillé sur la prévision de temps orageux par adaptation statistique.
M. Roquet indique que dans le cadre de MTG, il y a des perspectives dans ce domaine.
A la question de M. Andréassian sur la connaissance de la proportion d'événements convectifs non accompagnés de foudre, Mme
Honoré répond par la négative.
M. Garçon précise que cela dépend de ce qu'on entend par épisode convectif.
M. Soubeyroux rappelle que l’on peut s’appuyer sur la méthode d’Antilope pour déterminer le caractère convectif des pluies.
M. Garçon précise qu’il y a parfois coïncidence entre record d'impacts de foudre et record d'intensité de pluie (exemple les 21-22
septembre 1992), mais on voit aussi des zones d'impacts sans pluie avec de forts impacts ou réciproquement.
M. Obled demande si on a mis en relation de l'activité foudre des indicateurs classiques de la convection (CAPE...).
Mme Honoré précise que le laboratoire de prévision a travaillé sur ce point. Elle indique que la donnée foudre est aussi utilisée pour
contrôler a posteriori la prévision.
M. Tourasse a du mal à bien voir quel sera l'intérêt de l'imageur optique sur le satellite et son apport.
Mme Honoré précise que cela permet de couvrir des zones non couvertes aujourd’hui par les réseaux foudre notamment l’océan et
l’Afrique aujourd'hui.
A la question de Mme Cosandey sur la différence entre l’éclair et la foudre, Mme Honoré indique que l'éclair est la démonstration
optique du phénomène, le tonnerre le côté acoustique, la foudre l'ensemble.
M. Andréassion s’interroge sur la présence de coup de tonnerre en ciel clair, M. Garçon précise que l'orage n'existe pas sans sa
manifestation sonore, mais celle-ci n'est pas la preuve d'un impact sol. D’autre part, des arcs électriques peuvent provenir
d'installations humaines.
V/ PREPARATION DES VŒUX 2014

