Compagnies aériennes et subventions : notre position - Emirates
←
→
Transcription du contenu de la page
Si votre navigateur ne rend pas la page correctement, lisez s'il vous plaît le contenu de la page ci-dessous
Compagnies aériennes et subventions : notre position ¬ Mythe Les subventions accordées aux compagnies aériennes concernent uniquement le «Golfe» RÉALITÉ Les subventions qui affectent le marché et le soutien du gouvernement sont malheureusement présents dans chaque région du monde Mythe Emirates est subventionnée RÉALITÉ Totalement non subventionnée. Nous menons une campagne contre les subventions accordées aux compagnies aériennes Mythe Emirates dispose d’un carburant bon marché, voire gratuit RÉALITÉ Faux. Nous achetons le carburant à BP, Shell et Chevron, à Dubaï et dans le monde entier, au prix du marché Mythe Soutenues pendant des dizaines d’années, les compagnies américaines et européennes ne sont désormais plus subventionnées. RÉALITÉ La protection de la loi sur les faillites et les plans de sauvetage des gouvernements existent toujours
Compagnies aériennes et subventions : notre position ¬ Nous comprenons que malgré l’absence de preuve, un mythe souvent répété peut finir par devenir une croyance populaire. Le présent document souligne notre position concernant les subventions dans l’industrie du transport aérien, à travers des explications relatives au modèle de gestion d’Emirates, ainsi que notre réponse aux déclarations infondées lancées à notre égard sur des sujets tels que, le carburant subventionné, le soutien financier et les conditions du personnel, la réglementation environnementale et les taxes d’aéroport. Emirates estime que : • Un ensemble de mesures financières transparentes visant à comparer toutes les compagnies internationales, doit être défini par l’Association du transport aérien international (IATA) et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) sur la définition d’une subvention. • Les gouvernements n’ont pas à injecter de capital, ni à faciliter des prêts ou financer les compagnies aériennes, quel que soit le statut d’actionnariat. • Tous les gouvernements doivent mener des politiques de libéralisation et d’ouverture, dans le but de lever le voile sur la plus importante des subventions : la protection aéro-politique. Tim Clark, président Emirates Airline 1
Sommaire ¬ Introduction 4 Récentes subventions de compagnies aériennes 5 Le manège rhétorique 6 Participation et soutien public 8 Soutien de l’État : un cours d’histoire 9 Une compagnie aérienne doit-elle être cotée en bourse pour être «transparente» ? 10 Les analystes confirment le statut commercial indépendant d’Emirates 11 Concurrence loyale 12 Star Alliance et soutien de l’État 13 Sources de financement 14 Le mythe des «compagnies du Golfe» 15 Arbitrage des compagnies aériennes : bases de coût évolutives à travers le monde 16 Taxes, frais d’atterrissage et fournisseurs 18 Infrastructures aéroportuaires 19 Le pétrole 22 Une totale transparence des filiales d’Emirates 24 Environnement 26 Conclusion 27 3
Introduction Malgré les tentatives du secteur de l’aviation visant à subvention, bien qu’elles soient « approuvées » par une augmentation importante de ses taux de atteindre une position financièrement autonome et les gouvernements. transport aérien. durable, les compagnies aériennes et les subventions des gouvernements vont souvent de pair. S’il ne s’agit pas d’une subvention en soi, la La région ayant injecté une nouvelle concurrence protection du chapitre 11 du droit américain a dans le paysage de l’aviation mondiale, cela a Ces dix dernières années, les compagnies également des effets non négligeables sur le marché, entraîné une multitude de reproches, réclamations et internationales ont perdu 50 milliards de dollars ; procurant un niveau de protection, dédié à la partis pris concernant le problème des subventions un résultat affligeant causé par différents réorganisation des compagnies aériennes en faillite, – dans le but de protéger le statu quo de certaines facteurs dont : les événements du 11 septembre, que l’on trouve rarement sur les autres marchés. personnes en exercice n’appartenant pas au les prix élevés du carburant, des modèles Moyen-Orient. de gestion défectueux, la crise financière Star Alliance est la plus importante alliance de mondiale et bien entendu, les compagnies aux compagnies aériennes au monde ; 13 d’entre elles Emirates reconnaît que certaines compagnies performances insuffisantes subventionnées et (soit près de la moitié des membres) ont reçu des aériennes du Moyen-Orient sont effectivement soutenues. subventions et aides de l’État pour un montant subventionnées par le gouvernement, mais les total supérieur à 6,8 milliards d’euros. reproches s’adressent à tort à toutes les compagnies Dans ces circonstances, il n’est pas surprenant de la région. que certaines compagnies aient été incapables de L’une de ces subventions (800 millions d’euros combler leur dette et aient reçu une aide de leur versés au fonds de pension de Lufthansa par le En tant que compagnie la plus importante et la plus gouvernement. gouvernement allemand en 1995) faisait partie visible dans la région, Emirates est souvent la cible d’une série de plans de sauvetage européens, quand de ces critiques, en dépit du caractère autosuffisant Bien qu’Emirates, en tant que compagnie rentable les compagnies aériennes nationales se voyaient et rentable dont elle jouit depuis 1985. Comme «Les accusations de concurrence et gérée commercialement, soit fondamentalement accorder des contributions financières à hauteur de le souligne le présent rapport, nos performances déloyale de la part des