COMPTE RENDU DE L'ASSEMBLÉE GÉNERALE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D'ÉTUDES POLONAISES - hypotheses.org
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COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLÉE GÉNERALE DE LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE D’ÉTUDES POLONAISES 2019 Présenté par Aleksandra Wojda, secrétaire adjointe de la Sfep L’Assemblée Générale de la SFEP s’est réunie le samedi 2 février 2018 à 14h00, dans les locaux de l’Académie Polonaise des Sciences - Centre Scientifique à Paris, au 74 rue Lauriston, 75116 Paris, en présence de 16 membres: Mmes Małgorzata Borkowska, Maria Delaperrière, Agnieszka Grudzińska, Anna Masiewicz, Barbara Miechówka, Marlena Miś-Grenon, Anna Saignes, Małgorzata Smorąg-Goldberg, Hélène Włodarczyk, Aleksandra Wojda, Joanna Zulauf, Agnieszka Żuk et MM. Mateusz Chmurski, Dmitri Garncarzyk, Paweł Rodak, Marek Tomaszewski. Sont excusés et ont envoyé des procurations pour l’élection du bureau : Mmes Kinga Joucaviel, Elżbieta Koslacz, Kinga Siatkowska-Callebat, Anna Synoradzka et MM. Stanisław Fiszer, Charles Zaremba. Invitée spéciale : Mme Aneta Bassa (Académie Polonaise des Sciences) Ordre du jour : 1. Rapport moral (Agnieszka Grudzińska, présidente de la Sfep) 2. Rapport financier (transmis par Kinga Callebat, trésorière de la Sfep) 3. Rapport sur la situation de l’enseignement du polonais dans le supérieur (Mateusz Chmurski, se- crétaire de la Sfep) 4. Rapport sur la situation de l’enseignement du polonais dans le secondaire (Aleksandra Wojda, secrétaire adjointe de la Sfep) 5. Présentation des projets en cours / prévus pour 2019 : - l’état des travaux sur la page web de la Sfep (Agnieszka Grudzińska, Mateusz Chmurski, Alek- sandra Wojda) ; discussion sur le contenu de la page - publication des Assises (Kinga Callebat/Aleksandra Wojda/Charles Zaremba) - projet « Un Siècle de femmes » (Mateusz Chmurski/Aleksandra Wojda) 6. Élection du nouveau bureau de la Sfep * 7. Interventions, annonces, postulats divers 1
I. Rapport moral Présenté par Agnieszka Grudzińska, présidente de la Sfep Agnieszka Grudzińska présente un rapport centré sur l’événement majeur organisé par la Sfep en 2018 : celui des Quatrièmes Assises de l’enseignement du polonais en France « Enseigner la Po- logne dans l’Europe d’aujourd’hui » (4-6 octobre 2018). Cette rencontre a su traduire l’essentiel de la mission de la Sfep, dont elle a rappelé qu’elle consiste à intégrer le milieu des polonisants fran- çais et francophones : universitaires, enseignants dans les établissements publics et moniteurs, spé- cialistes et praticiens du théâtre, littéraires et civilisationnistes, doctorants, étudiants et sympathi- sants, chercheurs et lecteurs français et polonais. Agnieszka Grudzińska a insisté sur l’élargissement du spectre des disciplines représentées lors des Assises par les membres de la Sfep (cinéma, théâtre, littérature comparée, musique). Malgré les conditions difficiles dues à un soutien institutionnel et financier très réduit, elle a jugé le bilan de cet événement très positif, mettant en avant le rôle essen- tiel des partenaires de la Sfep dans le succès des Assises : elle a remercié l’Académie Polonaise des Sciences de Paris, représentée par Mme Aneta Bassa (invitée spéciale à l’AG), ainsi que le Centre de civilisation polonaise, représenté par M. Paweł Rodak (présent à l’AG), pour leur collaboration fructueuse. II. Rapport financier Préparé et transmis par Kinga Siatkowska-Callebat, trésorière de la Sfep, présenté par Aleksandra Wojda, secrétaire adjointe de la Sfep Le bilan transmis par Kinga Siatkowska-Callebat s’articule en trois points : 1. Cotisations : sur le plan des revenus de l’Association issus des cotisations des membres, une hausse de 133% de revenus a été notée (soit 471 € en 2018). 2. Dépenses : 2.1. Frais de fonctionnement du compte de la Sfep restent onneme : 126,62 €/ an 2.2. Dépenses liées àsl’organisation des Assises : 1000 € NB. L’organisation des IVes Assises de l’Enseignement du polonais en France a été possible grâce à la participation financière du Centre de civilisation polonaise, de l’Antenne parisienne de l’Académie polonaise des sciences et, un aide de dernière minute, de l’UFR d’Etudes slaves de Sorbonne Université. 