Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en - Serpbio
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1 Controverse houleuse sur l'interdiction des sacs en plastique en Europe 18/11/14 Actu-Environnement (Merci à Grégory d’Arjo Wiggins) Une eurodéputée danoise accuse le vice-président d'une entreprise produisant des sacs plastiques, ancien député conservateur britannique, d'user de son influence au parlement pour bloquer le vote d'une loi européenne. Margrete Auken, eurodéputée danoise en faveur d'une interdiction des sacs plastiques oxobiodégradables, accuse l'entreprise Symphony Environmental Technologies de faire jouer ses contacts avec les conservateurs au gouvernement britannique pour mobiliser une minorité de blocage contre son projet au Conseil de l'UE. Martin Callanan, ancien président du groupe des Conservateurs et Réformistes européens ayant perdu son siège au Parlement européen lors des dernières élections, en mai, a intégré la société Symphony en tant que consultant le 5 novembre. Il y a rejoint Nirj Deva, eurodéputé conservateur depuis 1999... mais également président du conseil d'administration de l'entreprise Symphony. Nirj Deva n'est officiellement pas impliqué dans le lobbyisme, conformément aux règles européennes en la matière. Un amendement controversé La législation rédigée par la Commission européenne en 2013 visant la réduction de l'utilisation de sacs en plastique léger ne prévoyait pas d'interdire complètement ces produits ni d'imposer qu'ils deviennent payants. Mais lors de l'examen au Parlement, la rapporteur Margrete Auken a proposé un amendement proposant d'interdir les sacs oxobiodégradables, constitués d'un type de plastique particulier, afin de réduire de 80 % de l'utilisation de sacs en plastique léger d'ici 2019 et de les rendre payant. L'ancien eurodéputé Michael Stephen, vice-président de Symphony a confié sa réaction à ces propositions à EurActiv . "Elle a montré sa vraie nature. Nous ne pensons pas que le Parlement européen devrait choisir comme rapporteurs des gens comme elle." "Quand nous avons pris conscience [de cette proposition d'amendement], nous avons dû nous défendre, nous explique Martin Stephen, lui-même ancien membre du comité chargé de l'environnement à Westminster. Nous avons demandé à notre gouvernement, le gouvernement britannique, de se pencher sur la question." Les défenseurs du plastique oxobiodégradable insistent sur la qualité biodégradable de cette matière, alors que ses détracteurs avancent que ce plastique ne se désintègre pas réellement, mais se morcelle en particules de microplastique nocives. La Commission a entamé des recherches sur le sujet. Le Royaume-Uni souhaite attendre les résultats de ces recherches avant que ne soit votée l'interdiction. Les sacs plastiques ne peuvent être donnés gratuitement au pays de Galles, en Écosse et en Irlande du Nord. Une initiative similaire est à l'étude en Angleterre.
2 Le gouvernement britannique n'essayait pas de protéger Symphony, assure Martin Stephen. Les parlementaires estiment simplement qu'il n'est pas juste d'infliger de sérieux dommages à l'industrie avant que les résultats des recherches soient connus. Des sources au parlement britannique ont en effet confirmé que le Royaume-Uni était opposé à l'interdiction et à la vente obligatoire des sacs plastiques, et que d'autres États membres partageaient cet avis. Selon les informations d'EurActiv, ces "autres États membres" incluent la Pologne, la Croatie, le Danemark, la Bulgarie et la Slovaquie. La dispute a émergé quelques jours seulement avant le trilogue, les discussions préliminaires entre le Conseil et le Parlement visant à l'obtention d'un accord qui permettrait d'intégrer la proposition à la législation européenne. De précieuses relations L'eurodéputée Margrete Auken a déclaré à la presse le 13 novembre que "nous sommes face à un gouvernement conservateur qui se bat pour défendre les intérêts d'une petite entreprise britannique qui entretient des relations étroites avec le parti." "Une entreprise produisant une technologie [l'oxobiodégradable] absurde, qui crée non seulement des problèmes directs environnementaux, mais a aussi des conséquences indirectes aux niveaux du recyclage et du compostage." L'eurodéputée danoise, du groupe des Verts, a aussi décrit Symphony comme une entreprise de 30 personnes, une déclaration "scandaleuse" qui a fait bondir Martin Stephen. Le vice-président de l'entreprise a affirmé que Symphony n'avait pas été invitée à s'adresser à la commission chargée de l'environnement du Parlement européen lors de son débat sur l'interdiction des oxobiodégradables. "Tout ce qu'elle dit est à 100% faux. Il est insensé de fonder des règles européennes sur ce genre d'absurdités", s'insurge le Britannique. "Des recherches scientifiques indépendantes ont démontré que le plastique oxobiodégradable était dégradable, non toxique et recyclable", affirme-t-il. "Comment se fait-il que cette entreprise réussisse à créer une minorité de blocage parmi les États membres prête à défendre cette technologie, à l'encontre des intérêts de toute l'industrie plastique, y compris les recycleurs ?", s'interroge Margrete Auken. La réponse de Martin Stephen ne s'est fait attendre : "Ne devrait-on pas plutôt parler des liens entre cette proposition d'interdire l'oxobiodégradable et les entreprises italiennes qui promeuvent les plastiques hydro-biodégradables ou compostables ?" Quand on lui a demandé s'il faisait un lien la présidence italienne de l'UE et ces entreprises italiennes, il répond "oui, je fais un lien entre eux". "Quatre des six délégués du Parlement pour le trilogue sont Italiens. Ce n'est pas une surprise", poursuit le vice-président de Symphony. Les bureaux de Margrete Auken nous aiguillent un communiqué de PlasticsEurope de septembre 2013. L'organisation s'y réjouit de la proposition d'interdiction des oxobiodégradables d'ici 2020. "Aucun type de sac plastique n'est une solution à la pollution, mais le plastique dit ' oxobiodégradable ' se décompose en microplastiques dans la nature, explique l'eurodéputée. Tout le monde s'inquiète, y compris les composteurs, recycleurs et convertisseurs de plastique. Tout le monde sauf l'industrie de l'oxobiodégradable et ses lobbyistes. C'est cette inquiétude qui a poussé le Parlement européen à voter, à deux reprises, et avec une large majorité, en faveur de l'interdiction." Mercredi 12 novembre, le vice-président de la Commission, Frans Timmermans, a fait allusion à un abandon possible de la proposition, dans le cadre de sa promesse de réduction des règles non nécessaires.
