CONGRÈS ESC - POINTS FORTS 25 - 29 Août 2018 Munich, Allemagne - SOCIÉTÉ EUROPÉENNE DE CARDIOLOGIE - Denk Pharma
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CONGRÈS ESC SOCIÉTÉ EUROPÉENNE DE CARDIOLOGIE POINTS FORTS 25 - 29 Août 2018 Munich, Allemagne • Anticoagulation orale • Hypertension artérielle • Maladies cardiovasculaires et diabète • Insuffisance cardiaque • Recommandations de l'ESC - Quoi de neuf en 2018 ?
Préface Cher professionnel de la santé, Je suis très heureux que le Congrès 2018 de l'ESC ait eu lieu à Munich, en Bavière, où se trouve Denk Pharma depuis 1948. Pour ceux d'entre vous qui étaient à Munich, vous avez sûrement remarqué l'harmonie fascinante qui existe dans cette ville entre tradition et modernité : D'une part, les costumes traditionnels bavarois, les visites de la fête de la bière et des bâtiments historiques comme le château « Neuschwanstein » digne d’un conte de fées perché dans la campagne bavaroise. D'autre part, on trouve à Munich des entreprises renommées dans la technologie de pointe ou des industries pharmaceutique et automobile. La brochure du congrès 2017 de l'ESC a eu un franc succès et nous avons reçu d'excellents commentaires de médecins du monde entier : Elle a été traduite dans une dizaine de langues et utilisée dans près de 80 pays. C'est pour cette raison que nous avons créé cette année la deuxième édition de la brochure de l'ESC, afin de vous fournir, à vous et à vos collègues, les dernières nouvelles et progrès en cardiologie. Nous voulons continuer à fournir un soutien et une formation aux professionnels de la santé du monde entier par le biais de matériel médical de pointe. Dans notre brochure, nous vous présentons des informations pertinentes en matière médi- cale, en résumant les dernières mises à jour indispensables couvrant le champ complet de la cardiologie, ainsi que les messages clés tirés des dernières recommandations de l'ESC. Grâce à cette brochure, nous espérons vous aider à vous tenir au courant de toute l’actualité en médecine cardiovasculaire. Avec mes meilleurs vœux, Stephan Huber Directeur Général Denk Pharma 1
Contenu Abréviations.......................................................................................................................2 Anticoagulation orale.........................................................................................................3 Conclusions............................................................................................................................... 7 Hypertension artérielle......................................................................................................8 Conclusions............................................................................................................................. 12 Maladies cardiovasculaires et diabète..............................................................................14 Conclusions............................................................................................................................. 17 Insuffisance cardiaque......................................................................................................18 Conclusions............................................................................................................................. 21 Recommandations de l'ESC - Quoi de neuf en 2018 ?.......................................................22 Prise en charge de l'hypertension...........................................................................................22 Prise en charge des maladies cardiovasculaires pendant la grossesse...................................24 Diagnostic et prise en charge de la syncope...........................................................................25 Quatrième définition universelle de l'infarctus du myocarde................................................26 Revascularisation du myocarde..............................................................................................28 Abréviations ACO anticoagulant oral AHA Association américaine de cardiologie ARA antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II ARM antagoniste des récepteurs des minéralocorticoïdes AVC accident vasculaire cérébral AVK antagoniste de la vitamine K CP coronaropathie cTn troponine cardiaque DT2 diabète de type 2 EHRA Association européenne du rythme cardiaque ESC Société européenne de cardiologie FA fibrillation auriculaire FEVG fraction d'éjection ventriculaire gauche GLP-1r récepteur de peptide-1 de type glucagon IC insuffisance cardiaque ICA inhibiteur calcique ICFEI insuffisance cardiaque à fraction d'éjection intermédiaire ICFEP insuffisance cardiaque à fraction d'éjection préservée ICFER insuffisance cardiaque à fraction d'éjection réduite ICP intervention coronarienne percutanée IECA inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine IM infarctus du myocarde IRAN inhi- biteur du récepteur de l'angiotensine et de la néprilysine MAP maladie artérielle périphérique MCV maladie cardiovasculaire NACO nouveaux anticoagulants oraux NT-proBNP fraction N-terminale du peptide natriurétique de type B PAC pontage aorto-coronarien par greffe PAPde pression artérielle pulmonaire diastolique estimée SCA syndrome coronarien aigu SGLT2 cotransporteur sodium/glucose 2 TA tension artérielle TAVI implantation d'une valve aortique par voie percutanée TCSP traitement combiné en une seule pilule TEV thromboembolie veineuse VHD cardiopathie valvulaire 2