2.3. Autres frais courants (remboursement des déplacements, Jubilé de Daniel Beauvois, achat d’ouvrages, création du site web) : 1029,74 € 3. Revenus prévisionnels (2019) : un don de 2000 € de la part de l’Association polonaise Zdolni do Wszystkiego, repr. Arnauld Kaminski. Il est proposé d’utiliser cette somme pour financer la publi- cation issue des Assises, prévue pour 2020. Début janvier 2019, le solde s’élève à 6 408,14 €. Répondant à la demande de la trésorière, la création d’un poste de trésorier adjoint est suggérée par la présidente de la Sfep, le bilan étant considéré comme très satisfaisant. 2
III. Rapport sur la situation de l’enseignement du polonais dans le supérieur Présenté par Mateusz Chmurski, secrétaire de la Sfep Mateusz Chmurski présente les données qui lui sont parvenues au sujet des divers enseigne- ments du polonais dans les universités françaises. Il signale notamment les difficultés avec les- quelles se débat la Section de polonais de l’Université Lille 3, dont les 36 étudiants (28 en Li- cence, 7 en Master et 1 doctorant) sont encadrés par Mmes Maryla Laurent (PR), Brigitte Gautier (MCF HDR) et Anna Synoradzka (MCF), ainsi que deux chargées de cours, Monika Salmon (HDR) et Agata Sluzar. Selon les informations récentes, le maintien de la Licence LLCER de polonais y est menacé, le nombre d’étudiants inscrits (10 étudiants en Licence LLCE, 18 en Licence LEA) étant jugé insuffisant par la Présidence de l’Université, car inférieur au minimum attendu de 35 inscrits. Małgorzata Borkowska, polonisante ATER à l’UL et membre de la Sfep, fait part de la situa- tion de l’enseignement en Licence et Master LEA de polonais à l’Université de Lorraine (Nancy). Après la suppression du poste de Maître de langue en 2018, l’équipe pédagogique est désormais composée de deux MCF (Stanisław Fiszer et Paul Gradvohl) et d’un ATER (Małgorzata Borkows- ka), et accueille 24 étudiants (dont 21 personnes en Licence et 3 en Master). Parmi les initiatives visant à dynamiser la vie de la section et à attirer les étudiants, elle mentionne une semaine cultu- relle polonaise et une journée d’études intitulée « Quel modèle socio-économique pour la Pologne après 1989? », organisée au printemps 2018. La Licence LEA Anglais-polonais à Toulouse reste également fragile, l’équipe pédagogique comptant une MCF et une Lectrice (actuellement en congé maternité), ainsi que quelques chargés de cours. Aleksandra Wojda rappelle néanmoins qu’en septembre 2018, la responsable de cet ensei- gnement Kinga Joucaviel a réussi à faire ouvrir une Licence LEA Anglais-polonais au Service d’Enseignement à Distance (SED), celui-ci devenant ainsi le seul pôle d’enseignement du polonais à distance dans le domaine universitaire français. Malgré les grèves de 2018, le projet de la Se- maine polonaise toulousaine consacrée à Jan Paderewski a pu être réalisé, accueillant début octobre des intervenants français, anglais et polonais dans le cadre d’un colloque international dédié au mu- sicien. En ce que concerne les Licences et Masters en LLCER et LEA à Sorbonne-Université, après un début d’année un peu chaotique suite à l’introduction d’un nouveau système d’inscription post-bac (Parcoursup) basé sur une sectorisation par Académie, le nombre d’inscrits en L1 a retrou- vé finalement son quotat habituel (15 personnes environ en LLCER et un peu moins en LEA). Les effectifs en L2 et L3 restent stables : 8-10 personnes par année en LLCER et 6-8 en LEA. Le dépar- tement accueille également 3-5 personnes par an (4 pour la rentrée 2018-2019) dans le cadre d’un double Master franco-polonais. Małgorzata Smorąg-Goldberg signale un problème lié à l’impossi- bilité de comptabiliser et de faire inclure dans les statistiques les étudiants non-spécialistes qui suivent les divers cours optionnels en polonais, ainsi que les séminaires de traduction, bien que ceux-ci attirent un grand nombre de participants (souvent quelques dizaines de personnes par 3