3 Selon certaines estimations, les Européens utiliseraient en moyenne 500 sacs en plastique par an, dont 92% sont non réutilisables. Légers et de petite taille, les sacs en plastique échappent souvent à la gestion des déchets et se retrouvent dans les mers, où leur décomposition peut durer des centaines d'années, selon le Bureau européen de l'environnement. Réactions à cet article 19/11/14 - Walter Pour information, la loi de biodiversité et de transition énergétique de Ségolène ROYAL a interdit les sacs plastiques à usage unique, à partir du 1er janvier 2016... y compris les sacs fragmentables dits oxodégradables. Le seul but des additifs oxo rajoutés dans les sacs de polyéthylène est de faire disparaitre les sacs plastiques de la vue (loin des yeux, loin du coeur !) mais le polyéthylène ainsi fragmenté est toujours présent pour au moins une centaine d'années. De plus, il n'est ni recyclé (qui peut recycler des fragments ?) ni compostable (la matière ne répond pas à la norme européenne EN13432 qui définit la biodégradabilité des matériaux) Mais 2 groupes, Symphony (UK) et EcoVerde (Canada mais adresse à Monaco... "pour payer moins d'impots") font un lobbying d'enfer pour promouvoir leurs "solutions environnementales" à base d'additifs oxo, à travers le monde: comme l'Europe et d'autres pays occidentaux sont en train de découvrir la supercherie, ces 2 entreprises ont jeté leur dévolu en Afrique et en Asie, créant le doute sur la biodégradabilité des plastiques... Et aujourd'hui lorsque vous mangez du poisson sauvage, vous avez la chance de manger aussi des petits fragments de plastique. Merci Symphony et EcoVerde ! Le laboratoire de Biotechnologie et de Chimie Marines de l’Université de Bretagne Sud propose de nouveaux services dans le domaine de l’Ecotoxicité en milieu marin Le 20 novembre 2014 Contacts possibles : Soit directement à l’UBS Dalyal COPIN Ingénieur d’Étude Téléphone : 02 97 87 46 32 Portable : 06 34 10 06 48 Fax : 02 97 87 46 10 E-mail : dalyal.copin@univ-ubs.fr Soit via SERPBIO-SERPAID E-mail: cesar.guy@neuf.fr Téléphone.: 05 59 70 12 62
4 CARBIOS : Le chimiste vert en mesure de dégrader un plastique biosourcé en deux jours 20/11/14 à 08:24 - Investir.fr Tandis que la semaine européenne de la réduction des déchets débute dans deux jours, le chimiste vert Carbios annonce ce matin être en mesure de dégrader à 90 % une matière plastique biosourcée PLA en seulement deux jours. Un enjeu majeur à l’heure de la montée en puissance de l’impression 3D. Carbios annonce ce matin dans un communiqué avoir réussi à « dépolymériser 90 % du PLA en 48 heures grâce à son procédé enzymatique innovant. » En clair, la société de chimie verte basée à Clermont-Ferrand est en mesure de dégrader quasiment un matériau plastique à base de PLA (acide polylactique), matière première biodégradable utilisée notamment en
5 impression 3D, concurrente de l’ABS (acrylonitrile butadiène styrène), composante phare des briques de Lego qui elle n’est pas biodégradable. Le PLA, non toxique, est fabriqué à partir de matière renouvelable, principalement celles riches en sucre (maïs, betterave, riz, manioc…). « Ce résultat exceptionnel a été obtenu avec les équipes toulousaines de l’INRA (TWB et le LISBP) », lit-on dans le communiqué. Il marque l’entrée du procédé de biorecyclage Carbios en pré-pilotage industriel. L’enzyme brevetée par Carbios possède une activité catalytique de dépolymérisation du PLA au rendement quasi industriel. Son activité a été prouvée sur des objets commerciaux (tasses, plateaux, films, couverts…) dont l’état semi-cristallin les rend difficile d’accès pour l’enzyme. Le PLA est le marché qui possède le plus important taux de croissance : entre 10 et 30 % par an selon les sources (European Bioplastics, Nova Institute…). Il ne représente actuellement qu’une production annuelle de 200.000 tonnes. Cependant, en plus de sa parfaite adéquation avec les techniques d’impression 3D, ses propriétés physico-chimiques extraordinaires en font le principal substituant du PET2 (polyester le plus largement utilisé pour les bouteilles en plastiques et l’emballage). Par ailleurs, sa biocompatibilité en fait un matériau de choix pour les greffes et les prothèses. Asia’s Biopolymer Production Capacity to Double to 480K Tons Annually in 2015, Predicts ICIS SpecialChem / Nov 19, 2014 SINGAPORE -- Asia’s biopolymers production capacity is expected to more than double to around 480,000 tons/year in 2015 from around 190,000 tons/year in 2010 on growing demand for biodegradable plastic bags and the sustainability drive in the plastics industry, an industry executive said on Wednesday. The trend towards sustainable, “landfill friendly” plastic bags has made degradable bioplastics a popular alternative to traditional polyolefin-based polymers that are often viewed as environmentally hazardous, Alan Yeap, the CEO of New Quantum, told ICIS on the sidelines of the 2nd ICIS Asian Polyolefins conference in Singapore. Global biopolymers output is expected to grow to 1.71m tons/year in 2015 from 725,000 tons/year in 2010, he said. “Europe is biased towards bio-based biodegradable polymers that are more costly while in Asia we see more oxo-degradable plastics,” he said, adding that biopolymer production units in Europe are now running at a mere 50% because of lacklustre margins. Oxo-degradable plastics contain additives that enhance the existing manufacturing process of normal plastic bags, turning them oxo-degradable. Unlike biodegradable products, these Oxo-degradable-based plastic bags will only start disintegrating in a landfill once the additive breaks down the plastic bag after a preset period of time, according to Yeap.