M. Andréassian propose deux idées.
La première : la connaissance de l’ETR par satellite pourrait permettre de valider l'estimation des pluies.
M. Soubeyroux précise qu’une réflexion a déjà été menée sur le sujet avec l'équipe d'agrométéo. Aujourd'hui il y a un calcul d'ETP
en s'appuyant sur plusieurs sources de données (Arome + rayonnement mesuré par satellite). Une restitution de cette étude pourrait
être faite fin 2014 à la commission.
La deuxième idée est liée à la validation des données et aux critères d’exclusion des données exceptionnelles dans le cadre des
contrôles
M. Soubeyroux propose une présentation des mécanismes de contrôle et de critique des données.
M. Garçon y ajoute la donnée radar avant assimilation dans le modèle.
Mme Leleu précise qu’il n'y a pas que dans les modèles mais aussi dans les outils diagnostiques. Il faut comprendre comment les
prévisionnistes ont connaissance de la qualité de la donnée.
M. Soubeyroux précisent que les modèles n'assimilent pas les données de précipitations. A sa connaissance, il n'y a pas
d'observations écartées en temps réel pour les prévisionnistes.
Mme Leleu sait qu’Antilope rejette certaines données. Pour M. Soubeyroux, il s’agit surtout de détecter les pluviomètres bouchés.
A la question de M. Stollsteiner sur les modes de contrôles global ou régional, M. Soubeyroux indique qu’en contrôle
climatologique, les données sont marquées pour qu'elles soient particulièrement vérifiées. Les marquages sont régionalisés. Le
climatologue doit ensuite valider la donnée, par contrôle notamment à partir d'autres données voisines (radar...).
M. Tourasse pense que ce vœu permettra aussi d'afficher l'intérêt que la communauté des hydrologues attache à cet aspect.
M. Garçon indique qu’en tout début de cette année, un autre vœu avait été envisagé sur la prévision immédiate et en redonne les
objectifs. L'idée est de boucher un trou existant actuellement entre la connaissance temps réel des pluies tel le produit APIC et une
vision modèle assez efficace à 6h d'échéance (Arome). Les choses n'ont pas tellement changé depuis la mise en place de la méthode
2PiR. L'idée serait d'explorer les pistes pour une prévision à 2 heures en combinant tous les développements en cours, notamment
autour des générateurs de précipitations stochastiques.
M. Soubeyroux précise qu’aujourd'hui il y a des travaux en cours entre l'observation extrapolée et les premières échéances de la
prévision numérique. M. Garçon estime qu’il faut aller au-delà des prévisions déterministes, avec une prévision Arome d'ensemble
(ou de faible ensemble) au delà de l’heure le 2piR ne fonctionne pas (voir la thèse de Béatrice Vincendon). Les générateurs peuvent
rejouer le scénario. D’autre part, il semble qu'il y ait un manque entre maintenant et dans quelques heures. Deux heures de prévision
font doubler l'échéance de prévision sur des petits bassins.
M. Croux indique qu’un programme de travail est déjà prévu entre Météo-France et la DGPR.
Mme Leleu estime qu’un état des lieux des travaux en cours ou programmés est nécessaire et ensuite il faut voir comment orienter les
travaux ou identifier les pistes non explorées.
M. Tourasse aimerait ne pas s'arrêter à un état des lieux des travaux en cours et aller vers une faisabilité.
M. Soubeyroux souligne que la complexité du vœu viendrait peut-être de l'idée de brancher un générateur de pluie pour remplacer
2PiR.
M. Garçon constate que c'est une piste, mais le vœu sera sans doute difficile à formuler.
M. Obled pense que la communauté de l'hydrologie urbaine absente à cette réunion doit être sollicitée pour finaliser le vœu.
M. Tourasse pense qu’un 3e vœu doit être écrit dans la continuité de l’exposé de Pierre Lassègues.
M. Soubeyroux indique qu’un plan d'action sur les évolutions d’Aurelhy a été présenté pour 2014 mais que la commission peut à
travers un nouveau vœu indiquer ses priorités.
M. Tourasse pense que l’on peut confirmer à travers un vœu les attentes de la commission. Mme Leleu pense qu'une partie du vœu
consiste à demander la prise en compte du relief comme par exemple dans la réanalyse Comephore.
M. Obled estime qu’il faut distinguer deux objectifs : un objectif de données sur plus de 50 ans en journalier et une réanalyse horaire
qui ne remontera pas beaucoup au-delà de 1997. Cela correspond donc à des demandes distinctes, l'actualisation d’Aurelhy et la prise
en compte du relief dans Coméphore.
M. Garçon n'exclut pas qu'à terme Coméphore puisse bénéficier des apports de l'amélioration d'Aurelhy. On manque de point d'appui
pour l'hydrologie en montagne. Il faut sans doute examiner les pistes de nouvelles mesures en montagne tel que l'enneigement, mais
cela pose des problèmes à cause d’une répartition turbulente.
M. Obled indique que dans le cadre du projet de l ‘Arve qui démarre, un lidar a été acquis permettant des mesures de hauteurs
d’enneigement sur de grands versants de 2500m à 3000m, des séries seront disponibles d'ici 4 à 5 ans.
M. Soubeyroux précise que du côté du projet Rythme il existe encore peu de séries sur les radars en bande X pour l’estimation de la
lame d’eau en haute montagne.
M. Obled estime que la mesure LIDAR donnera une perspective de progression sur la couverture en mesure du manteau neigeux.
M. Garçon remarque que dans un premier temps, on peut se pencher sur l'orographie moins haute (Massif Central, Vosges..), où on
est mieux armé pour aller plus finement.
M. Stollsteiner demande si des travaux ont été effectués sur les incertitudes de pluies sur les reliefs de Corse ou de la Réunion
dissociées de celles liées à la neige. M. Soubeyroux estime que compte tenu de la convection les résultats obtenus à La Réunion ne
seront probablement pas applicables ailleurs. Toutefois il semble judicieux de séparer les problématiques des phases liquide et solide.
M. Obled a été saisi d'une question. En 2005, on avait demandé toutes les données journalières de la zone de l'OHMCV. Les données
extraites récemment via la Publithèque montrent qu’environ 5000 valeurs ont été modifiées, dont beaucoup sur certaines années (200
valeurs en 1962). Il s’interroge sur le tracé de ces modifications. Il demande à connaître les pratiques en matière d'information sur les
modifications faites.
M. Tourasse estime que cela rejoint le vœu d'explicitation des contrôles de données faits au niveau de la BDClim (en temps réel et en
temps différé). C'est très complémentaire du vœu exprimé par M. Andréassian d’avoir des précisions sur la validation et la critique,
à la fois dans le flux des données temps réel et dans la valorisation de la BDClim.
M. Andréassian demande s’il existe un guichet pour poser des questions. Mme Blanchard indique que le mail Publithèque renvoie
vers les acteurs concernés, et que tous les mails y sont traités.
M. Obled précise que la grande majorité des études menées concernent la période 1958-1975. Il faut donc pouvoir être informé
lorsqu'il y a eu des changements dans la base de données.
M. Tourasse est assez favorable à un vœu sur ce champ, ces interrogations ont été soulevées au moment de refaire la base de
données d'EDF.
Mme Blanchard relève qu’il n’y a pas de problèmes pour faire une présentation sur le sujet.

