Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio

La page est créée Laurence Colin
 
CONTINUER À LIRE
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
1

Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en
  plastique en Europe
18/11/14 Actu-Environnement (Merci à Grégory d’Arjo Wiggins)

Une eurodéputée danoise accuse le vice-président d'une entreprise produisant des sacs
plastiques, ancien député conservateur britannique, d'user de son influence au parlement pour
bloquer le vote d'une loi européenne.

Margrete Auken, eurodéputée danoise en faveur d'une interdiction des sacs plastiques
oxobiodégradables, accuse l'entreprise Symphony Environmental Technologies de faire jouer
ses contacts avec les conservateurs au gouvernement britannique pour mobiliser une minorité
de blocage contre son projet au Conseil de l'UE.
Martin Callanan, ancien président du groupe des Conservateurs et Réformistes européens
ayant perdu son siège au Parlement européen lors des dernières élections, en mai, a intégré la
société Symphony en tant que consultant le 5 novembre. Il y a rejoint Nirj Deva, eurodéputé
conservateur depuis 1999... mais également président du conseil d'administration de l'entreprise Symphony.
Nirj Deva n'est officiellement pas impliqué dans le lobbyisme, conformément aux règles européennes en la
matière.

Un amendement controversé

La législation rédigée par la Commission européenne en 2013 visant la réduction de
l'utilisation de sacs en plastique léger ne prévoyait pas d'interdire complètement ces produits
ni d'imposer qu'ils deviennent payants. Mais lors de l'examen au Parlement, la
rapporteur Margrete Auken a proposé un amendement proposant d'interdir les sacs oxobiodégradables,
constitués d'un type de plastique particulier, afin de réduire de 80 % de l'utilisation de sacs en plastique léger
d'ici 2019 et de les rendre payant.
L'ancien eurodéputé Michael Stephen, vice-président de Symphony a confié sa réaction à ces propositions à
EurActiv . "Elle a montré sa vraie nature. Nous ne pensons pas que le Parlement européen devrait choisir
comme rapporteurs des gens comme elle." "Quand nous avons pris conscience [de cette proposition
d'amendement], nous avons dû nous défendre, nous explique Martin Stephen, lui-même ancien membre
du comité chargé de l'environnement à Westminster. Nous avons demandé à notre gouvernement, le
gouvernement britannique, de se pencher sur la question."
Les défenseurs du plastique oxobiodégradable insistent sur la qualité biodégradable de cette
matière, alors que ses détracteurs avancent que ce plastique ne se désintègre pas réellement,
mais se morcelle en particules de microplastique nocives.
La Commission a entamé des recherches sur le sujet. Le Royaume-Uni souhaite attendre les
résultats de ces recherches avant que ne soit votée l'interdiction. Les sacs plastiques ne
peuvent être donnés gratuitement au pays de Galles, en Écosse et en Irlande du Nord. Une
initiative similaire est à l'étude en Angleterre.
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
2

Le gouvernement britannique n'essayait pas de protéger Symphony, assure Martin Stephen.
Les parlementaires estiment simplement qu'il n'est pas juste d'infliger de sérieux dommages à
l'industrie avant que les résultats des recherches soient connus.
Des sources au parlement britannique ont en effet confirmé que le Royaume-Uni était opposé
à l'interdiction et à la vente obligatoire des sacs plastiques, et que d'autres États membres
partageaient cet avis. Selon les informations d'EurActiv, ces "autres États membres" incluent
la Pologne, la Croatie, le Danemark, la Bulgarie et la Slovaquie.
La dispute a émergé quelques jours seulement avant le trilogue, les discussions préliminaires
entre le Conseil et le Parlement visant à l'obtention d'un accord qui permettrait d'intégrer la
proposition à la législation européenne.

De précieuses relations

L'eurodéputée Margrete Auken a déclaré à la presse le 13 novembre que "nous sommes face à
un gouvernement conservateur qui se bat pour défendre les intérêts d'une petite entreprise
britannique qui entretient des relations étroites avec le parti."
"Une entreprise produisant une technologie [l'oxobiodégradable] absurde, qui crée non
seulement des problèmes directs environnementaux, mais a aussi des conséquences indirectes
aux niveaux du recyclage et du compostage."
L'eurodéputée danoise, du groupe des Verts, a aussi décrit Symphony comme une entreprise
de 30 personnes, une déclaration "scandaleuse" qui a fait bondir Martin Stephen.
Le vice-président de l'entreprise a affirmé que Symphony n'avait pas été invitée à s'adresser à
la commission chargée de l'environnement du Parlement européen lors de son débat sur
l'interdiction des oxobiodégradables.
"Tout ce qu'elle dit est à 100% faux. Il est insensé de fonder des règles européennes sur ce
genre d'absurdités", s'insurge le Britannique.
"Des recherches scientifiques indépendantes ont démontré que le plastique oxobiodégradable
était dégradable, non toxique et recyclable", affirme-t-il.
"Comment se fait-il que cette entreprise réussisse à créer une minorité de blocage parmi les
États membres prête à défendre cette technologie, à l'encontre des intérêts de toute l'industrie
plastique, y compris les recycleurs ?", s'interroge Margrete Auken.
La réponse de Martin Stephen ne s'est fait attendre : "Ne devrait-on pas plutôt parler des liens
entre cette proposition d'interdire l'oxobiodégradable et les entreprises italiennes qui
promeuvent les plastiques hydro-biodégradables ou compostables ?"
Quand on lui a demandé s'il faisait un lien la présidence italienne de l'UE et ces entreprises
italiennes, il répond "oui, je fais un lien entre eux". "Quatre des six délégués du Parlement
pour le trilogue sont Italiens. Ce n'est pas une surprise", poursuit le vice-président de
Symphony.
Les bureaux de Margrete Auken nous aiguillent un communiqué de PlasticsEurope de
septembre 2013. L'organisation s'y réjouit de la proposition d'interdiction des
oxobiodégradables d'ici 2020.
"Aucun type de sac plastique n'est une solution à la pollution, mais le plastique dit
' oxobiodégradable ' se décompose en microplastiques dans la nature, explique l'eurodéputée.
Tout le monde s'inquiète, y compris les composteurs, recycleurs et convertisseurs de
plastique. Tout le monde sauf l'industrie de l'oxobiodégradable et ses lobbyistes. C'est cette
inquiétude qui a poussé le Parlement européen à voter, à deux reprises, et avec une large
majorité, en faveur de l'interdiction."
Mercredi 12 novembre, le vice-président de la Commission, Frans Timmermans, a fait
allusion à un abandon possible de la proposition, dans le cadre de sa promesse de réduction
des règles non nécessaires.
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
3