6 Bio-based polyethylene terephthalate (PET) production capacity is projected to jump nearly sixfold to 290,000 tons/year in 2015 from 50,000 tons/year in 2010, buoyed by demand for environmentally-friendly plastic bottles that are been pushed forward by beverage companies such as Coca-Cola, according to Yeap. The Singapore-based New Quantum produces two kinds of plastic products; Oxium and Ecoplas. Ecoplas bags, which will biodegrade after one year or less depending on micro-organism activities, are produced from scratch out of Tapioca starch. The company also produces Oxium, an oxo-degradable type of plastic bag. New Quantum currently runs a 18,00 tons/year Oxium production unit in Indonesia, which is now running at full capacity, according to Yeap. The company plans to start up its new Oxium units in China and Vietnam, with 60,000 tons/year and 18,000 tons/year of capacity, respectively, by the second quarter of next year, he added. Crustacean Shell Waste to be Converted into Biobased Polymers under Project ChiBio SpecialChem / Nov 17, 2014 The fishing industry in the EU and elsewhere produces an increasing mass of negative value crustacean shell waste (>6 MTPA), whose current disposal in landfills results in significant costs and risks to human health as well as to the environment. While in Asia small amounts of shrimp waste are processed to chitosan, the high CaCO3 content of EU crab shell waste has prevented cost effective conversion to value adding products. The project will develop an integrated biorefinery platform transforming the chemical constituents of EU, African and Asian crustacean shell waste into “drop-in” and novel chemical intermediates to produce high value, high performance bio-based polymers at high atom efficiencies. The innovative process comprises pretreatment steps to facilitate downstream enzymatic depolymerization and conversion of sugars into chemical building blocks utilizing enzymatic and whole-cell biocatalysis routes. Biocatalyst development requires application of genomics techniques in combination with green-chemical and process-engineering know-how. Sustainable purification technologies will enable integration of monomers into current industrial polymerization processes. Biowaste streams will be valorised for the production of bioenergy to improve process efficiency and greenhouse gas footprint. The environmental impact of the process chain will be evaluated by a cradle-to-product life cycle analysis. Process scale-up will be linked with modelling and optimization studies to demonstrate economic viability. The consortium of 5 academic, 4 SME and 2 large industrial partners has the technical and management expertise to rapidly transfer laboratory scale results into novel industrial product lines at an accelerated pace. Key consortium members are from 5 different EU and 2 associated ICP states, which allows for strategic technology transfer from high- to low-tech driven countries, fostering the development of sustainable economies in the EU and beyond.
7 De nouveaux polymères biosourcés respectueux de l'environnement et de la santé 22/11/14 Luc Avérous / Institut de chimie et procédés pour l'énergie, l'environnement et la santé / T. +33 3 68 85 27 84 / luc.averous@unistra.fr Deux sociétés internationales et un laboratoire de recherche français ont uni leurs forces pour le développement d’une nouvelle génération de matériaux polyuréthanes respectueux de l’environnement et de la santé. Ces polymères pourraient remplacer les polyurethanes classiques (résultant de ressources fossiles non renouvelable) notamment dans les secteurs de l'automobile et du bâtiment. Dans le cadre d'une collaboration pérenne et fructueuse entre l’équipe de Luc Avérous de l’Institut de chimie et procédés pour l'énergie, l'environnement et la santé (CNRS/Université de Strasbourg), la société Soprema, leader mondial de l’étanchéité dans le bâtiment, et la société PSA (Peugeot-Citroën-France), de nouveaux polyuréthanes (PUs) sans isocyanate (NIPUs) et biosourcés ont été développés pour des applications durables. Cette recherche s’inscrit notamment dans un projet de la région Alsace et de la communauté urbaine de Strasbourg. Démarré en 2011 et intitulé « PURES», ce projet R&D de 4 ans et reçoit un financement à hauteur de 2 millions d’euros. Ce développement en partenariat « entreprises-université/CNRS » permet de répondre à deux types d’attentes : L’essor de matériaux polymères "verts" respectueux de l’environnement est une opportunité unique, pour le secteur de la chimie, afin de développer de nouvelles architectures (macro)moléculaires. Le développement de matériaux biosourcés est en effet un des enjeux majeurs de notre époque, en lien avec les évolutions économiques et sociales actuelles et compte-tenu de la difficulté croissante, pour certaines industries, de pérenniser leurs approvisionnements issus de certaines fractions du pétrole. Les isocyanates, éléments de base dans la synthèse des PU, sont toxiques. Certains sont même classés comme cancérigènes. Une exposition répétée peut causer des problèmes respiratoires graves et incurables. Les isocyanates vont très prochainement faire face à une réglementation très restrictive quant à leurs utilisations. C’est la raison pour laquelle de nombreuses sociétés et instituts dans le monde tentent de développer des substituts aux PUs conventionnels, tels que des NIPUs, aux qualités équivalentes. Ce projet va permettre l’industrialisation prochaine de nouveaux PUs, issus de différents types de biomasses et sans isocyanate, en remplacement des PUs classiques résultant de ressources fossiles non renouvelables, pour les secteurs de l’automobile et du bâtiment. Ces polymères peuvent aussi trouver des applications dans les nombreux autres domaines d’utilisation des PUs, dont la production mondiale globale est actuellement de l’ordre de 15 millions de tonnes.