séance). Par ailleurs, un deuxième poste de lecteur d’échange a pu être récupéré par l’UFR, ce qui donne à la section la possibilité de développer des enseignements de langue de qualité avec deux excellentes lectrices envoyées de Pologne. Une semaine centre-européenne organisée en avril 2019 ayant accueilli un grand nombre de participants, une nouvelle édition est prévue en mars 2019. Paweł Rodak rappelle que le Centre de civilisation polonaise à Sorbonne-Université dis- pense également des cours de langue en formation continue, suivis à présent par 80-90 personnes. Celui-ci a aussi déposé une demande de droit à la certification ; l’obtention de ce droit permettra au Centre d’organiser, à partir de l’année prochaine, les premiers examens pour des candidats à la cer- tification. Dans la discussion que ce rapport fait émerger, Hélène Włodarczyk et Marek Tomaszewski insistent sur la nécessité de s’engager dans la défense de l’enseignement du polonais à Lille ; la question du poste de lecteur bilatéral à Lille est également posée. Agnieszka Grudzińska exprime également son inquiétude à ce sujet et propose d’écrire à la responsable de la Section, Mme Maryla Laurent, pour obtenir plus d’informations concernant la situation à l’Université Lille 3 ; elle consi- dère que la Sfep doit intervenir pour soutenir la section en difficulté. Hélène Włodarczyk propose que l’action soit menée à une échelle plus large ; une implication de l’Ambassade, des diverses as- sociations franco-polonaises et d’autres organisations polonaises serait la bienvenue. La question du poste de Professeur à l’INALCO, qui reste gelé depuis plusieurs années, est également soulevée ; après Anna Saignes, Hélène Włodarczyk, Małgorzata Smorąg-Goldberg, Ma- rek Tomaszewski et Maria Delaperrière interviennent à ce sujet. Hélène Włodarczyk insiste sur le fait que la Sfep devrait écrire à la Présidence de l’Inalco, mais aussi au Ministère et aux Inspecteurs généraux, en exprimant son inquiétude concernant cette situation. Elle rappelle que le poste de Pro- fesseur de polonais à l’INALCO possède une importance historique et symbolique particulière, dans la mesure où il s’agit de l’un des premiers postes de polonais dans l’enseignement supérieur français. Małgorzata Smorąg-Goldberg signale néanmoins que ce poste n’est pas supprimé, mais gelé ; elle considère que vu les circonstances complexes dans lesquelles la décision de reporter le concours a été prise, le fait d’intervenir à ce sujet auprès de la Présidence peut aggraver la situation au lieu de la résoudre. Maria Delaperrière exprime une opinion semblable, considérant que l’insis- tance peut avoir un effet inverse ; elle rappelle par ailleurs que si l’enseignement du polonais était un point central pour les études européennes à l’Inalco dans les années 1980, la situation n’est pas la même aujourd’hui, ce qui exige des modalités d’intervention adaptées. A l’issue de la discussion, Małgorzata Smorąg-Goldberg et Marek Tomaszewski se déclarent prêts à rédiger une lettre à la Présidence de l’INALCO et à d’autres instances, si le poste n’est pas dégelé l’année prochaine. 4
IV. Rapport sur la situation de l’enseignement du polonais dans le secondaire Présenté par Aleksandra Wojda, secrétaire adjointe de la Sfep, sur la base des données transmises par Alicja Kosmalski, Inspectrice du polonais, et par les collègues professeurs agrégés responsables de ces enseignements Dans sa présentation de la situation du polonais dans le secondaire, Aleksandra Wojda aborde les points suivants : 1. État des lieux. Aleksandra Wojda indique que selon les données dont nous disposons à présent, plus que quatre lycées en France proposent des enseignements de polonais en LVA, LVB et/ou LVC : - le Lycée Montaigne de Paris : 274 inscrits au BAC de polonais en 2018, 70 en Terminale, 9 personnes en classes préparatoires (CPGE). - le Lycée Montebello de Lille : 27 élèves (15 en Seconde, 7 en Terminale et Première, quelques élèves suivant un Enseignement Inter-Etablissement) - le Lycée Saint-Sernin de Toulouse : 48 élèves (24 en Seconde), ainsi que 6 personnes en BTS Commerce International à chaque niveau d’enseignement au Lycée Ozenne - le Lycée Condorcet de Lens : 12 élèves (9 en Seconde, 3 en Première, Terminale et Termi- nale post-bac). Cet enseignement étant à présent le plus fragile, l’option de Polonais a pu être maintenue malgré le changement à la direction du Lycée et les pressions du Rectorat liées à la nouvelle réforme de l’éducation ; une demande d’attribuer au polonais le statut d’enseignement dérogatoire a été également déposée par la direction du Lycée. L’activité de quatre Sections Internationales complète le tableau, celles-ci proposant des cours de langue, de littérature et de civilisation polonaises en langue polonaise adressés à des élèves dont le niveau de connaissances est plus avancé : - le Lycée Montaigne de Paris, responsable : Mme Danuta Charlon - le Lycée de St-Germain-en-Laye, responsable : Mme Lidia Tarkowska - le Lycée International des Pontonniers, responsable : Mme Barbara Sikorowska-Geber - le Lycée de la Cité scolaire internationale de Lyon-Gerland, responsable : Mme Ewa Matczak 2. Actualités La nouvelle réforme de l’éducation apporte des changements considérables dans le fonction- nement des enseignements du polonais dans le secondaire, dans la mesure où celle-ci fait quasiment disparaître le statut du candidat libre au BAC. Cela signifie concrètement que pour passer un BAC de polonais en LVA, LVB ou LVC, le candidat devra remplir l’une des deux conditions : - s’inscrire en cours dans un lycée où le polonais est enseigné, - suivre les cours du CNED (cet enseignement étant toutefois payant). Aleksandra Wojda insiste sur le fait que les conséquences de ces décisions peuvent faire bais- ser davantage le nombre de candidats au BAC de Polonais. Elle évoque un exemple concret : envi- 5
ron 2/3 des 274 candidats qui ont passé un BAC de Polonais au Lycée Montaigne en 2018 étaient des candidats libres qui ne suivaient pas de cours de polonais dans des établissements publics. A partir de 2019, les personnes qui possèdent ce profil n’auront plus le droit de passer leur BAC de Polonais : il leur faudra anticiper la situation, une inscription en cours sera désormais indispensable pour valoriser leurs compétences en Polonais. Dans ce contexte, trois questions deviennent actuellement cruciales, à savoir : 2.1. La question du développement de l’Enseignement inter-établissement. Selon l’Inspectrice de polonais Alicja Kosmalski, ce type d’enseignement devient aujourd’hui une tendance majeure, tout en étant soumise à des difficultés majeures : les élèves qui décident de s’inscrire en cours de polonais dans un autre établissement que le leur doivent souvent se déplacer exprès pour suivre ces enseignements, les problèmes de la coordination des emplois du temps des divers établissements étant également majeurs. 2.2. La question du développement des enseignements du polonais à distance (CNED). 2.3. La question de la communication et de la promotion des enseignements du polonais dans le secondaire. 3. Communication Aleksandra Wojda constate que dans le contexte évoqué ci-dessus, la communication et la promotion des enseignements de polonais devient un enjeu essentiel. Elle évoque les actions déjà entamées par la Sfep, ainsi que des projets mis en place parallèlement par l’Inspectrice de polonais Alicja Kosmalski : 3.1. Un nouvel onglet « Formation », dont Aleksandra Wojda a présenté le projet lors d’une réunion récente du bureau de la Sfep, apparaîtra bientôt sur la nouvelle page web de la Sfep. Celui- ci a l’ambition de répertorier, mettre à jour, présenter d’une manière cohérente et diffuser les infor- mations sur l’ensemble des enseignements du polonais disponibles en France, du primaire jusqu’au troisième cycle. Le travail actuel d’Alicja Kosmalski en vue de la création d’un onglet dédié à l’enseignement du Polonais dans le secondaire sur le site ÉDUSCOL converge parfaitement avec ce projet, qui laisse espérer une collaboration et un échange fructueux pour les destinataires de ces deux centres d’information émergents1. 