sociétés opposée à l’octroi de subventions étatiques aux 10 milliards d’euros. D’autres compagnies comme sont méritées, documentées dans la plus grande compagnies aériennes, nous comprenons que cette Air France, British Airways, TAP, Olympic Airways, transparence et résultent de nos efforts visant à bâtir comme Lufthansa, Air France- pratique ne pourra être bannie de notre secteur que Alitalia et Aer Lingus en ont bénéficié. de manière durable notre compagnie. KLM et Air Canada n’ont aucune sur le long terme. justification. Bien que détenue Plus récemment, le débat a été reporté sur le Moyen- à 100 % par le gouvernement, Les subventions affectant le marché peuvent Orient, l’une des nombreuses régions à connaître Emirates a été rentable chaque prendre différentes formes. En 2010, la Korea année sauf une depuis sa Development Bank (banque publique sud-coréenne) fondation. Sa flotte en pleine a gelé 3,76 trillions de won (3,3 milliards de dollars) croissance... est financée de de dettes de la compagnie Asiana Airlines. Il s’agit là «Chez Emirates, nous considérons qu’il y a bien d’autres choses à favoriser : de plus en plus de pays reconnaissent d’un exemple flagrant de subvention, similaire à la qu’une politique libérale relative au transport aérien a un effet multiplicateur et sert davantage leur intérêt national. manière conventionnelle. Elle paie « dot » de 500 millions d’euros attribuée à Austrian Certaines compagnies nationales (ou leurs mandataires au sein de l’alliance) parviennent encore à bloquer l’entrée le même prix pour son carburant de nouveaux concurrents, en générant un matraquage de fausses déclarations à leur propos. Nous ne cachons pas Airlines de la part du gouvernement autrichien, que les autres compagnies que notre réussite a fait de nous une cible privilégiée ; certaines compagnies aériennes ayant même consenti à faire avant son rachat en septembre 2009 par Lufthansa. aériennes et les mêmes taxes à son des déclarations infondées concernant Emirates et Dubaï, dans le but de servir leurs propres intérêts. Nous n’avons aéroport d’attache.» The Economist Les allègements fiscaux, la souscription aux rien à cacher et sommes ouverts à toute discussion concernant nos activités.» Introduction assurances contre les risques de guerre et les prêts Tim Clark, président Emirates Airline « uniques » de la banque d’État sont des formes de 4
Récentes subventions de compagnies aériennes • La Commission européenne a estimé que le • Début 2010, JAL a reçu 350 milliards de yens de En mars 2012, le gouvernement indien a approuvé financement accordé à la compagnie nationale nouveaux capitaux de la société japonaise Enterprise l’injection de 800 millions de dollars dans le cadre du hongroise Malév entre 2007 et 2010, dans un Turnaround Initiative Corporation (un fonds budget fédéral 2012/2013. contexte de privatisation et de renationalisation, d’investissement contrôlé par l’État) et une ligne constituait une aide illégale de l’État. Par conséquent, de crédit supplémentaire de 600 milliards de yens en janvier 2012, la Commission a ordonné à la provenant d’institutions financières, dont la banque Hongrie de récupérer près de 100 milliards de forints du développement du Japon, détenue par l’État. (406 milliards de dollars) auprès de la compagnie aérienne. • En décembre 2011, le gouvernement indien a finalisé des plans visant à fournir une aide publique de plus • Alitalia perçoit 700 millions d’euros d’aides de 11 milliards de dollars à Air India. Cette aide inclut publiques échelonnées sur sept ans, dans le cadre des prêts de 14 banques équivalents à 5,7 milliards du décret « Sauver Alitalia » de 2008 adopté par de dollars échelonnés coordonnés sur une période le gouvernement italien qui, entre autres mesures de 10 ans, ainsi que 4,7 milliards de dollars pour de soutien, impose une taxe d’aéroport de 3 € par le financement de ses plans d’acquisition de flotte. passager à toutes les compagnies desservant l’Italie. • Citant les problèmes concernant un accord marketing entre l’aéroport de Timisoara en Roumanie et la compagnie hongroise Wizz Air, la Commission européenne, en mai 2011, a ouvert une enquête sur le non-règlement de frais d’aéroport (d’une valeur de 2,6 millions d’euros) et des rabais supplémentaires. • La Commission européenne a initié une enquête concernant un prêt de 2,5 milliards de couronnes octroyé à CSA - Czech Airlines en 2009 par la société publique Osinek a.s, qui a récemment été gonflé pour couvrir le financement d’une autre restructuration de la compagnie aérienne. • En mars 2011, le gouvernement chypriote a approuvé un plan de sauvetage de 20 millions d’euros pour Cyprus Airways. • En novembre 2011, la European Low Fares Airline Association a reproché au gouvernement espagnol la subvention de 25 millions d’euros accordée à Spanair, ramenant le montant total des aides locales et régionales à 120 millions d’euros. 5