Selon certaines estimations, les Européens utiliseraient en moyenne 500 sacs en plastique par
an, dont 92% sont non réutilisables. Légers et de petite taille, les sacs en plastique échappent
souvent à la gestion des déchets et se retrouvent dans les mers, où leur décomposition peut
durer des centaines d'années, selon le Bureau européen de l'environnement.
Réactions à cet article

19/11/14 - Walter

Pour information, la loi de biodiversité et de transition énergétique de Ségolène ROYAL a interdit les sacs
plastiques à usage unique, à partir du 1er janvier 2016... y compris les sacs fragmentables dits oxodégradables.
Le seul but des additifs oxo rajoutés dans les sacs de polyéthylène est de faire disparaitre les sacs plastiques de
la vue (loin des yeux, loin du coeur !) mais le polyéthylène ainsi fragmenté est toujours présent pour au moins
une centaine d'années. De plus, il n'est ni recyclé (qui peut recycler des fragments ?) ni compostable (la matière
ne répond pas à la norme européenne EN13432 qui définit la biodégradabilité des matériaux)
Mais 2 groupes, Symphony (UK) et EcoVerde (Canada mais adresse à Monaco... "pour payer moins d'impots")
font un lobbying d'enfer pour promouvoir leurs "solutions environnementales" à base d'additifs oxo, à travers le
monde: comme l'Europe et d'autres pays occidentaux sont en train de découvrir la supercherie, ces 2 entreprises
ont jeté leur dévolu en Afrique et en Asie, créant le doute sur la biodégradabilité des plastiques...
Et aujourd'hui lorsque vous mangez du poisson sauvage, vous avez la chance de manger aussi des petits
fragments de plastique.
Merci Symphony et EcoVerde !

Le laboratoire de Biotechnologie et de Chimie Marines de
l’Université de Bretagne Sud propose de nouveaux services
dans le domaine de l’Ecotoxicité en milieu marin
Le 20 novembre 2014

Contacts possibles :

Soit directement à l’UBS

Dalyal COPIN
Ingénieur d’Étude
Téléphone : 02 97 87 46 32
Portable : 06 34 10 06 48
Fax : 02 97 87 46 10

E-mail : dalyal.copin@univ-ubs.fr

Soit via SERPBIO-SERPAID

E-mail: cesar.guy@neuf.fr
Téléphone.: 05 59 70 12 62
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
4

CARBIOS : Le chimiste vert en mesure de dégrader un
  plastique biosourcé en deux jours
20/11/14 à 08:24 - Investir.fr

Tandis que la semaine européenne de la réduction des déchets débute dans deux jours, le
     chimiste vert Carbios annonce ce matin être en mesure de dégrader à 90 % une
     matière plastique biosourcée PLA en seulement deux jours. Un enjeu majeur à
     l’heure de la montée en puissance de l’impression 3D.

Carbios annonce ce matin dans un communiqué avoir réussi à « dépolymériser 90 % du PLA
en 48 heures grâce à son procédé enzymatique innovant. » En clair, la société de chimie verte
basée à Clermont-Ferrand est en mesure de dégrader quasiment un matériau plastique à base
de PLA (acide polylactique), matière première biodégradable utilisée notamment en
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
5

impression 3D, concurrente de l’ABS (acrylonitrile butadiène styrène), composante phare des
briques de Lego qui elle n’est pas biodégradable. Le PLA, non toxique, est fabriqué à partir de
matière renouvelable, principalement celles riches en sucre (maïs, betterave, riz, manioc…).

« Ce résultat exceptionnel a été obtenu avec les équipes toulousaines de l’INRA (TWB et le
LISBP) », lit-on dans le communiqué. Il marque l’entrée du procédé de biorecyclage Carbios
en pré-pilotage industriel.

L’enzyme brevetée par Carbios possède une activité catalytique de dépolymérisation du PLA
au rendement quasi industriel. Son activité a été prouvée sur des objets commerciaux (tasses,
plateaux, films, couverts…) dont l’état semi-cristallin les rend difficile d’accès pour
l’enzyme.

Le PLA est le marché qui possède le plus important taux de croissance : entre 10 et 30 % par
an selon les sources (European Bioplastics, Nova Institute…). Il ne représente actuellement
qu’une production annuelle de 200.000 tonnes. Cependant, en plus de sa parfaite adéquation
avec les techniques d’impression 3D, ses propriétés physico-chimiques extraordinaires en font
le principal substituant du PET2 (polyester le plus largement utilisé pour les bouteilles en
plastiques et l’emballage). Par ailleurs, sa biocompatibilité en fait un matériau de choix pour
les greffes et les prothèses.

Asia’s Biopolymer Production Capacity to Double to 480K
  Tons Annually in 2015, Predicts ICIS
SpecialChem / Nov 19, 2014

SINGAPORE -- Asia’s biopolymers production capacity is expected to more than double to
around 480,000 tons/year in 2015 from around 190,000 tons/year in 2010 on growing
demand for biodegradable plastic bags and the sustainability drive in the plastics
industry, an industry executive said on Wednesday.

The trend towards sustainable, “landfill friendly” plastic bags has made degradable bioplastics
a popular alternative to traditional polyolefin-based polymers that are often viewed as
environmentally hazardous, Alan Yeap, the CEO of New Quantum, told ICIS on the sidelines
of the 2nd ICIS Asian Polyolefins conference in Singapore.
Global biopolymers output is expected to grow to 1.71m tons/year in 2015 from 725,000
tons/year in 2010, he said.