Anticoagulation orale Un traitement anticoagulant peut être nécessaire pour traiter ou prévenir de nombreuses affections cardio-emboliques comme l'embolie pulmonaire, la thromboembolie et l'accident vasculaire cérébral (AVC) cardio-embolique. Deux principaux types d'anticoagulants oraux (ACO) sont disponibles : les nouveaux anticoagulants oraux, relativement récents (NACO) et l’antagoniste de la vitamine K, plus traditionnel (AVK). Les NACO sont généralement considérés comme plus sûrs et plus faciles à utiliser que l'AVK et devraient donc lui être préférés dans le cadre d'une bi- ou trithérapie antithrombotique, si cette dernière n'est pas contre-indiquée1. Le Pr. Wolfram Döhner, Berlin, Allemagne, a souligné l'importance de l'anticoagulation chez les patients souffrant de fibrillation auriculaire (FA), celle-ci étant associée à un risque cinq fois plus élevé d'AVC2 et responsable d'environ 50 % des AVC cardio-emboliques3. L'anticoa- gulation réduit le risque d'AVC cardio-embolique et peut également réduire le risque d'AVC athérosclérotique et cryptogénique (figure 1)3,4. Réduction du risque • microathérom es • lipo d'accident vasculaire hya cérébral par lin os anticoagulation Peti te artèr ed e (A es V C la Oui pe cu na ti t Possible - recherche es ir toujours en cours art e) ère ique ~2 rag Non s or 5% rareses m 15 % Cela dépend de ~5 % s ~ Cau Hé odyn• thrombose in situ/plaque circonstances spécifiques Cryptogénique (ES AVC aigu 25 % tère ~ a miq u e 85 % e~ e ar US) iqu • htérielle m and hé Isc ~2 ém Gr 0% ar io- tér ar Car ie dio- b ol embo m lique ~25 - 30 % •e • FA • origin e cardiaque Figure 1 : Effet de l'anticoagulation sur le risque de différents types d'AVC. Modifié selon 3,4. 3
Le Pr. Jan Steffel, Zurich, Suisse , et le Pr. Tatjana Potpara, Belgrade, Serbie, ont évoqué des conseils pratiques pour l'anticoagulation chez les patients atteints de FA5. En ce qui concerne la question capitale de la détermination de la dose de NACO, Pr. Potpara a souligné que l'in- suffisance rénale telle qu'indiqué par la clairance de la créatinine est le seul critère indiquant la nécessité de réduire la dose. Contrairement à la croyance populaire, la réduction de la dose de NACO ne diminue pas de façon significative le risque de saignement, par contre elle augmente le risque d'AVC. Les deux intervenants ont également souligné l'importance cruciale d'assurer l’observance du traitement dans le cadre de la thérapie NACO. Ceci est également reflété dans le guide pratique 2018 de l'Association européenne du rythme cardiaque (EHRA) sur l'utilisation des NACO non AVK6. Le Pr. Steffel et le Pr. Potpara confirment en outre que l'utilisation des NACO est sûre chez les patients atteints de FA non ventriculaire, à condition que le traitement anticoagulant soit interrompu pendant un certain temps avant et après toute intervention chirurgicale, ce qui dépend du risque de saignement individuel du patient et peut durer jusqu'à 48 heures6,7. Ils ont également fait valoir que les NACO sont meilleurs que d'autres ACO tels que l'AVK chez les patients présentant un risque accru de saignement, comme les personnes âgées qui pourraient présenter un fort risque de chute ou chez les patients après une intervention coronarienne percutanée (ICP). Ce dernier point a été approfondi par le Pr. Christopher Cannon, Boston, USA , et le Pr. Georg Nickenig, Bonn, Allemagne, qui ont présenté les dernières avancées sur le traitement an- ti-thrombotique des patients atteints de FA après une ICP. L'aspirine, qui est depuis longtemps la pierre angulaire de la bi- et de la trithérapie, a récemment été abandonnée au profit d'une association d’ACO et de clopidogrel, un inhibiteur plaquettaire8. Ce fait est réaffirmé par les documents établissant un consensus entre les cardiologues américains et européens1,9 et est basé sur des données probantes provenant d'essais cliniques récents, tels que le WOEST10, le PIONEER l’AF-PCI11, et l’étude RE-DUAL PCI8,12. Le saignement est la complication non cardiaque la plus courante de l'ICP ; par conséquent, les schémas anti-thrombotiques présentant un risque moindre de saignement devraient être préférés. Les deux documents de consensus recommandent donc les NACO comme le dabigatran et le rivaroxaban plutôt que l'AVK comme la warfarine, à moins que cela ne soit contre-indiqué, principalement en raison de leur profil d’innocuité supérieur. Dans le traitement de la FA après une ICP, le risque d'AVC (d'après le score CHA2DS2-VASc) doit être soigneusement pondéré au regard du risque d'hémorragie majeure (d'après le score HAS-BLED). Le Pr. Cannon souligne que cet équilibre doit être déterminé de manière individuelle pour chaque patient et à plusieurs reprises au cours du traitement, en fonction de l’évolution de la situation de ce dernier8. Le document de consensus américain et européen recommande le clopidogrel comme anti-agrégant plaquettaire de choix dans la plupart des cas, tandis que le ticagrelor peut être utile chez les patients présentant un risque particulièrement élevé d'AVC et un faible risque de saignement. Le prasugrel doit globale- ment être évité1,9. Les documents recommandent des algorithmes de traitement similaires ; le dernier est présenté à la figure 2. 4