Le manège rhétorique FONCTIONNER GRÂCE À DES COÛTS DE « Les compagnies du Golfe sont capables de casser les les services d’escale et de restauration, il devrait L’argent et la rentabilité sont importants pour Emirates, CARBURANT HAUTEMENT prix sur des marchés comme le Canada et de réduire également critiquer Singapour, la Corée du Sud et le comme ils le sont pour n’importe quelle compagnie SUBVENTIONNÉS ! à néant les compagnies aériennes titulaires telles que Japon, entre autres. indépendante. Toutes les sociétés d’aviation dubaïotes Air Canada, en raison des aides et subventions quasi sont gérées par mandat commercial et c’est pourquoi illimitées dont elles bénéficient de leurs gouvernements « Ces compagnies aériennes sont gérées sans les les développements d’aéroports locaux ont été reportés respectifs. » L’impact d’Emirates sur le secteur - Site contraintes économiques et financières de rentabilité de plus de 10 ans, en raison de la crise financière …DES T-SHIRTS Web d’Air Canada d’une économie ouverte à tous les participants. La mondiale. FABRIQUÉS PAR DES rentabilité, prérequis indispensable de tout protagoniste ENFANTS...! Emirates gère ses vols de manière totalement économique privé, n’est que secondaire pour ces Si M. Malanik avait pris le temps d’étudier les pratiques commerciale, en répondant à une demande et aux compagnies aériennes. » Jean-Cyril Spinetta, de travail et environnementales d’Emirates, il aurait su évaluations rationnelles du marché. Depuis que Air président d’Air France-KLM. que nous offrions d’excellentes conditions de travail, Canada ne propose plus de vols entre Toronto et Dubaï, employant plus de 8 600 personnes qui travaillent nous sommes l’unique compagnie à le faire et nos M. Spinetta décrit la région du Golfe en termes depuis 10 ans ou plus dans la compagnie, dont plus de vols ont été remplis à 90 % en moyenne en 2011, ce généraux qui faussent la réalité. Dubaï ne dispose 2 100 qui ont plus de 20 années de service. Emirates qui révèle des contraintes de capacité majeures sur pas de la richesse pétrolière de ses voisins, c’est va également au-delà des pratiques standard exigées cette ligne. Nous ne pouvons simplement pas nous pourquoi elle ouvre la voie aux compagnies axées sur par une compagnie aérienne visant à consacrer des permettre d’affecter un avion à des trajets pour lesquels les services comme Emirates. Emirates est devenue centaines d’heures-personne chaque année à détailler la demande est inexistante et nous ne versons pas non ainsi l’unique compagnie du Moyen-Orient à produire nos performances environnementales. Nos trois plus plus dans le dumping. systématiquement des bénéfices, en raison de notre importants fournisseurs de carburant sont BP, Shell et mandat commercial notable. Nous opérons ainsi Chevron et non le gouvernement dubaïote. « Nos concurrents sont associés de manière depuis octobre 1985. Tout est important en matière de institutionnelle avec leur gouvernement et les rentabilité pour Emirates, qui s’adresse aux prêteurs organismes de réglementation, leurs aéroports et internationaux pour ses besoins en financement et prestataires de services... il n’existe aucune règle de qui doit ainsi fonctionner de manière rentable afin de concurrence sérieuse, aucune règle de protection des rembourser ses emprunts. consommateurs, comme il en existe en Europe... nous ne choisissons pas la société de service d’escale ou de « L’unique objectif qui leur importe est le restauration, dans la mesure où nous avons uniquement développement de Dubaï. Ils développent ce pôle affaire à un agent de vente imposé. » Ulrich Schulte- en dépit de la rentabililité. Car l’unique objectif qui Strathaus, secrétaire général de l’AEA (Association leur importe est le développement de l’endroit. Le of European Airlines) propriétaire est également le législateur, le régulateur, il détient la compagnie aérienne, l’aéroport, contrôle Emirates estime que Dubaï est le plus libéral de tous les le trafic aérien (ATC) et fournit le carburant. L’argent environnements concurrentiels : un accès totalement importe peu. De plus, il n’existe aucune loi en matière ouvert aux 150 compagnies, desservant l’émirat à d’emploi ni aucune réglementation environnementale à travers sa politique d’ouverture des espaces aériens. Dubaï. C’est comme s’il s’agissait de T-shirts fabriqués Dubaï est clairement distinguée par M. Schulte- par des enfants. … » Peter Malanik, ancien P.D.G. Strathaus, car s’il s’opposait véritablement à la pratique d’Austrian Airlines des modèles à concessionnaire unique concernant 6
Les compagnies aériennes du Golfe « n’ont pas leur « Les compagnies aériennes publiques du Golfe telles propre marché et dépendent des passagers étrangers. Emirates… possèdent leurs aéroports dans ces pays et Emirates dessert l’Allemagne 56 fois par semaine font d’importantes économies sur les frais d’atterrissage, depuis Dubaï, mais ne transporte pas que des de terminal, ou d’exploitation de l’aéroport. Les mêmes passagers locaux, sinon des Indiens par exemple. » Les rois, émirs et princes possèdent la majeure partie des compagnies aériennes du Golfe ont également accès à réserves de pétrole mondiales, ce qui est un avantage « des ressources illimitées, car (en tant que compagnies non négligeable pour les compagnies aériennes publiques) elles sont financées par l’émirat respectif. qui peuvent fonctionner avec des prix de carburant De plus, elles sont soutenues par les faibles coûts hautement subventionnés. Paul Howes, secrétaire des infrastructures et sont en partie financées via les national du syndicat des travailleurs australiens exportations vers l’Europe et les États-Unis. » Stephan Gemkow, directeur financier de Lufthansa Le pétrole étant omniprésent au Moyen-Orient, nos détracteurs ont trouvé le prétexte parfait en nous Les avantages économiques de la concurrence des accusant de bénéficier d’un carburant bon marché. compagnies aériennes sont clairs : tout nouveau Mais la réalité en est tout autre : Dubaï dispose de service aérien stimule l’emploi dans les secteurs du réserves pétrolifères limitées et d’une seule raffinerie commerce, du tourisme et des services aéronautiques, de kérosène à petite échelle. C’est pour cette raison que créant des opportunités et des postes supplémentaires nous nous approvisionnons principalement chez les orientés exportations. Emirates pense que Lufthansa sociétés énergétiques occidentales