“Europe is biased towards bio-based biodegradable polymers that are more costly while in
Asia we see more oxo-degradable plastics,” he said, adding that biopolymer production units
in Europe are now running at a mere 50% because of lacklustre margins.

Oxo-degradable plastics contain additives that enhance the existing manufacturing process of
normal plastic bags, turning them oxo-degradable.

Unlike biodegradable products, these Oxo-degradable-based plastic bags will only start
disintegrating in a landfill once the additive breaks down the plastic bag after a preset period
of time, according to Yeap.
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
6

Bio-based polyethylene terephthalate (PET) production capacity is projected to jump nearly
sixfold to 290,000 tons/year in 2015 from 50,000 tons/year in 2010, buoyed by demand for
environmentally-friendly plastic bottles that are been pushed forward by beverage companies
such as Coca-Cola, according to Yeap.
The Singapore-based New Quantum produces two kinds of plastic products; Oxium and
Ecoplas.

Ecoplas bags, which will biodegrade after one year or less depending on micro-organism
activities, are produced from scratch out of Tapioca starch. The company also produces
Oxium, an oxo-degradable type of plastic bag.

New Quantum currently runs a 18,00 tons/year Oxium production unit in Indonesia, which is
now running at full capacity, according to Yeap.
The company plans to start up its new Oxium units in China and Vietnam, with 60,000
tons/year and 18,000 tons/year of capacity, respectively, by the second quarter of next year,
he added.

Crustacean Shell Waste to be Converted into Biobased
  Polymers under Project ChiBio
SpecialChem / Nov 17, 2014

The fishing industry in the EU and elsewhere produces an increasing mass of negative value
crustacean shell waste (>6 MTPA), whose current disposal in landfills results in significant
costs and risks to human health as well as to the environment. While in Asia small amounts of
shrimp waste are processed to chitosan, the high CaCO3 content of EU crab shell waste has
prevented cost effective conversion to value adding products.

The project will develop an integrated biorefinery platform transforming the chemical
constituents of EU, African and Asian crustacean shell waste into “drop-in” and novel
chemical intermediates to produce high value, high performance bio-based polymers at
high atom efficiencies. The innovative process comprises pretreatment steps to facilitate
downstream enzymatic depolymerization and conversion of sugars into chemical building
blocks utilizing enzymatic and whole-cell biocatalysis routes.

Biocatalyst development requires application of genomics techniques in combination with
green-chemical and process-engineering know-how. Sustainable purification technologies
will enable integration of monomers into current industrial polymerization processes.
Biowaste streams will be valorised for the production of bioenergy to improve process
efficiency and greenhouse gas footprint. The environmental impact of the process chain will
be evaluated by a cradle-to-product life cycle analysis. Process scale-up will be linked with
modelling and optimization studies to demonstrate economic viability.

The consortium of 5 academic, 4 SME and 2 large industrial partners has the technical and
management expertise to rapidly transfer laboratory scale results into novel industrial product
lines at an accelerated pace. Key consortium members are from 5 different EU and 2
associated ICP states, which allows for strategic technology transfer from high- to low-tech
driven countries, fostering the development of sustainable economies in the EU and beyond.
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
7

De nouveaux polymères biosourcés respectueux de
    l'environnement et de la santé
22/11/14
Luc Avérous / Institut de chimie et procédés pour l'énergie, l'environnement et la santé / T. +33 3 68 85 27 84 /
luc.averous@unistra.fr

Deux sociétés internationales et un laboratoire de recherche français ont uni leurs forces pour
le développement d’une nouvelle génération de matériaux polyuréthanes respectueux de
l’environnement et de la santé. Ces polymères pourraient remplacer les polyurethanes
classiques (résultant de ressources fossiles non renouvelable) notamment dans les secteurs de
l'automobile et du bâtiment.

Dans le cadre d'une collaboration pérenne et fructueuse entre l’équipe de Luc Avérous de
l’Institut de chimie et procédés pour l'énergie, l'environnement et la santé (CNRS/Université
de Strasbourg), la société Soprema, leader mondial de l’étanchéité dans le bâtiment, et la
société PSA (Peugeot-Citroën-France), de nouveaux polyuréthanes (PUs) sans isocyanate
(NIPUs) et biosourcés ont été développés pour des applications durables. Cette recherche
s’inscrit notamment dans un projet de la région Alsace et de la communauté urbaine de
Strasbourg. Démarré en 2011 et intitulé « PURES», ce projet R&D de 4 ans et reçoit un
financement à hauteur de 2 millions d’euros.

Ce développement en partenariat « entreprises-université/CNRS » permet de répondre à deux
types d’attentes :

        L’essor de matériaux polymères "verts" respectueux de l’environnement est une
         opportunité unique, pour le secteur de la chimie, afin de développer de nouvelles
         architectures (macro)moléculaires. Le développement de matériaux biosourcés est en
         effet un des enjeux majeurs de notre époque, en lien avec les évolutions économiques
         et sociales actuelles et compte-tenu de la difficulté croissante, pour certaines
         industries, de pérenniser leurs approvisionnements issus de certaines fractions du
         pétrole.
        Les isocyanates, éléments de base dans la synthèse des PU, sont toxiques. Certains
         sont même classés comme cancérigènes. Une exposition répétée peut causer des
         problèmes respiratoires graves et incurables. Les isocyanates vont très prochainement
         faire face à une réglementation très restrictive quant à leurs utilisations. C’est la raison
         pour laquelle de nombreuses sociétés et instituts dans le monde tentent de développer
         des substituts aux PUs conventionnels, tels que des NIPUs, aux qualités équivalentes.