Les patients souffrant de FA avec ICP programmée ou SCA, subissant une ICP* Prévalence d’inquiétudes sur le Prévalence d’inquiétudes sur le risque élevé de saignement*** risque de thrombose** Temps à partir du déclen- chement du traitement Ant A C Ant A C 1 mois de trithérapie 1 mois de trithérapie 1 mois Ant C Ant A C (Patient à risque hémorragique 3 mois très élevé) Trithérapie jusqu'à 6 mois. 6 mois Ant C Bithérapie avec ACO + inhibiteur Bithérapie avec ACO + inhibiteur P2Y12 jusqu'à 12 mois. Ant C P2Y12 jusqu'à 12 mois. Bithérapie avec ACO + inhibiteur P2Y12 jusqu'à 12 mois. 12 mois Ant Au-delà de 12 mois ACO seuls Ant = Anticoagulation orale avec AVK (TTR > 70 %) ou NACO A = Aspirine C = Clopidogrel Figure 2 : Algorithme de traitement pour la thérapie antithrombotique des patients souffrant de FA après une ICP, tel que recommandé dans le document de consensus européen de 2018. Modifié selon 1,8. * L'administration péri-opératoire d'aspirine et de clopidogrel pendant l'ICP est recommandée quelle que soit la stratégie de traitement ; en tant que double traitement, de puissants inhibiteurs P2Y12 (ticagrelor) peuvent être combinés au dabigatran. ** Risque athérothrombotique élevé (pour l'ICP élective, utiliser le score SYNTAX ; pour le SCA, le score GRACE > 140 ; endoprothèse de l'artère coronaire principale gauche, branche proximale descendante antérieure de l’artère coronaire gauche, bifurcation proximale ; IM récurrent ; thrombose de stent etc.) et risque de saignement limité. *** Le risque de saignement peut être estimé à l'aide du score HAS-BLED ; corrigez les facteurs de risque de saignement modifiables. Le sujet de l'anticoagulothérapie chez les patients atteints de cardiopathie valvulaire (VHD) a été abordé à la lumière des résultats de la récente enquête Euro Heart Survey 2017, qui a montré que l'anticoagulation est encore sous-utilisée chez ces patients : seulement 87 % des patients avec régurgitation auriculaire, 78 % avec régurgitation mitrale et 63 % des patients avec sténose mitrale reçoivent un traitement approprié via les NACO ou AVK plutôt qu’un traitement anti-plaquettaire13. Le Pr. Bernard Prendergast, Londres, Royaume-Uni, s'est dit profondément préoccupé par ces chiffres, soutenant qu'ils devraient tous se monter à 100 % dans les trois cas parce que les patients souffrant de ces syndromes sont les plus sujets à risque de thromboembolie parmi tous les patients VHD13. En ce qui concerne la supériorité possible des anticoagulants sur les antiplaquettaires, ou l’inverse, dans le traitement antithrombotique après implantation d'une valve aortique par voie percutanée (TAVI), l'étude GALILEO (NCT02556203) effectue une comparaison entre le rivaroxaban, un NACO, et le clopidogrel, un antiagrégant plaquettaire, (tous deux en association avec l'aspirine) ; elle devrait être terminée fin 2018. Le choix entre les NACO ou l’AVK pour l'anticoagulation chez les patients atteints de cardiopathie valvulaire dépend essentiellement du type de traitements supplémentaires qu'ils reçoivent. Par exemple, bien que les NACO représentent un anticoagulant de choix chez la plupart des patients atteints de cardiopathie valvulaire native légère à modérée, elle est strictement contre-indiquée chez les patients atteints de sténose mitrale ou chez ceux qui ont reçu une valve prothétique mécanique, ces derniers devant plutôt recevoir un AVK (cf. tableau 1, page 6). 5
Tableau 1 : Recommandations pour ou contre le traitement anticoagulant par NACO chez les patients atteints de cardiopathie valvulaire selon le guide 2018 de l'EHRA sur l'utilisation d’anticoagulants oraux non AVK chez les patients souffrant de FA6. Conditions Eligibilité à la thérapie par NACO Valve prothétique mécanique Contre-indiqué Sténose mitrale modérée à sévère (généralement d'origine rhumatismale) Contre-indiqué Autres cardiopathies valvulaires (sténose ou régurgitation aortique légère Inclus dans les essais de NACO à modérée, régurgitation mitrale dégénérative, etc.) Sténose aortique sévère Données limitées ; la plupart feront l'objet d'une intervention Déconseillé en cas de sténose mitrale rhumatismale Valve bioprothétique (> 3 mois post-opératoire) Acceptable en cas de régurgitation mitrale dégénérative ou en position aortique Réparation de la valve mitrale (> 3 mois post-opératoire) Certains patients inclus dans certains essais de NACO Aucune donnée prospective pour le moment ; peut nécessiter VATP et TAVI une association avec un traitement antiplaquettaire simple ou double Peu de données, mais les patients peuvent être éligibles pour