au prix du marché. tente d’orienter le gouvernement allemand vers une politique d’aviation protectionniste comparable « ... il est très difficile de comprendre comment Emirates à celle du Canada, plutôt que vers les politiques pourrait être rentable avec leur taux actuel d’expansion, libérales américaines sur lesquelles s’aligne d’ordinaire sans aucune forme d’aide financière du gouvernement » l’Allemagne. Lufthansa a omis que, tout comme Shakeel Adam, Athena Aviation Emirates et l’ensemble des compagnies aériennes, le transport de passagers en correspondance constitue Emirates ne reçoit aucune aide financière du une part non négligeable de son modèle de gestion. gouvernement dubaïote. Nos livres comptables Chaque année, Lufthansa transporte des centaines sont publiés et audités chaque année par PwC. de passagers canadiens vers l’Inde via son pôle de Nous conseillons vivement à ceux qui soutiennent Francfort. que Emirates reçoit une contribution financière du gouvernement de Dubaï de consulter ces rapports En matière de financement des crédits à l’exportation, annuels audités, que nous publions maintenant depuis Emirates convient que toutes les compagnies près de 20 ans. aériennes doivent disposer du même accès au crédit et doivent être soutenues par la décision de l’OCDE de février 2011, visant à augmenter le coût de certaines formes de capital. 7
Participation et soutien public Les compagnies aériennes ont longtemps été que couvert par le total des dividendes payés au en Chine, à Hong Kong et Taïwan). La réussite de considérées comme des éléments essentiels d’une gouvernement de Dubaï, qui totalisent à ce jour Singapour a inspiré de nombreux gouvernements du économie moderne florissante basée sur le commerce 2,3 milliards de dollars. Le gouvernement dubaïote et Moyen-Orient encouragés par la croissance. mondial et l’interconnectivité. Ainsi, les « compagnies la direction d’Emirates ont constamment déclaré, et de nationales » se sont vues octroyer des aides de leur façon très claire, qu’Emirates doit être autosuffisante et Bien que la nationalisation soit un problème auquel les gouvernement. rentable. compagnies aériennes étrangères ont souvent recours pour critiquer Emirates, la législation européenne Malgré la privatisation de certaines compagnies Le modèle d’entreprise de Dubaï découle du statut et les déclarations de la Commission européenne aériennes, de nombreuses compagnies nationales historique d’entrepôt de la ville, fondé sur le marché n’établissent aucune préférence entre la privatisation appartiennent toujours à l’État. Comme l’explique le libre et la concurrence dans des marchés ouverts. Bien et la nationalisation, tant que ni l’une ni l’autre ne présent document, la majorité des grandes compagnies qu’il existe une relation étroite entre le gouvernement bénéficie de subventions déloyales ou n’est favorisée privatisées en Europe se sont tournées vers leur et de nombreuses entités commerciales stratégiques de par la législation. gouvernement pour obtenir des subventions et plans de Dubaï, la ville s’appuie sur des valeurs d’entrepreneuriat sauvetage, pour un montant total de plusieurs milliards commercial. d’euros. Chaque entité commerciale est une société Air France, par exemple, s’est vu proposer trois indépendante dotée d’objectifs de rentabilité et d’une injections de capital entre 1991 et 1994 du autonomie opérationnelle, y compris Emirates et gouvernement français, pour un total de 3,8 milliards Dubaï Airports. Ces structures organisationnelles ont d’euros. Une année plus tard, le gouvernement allemand été inventées par Singapour, puis reproduites via des intervenait au profit de Lufthansa avec 800 millions approches similaires à travers toute l’Asie (notamment d’euros, pour combler le trou du fonds de pension de la compagnie nationale. Les centres d’affaires de Singapour, Hong Kong et Dubaï ont tous démarré comme pôles commerciaux. L’histoire d’Emirates n’a rien à voir. Emirates est détenue par le gouvernement de Dubaï via sa société d’investissement commercial, Investment Corporation of Dubai (ICD), qui possède des sociétés dans la finance, le transport, l’énergie et l’immobilier. En 1985, Emirates a reçu 10 millions de dollars du gouvernement de Dubaï comme capital d’amorçage et 88 millions de dollars ont été investis dans les infrastructures, y compris deux Boeing 727 et le bâtiment de formation d’Emirates. Cela a été plus 8
Soutien de l’État : un cours d’histoire € € US$ A$ 1.8b 1.4b 200m 1.5b € 560m € £ € 2.6b 800 160m m € 0 30m € € € 580 3b 2.7b m 1981 1992 1991 / 92 / 94 1994 1995 1996 1996 1997 / 2005 2002 2008 / 09 De nombreuses compagnies aériennes, parmi Aer Lingus Injection de 200 millions d’euros de capitaux par le gouvernement irlandais en 1996. lesquelles Lufthansa et Air France, ont reçu des Air France Injection de 300 et 580 millions d’euros de capitaux par le gouvernement français en 1991 injections de fonds de leur gouvernement en périodes et 1992.Injection de 3 milliards d’euros de capitaux par le gouvernement français en 1994. de crise ou de pré-privatisation. Voici la liste des plus Alitalia Injection de 1,5 et 1,2 milliard d’euros de capitaux par le gouvernement italien en 1997 et 2005. importants plans de sauvetage. British Airways Remboursement de 160 millions de livres de dettes par le gouvernement anglais avant privatisation en 1981. Iberia Injection de 560 millions d’euros de capitaux par le gouvernement espagnol en 1996. Lufthansa Contribution de 800 millions d’euros du gouvernement allemand au fonds de pension de Lufthansa en 1995. Olympic Airways Remboursement de 2,6 milliards d’euros de dettes par le gouvernement grec en 2008/09. Qantas Remboursement de 1,4 milliard de dollars australiens de dettes par le gouvernement australien en 1992. TAP Aide de 1,8 milliard d’euros du gouvernement portugais en 1994. Swiss 1,5 milliard de dollars d’aide publique en 2002. 9