8 L'Europe se décide enfin à légiférer contre les sacs plastiques 21 novembre 2014 C. Magdelaine / notre-planete.info Face à la production massive de sacs plastiques à usage unique et à la pollution qu'ils occasionnent, la Commission européenne a adopté, le 4 novembre 2013, une proposition qui impose aux États membres de réduire l'utilisation des sacs plastique légers. Une décision attendue depuis près de 10 ans... La production mondiale de matières plastiques est passée de 1,5 million de tonnes (Mt) par an en 1950 à 245 Mt en 2008, dont 60 Mt rien qu'en Europe. La production des dix dernières années représente la production totale au cours du vingtième siècle. Il est estimé (dans un scénario de statu quo) que 66,5 Mt de plastiques seront mis sur le marché de l'UE d'ici à 2020 et qu'au niveau mondial, cette production pourrait tripler d'ici à 2050. Dans le monde, 4 à 5 000 milliards de sacs plastiques étaient produits en 2002 dont 80 % aux Etats-Unis et en Europe, indique le rapport "State of the World 2004" du Worldwatch Institute. Au niveau de l'Union Européenne, en 2010, environ 98,6 milliards de sacs en plastique à poignées ont été mis sur le marché de l'UE, "ce qui signifie que chaque citoyen de l'Union utilise 198 sacs de ce type par an", précise la Commission européenne[1]. En France, 17 milliards de sacs plastiques (soit 80 000 tonnes) étaient commercialisés en 2006. "Une des actions prioritaires du Plan national de prévention des déchets de 2004 était la réduction de la consommation de sacs de caisse à usage unique. Ainsi, sous l'effet d’une convention volontaire, le nombre de sacs plastiques de caisse distribués en France dans les grandes surfaces alimentaires est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011. Mais il y a lieu de poursuivre cette réduction car près de 5 milliards de sacs de caisse en matière plastique à usage unique et plus de 12 milliards de sacs dits « fruits et légumes » sont encore distribués dans les commerces annuellement en France." précise l'amendement no 773 présenté par le gouvernement et adopté. Si il ne faut qu'une seconde pour fabriquer un sac plastique, il sera utilisé seulement 20 minutes en moyenne mais polluera les écosystèmes pendant des siècles[2] ! L'impact du sac plastique sur l'environnement Les sacs plastiques font partie des déchets les plus collectés par les volontaires qui nettoient les littoraux à travers le monde, rapporte l'étude Turning the Tide on Trash de l'ONG Ocean Conservancy. Or, les sacs plastiques entraînent de gros problèmes pour la biodiversité marine : dans la mer, ils ressemblent beaucoup trop aux méduses et sont donc mangés, entre autres, par les cétacés[3], dauphins, tortues marines et oiseaux qui s'étouffent ou s'étranglent. Pour y remédier, certaines entreprises ont donc mis au point des sacs plastiques dégradables ; fragmentables ; bio fermentables ; oxodégradables ou des sacs en plastique EPI. Mais ces sacs ne sont pas une solution : ils se fragmentent en millions de particules sous l'effet des vagues, du vent et du soleil puis se concentrent au gré des courants marins pour former d'imposantes "soupes de déchets". En outre, ils sont avalés par les animaux marins (oiseaux, poissons, crustacés...) qui les confondent avec le plancton. Les toxines et plastiques ainsi ingérés finissent dans nos assiettes et nous empoisonnent à notre tour... 70 à 80% des déchets retrouvés dans les mers et sur le littoral sont donc d'origine terrestre et 60 à 75 % des débris trouvés au fond des mers sont des sacs plastiques : rien qu'en France, cela fait 122 millions de sacs plastiques qui souillent 5 000 kilomètres de côtes !
9 Point sur la législation française face au sac plastique Fin 2004, les députés français avaient proposé une loi "tendant à interdire l'utilisation des sacs ou poches plastiques non biodégradables d'ici au 1er janvier 2010". Malheureusement, cette loi n'a jamais été votée et donc appliquée principalement pour cause de violation de la directive européenne sur les emballages. En attendant, dans la continuité du Grenelle de l'Environnement, plusieurs acteurs dont des représentants de la filière plastique et le ministère de l'Ecologie ont signé une convention visant à développer les sacs biodégradables composés de matière végétale et destinés à la collecte de déchets fermentescibles (compostables). Enfin, le budget 2010 (loi de finances) a prévu de mettre en place une taxe sur les sacs en plastique non-biodégradables "à usage unique"[4]. Ainsi, à partir du 1er Janvier 2014 les sacs plastiques de caisse à usage unique et non-biodégradables[5] devaient être intégrés au régime de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) et taxés 10 € par kg, soit environ 6 centimes par sac. La taxe s'impose à toute personne qui, pour la première fois, livre sur le marché intérieur ou utilise ces sacs (comme les supermarchés). Les commerçants et la grande distribution devraient alors se tourner vers le sac en papier, deux fois moins cher que celui en plastique. Dans les faits, au 20 janvier 2014, le gouvernement n'a toujours pas adopté le décret TGAP sur les sacs plastiques à usage unique alors que "le champs d'application de ce projet de texte pourrait prévoir de nombreuses exonérations : les sacs biodégradables, les sacs biosourcés (constitués d'un minimum de 40 % de matières végétales en masse), les sacs de produits de bouches et les sacs de pesée des fruits et légumes. Or, ces derniers représentent près de la moitié du tonnage de sacs plastiques sur le marché français (31 050 tonnes)" souligne l'association de protection des océans Surfrider. "Biodégradable, oxo-dégradable... Le message adressé aux consommateurs est faussé, ces sacs ne sont pas biodégradables dans l'environnement ! Dès lors, exempter de taxe des sacs plastiques qui peuvent polluer et menacer la biodiversité marine pendant de longues années n'est pas compatible avec les objectifs de préservation." s'indigne Antidia Citores de Surfrider. 