une Cardiomyopathie hypertrophique traitement par les NACO Alors que le sujet de l'anticoagulation au congrès 2017 de l'ESC portait essentiellement sur trois essais cliniques sur le nouvel anticoagulant oral dabigatran (RE-CIRCUIT, RE-VERSE AD et RE-DUAL PCI), le congrès de cette année a vu la conduite de plusieurs essais sur le NACO rivaroxaban : L'étude COMPASS (NCT01776424) a comparé le rivaroxaban à l'aspirine ou à une combinaison des deux dans la prévention secondaire des accidents cardiovasculaires. L'étude a révélé que le rivaroxaban associé à l'aspirine pouvait être efficace pour prévenir les AVC chez les patients présentant une athérosclérose stable, y compris ceux atteints de maladie artérielle périphérique (MAP) qui présentent un risque particulièrement élevé d'AVC, bien que cet avantage se manifeste à un taux accru d’hémorragies majeures3,14. L'étude COMMANDER HF (NCT01877915) a comparé le rivaroxaban à un placebo chez des patients atteints d'insuffisance cardiaque (IC) et de coronaropathie, mais sans FA15,16. On a constaté que le rivaroxaban n'avait pas d'effet significatif sur les principales mesures des résultats, qui portaient sur la mortalité toutes causes confondues, l'infarctus du myocarde et l'AVC s’agissant des paramètres d'effi- cacité, et les hémorragies critiques ou mortelles, s’agissant des paramètres de sécurité. Enfin, l'étude MARINER (NCT02111564) portait sur l'efficacité et l'innocuité de la thromboprophy- laxie par l’administration de rivaroxaban chez des patients hospitalisés encourant un risque de thromboembolie veineuse (TEV) après hospitalisation. Bien qu'on n'ait constaté aucune différence significative au niveau du paramètre d’efficacité principal, un composite de la TEV symptomatique et de la mortalité liée à la TEV, l’étude a montré des différences significatives au niveau des paramètres secondaires : une réduction de 56 % de la TEV symptomatique et une réduction de 27 % de la mortalité liée à la TEV symptomatique et de la mortalité toutes causes confondues. L'incidence d’hémorragie majeure, qui constituait le principal résultat sur le plan de l'innocuité, n'a pas augmenté de façon significative avec le rivaroxaban17,18. 6
Conclusions • Les NACO sont généralement plus sûrs et plus faciles à utiliser que l'AVK et devraient être préférés dans le traitement antithrombotique combiné s'ils ne sont pas contre-indiqués. • Dans le traitement antithrombotique double de la fibrillation auriculaire après une ICP, on recommande une association de NACO ou d'AVK avec du clopidogrel, un médica- ment antiplaquettaire. • La réduction de la dose dans le traitement par NACO ne diminue pas de façon significative le risque de saignement, mais elle augmente le risque d'AVC. Elle n'est donc indiquée que dans les cas d'insuffisance rénale avérée, telle que déterminée par la mesure de la clairance de la créatinine. • Dans le traitement antithrombotique, le risque d'AVC doit être soigneusement mis en balance avec le risque d'hémorragie majeure. Cet équilibre doit être déterminé indivi- duellement et de façon répétée pour chaque patient. • Les patients présentant une régurgitation auriculaire, une régurgitation mitrale ou une sténose mitrale devraient recevoir une anticoagulation plutôt qu'un traitement antiplaquettaire. Références 1. Lip GYH, Collet JP, Haude M, et al. 2018 joint European consensus 9. Angiolillo D. Antithrombotic therapy in patients with atrial fibrillation document on the management of antithrombotic therapy in atrial treated with oral anticoagulation undergoing percutaneous coronary fibrillation patients presenting with acute coronary syndrome intervention. Circulation 2018;138:527 - 36 and/or undergoing percutaneous cardiovascular interventions: a 10. Dewilde WJ, Oirbans T, Verheugt FW, et al. Use of clopidogrel with joint consensus document of the European Heart Rhythm Asso- or without aspirin in patients taking oral anticoagulant therapy and ciation (EHRA), European Society of Cardiology Working Group on undergoing percutaneous coronary intervention: an open-label, Thrombosis, European Association of Percutaneous Cardiovascular randomised, controlled trial. Lancet 2013;381(9872):1107 - 15. Interventions (EAPCI), and European Association of Acute Cardiac Care (ACCA) endorsed by the Heart Rhythm Society (HRS), Asia-Pacific 11. Gibson CM, Mehran R, Bode C, et al. Prevention of bleeding Heart Rhythm Society (APHRS), Latin America Heart Rhythm Society in patients with atrial fibrillation undergoing PCI. N Engl J Med (LAHRS), and Cardiac Arrhythmia Society of Southern Africa (CASSA). 2016;375(25):2423 - 34. Europace 2018 ; 10.1093/europace/euy174. 12. Cannon CP, Bhatt DL, Oldgren J, et al. Dual antithrombotic the- 2. Boriani G. Diagnosing atrial fibrillation and the risk of stroke - Do 30 rapy with dabigatran after PCI in atrial fibrillation. N Engl J Med seconds of arrhythmia define atrial fibrillation? Congrès de l'ESC, 2017;377(16):1513 - 24. Munich, 2018. 13. Prendergast B. Anticoagulant therapy in native or operated valvular 3. Döhner W. Sinus rhythm and a high stroke risk - Should we anticoa- diseases. Congrès de l'ESC, Munich, 2018. gulate? Congrès de l'ESC, Munich, 2018. 