Ce projet va permettre l’industrialisation prochaine de nouveaux PUs, issus de différents types
de biomasses et sans isocyanate, en remplacement des PUs classiques résultant de ressources
fossiles non renouvelables, pour les secteurs de l’automobile et du bâtiment. Ces polymères
peuvent aussi trouver des applications dans les nombreux autres domaines d’utilisation des
PUs, dont la production mondiale globale est actuellement de l’ordre de 15 millions de
tonnes.
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
8

L'Europe se décide enfin à légiférer contre les sacs
plastiques
21 novembre 2014 C. Magdelaine / notre-planete.info

Face à la production massive de sacs plastiques à usage unique et à la pollution qu'ils
occasionnent, la Commission européenne a adopté, le 4 novembre 2013, une proposition qui
impose aux États membres de réduire l'utilisation des sacs plastique légers. Une décision
attendue depuis près de 10 ans...
La production mondiale de matières plastiques est passée de 1,5 million de tonnes (Mt) par an
en 1950 à 245 Mt en 2008, dont 60 Mt rien qu'en Europe. La production des dix dernières
années représente la production totale au cours du vingtième siècle. Il est estimé (dans un
scénario de statu quo) que 66,5 Mt de plastiques seront mis sur le marché de l'UE d'ici à 2020
et qu'au niveau mondial, cette production pourrait tripler d'ici à 2050.
Dans le monde, 4 à 5 000 milliards de sacs plastiques étaient produits en 2002 dont 80 % aux
Etats-Unis et en Europe, indique le rapport "State of the World 2004" du Worldwatch
Institute.
Au niveau de l'Union Européenne, en 2010, environ 98,6 milliards de sacs en plastique à
poignées ont été mis sur le marché de l'UE, "ce qui signifie que chaque citoyen de l'Union
utilise 198 sacs de ce type par an", précise la Commission européenne[1].
En France, 17 milliards de sacs plastiques (soit 80 000 tonnes) étaient commercialisés en
2006.
"Une des actions prioritaires du Plan national de prévention des déchets de 2004 était la
réduction de la consommation de sacs de caisse à usage unique. Ainsi, sous l'effet d’une
convention volontaire, le nombre de sacs plastiques de caisse distribués en France dans les
grandes surfaces alimentaires est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011.
Mais il y a lieu de poursuivre cette réduction car près de 5 milliards de sacs de caisse en
matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits « fruits et légumes » sont
encore distribués dans les commerces annuellement en France." précise l'amendement no 773
présenté par le gouvernement et adopté.
Si il ne faut qu'une seconde pour fabriquer un sac plastique, il sera utilisé seulement 20
minutes en moyenne mais polluera les écosystèmes pendant des siècles[2] !
L'impact du sac plastique sur l'environnement
Les sacs plastiques font partie des déchets les plus collectés par les volontaires qui nettoient
les littoraux à travers le monde, rapporte l'étude Turning the Tide on Trash de l'ONG Ocean
Conservancy.
Or, les sacs plastiques entraînent de gros problèmes pour la biodiversité marine : dans la mer,
ils ressemblent beaucoup trop aux méduses et sont donc mangés, entre autres, par les
cétacés[3], dauphins, tortues marines et oiseaux qui s'étouffent ou s'étranglent.
Pour y remédier, certaines entreprises ont donc mis au point des sacs plastiques dégradables ;
fragmentables ; bio fermentables ; oxodégradables ou des sacs en plastique EPI. Mais ces sacs
ne sont pas une solution : ils se fragmentent en millions de particules sous l'effet des vagues,
du vent et du soleil puis se concentrent au gré des courants marins pour former d'imposantes
"soupes de déchets". En outre, ils sont avalés par les animaux marins (oiseaux, poissons,
crustacés...) qui les confondent avec le plancton. Les toxines et plastiques ainsi ingérés
finissent dans nos assiettes et nous empoisonnent à notre tour...
70 à 80% des déchets retrouvés dans les mers et sur le littoral sont donc d'origine terrestre et
60 à 75 % des débris trouvés au fond des mers sont des sacs plastiques : rien qu'en France,
cela fait 122 millions de sacs plastiques qui souillent 5 000 kilomètres de côtes !
Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
9

Point sur la législation française face au sac plastique

Fin 2004, les députés français avaient proposé une loi "tendant à interdire l'utilisation des sacs
ou poches plastiques non biodégradables d'ici au 1er janvier 2010". Malheureusement, cette
loi n'a jamais été votée et donc appliquée principalement pour cause de violation de la
directive européenne sur les emballages.
En attendant, dans la continuité du Grenelle de l'Environnement, plusieurs acteurs dont des
représentants de la filière plastique et le ministère de l'Ecologie ont signé une convention
visant à développer les sacs biodégradables composés de matière végétale et destinés à la
collecte de déchets fermentescibles (compostables).
Enfin, le budget 2010 (loi de finances) a prévu de mettre en place une taxe sur les sacs en
plastique non-biodégradables "à usage unique"[4]. Ainsi, à partir du 1er Janvier 2014 les sacs
plastiques de caisse à usage unique et non-biodégradables[5] devaient être intégrés au régime
de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) et taxés 10 € par kg, soit environ 6
centimes par sac. La taxe s'impose à toute personne qui, pour la première fois, livre sur le
marché intérieur ou utilise ces sacs (comme les supermarchés).
Les commerçants et la grande distribution devraient alors se tourner vers le sac en papier,
deux fois moins cher que celui en plastique.
Dans les faits, au 20 janvier 2014, le gouvernement n'a toujours pas adopté le décret TGAP
sur les sacs plastiques à usage unique alors que "le champs d'application de ce projet de texte
pourrait prévoir de nombreuses exonérations : les sacs biodégradables, les sacs biosourcés
(constitués d'un minimum de 40 % de matières végétales en masse), les sacs de produits de
bouches et les sacs de pesée des fruits et légumes. Or, ces derniers représentent près de la
moitié du tonnage de sacs plastiques sur le marché français (31 050 tonnes)" souligne
l'association de protection des océans Surfrider. "Biodégradable, oxo-dégradable... Le
message adressé aux consommateurs est faussé, ces sacs ne sont pas biodégradables dans
l'environnement ! Dès lors, exempter de taxe des sacs plastiques qui peuvent polluer et
menacer la biodiversité marine pendant de longues années n'est pas compatible avec les
objectifs de préservation." s'indigne Antidia Citores de Surfrider.
2016 : la fin tant attendue des sacs de caisse ?
Finalement, Ségolène Royal, Ministre de l'Environnement vient d'annoncer la fin des sacs de
caisse au 1er janvier 2016. Ainsi, en caisse, seuls des sacs plastiques réutilisables (plus épais)
ou en matière papier pourront être utilisés (à titre gratuit ou non).
Pour les produits frais (fruits et légumes, poissons, viandes etc.), "cette mesure constitue une
opportunité de valoriser les entreprises qui fabriquent de nouveaux sacs biodégradables et
compostables, alors que 90 % des 12 milliards de sachets plastiques dits « fruits et légumes »
sont importés depuis l'Asie." précise la Ministre qui souhaite également encourager les
"entreprises innovantes qui fabriquent des sacs biodégradables et compostables".
L'Assemblée nationale vient de voter vendredi 11 octobre l'interdiction des sacs plastique à
usage unique à partir du 1er janvier 2016, mais également celle de la vaisselle jetable en
plastique à partir de 2020.
La Commission européenne propose de réduire l'utilisation des sacs en plastique
Lundi 4 novembre 2013, la Commission européenne a adopté une proposition qui impose aux
Etats membres de réduire l'utilisation des sacs en plastique légers à poignées, rapporte
l'exécutif européen.
M. Janez Potocnik, membre de la Commission européenne chargé de l'environnement, a
déclaré que nous pouvions réduire d'au moins 80 % la consommation actuelle de sacs
plastiques dans l'Union européenne. Grâce à sa proposition, la directive relative aux
emballages et aux déchets ménagers a été changée pour que les Etats membre aient
10