2016 : la fin tant attendue des sacs de caisse ? Finalement, Ségolène Royal, Ministre de l'Environnement vient d'annoncer la fin des sacs de caisse au 1er janvier 2016. Ainsi, en caisse, seuls des sacs plastiques réutilisables (plus épais) ou en matière papier pourront être utilisés (à titre gratuit ou non). Pour les produits frais (fruits et légumes, poissons, viandes etc.), "cette mesure constitue une opportunité de valoriser les entreprises qui fabriquent de nouveaux sacs biodégradables et compostables, alors que 90 % des 12 milliards de sachets plastiques dits « fruits et légumes » sont importés depuis l'Asie." précise la Ministre qui souhaite également encourager les "entreprises innovantes qui fabriquent des sacs biodégradables et compostables". L'Assemblée nationale vient de voter vendredi 11 octobre l'interdiction des sacs plastique à usage unique à partir du 1er janvier 2016, mais également celle de la vaisselle jetable en plastique à partir de 2020. La Commission européenne propose de réduire l'utilisation des sacs en plastique Lundi 4 novembre 2013, la Commission européenne a adopté une proposition qui impose aux Etats membres de réduire l'utilisation des sacs en plastique légers à poignées, rapporte l'exécutif européen. M. Janez Potocnik, membre de la Commission européenne chargé de l'environnement, a déclaré que nous pouvions réduire d'au moins 80 % la consommation actuelle de sacs plastiques dans l'Union européenne. Grâce à sa proposition, la directive relative aux emballages et aux déchets ménagers a été changée pour que les Etats membre aient
10 l'obligation de réduire l'utilisation des sacs en plastique légers de moins de 50 microns, c'est- à-dire les sacs les plus légers à usage unique. Techniquement, la proposition modifie la directive relative aux emballages et aux déchets d'emballages sur deux points principaux : les États membres sont tenus d'adopter des mesures visant à réduire la consommation de sacs en plastique à poignées d'une épaisseur inférieure à 50 microns, ceux-ci étant moins souvent réutilisés que les sacs plus épais et finissant généralement en déchets sauvages. Ces mesures peuvent inclure le recours à des instruments économiques, tels que des mesures de tarification, des objectifs de réduction à l'échelle nationale et des restrictions de commercialisation (sous réserve des règles du marché intérieur prévues par le traité sur le fonctionnement de l'UE). Les taux élevés de réduction enregistrés dans certains États membres de l'Union, grâce à l'introduction de mesures tarifaires et autres, indiquent qu'une action efficace est suivie d'effets. Vers une réduction des sacs plastiques de 80 % d'ici à 2025 Les pays de l'UE devraient réduire l'utilisation de sacs en plastique polluants de 50 % d'ici 2017 puis 80 % d'ici 2019, selon un projet législatif adopté par la commission de l'environnement début mars 2014. Les députés recommandent le recours à des instruments économiques tels que l'imposition, la limitation de commercialisation voire l'interdiction, pour s'assurer que les commerces ne fournissent pas de sacs en plastiques gratuitement, sauf les sacs très légers utilisés pour emballer les produits alimentaires tels que les viandes crues, les poissons et les produits laitiers. Les sacs utilisés pour emballés les fruits, les légumes ou les confiseries devraient être remplacés d'ici 2019 par des sacs en papier recyclés, biodégradables ou compostables. Les exigences en matière d'emballage compostable ou biodégradable devraient être amendées, ajoutent les députés. Finalement, les 28 gouvernements de l'Union européenne viennent de décider de réduire l'utilisation de sacs plastiques à usage unique de plus de trois quarts d'ici à 2025, un recul par rapport au projet de loi. Quelques initiatives pour bannir le sac plastique Les lacunes législatives n'ont pas empêché certaines collectivité territoriales françaises d'adopter des mesures visant à réduire l'utilisation de sacs plastiques. Ainsi, pionniers dès 2005, le PNR du Luberon (84) a monté une action avec les grandes enseignes, un mois après la signature de la charte, plus aucun sac n'était distribué. De même, le Syndicat Intercommunal pour l'Elimination des Déchets (SIVED) dans le Centre Ouest Var (83) a mis en place le projet Altern'anse visant à limiter les déchets à la source et la Communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Étoile (13) a réalisé une opération de suppression des sacs de caisse à usage unique, avec sensibilisation du grand public. Dans le reste du monde, d'autres pays ont mis en place des initiatives visant à réduire les consommations de sacs plastique à usage unique. En voici quelques exemples : Le Bangladesh a interdit les sacs en polyéthylène après avoir observé qu'ils étaient la cause principale d'inondations. Il est surprenant de voir que des pays comme l'Inde, qui subit des inondations à cause des sacs plastiques qui bouchent les conduits d'évacuation, n'ait pas encore mis en place de mesures similaires.