3.2. Aleksandra Wojda insiste aussi sur la question de communication entre les enseignants de Polonais (écoles - collèges - lycées - universités). Selon ses expériences récentes acquises sur le terrain dont elle fait part, cette communication est souvent absente ou rencontre des difficultés im- portantes, ce qui n’est pas favorable à la continuité des enseignements proposés aux publics concer- nés. Pourtant, le polonais est aussi présent dans les collèges et les écoles primaires (20 écoles pri- maires et 7 collèges répertoriés dans l’Académie de Lille, avec environ 300 élèves concernés, selon l’estimation de l’Inspectrice Alicja Kosmalski). 1 L’onglet en question a été mis en place au cours de la période de la rédaction de ce compte rendu ; vous pouvez le consulter en cliquant sur le lien suivant, http://eduscol.education.fr/langues-vivantes/enseigner/ressources-par-theme- de-programme/lycee-general-et-technologique/polonais.html (AW). 6
3.3. Joanna Zulauf, enseignante de polonais, intervient pour signaler les difficultés rencon- trées à présent par les nombreuses enseignantes-monitrices dont le statut devient de plus en plus fragile et dont les conditions de travail se dégradent. Elle constate que cette fonction est impossible à maintenir sous sa forme actuelle, mais elle insiste sur la nécessité de réinventer le métier sous une autre forme, étant donné le nombre de monitrices actives sur le terrain et l’importance de leur tra- vail, fondé sur des compétences approfondies dont elles disposent en matière d’enseignement de langue, de civilisation et de littérature polonaises. Barbara Miechówka ajoute qu’un problème sem- blable concerne les enseignements de polonais présents dans les écoles primaires privées qui ne bé- néficient d’aucun soutien de l’État français ; une intervention de l’Ambassade à ce sujet serait la bienvenue. Hélène Włodarczyk se déclare favorable à une telle action de soutien pour « l’ensei- gnement précoce », ainsi qu’à l’idée de redéfinir le statut des monitrices en fonction des cadres ins- titutionnels et des besoins actuels. Małgorzata Smorąg-Goldberg propose de contacter à ce sujet l’Inspectrice des Langues Vivantes, Mme Fabienne Paulin-Moulard, dont la présence à l’ouverture des dernières Assises de l’enseignement du polonais en France a été ressentie par la communauté de la Sfep comme un geste de reconnaissance du rôle de l’Association dans l’intégration du milieu des polonisants français, mais aussi dans le développement des Langues Vivantes en France. V. Projets en cours / prévus pour 2019 Présentés par Agnieszka Grudzińska, présidente de la Sfep, et Aleksandra Wojda, secrétaire adjointe de la Sfep Agnieszka Grudzińska évoque trois projets portés par les membres du bureau de la Sfep dont la réalisation est prévue pour 2019. 1. Les travaux sur la nouvelle page web de la Sfep sont toujours en cours à cause des pro- blèmes de financement du stage pour l’étudiante qui devait prendre en charge l’aspect technique de cette tâche. Dimitri Garncarzyk, comparatiste polonisant et nouveau membre de la Sfep, pro- pose de créer un carnet de la Sfep sur la plateforme « hypothèses » ; cette idée est accueillie par l’Assemblée avec enthousiasme. 2. Aleksandra Wojda présente le projet de publication des textes issus des Assises, initié par Kinga Callebat et elle-même, en collaboration avec Charles Zaremba qui a accepté de rejoindre le comité de rédaction de l’ouvrage. Elle rappelle la date limite de l’envoi des articles (le 31 mars 2019, 35 000 signes maximum). Les travaux de traduction éventuelle des articles et de leur relecture sont prévus pour l’année 2019, la publication du volume pour le début de l’année 2020 ; la question de l’éditeur reste encore ouverte. 3. Le dernier projet de la Sfep pour 2019/2020 a été mis en oeuvre par Mateusz Chmurski et Aleksandra Wojda en 2018, en collaboration avec Aneta Bassa de l’Académie Polonaise des Sciences. Intitulé « Un Siècle des femmes », il proposera un cycle de rencontres bimensuelles qui se donnent pour objectif de faire découvrir à un public plus large l’apport des femmes polo- naises à l’essor, à l’expansion et au rayonnement international de la culture polonaise moderne. 7