Une compagnie aérienne doit-elle être cotée en bourse pour être «transparente»? Dans le débat aéro-politique moderne, l’attention est Les états financiers d’Emirates sont préparés conformément Un audit effectué conformément aux normes en vigueur davantage portée sur les compagnies aériennes publiques aux normes internationales d’information financière (NIIF), doit également se conformer aux normes internationales et leur niveau de transparence. Certains concurrents utilisées par les compagnies dans plus d’une centaine de de contrôle qualité (ISQC) de la Fédération internationale d’Emirates, comme Lufthansa, nous ont accusé d’être pays. L’un des principaux objectifs du Bureau international des comptables, parmi lesquelles sont spécifiées les normes d’une manière ou d’une autre subventionnés en secret. des normes comptables, l’entité indépendante de création axées sur l’analyse de la qualité, ainsi que les normes en Bien qu’ils n’aient pas apporté de preuve justifiant leurs de normes de la fondation NIIF, est de proposer un matière d’éthique et d’obligation(s). accusations, eux comme d’autres, utilisent le fait que nous ensemble unique de normes comptables mondiales de ne sommes pas cotés en bourse, comme un moyen pour haute qualité. Emirates fait également preuve de transparence à nous de dissimuler quelque chose. travers la bourse, étant donné qu’une partie de notre L’audit de PwC Dubaï, entreprise membre du réseau financement international provient d’obligations cotées Si Emirates n’est pas cotée en bourse, la question est hors international de PwC, est mené conformément aux normes auprès des autorités des marchés financiers de Londres de propos puisque la compagnie publie depuis maintenant internationales d’audit de la Fédération internationale et de Singapour. Pour satisfaire les exigences en près de 20 ans des rapports financiers audités qui sont des comptables. Plus de 125 pays ont adopté ces normes matière de transparence, Emirates est tenue d’envoyer disponibles sur le site Web ekgroup.com. Le rapport internationales d’audit ou sont sur le point de le faire. régulièrement des rapports financiers audités auxdites annuel est également disponible au format imprimé. Ainsi, notre audit est effectué avec la même rigueur que autorités. les nombreuses compagnies publiques qui sont auditées conformément aux normes internationales d’audit. En décembre 2011, en signe de notre approche commerciale transparente et en raison de la qualité des rapports annuels d’Emirates, Emirates a été récompensée par le titre de « Excellence in Financial Reporting » au sein de la MENA par l’Institute of Chartered Accountants of England and Wales (experts comptables d’Angleterre et du Pays de Galles). 10
Les analystes confirment le statut commercial indépendant d’Emirates La principale critique adressée à Emirates par ses est subventionnée directement ou indirectement, ou concurrents est qu’elle bénéficie de subventions bénéficie de préférences indues »... « Le niveau élevé de indirectes du gouvernement, sous forme de carburant transparence d’Emirates est encourageant, sachant que bon marché, de frais d’atterrissage peu élevés et d’un la société n’est pas cotée en bourse. » JP Morgan financement intéressant des appareils. Le fait est qu’Emirates paie son carburant au prix du marché « Les compagnies du Golfe restent un défi stratégique et que seuls 20 % de sa flotte sont financés via des matériel pour l’industrie traditionnelle européenne. Mais agences de crédit à l’exportation comme l’Export- nous ne voyons pas leur développement créer une crise Import Bank des États-Unis. Il est vrai que les frais structurelle inévitable dans l’industrie. Nous devrions d’atterrissage sont peu élevés à Dubaï comparé aux nous attendre à ce que les compagnies européennes autres pôles, mais les compagnies traditionnelles continuent de faire pression sur les avantages des européennes bénéficient également d’un avantage compagnies du Golfe… La stratégie la plus probante, non négligeable, à savoir celui d’hériter de près de selon nous, serait d’axer leur développement sur des la moitié des meilleurs emplacements dans leurs trajets sur lesquels elles ont des avantages structurels aéroports respectifs. Le principal avantage en géographiques par rapport aux compagnies du Golfe, matière de coût dont bénéficie Emirates provient de plutôt que de viser ces marchés, où l’emplacement de la meilleure productivité de ses employés. » Deutsche Dubaï et l’important réseau d’Emirates confèrent un Bank avantage majeur.» RBS « L’examen des comptes financiers ne surprend pas, une fois qu’on s’habitue à voir une compagnie faire systématiquement des bénéfices... L’avantage concurrentiel clé d’Emirates est la jeunesse de sa flotte et de la société, l’emplacement et l’efficacité du pôle de Dubaï, ainsi qu’une bonne gestion. » UBS « Nous ne pouvons pas trouver quoi que ce soit dans les comptes d’Emirates qui indique que l’entreprise 11