M. Tourasse propose donc trois vœux :
    − un vœu sur les aspects de contrôle et de validation en temps réel et en temps différé
    − un vœu sur la prévision immédiate
    − un voeu dans la suite des discussions de l’exposé de Pierre Lassègues.

M. Pène se demande si pour préciser les prévisions de précipitations une information quantitative peut être fournie. M. Mac Veight
précise que des données quantifiées sont produites notamment dans les bulletins BP. M. Soubeyroux indique qu’il y a une
présentation toujours en attente, sur la prévision expertisée quantifiée de précipitations.
M. Lamy demande, par rapport aux nouveaux scénarios du GIEC : une analyse et un accompagnement pour diffuser les nouveaux
scénarios envisagés. M. Soubeyroux indique que les nouvelles projections climatiques sont toutes récentes. L'attente est légitime
mais les impacts de ces nouvelles projections ne sont pas encore tranchés. Le site DRIAS sera mis à jour en fonction. M. Mac Veight
informe que ce sujet pourrait être retenu pour le colloque de la prochaine assemblée plénière. M. Obled confirme qu’un
accompagnement serait utile pour éclairer la communauté des hydrologues sur les différences de conséquences avec les nouveaux
scénarios.
M. Vidal communique que des présentations sur le sujet auront lieu très prochainement lors du colloque Jacques Cartier. Une
synthèse va également être publiée sur ce qu'on peut dire sur la France avant l’étape de la régionalisation.

M. Mac Veight informe du calendrier prévu : la réunion des présidents des commissions aura lieu le 5 février après-midi, les vœux
doivent être assez finalisés avant cette date, au mieux avant la fin de l’année au moins dans leur thème. L’assemblée plénière aura lieu
le 23 mai à St Mandé. A signaler aussi le forum radar le 27 mars avec un thème consacré à la zone montagneuse et l’autre sur les
applications pour l’agriculture. Le CCROM se déroulera le 10 avril.

Préparation de la commission de printemps
Emmanuel Hauchard nous invite au Havre. M. Tourasse est favorable à ce que périodiquement, des réunions de la commission aient
lieu proche d'utilisateurs finaux. Ce serait l'occasion de traiter de sujets comme l'hydrologie urbaine, même si la CODAH doit aussi
traiter d'hydrologie rurale en périphérie de son domaine. Pour que ce soit intéressant, il faut pouvoir sortir du cadre de la réunion
habituelle pour visiter des sites opérationnels.
Deux options sont proposées :
    •    une version longue sur quasiment 2 jours : arrivée à midi, présentation de l'activité de la CODAH, visites terrain, soirée repas
         ensemble, réunion le lendemain et retour (Visite de l’espace pédagogique de la CODAH : couvre la plupart des champs du
         domaine de l’eau (petit et grand cycle), se situe au niveau de la nouvelle Step de l’agglomération (300 000 équivalent
         habitant)
         Visite du bassin Jenner : bassin urbain enterré gérant les eaux unitaires 50 000m3 ou visite du bassin Demidof (38 000m3).
         et Visite d’ouvrages de rétention dynamique amont péri-urbains )
    •    une option courte avec arrivée la veille au soir pour commencer la visite tôt le matin et la réunion de la commission l'après-
         midi.