Le cycle débutera symboliquement en octobre 2019, lors d’un colloque organisé par l’Académie Polonaise des Sciences et dédié au centenaire de l’acquisition des droits de vote par les femmes polonaises (1919). Chacune des séances organisées entre novembre 2019 et mai 2020 sera consacrée à deux personnages féminins choisis par les conférenciers invités par le comité orga- nisateur. La promotion d’une anthologie de traductions des écrits de Maria Janion, préparée à présent sous la direction d’Agnieszka Grudzińska et prévue pour 2020, s’inscrira dans la dyna- mique de ce projet. VI. Élections du nouveau bureau de la Sfep La présidente de la Sfep Agnieszka Grudzińska présente une liste de personnes qui ont trans- mises leurs candidatures pour les postes de président, de présidents adjoints, de trésoriers et de se- crétaires, ainsi que de leurs adjoints. Compte tenu de la disparition des Commissions, responsables jusqu’à récemment des volets Littérature, Linguistique et Civilisation au sein de la Sfep, mais te- nant compte également du nombre de candidatures intéressantes transmises au bureau, elle propose d’élargir le nombre de présidents adjoints, en attribuant à chacun un domaine de responsabilité pré- cis. Parmi ces domaines de responsabilité qu’elle juge importants, elle évoque : la représentation des intérêts de la Sfep auprès des instances officielles (ministère, présidences des universités), les contacts avec le monde de l’enseignement et de la recherche, les rapports avec le monde associatif, ainsi que la communication et la promotion. Maria Delaperrière se déclare favorable à cette propo- sition. Agnieszka Grudzińska présente une proposition de programme envoyée à tous les membres de la Sfep par Piotr Biłos, président adjoint de la Sfep depuis 2017, ainsi que la candidature de Małgorzata Smorąg-Goldberg, membre de la Sfep, pour la présidence de l’Association. Elle signale que le programme transmis n’a pas été suivi d’une déclaration définitive de candidature, Piotr Biłos ayant mentionné dans son mail qu’il n’était pas certain de se présenter. N’ayant obtenu aucune confirmation de la candidature de la part du président adjoint, elle déplore son absence à l’AG, car l’élection du président qui constitue le dernier point de l’ordre du jour ne peut pas être reportée. Dé- sormais, seule la candidature de Małgorzata Smorąg-Goldberg peut être prise en compte. Pour le Conseil d’Administration, les candidatures suivantes sont proposées : Mateusz Chmurski - secrétaire, candidat à la fonction de président adjoint Dmitri Garncarzyk - nouveau membre, candidat à la fonction de webmaster Agnieszka Grudzińska - présidente, candidate à la fonction de présidente adjointe Marlena Miś-Grenon - membre, candidate à la fonction de secrétaire adjointe Anna Saignes - membre, candidate à la fonction de présidente adjointe Kinga Siatkowska-Callebat - trésorière, candidate à la fonction de trésorière de la Sfep Anna Synoradzka - membre, candidate à la fonction de trésorière adjointe de la Sfep Marek Tomaszewski - président adjoint, candidat à la fonction de président adjoint Aleksandra Wojda - secrétaire adjointe, candidate à la fonction de secrétaire 8
Paweł Rodak se propose comme représentant de la commission électorale, ce qui est accepté par l’Assemblée. Suite au premier vote, la candidature de Małgorzata Smorąg-Goldberg comme présidente de l’Association est retenue avec 21 voix pour et 1 voix contre (dont 16 voix en présen- tiel et 6 par procuration). Suite à l’arrivée du président adjoint Piotr Biłos dans la salle, la présidente Agnieszka Grud- zińska soumet à l’Assemblée une proposition de renouveler la procédure du vote, si celui-ci sou- haite encore proposer sa candidature pour la présidence de l’Association. La question de la légitimi- té du vote, voire de son annulation éventuelle, soulève de vifs débats dans l’Assemblée. Le pré- sident adjoint Marek Tomaszewski constate que conformément aux procédures officielles, le retard d’un candidat potentiel qui n’a pas fait clairement acte de candidature jusqu’au moment du vote ne peut pas être considéré comme raison légitime pour annuler une élection. Le président adjoint Piotr Biłos ne fait pas acte de candidature à la présidence de la