14. Eikelboom JW, Connolly SJ, Bosch J, et al. Rivaroxaban with or 4. Hart RG, Diener HC, Coutts SB, et al. Embolic strokes of undeter- without aspirin in stable cardiovascular disease. N Engl J Med mined source: the case for a new clinical construct. Lancet Neurol 2017;377(14):1319 - 30. 2014;13(4):429 - 38. 15. Zannad F, Anker SD, Byra WM, et al. Rivaroxaban in patients with 5. Steffel J, Potpara TS. Practical tips to improve anticoagulation heart failure, sinus rhythm, and coronary disease. N Engl J Med management in atrial fibrillation. Congrès de l'ESC, Munich, 2018. 2018;379(14):1332 - 42 6. Steffel J, Verhamme P, Potpara TS, et al. The 2018 European Heart 16. Coats A. ESC congress highlights: heart failure & cardiomyopathies. Rhythm Association Practical Guide on the use of non-vitamin K Congrès de l'ESC, Munich, 2018. antagonist oral anticoagulants in patients with atrial fibrillation. 17. Raskob GE, Spyropoulos AC, Zrubek J, et al. The MARINER trial of Eur Heart J 2018;39(16):1330 - 93. rivaroxaban after hospital discharge for medical patients at high risk 7. Steffel J. State of the art - Anticoagulation in difficult situations: of VTE. Design, rationale, and clinical implications. Thromb Haemost practical guidance from EHRA. Congrès de l'ESC, Munich, 2018. 2016;115(6):1240 - 8. 8. Cannon C. Dual vs triple therapy in atrial fibrillation post-PCI: how 18. Spyropoulos A. MARINER - Medically ill patient Assessment of has the story evolved? Congrès de l'ESC, Munich, 2018. Rivaroxaban versus placebo IN reducing post-discharge venous thrombo-Embolism Risk. Congrès de l'ESC, Munich, 2018. 7
Hypertension artérielle L'hypertension artérielle est le principal facteur de risque mondial de développement ou de progression de nombreuses maladies cardiovasculaires comme l'AVC ou la FA1. Sensibiliser à l'augmentation de la tension artérielle (TA) et aux risques pour la santé d'une hypertension non détectée et non traitée demeure donc une préoccupation majeure, souligne le Pr. Paul Whelton, de la Nouvelle-Orléans, USA. Il évoque la situation paradoxale dans laquelle l'hy- pertension est très répandue (figure 3), facile à diagnostiquer et peu coûteuse à traiter, alors qu’en même temps, des millions de personnes ne sont ni diagnostiquées ni soignées. Ceci a été confirmé par les résultats de la campagne mondiale de sensibilisation du mois de mai (MMM) 20172, qui visait à sensibiliser à l'hypertension et faciliter l'accès à la mesure de la TA, à l’échelle mondiale. Au cours de la MMM, plus de 10 000 appareils de mesure de la TA ont été donnés et distribués à des sites dans le monde entier, selon les besoins. La TA a été mesurée dans 80 pays, chez 1,2 million de personnes, dont beaucoup pour la toute première fois3,4. Parmi les patients dont les données ont pu être évaluées, 34,9 % souffraient d'hypertension artérielle telle que définie par les recommandations actuelles de l'ESC (> 140/90 mmHg), et la moitié de ces patients n'étaient pas traités. Cela confirme l'importance d'accroître la sensibilisation et l'accès au diagnostic et au traitement. La MMM a été reconduite en 2018 et le sera de nouveau en 2019 et, si le financement est disponible, sur une base annuelle ultérieurement. Tout professionnel de la santé intéressé par cette campagne peut s'engager dans ce sens. < 20 % 20 – < 25 % 25 – < 30 % 30 – < 35 % 35 – < 40 % 40 – < 45 % ≥ 45 % Figure 3 : Prévalence mondiale de l'hypertension, normalisée selon l'âge et le sexe, chez les adultes de 20 ans et plus. Modifié selon 5,6. 8
Le Pr. Gianfranco Parati, Milan, Italie, a souligné l'importance d'une mesure correcte de la TA et a rappelé à l'auditoire que cette procédure de diagnostic apparemment simple et facile est sujette à de nombreux pièges et idées fausses7. Tout d'abord, un appareil de mesure moderne et bien calibré doit être utilisé. Un protocole universel pour la validation des mesures de TA est en cours d'élaboration en collaboration avec l'Association pour l'avancement de l'instru- mentation médicale (AAMI), l'ESC et l'Organisation internationale de normalisation (ISO)8. En second lieu, le Pr. Parati a mis l'accent sur l'importance de deux situations de diagnostic difficiles : « l'effet blouse blanche », dans lequel la pression artérielle est augmentée pendant la mesure de la TA effectuée par le personnel soignant parce que le patient est excité, et l'hy- pertension « masquée », dans laquelle la tension artérielle prise par le personnel soignant est inférieure à celle de nombreuses situations de la vie quotidienne. Pour identifier l'effet blouse blanche et l'hypertension masquée, les nouvelles directives de l'ESC recommandent désormais fortement de mesurer la pression artérielle hors du cabinet/site clinique en plus de la mesure effectuée sur le site9. Deux approches sont disponibles : la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA), qui est plus coûteuse et moins disponible mais fournit des informations plus fiables, ou la mesure à domicile (MDPA), qui est moins coûteuse et large- ment disponible mais fournit des informations moins fiables9,10. Pour les personnes atteintes d'hypertension en présence de blouse blanche seulement, il est recommandé de modifier leur mode de vie, mais le traitement médicamenteux n'est habituellement pas indiqué. Toutefois, la TA doit être surveillée de près chez ces patients10,11. 