11 Le Kenya a interdit la manufacture et l'importation de sacs plastiques légers en 2011 et a introduit une taxe de 120% sur les sacs plastiques plus épais, cette mesure a été reprise de pays avoisinants (Tanzanie et Rwanda). En Irlande, le gouvernement a instauré une taxe plastique (PlasTax) de 15 centimes d'Euros qui a permis de favoriser l'utilisation des sacs biodégradables et de lever des fonds pour les projets écolos. L'Irlande a, à présent, réduit de 90% son utilisation de sacs plastique non- biodégradables. Quelques bonnes pratiques pour éviter le sac plastique Vous le savez déjà : n'oubliez pas votre sac réutilisable ou votre panier quand vous partez faire vos courses ! Et au cas où, gardez toujours dans votre sac un de ces sacs en toile qui ne prennent pas de place quand ils sont repliés dans leur petite pochette. Faites bien attention aux sacs dits « dégradables » qui, contrairement aux sacs « compostables » ou « biodégradables » ne sont pas éliminés naturellement sans laisser de traces dans l'environnement. Mais surtout, sensibilisez votre entourage de sorte que cette appellation ne soit pas un prétexte à l'abandon du produit dans la nature ! Nous utilisons tous les sacs plastiques comme sacs poubelle. Mais il faut quand même avouer que ce n'est pas très pratique, entre le sac qui fuit, qui se déchire, etc. Autant adopter le sac poubelle écolabellisé ou biodégradable, dont on espère que les prix vont bientôt baisser. Notes Pour la France, c'est environ 90 sacs par habitant et par an. Un sac plastique met entre 100 à 400 ans pour se dégrader. Voir : une baleine retrouvée morte avec 20 kilos de plastique dans l'estomac Les sacs en plastique taxés à partir de 2014 Les sacs biodégradables fabriqués à partir d'un minimum de 40% des ressources renouvelables seraient exemptés. Sources La pollution marine - UNESCO Une mer propre, mission impossible ? - Editions Quae Livre vert sur une stratégie européenne en matière de déchets plastiques dans l'environnement - Commission Européenne Impact Assessment of different options to reduce plastic bag consumption - Commission Européenne California's Plastic Bag Ban: Myths And Facts - Media Matters for America
12 Tara. Les déchets plastiques attendus à l’UBS Jeudi 20 novembre 2014 Le Télégramme Ndlr : SERPBIO est partie prenante dans la thèse de doctorat qui a débuté à ce sujet en octobre de cette année Attendue samedi à Lorient, la goélette scientifique Tara rapporte des nombreux microdéchets plastiques de son expédition en Méditerranée. Au LimatB, le laboratoire d'ingénierie des matériaux de l’UBS, ces échantillons sont attendus. Stéphane Bruzaud et ses étudiants vont travailler sur les caractéristiques et l'origine des déchets retrouvés en mer. Stéphane Bruzaud, enseignant chercheur en chimie des matériaux à iUBS, travaille notamment sur les plastiques biosourcés. 4 l'occasion du retour de Tara, il donnera une conférence sur les bioplastiques, dimanche. > Comment vous êtes-vous retrouvé « embarqué » dans cette expédition Tara Méditerranée ? Stéphane Bruzaud : « Depuis plusieurs années, je collabore à des projets de recherche sur les microplastiques menés par Gabriel Gors- ky, le directeur de l'Observatoire océanologique de Villefranche-sur- Mer. Il m'a sollicité sur le projet Tara Méditerranée, dont il est le coordinateur scientifique, pour travailler sur la caractérisation des plastiques récupérés par Tara ». > En quoi consistent les recherches que vous allez mener sur les échantillons rapportés par Tara? ' « Nous allons intervenir dans une seconde phase sur ces échantillons, après que l'observatoire océanologique les aura étudiés pour établir une cartographie des pollutions plastiques en Méditerranée. À Lorient, nous allons identifier et trouver la source des différents polymères et matériaux récupérés ». > Comment allez-vous procéder ? « Une fois les plastiques séparés des sédiments résiduels, nous allons les analyser par spectrosco- pie et autres outils classiques. Pour les plus petits - moins de l mm’ - nous sommes en train d'élaborer une nouvelle méthodologie d’études qui combine la spectroscopie à la microscopie. Non seulement cela permettra d'analyser les échantillons qui ne sont pas visibles à l’œil nu mais aussi d’en traiter en plus grande quantité à chaque fois ». > Quels enseignements comptez-vous tirer de ces analyses ? « Cela va nous permettre de mieux connaître la provenance de ces déchets et les activités qui les génèrent : emballages - dont on sait que c’est la source principale du plastique retrouvé en mer - mais aussi pêche, tourisme... Et d'agir ! 80 % des déchets retrouvés en mer proviennent de la terre. C’est à ce niveau que l’on peut trouver des solutions. L’un des principaux pro- blèmes, c’est que la durée de vie des plastiques est souvent déraisonnable par rapporta leur durée d’utilisation. Par exemple, un sac plastique de supermarché met des centaines d'années
13 à se dégrader alors qu'on ne l’utilise que quelques dizaines de minutes. La durabilité des plastiques ne pose pas de problème dans le bâtiment ou l’automobile, au contraire. C’est tout autre chose pour les emballages alimentaires par exemple ». > Quelles sont les solutions envisageables ? « Elles sont multiples. Ici, par exemple, nous travaillons depuis plusieurs années sur les plastiques biosourcés, fabriqués à partir des déchets des filières agroalimentaires de fruits et légumes. C'est intéressant parce qu'ils sont biodégradables mais aussi parce qu'ils valorisent des " déchets. Plus encore que son caractère biodégradable, le véritable indicateur de l’impact environnemental d’un plastique, c’est son cycle de vie, de la première utilisation du matériau à sa fin de vie. Comme par exemple dans le recyclage des bouteilles plastiques en fibre polaire pour les vêtements ». > Les comportements évoluent- ils en la matière ? « La pollution plastique des océans a été mise en évidence il y a une vingtaine d'années - c'est- ce qu’on a appelé le septième continent. La sensibilisation du public est plus récente, en corrélation avec les études menées sur la pénétration dans la chaîne alimentaire de ces plasti- ques. Les poissons, les mollusques... ingurgitent les déchets plastiques dégradés dans l'eau Quand vous les mangez, vous ingérez aussi les polymères et les additifs qui constituent ces plastiques. On ne connaît pas encore tous les effets de cette pollution sur l’être humain, mais cela pourrait devenir un problème sanitaire. L'avantage, si l’on peut dire, de cette pollution c’est qu elle est visible. Avec de bons comportements, des citoyens comme des industriels, on peut la limiter ». Conférence Dans le cadre du retour de la goélette scientifique Tara à Lorient. Stéphane Bruzaud donnera une conférence «Les bioplastiques : une solution pour limiter la pollution marine ? », dimanche à 15 h 30. au port de plaisance. Entrée gratuite et ouverte à tous.