l'obligation de réduire l'utilisation des sacs en plastique légers de moins de 50 microns, c'est-
à-dire les sacs les plus légers à usage unique.

Techniquement, la proposition modifie la directive relative aux emballages et aux déchets
d'emballages sur deux points principaux :
   les États membres sont tenus d'adopter des mesures visant à réduire la consommation de
sacs en plastique à poignées d'une épaisseur inférieure à 50 microns, ceux-ci étant moins
souvent réutilisés que les sacs plus épais et finissant généralement en déchets sauvages.
   Ces mesures peuvent inclure le recours à des instruments économiques, tels que des
mesures de tarification, des objectifs de réduction à l'échelle nationale et des restrictions de
commercialisation (sous réserve des règles du marché intérieur prévues par le traité sur le
fonctionnement de l'UE). Les taux élevés de réduction enregistrés dans certains États
membres de l'Union, grâce à l'introduction de mesures tarifaires et autres, indiquent qu'une
action efficace est suivie d'effets.

Vers une réduction des sacs plastiques de 80 % d'ici à 2025

Les pays de l'UE devraient réduire l'utilisation de sacs en plastique polluants de 50 % d'ici
2017 puis 80 % d'ici 2019, selon un projet législatif adopté par la commission de
l'environnement début mars 2014. Les députés recommandent le recours à des instruments
économiques tels que l'imposition, la limitation de commercialisation voire l'interdiction, pour
s'assurer que les commerces ne fournissent pas de sacs en plastiques gratuitement, sauf les
sacs très légers utilisés pour emballer les produits alimentaires tels que les viandes crues, les
poissons et les produits laitiers.
Les sacs utilisés pour emballés les fruits, les légumes ou les confiseries devraient être
remplacés d'ici 2019 par des sacs en papier recyclés, biodégradables ou compostables. Les
exigences en matière d'emballage compostable ou biodégradable devraient être amendées,
ajoutent les députés.
Finalement, les 28 gouvernements de l'Union européenne viennent de décider de réduire
l'utilisation de sacs plastiques à usage unique de plus de trois quarts d'ici à 2025, un recul par
rapport au projet de loi.
Quelques initiatives pour bannir le sac plastique
Les lacunes législatives n'ont pas empêché certaines collectivité territoriales françaises
d'adopter des mesures visant à réduire l'utilisation de sacs plastiques.
Ainsi, pionniers dès 2005, le PNR du Luberon (84) a monté une action avec les grandes
enseignes, un mois après la signature de la charte, plus aucun sac n'était distribué. De même,
le Syndicat Intercommunal pour l'Elimination des Déchets (SIVED) dans le Centre Ouest Var
(83) a mis en place le projet Altern'anse visant à limiter les déchets à la source et la
Communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Étoile (13) a réalisé une opération de
suppression des sacs de caisse à usage unique, avec sensibilisation du grand public.

Dans le reste du monde, d'autres pays ont mis en place des initiatives visant à réduire les
consommations de sacs plastique à usage unique. En voici quelques exemples :

   Le Bangladesh a interdit les sacs en polyéthylène après avoir observé qu'ils étaient la cause
principale d'inondations. Il est surprenant de voir que des pays comme l'Inde, qui subit des
inondations à cause des sacs plastiques qui bouchent les conduits d'évacuation, n'ait pas
encore mis en place de mesures similaires.
11

   Le Kenya a interdit la manufacture et l'importation de sacs plastiques légers en 2011 et a
introduit une taxe de 120% sur les sacs plastiques plus épais, cette mesure a été reprise de
pays avoisinants (Tanzanie et Rwanda).
   En Irlande, le gouvernement a instauré une taxe plastique (PlasTax) de 15 centimes d'Euros
qui a permis de favoriser l'utilisation des sacs biodégradables et de lever des fonds pour les
projets écolos. L'Irlande a, à présent, réduit de 90% son utilisation de sacs plastique non-
biodégradables.