Concurrence loyale La concurrence loyale en matière de services aériens décision pouvait affecter toutes les autres entreprises Emirates n’a en soi aucun problème avec les clauses internationaux est une préoccupation majeure pour du secteur. Sur le marché unique, il est déloyal pour un relatives à la concurrence loyale, ni certaines les gouvernements et les compagnies aériennes. État de renflouer une compagnie aérienne lorsque les propositions de pays tiers qui, à ce jour, semblent Chaque accord relatif aux services aériens (accords compagnies des autres États ne peuvent se voir octroyer loyales et raisonnables. Mais d’autres clauses de ces entre gouvernements qui régulent le trafic aérien la même subvention. Le problème concernant l’effet pays tiers sont clairement inadaptées : un exercice international) comporte une clause similaire à la des aides publiques envers les compagnies aériennes politique aussi absurde qu’impossible dans lequel tout suivante : non européennes a débouché sur la « Regulation 868 », refus raisonnable de termes partiaux peut être assimilé qui autorise la Commission à intervenir dès lors à une preuve de culpabilité. « Les compagnies aériennes désignées se verront qu’une compagnie étrangère subventionnée menace offrir la possibilité de se livrer à une concurrence sérieusement les compagnies aériennes de la loyale et équitable pour opérer... » communauté européenne. L’UE et ses États membres, ainsi que les États-Unis et le Canada, ont demandé Cette clause a pour objectif de soumettre chaque l’intégration de clauses afférentes au traitement des compagnie aérienne aux mêmes conditions que les subventions dans les accords relatifs aux services autres, dans le but d’éviter la concurrence déloyale. aériens avec les pays tiers. Il est important de noter que « loyale » dans ce cas ne signifie pas « égale ». Il n’existe aucune exigence en matière d’égalité dans les services aériens : bien que ce fut le cas il y a quelques années, quand les prix, le nombre de sièges et même les repas, étaient régulés ; ce n’est plus le cas aujourd’hui. Une « possibilité loyale et équitable de rivaliser » signifie simplement qu’il ne doit pas y avoir de traitement discriminatoire vis-à-vis d’une compagnie. Chaque pays a mis en place différentes règles portant sur divers éléments, comme la publicité, les taxes et la protection des consommateurs. Les pays n’ont aucune obligation d’harmoniser leurs lois. Ce que la clause « loyale et équitable » sous-entend, c’est que ces règles doivent s’appliquer à toutes les compagnies et pas uniquement à certaines. Un traitement équitable n’est pas « déloyal » juste parce que les règles diffèrent d’un pays à l’autre. Récemment, une question concernant la concurrence loyale dans les services aériens internationaux s’est portée sur le problème des subventions. L’UE a mis en place des règles strictes concernant l’octroi de subventions aux entreprises en difficulté, car cette 12
Star Alliance et soutien de l’État Certaines compagnies de la Star Alliance font souvent référence aux subventions prétendument octroyées Le groupe Lufthansa à Emirates. Analysons le niveau de soutien dont bénéficient ces compagnies : Lufthansa 800 millions d’euros Austrian 700 millions d’euros Brussels Airlines 125 millions d’euros Swiss 1,5 milliard d’euros Total 3,125 milliards d’euros Compagnie aérienne Subvention/financement du gouvernement Adria Airways A perdu 3,2 millions d’euros en 2008 et 13,9 millions d’euros en 2009 - montants absorbés par le gouvernement slovène. Injection de 50 millions d’euros de capitaux par l’État approuvée en septembre 2011. Air Canada Prêt de 250 millions de dollars canadiens de la société d’État Export Development en 2009, dont 100 millions de dollars canadiens retirés d’un compte de l’EDC contrôlé par un cabinet. Air New Zealand Injection de 885 millions de dollars néo-zélandais de capitaux en 2001. Asiana Gel de la dette de 3,76 trillions de wons sud-coréens par la Korea Development Bank (banque publique sud-coréenne) en janvier 2010. Austrian Airlines 500 millions d’euros d’aides octroyées par le gouvernement autrichien pour rembourser ses dettes, avant son acquisition en septembre 2009 par Lufthansa, grâce à un prêt de 200 millions d’euros du gouvernement autrichien. Brussels Airlines Prêt de 125 millions d’euros à SN Airholding (partie prenante de SN Brussels Airlines) accordé par la société d’investissement fédérale en 2002. Croatia Airlines 195 millions de kunas d’aides publiques entre 2007 et 2009. Lufthansa Contribution de 800 millions d’euros du gouvernement allemand au fonds de pension de Lufthansa en 1995. SAS Nouvelle injection de capitaux entre 4 et 5 milliards de couronnes suédoises en 2010, dont la moitié provient des gouvernements suédois, norvégien et danois, après une injection similaire en 2009 de la part des mêmes sources. South African Airways Prêt de 1,5 milliard de rands de l’État en 2009/10 en échange d’actions, suite à un précédent prêt de 3 milliards de l’État en 2008. Spanair 120 millions d’euros de prêts et d’augmentations de capital de la région catalane en 2010/11. Swiss 1,5 milliard de dollars d’aide publique en 2002 (soit 1,5 milliard d’euros). Thai Airways Prêt de 23 milliards de bath de quatre banques thaïlandaises en 2008/2009, dont une institution publique. 13