M. Andréassian estime qu’il faut y passer du temps sinon il n’y a aucun intérêt à aller sur place pour faire une réunion comme
habituellement. M. Garçon estime qu’il serait nécessaire que le CSM Hydro passe à trois réunions annuelles donc si une fois la
réunion est plus longue cela lui convient parfaitement. M. Tourasse va contacter M. Hauchard et ensuite demander aux membres de
confirmer l'intérêt de cette réunion sur deux jours. La période la plus propice serait les mardi 1er et mercredi 2 avril.
La réunion d'automne de la commission est prévue le Jeudi 16 octobre 2014 elle pourra éventuellement avoir lieu en partie avec la
commission Agriculture.
En absence de questions diverses, la réunion est levée à 16H45.

 La prochaine réunion aura lieu le Mardi 1er avril à partir de 14h00 jusqu’au Mercredi 2 avril 2014 à 15h environ au Havre

                                     Compte-rendu de la réunion du 5/06/13
Présents (Paris)
P. Tourasse (Président)
M. Blanchard (Secrétaire, Météo-France)
T. Braun (Direction de l’eau et de l’assainissement Conseil Général 93)
S. Croux (Météo-France)
M. Dacharry (Université Lille 1)
X De Lacaze (MEDDE)
R. Garçon (EDF)
E. Hauchard (Communauté de l’agglomération havraise)
F. Lamy (AESN)
D. Le Coz (Ministère de l’Agriculture)
S. Mondon (ONERC)
JP. Pene (MEDDTL)
V. Rebour (IRSN)
P. Stollsteiner (BRGM)
J.P. Vidal (IRSTEA)
Présents (Toulouse)
O. Moch (Secrétaire Permanent du CSM)
JM. Soubeyroux (Correspondant, Météo-France)
P. Dandin (Météo-France)
D. Jouve (CNR)
I. Leleu (SCHAPI)
Ch. Obled (INPG-LTHE)
N. Rouchy (Météo-France)
P. Tabary (DSO/CMR)
O. Laurantin (DSO/CEP)*
Guy Delrieu (LTHE)*
Excusés
V. Andréassian (IRSTEA)
B. Augeard (ONEMA)
G. Blanchet (SMF)
P. Boiret (CGEDD)
C. Cosandey(Université Aix en Provence)
JN Gautier (AELB)
N. Gendreau (Communauté urbaine de Bordeaux)
G. Guilbert (SPC SMYL)
P. Hubert (AISH/UGGI)
P. Paul (SMF)
D Schertzer (ENPC)
S. Woimant (Aménagement de la Vilaine)
* Présents l’après midi seulement
                                                                ***
M. Tourasse ouvre la réunion en remerciant l’ensemble des participants à Toulouse et à Saint-Mandé. Un tour de table permet aux
nouveaux arrivants (D Jouve de la CNR, JP Vidal pour l’Irstea, D Le Coz pour le Ministère Agriculture), de faire connaissance avec
l’ensemble des participants.
                                                                ***

I/ PRESENTATION DES VŒUX 2013 ET COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE PLENIERE

M. Tourasse présente les vœux 2013 de la commission :

Vœu n°1 de 2013 : Etat des lieux des méthodologies applicables aux analyses climatologiques sur le relief
Le Conseil Supérieur de la Météorologie demande à Météo-France de présenter un état des lieux des méthodologies d’analyse des
paramètres climatologiques adaptées au relief couvrant :
        la capacité d’analyses ou ré-analyses de ces différents paramètres au pas de temps quotidien              – par décomposition
        éventuelle de ces champs selon différents « types de temps » – ou toute autre méthode,
        l’élaboration de cartes nationale à haute résolution de normales et de quantiles caractéristiques de précipitations, liquides et
        solides, voire d’évapotranspiration réelle et d’équivalent en eau du manteau neigeux, au pas de temps du mois et de l’année,
        les possibilités de validation de ces analyses, sur des pas de temps longs adaptés aux variables hydrologiques (écoulement
        notamment)