80 La raison principale de l'hypertension non contrôlée chez les patients qui ont dûment été diagnostiqués et qui ont accès au traitement est 60 Patients non-observants (%) la non-observance, comme l'a démontré le Pr. Maciej Tomaszewski, Manchester, Royaume- 40 Uni. Selon lui, les principales raisons de la non-adhésion au traitement antihypertenseur sont soit que les patients ne sont pas convain- 20 cus de la nécessité de prendre le médicament (21 %) soit, dans la grande majorité des cas, ils 0 1 2 3 4 5 6+ oublient de le prendre (57 %)12. Une étude ré- Nombre d'antihypertenseurs prescrits cente a fourni d'autres preuves de ce problème Royaume-Uni République tchèque en montrant une corrélation directe entre la Figure 4 : Corrélation entre la non-adhésion et le non-observance et l'augmentation du nombre nombre de médicaments antihypertenseurs prescrits. Modifié selon 13. de médicaments prescrits par patient13, qui leur rend la gestion de leur horaire de prise de médicaments encore plus difficile (figure 4). 9
Le Pr. Tomaszewski a également discuté de différentes méthodes pour tester l'adhésion des patients au traitement antihypertenseur. Bien qu'il ait recommandé l'analyse biochimique des biomarqueurs dans l'urine des patients comme étant la méthode la plus fiable pour détecter la non-adhésion14, il a également reconnu que cette méthode était coûteuse et encore peu usitée. Par conséquent, il a également conseillé d'autres méthodes telles que le traitement sous observation directe et la surveillance du bon suivi des renouvellements d'ordonnance12. Un essai clinique est actuellement en cours afin d'étudier comment les preuves de non-observance peuvent être combinées avec une approche psychologiquement validée pour confronter les patients à leur non-observance (étude OUTREACH, identifiant ISRCTN15911100). Les nouvelles recommandations de l'ESC sur l'hypertension qui ont été présentées lors du congrès de cette année recommandent un traitement combiné en une seule pilule (TCSP) pour régler la question de la non-adhésion15,16. Le traitement de première intention recommandé pour l'hypertension sans complication est une association de deux médicaments : un inhi- biteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IECA) ou un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II (ARA) combiné à un inhibiteur calcique (ICA) ou un diurétique. Si cette association ne réduit pas suffisamment la TA, il est recommandé d'administrer un traitement de deuxième intention à l'aide d'un IECA ou d'un ARA associé à la fois à un ICA et à un diuré- tique, soit trois médicaments9. Le Pr. Bryan Williams, Londres, Royaume-Uni, suppose que ces deux lignes de traitement devraient permettre de réduire avec succès la TA chez au moins 80 % des patients, les thiazides comme l'hydrochlorothiazide étant les diurétiques à choisir16. Même chez les patients présentant une hypertension de grade 1, le traitement médicamen- teux réduit le risque d'accidents cardiovasculaires et est donc désormais recommandé par les nouvelles directives de l'ESC9,17,18. Contrairement aux dernières recommandations américaines sur l'hypertension19, les direc- tives européennes de 2018 n'ont pas modifié leur définition de l'hypertension : alors que l'Association américaine de cardiologie (AHA) a abaissé son seuil général de l'hypertension à une TA de 130/80 mmHg, l'ESC maintient son seuil général à 140/90 mmHg. Les raisons de ces différentes définitions ainsi que leurs avantages et inconvénients respectifs possibles ont été débattus publiquement par les deux présidents des groupes de travail responsables des recommandations : Le Pr. Whelton de l'AHA a fait valoir que la définition américaine de l'hypertension était principalement fondée sur le risque et le bénéfice de l'intervention. Il a spécifiquement fait référence à une méta-analyse en réseau qui a montré que fixer une TA plus basse permet une diminution de risque pour chaque problème cardiovasculaire évalué, ainsi qu'une mortalité globale plus faible20. Le Pr. Williams, de l'ESC, a répondu que même si la baisse du seuil de la TA normale élevée à normale était probablement bénéfique, il n'y avait pas encore suffisamment de preuves pour émettre des directives, et que par consé- quent des méta-analyses individuelles des patients seraient nécessaires. Il a ajouté que les changements apportés aux recommandations américaines reposaient principalement sur une 10