Sources de financement Emirates a toujours levé des fonds sur une base (dans le cadre de baux adossés transfrontaliers). Nos et une évaluation des risques liés au prêt totalement commerciale. Aucun financement n’a été reçu prêteurs viennent du monde entier, y compris des différents. De plus, le profil de risque de Delta à cette d’Investment Corporation of Dubai (ICD) ou du sociétés comme Citibank (États-Unis), le Crédit Agricole période était bien différent de celui d’Emirates, car il gouvernement de Dubaï. Contrairement à certaines (France) et Sumitomo Mitsubishi (Japon). était issu du chapitre 11 américain relatif à la protection compagnies aériennes de la région du Golfe qui contre les faillites, suite à une suppression d’emplois, bénéficient de cautions publiques, le gouvernement Un récent débat sur le financement des crédits à une réduction des coûts et une restructuration de sa de Dubaï ne se porte garant d’aucun prêt consenti à l’exportation et la « règle du pays d’origine » a été flotte. Emirates. détourné par certains détracteurs d’Emirates en Europe et aux États-Unis, soutenant que l’utilisation limitée des Il est faux de dire que les compagnies aériennes Ces 15 dernières années, Emirates a levé 26 milliards crédits à l’exportation d’Emirates (qui financent près de américaines ne peuvent pas bénéficier de taux de de dollars pour le financement d’appareils et autres 25 % de sa flotte), constituait une subvention altérant le financement préférentiels. En mars 2012, le concurrent besoins de financement de l’entreprise. Emirates marché. Il était notamment question d’une comparaison de Delta, Continental a obtenu un prêt de 892 millions finance ses avions à l’aide d’un très large éventail de entre Emirates et Delta Air Lines. L’allégation portait de dollars à un taux d’intérêt total de 4,38 %. En sources, dont les agences de crédit à l’exportation sur un crédit mis à disposition de Delta pour le septembre 2011, American Airlines a obtenu un prêt de européennes et américaines et les créances adossées à financement de 27 avions Boeing et qui était fixé à un 726 millions de dollars, bien qu’à un taux d’intérêt plus des actifs commerciaux, ainsi que des sources moins taux anormalement élevé. Il s’agissait d’une mauvaise élevé, en dépit de sa déclaration de faillite deux mois conventionnelles comme la communauté islamique comparaison, car la transaction en question concernait plus tard. et des apports d’investisseurs japonais et allemands d’anciens jets datant de 1999 et 2000 – soit des actifs L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), en gardant un œil sur les 26 milliards de dollars financés sur les 15 dernières années emplois américains et européens soutenus par de telles exportations, a conclu un accord en février 2011 : le Aircraft Sector Understanding (ASU). Cette dernière a Agence de crédit Communauté islamique 4 % rejeté les appels visant à plafonner l’emprunt pour le financement des exportations, mais a augmenté le coût à l’export 13 % de certaines formes de capital. Baux d’exploitation En décembre 2011, Air France a conclu avec succès le Obligations 43 % financement d’un A380 avec un soutien sur le crédit à l’exportation. 9% Ex-Im 12 % Banques commerciales 19 % 14
Le mythe des « compagnies du Golfe » Il est pratique pour certains de voir le Golfe comme nos services, y compris entre l’Australie et la Nouvelle- Plutôt que demander des subventions à l’État, Emirates un tout : comme si les politiques, les gouvernements, Zélande (trans-Tasman), où les indices de chargement est totalement indépendante et redistribue une partie les entreprises et les personnes étaient strictement atteignaient 75,1 % de moyenne - malgré certains de ses bénéfices annuels à son principal actionnaire, identiques dans cette région diversifiée. La raison est de nos détracteurs qui ont erronément interprété les l’Investment Corporation publique de Dubaï. Ces simple : les compagnies concurrentes utilisent le terme données relatives au trafic du gouvernement australien dividendes atteignent 2,3 milliards de dollars sur les « compagnies du Golfe » dans leurs efforts de lobbying et suggérant que nous étions coupables de dumping et 25 dernières années. visant à servir leurs intérêts protectionnistes. que nos vols n’étaient remplis qu’à moitié. Emirates opère également dans l’environnement à Nombre d’entre elles l’ont répété dans les médias, La publication de ses relevés environnementaux ciel ouvert de Dubaï, où rivalisent 150 compagnies renforçant ainsi l’impact du lobbying péjoratif, qui et financiers audités fait également d’Emirates la étrangères, ainsi que sur des marchés hautement oppose la recherche de soutien de leurs gouvernements compagnie la plus transparente. compétitifs dans le reste monde, sans aucune protection à une nouvelle concurrence ou d’autres mesures de contre la concurrence. politique libérale. Depuis sa création en 1985, le développement d’Emirates a été le plus mesuré des grandes compagnies La région du Golfe n’est pas une entité politique longs courriers de la région. Ce qu’Emirates a accompli unifiée. Dubaï ne possède quasiment pas de réserves progressivement durant ses 20 premières années d’hydrocarbure, alors que la situation est bien différente d’exploitation (en termes de taille de flotte et de trajets), sur les territoires riches en pétrole comme l’Arabie d’autres compagnies l’ont fait en deux fois moins Saoudite, le Qatar et Abu Dhabi. Alors pourquoi les de temps, à coups de stratégies massives visant une compagnies aériennes de toutes ces zones seraient-elles croissance à tout prix. identiques ? En réalité, le Moyen-Orient compte plus de 35 compagnies différentes, qui rivalisent entre elles et avec d’autres compagnies basées dans d’autres régions. Le Golfe recense 15 compagnies aériennes, dont un nombre croissant est orienté sur le voyage économique. Emirates se distingue au Moyen-Orient et à l’international grâce à ses caractéristiques : la rentabilité, la transparence et la viabilité. Il s’agit de la compagnie aérienne la plus rentable de la région, rivalisant avec des compagnies déficitaires et subventionnées. Dans son exercice financier de 2010/11, Emirates Airline a affiché un profit de 1,5 milliard de dollars. En 2010/11, nous avons également connu de forts indices de chargement, approchant en moyenne les 80 %. Notre réseau a connu une forte demande de 15