M. Garçon s’estime satisfait du vœu n°1, toutefois il s’interroge sur une modification du vœu la demande à l’origine d’élaborer un
plan d’action est devenue la présentation d’un état des lieux.
M. Soubeyroux précise que cette modification est liée au souci de répondre plus rapidement à la commission. L’état des lieux
nécessaire au plan d’action doit se faire en amont et pourra donc être présenté à la commission d’automne. Cette action très
importante se déroulera sur plusieurs années.
M. Tourasse reconnaît que cet exercice est difficile mais ce vœu marque la reconnaissance d’Aurelhy et le désir de voir les progrès
permettre l’évolution de ce produit avec une perspective d’amélioration de cet outil.
M. Soubeyroux estime qu’il est difficile à Météo-France de s’engager sur un plan d’action, sans avoir travailler préalablement sur un
état des lieux.
Vœu N°2 de 2013: Identification des progrès dans l’évaluation satellitale des précipitations
Le Conseil Supérieur de la Météorologie recommande: que Météo-France procède à une évaluation des solutions existantes pour
évaluer la pluie (et les autres composantes du climat, température et ETP notamment) par méthode satellitale et lui en présente une
synthèse.
M. Moch indique que ce sujet a été évoqué lors des exposés présentés à l’assemblée plénière du 24 mai dernier.
M. Tabary informe la commission d’une conférence les 1-2 et 3 juillet prochain au Pays Bas sur l’estimation des pluies par satellites.

M. Garçon rappelle la demande commune avec le SCHAPI d’une présentation de la prévision immédiate.
M. Obled indique qu’une présentation de M. Koppert du Deuscher Wetterdienst a eu lieu à la SMF sur le sujet.
M. Garçon suggère que M. Brovelli en charge de ce dossier à Météo-France expose ce sujet en lien avec la présentation de M.
Koppert.

Concernant le report du Forum Radar au 6 novembre 2013 faute de contributions pour la session de juin, il indique que les appels à
contribution sont relancés sur deux thèmes d’utilisation des données radar : dans l’agriculture et dans les zones montagneuses. A la
demande de M. Moch, le CSM agro sera informé de la tenue de ce colloque.

M. Moch présente le déroulement de l’Assemblée Plénière qui a vu la matinée consacrée aux travaux des commissions et l’après midi
à des exposés sur le thème de la météorologie satellitaire. Il indique qu’en 2012, l’ensemble des vœux ont été satisfaits, (dont ¾ l’on
été « totalement » et ¼ « partiellement »). De 2007 à 2012, 500 personnes ont participés plus ou moins directement aux travaux du
CSM et 450 exposés ont été présentés. Sur cette période de six ans 139 vœux ont été émis dont 90% ont été déclarés satisfaits. Ces
chiffres confirment la vitalité du CSM.
M. Tourasse présente son intérêt pour les échanges entre commissions, comme c’est l’occasion lors de la réunion des présidents et
lors de l’assemblée plénière. Mais il demande comment les croisements sur certains sujets notamment la neige peuvent se réaliser.
M. Moch indique que les travaux sur la neige seront présentés sous l’égide de la Direction générale de la Sécurité Civile en 2013, lors
d’une journée à laquelle sera invitée la commission (ce sera le 3 octobre). Les commissions environnement et santé travaillent en
commun sur des sujets comme le brouillard et la neige. Elles partageront une ½ journée commune lors de leur réunion d’automne.
M. Obled estime qu’un travail en commun doit être fait avec la commission agro sur l’évapotranspiration notamment.
M. Tourasse annonce son intention de contacter le nouveau président de la commission agriculture du CSM, M. Marteau, et de
convenir d’une rencontre.
M. Moch indique qu’une journée thématique consacrée à la neige et au brouillard sera organisée en 2014 par le CSM avec l’aide des
commissions. Par ailleurs, il note que la commission d’hydrologie peut inviter des membres de la commission agriculture lors de sa
prochaine réunion, en fonction de l’ordre du jour.
M. Tourasse est partagé entre un accueil plus large du monde de l’agriculture au sein de la commission hydro ou laisser le champ des
thèmes commun à chacune des commissions agro et hydro.