analyse post-hoc des données de l'étude SPRINT (NCT01206062), qui ne prenait en compte que l'impact des niveaux de TA chez les patients qui avaient déjà été traités par des médica- ments antihypertenseurs. Le Pr. Karl Georg Häusler, Würzburg, Allemagne , et le Pr. Tatjana Potpara, Belgrade, Serbie, ont discuté de la question de la TA dans la prise en charge et la prévention des AVC1,21. Le Pr. Häusler souligne que chez les patients qui souffrent d'accident vasculaire par thrombose, il est capital de mesurer et de contrôler la TA avant la recanalisation car l'hypertension peut entraîner des lésions de reperfusion. La thrombolyse ne devrait être effectuée qu’avec une TA diastolique inférieure à 180 mmHg. Le Pr. Potpara s'est concentrée sur la prévention des AVC chez les patients souffrant à la fois de FA et d'hypertension. Chez ces patients, il peut s'avérer particulièrement difficile de prendre en charge leur TA, alors que leur hypertension les expose à un risque plus important de progression de la maladie, de saignement, d'AVC, d'embolie systémique et de mortalité globale (figure 5). Elle s'est alors référée au document de consensus de l'EHRA et du Conseil de l'ESC sur l'hypertension pour donner des informations sur la prise en charge de ces patients22. Ce document de consensus recommande une anticoagulation prudente chez les patients souffrant de FA et d'hypertension, en utilisant idéalement les NACO plutôt que l'AVK, en raison de leur profil supérieur d'innocuité. Dans le même temps, la TA devrait être abaissée à moins de 140/90 mmHg, en utilisant des bêta-bloquants chez les patients atteints de coronaropathie ou d'insuffisance cardiaque, et des IECA ou des ARA chez les patients présentant un risque élevé d'arrêt cardiaque, en association avec les diurétiques appropriés, car chez ces patients il est particulièrement important d'éviter une hypokaliémie22. Résultat Risque Risque relatif Incidents FA HR [23] HR [24] HR [25] Progression de la FA RC [26] RR[27] AVC / embolie systémique HR [28] HR [29] Saignement HR [30] HR*[30] Mortalité HR [31] 0 1 2 3 4 5 Figure 5 : L'hypertension artérielle comme facteur de risque chez les patients souffrant de FA. Le risque relatif de FA hypertensive par rapport au risque de FA non hypertensive est indiqué par le rapport des risques instantanés (HR pour « hazard risk » en anglais), le rapport de cotes (RC) ou le rapport de risque (RR), selon le cas. L'astérisque (*) indique un sous-groupe de patients présentant une TA systolique ≥ 150 mmHg résistante au traitement. Modifié selon 1. 11
Le Pr. Renata Cífková, Prague, République tchèque, a présenté des stratégies pour le traite- ment de l'hypertension pendant la grossesse, un sujet qui a reçu une attention accrue dans les nouvelles directives de l'ESC9,32. L'hypertension artérielle est le problème médical le plus courant pendant la grossesse, et les femmes souffrant préalablement d'hypertension courent un risque élevé de développer une prééclampsie. Le Pr. Cífková s'est référée aux nouvelles recommandations des directives pour le traitement de l'hypertension chez les femmes en- ceintes : Avant tout, la protéinurie devrait être surveillée et la pharmacothérapie devrait se résumer à de la méthyldopa, du labétalol ou aux inhibiteurs calciques (la plupart des données sur la nifédipine sont disponibles), tandis que les IECA, les ARA et les inhibiteurs directs de la rénine sont strictement contre-indiqués9,32,33. Comme solution de rechange aux médicaments antihypertenseurs, le traitement à l'aide d'un appareil, comme la dénervation rénale, fait l'objet d'une attention accrue. Le Pr. Williams a explicitement encouragé la poursuite des essais cliniques dans ce domaine, comme la ré- cente étude SPYRAL16,34. Toutefois, il a également mis en garde contre leur utilisation dans les traitements de routine, ce que les nouvelles recommandations de l'ESC désapprouvent9,16. Le Pr. Roland Schmieder, Erlangen, Allemagne, a attiré l'attention sur l'importance de la pré- férence des patients dans la décision d'opter pour un traitement reposant sur une procédure de dénervation ou sur les médicament : dans une enquête qu'il a menée, environ 55 % des patients présentant une hypertension artérielle ont déclaré qu'ils envisageraient une déner- vation rénale si elle réduisait fortement leur TA et le fardeau posologique, alors qu'environ 45 % des patients refusaient de considérer cette intervention et préféraient une médication35. Conclusions • La sensibilisation à l'hypertension est encore trop faible et peut être renforcée par des initiatives comme la campagne mondiale de sensibilisation du mois de mai. • La mesure de la TA par le personnel soignant peut être complétée par une mesure effectuée à l'extérieur pour identifier les patients présentant une sensibilité à l’effet blouse blanche ou une hypertension masquée. • La non-observance est la principale raison de l'hypertension non contrôlée ; elle de- vrait pouvoir être solutionnée par des tests d'observance fiables et par la réduction du fardeau posologique des patients grâce au TCSP. • Le traitement de l'hypertension devrait déjà commencer par une combinaison de deux médicaments, idéalement sous la forme d’un seul comprimé. • L'hypertension artérielle chez certaines populations de patients, comme les patients en arythmie ou les femmes enceintes, a fait l'objet d'une plus grande attention dans les nouvelles recommandations de l'ESC. 12