Quelques bonnes pratiques pour éviter le sac plastique

   Vous le savez déjà : n'oubliez pas votre sac réutilisable ou votre panier quand vous partez
faire vos courses ! Et au cas où, gardez toujours dans votre sac un de ces sacs en toile qui ne
prennent pas de place quand ils sont repliés dans leur petite pochette.
   Faites bien attention aux sacs dits « dégradables » qui, contrairement aux sacs «
compostables » ou « biodégradables » ne sont pas éliminés naturellement sans laisser de
traces dans l'environnement. Mais surtout, sensibilisez votre entourage de sorte que cette
appellation ne soit pas un prétexte à l'abandon du produit dans la nature !
   Nous utilisons tous les sacs plastiques comme sacs poubelle. Mais il faut quand même
avouer que ce n'est pas très pratique, entre le sac qui fuit, qui se déchire, etc. Autant adopter le
sac poubelle écolabellisé ou biodégradable, dont on espère que les prix vont bientôt baisser.

Notes

  Pour la France, c'est environ 90 sacs par habitant et par an.
  Un sac plastique met entre 100 à 400 ans pour se dégrader.
  Voir : une baleine retrouvée morte avec 20 kilos de plastique dans l'estomac
  Les sacs en plastique taxés à partir de 2014
  Les sacs biodégradables fabriqués à partir d'un minimum de 40% des ressources renouvelables seraient
exemptés.

Sources

  La pollution marine - UNESCO
  Une mer propre, mission impossible ? - Editions Quae
  Livre vert sur une stratégie européenne en matière de déchets plastiques dans l'environnement - Commission
Européenne
  Impact Assessment of different options to reduce plastic bag consumption - Commission Européenne
    California's Plastic Bag Ban: Myths And Facts - Media Matters for America
12

Tara. Les déchets plastiques attendus à l’UBS
Jeudi 20 novembre 2014 Le Télégramme
Ndlr : SERPBIO est partie prenante dans la thèse de doctorat qui a débuté à ce sujet en octobre de cette
année

Attendue samedi à Lorient, la goélette scientifique Tara rapporte des nombreux microdéchets plastiques de
   son expédition en Méditerranée. Au LimatB, le laboratoire d'ingénierie des matériaux de l’UBS, ces
  échantillons sont attendus. Stéphane Bruzaud et ses étudiants vont travailler sur les caractéristiques et
                                   l'origine des déchets retrouvés en mer.
 Stéphane Bruzaud, enseignant chercheur en chimie des matériaux à iUBS, travaille notamment sur les
  plastiques biosourcés. 4 l'occasion du retour de Tara, il donnera une conférence sur les bioplastiques,
                                                  dimanche.
> Comment vous êtes-vous retrouvé « embarqué » dans cette expédition Tara
Méditerranée ?
Stéphane Bruzaud : « Depuis plusieurs années, je collabore à des projets de recherche sur les
microplastiques menés par Gabriel Gors- ky, le directeur de l'Observatoire océanologique de
Villefranche-sur- Mer. Il m'a sollicité sur le projet Tara Méditerranée, dont il est le
coordinateur scientifique, pour travailler sur la caractérisation des plastiques récupérés par
Tara ».
> En quoi consistent les recherches que vous allez mener sur les échantillons rapportés
par Tara?       '
« Nous allons intervenir dans une seconde phase sur ces échantillons, après que l'observatoire
océanologique les aura étudiés pour établir une cartographie des pollutions plastiques en
Méditerranée. À Lorient, nous allons identifier et trouver la source des différents polymères et
matériaux récupérés ».
> Comment allez-vous procéder ?
« Une fois les plastiques séparés des sédiments résiduels, nous allons les analyser par
spectrosco- pie et autres outils classiques. Pour les plus petits - moins de l mm’ - nous
sommes en train d'élaborer une nouvelle méthodologie d’études qui combine la spectroscopie
à la microscopie. Non seulement cela permettra d'analyser les échantillons qui ne sont pas
visibles à l’œil nu mais aussi d’en traiter en plus grande quantité à chaque fois ».
> Quels enseignements comptez-vous tirer de ces analyses ?
« Cela va nous permettre de mieux connaître la provenance de ces déchets et les activités qui
les génèrent : emballages - dont on sait que c’est la source principale du plastique retrouvé en
mer - mais aussi pêche, tourisme... Et d'agir ! 80 % des déchets retrouvés en mer proviennent
de la terre. C’est à ce niveau que l’on peut trouver des solutions. L’un des principaux pro-
blèmes, c’est que la durée de vie des plastiques est souvent déraisonnable par rapporta leur
durée d’utilisation. Par exemple, un sac plastique de supermarché met des centaines d'années
13

à se dégrader alors qu'on ne l’utilise que quelques dizaines de minutes. La durabilité des
plastiques ne pose pas de problème dans le bâtiment ou l’automobile, au contraire. C’est tout
autre chose pour les emballages alimentaires par exemple ».
> Quelles sont les solutions envisageables ?
« Elles sont multiples. Ici, par exemple, nous travaillons depuis plusieurs années sur les
plastiques biosourcés, fabriqués à partir des déchets des filières agroalimentaires de fruits et
légumes. C'est intéressant parce qu'ils sont biodégradables mais aussi parce qu'ils valorisent
des " déchets. Plus encore que son caractère biodégradable, le véritable indicateur de l’impact
environnemental d’un plastique, c’est son cycle de vie, de la première utilisation du matériau
à sa fin de vie. Comme par exemple dans le recyclage des bouteilles plastiques en fibre
polaire pour les vêtements ».
> Les comportements évoluent- ils en la matière ?
« La pollution plastique des océans a été mise en évidence il y a une vingtaine d'années - c'est-
ce qu’on a appelé le septième continent. La sensibilisation du public est plus récente, en
corrélation avec les études menées sur la pénétration dans la chaîne alimentaire de ces plasti-
ques. Les poissons, les mollusques... ingurgitent les déchets plastiques dégradés dans l'eau
Quand vous les mangez, vous ingérez aussi les polymères et les additifs qui constituent ces
plastiques. On ne connaît pas encore tous les effets de cette pollution sur l’être humain, mais
cela pourrait devenir un problème sanitaire. L'avantage, si l’on peut dire, de cette pollution
c’est qu elle est visible. Avec de bons comportements, des citoyens comme des industriels, on
peut la limiter ».