II/ PLAN NATIONAL D’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE : RESSOURCE EN EAU, SECHERESSE ET
ADAPTATION (Sylvain Mondon ONERC) ET CONTRIBUTION DE METEO-FRANCE (Philippe Dandin Météo-France)

Présentation

Cette présentation répond à la demande du SCHAPI (I. Leleu) faite lors du CSM hydro de novembre 2012.

M. Mondon présente l’ONERC (observatoire national sur les effets du réchauffement climatique). Créé par la loi du 19 février 2001,
l’ONERC a trois missions principales :
     - collecter et diffuser les informations sur les risques liés au réchauffement climatique
         - formuler des recommandations sur les mesures d’adaptation à envisager pour limiter les impacts du changement climatique
         - être le point focal du GIEC en France
Dans ce cadre, il est chargé des politiques d’adaptation et du plan national d’adaptation au changement climatique. L’ONERC est
rattaché à la DGEC (direction générale énergie et climat) du Ministère de l’Ecologie. Il publie annuellement un rapport sur la
connaissance sur le changement climatique. Les rapports de 2008 et 2009 ont conduit à l’élaboration du plan national d’adaptation au
changement climatique (PNACC). La démarche est une démarche territoriale avec la mise en place de schémas régionaux climat, air
énergie (SRACAE), et de plans climat énergie territoriaux (PCET). Il est nécessaire de travailler sur l’adaptation et de l’atténuation au
changement climatique, avec des stratégies de transition écologique. Des négociations internationales existent notamment sur l’aide
au développement concernant les impacts du changement climatique. Au niveau européen, une stratégie d’adaptation dans le sens du
PNACC a été présentée en avril. Le plan couvre la période 2011-2015.
Cinq actions sont mises en place pour la ressource en eau : la connaissance des impacts à travers notamment des projets comme
Explore 2070, des économies d’eau, l’utilisation des sols compatibles avec la ressource, la planification de la gestion de l’eau et des
outils de suivi comme le portail Drias, le projet AMICE (projet transfrontalier d’adaptation climatique de la Meuse). Deux portails
Wikhydro et Wiklimat sont des relais d’information de l’ONERC sur le sujet. Wiklimat permet d’identifier les adaptations en fonction
des thèmes ou des territoires.
M. Mondon indique que les 2 documents (la synthèse du PNACC et Changement climatique Coûts des impacts et pistes
d’adaptations) sont mis à disposition de l’ensemble des membres du CSM.
Débat
M. Tourasse confirme l’intérêt de ce plan, et rappelle que la démarche est en cours au sein des grands bassins hydro. Le deuxième
plan de gestion de la directive cadre sur l’eau (2016-2021) comporte un volet sur le changement climatique. Il indique qu’outre la
Meuse des réflexions de ce type concernent le Rhin et le Rhône.
M. Lamy confirme la prise en compte du changement climatique dans les SDAGE au sein de l’agence de l’eau Seine Normandie.

Présentation

M. Dandin complète cette présentation en présentant la contribution de Météo-France au PNACC. Il y a une forte cohérence entre le
PNACC et le Contrat d’Objectif et de Performance de Météo-France. La prise en compte de la problématique du changement
climatique dans la convention Météo-France/DGPR, une collaboration étroite de Météo-France aux travaux de l’ONERC ; une
meilleure connaissance à travers les projets de sauvetage des données anciennes… Cette thématique est aussi abordée dans le cadre de
l’alliance de recherche pour l’environnement (ALLENVI) à laquelle Météo-France est présente dans de nombreux projets.