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Maladies cardiovasculaires et diabète Le diabète de type 2 (DT2) est une comorbidité courante chez les patients atteints de maladies cardiovasculaires (MCV) en raison de facteurs de risque similaires tels que l'alimentation, l'obésité et la sédentarité. Le Pr. Darren McGuire, Dallas, USA, a alerté sur le fait que le dia- bète était toujours associé à un risque cardiovasculaire fortement accru, en particulier pour l'athérosclérose et l'IC, malgré les progrès enregisrés en soins cliniques. Bien que l'on sache que le contrôle glycémique contribue à la prévention des complications microvasculaires dans le DT2, son rôle dans les MCV demeure incertain. Étant donné que l'hypoglycémie est associée à un risque accru d'accident cardiovasculaire, les médicaments antihyperglycémiants de DT2 qui ne sont pas susceptibles de causer une hypoglycémie devraient être privilégiés1. Les médicaments comme ceux-ci ont fait l'objet d'une grande attention lors du congrès de l'ESC de cette année en raison de l'émergence de deux types de médicaments antihypergly- cémiants qui réduisent le fardeau du DT2 et des MCV : Les inhibiteurs du SGLT-2 (gliflozines) et les agonistes du GLP-1r (incrétino-mimé- tiques). Les inhibiteurs du SGLT-2 abaissent la glycémie en réduisant sa réabsorption dans les reins et en augmentant son excrétion. Leurs bienfaits cardiovasculaires ont été démontrés Augmentation de dans deux essais cliniques récents, l'essai CV l'athérogenèse, surcharge volumique, DT2 CANVAS (NCT01032629) sur la canagliflozine 2 fibrose du myocarde et l'essai EMPA-REG (NCT01131676) sur l'em- pagliflozine3. Bien que le mécanisme de leurs bienfaits cardiovasculaires ne soit pas bien compris, on suppose qu'il est lié à leur effet diurétique et natriurétique, à l'amélioration Agonistes du Inhibiteurs du du métabolisme myocardique et peut-être à GLP-1r SGLT2 une amélioration de la fonction rénale4. Les agonistes du GLP-1r abaissent la glycémie Diminution Amélioration de la en augmentant la sécrétion d'insuline. Leurs des processus diurèse et du athérogènes métabolisme bienfaits cardiovasculaires ont également été myocardique démontrés dans deux essais récents, l'essai LEADER (NCT01179048) sur le liraglutide5 Réduction du Réduction Réduction du risque risque d'AVC du risque de et l'essai SUSTAIN-6 (NCT01720446) sur le / IM décès CV d'insuffisance cardiaque semaglutide6. Ces effets bénéfiques semblent Figure 6 : Les inhibiteurs du SGLT2 (gliflozines) et les provenir d'une diminution des processus agonistes du GLP-1r réduisent le risque d'accidents athérogènes (figure 6). cardiovasculaires chez les patients atteints de DT2 et de MCV. Modifié selon 7. 14
Lors d'une séance de discussion ouverte présidée par le Pr. Neil Poulter, Londres, Royaume-Uni, l'auditoire a débattu de l'utilisation des inhibiteurs du SGLT2 et des agonistes du GLP-1r chez les patients atteints de DT2 dans des situations spécifiques ou avec certaines comorbidités. Il y a eu un très fort consensus sur le fait que les patients atteints de DT2 souffrant d'IC devaient être traités avec de l'empagliflozine au lieu de la canagliflozine ou des agonistes GLP-1r. Ce consensus fait suite aux résultats de l'étude EMPA-REG, dans laquelle l'empagliflozine a ré- duit le risque d'hospitalisation pour insuffisance cardiaque de 35 % par rapport au placebo3. Pour les patients âgés et/ou atteints d'insuffisance rénale, la grande majorité de l'auditoire était en faveur du liraglutide, alors que chez les patients ayant une maladie polyvasculaire le semaglutide était généralement préféré8. Malgré l’arrivée de ces nouveaux médicaments très efficaces, le Pr. Samuel Dagogo-Jack, Memphis, USA, a réaffirmé que les patients atteints d'athérosclérose de type DT2 devaient toujours recevoir la metformine éprouvée comme traitement de première ligne, mais il a également ajouté qu'elle devait être combinée avec des agonistes du GLP-1r ou des Inhibiteurs du SGLT2 le cas échéant. Étant donné que les inhibiteurs du SGLT2 peuvent affecter la TA, le Pr. Dagogo-Jack a averti que la co-médication ciblant la TA, en particulier les diurétiques, devait être surveillée de près et réduite si nécessaire chez les patients atteints d'athérosclé- rose recevant des inhibiteurs du SGLT29. Le Pr. Petar Seferović, Belgrade, Serbie, a évoqué le traitement des patients DT2 avec IC ; il considère la metformine comme étant un traitement de première intention chez ces patients également10. Il a fait spécifiquement référence à une méta-analyse récente sur l'innocuité et l'efficacité de la metformine chez ces patients (figure 7). Étude ou sous-groupe Année Rapport de risque, 95 % IC Evans 2005 Eurich 2005 Masoudi 2005 Inzucchi 2005 Shah 2010 MacDonald 2010 Roussel 2010 Andersson 2010 Aguilar 2011 Total 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 Favorise la metformine Favorise le contrôle Figure 7 : Effet de la metformine sur le risque de mortalité globale chez les patients atteints de DT2 et d'IC. Modifié selon 4,13. 15
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