Conférence
Dans le cadre du retour de la goélette scientifique Tara à Lorient. Stéphane Bruzaud donnera
une conférence «Les bioplastiques : une solution pour limiter la pollution marine ? »,
dimanche à 15 h 30. au port de plaisance.
Entrée gratuite et ouverte à tous.
14

Deux jours d’animations en pays de Lorient

Apres sept mois d'étude de la pollution des microplastiques en Méditerranée. Tara sera de retour à Lorient,
samedi. Le bateau accostera à 16 h au port de plaisance. Deux journées d'animations sont prévues pour fêter le
retour de la goélette scientifique et lancer la Semaine européenne de réduction des déchets.

            Samedi

Marché de Merville. Collecte de légumes et animations en vue de la préparation de la « disco soupe » géante.
De 10 h à 12 h.
Librairie « Le Vent des mots ». Séance de dédicace par Vincent Hilaire, auteur de «Voyage autour du pôle à
bord de Tara ». À10 h 30. Guidel. Opération de nettoyage des plages et sensibilisation à la problématique des
déchets aquatiques. Vin chaud. Rendez-vous sur le parking du centre nautique de Guidel- plages, à 10 h.
Port de plaisance. A partir de 15 h : préparation de la « disco soupe » géante et d’un grand jus de pommes ;
ateliers pour petits et grands animés par différentes associations (pollution de l’eau, réalisation d'une œuvre
aquatique à partir de déchets plastiques, « chariots
malins » pour apprendre à faire ses courses autrement, cours de cuisine astucieuse à partir de restes de repas...) ;
exposition « Notre planète océan » par Tara Expéditions.
A 16 h : arrivée de Tara (accueil en musique puis témoignages des acteurs de la mission).
De 17 h à 19 h 30 : dégustation de la « disco soupe » et du jus de pommes, avec l'équipage de Tara et en
musique (D. Manu).

         > Dimanche

Port de plaisance. De 10 h à 12 h 30, puis à partir de 14 h, visites guidées du pont de Tara (inscription par ordre
d'arrivée).
A15 h 30, sous le chapiteau, conférence « l’océan n’est pas une poubelle », avec Maria-Luiza Pedrotti,
scientifique de l’expédition Tara Méditerranée, et Stéphane Bruzaud, chercheur à l’UBS, qui interviendra sur le
thème « Les bioplastiques : une solution pour limiter 1a pollution marine ?

Le constat « édifiant » de Tara sur les microplastiques en
Méditerranée
Lorient, 22 nov 2014 (AFP) - La goélette d'exploration Tara est arrivée samedi soir à Lorient
après un périple de sept mois en Méditerranée pour traquer les microplastiques qui a abouti à
des constats "édifiants" sur l'ampleur de la pollution, non seulement près des villes mais
également en pleine mer.
Après avoir parcouru 15.000 km (8.000 milles nautiques), le voilier a été accueilli dans son
port d'attache par un millier de personnes, selon Lorient Agglomération, mais aussi par la
ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, à l'occasion du premier jour de la semaine européenne
de réduction des déchets.
"Les premiers constats de l'expédition sont édifiants", a assuré auprès de l'AFP Gaby Gorsky,
directeur scientifique de l'expédition.
"A chaque relevé de filet, il a été prélevé des échantillons de plastique ou de microplastiques,
et ce dans toute la Méditerranée", a précisé Stéphane Bruzaud, de l'Université de Bretagne
Sud, soulignant des concentrations plus importantes dans les eaux de certains pays, ainsi qu'à
proximité des grandes villes, ports et zones touristiques.
Mais des "concentrations non négligeables" ont également été observées en haute mer, a
relevé le Pr Bruzaud, un des nombreux scientifiques associés à cette mission, la première
d'une telle envergure dans la Grande Bleue. Ces microplastiques (moins de 5 mm) sont le
résultat d'un processus de dégradation ou d'érosion sur de longues périodes.
15

"La Méditerranée connaît en moyenne les densités de plastique les plus importantes au
monde, avec 250 milliards de microplastiques", a souligné François Galgani, chercheur à
l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer).
La Méditerranée est une mer petite et quasi fermée et qui génère beaucoup d'activités
touristiques. "Toutes les conditions sont réunies pour qu'il y ait un degré de pollution
extrêmement élevé", a estimé le Pr Bruzaud. Cette mer, qui représente moins de 1% de la
surface des océans, est une incroyable réserve de biodiversité (8% des espèces), mais elle
subit une forte pression avec 90% de la pollution qui vient de la terre.
Lors de l'expédition --la 10è pour Tara depuis 2003--, quelque 2.300 échantillons ont été
prélevés, tant au large que près des côtes, des embouchures de rivières ou des ports.
-'effets sur la santé humaine'-
La composition chimique du plastique collecté sera étudiée, tout comme l'interaction entre le
zooplancton, base de la chaîne alimentaire marine, et le plastique.
"Il y a déjà des échantillons de microplastiques qui ont pénétré la chaîne alimentaire avec des
effets aujourd'hui sur la santé humaine qui sont encore inconnus", a souligné Stéphane
Bruzaud, dont le laboratoire, le LIMATB, sera chargé d'analyser et identifier (PVC,
polystyrène, polyéthylène...) les microplastiques récupérés afin notamment de pouvoir
proposer des produits de substitution.
Les premiers résultats de la mission, dont le coût est de 1,6 million d'euros, devraient être
connus à partir du printemps.
"Les enjeux ne sont pas en mer mais sur terre, il faudrait qu'on parvienne à empêcher que ces
plastiques arrivent dans les océans", a assuré Maria Luiza Pedrotti, coordinatrice scientifique
de la mission.
"La pollution des océans en général et de la Méditerranée en particulier est un fléau", a
déclaré de son côté Ségolène Royal. "Il faut que tout le monde s'y mette" pour la réduire, a-t-
elle dit à la presse après avoir salué l'équipage.
"Les résultats de cette nouvelle expédition vont être regardés de très près par les services du
ministère de l'Ecologie, par l'Ifremer, par le CNRS" (...). "Qu'un bateau puisse partir 7 mois
en Méditerranée pour constater les dégâts de la pollution par les plastiques, ça justifie les
décisions prises maintenant d'interdiction des sacs plastiques à usage unique à partir de
janvier 2016", a-t-elle ajouté.
Tara va poursuivre en France ses actions de sensibilisation du public menées lors de cette
mission, avant de se rendre à Paris en novembre et décembre 2015, à l'occasion de la
conférence mondiale sur le climat.
Le voilier appartient au fond de dotation Tara Expeditions qui organise des expéditions
scientifiques pour comprendre l'impact des changements climatiques et de la crise écologique
sur les océans.