Sfep. Les résultats de l’élection de la nou- velle présidente de la Sfep sont désormais considérés comme définitifs. Suite au deuxième vote, un nouveau bureau de l’Association est élu à l’unanimité. Composition du nouveau bureau de la Société française d’études polonaises élu pour la période 2019-2021 Małgorzata Smorąg-Goldberg - présidente Mateusz Chmurski - président adjoint responsable de la communication et de la promotion de la Sfep Agnieszka Grudzińska - présidente adjointe responsable des collaborations de la Sfep avec le monde associatif Anna Saignes - présidente adjointe responsable des collaborations de la Sfep avec le monde de l’enseignement et de la recherche Marek Tomaszewski - président adjoint responsable de la représentation de la Sfep auprès des instances officielles Kinga Siatkowska-Callebat - trésorière de la Sfep Anna Synoradzka - trésorière adjointe de la Sfep Aleksandra Wojda - secrétaire de la Sfep Marlena Miś-Guenon - secrétaire adjointe de la Sfep Dmitri Garncarzyk - webmaster de la Sfep Agnieszka Grudzińska remercie le bureau et tous les membres de la Sfep de leur collaboration et de leur soutien au cours de son mandat ; elle souhaite aussi la bienvenue à la nouvelle présidente de l’Association qui remercie l’Assemblée de la confiance qui lui a été accordée. Elle invite aussi 9
les membres de la Sfep à une prochaine réunion-rencontre qu’elle propose d’organiser à la fin du mois de mars 2019 (la date exacte sera précisée ultérieurement). VII. Interventions, annonces, postulats divers La nouvelle présidente adjointe, Anna Saignes, fait part de l’évolution de son projet de re- cherche autour du reportage polonais et invite les membres de la Sfep à s’y joindre*. Maria Delaperrière attire l’attention des membres de la Sfep sur les activités de la Société Historique et Littéraire Polonaise et à ses appels à projets auxquels ils peuvent répondre. Agnieszka Żuk annonce la parution imminente de son livre sur la Pologne actuelle, présentée à travers son art, sa littérature et sa production culturelle. L’ouvrage paraîtra chez Noir sur Blanc ; sa proposition d’organiser une soirée de promotion du livre est positivement accueillie par la prési- dente de la Sfep et les membres de l’Assemblée. * Le projet (REPLIPOL) se propose d’étudier les phénomènes de fertilisation croisée et d’appropriation dans la constitution des pratiques d’écriture situées à la jonction de la littérature, du journalisme et des sciences sociales (ces pratiques peuvent recevoir — selon les aires cultu- relles — différentes appellations : « reportage », « journalisme littéraire », « non-fiction novel », « factographie », « littératures du réel », « narration documentaire »). Il envisage le reportage dans sa dimension transnationale. Il s’appuie d’abord sur un double constat. Le premier est celui de la position très contrastée du reportage en Pologne et en France. La présence insistante dans le pay- sage littéraire polonais d’une pratique d’écriture appelée « reportaż » (reportage) ne semble pas, à première vue, posséder d’équivalent dans l’aire culturelle française, même si on note actuellement un retour en grâce du reportage, forme dont se revendiquent plusieurs écrivains contemporains de l’aire francophone et qui se voit consacrer de plus en plus d’études. L’histoire du reportage polo- nais s’écrit, quant à elle, dans la continuité, depuis le début du XXe siècle et on parle même d’une « école » du reportage polonais, dont Ryszard Kapuściński est la figure tutélaire. Le deuxième constat est celui de l’émiettement et du cloisonnement des approches comparatistes du reportage aussi bien en Pologne qu’en France, où ces travaux, lorsqu’ils existent, laissent une place majeure au domaine américain. Une approche transnationale du reportage prenant comme point de départ l’exemple contrasté de la Pologne et de la France s’impose et constitue une approche inédite. Le projet constitue un des principaux projets de l’UMR 5316 de l’Université Grenoble Alpes. Il va faire l’objet d’une soumission ANR l’automne 2019. La séance est levée à 16h50 10
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