Débat
M. Tourasse rappelle le projet AAA de valorisation des données anciennes, très important dans le cadre de la connaissance sur le
changement climatique. Il s’interroge sur la multiplicité des acteurs dans le domaine du changement climatique et sur la difficulté de
valoriser les différentes études.
M. Dandin insiste sur le fait que l’articulation entre le passé, le présent et le futur est très importante. Cette perception très largement
répandue chez les hydrologues, doit être partagée par tous.
M. Mondon indique qu’une base de données disponible sur le site de l’ONERC permet de connaître les projets de recherche sur le
changement climatique élaboré depuis 2008.
M. Soubeyroux rappelle que les observatoires régionaux tel celui des Pyrénées, réalisent les inventaires des actions sur leur territoire.
M. Dandin confirme les efforts transfrontaliers sur la question du changement climatique.
M. Obled constate qu’il y a aussi un problème d’échelle tant spatiale que temporelle. Ainsi l’adaptation est nécessaire au niveau des
villes et même des bâtiments alors que les études couvrent des territoires plus larges. Les projections climatiques couvrent des
périodes de 2050 à 2100 alors que les SAGE sont établis sur les 20 prochaines années.
M. Tourasse rappelle que des projets comme Explore 2070 ou Imagine 2030 dans le sud-ouest portent sur des périodes moins
lointaines que les projections.
Mme Dacharry regrette le manque de chercheurs notamment pour travailler sur la transition énergétique.
M. Mondon indique que cette question de la transition énergétique est pilotée par la DGEC en lien avec l’ONERC.

III/ PROJET EXPLORE 2070 (Xavier De Lacaze MEDDE/DGALN)
M. De Lacaze présente les résultats du projet Explore 2070 répondant à une des actions du PNACC.
Cette présentation répond à la demande du SCHAPI (I. Leleu) faite lors du CSM hydro de novembre 2012.

Présentation

Ce projet a pour ambition d'apporter une aide à la décision aux responsables publics nationaux, régionaux et locaux dans le domaine
de l’adaptation au changement climatique. Il constitue une base de référence à destination des techniciens du domaine ainsi qu’une
source d’information et de sensibilisation pour le grand public. Il propose un état actuel des lieux et une projection (2050-2070) sur la
métropole et les DOM sur un ensemble de paramètres, à l’aide du scénario climatique A1B (+2,8°C à l’horizon 2100) et de scénarios
démographiques et socio-économiques (de densification ou d’étalement urbain). Trois stratégies sont envisagées : la sobriété des
usages de l’eau, l’augmentation des besoins en eau et une stratégie intermédiaire.
Les projections climatiques annoncent une augmentation des températures avec des hivers plus doux et des étés plus chauds voire
torrides, une très légère diminution des précipitations notamment en été, un climat plus sec avec une augmentation de l’ETP
notamment en été et en automne, des nappes moins bien alimentées avec une diminution de la période de recharge, des débits en fort
recul. Les stratégies d’adaptation doivent porter sur l’approvisionnement en eau potable, l’énergie et l’agriculture. Des incertitudes
existent outre celles liées aux scénarios climatiques et socio-économiques, notamment sur la connaissance du stock global actuel des
nappes et de leur sensibilité à la pollution qui nuirait à leur utilisation.

Débat
M. Braun demande pourquoi la demande en eau est moins importante en cas d’étalement urbain qu’en cas de densification urbaine.
M. De Lacaze précise que l’étalement urbain limite les surfaces agricoles consommatrices en eau, il faudrait donc limiter la surface
agricole en cas de densification.
M. Tourasse est surpris par l’écart entre la faible diminution de la ressource en eau (-6%) et la forte diminution des débits (jusqu’à
50%).
M. Vidal indique qu’il s’agit d’une part d’une moyenne des précipitations sur la France et d’autre part de l’influence importante des
températures sur les pluies efficaces. Il faudrait prendre en compte aussi les rétroactions, les épisodes de forte chaleur sont favorisés
par les sols très secs par exemple.
M. Obled rappelle l’ordre de grandeur des termes du bilan hydrique en métropole et illustre leurs évolutions possibles. Actuellement
il y a 750mm de précipitations, 500mm sont évaporés seuls 250mm participent à l’écoulement. Dans le futur, si il y a 700mm de
précipitations (-7%) les quantités évaporées seront nettement plus importantes de l’ordre de 600mm (+ 20%) ce qui correspondra à un
écoulement de 100mm (-60%) .
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