JELU now offers fully compostable biocomposite
19.11.2014 Bioplastics Magazine

JELU, a family owned - and run - company based in Rosenberg, Germany, is a specialist
manufacturer of products made with natural fibers, ranging from cellulose and dietary fibers
to biocomposites.
16

The company has now also developed a fully degradable wood-plastic biocomposite for
industrial processing, composed of thermoplastic starch (TPS) and wood fiber that is
compliant with the European Standard for Compostability DIN EN 13432. The material is
both extrudable and injection moldable, and can be used with conventional plastics processing
machines.

By compounding TPS, a biopolymer based on destructurized starch, with wood fiber a
homogeneous material is obtained offering a renewable-resource content of 100%. The basic
blend contains 50 per cent TPS and 50 per cent wood fibers.
For its wood plastic composites, JELU makes use only of fibers obtained from selected woods
that have uniquely defined properties. Processed fibers must meet certain criteria, regarding
grain size and type of wood, to enable JELU to reliably set the biocomposite's physical-
mechanical properties to specific values. By means of additives, the characteristics can be
varied and adjusted to individual applications.

Wood-plastic composite materials combine the mechanical properties of wood with the
moldability of plastics. JELU’s biocomposite materials fulfill the German standards for food
and toys applications. The new compostable wood plastic composite is suitable for degradable
products, such as funerary urns, flowerpots or disposable measuring tubes.(KL)

Europe - Le Parlement et le Conseil rejettent la
  proposition de la Commission sur les sacs plastiques
Frans Timmermans a confirmé le 19 novembre que la proposition de la Commission quant à
la réduction de l'utilisation de sacs plastiques a été rejetée par le Parlement et le Conseil.

21 novembre 2014

                                        © carterdayne
17

Frans Timmermans a déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du trilogue du
19 novembre que le Conseil et le Parlement étaient parvenus à un accord sur la lutte contre le
gaspillage de sacs plastiques, un élément très polluant de notre vie quotidienne, alors même
que la Commission souligne que des problèmes de mise en œuvre pourraient survenir à
l'avenir.

Le vice-président de la Commission européenne a ajouté que la proposition du Parlement
n'était pas tout à fait similaire à celle qu'avait formulée l'exécutif européen. "Mais cette
proposition représente les souhaits des États membres et du Parlement et, au final, nous voulons réduire le
nombre de sacs plastique dans notre environnement. La proposition, bien que modifiée, va dans ce sens. Si des
problèmes surviennent lors de la mise en œuvre, les États n'auront qu'à s'en prendre à eux-mêmes", juge
Frans Timmermans.

Le vice-président a mentionné la question des sacs en plastique pour la première fois voilà
une semaine, lors d'une conférence de presse. Il avait annoncé qu'au vu de ses droits
d'initiative, la Commission devrait analyser de façon précise la conservation des effets désirés
d'une proposition après le processus d'approbation et après le trilogue. "Dans ce débat sur les sacs
plastiques, je ne suis pas sûr que ce soit le cas. La proposition modifiée est si complexe qu'il m'a fallu des heures
pour comprendre ce qui était proposé exactement", souligne Frans Timmermans.

En avril, le Parlement s'était exprimé en faveur d'une réduction de l'utilisation de sacs
plastiques légers de 50% d'ici 2017 et 80% d'ici 2019, par rapport aux chiffres de 2010.

La nouvelle loi s'appliquera aux sacs en plastique léger, de moins de 50 micromètres
d'épaisseur. Il s'agit là du type le plus fragile et le plus polluant de sacs en plastique, qui ont
des effets désastreux sur l'environnement et particulièrement sur les milieux marins. La
législation initiale de la Commission sur la réduction de l'utilisation de sacs en plastique léger
dans l'UE, datant de 2013, ne comprenait pas d'interdiction formelle, ni d'obligation de rendre
ces produits payants.

On estime à 8 milliards le nombre de sacs en plastiques qui polluent l'Europe chaque année.
Au Danemark et en Finlande, la consommation annuelle moyenne de ce type de sacs plastique
est de seulement 4 par personne, alors qu'elle atteint 466 par personne en Pologne, au Portugal
et en Slovaquie.

Frans Timmermans a aussi appelé à une "meilleure réglementation" dans l'UE. Lors de son
audition au début du mois d'octobre, le vice-président avait promis de faire une liste des
propositions législatives inutiles afin de les supprimer du processus législatif et de faire de la
place pour des projets plus urgents, et cela dès début 2015.

D'ici la fin de sa première année, il projette également de rédiger des propositions plus
concrètes à ce sujet pour la Commission elle-même. "L'UE pose un problème à certaines personnes.
Nous devons en parler et analyser cette tendance. C'est pour cela que le Parlement et le Conseil doivent mettre
en place des évaluations d'impact."

L'eurodéputée verte Margrete Auken, rapporteur du Parlement pour les sacs en plastique, a
publiquement remercié la Commission de ne pas mettre de bâton dans les roues au Parlement
pour la finalisation du projet.

"Les sacs plastiques ne respectent pas les frontières, il relève donc du sens commun de mettre
en place une approche européenne pour affronter ce problème. L'obligation de vendre les
Vous pouvez aussi lire