Arbitrage des compagnies aériennes : bases de coût évolutives à travers le monde Les pays devenant interdépendants dans cette économie Les compagnies aériennes européennes ont tenté Emirates subit également des coûts liés aux services que mondialisée, les compagnies aériennes issues de d’utiliser la base de coûts d’Emirates comme preuve d’autres compagnies n’ont pas. Elle prend en charge différentes régions s’engagent de plus en plus dans de son « exploitation » de la main-d’œuvre des pays le coût des avantages destinés aux employés expatriés la concurrence directe. Lors de débats politiques voisins (notamment de l’Inde). Rien ne pourrait être tels que, le logement, les études des enfants, ainsi sur la concurrence loyale, certaines compagnies se plus éloigné de la vérité : une grande partie des que les soins de santé pour la direction, les pilotes, les sont plaintes que leurs rivales jouissaient de coûts de 11 000 ressortissants indiens travaillant pour Emirates ingénieurs et autres - pour un montant total supérieur à fonctionnement moins élevés. a reçu une prime d’ancienneté. Au total, plus de 500 millions de dollars chaque année. 8 600 personnes travaillent depuis 10 ans ou plus dans C’est un fait indéniable. Emirates bénéficie de certains la compagnie et plus de 2 100 ont plus de 20 années de avantages vis-à-vis des compagnies européennes et service. Emirates reçoit en moyenne 25 000 nouvelles nord-américaines, qui sont sujettes à des coûts de main- candidatures pour un emploi chaque mois. d’œuvre plus élevés. Nombre d’entre eux choisissent Emirates pour son Toutefois, Emirates est elle-même désavantagée régime de participation aux bénéfices, mis en place comparée à Singapore Airlines, qui possède des depuis 1996 et qui a rapporté au total 653 millions coûts de main-d’œuvre encore moins élevés et peut de dollars à ses employés. Ces deux dernières années, profiter du statut de Singapour, pôle de raffinage des Emirates a systématiquement dégagé des bénéfices, carburéacteurs, où le prix du baril de carburéacteur est qu’elle a pu partager avec ses employés à travers le plus bas au monde. son programme de participation aux bénéfices. Contrairement à d’autres compagnies, notre régime C’est une réalité commerciale. Emirates n’a aucun de participation aux bénéfices s’applique à l’ensemble scrupule dans ce domaine et est heureuse de rivaliser du personnel, et pas uniquement aux dirigeants (ce dans cet environnement d’exploitation. qui représente en moyenne une rémunération de cinq semaines pour tous chaque année entre 1996 Il n’y a rien de négatif concernant la base de coûts et 2011). d’Emirates. Elle ne bénéficie d’aucune exemption de coûts pour son exploitation à Dubaï et paie De nombreux facteurs, y compris ce dernier, expliquent son propre siège, ses installations de construction les taux élevés de maintien des effectifs que connait mécanique et autres frais généraux d’entreprise. Ces Emirates. coûts sont justifiés dans ses relevés financiers annuels audités. Comme toutes les compagnies aériennes, la part la plus importante des coûts de fonctionnement d’Emirates est Il n’y a aucun arrangement pour utiliser gratuitement consacrée au carburant (34,4 % du total en 2010/11), des bâtiments ou d’autres propriétés du gouvernement tandis que les coûts de main-d’œuvre arrivent en second de Dubaï. avec 16 %. 16
Le graphique suivant, présentant le coût moyen d’un salariale moindre sur les marchés américains et non employé pour Emirates et 13 autres compagnies, européens. Emirates et Singapore Airlines ont des Comparaison du coût unitaire 2010-2011 Centimes de dollars par siège-mille disponible témoigne des disparités de coûts entre les compagnies coûts de main-d’œuvre très similaires (respectivement basées en Europe, Amérique du Nord, au Moyen-Orient 47 000 et 45 000 dollars), ce qui traduit des modèles 30 et en Asie. de gestion identiques et une confiance partagée concernant le recrutement du personnel étranger 25 Alors que les coûts moyens de main-d’œuvre (expatriés). Singapore Airlines dispose même d’un avoisinent les 94 575 dollars par employé pour les cinq régime de participation aux bénéfices similaire à celui 20 compagnies européennes et nord-américaines, ceux d’Emirates. des huit autres compagnies atteignent la moitié de 15 ce montant (49 510 dollars)1. Bien que relativement Malgré une base de coûts moins élevés qu’en Europe élevés pour une compagnie asiatique, les coûts de ou en Amérique du Nord, Emirates dispose d’une main- 10 7.71 7.27 10.63 10.59 8.94 21.82 12.66 main-d’œuvre de Cathay Pacific sont près de 30 % d’œuvre qualifiée et des taux de productivité supérieurs 5 moins élevés que la moyenne des cinq compagnies à la moyenne du secteur. 4.04 3.54 5.59 4.43 5.06 4.72 4.28 européennes et nord-américaines. 0 Le coût unitaire de 11,75 centimes de dollars par siège- EK TK SQ BA CX LH QF La géographie joue un rôle essentiel dans les mille affiché par Emirates est comparable à celui de ses Carburant Hors carburant comparaisons de coûts, reflétant une charge pairs, comme Singapore Airlines et Cathay Pacific. Source: rapports financiers publiés Coût de main-d’œuvre par employé, fin de l’exercice financier 2010. Coût de main-d’œuvre par employé 120 100 (x 1 000 dollars). 80 60 40 20 110 100 92 92 88 77 65 47 47 45 34 24 23 17 0 Qantas Lufthansa Air France-KLM United Airlines American Airlines British Airways Cathay Pacific Thai Airways Emirates Singapore Airlines Malaysia Airlines Air India Jet Airways Sri Lankan Airlines 1 Moyennes pondérées des compagnies aériennes (en utilisant l’emploi comme catégorie), pour refléter les différences de taille entre les différentes compagnies. Source : Oxford Economics, rapports annuels des compagnies aériennes. 17
Vous pouvez aussi lire