14 Deux jours d’animations en pays de Lorient Apres sept mois d'étude de la pollution des microplastiques en Méditerranée. Tara sera de retour à Lorient, samedi. Le bateau accostera à 16 h au port de plaisance. Deux journées d'animations sont prévues pour fêter le retour de la goélette scientifique et lancer la Semaine européenne de réduction des déchets. Samedi Marché de Merville. Collecte de légumes et animations en vue de la préparation de la « disco soupe » géante. De 10 h à 12 h. Librairie « Le Vent des mots ». Séance de dédicace par Vincent Hilaire, auteur de «Voyage autour du pôle à bord de Tara ». À10 h 30. Guidel. Opération de nettoyage des plages et sensibilisation à la problématique des déchets aquatiques. Vin chaud. Rendez-vous sur le parking du centre nautique de Guidel- plages, à 10 h. Port de plaisance. A partir de 15 h : préparation de la « disco soupe » géante et d’un grand jus de pommes ; ateliers pour petits et grands animés par différentes associations (pollution de l’eau, réalisation d'une œuvre aquatique à partir de déchets plastiques, « chariots malins » pour apprendre à faire ses courses autrement, cours de cuisine astucieuse à partir de restes de repas...) ; exposition « Notre planète océan » par Tara Expéditions. A 16 h : arrivée de Tara (accueil en musique puis témoignages des acteurs de la mission). De 17 h à 19 h 30 : dégustation de la « disco soupe » et du jus de pommes, avec l'équipage de Tara et en musique (D. Manu). > Dimanche Port de plaisance. De 10 h à 12 h 30, puis à partir de 14 h, visites guidées du pont de Tara (inscription par ordre d'arrivée). A15 h 30, sous le chapiteau, conférence « l’océan n’est pas une poubelle », avec Maria-Luiza Pedrotti, scientifique de l’expédition Tara Méditerranée, et Stéphane Bruzaud, chercheur à l’UBS, qui interviendra sur le thème « Les bioplastiques : une solution pour limiter 1a pollution marine ? Le constat « édifiant » de Tara sur les microplastiques en Méditerranée Lorient, 22 nov 2014 (AFP) - La goélette d'exploration Tara est arrivée samedi soir à Lorient après un périple de sept mois en Méditerranée pour traquer les microplastiques qui a abouti à des constats "édifiants" sur l'ampleur de la pollution, non seulement près des villes mais également en pleine mer. Après avoir parcouru 15.000 km (8.000 milles nautiques), le voilier a été accueilli dans son port d'attache par un millier de personnes, selon Lorient Agglomération, mais aussi par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, à l'occasion du premier jour de la semaine européenne de réduction des déchets. "Les premiers constats de l'expédition sont édifiants", a assuré auprès de l'AFP Gaby Gorsky, directeur scientifique de l'expédition. "A chaque relevé de filet, il a été prélevé des échantillons de plastique ou de microplastiques, et ce dans toute la Méditerranée", a précisé Stéphane Bruzaud, de l'Université de Bretagne Sud, soulignant des concentrations plus importantes dans les eaux de certains pays, ainsi qu'à proximité des grandes villes, ports et zones touristiques. Mais des "concentrations non négligeables" ont également été observées en haute mer, a relevé le Pr Bruzaud, un des nombreux scientifiques associés à cette mission, la première d'une telle envergure dans la Grande Bleue. Ces microplastiques (moins de 5 mm) sont le résultat d'un processus de dégradation ou d'érosion sur de longues périodes.
15 "La Méditerranée connaît en moyenne les densités de plastique les plus importantes au monde, avec 250 milliards de microplastiques", a souligné François Galgani, chercheur à l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer). La Méditerranée est une mer petite et quasi fermée et qui génère beaucoup d'activités touristiques. "Toutes les conditions sont réunies pour qu'il y ait un degré de pollution extrêmement élevé", a estimé le Pr Bruzaud. Cette mer, qui représente moins de 1% de la surface des océans, est une incroyable réserve de biodiversité (8% des espèces), mais elle subit une forte pression avec 90% de la pollution qui vient de la terre. Lors de l'expédition --la 10è pour Tara depuis 2003--, quelque 2.300 échantillons ont été prélevés, tant au large que près des côtes, des embouchures de rivières ou des ports. -'effets sur la santé humaine'- La composition chimique du plastique collecté sera étudiée, tout comme l'interaction entre le zooplancton, base de la chaîne alimentaire marine, et le plastique. "Il y a déjà des échantillons de microplastiques qui ont pénétré la chaîne alimentaire avec des effets aujourd'hui sur la santé humaine qui sont encore inconnus", a souligné Stéphane Bruzaud, dont le laboratoire, le LIMATB, sera chargé d'analyser et identifier (PVC, polystyrène, polyéthylène...) les microplastiques récupérés afin notamment de pouvoir proposer des produits de substitution. Les premiers résultats de la mission, dont le coût est de 1,6 million d'euros, devraient être connus à partir du printemps. "Les enjeux ne sont pas en mer mais sur terre, il faudrait qu'on parvienne à empêcher que ces plastiques arrivent dans les océans", a assuré Maria Luiza Pedrotti, coordinatrice scientifique de la mission. "La pollution des océans en général et de la Méditerranée en particulier est un fléau", a déclaré de son côté Ségolène Royal. "Il faut que tout le monde s'y mette" pour la réduire, a-t- elle dit à la presse après avoir salué l'équipage. "Les résultats de cette nouvelle expédition vont être regardés de très près par les services du ministère de l'Ecologie, par l'Ifremer, par le CNRS" (...). "Qu'un bateau puisse partir 7 mois en Méditerranée pour constater les dégâts de la pollution par les plastiques, ça justifie les décisions prises maintenant d'interdiction des sacs plastiques à usage unique à partir de janvier 2016", a-t-elle ajouté. Tara va poursuivre en France ses actions de sensibilisation du public menées lors de cette mission, avant de se rendre à Paris en novembre et décembre 2015, à l'occasion de la conférence mondiale sur le climat. Le voilier appartient au fond de dotation Tara Expeditions qui organise des expéditions scientifiques pour comprendre l'impact des changements climatiques et de la crise écologique sur les océans. JELU now offers fully compostable biocomposite 19.11.2014 Bioplastics Magazine JELU, a family owned - and run - company based in Rosenberg, Germany, is a specialist manufacturer of products made with natural fibers, ranging from cellulose and dietary fibers to biocomposites.
16 The company has now also developed a fully degradable wood-plastic biocomposite for industrial processing, composed of thermoplastic starch (TPS) and wood fiber that is compliant with the European Standard for Compostability DIN EN 13432. The material is both extrudable and injection moldable, and can be used with conventional plastics processing machines. By compounding TPS, a biopolymer based on destructurized starch, with wood fiber a homogeneous material is obtained offering a renewable-resource content of 100%. The basic blend contains 50 per cent TPS and 50 per cent wood fibers. For its wood plastic composites, JELU makes use only of fibers obtained from selected woods that have uniquely defined properties. Processed fibers must meet certain criteria, regarding grain size and type of wood, to enable JELU to reliably set the biocomposite's physical- mechanical properties to specific values. By means of additives, the characteristics can be varied and adjusted to individual applications. Wood-plastic composite materials combine the mechanical properties of wood with the moldability of plastics. JELU’s biocomposite materials fulfill the German standards for food and toys applications. The new compostable wood plastic composite is suitable for degradable products, such as funerary urns, flowerpots or disposable measuring tubes.(KL) Europe - Le Parlement et le Conseil rejettent la proposition de la Commission sur les sacs plastiques Frans Timmermans a confirmé le 19 novembre que la proposition de la Commission quant à la réduction de l'utilisation de sacs plastiques a été rejetée par le Parlement et le Conseil. 21 novembre 2014 © carterdayne
17 Frans Timmermans a déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du trilogue du 19 novembre que le Conseil et le Parlement étaient parvenus à un accord sur la lutte contre le gaspillage de sacs plastiques, un élément très polluant de notre vie quotidienne, alors même que la Commission souligne que des problèmes de mise en œuvre pourraient survenir à l'avenir. Le vice-président de la Commission européenne a ajouté que la proposition du Parlement n'était pas tout à fait similaire à celle qu'avait formulée l'exécutif européen. "Mais cette proposition représente les souhaits des États membres et du Parlement et, au final, nous voulons réduire le nombre de sacs plastique dans notre environnement. La proposition, bien que modifiée, va dans ce sens. Si des problèmes surviennent lors de la mise en œuvre, les États n'auront qu'à s'en prendre à eux-mêmes", juge Frans Timmermans. Le vice-président a mentionné la question des sacs en plastique pour la première fois voilà une semaine, lors d'une conférence de presse. Il avait annoncé qu'au vu de ses droits d'initiative, la Commission devrait analyser de façon précise la conservation des effets désirés d'une proposition après le processus d'approbation et après le trilogue. "Dans ce débat sur les sacs plastiques, je ne suis pas sûr que ce soit le cas. La proposition modifiée est si complexe qu'il m'a fallu des heures pour comprendre ce qui était proposé exactement", souligne Frans Timmermans. En avril, le Parlement s'était exprimé en faveur d'une réduction de l'utilisation de sacs plastiques légers de 50% d'ici 2017 et 80% d'ici 2019, par rapport aux chiffres de 2010. La nouvelle loi s'appliquera aux sacs en plastique léger, de moins de 50 micromètres d'épaisseur. Il s'agit là du type le plus fragile et le plus polluant de sacs en plastique, qui ont des effets désastreux sur l'environnement et particulièrement sur les milieux marins. La législation initiale de la Commission sur la réduction de l'utilisation de sacs en plastique léger dans l'UE, datant de 2013, ne comprenait pas d'interdiction formelle, ni d'obligation de rendre ces produits payants. On estime à 8 milliards le nombre de sacs en plastiques qui polluent l'Europe chaque année. Au Danemark et en Finlande, la consommation annuelle moyenne de ce type de sacs plastique est de seulement 4 par personne, alors qu'elle atteint 466 par personne en Pologne, au Portugal et en Slovaquie. Frans Timmermans a aussi appelé à une "meilleure réglementation" dans l'UE. Lors de son audition au début du mois d'octobre, le vice-président avait promis de faire une liste des propositions législatives inutiles afin de les supprimer du processus législatif et de faire de la place pour des projets plus urgents, et cela dès début 2015. D'ici la fin de sa première année, il projette également de rédiger des propositions plus concrètes à ce sujet pour la Commission elle-même. "L'UE pose un problème à certaines personnes. Nous devons en parler et analyser cette tendance. C'est pour cela que le Parlement et le Conseil doivent mettre en place des évaluations d'impact." L'eurodéputée verte Margrete Auken, rapporteur du Parlement pour les sacs en plastique, a publiquement remercié la Commission de ne pas mettre de bâton dans les roues au Parlement pour la finalisation du projet. "Les sacs plastiques ne respectent pas les frontières, il relève donc du sens commun de mettre en place une approche européenne pour affronter ce problème. L'obligation de vendre les
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